Tsunami - Lise Eléonore - E-Book

Tsunami E-Book

Lise Eléonore

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Beschreibung

Face à la rencontre bouleversante de l’homme qu’elle reconnaît trop tard comme son âme jumelle, Lise Eléonore a dû lutter pour rester en vie, pour se retrouver et préserver son identité. En sortant de l’impasse du « couple », elle s’est finalement plongée dans les profondeurs abyssales de la question de l’être, de l’être à soi, de l’être au monde et à l’Amour ; à sa source infinie qui unifie. Confrontée à la réalité brute de l’existence, cette femme témoigne…


À PROPOS DE L'AUTRICE 


Lise Eléonore est en quête de sa propre vérité, en lutte face aux croyances limitantes concernant « le couple ». Utopiste et humaniste, elle recherche l’authenticité et ressent que la durabilité de notre espèce passera par l’éveil à l’Amour, grâce à l’évolution intérieure individuelle.

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Lise Eléonore

Tsunami

Cœur d’une femme

dans le paradoxe amoureux

© Lys Bleu Éditions – Lise Eléonore

ISBN :979-10-377-9785-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Synopsis

Parce que l’amour percute tout…

L’amour ébranle tout…

L’amour réveille !

L’amour renverse même l’amour…

Parce que l’amour peut prendre plusieurs formes… plusieurs visages…

Les liens qu’il impose comme des évidences sont parfois tellement loin des archétypes sociétaux, des schémas si fortement amarrés à nos conditionnements, que les cœurs deviennent sourds, à la vie qui s’impose pour les faire fleurir et s’épanouir…

Parce que face à la brutalité du rejet des deux hommes qu’elle aime, pourtant d’un amour si différent… une femme a dû lutter pour rester en vie, pour se retrouver et rester qui elle est…

Parce que c’est précisément en sortant de l’écueil du « couple » qu’elle a plongé enfin dans les abyssales profondeurs de la question de l’être… de l’être à soi, de l’être au monde… et à l’Amour… à sa source infinie qui unifie.

Parce qu’un tsunami l’a renversée, parce que la dualité crue de la vie lui a projeté à la face toute la réalité de l’Existence…

Cette femme témoigne… d’un moment de son chemin, initiatique, et partage sa nouvelle lucidité d’elle-même, du monde, des hommes et des femmes que nous sommes tous…

Et elle ouvre une voie, vers le champ des possibles, vers un vivre ensemble, nouveau… vers un éveil des consciences… à l’Amour… à ce qu’il est dans toute la puissance de sa majestueuse complétude…

1er septembre 2021

J’ai comme un trou béant au creux de l’estomac. Assumer ma décision de séparation…

« Séparation » : ce mot m’est insupportable. C’est lui qui a causé ma douleur de petite fille.

Faire le choix que j’ai fait à ton égard, ravive comme un brasier ce nœud primal qui m’habite au plus profond de mon plexus solaire. Alors je patiente, sans voix… Tant de choses qui se manifestent en moi. Tant d’émotions si longtemps endormies. Je les accueille. J’essaye de les laisser se manifester… Je ne suis plus une petite fille aujourd’hui. J’ai la force en moi, du haut de mes trente-neuf ans ; j’ai le vécu de la moitié de ma vie ; j’ai l’expérience de cela, acquise grâce à Samuel depuis presque quinze ans…

C’est ce que je me répète, c’est ce à quoi je voudrais me convaincre !

Et pourtant, je me sens si perdue, si désarçonnée, si ébranlée.

Je suis si fatiguée. Mon corps est mou, sans énergie. Je sais pourtant que c’est précisément dans cet état où les forces de résistances ne sont plus, où le contrôle a rendu les armes, que le lâcher-prise peut opérer. Que tout est possible… pour me libérer.

Je rends les armes !

Je ne veux plus rien !

Je m’abandonne, je renonce à résister…

Je n’ai plus la force de contrôler quoi que ce soit.

Je reste allongée là. Incapable de me remettre debout. Je suis étendue, livide, lessivée, abîmée. Mais j’ai la Foi. La Foi en l’Univers. Je suis confiante, il m’a toujours aidée. C’est mon allié.

Je sais que j’ai besoin de traverser cela. C’est nécessaire. J’ai de grandes choses à accomplir. Mais avant cela, je dois vivre ce que je vis. Il le faut, pour ma survie et puis pour vivre, pour vivre à nouveau. Je sais que j’en sortirai grandie, plus vaillante, avec un nouveau regard sur la vie, sur moi et sur ce que j’ai à reconstruire…

Alors voilà, je vais rester là, comme ça… souffrante et amoindrie, fragile, tellement fragile ! Et je vais accepter la descente vers la tourmente. Je vais y aller, je n’ai pas peur, l’Univers est là…

Les oiseaux sont dehors, les arbres qui murmurent, l’aurore et la nature… Je ne les entends pas, je ne les vois pas, je ne les ressens pas. Mais je sais qu’ils sont là, qu’ils m’attendent dehors…

Je vais la faire cette plongée dans mes abîmes, je vais me laisser glisser là-bas, tout au fond, pour mieux remonter.

Ce n’est qu’en te vivant, tourment, ce n’est qu’en t’habitant pleinement, en t’incarnant totalement que mon lien à l’Univers, à l’Amour qui m’anime et me relie à la beauté du monde, pourra m’aider à te transformer, à te transmuter à jamais.

Je vais y arriver. Je vais y arriver, il le faut, je n’ai pas le choix. Ou cela se fait ou je meurs, enlisée dans les tréfonds de ma noirceur.

Je vais rester allongée là, aussi longtemps qu’il le faudra, aussi souvent que nécessaire. Je ne lâcherai rien, pour remonter ce fil invisible jusqu’au nœud d’origine. Cela prendra le temps qu’il faut. Le temps est tellement sage. Je vais me laisser conduire par lui, et puis, je me relèverai, je le sais…

3 septembre

Éclipse : « Disparition passagère d’un astre, quand un autre corps céleste passe entre cet astre et la source de lumière. »

« Je m’éclipse. »

Voilà le mot que tu as choisi. Même celui-là sonne doux venant de toi.

***

Les choses s’apaisent petit à petit en moi depuis mardi. Le vide que tu as laissé se remplit à nouveau de choses qui comptent, de choses que j’aime… de ma vie d’avant juillet. De ma vie d’avant Toi.

Ma vie si douce et belle que j’avais tant voulue !

Tant de petits plaisirs que je ne voyais plus, tellement tu es arrivé vite et fort, et tellement plus rien n’a existé en dehors de Toi.

J’avais oublié presque combien cette vie était faite pour moi, combien l’« Ici et Maintenant » était juste… à sa place… évident…

J’étais en train de réaliser qui « je suis », ce pour quoi je suis faite…

Ce que je dois accomplir est dans cette vie-là, à côté de Samuel. « Ma seule certitude », ai-je dit !

Je redécouvre, petit à petit mon chemin, mon évidence, mon cap… Et je retrouve ma boussole pour aller jusqu’à lui.

Je te l’ai toujours dit, je ne t’ai jamais menti à ce sujet… Ma seule certitude, rappelle-toi !

Ma vie se vit depuis la plus grosse partie de mon iceberg… Celle qui est au fond de l’eau, invisible depuis la surface. Et un seul homme ne peut m’accompagner d’ici.

J’ai sorti un peu la tête à la surface, et j’ai vu un autre horizon, avec toi.

Cela aurait été si bon de fondre les deux, le tien et le mien… Cela aurait été si doux que ta « belle frimousse » vienne s’ajouter au tableau. Il serait devenu chef d’œuvre, j’en suis sûre.

Tsunami… Le mot était si bien choisi ! Ma face cachée dans l’océan a été touchée de plein fouet, par la puissance de ce raz-de-marée !

Mais tout s’apaise à nouveau à présent. Je ne lisais plus dans les remous, où était ma voie, où était ma destinée.

Ma vie avec Samuel, je l’ai tant attendue… Ma rencontre avec lui a donné un sens à ma vie, je te l’ai exprimé. Rappelle-toi : « Quand je l’ai rencontré, j’ai reconnu son lien à la même planète que la mienne ».

J’ai une mission de vie à terminer à ses côtés.

Si je renonçais à cela, je le regretterais tout le reste de ma vie. Je ne peux pas, cela est impensable… Depuis mon Être à nouveau réuni, ma quiétude et ma lucidité sur ce que je suis retrouvée, je sais que ma place est ici, avec lui… jusqu’au bout de sa vie.

Tu me parles de ma vie de femme. Je sais bien ce que tu penses en disant cela.

« Comment peut-elle être épanouie dans sa chair, avec un vieil homme ? »

« Comment peut-elle espérer être mère ? »

Tu pourrais être celui-là ! Celui qui m’apporterait ce que Samuel ne peut pas… Mais voilà, aujourd’hui, la réponse à tous mes besoins n’est pas…

Alors je fais Le choix…

Être mère n’est pas vital pour moi. Cela n’a jamais été un besoin profond. Du moins jusqu’ici.

J’ai tellement peur… tu sais, après la venue de Valentine1 dans la famille, je me suis toujours sentie chanceuse, privilégiée d’avoir échappé à cela ! Et puis, je ne suis pas de celles pour qui la vie prend sens par l’enfantement. La mienne en a déjà un, de sens…

Je crée autrement… Je mets au monde différemment.

Et pour ma chair… Elle est épanouie, ne t’en fais pas… je ne serais pas si jolie si elle ne l’était pas !

Je reçois de ses mains tant de tendresse et d’amour.

Mon corps s’est découvert autrement, a pris d’autres voies pour jouir et s’épanouir.

J’ai tellement appris à le connaître, mon corps ; je l’ai tellement écouté, qu’il se livre à moi bien plus que je ne l’aurais imaginé.

Il me délivre des plaisirs qu’aucun amant n’aurait su lui soutirer…

Je suis heureuse… Je serai heureuse, ne t’en fais pas. Ma vie je l’ai choisie en pleine conscience et j’en suis fière.

Je garde le cap… Mon cap.

C’était si bon cet aparté à tes côtés…

Le voyage a été riche, beau, mais je suis de retour. Merci pour tout.

Depuis mon côté « perchouille »

Dans mon monde, l’Amour n’a pas de frontière, il ne connaît pas la notion d’Espace ni celle du Temps…

Je m’applique à retrouver mon éclat, à rayonner à nouveau, pour que tes pensées pour moi reçoivent en retour du beau… du réconfort… de la lumière.

J’aimerais tant que ces pensées puissent sentir une alliée, une force nouvelle qui grandira la tienne à l’avenir.

N’entretiens pas ta peine, s’il te plaît, à mon égard. La rancœur fait rancir le cœur… et le tien est si beau.

Lorsque ton Ego aura cessé de souffrir, j’aimerais tellement que notre rencontre te porte, que tes pensées pour moi t’élèvent. Je le souhaite de tout mon être… Mon Existence continuera à te faire grandir si tu ne cesses de la voir à travers ton cœur.

Mon lien à l’Univers est si puissant qu’il entraîne ceux qui sont en lien avec mon âme. J’ai ce pouvoir-là, je le sais. J’espère seulement que tu le sentiras… et que cela t’aidera à ne pas voir qu’en moi celle qui aurait dû te rendre heureux, mais celle qui t’a ouvert la porte vers autre chose…

Ce bonheur que tu as tant cherché, ce n’est pas moi. Je n’en ai pas la responsabilité. Cela aurait été si lourd à porter ! Toi seul en as la clef…

***

Mon téléphone est redevenu vide, sans âme… Il est froid, mort, sans intérêt.

Il a été si présent, si réconfortant, si important ces derniers temps.

Sans toi de l’autre côté, il redevient ce qu’il a toujours été… un pauvre téléphone !

***

J’ai cru que cette « pétillance », toute nouvelle découverte avec toi, cesserait sans toi… Mais aujourd’hui, j’ai guidé Solteiro2 comme jamais. Nous avons éprouvé l’un l’autre ce que jamais nous n’avions réussi jusque-là.

La magie opère toujours ! Qu’est-ce que je suis heureuse de sentir cela en moi…

Cela perdure, cela s’imprime dans mon corps, dans mes cellules. Tu fais partie de moi maintenant, avec tout ce que tu m’as révélé de moi-même. C’est si bon !

Et mon inspiration non plus n’a pas cessé. J’écris, j’écris comme jamais. Les mots s’écoulent toujours avec la même facilité. Cela me réveille encore la nuit, et j’aime ça. Tu es là, tu restes là, c’est incroyable !

J’aimerais tellement qu’il en soit ainsi de ton côté…

***

Nous sommes seuls responsables de notre équilibre intérieur, de notre regard sur le monde…

Le monde est ce qu’il est. Les situations sont ce qu’elles sont, en dehors de toutes émotions, de toutes colorations. Elles ne passent par aucun filtre… elles sont… en valeur absolue. Et elles ont toutes leur raison d’être, leur leçon à apporter…

C’est cela qui échappe à la volonté mentale qui n’est que création de l’esprit. Et le plan imaginé, voulu, peut être parfois si loin de ce que la Vie nous réserve, pourtant toujours pour notre avancement. Dans les bons comme les mauvais moments, elle nous provoque pour notre évolution… Et si le plan voulu est si loin de ce que propose ou impose la Vie, la résistance est si grande, la non-acceptation est si tenace que le malaise est immense !

Nous devons pourtant accepter, pour voir ce qu’il y a derrière, pour comprendre la raison de l’expérience… Et mettre le vécu au service de plus grand, de notre avancement, de notre évolution… pour la saveur de la Vie encore à venir, simplement…

***

« Du ressenti. »

Puisque tu m’as autorisée à « veiller » sur toi, à ma façon, j’ai pénétré ton subtil aujourd’hui pour la première fois…

J’accède à ce que tu Es… au-delà des barrières de l’espace et du temps…

21 décembre

Pas un jour où je ne pense à toi. Tu es là, avec moi. Et pourtant je sais que j’ai fait le bon choix. Au risque de te perdre… je le sais.

À la croisée des chemins…

Peut-être ne se recroiseront-ils jamais plus ?

Mais je sais que la croisée de cet été 2021 n’aura pas été vaine. Tant de choses sont différentes en moi aujourd’hui, grâce à toi, grâce à nos moments, grâce à tout ce qu’ils ont bouleversé en moi.

***

Les temps sont silencieux… Après « l’euphorie » presque excessive, le « trop » qui m’a fait « sortir de moi-même », je reviens au silence, je veux de la solitude, ne rien dire aux arbres, aux oiseaux, aux cailloux, ni même à Gaïa3 qui me sourit tant en ces jours froids et rieurs pour elle qui aime si fort l’hiver.

Tout cet univers est là, je le côtoie, je respire le même air, supporte le même vent, le même froid, mais je reste en silence à côté d’eux. Je veux faire le vide en moi. Simplement me ressentir vivre, exister… ni triste… ni heureuse… simplement faire partie de tout ce qui m’entoure, comme je savais si bien faire, si bien être… avant que tu ne viennes occuper toute la place, avant que nos chemins ne se croisent… pour « pulvériser » celui que j’avais tracé pour ma vie future.

Rien ne se profile à l’avance… rien ne se prévoit, jamais. Je t’avais pourtant « préssenti », j’avais pourtant presque appelé ton arrivée…

Comme quoi !

Nous avons un libre arbitre en fait indiscutable face à ce que la Vie veut de nous.

C’est elle qui décide. Nous avons juste à nous« accorder » avec elle…

Aujourd’hui je ne sais rien ! Seulement que je t’ai probablement perdu… que j’ai fait le choix qui s’imposait à moi… et que tu me manques pourtant tellement !

22 décembre

Avec toi, j’ai quitté un monde en trois dimensions pour retrouver celui où en est l’humanité aujourd’hui. Comme si l’Homme vivait aujourd’hui en deux dimensions…