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Qu’y a-t-il de plus beau en ce monde que d’avoir une descendance ?
Ici commence l’histoire de Karim.
Enfant point désiré, maltraité, exploité puis oublié dans une France moderne par deux lâches, irresponsables et violents.
Son cœur d’adolescent restera meurtri par ces individus qui l’ont pondu, alors qu’ils se devaient de l’aimer, l’accompagner et le protéger.
Son âme d’adulte a été éprouvée sans halte, comme poursuivie par un esprit maléfique missionné à le pervertir durant sa rude existence.
Son enfance toxique engendrera d’oppressantes conséquences sur ses choix, ses rencontres et sur son parcours laborieusement confus, mais sa volonté de vivre et son endurance aux supplices prendront le dessus sur ses indigences. La Foi a été son guide pour en faire un homme bon, droit et authentique.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Karim B. -
Âgé de quarante ans, je suis préparateur physique, et je livre mon témoignage qui devrait permettre à beaucoup de relativiser leurs parcours, en racontant sans pudicité que rien n’est insurmontable, malgré de harassantes épreuves dont je me suis délesté sans rancune. Mon récit retrace mes difficultés à me construire une vie saine et équilibrée, victime d’un entourage et d’un environnement austères et hostiles. Redoutable parcours de la débrouille et de la survie que j’ai subi, cerné par les partisans du mal et de la haine. Certains diraient «Je me suis fait tout seul » mais la plupart n’en connaissent le sens. Je vais tenter de vous le conter. Voici mes mémoires…
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Seitenzahl: 317
Veröffentlichungsjahr: 2021
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Karim B
Un homme & demi
Mon histoire vraie
© Lys Bleu Éditions – Karim B
ISBN : 979-10-377-1140-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Voici l’histoire sacrée d’un Homme & demi.
Mémoires dures et vraies de ce cœur béni.
Qui a essuyé trop de peine, de larmes et de cris.
Sans aucun autre allié sur terre, que des gens maudits.
Deux êtres sales et sombres en guise d’ascendants.
Puis d’autres esprits immondes, indignes et suffisants.
L’innocent ange a dû pour survivre, combattre Satan.
Qui le voulait tel un traître de plus dans son camp.
On peut clamer haut et fort que le mal ne dort pas.
Bien qu’il ait plus que tort, il se propage salement ici-bas.
Tel un gourou jetant un sort aux insensibles et sans Foi.
Il les convainc qu’après leur mort, la lumière s’éteindra.
Maintes âmes sont certes plus éprouvées que d’autres.
Certains damnés se croient au-dessus de ces pourtant apôtres.
Comme tous ces serpents qui ont trop déversé leur hostilité.
Sur ce juste et fidèle débordant humblement de bonté.
Le cœur du martyr restera une plaie ouverte et infectée.
Qu’il soignera seul avec force, patience et volonté.
Karim sera bien un Homme & demi par la grâce de DIEU.
Il sera divinement guidé vers l’Éternel Royaume des Cieux.
BK
DIEU n’éprouve que ceux qu’Il aime
Livres Sacrés
Vous valez ce que votre cœur vaut
Bienheureux Jean-Paul II (1920 –2005)
Se tromper est humain, pardonner est Divin
Alexander Pope (1688 –1744)
À mes fils Adam & Dahn,
qu’ils demeurent humbles et reconnaissants…
Cet ouvrage n’est en rien une vengeance ou autre rancœur, mais un témoignage authentique de l’honteux carnage que deux ignorants ont engendré en s’accouplant sans moralité ni conscience. Le mal s’est répandu puis concentré contre un seul être, avec un acharnement ininterrompu et on ne peut plus corrosif. Les écrits, les événements et les diverses anecdotes comptés dans cet ouvrage sont réels, et le portrait des intervenants a été retranscrit dans ce livre, afin de parfaire avec justesse la véracité de mes propos.
Karim est l’archétype irréfutable du môme qui n’a pas été désiré par deux pécheurs, puisqu’il n’a reçu de leur part aucun amour ni la moindre forme d’humanité. Un calvaire qui a commencé dès sa ponte, avec deux aïeux indifférents, malhonnêtes et sans émotion en guise d’acquéreurs. Ces angoissants sujets vont être des récidivistes de leur « infanticide » désolément non punissable par la justice d’ici-bas que j’appelle l’accouplement sans amour. Ces criminels se sont désintéressés du sort de leurs trois œufs, dont Karim qui est le benjamin, et qui a hérité d’une sensibilité démesurée en rapport à ses semblables. Nul accompagnement ni faveur ne lui ont été accordés, afin que l’immaculé gamin se construise une vie décente, heureuse et équilibrée. Son entourage familial est comparable à un désert, tant sur le plan affectif que financier. Karim ne parviendra point à entrevoir ne serait-ce qu’un allié à ses côtés, malgré sa récurrente insistance. Pas un frère pour le rassurer ni une sœur pour l’épauler, pas d’oncles, de tantes ni de grands-parents pour le libérer sans halte de la perversion de son bourreau, ou pour légitimement l’aimer. Ces individus ne se sont occupés que d’eux-mêmes, comme s’ils ne se connaissaient pas, n’avaient point enfanté, et comme si Karim leurs était néfaste.
La galeuse poule pondeuse de ces crimes est si égoïste et creuse, qu’elle a placidement abandonné ses rejetons âgés de cinq, six et neuf ans. Après cette démission et cette enfance tourmentée, les premiers-nés porteront les gènes de leurs ascendants, et cet héritage ne fera qu’accentuer l’isolement de leur petit frère. L’imperturbable génitrice est amnésique sélective, et n’a rien fait pour ses gosses mis à part les ignorer, puis s’en être débarrasser tels trois encombrants fardeaux.
Cette énigmatique mégère les a délaissés à un diable travesti en humain qui va les torturer, les diviser et les exploiter avec une inusable perversité. De ces années de supplice, Karim en a gardé un traumatisme profond qui a compliqué son existence péniblement entamée. Le mal est passé de main en main afin de mettre sur le chemin de l’aguerri, ses adeptes du vice, destinés à le nuire sans rémittence.
La tyrannie de son virulent géniteur n’a pas suffi, et le tragique sort de pénitence a poursuivi l’innocent Karim avec méthodologie et sans trêve, jusqu’à ses quarante ans.
Ce livre raconte à quelle mesure une personne a été éprouvée, et à quel prix celle-ci est restée brave, forte et digne pour avancer malgré les obstacles, les chutes et les coups.
Dans cette singulière et harassante histoire, le combat du mal contre le bien a été une acharnée tentative de perversion, dont je laisse le dénouement se révéler à l’issue de la lecture.
Que ce témoignage permette à certains de relativiser leurs parcours, qu’ils considèrent périlleux alors qu’il n’en est rien.
Né dans les années cinquante dans un Maroc reculé où la femme a une place inférieure, je présente le futur géniteur pervers que nous appellerons Brahim. Sa vie a été un sordide mélange de haine, de violence et de bagarres comme il se plaît à raconter avec fierté et abnégation. Entouré d’une grande famille, cet incurable baroudeur a eu une place particulière et spéciale au sein de ses semblables, pareil à un captieux capitaine qui savait se faire entendre, et dans le même temps se faire apprécier. Ses parents, autoritaires mais honnêtes lui ont appris les bonnes manières, mais en dépit de ce seyant apprentissage, l’environnement préféré de l’opiniâtre fut celui de la rue et de ses contraintes vers lesquelles il a dérivé tant ses désirs de rivalité, d’émulation l’ont obsédé. L’indocile a apprivoisé très tôt la rébellion, quitte à se faire renvoyer de son collège après avoir frappé son professeur de sport pour attester qu’il était le plus fort. Très Jeune, cet insensé résistant encore pubère se prenait pour un adulte expérimenté, au point de narrer sans virilité qu’il avait eu dans son lit, de multiples conquêtes féminines dès l’âge de onze ans. Ce trop précoce orateur a prétentieusement cru que pour se faire respecter, il lui fallait prôner qu’il était capable du pire. Pour atteindre sa volonté absolue, l’impavide interprète a usé de tout son potentiel, et cet irritant dissident s’est enveloppé de manière progressive dans la peau du voyou que rien n’arrête. Dès son travestissement, sa confiance a connu une ascension brutale et illimitée. On ne sait où ce patte-pelu a trouvé autant de sadisme et de cruauté à se mettre dans le cœur malgré une éducation des plus favorables. Le diable lui a injecté son venin, une mixture maléfique lui permettant de frapper sans se faire prendre. Cette transfusion maléfique lui a autorisé une attitude dominatrice permanente, un regard sûr et insistant, assortis d’une démarche presque menaçante. Mes écrits dépeignent avec pertinence cet être hostile, corrompu et les dégâts que ce maudit fielleux a semés sur son passage.
Née un an et un jour après son futur bourreau, je présente la fifille devenue procréatrice que nous appellerons Caroline. Son existence a été des plus quelconques, dans une famille que nous pouvons, sans médisance, qualifier de méfiante et rétrograde. Une vie simple, entourée de parents simplets et presque aimants avec leurs enfants. Leur descendante est comparable à une génitrice ignorante en devenir pour dégrossir son portrait, et pour ne pas la condamner de suite. Une présence inexistante, un avis sur rien et une discussion limitée en guise de personnalité. Caroline est le parfait exemplaire de la môme qui a reçu une éducation qui s’apparente à du baby-sitting, tant cette ingénue demeure dépourvue de caractère et de tout discernement réservé aux adultes dis normaux. La novice est comme son futur compagnon, dénuée de toute forme d’émotion, malgré leurs existences aux antipodes l’une de l’autre. Ces inébranlables individus ont le cœur en option, en dépit de leurs parcours plus que contradictoires, mais leurs organes sexuels et reproductifs sont en parfait état de fonctionnement. Ces esprits stériles et opposés de par de leurs cultures, leurs éducations et leurs personnalités vont se rencontrer et s’encastrer l’un dans l’autre, semblables à deux animaux de races divergentes, attirés par l’inconnu. À l’amorce de leur tête-à-queue, ces antipathiques prototypes vont commettre un crime atroce et non condamnable par la justice d’ici-bas que j’appelle, l’accouplement sans amour. Ces pitoyables adversaires vont être des récidivistes de leur pogrom, parce que rien ne va freiner ces incurables malfaiteurs dans leur aversion et leur aliénation de pondre des gosses. Leurs règles vont être malsaines, puisque nul mot tendre, aucun geste affectueux, ni la moindre émotion ne sera discernable dans l’air qui les oppose, telle une façon de vivre bestiale et plus que singulière. Durant leur inaccordable passade, ces occultes paumés ne se sont adressés un infime « Je t’aime ». L’un est pervers narcissique, manipulateur, perfide et violent. L’autre à l’inverse paraît innocente, perdue, attardée et presque inoffensive. Cet inquiétant croisement va être des plus impurs pour les raisons que je vais dévoiler dans ce livre. Ces âmes égarées vont passer près de vingt années dans leur monde respectif, se forger chacune son caractère, ses habitudes et ses repères jusqu’à un soir de juin mille neuf cent soixante-treize, où leurs destins vont être scellés à jamais.
Il a un beau physique, un chouette costume et une drôle d’allure il paraît. Le baladin est élégant, charmeur et souriant avec toutes celles qu’il croise sur son chemin. Le comble de l’iniquité est que l’orgueilleux a été doté d’un aspect avantageux, et ce don ravageur va lui permettre d’avoir un degré de persuasion et de confiance en soi trop vaste. Quant à l’humilité et l’intégrité, ces séraphiques vertus ne seront point une hypothétique option pour ce pollueur d’âmes en être et en devenir. Ce semblant de physique viril et cette attitude de chasseur affamé, vont suffire à faire succomber une ignorante pucelle venue se divertir dans un café toulousain. Dès son entrée dans le bar, son regard s’est perdu dans celui de son prédateur, tel un envoûtement brutal et irrépressible. La potiche a instinctivement été hypnotisée par cet insolite inconnu qui se rapproche sournoisement. Le débilitant lui fait les yeux doux à elle mais aussi à d’autres, et cette inepte conduite ne la gêne pas, on peut aisément arguer. La pitoyable convoitée se sent peut-être en concurrence avec ses rivales, et Brahim le braconnier est selon sa mésestime, le gros lot de la soirée qui sait ? Premier signal qui aurait rebuté une personne sensée, mais qui n’eut zéro impact sur sa carlingue cérébrale. À l’antinomie, l’attraction via l’ensorcellement du vautour en fut devenue plus forte, trop incontrôlable, évidente.
Le tortueux trappeur est sur le point d’attraper son gibier et ce malin sait ce qu’il a à faire et à dire pour s’accaparer ce butin. L’artificieux est désormais prêt et proche de sa ponctuelle convoitise, il la regarde fixement, sûr de lui, et n’a qu’à demander ce qu’il veut pour qu’elle obéisse. Le pouvoir est entre les mains de l’irréfrénable fornicateur, chaque figurant a dès lors déterminé son futur et irrévocable rôle, et ce sera le début du châtiment pour la non-glorieuse.
La soirée s’est poursuivie avec un désolant spectacle, puisque l’ineptie qui a fusionné avec l’insanité, a permis à partir de ce procédé au futur binôme de proliférer, malgré des dérapages de l’un qui n’en perturberont pas l’autre. Caroline qui n’avait flirté auparavant, se retrouve devant la compendieuse caricature du baratineur pressé de conclure, et c’est ce qu’il se passera dans l’heure qui va suivre leur première collision, leur plus insondable erreur.
Brahim le conquérant pose aux côtés de sa prise, semblable à un chevalier victorieux. La déficiente semble être en présence d’un héros de guerre à qui elle doit la vie, et ne semble point intéressée par les accompagnatrices qui l’ont escorté jusque-là. Cet état de choses, et ces nouvelles impressions qui animent les deux matamores vont perdurer comme une réalité dans leurs décrépites cervelles, telle une chance inespérée de s’être enfin trouvés. S’enchâsser, au point que l’intrépide collectionneur va disposer d’un ascendant plus que démesuré sur sa nouvelle et silencieuse muse. Les roueries vont dans la continuité de leur abracadabrante frénésie s’accélérer, et trop se compliquer pour la naïve rosière.
Plusieurs rencards vont se succéder, durant lesquels le nouveau propriétaire de Caroline va user de tous ses charmes, de toute son autorité mêlée à sa manipulation, le tout mixé à son pesant magnétisme. Cet angoissant mélange d’impureté a rendu la future pondeuse trop rêveuse, alors qu’elle aurait dû fuir vite et sans réfléchir. Mais entre eux, ce sera l’inverse malgré de trop nombreuses déconvenues.
Un soir, l’ultime occasion d’être alerté de son sort allait sonner, et permettre à l’illuminée de stopper dare-dare son tragique dénouement, mais ce qui repoussait les gens dis normaux, accentuait sans gamberge l’attirance de Caroline envers son désormais souverain. Lors d’un insipide souper, une ambiance suspecte s’est consolidée entre les factices amoureux, et un excès de colère a soudain débordé de Brahim, sans raison tangible ni pressentie. Autour d’une banale tablée, l’irascible bougre s’est brutalement énervé sur un sujet des plus communs. Le teigneux gonze a haussé le ton sur sa subalterne, et un sentiment de supériorité pouvait se lire dans les yeux de ce dominateur pervers. Cette grondante autorité fut celle d’un dresseur s’adressant à un chien désobéissant, explicite signe de sa déconcertante personnalité, qui aurait dû prévenir la malingre d’un imminent et trop prévisible danger. Cet épisode n’est qu’un avant-goût de ce qui va s’en suivre, puisque ce genre de scènes déplorables va se répéter sans trêve, et s’accentuer sans limites jusqu’au point fatidique de non-retour.
Au fil de leurs entrevues, l’emprise devenait plus grande, trop forte, jusqu’à en devenir totale. Le morfal sexuel était semblable à ces prédateurs qui ne s’en prennent qu’à des cibles plus faibles. Plus la proie est fragile, plus ils montent dessus, la serrent et la contrôlent. Les voir ensemble en devenait dès lors gênant, pour ne pas dire gerbant. D’où pouvait venir ce désarmant contrôle, que Brahim a réussi à répandre en abondance sur sa nouvelle chose ? La peur et l’admiration se sont mal mélangées dans l’âme de la trop vulnérable et malavisée victime, et cette insoutenable crainte n’a fait que grandir et s’incruster dans le noyau cérébral de la simplette, semblable à une tache indélébile et profonde qui s’étendra sans modération sur chaque fragment de son corps et de son esprit. L’inquiétante description de Brahim, croisée au caractère inerte de sa désolante compagne, va permettre à son factuel supérieur de réaliser des fantasmes odieux, des frasques immorales, telles sont la fustigation et la soumission. Nulle réaction ni la moindre objection de l’hébétée ne va entraver ce déloyal châtiment, ou faire réfléchir son bourreau sur ses fangeux actes. L’impotente carpe n’aura aucun échantillon de contestation, et n’opposera nulle forme de résistance au sordide sort que va lui attribuer cette crasseuse ordure. Pour ces innommables raisons, avec la colère se sont ajoutées les insultes, des injures permanentes et on ne peut plus menaçantes se sont enchaînées avec dédain et sans intervalles. À l’issue de ces dégradants outrages verbaux, rien n’a stoppé le malveillant mecton dans son élan, alors il s’en est suivi de coups. Des frappes barbares et gratuites qui ont accentué la domination du fallacieux. La première offensive du fruste aurait dû faire réagir l’indigente silencieuse, et mettre un terme à cette relation plus que toxique, mais l’infect sujet avait le dessus sur sa taiseuse gouvernante, sa confiance en demeurait troublante et la soumission on ne peut plus saillante. C’est dans cette néfaste constance que Caroline est devenue son esclave, et Brahim son maître. Difficile à comprendre, à expliquer mais l’endormie recluse ne se plaindra jamais de son intolérable sort, quant à son hâbleur il ne sera point inquiété pour les flétrissantes infamies qu’il va faire subir à sa future bonne femme.
Où étaient les congénères de la besogneuse biquette à cette période si noire et si soudaine de sa vie.
La voyaient-ils ?
L’appelaient-ils ?
Si la réponse est affirmative, comment ont-ils pu laisser leur inadaptée gamine dans cette situation, sans combattre un mal d’un satanisme famélique ? L’angoisse et la tristesse se voient au premier regard sur le visage de notre enfant, en rajoutant à cet affolant état des traces de coups, on peut se demander pour quel motif ces antiques fauteurs ont laissé leur gosse se marier avec ce monstre ?
Devrais-je penser que les chats ne font pas des chiens ?
Que dans cette famille c’est chacun ses problèmes ?
Que chez ces gens-là, comme le disait Jacques Brel « on ne vit pas, on triche »
De nombreuses anecdotes vont à profusion appuyer mes authentiques dénonciations, et malgré d’innombrables incidents et de multiples alertes, le mal a poursuivi sa domination sans que rien ni personne ne l’arrête, ou ne le freine succinctement.
Des conspirations autant monstrueuses que sordides vont s’enchaîner, et provoquer des interrogations sur ces propre-à-rien se prétendant être une famille. Ces fomenteurs ont sans altruisme, laissé le destin d’une fille à maman basculer vers la tyrannie.
Les jours se sont succédé avec la puante émanation et le troublant désamour, mais l’inexperte proie est restée accrochée à son redoutable prédateur comme s’il était précieux, salutaire et vital à sa pérennité. Caroline qui est plus que puérile et hasardeuse, s’est retrouvée enceinte de son premier œuf formellement accidentel.
Quel cadeau inattendu ! Mais quelle erreur plutôt.
Inqualifiable bourde qui va décupler le branle-bas entre ces insipides vendus.
Selon le cinglant, dans la culture marocaine on se marie avant de faire des gosses, et l’actuel gourou de la groggy n’a souhaité pallier à cette tradition. Raisonnement curieux et lamentable puisque ces branques n’avaient rien à se dire ni à s’offrir, mis à part leur vide respectif et corrosif. Une date d’épousailles s’est vite précisée, au détriment de la famille du renégat qui eurent préféré une épouse de même culture, afin d’en assurer une pure descendance. Les éducateurs du Brahim n’ont pas consenti à cette noce, alors que ceux de Caroline auraient dû se dresser aux côtés de leur déficiente héritière pour empêcher ce drame coûte que coûte. Les trop croupissants vétérans n’ont été que spectateurs résignés et hermétiques à la perdition de leur enfant.
Malgré un compagnon inhumain et une vie dans le même état, Caroline ne freinera rien. L’assommant duo ira au bout de son projet marital, parce que l’Amour n’a été qu’un détail sans importance pour s’unir devant Monsieur le Maire.
Avant la cérémonie, les époux se sont retrouvés avec la belle-mère de celui-ci, dans une boutique de robe de mariée pour choisir ensemble l’imparfait vêtement que portera la non-chanceuse le jour J. Ils ont déambulé dans les magasins, telle une famille complice et concernée. Hormis que ce jour, le presque épousé s’est montré on ne peut plus charmeur avec la vendeuse de jupons, à force de sourires et de compliments immoraux que ce bouffon se devait de n’adresser qu’à sa compagne. Cette mascarade n’eut pas échappé aux oreilles de la mère de l’ignorante, qui le fit remarquer à son imminent beau-fils, mais qui n’a pas empêché le stupide auteur de continuer ni de se marier à la date prévue. Le portrait de leur gendre fut établi, un mec arrogant, violent, insensible et infidèle qui ferait fuir n’importe quelle personne même limitée, mais qui grâce à son armure maléfique, a joué sans tintouin avec la vie de ses victimes.
Le Jour le plus important dans la vie d’une femme venait de sonner, telle une sordide et tragique sanction. Une ambiance déroutante et équivoque s’est lourdement propagée sur les lieux de l’actuel homicide, et personne n’eut le cœur à rire, à faire la fête ou à témoigner d’une quelconque joie en ce jour de juin mille neuf cent soixante-quatorze. Un mariage des plus anodins, avec en guise de spectacle un mec absurde qui n’a pas embrassé son épouse, ne lui a point parlé ni sourit. Le mercenaire s’est tenu là, méprisant et pressé que la cérémonie se termine. Cette allure désastreuse n’a manqué de surprendre bon nombre d’invités, qui ont à la hâte questionné la mère de la désespérée, sur le choix d’un type si peu intéressé par sa nouvelle épouse. Des conviés ont déclaré à voix haute, ne jamais avoir assisté à un numéro autant désolant d’indifférence et de médiocrité. Du côté de Brahim, un discret collègue fut présent pour jouer au témoin, mais cette apparente insuffisance n’eut point contrarié le digne représentant de la bêtise. Ce détraqué mental a surjoué son rôle de dictateur devant toute sa (pas) belle-famille, sans que personne ne s’y interpose ni même le frère de celle-ci, qui a à l’issue de son apathie sa part de responsabilité dans cette histoire qui ne faisait que commencer.
Ce brumeux dégonflé va être au courant de toutes les horreurs que sa sœur va subir, sans s’en inquiéter ni apposer la moindre dénégation. Ce non valeureux citoyen du globe va continuer de vivre sa petite vie de petit monsieur, dans sa petite maison, avec sa petite voiture garée devant.
Voilà comment fonctionnent certains êtres humains, c’est on ne peut plus irritant, mais vrai !
La soirée s’est terminée avec les rasantes émanations de répugnance, puis chacun s’en fut allé apprécier un environnement moins malsain que Brahim a dispersé dans les pensées de tous les invités, y compris dans celles de son factice représentant conjugal.
De courtes semaines postérieures à la risible tragédie se sont relayées, et l’apprenti mafieux ne semblait satisfait de son existence. Le ballet pathétique que ce démon a étalé en public, fit monter dans son caisson cérébral une sorte d’infériorité et d’insuffisance, tant les réactions des personnes présentes lors de son consternant numéro, furent aux antipodes de ce qu’il attendait. Ce dingue fanatique eut pensé renvoyer l’image d’un homme fort, viril et respecté, alors que dans l’esprit des gens normaux, sensés et sensibles, cet aliéné a révélé l’état de son âme infecte et obscure. À l’issue de sa délirante analyse, des témoins gênants habitaient trop près de son lieu de soumission, et l’empêchaient de se comporter avec sa bonne femme comme bon le lui semblait. Il lui fallut imaginer une raison crédible et irrévocable de quitter la région, en implantant dans le cerveau de sa (pas très) belle-famille une cause bienveillante et préférable pour le confort de sa désormais lignée. À ce stade de leur accointance, personne n’a osé supposer que l’angoissant Brahim ait voulu le bien de qui que ce soit, en prenant l’ascétique décision qui va suivre. Cette interrogation a été des plus inutiles, puisque personne ne l’a contredit ni arrêté, dans l’éloignement abusif que le forcené a fait subir à son obéissant animal de compagnie.
Toulouse est une métropole subsistant de l’aéronautique, et ce secteur d’activité est en opposition totale avec le caractère de l’insoumis, qui ne supporte nulle autre autorité que la sienne. Cependant, le chef de famille qui s’était auto-proclamé maçon-carreleur, a sans conviction affirmé que le travail dans la maçonnerie manquait dans la région, en comparaison à ses attentes et à ses projets de prospérité. L’anarchique rêche a dès lors pris l’irrecevable mesure de vivre à plus de deux cent cinquante kilomètres de leur effective adresse.
Montpellier est une ville où selon l’ambitieux, leur vie serait bien meilleure parce que l’emploi dans sa branche ne manquait pas, puisque l’agglomération héraultaise était en ce temps-là, en plein développement immobilier. L’idée principale du virulent délateur fut d’éloigner plus sa caille de sa patrie, pour mieux l’isoler, la commander et la faire taire pour les loufoques motifs qui le concernent. La museler même, parce que dès leur arrivée plus au Sud, le seul lien que l’apeurée chancelante eut avec ses gâteux ancêtres était le téléphone. Caroline, depuis qu’elle traînait avec son merveilleux époux n’appelait presque plus ses proches, et à l’issue de leur déménagement, la feutrée n’eut plus ce banal privilège. Ce dispositif de communication se verrouillait avec une clé, et c’est ce qu’a fait le sombre idiot dés leur installation, prétextant des factures trop élevées. L’éloigner de ses collatéraux ne fut pas suffisant, et ce rabioteur sans ardeur a en outre interdit à son pisse-vinaigre d’appeler ses semblables, tel un internement abusif et psychologique contre toutes formes de repères, que la cruche desséchée a accepté sans broncher, suivi d’autres crapuleries qui vont s’exagérer sans s’atténuer.
La soumission et le cauchemar grandissaient chaque jour, chaque seconde. Caroline s’était résignée à accepter une vie des moins délectables, et son dominant maître lui en donnera la réplique à chaque occasion. La bécune qui ne travaillait pas comme beaucoup de femmes mariées vers le milieu des années soixante-dix, se voyait humiliée lorsqu’elle demandait à son breneux colocataire de quoi faire les courses. De maigres emplettes pour se nourrir, sans achat superficiel, sous peine de sanction immédiate et excessive sur sa trombine, en guise d’avertissement. Son ordurier lui jetait cinq francs par terre, en lui criant d’un ton plus que méprisant qu’elle n’avait besoin de rien et qu’il était son maître.
Mais quelle femme sensée pourrait supporter ce maudit représentant de Satan ?
Le caractère de Caroline est plus qu’insuffisant, son estime de soi est en dessous de zéro, quant à son quotient intellectuel, il doit avoir cessé de croître depuis l’école maternelle. Mongola a par conséquent été la proie idéale pour le dédaignant, et le Diable qui ne se repose jamais a injecté en surdose son illustre mixture à son meilleur partisan.
La précarité, la solitude et les coups, telles furent les rétributions dont a hérité Caroline en s’unissant à ce démon à l’apparence contrastée.
Que trouvait-elle de bien chez cet exorciseur ?
Mais surtout :
Pour quelle raison restait-elle avec ce cynique sadique ?
La nigaude était libre de partir, avait ses aïeux non loin de là, mais cette sommeilleuse bécasse est restée avec son propriétaire dans une situation qui ne va faire que s’empirer.
Après de mortelles semaines de concubinage, leur triste quotidien fut bien engagé, et conforme à leur mode de vie décrit ci-dessus. Cette panique journalière fut sans compter une fâcheuse tragédie qui commençait à montrer des signes d’empressement, je parle de la grossesse qui arrivait à terme. Un enfant, mais quel don du ciel, une chance inouïe qui n’aura aucun effet ni sur l’un ni sur l’autre. Analogue à une banalité, une corvée désobligeante que les putrides humanoïdes ont subie avec aigreur. Telle fut leur démente appréciation avant l’avènement de leur premier-né, qui n’a pas demandé à naître dans ce pétulant enfer.
En chemin vers la maternité, on a l’impression que Brahim transporte son bétail pour le vendre à un berger, le puant propriétaire marche devant sans attendre son bovin cloqué. L’insensible fumier lui ordonne d’accélérer en ne lui accordant aucune aide, et pour ne rien changer à ce qu’il est, ce bouvier n’a eu nulle émotion ni empressement à l’approche de ce cadeau de DIEU, que la majorité absolue des terriens qualifie d’exclusif et précieux. Nul geste affectueux ni la moindre parole rassurante envers la future mule pondeuse, mais si sympathique et enjôleur avec les infirmières présentes sur les lieux de l’homicide. Caroline est restée allongée sur son lit de mort, muette et vidée de toute émotion, puisque la gourde ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, alors que l’outarde s’apprêtait à mettre son premier enfant au monde. Le traumatisme de l’ombrageuse cane fut si profond, que le déni prit le dessus sur le reste, et cette navrante particularité a enterré toute trace de sentiment dans son casque creux. Le rejet n’est pas le seul élément responsable de l’absence d’émotion chez Caroline, puisqu’il est établi que son caractère ne contient à la base aucune pulsion affective, ni même une infime lueur d’instinct dit maternel.
Conforme est le schéma de cette paire de songe-creux, qui sont les responsables d’une descendance qui a payé le prix fort de leur immonde et plus qu’affligeante combinaison.
Cet accident, causé par ces ubuesques individus, est devant la dernière barrière de son échouage sur terre. On commence à apercevoir le crâne de leur premier môme, qui a découvert la lumière du jour en février mille neuf cent soixante-quinze.
Nous l’appellerons Fouad.
Les sages-femmes éprouvèrent plus de joie que les actuels procréateurs qui ne se sont échangés aucun mot ni un regard. Un enfant qui pouvait souder un couple en y rajoutant de la vie et du bonheur a été le nouvel alibi de Brahim, pour lui permettre de faire ce qu’il veut, avec davantage d’irrespect et d’absolutisme.
Caroline qui avait à la baraque son rôle de bonniche à tenir, s’est vue attribuer le statut de mère, mais au regard de son trop faible degré de bienveillance et de discernement, le petit Fouad va cruellement manquer de tout. Après approbation du nouvel emploi du temps par sa bonne à rien, son branquignol a multiplié ses sorties, et s’est affranchie de tromper sa copine avec toutes celles qu’il a attrapé dans ses sombres filets. Ce pervers avait des relations intimes, ou plutôt des rapports sexuels avec sa victime, lorsque son champ d’attaque était restreint, ou quand cet abruti n’avait qu’elle sous la main. Des rapports sordides que je ne peux imaginer, égal à un viol que son inadapté cobaye subissait sans se débattre.
Répugnant, mais trop réel.
Cette adhérente du sale m’a raconté que ce malade se mettait sur elle, faisait sa petite affaire puis repartait aussitôt, comme une vulgaire passe avec une prostituée sans pudeur ni dignité. Cette anecdote confirme l’état du cœur de ce funeste Brahim, et la contenance de celui de cette malléable pâte à modeler, qui n’a nulle once de tempérament. En outre son manque intégral de respect envers son cobaye, le répugnant possesseur ne prêtait aucune forme d’attention à son nouveau-né. Ce fut incompréhensible et affligeant puisque proche d’un nourrisson, la grande majorité des humains a une réaction naturelle de douceur. Son maculé géniteur fut dépité d’avoir dorénavant ce fardeau à nourrir, sans retour sur investissement. Le minimum vital fut octroyé à Fouad, mais l’amour n’a point été un semblant d’intention pour ces mabouls, qui ne méritent pas la providence d’avoir eu un enfant. Cette désaffection qu’ils entretenaient l’un pour l’autre depuis leur funeste impact, les amants diaboliques vont la transmettre à leur progéniture qui ne connaîtra pas le précieux bonheur d’être aimé par au moins l’un de ses deux proprios. Fouad n’a pas demandé à venir sur terre pour en devenir un poids, que tout le monde va se renvoyer comme s’il s’agissait d’une bestiole malade et contagieuse.
Au fil du temps, les journées semblaient interminables et des plus ennuyeuses pour Caroline, pour laquelle l’idée de fuir cette existence au côté de son odieux tyran, n’eut point traversé l’esprit. L’écervelé a accepté ce mauvais mélange de misère et de solitude, cette vilaine fusion de coups et d’irrespect de manière impartiale et impassible. Son déroutant mari ne s’est préoccupé que de lui, et de leur voisine de palier inutilement mariée. Le papillonnant qui se prenait pour un séducteur né, n’a en rien honoré les termes de son mariage qui stipulent une fidélité sans faille, envers celle qu’il eut épousé quelques mois plus tôt. Ce poisseux malade est sans moralité ni humilité, puisque l’infect aguicheur est tombé sous le charme d’une résidente, et a commencé une histoire pathétique, basée sur le mépris total de leurs conjoints respectifs. Brahim prit chaque occasion de tromper sa femelle sans réfléchir à rien qu’à sa putride animosité. Grossièrement dit, pour assouvir sa détresse d’avoir des trous humides, disponibles et à son service lorsque ses besoins primaires lui chatouillaient l’entre-jambes. Ce terrestre individu est depuis son naufrage sur terre, intégralement dépourvu de valeurs, de principes et de toutes autres qualités. Ce venimeux serpent n’a eu aucune frontière dans ses agissements plus qu’aberrants.
La piètre Caroline, qui manquait de tout, s’est vue dérober le reste d’ustensiles que contenait sa cambuse. Le bon Brahim a sans scrupule subtilisé le bazar de sa bobonne, puis les a offerts à sa dépravée de maîtresse, qui possédait un cœur stérile, couplé à un esprit plus que corrompu. Cette indigne vaurienne eut accepté volontiers des bricoles, qu’elle savait appartenir à la régulière de son pouilleux amant, en échange de ses bons et loyaux « sévices » de voisinage. Je m’efforce d’être explicite, afin que le portrait de l’infernal soit conforme à ce qu’il est, avec l’avanie qui suit.
Un soir de pluie, Fouad âgé de dix-huit mois ne trouvait pas le sommeil, il était gêné, et pleurait pour exprimer son mécontentement. L’inefficace Caroline, armée de son semblant d’insistance et de ses indécelables traces de persévérance ne savait le faire taire. L’oppressant qui souhaitait du calme dans son manoir, n’a trouvé aucune autre solution que de marteler les jambes de son marmot de coups de ceintures, devant sa stupide et impuissante cruche. Les indignes fustigations ont accentué les cris du rejeton, qui n’ont fait qu’accroître la hargne de l’inintelligent bourreau, qui se mit à frapper plus fort sur son petit garçon. Cette frénétique correction provoqua l’évanouissement de son chétif gamin, qui eut les jambes gonflées, rougeâtres et bleues. L’exécrable a sans pouvoir le dissimuler, montré son liminaire signe de presque inquiétude à son nébuleux clebs. Ce révoltant sagouin a pensé à sa sanction s’il avait ôté la vie de son mioche, mais point à l’état de son parasitant Fouad qui ne répondait plus. Les grossiers patibulaires ont avec précipitation amené le trop jeune pâmé à l’hôpital pour le réanimer dans l’urgence, et après des soins basiques orchestrés par le médecin de garde, le puéril patient a rouvert ses petits yeux innocents.
Brahim a insidieusement juré ce jour devant le flegmatique toubib qu’il ne recommencerait plus son ignominie, comme si son numéro de repentance eut été crédible.
On peut se questionner sur ce membre du personnel hospitalier, parce qu’en comprenant ce que l’autre salaud a fait à son enfant, ce dernier n’a alerté personne. Si le secret professionnel fut le motif de son silence, qu’il soit condamné sans clémence. La non-assistance à personne en danger fut plus que négligée, mais l’injustice est antinomiquement restée insolente, à cause de cette injection impure qui permet au malicieux de frapper sans se faire prendre. Cette glauque transfusion permet à celui qui la reçoit de repousser de manière implacable tous potentiels dénonciateurs, et Brahim possède cette protection maléfique dont il s’est servi sans rémittence.
Ce macabre incident aurait fait fuir n’importe quelle daronne avec son bambin sous le bras, mais n’a suscité aucun émoi chez la cariatide, qui reprit sa sombre place comme si rien ne s’était passé.
Quel raisonnement peut-on trouver à la sépulcrale paralysie cérébrale et cardiaque de Caroline ? Brahim a-t-il traumatisé sa servante au point qu’elle ne réagisse à rien, telle une volaille accidentée et abandonnée sans assistance ? Ou cette caverneuse dame est à la base vidée d’instinct humain et maternel ?
La réponse est sans nul doute affirmative, parce que l’insondable ne montrera aucun signe d’empathie ou de complaisance à ses mistons. Ce corps sans cœur ne sait pas, et n’a jamais aimé qui que ce soit en ce bas monde à part elle-même. Telle une carapace inutile, un voile pathétique que Caroline s’est depuis sa placide crise d’adolescence, forgée on ne sait où, et qui ne lui permettra de ne s’intéresser qu’à son derrière jusqu’à son dernier souffle. Nous reviendrons sur les navrants traits de sa personnalité car pour l’heure, ce n’est que la prémisse de leur alliance.
Le désamour et le sadisme furent plus qu’extrêmes et consentis, puisque les inaccordables tourtereaux ont continué à se satisfaire de leur inqualifiable mode de vie en continuant à jouer au jeu du maître et de l’esclave.
Satan ordonne, la prosélyte obéit.
Cette louftingue manière de vivre et de communiquer fut devenue inquiétante, tant la soumission eut dépassé le supportable. Le grondant travaillait sur les chantiers, ses journées le fatiguaient, l’énervaient, pendant que Caroline s’ennuyait mollement entre ses quatre murs de prison. Pour apaiser ses nerfs, l’indomptable bestiole avait comme pesante habitude de crier sur sa pécore, identique à un tigre atteint par la rage. Il la maltraitait, lui reprochait sans retenue d’être une vraie merde des plus inutiles. Après une soirée d’humiliation, l’infâme drille entrait dans le lit conjugal accoutré de sa tenue de travail nauséabonde, bondée de souillures et de ciment. Ce porc disséqué entrait parfois dans la couchette dans un état on ne peut plus pouilleux, avec ses chaussures de chantier. Il n’existe aucune personne sensée capable d’accepter ce dégradant traitement, et il est indéniable d’affirmer à voix haute que Caroline eut sombré dans le silence, l’acceptation de son sort et le total vide psychologique et cérébral. La trop docile poularde a accepté cette survivance de nombreuses années, pourtant intenable pour la totalité des gens normaux.
Les jours, les semaines, les secondes ont continué à se suivre avec les dégradations physiques et psychologiques pour la compagne du Brahim qu’on ne présente plus. Fouad a bientôt trois ans et un nouvel incident va venir s’ajouter au malheur de la famille, un deuxième crime fut amorcé. Caroline tomba avec stupéfaction de nouveau enceinte, et rien ne l’a ébranlé concernant les névroses de son oppresseur. L’ingénue n’eut rien entrepris pour éviter de retomber en cloque malgré ce qu’elle a vécu lors de sa première gravidité.
Hallucinant ? J’en conviens, mais le mot reste faible.
Les rapports humains furent entre ces deux créatures, plus proches du chaos que de tout autre élan, quant aux rapports intimes, ils s’apparentaient plus à un viol qu’à toute autre pratique puisque ces personnes ont été des plus sales et des plus insensées. Toutes ces ignobles particularités vont accroître cette infâme odeur, avec un goût plus que détestable, même si pour parvenir à plus infect que l’odieux quidam, c’est dans l’imaginaire de beaucoup presque impossible.