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"Vale" se heurte à un avenir imposé par sa famille, un carcan dont elle semble incapable de s’échapper, à l’aube de ses 16 ans. Mais lorsqu’un événement inattendu vient bouleverser cet équilibre oppressant, son existence bascule : l’arrivée d’un enfant et d’une nouvelle maison redéfinit son quotidien. Pourtant, les Dieux, fidèles à leurs caprices insondables, paraissent réticents à altérer véritablement son sort. Que cachent leurs intentions ? À travers une quête semée d’obstacles, Vale devra déployer un courage inébranlable pour percer les mystères divins et reprendre en main son destin. Y parviendra-t-elle ?
À PROPOS DE L'AUTRICE
Malgré des succès éclatants,
Élène Ébère a sombré dans une profonde dépression, marquée par un diagnostic de psychose. Après de longues hospitalisations, une rencontre décisive avec des personnes bienveillantes lui a permis d’entamer un chemin de reconstruction. Aujourd’hui, à travers l’écriture, elle se livre avec sincérité, dans l’espoir de renouer avec la confiance des siens et de transformer ses épreuves en résilience.
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Seitenzahl: 183
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Élène Ébère
Vale
Ou la dague de la Tramontane à Foison
Tome IV
Roman
© Lys Bleu Éditions – Éléne Ébère
ISBN : 979-10-422-5613-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À ma petite maman, Dominique…
J’aurais dû faire attention,
J’aurais pu vivre l’aversion,
Mais dans un sommeil infini,
Je vois finir le peu de ma vie,
Qu’il me soit offert,
Loin des enfers,
Je rigolerai au nez,
De tout un peuple muet,
Des dieux bien éloignaient,
De mes préoccupations passées,
Seras-tu là pour me voir,
Dépasser tous leurs espoirs…
L’hiver était là et Vale allait sur ses seize ans. Il était temps pour elle de faire le point sur sa vie passée. Elle savait qu’elle avait eu la chance de pouvoir apprendre beaucoup de choses auprès de Gustavo.
Notamment, elle avait appris à lire et à écrire, chose qui était rare à cette époque d’autant plus qu’elle était une fille.
Elle en avait un peu marre de la chasse, car elle ne la trouvait pas assez gratifiante. Alors que pouvait-elle faire pour Gustavo pour l’aider à subvenir au besoin de la maisonnée et s’épanouir ?
Le problème qui se posait à elle, c’est que, quoi qu’elle décide l’ombre de Phébus planerait toujours au-dessus de Gustavo. C’était une décision à ne pas prendre à la légère, mais il fallait qu’elle commence à penser à sa nouvelle vie d’adulte.
Elle savait qu’elle allait devoir être femme de guerrier, femme de nombreux enfants, mais avait-elle une discipline qui serait susceptible de l’attirer assez pour qu’elle laisse Gustavo et qu’elle s’y investisse pleinement.
Elle avait une petite idée derrière la tête, mais elle voulait en parlait à Gus avant d’entreprendre toute action.
Cela pouvait paraître paradoxal, elle ne voulait plus traîner avec Gustavo et pourtant elle se sentait obligée de lui demander la permission.
C’était décidé après une bonne nuit de sommeil, ils allaient avoir une bonne discussion tous les deux.
Pour elle, il pouvait comprendre son envie de prendre son propre envol. Mais comment être sûre que ce soit la meilleure solution pour tous ? Après tout ce qu’ils avaient vécu dans les bois, toutes ces années les avaient unis à jamais.
Elle avait tant de Dieux à consulter, mais, pour quoi faire ? Après tout, elle allait être une divinité elle-même. Oui ou non ?
La nuit allait être longue. Elle pensait trahir Gustavo, Diane et tous ceux qui vivaient de sa chasse, mais elle ne voulait plus se lever au lever du soleil et, se coucher au lever de la lune, car, les journées étaient trop longues et trop fatigantes. Non c’était non, elle était bien décidée à changer de vie.
Restez à faire avaler l’information à tout le monde.
Vale alla se coucher convaincue que son action était la plus sûre et qu’il était temps de changer de voie.
Elle ferma les yeux et s’endormit paisiblement. Elle fut réveillée par les aboiements de Cicéron, en plein milieu de ce qui semblait être une nuit parfaite et pleine de conviction.
Vale sursauta et alla directement dans la chambre de Gustavo. Le chien était au pied du lit de cinquantenaire et il aboyait tant qu’il pouvait. Vale ne comprit pas tout de suite ce qu’il s’était passé. Elle s’approcha de Gustavo qui ne bougeait pas. Elle le secoua très vivement… et rien n’y faisait, il ne répondait pas.
Elle décida de le mordre au bras, mais ne réagit pas. Elle se dit qu’il y avait dû arriver quelque chose de grave s’il ne répondait pas à ça.
Elle prit un couteau et lui piqua le bras. Il ne réagissait toujours pas et son sang ne coulait pas. Elle pensa qu’elle avait dû offenser les Dieux pour qu’ils lui en veuillent autant.
Elle décida d’utiliser une braise du feu qui brûlait encore dans la cuisine : rien. Alors elle se mit à réfléchir.
Et si les Dieux lui en voulaient autant, pourquoi tuer Gus à ce moment précis, alors qu’ils avaient l’opportunité de le faire depuis des années. Et si sa nouvelle décision avait fait basculer l’avenir de Gustavo.
Vale n’en croyait pas ses yeux, mais elle se dit que si c’était encore un caprice de la dague elle ne la trouverait pas dans cet espace-temps donc, elle se mit à la recherche de celle-ci.
Elle cherchait partout où Gus avait l’habitude de la cacher. Elle ne la trouvait pas, elle était en train de se convaincre, tout ça n’était pas réel lorsqu’elle vit briller dans une peau de lapin, la dague, sous son lit. Elle baissa les bras et se dit que ce devait être autre chose, mais non, c’était bien la dague.
Elle la prit à pleine main et décida de fermer les yeux et de prier Jupiter.
Elle ne savait pas si elle allait avoir une réponse, mais il était hors de question de vivre sans Gustavo pour le moment. Jupiter lui apparut.
Elle était défaite. Cela ressemblait à une mauvaise blague de Phébus, mais là ça sentait mauvais pour la jeune femme.
« Que puis-je faire pour toi Vale ?
Vale attrapa la dague et vit la couleur bleue s’allumer. Elle la lâcha, mais trop tard…
Vale ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Elle pensa « lâcher la dague ». Mais elle ne put pas. Elle se réveilla en sursaut dans son lit.
Dans un premier temps elle crut que c’était une mauvaise blague. Elle se leva et alla vite voir Gustavo. Il était encore au lit. Il dormait. Le feu ne frémissait guère, mais il y avait suffisamment de braise pour en prendre une. Elle prit la décision d’en prendre une et rentra dans la chambre de Gus. Elle le brûla.
Il sursauta et commença à l’insulter sans savoir ce qui lui arrivait réellement. Elle se fondait en excuses et Gus finit par comprendre que la jeune fille était complètement perdue.
Il avala sa salive et lui dit que ce n’était pas grave, et qu’il souhaitait des explications pour un tel réveil. Elle ne savait pas par où commencer. Elle décida d’aller dans l’entrée, près du miroir, pour voir approximativement son âge.
Elle n’avait pas l’impression d’avoir vieilli. De plus, la neige tombait dehors comme tous les hivers. Elle retourna voir Gustavo et elle lui demanda quand est-ce que l’on était ? Il lui répondit le jour de son anniversaire.
Elle ne comprenait pas pourquoi les Dieux l’avaient ramenée un jour en arrière, mais elle voulait en profiter pour lui sauver la vie. Enfin c’est ce qu’elle croyait, car, avec les Dieux, rien n’était jamais simple.
Elle commença par le début pour lui expliquer ce qu’ils leur arrivaient.
« Les Dieux t’ont tué…
Vale ferma les yeux et se réveilla près de son lit, la dague entre les mains. Elle la lâcha et alla voir Gustavo. Il était installé paisiblement dans son lit. Il ne respirait plus.
Vale rappela Jupiter, mais à sa grande surprise, c’est Anakine qui apparut. Il lui fit signe de ne pas parler. Il attrapa la main de Vale et l’emmena dans une autre baraque qu’elle ne connaissait pas. Il lui lâcha la main, et il courut dehors en refermant la porte derrière lui.
Vale ne comprenait pas ce qu’il se passait. Elle regarda tout autour d’elle et là elle ne vit rien d’autre qu’un lit. Elle appela Anakine puis Jupiter, puis Diane, puis, finalement, son père Phébus et rien.
Elle se mit à sentir une odeur de fumée. En effet, quelque chose était en train de brûler. Elle voulut regarder dehors, mais il n’y avait pas de fenêtre. Elle se dirigea vers la porte pour essayer de l’ouvrir, mais elle se brûla les doigts sur la poignée. Elle ne comprenait pas à quoi jouait Anakine.
Elle avait de plus en plus de mal à respirer. Elle toussait et la sueur lui dégoulinait sur le front. Elle se mit à gratter la terre sous la porte. Derrière la terre, elle voyait les flammes du feu dehors.
Elle finit par avoir des pensées d’être en enfer, mais pourquoi qu’avait-elle fait pour mériter une telle mort ? Elle grattait de plus en plus en plus vite, elle avait chaud, rien n’y faisait le feu brûlé de plus en plus. Elle voyait les flemmes sous la porte.
Alors elle pensa un instant que si les Dieux avaient décidé aujourd’hui, que c’était son dernier jour à elle aussi, elle ne bataillerait pas, car finalement elle n’aurait pas la souffrance de pensait à Gustavo pour le restant de ses jours.
Ainsi, elle se releva difficilement et alla s’allongea sur le lit. Ses doigts la faisaient souffrir et elle n’arrivait plus à respirer. Elle ferma les yeux et eut une pensée pour Gustavo et Jacqueline.
Les murs commençaient à brûler eux aussi. Et là, elle eut une pensée pour son père. En effet, finalement, il avait ce qu’il avait toujours souhaité la mort de Gustavo et la sienne. Elle poussa un soupir et elle ouvrit les yeux, elle était entourée par tous les Dieux qu’elle avait l’habitude de voir (Phébus, son père, Diane sa tante, Jupiter, son grand-père, Orcus le Dieu des enfers et Letus le Dieu de la mort).
Elle ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Elle regarda ses doigts, ils étaient guéris comme s’il ne ce n’était jamais rien passé. Elle vit une silhouette qui essayait de se faire une place. Elle se toucha les yeux et vit Anakine.
Il lui tendit la main. Elle ne savait pas quoi faire. Mais, vu qu’elle ne savait pas où commencer ses questions, elle prit sa main. De l’autre main, il lui tendit une couverture. C’est là qu’elle s’aperçut qu’elle était nue. Elle devint toute rouge et se retourna, mais il était tout autour d’elle.
Elle se couva et se retourna à nouveau. Elle prit un instant pour regarder autour d’elle. Elle se rendit compte qu’elle était allongée sur un hôtel.
Elle voulait leur poser des questions, mais, en analysant la situation, elle se dit que ceci ne devait pas être une bonne idée. Puis, elle se lança :
« Jupiter que m’arrive-t-il ? Où était-on ? Où est Gustavo ? Et Cicéron ?
Vale eut une envie de le frapper, mais elle avait oublié qu’au royaume des Dieux, tout le monde entendait tout le monde.
Phébus recula d’un pas et Diane avança d’un autre pas. Les jumeaux n’étaient jamais aussi complices l’un envers l’autre, que lorsque quelqu’un les menaçait.
Vale pensa tout de suite à Gustavo, avait-il souffert et Cicéron, lui aussi, le pauvre n’avait pas survécu.
Anakine prit la parole :
« Maîtres si vous me le permettiez, je vais emmener cet enfant dans un endroit plus sécurisant pour elle.
Elle entendit des bruits derrière elle, puis retentit les aboiements si caractéristiques de Cicéron. Elle n’en croyait pas ses yeux.
Il lui sauta dessus et elle en perdit la couverture qui la couverait. Elle rougit à nouveau et Anakine lui prit la main et les emmena dans une pièce plus intime. À peine arrivé sur les lieux, Anakine se tourna et lui tendit une guenille, pour qu’elle puisse s’habiller.
Vale se retourna et ne mit que quelques secondes pour se vêtir. Puis elle demanda à Anakine si elle pouvait voir Gustavo. Celui-ci lui répondit que ce n’était malheureusement pas de ses capacités, mais que s’il aurait été dans a capacité de le faire il le ferait.
Vale était déçue, mais, elle comprenait sa position et, elle ne lui voulait pas d’ennuis avec les autres Dieux.
Vale regarda autour d’elle et vit un lit. Elle alla s’allonger. Cicéron s’allongea à ses pieds et elle s’endormit.
Elle se réveilla toute frissonnante, au milieu d’un champ. Elle regarda tout autour d’elle, personne. Elle était vêtue d’une guenille qu’elle avait l’habitude de porter. La dague de la Tramontane à Foison était accrochée à sa ceinture. Elle appela Gustavo et Cicéron, mais aucune réponse se fit entendre. Elle appela Jupiter, Phébus, Diane, Anakine… personne non plus.
La jeune femme se demandait dans quel mauvais plan elle était allée se mettre. Elle décida de regarder dans les alentours pour se repérer. Elle leva les yeux au ciel, le soleil tapait fort.
Elle poussa un soupir et prit la décision de bouger, mais où aller ? Elle ne savait vraiment pas du tout où elle pouvait bien être. Elle observait autour d’elle, il n’y avait que des champs à perte de vue. Elle ferma les yeux pour voir si elle entendait sa famille, mais rien.
La situation lui paraissait inconfortable. Elle entendit une corne au loin, elle décida d’aller en cette direction. Plus elle se rapprochait, plus elle entendait de drôles de bruits.
Elle ne savait quoi en penser. Ce qui était sûr c’est qu’elle n’était vraiment pas en position de force, ni même de confiance.
Elle arriva en haut d’une colline et y vit des guerriers en train de se battre. Elle distinguait des Romains et les autres, lui était inconnue.
Une jeune femme lui arriva droit dessus, à cheval. Elle brandit son épée et voulut lui couper la tête. Vale brandit la dague, par réflexe. L’autre jeune femme s’arrêta nette.
« La dague de la Tramontane à Foison ? demanda-t-elle.
Vale s’écroula parterre. Elle ne savait que penser de la situation actuelle. Elle venait de mourir et apprenait que non seulement Gustavo, mais Arthus étaient tous deux morts. C’était un coup dur pour la jeune femme.
Elle s’allongea dans l’herbe. Elle observa la dague entre deux rayons de soleil.
L’idée d’appeler un membre de sa famille ne lui traversa même pas l’esprit. Elle entendait les hommes se battre vaillamment. Elle sentait en elle, les morts et les blessés, mais ce n’était pas sa guerre, pensa-t-elle.
Et si cette Elveda avait tort et que Arthus était au milieu de ces garnisons de Romains. Il ne lui en fallut pas plus pour se lever et se diriger vers les combattants.
Elle ne savait pas quand avait lieu cette bataille, mais les Romains avaient toujours le même genre de protection « qu’à son époque ».
Elle regardait autour d’elle c’était un véritable massacre. Elle ne savait que faire pour tous ces soldats ensanglantés. Puis, il y en a un qui lui attrapa la jambe. Il lui demanda s’il était aux Champs-Élysées. Vale fut surprise et ne sut pas quoi lui répondre. Ensuite, elle s’accroupit à côté de l’homme, et lui chuchota « ce n’est pas votre jour encore, alors battez-vous tant que vous le pouvez ».
Elle pensa tout de suite à Jupiter, pourquoi l’avoir envoyée ici alors qu’elle n’aurait qu’en tête la mort de son meilleur ami Gustavo. Que cela signifiait-il pour elle ?
L’homme lui desserra sa main et mourut. Les larmes se mirent à couler le long des joues de Vale.
Un autre homme l’interpella. Il ne parlait pas le romain ni même le latin, mais elle le comprit. Elle décida de l’écouter, même si elle savait que c’était un ennemi, mais une vie était une vie pour elle. Mais il nu le temps de dire quoi que ce soit il mourut aussi.