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Une histoire de fou est le journal de bord d’un hôpital psychiatrique en Bretagne, alors que la guerre fait rage en Ukraine. L’auteur y dépeint ses profondes impressions sur les maux qui minent notre société actuelle. Convaincu que nous pouvons améliorer notre propre être, il nous invite à la quête de la justice et de la révolution et nous propose de trouver des solutions communes à nos différents problèmes.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Selon
Francois Becker, l’écriture nous apporte de nouvelles subtilités que la raison et la logique ignorent. Ainsi donc, coucher des lettres sur du papier est, pour lui, le seul moyen de laisser toutes ses préoccupations et ses impressions s’exprimer dans leur liberté la plus authentique.
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Seitenzahl: 170
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Francois Becker
Une histoire de fou
Roman
© Lys Bleu Éditions – Francois Becker
ISBN :979-10-377-6921-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
L’objectif de cette histoire est de fédérer l’humanité, dans la Liberté, la Paix et l’Amour. Le but de cette lettre est de réveiller les passions dans la douceur, la justice, la culture. Le but de cette lettre est d’aller vers la lumière pour le bien-être de tous. Car nous savons que nous sommes tous des êtres à la fois. Nous devons construire un monde meilleur. Nous voulons apprivoiser le calme, la sérénité et le rire. Nous voulons transmettre et partager. J’aimerais faire de même avec cette lettre. Cette lettre est ambivalente, elle cherche une solution commune. J’ai voulu l’imposer car je vivais la même chose : la société m’a imposé d’aller mieux avec mon incarcération médicale. Imposer cette lettre ne fonctionne pas. La proposer, la partager dans la patience, sans précipitation, est envisageable. Je ne joue pas mon rôle, je suis celui que j’ai toujours eu envie d’être.
Je sais ce que j’ai écrit. C’est sans doute l’histoire d’un fou dans un monde de fous. Seulement, ce qui me semble juste me permet d’écrire. Je ne peux écrire rien d’autre que la justice et la vérité sur ce que je pense de ce monde.
Je m’appelle François, j’ai 35 ans, je suis né en France. J’aimerais partager cette lettre, car même si elle semble parfois vertigineuse, drôle, parfois triste, cohérente ou incohérente, il s’agit néanmoins d’une histoire vraie et sincère. L’écriture était pour moi le seul moyen de transmettre ma pensée lorsque je vivais des moments pareils. De les transmettre dans le réel. Je ne veux pas me répandre, je veux me répondre et je veux partager.
Je ne sais pas ce que vaut cette lettre, pour moi, elle est inestimable. Je ne suis pas sûr de complètement savoir pourquoi. Je ne suis pas sûr que cette lettre n’ait pas une vraie valeur pour au moins une autre personne que moi. Raison pour laquelle elle doit être partagée, c’est le seul moyen que j’ai pour chercher et trouver l’amour.
Je voudrais tout particulièrement remercier mon entourage proche, mes amis, ma famille, dans lesquels j’ai trouvé beaucoup des réponses de ce texte : ma mère, mon père, Olivier, Marie, Laure, Julie, Yonathan, Nordine, Sloan, Elsa, Patrick, toute la coloc des quatre vents et tant d’autres qui sauront se reconnaître. Merci à tous ceux qui ont su mettre leurs doigts sur mes doutes. Un merci particulier à Murielle qui a su comprendre pleinement ce que j’ai traversé. Nous avons vécu la même chose tous ensemble. J’ai dû entrer de force dans un hôpital psychiatrique. J’ai adhéré à mon obligation de soin. J’ai pourtant toujours essayé d’être le plus rationnel possible, mais je me suis retrouvé mis en échec par ma propre logique. Mes soins me permettent d’écrire et de pouvoir transmettre ce que je pense dans le calme, la sérénité et le rire. J’apprends à transmettre, j’ai tout mon temps. Je propose dans ce texte la JUSTICE, et je propose de la démontrer. Je me déclare au monde : Je suis forfait, je dépose les armes, elles ne servent à rien pour se battre. Mais je me bats de tout mon cœur et j’écris ces lignes, sans me préoccuper de rien d’autre, entre le 29/02 et le 23/04…
La lettre
(Écrite à partir du 29/02/2022, terminée le 02/03/2022)
Une petite lettre, une histoire que je dédie aux personnes que j’aime, ou plutôt aux personnes qui m’ont toujours impressionné dans la vie. Celles qui ont été les plus intimes pour moi, celles qui seront, je pense, capables de comprendre ce que je vais écrire. J’insiste sur le fait que je propose cette lecture, en aucun cas, vous ne devez vous sentir contraint par cette proposition. C’est bien une proposition. Si vous n’êtes pas sûr, alors, peut-être ferez-vous mieux de ne pas la lire.
J’écris aujourd’hui pour présenter mes excuses, faire des aveux et vous raconter ce que je viens de vivre ces dernières années. J’écris également cette lettre afin de vous proposer un contrat.
L’histoire commence en 2017, quelques jours après Noël que j’ai fêté en famille à La Rochelle avec mes parents, ma sœur et ses enfants. Je rentre alors vers Sumène, là où je vis depuis plus de deux ans. Je suis en fin de relation avec mon amie et forcément… C’est pas évident. Je dois reconnaître que les choses n’ont vraiment pas l’air d’aller bien.
Je suis seul dans mon appartement à Sumène au cours d’une de ces soirées après Noël, mélancolique et triste. J’en ai marre, je n’ai pas envie d’être triste… Qui en a envie ? Personne, non ? À ma connaissance dans ce monde je n’ai jamais entendu quelqu’un dire qu’il voulait être malheureux, même les salopards. Et je commence à chercher… Je cherche un moyen… d’être heureux… à tout prix, à n’importe quel prix même s’il le faut. Je sais alors que je dois me donner corps et âme à cette idée. J’en suis sûr, de toute façon rien d’autre ne m’intéresse. C’est seulement maintenant que je peux enfin décrire ce qu’il s’est passé à ce moment précis, cette journée deux jours après noël 2017.
Je vais décrire la suite de l’histoire avec les mots que j’ai su décoder il y a peu. En fait, à ce moment, il y a quatre ans je peux décrire tout à fait ce qui m’arrive mais pas du tout de la même manière, je commence déjà à prétendre l’inverse, je pense tout comprendre. Mais je n’ai pas les clefs, les mots, les concepts, ou le moindre paradigme sur lequel m’appuyer en ce moment. L’expérience commence :
À ce moment, ce que je fais sans le comprendre, c’est que je m’apprête à découvrir mon Mythe… Ce Mythe je l’ai bien identifié. Il est très clair devant moi, mais j’ignore ce qu’est un Mythe ! Sa nature m’est complètement étrangère, je ne sais tout simplement pas de quoi il est fait.
Cependant, il semblerait que je me mette subitement à y croire. Je crois par exemple :
À l’égalité, à l’amour, au partage, à la solidarité, à la fraternité, et à la liberté. Je ne crois pas au capitalisme, à la guerre, à la cruauté. Pour moi, je crois que les droits de l’homme sont fondamentaux. Pour être honnête, ce que je crois à ce moment se résumerait à ça :
Je crois aux droits de l’être en général. Je crois que tous les êtres ont le droit de bénéficier de la vie et de ce qu’elle offre ainsi que du droit à la recherche du plaisir du bien-être et/ou du bonheur. Mon Mythe dit aussi que tout être humain et où être vivant, ainsi que toute la vie hypothétique à travers l’univers, voir les multivers, et toutes les vies que nous ne connaissons pas ou ne connaîtrons jamais, que tous/toutes ont le droit d’exercer leur nature créatrice et de s’en servir librement sans entrave ni servilité. Ces êtres ont également le droit de jouir du corps des uns et des autres si leurs choix ou leur désir mutuel sont clairement exprimés. Et puis pas mal d’autres choses mais arrêtons-nous là.
Voilà c’est ça mon mythe… Je ne sais pas de quoi il est fait, mais je le vois bien, il est impérial, absolu…
Ce mythe ce n’est pas spécialement moi qui l’ai inventé, et on ne sait pas vraiment ni d’où ni comment les mythes viennent à nous, mais c’est celui auquel j’aimerais adhérer, c’est un conglomérat de plusieurs idées, c’est un paradigme à découvrir.
Sauf qu’à ce moment, il y a quatre ans, je confonds tout. Je n’y adhère pas, je me mets à y croire comme jamais j’aurais pu m’y attendre. En fait, je suis en train de tout donner, mon âme, mon corps, littéralement tout ce que j’ai pour croire à ce mythe. Je pense à ce moment précis que cela va me permettre d’être heureux… J’en suis persuadé.
Je fais une énorme erreur, absolument gigantesque. Je ne me rends absolument pas compte de ce qui m’arrive :
Je suis alors en train de penser que MON mythe est vrai. Qu’il a une réelle volonté dans le monde. Je crois alors à ce mythe sans y adhérer.
Autrement dit, je suis littéralement en train de penser que forcément, l’univers lui-même a des forces sous-jacentes basées sur les idées de MON mythe. Je pense que les droits de l’homme sont une expression normale de ce que veut le monde… le monde est comme ça… Je ne comprends rien… Je n’ai pas adhéré à ce Mythe, je suis juste en train d’y croire… Je n’ai pas la moindre foutue idée de savoir que peut-être il y a une différence entre le mot adhérer et croire, une différence fondamentale que j’ignore.
Pour moi, il n’y a que croire. Je me mets à y croire à fond.
Je pense à ce moment que ça y est, je peux enfin chercher le bonheur et le trouver de cette manière.
En 4 ans, j’ai déjà construit beaucoup de choses, impressionné et animé par les personnes que j’aime. Mais curieusement, petit à petit, rien ne semble fonctionner réellement, ou très peu, des relations difficiles, famille, amis, et travail dont j’ai strictement rien à faire…
Je rencontre tant de personnes si belles, elles sont heureuses, mais il semblerait qu’elles me rejettent. Après 2017, tout s’accélère un peu. Je pars en saison au ski à Ax les thermes, et je rencontre l’amour réciproque pour la première fois de ma vie.
Je n’en reviens pas ! C’est la première fois que je touche au bonheur depuis que je suis enfant. Il existe donc ? Là, j’en ai la preuve ! Être amoureux pour la première fois, c’est si bon de se sentir comme ça ! Je baisse ma garde, je me complais.
Je goûtais au bonheur… Mais voilà. Le monstre est là. Depuis quelques mois, il est là, il prend beaucoup de pouvoir. Progressivement, il envahit toute ma pensée. Je pense qu’il me laisse les commandes de ma vie, je suis heureux mais… La saison se termine mal, très mal ! Je tombe en ski, une entorse au genou, et j’ai le pouce retourné. Direction l’hôpital, opération chirurgicale… Anesthésie générale.
Une bulle, une bulle est en train de se former autour de moi ! Et tout le monde la voit ! Cette fille que j’aime tant me dit, me crie même : Mais sors de ta bulle putain, sors !
C’est foutu… Elle m’englobe complètement cette bulle, je refuse de sortir, je ne peux pas sortir, je ne sais plus ce que je suis. J’ai déjà perdu les commandes il y a un moment et je ne peux pas les reprendre.
Mon amour… Il n’existe plus, il vient de disparaître ! « L’autre » ne pouvait pas mentir plus longtemps. Je suis perdu, je souffre beaucoup. Je ne comprends tout simplement pas comment cela est possible. Là d’où je viens, c’est impossible d’en arriver là, Il va falloir trouver un moyen de justifier ça ! Le monstre à l’intérieur de moi commence à s’atteler à la tâche et est en train de fabriquer tous les justificatifs nécessaires à mon illusion. Je crois encore… à fond à mon Mythe, alors même que je viens de perdre l’amour.
C’est déjà incohérent. « Pourtant on pourrait aller plus loin non ? »
Jusqu’où suis-je capable d’aller dans le mensonge ? C’est complètement incohérent, pourtant une question subsiste en moi. Je viens de perdre l’amour, et le monde existe toujours. C’est impossible çà ! Pourquoi est-ce que je suis toujours en vie ? Il y a une raison à ça, forcément…
Suis-je actuellement en train de déambuler dans les vestiges de notre monde, est-ce ça le monde impitoyable ? Vais-je réellement assister à sa destruction ? Ou reste-t-il quelque part un peu d’amour ? Juste un peu d’amour ? Il faut juste que ça existe, et les proportions, on s’en fout.
Je continue, pas le choix. Cette fois-ci, je pars en Angleterre. Je souffre beaucoup sans m’en rendre compte. C’est normal de vivre comme ça. J’y passe six mois. Deux versions :
— Je vais en Angleterre pour essayer d’apprendre l’anglais, changer d’air, travailler, mettre des sous de côté pour payer une formation. J’ai l’intention de devenir Stewart.
Et l’autre version, la vraie, celle que je cache à tout le monde :
— J’y vais, pour trouver le plus vite possible la première prison venue et m’engouffrer dedans. Évidemment au bout de deux jours, je fais un entretien.
Je trouve du travail à Burger King, la prison est parfaite. Le verdict : 6 mois de travail forcé 50 h semaine. Je ne fais plus que ça. Rencontrer des gens est difficile quand on est un dictateur. J’ai bossé dans une taule qui a pour nom une des plus grandes multinationales du monde, et cette prison est gigantesque !
Pour autant, travailler là-bas me rassure. Je suis en compagnie de tous mes amis taulards, les immigrés surtout. Les petits, ceux qui sont tout en bas, qui viennent dans ce pays avec leurs espoirs, prêt à tout, même aller en prison s’il le faut. Je suis ici pour comprendre que je ne suis pas seul dans cette guerre. On se serre les coudes. Je suis avec mes copains, mes frères et sœurs d’armes. Et oui si on nous envoie faire la guerre, je sais déjà que je préfère mourir pour eux plutôt que de les abandonner, quelle que soit la raison de cette guerre. Que je sois gentil ou méchant, cette raison n’a pas de valeur réelle pour moi. Je fais la guerre pour mes amis et les gens que j’aime.
Au bout de six mois, avec un peu de sous que je vais dilapider rapidement, des milliers de burgers fabriqués, je rentre en France. Je fais ma formation de steward avec succès… Je fais des entretiens, des recrutements dans les compagnies aériennes… Trois ou quatre candidatures, toutes des échecs. Pire encore ! Chacun de ces échecs est plus payant à chaque fois. C’est-à-dire qu’au lieu de bénéficier de l’expérience d’avoir des candidatures, en bien je régresse.
Ma dernière candidature : Je suis totalement invisible pour eux.
Je suis à Lyon, Le Covid est là et change pas mal de choses. Il ne se passe presque plus rien dans ma vie, la solitude est reine. L’alcool et la drogue gouvernent ma pensée. Je fais à nouveau une formation dans le bois. Je rencontre de belles personnes sans trop oser les fréquenter. Et je viens vivre ici en Bretagne, là où je suis maintenant. Ma vie, c’est vraiment pas la panacée.
Tout de même, une histoire assez cool avec une femme est apparue. Elle m’explique beaucoup d’injustices que j’ignore : celle du genre, l’inégalité entre les femmes et les hommes. Celle de la transversalité. Ses notions de justice sont très développées. Elle m’impressionne… L’indifférence des droits en fonction du sexe est un mythe auquel je n’avais pas complètement adhéré, alors, je devais comprendre. Rapidement, nous devons nous séparer, elle doit partir en mission humanitaire.
Pendant ces 4 ans je vivais dans ce mythe, et sans vouloir le voir, sans vouloir le comprendre, tout mon corps était opposé à cette idée, vraiment tout… ou presque. Je refusais de voir qu’un immense tyran était en train de s’installer chez moi. Mon mythe est alors devenu un dictat. Je lui ai laissé toute la place et je suis devenu coupable. Je suis devenu coupable d’avoir cru que le mythe auquel j’adhère seulement aujourd’hui régissait le monde. Il semblerait que tant que je n’avais pas compris ça, je ne pouvais pas répondre à cette question : comment être heureux ?
Pas si simple…
Avoir oublié ça était une terrible erreur, et je n’ai pas réussi à lui échapper, comme presque l’intégralité de l’humanité à vrai dire…
Tous ceux qui se cachent derrière leurs Mythes et y croient : Les religieux, Les politiques, les capitalistes, ceux qui sont campés dans leurs certitudes. J’ai fait l’erreur à ne pas faire ! J’ai cru que j’avais raison… Je l’ai vraiment cru… J’ai fait exactement comme eux… Ceux que je détestais ! C’est une circonstance aggravante ! Il faut en payer le prix, c’est logique, je dois me sanctionner pour ça. Ce sont les six mois de prison en Angleterre. J’ignore à ce moment que je dois payer le prix de mon égocentrisme. Je me trouve soit trop beau, soit trop moche. À ce moment, rien n’est stable, je me balance sans cesse d’un côté ou de l’autre.
J’ai cette impression : « Un balancement de funambule entre la folie et le génie. »
À ce moment, je ne vaux littéralement pas plus qu’eux et je suis alors intimement persuadé que le monde entier est nul puisque le monde entier ne pense pas comme moi. Je crois que je suis le plus intelligent.
Au cours de ces quatre ans et petit à petit, en observant le monde, je me suis aperçu que le bonheur, quand même, c’était compliqué pour moi. Franchement, ces quatre années sont difficiles, je commence à résister un peu moins… Les échecs ont tendance à être plus présents que les réussites, je me cache, je ne fais pas grand-chose sinon je sais que je risque d’être dangereux. « Ça foire, pas besoin de s’agiter ! » J’attends d’avoir plus d’informations, mais je n’ai aucune idée de qui est ce dictateur, pas non plus encore la moindre idée de sa nature… je me demande alors…
Mais qu’est-ce qu’est en train de foutre l’univers ? Je ne suis pas heureux OK, et puis ? Et alors ?
Les droits de l’homme ou de l’être en général, c’est quoi ce truc à la con, c’est de la foutaise ça ?
La violence, la mort, la souffrance… est partout. Et le monde meurt ! Mais que se passe-t-il ? STOP j’en peux plus, c’est trop !
Et c’est là que je m’apprête à commettre ma deuxième erreur, pire celle-là, plus grosse. Je pense que mon Mythe est totalement FAUX, c’est logique. Je n’ai rien compris…
À ce moment-là pour le corps, tout devient vraiment plus compliqué. Ça déborde carrément. Les pensées deviennent très sombres, vraiment très sombres. Puisque mon Mythe est faux, alors je suis prêt à mourir, ça ne sert plus à rien. Je songe à l’abject, à tous ceux qui ont pu devenir « fou ». Pas de suicide ça jamais ! Enfin, ça dépend surtout du corps, mais pour moi c’est juste une question de dignité physique, oui je me suiciderai si la douleur physique est insupportable, mais sinon pas moyen, je me battrai jusqu’au bout parce que j’aime ça, me battre avec moi-même. Je me dis sans en être sûr : Plus je suis vivant, plus mon corps souffre.
Mais revenons à ma Némésis. Il y a un mois ou deux, mon despote a tout simplement interdit à tout le monde d’être heureux. Forcément, c’est le seul moyen de me cacher la vérité.
« Les gens ne sont pas heureux. Ceux qui le prétendent sont des menteurs et se mentent à eux même, avait ordonné ma pensée dans son énième décret. Le procès des gens heureux avait commencé ».
« Sérieusement, comment être heureux dans un monde pareil, quelle indécence d’être heureux ! Je vous condamne tous ! Je vous condamne tous, mes amis, ma famille, mes ennemis, les chiens, les chats, les animaux, les cellules, le plancton, la moindre bactérie, le moindre virus ! Tout le monde doit mourir et ceux qui sont heureux encore plus ! »
La pensée peut vraiment arriver là…
C’est énorme, mais aucun problème le procès s’est déroulé et une nouvelle fois je cherche des explications et prête des intentions à tout le monde : Ce dictateur est vraiment trop fort, j’ai mené un tel procès. On était sûrement un paquet à ce moment sur terre à faire ce procès et à le remporter. Mais je crois encore être seul à l’avoir intenté…
« L’humain, quand il croit, ça déconne pas, il donne vraiment tout ce qu’il a pour ça, je le sais. J’en ai moi-même fait l’expérience ! Effectivement, on peut se mettre à croire jusqu’à en mourir, alors bon faut pas s’étonner de la tronche du monde humain. »