Un automne à Madison - Hugo Chatel - E-Book

Un automne à Madison E-Book

Hugo Chatel

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Beschreibung

Comment réaliser son désir de paternité lorsqu'on est un couple d'hommes ?

Un automne à Madison est un récit autobiographique racontant le périple d'un couple d'hommes pour devenir parents. Coparentalité avortée, passage devant un juge d'instruction, mêlés malgré eux à une affaire explosive, ils finiront par faire le choix d'une GPA aux États-Unis, dans l'état rural du Wisconsin.

Un automne à Madison, c'est l'histoire d'une famille qui va naître sous les yeux du lecteur, tout au long d'un parcours parsemé de belles rencontres. Dans ce récit, l’auteur affirme qu'il est nécessaire de légiférer au sujet d'une "GPA éthique" pour éviter les dérives engendrées par le désespoir.

Un automne à Madison est une histoire pleine de sensibilité qui invite le lecteur à réfléchir sur la notion de famille.

Le récit touchant d'une lutte pour la parentalité menée avec détermination.

EXTRAIT

Un souhait, un désir, un besoin, une nécessité, une évidence. Et c’est notre chemin de vie qui nous a amenés vers ce qui n’était pas notre premier choix : la gestation pour autrui, communément appelée GPA.
D’ailleurs, au début de notre histoire, nous n’avions pas envisagé de devenir parents un jour. Parce que nous pensions qu’un enfant avait besoin d’un homme et d’une femme pour bien se développer, d’un père et d’une mère. Ça a l’air tellement évident. On nous l’a tellement inculqué. Seuls des égoïstes irresponsables pouvaient faire un choix autre, en toute conscience. Et puis c’était notre histoire aussi, même si nos parents avaient fini par divorcer.
Mais ce choix qui agite encore notre société, ce choix qui mobilise une foule de gens dans la rue, une foule d’hommes, de femmes qui proposent une vision du monde diamétralement opposée à la mienne et qui pourraient pourtant défendre d’autres causes autour de l’enfance, il y en a tant ; ces hommes, ces femmes qui préfèrent manifester leur peur de l’inconnu de façon virulente, leur haine, pour une minorité d’entre eux j’ose l’espérer, envers tout ce qui ne leur ressemble pas alors que l’on parle d’amour ; ces hommes, ces femmes qui affirment savoir qui mérite d’être parents et qui ne le mérite pas ; ces hommes, ces femmes, qui pour cacher leur ignorance et légitimer leurs comportements préfèrent céder à la facilité de la pensée prête à consommer et parlent de marchandisation du corps ; ce choix, aussi discutable puisse-t-il être dans la société française, ce choix, nous avons fini par le faire.

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Seitenzahl: 125

Veröffentlichungsjahr: 2020

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Hugo Chatel

Un automne à Madison

l’histoire d’uneGPA

À Jean-Luc, Louis et Laura, mes amours

À Lee et sa famille, merci de nous avoir accompagnés avec amour et tendresse

À Sylvie et Dominique Mennesson, pour votre

combat, votre courage et votre détermination

À Jérôme et François, pour avoir eu le courage

d’ouvrir votre cœur

À la Vie

– She is completed guys1, lance le médecin en terminant son examen. Êtes-vous toujours d’accord pour que Jean-Luc et Hugo accompagnent votre épouse en salle d’accouchement ? dit-il en s’adressant à Larry.

– Oui, oui, toujours. C’est votre place les gars, ce n’est pas la mienne, nous dit-il. Ce sont vos enfants qui vont naître. Vous devez être là pour les accueillir.

1 Elle est prête.

Devenir Père.

Un souhait, un désir, un besoin, une nécessité, une évidence. Et c’est notre chemin de vie qui nous a amenés vers ce qui n’était pas notre premier choix : la gestation pour autrui, communément appelée GPA.

D’ailleurs, au début de notre histoire, nous n’avions pas envisagé de devenir parents un jour. Parce que nous pensions qu’un enfant avait besoin d’un homme et d’une femme pour bien se développer, d’un père et d’une mère. Ça a l’air tellement évident. On nous l’a tellement inculqué. Seuls des égoïstes irresponsables pouvaient faire un choix autre, en toute conscience. Et puis c’était notre histoire aussi, même si nos parents avaient fini par divorcer.

Mais ce choix qui agite encore notre société, ce choix qui mobilise une foule de gens dans la rue, une foule d’hommes, de femmes qui proposent une vision du monde diamétralement opposée à la mienne et qui pourraient pourtant défendre d’autres causes autour de l’enfance, il y en a tant ; ces hommes, ces femmes qui préfèrent manifester leur peur de l’inconnu de façon virulente, leur haine, pour une minorité d’entre eux j’ose l’espérer, envers tout ce qui ne leur ressemble pas alors que l’on parle d’amour ; ces hommes, ces femmes qui affirment savoir qui mérite d’être parents et qui ne le mérite pas ; ces hommes, ces femmes, qui pour cacher leur ignorance et légitimer leurs comportements préfèrent céder à la facilité de la pensée prête à consommer et parlent de marchandisation du corps ; ce choix, aussi discutable puisse-t-il être dans la société française, ce choix, nous avons fini par le faire.

Mais ce fut loin d’être un long fleuve tranquille.

Mercredi 21 mars2012

– Joyeux anniversaire, Jean-Luc, joyeux anniversaire ! 

Nous sommes 8 autour de la table à l’occasion des 33 ans de Jean-Luc. Tout le monde est ravi d’être là. Nous organisons souvent des dîners, surtout depuis notre arrivée à Blois. Cela fait maintenant 3 ans que nous profitons de la douceur de vivre de cette ville qui nous a chaleureusement adoptés. Et que nous avons décidé de ne plus quitter. Parce que nous sentons, au plus profond de nous, que c’est le lieu où nous devons vivre et accomplir des choses. Près de la Loire qui enveloppe tout ce qui l’entoure d’un halo de bien-être et de douceur.

Tout le monde est occupé à rire ce soir, heureux de passer un agréable moment. Mais Jean-Luc ne l’est pas vraiment. Depuis quelque temps, son désir de paternité s’exprime de plus en plus fort. Équation malheureusement impossible à résoudre lorsque l’on est un couple d’hommes. Il voit le temps passer, l’horloge biologique tourner. Et son désir se fait de plus en plus pressant, douloureux, le torture. Surtout lorsque nous apprenons la grossesse d’une amie ou d’une proche. Ce qui arrive de plus en plus souvent, car nous sommes dans la tranche d’âge où l’on devient parents.

– Ah, tu es enceinte, mais c’est formidable, toutes nos félicitations ! Alors, c’est prévu pour quand ?

Et Jean-Luc de s’écrouler dans mes bras, en larmes, une fois le téléphone raccroché. Effondré, car il est persuadé que ce rêve ne deviendra jamais réalité.

Comme lors des 30 ans de Charlotte où elle nous avait joliment fait deviner qu’elle était enceinte du petit Gaspard. Un rébus. Très belle idée. Mais au moment même où nous avions compris, le visage de Jean-Luc s’était assombri. Il avait dû sortir de la pièce pour pleurer toutes les larmes de son corps. Je l’avais suivi, car je savais qu’il allait avoir besoin de moi. Fort heureusement, il y avait beaucoup de monde à cette soirée et cela était passé inaperçu. Pour ma part, j’avais commencé à faire mon deuil de cette fichue paternité.

Nous sommes donc en train de trinquer aux 33 ans de Jean-Luc. On lui demande quel souhait il voudrait voir se réaliser.

– Avoir un enfant, répond-il.

Il y a un court instant de silence, puis il reprend :

– Eh oui, ça fait longtemps que nous avons ce désir avec Hugo, mais cela devient très dur pour moi et j’ai bien peur que cela n’arrive jamais.

– Et si je devenais la mère de vos enfants ?

Tout le monde se retourne vers Clémence qui vient de faire cette sortie inattendue.

– Ben oui les garçons, je ne vous cache que je vois le temps passer. Je ne conçois pas ma vie sans enfants. Alors oui, j’aurais préféré construire une famille dans un cadre classique avec mari, et tout ça, mais après tout, ce qui compte, c’est donner de l’amour à un enfant. Alors si l’on est 3 à l’aimer, ce sera encore plus fort pourlui.

Clémence est en train de nous proposer une coparentalité. Nous n’en croyons pas nos oreilles.

– Euh, tu es sûre de ce que tu dis Clémence ? Non parce que t’imagines bien le choc que ça nous fait. Alors oui, bien sûr que nous serions ravis de construire cette famille avec toi. Bon, il va falloir qu’on prenne le temps d’en parler plus sérieusement à un autre moment,

– Avec plaisir les garçons.

Jean-Luc a soudainement retrouvé le sourire. Je vois sur son visage que quelque chose s’allume en lui. L’espoir…

Après cette nouvelle des plus surprenantes, la soirée se poursuit dans la bonne humeur. Et en nous couchant ce soir-là, on peut deviner notre sourire. La tête dans les étoiles…

Une coparentalité.

Nous en avions déjà proposé une, quatre ans auparavant, à notre amie Estelle. Baroudeuse dans l’âme et devant l’Éternel, d’une générosité absolue, celle que je considère comme ma sœur de cœur nous avait alors fait une réponse qui nous avait fait bien rire :

– Eh bien écoutez les poulets, si j’avais dû le faire, cela aurait été avec vous. Et je l’aurais fait avec plaisir d’ailleurs. Mais franchement, je ne me vois pas devenir grosse comme une baleine pour porter un moutard !

Et pourtant, elle était bien la seule à l’époque avec laquelle nous aurions pu imaginer ce projet. Et nous n’avions pensé à personne d’autre depuis, jusqu’à la proposition de Clémence.

Samedi 28 avril 2012

Clémence vient diner à la maison. Nous avons décidé de caler les modalités pratiques de cette coparentalité. Elle nous dit avoir pris un rendez-vous avec sa gynéco pour faire un contrôle. Cela nous rassure de la voir s’engager dans cette démarche avec autant d’envie que nous. Clémence est posée, a la tête sur les épaules. C’est ce qui nous a convaincus, aussi. Car décider une coparentalité ne se fait pas au hasard. Qui va être le père biologique ? Quelle place pour le deuxième papa ? Dans quel domicile allons-nous élever l’enfant ?

Autant de questions auxquelles nous allons devoir répondre afin de pouvoir envisager sereinement cette nouvelle vie. Nous avons notamment décidé de vivre ensemble, tous les 3, pendant au moins les 6 premières années de l’enfant afin de ne pas le perturber. Et pour que ses 3 référents soient à ses côtés au quotidien.

Il nous faut plusieurs semaines pour caler les modalités pratiques de ce que nous allons mettre en place. L’été s’écoule doucement, l’automne pointe son nez et puis, début novembre, nous décidons de passer à l’action. Je me rends à la pharmacie pour acheter un test d’ovulation. Nous attendons avec fébrilité le jour J, le jour où nous allons recevoir le sms : « les garçons, c’est pour ce soir ».

Nous avons bien entendu écarté toute idée de procréation traditionnelle ! Nous partons sur une insémination artisanale, avec une seringue. Ce soir-là, on se rend chez Clémence vers 20 h. Il fait déjà nuit, il fait froid, mais nous roulons, le cœur joyeux, léger comme cela ne nous est pas arrivé depuis longtemps.

Une vingtaine de minutes plus tard, nous sommes tous les 2 dans la salle de bain. Dix minutes plus tard, nous remettons la seringue à Clémence. Cinq minutes plus tard, elle est allongée sur son lit, jambes en l’air. On a lu que cela facilite le déplacement des spermatozoïdes. Il ne reste plus qu’à attendre maintenant, des jours longs, interminables, et croiser les doigts pour que le test de grossesse fasse apparaître un trait vertical. Le jour venu, la case restevide.

Nous recommençons donc une deuxième fois, le mois suivant, un soir de décembre, un peu avant les fêtes de Noël. Même protocole.

Même résultat.

Nous convenons de recommencer le mois suivant et de profiter des fêtes de fin d’année. Et puis au moins, Clémence pourra manger du foie gras et boire un peu de vin !

Lundi 24 décembre2012

Pendant que nous préparons l’apéritif, nous en touchons 2 mots à Nounou, la maman de Jean-Luc. Nounou, c’est le surnom qu’il lui a donné quand il était enfant. Elle vient d’apprendre sa récidive de cancer. Et nous voulons lui donner un peu de réconfort.

– Tu sais Nounou, sans trop s’avancer, je crois que nous sommes bien partis pour devenir papas. Enfin du moins, on fait toutpour.

Nous voyons alors une lueur de joie dans son regard. L’œil qui frise, comme au temps où tout allait bien. La soirée lui paraît plus douce. Et nous faisons bien de lui donner un peu de bonheur, car dans une semaine, elle va être hospitalisée pour débuter sa chimio.

Lundi 31 décembre2012

Passer le réveillon du Nouvel An pas très loin du CHU. Dans un restaurant, pas très loin d’un cinéma où nous avons assisté à une séance d’Intouchables. Et puis dormir à l’hôtel, pas très loin du CHU. Et être présents pour le premier jour de l’année 2013, à ses côtés.

– Bonne année Nounou. Et puis surtout, là ça paraît évident, une bonne santé. Mais tu sais, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. Les médecins sont optimistes !

Samedi 2 février2013

Clémence ne donne plus de signes de vie depuis quelque temps. Le mois de janvier passe sans que nous réussissions à nous voir. Elle prétexte des choses diverses et variées la rendant indisponible. Et puis, elle ne pourra pas être à Blois à la prochaine ovulation estimée. Elle a un week-end de prévu…

Nous sentons bien que quelque chose se passe. Oui, quelque chose qui nous éloigne à nouveau de notre rêve. Nous le sentons filer sous nos doigts. Et je vois dans le regard de Jean-Luc la petite lumière s’éteindre.

Nous décidons alors d’affronter les choses et de lui en parler. Nous lui disons que nous la sentons distante et que cela ne nous rassure pas pour le projet. Et que nous avons besoin d’y voir clair. Elle ne cache pas sa gêne. Elle nous dit qu’elle a eu un coup de foudre. Et qu’un déclic s’est fait. Qu’elle ne veut pas se sentir seule, même si nous sommes présents ! Qu’entre Jean-Luc et moi, il y a de l’amour ! Et que l’amour, pour elle, ne sera pas au rendez-vous dans cette histoire.

Que nous serons toujours 2 +1 pour s’occuper de notre enfant. Et qu’elle ne veut pas avoir à justifier d’un premier enfant le jour où elle s’engagera dans une relation. Elle préfère donc ne pas poursuivre le projet. C’est sur ces paroles que nous nous sommes quittés ce soir-là.

Interdits. Oui, c’est exactement l’état dans lequel nous nous sommes retrouvés tous les deux, dans la voiture, sur le chemin du retour. J’en ai longtemps voulu à Clémence. Peut-être même que je lui en veux encore un peu aujourd’hui, au plus profond de moi, parce qu’elle n’a jamais plus abordé le sujet depuis, parce qu’elle n’a pas mesuré l’espoir qu’elle avait éveillé en nous ni la douleur que nous avions ressentie. Même si, finalement, elle nous a rendu service.

Vendredi 5 juillet2013

– Bonjour mon cœur, c’est moi. Bon, ben, voilà, c’est fini. Nounou est partie.

Je reste quelques instants sans voix, à l’autre bout du fil. Jean-Luc était au chevet de Nounou depuis 5 jours, car son état s’était dégradé.

– C’est arrivé quand ?

– À l’instant je pense. Il y a moins d’un quart d’heure, elle respirait encore.

Nounou est partie comme elle a vécu. Avec discrétion. Toujours peur de déranger les autres. Elle, qui m’a vite adopté comme son gendre, qui m’appelait même son troisième fils, elle qui ne savait qu’aimer et qui a pourtant tant souffert dans ses relations avec les autres, vient de nous quitter à jamais.

– Ok, je descends, le temps de repasser à la maison et de récupérer des affaires.

Prévenir Sofia, mon adorable chef, qui m’a toujours soutenu, elle aussi pleine d’amour envers les autres, et partir. Passer à la maison pour prendre des vêtements, se faire verbaliser par les gendarmes à la sortie de la ville parce que je roule à 57 au lieu de50.

– Oui, oui, allez-y c’est bon, faites ce que vous avez à faire. Foutez-moi une prune. De toute façon, je viens de perdre ma belle-mère, alors vous savez, le reste je m’enfous.

Repartir et prendre l’autoroute. Rouler quelques heures et arriver chez Rémy, notre beau-père, qui a partagé la vie de Nounou pendant 10 ans et qui l’a accompagnée dignement jusqu’à lafin.

Le pauvre vient de perdre pour la deuxième fois sa compagne d’un cancer. Le corps de Nounou est transporté à la maison funéraire dans la journée. Nous nous y rendons, tous ensemble. La famille, les amis, les proches, les moins proches, mais qui avaient beaucoup d’affection pour Nounou, lui rendent une dernière visite. Jean-Luc se tient dehors, dans la cour, appuyé contre un banc. Je me demande à quel moment il va s’écrouler. Et puis, bizarrement, cela n’arrivepas.

– C’est étrange, tu sais, je me sens en paix. Une sensation que je n’ai jamais connue. C’est comme si maman se tenait là, à mes côtés, et « travaillait » sur moi pour m’apaiser.

Oui, c’est étrange en effet, car Jean-Luc n’est pas croyant et n’est pas particulièrement attaché à une religion. Alors qu’il évoque ce genre chose est surprenant.

Lundi 8 juillet2013

Le jour de l’enterrement, l’église est pleine à craquer. Pendant la bénédiction, le prêtre dit quelques mots et raconte la vie de Nounou. Puis il lâche :

– C’était une bonne vivante, elle avait plein d’amants… euh, plein d’amis je veuxdire.

Il se sent soudainement très gêné, rougit, balbutie, mais Jean-Luc et moi sourions intérieurement, car Nounou aurait adoré ce genre de bourdes. J’ai même l’impression de l’entendrerire.

Mardi 9 juillet 2013

Nous partons en comité restreint pour la crémation. À notre arrivée, on nous annonce une bonne heure et demie d’attente, « le temps de faire chauffer les fours ». Nous discutons et rions avec Anne et Jean, le parrain de Jean-Luc et son épouse. Jean-Luc a passé de nombreuses vacances avec eux, et Chloé leur fille, dans son enfance.