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« Étrange étranger tu m’as dérangée ! repars d’où vu viens, loin vers le lointain… va vers tes soleils laisse-moi mon sommeil gambade dans la vie je pars dans ma nuit… odeur d’oranger… étrange étranger… »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Dès son jeune âge,
Elpy a été initié à la lecture par des textes de Jacques Prévert qui lui servaient alors de support. Cet éveil à la poésie l’a conforté et, spontanément, depuis 1994, il a choisi l’écrit pour les cris, les mots pour les maux, en développant des sujets pouvant tous nous concerner.
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Seitenzahl: 61
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Elpy
Vivre(s)
Tome I
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Elpy
ISBN : 979-10-377-6417-1
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
faire rire
avec des riens
faire du bien
aux âmes en peine
qui n’osent point
même sourire
ça les gêne
d’être là
à demi
sans elle, sans lui,
crépuscule
bouscule
love story
de leurs vies
Pont-l’Évêque, mai 2019
passer d’une roulotte en forêt
à une maison toute en vrai bois
j’ai progressé, Chérie, tu vois,
faut pas désespérer, jamais !
et on finira locataires
un d’ces jours à Locmariaquer
la ville entre air, terre et mer
où ma vie tout à coup s’éclaire
du solide, pas de l’éphémère,
ni du sordide, de l’effet mer
Retour de Locmariaquer, septembre 2019
des entreprises
délocalisent
pas de frontière
pour les « affaires »
d’un monde en « toile »
d’araignée mal peignée
hirsute de poils
mutante et forcenée
qui va t’bouffer
te faire cuire à la poêle
de la précarité
tu veux pas manger mieux ?
respirer de l’air pur ?
sortir d’une crise qui dure ?
voir un coin de ciel bleu ?
arrêter d’en faire encore plus
pour gagner toujours moins moins
tu préfères qu’on te suce
ton sang tous les matins ?
Trouville-sur-Mer, décembre 2018
Il faudra penser
après-midi de gros temps
à retourner sur la plage
photo noir blanc sur ciel d’orage
torrents de pluie se déversant
des goulottes édentées…
Il faudra penser
s’y promener tous deux seuls
manger des embruns plein la gueule
et se regarder en riant
avant d’avancer contre le vent
vers un troquet boire un thé…
Il faudra penser
à trouver le temps
d’faire autrement qu’les gens
emprunter sentiers escarpés
du reste du monde isolés
la main dans la main s’embrasser…
Il faudra penser
à toi à moi à la nature
et gonfler nos poumons d’air pur
et retrouver des joies d’enfants
qui envolent haut nos cinquante ans
rire sans s’expliquer…
Il faudra penser
à tous ces petits riens
qui font sourire et chaud au cœur
encore plus qu’on grelotte bien
et nos grains de folie se marient
plus encore qu’en été…
Villerville, février 2020
Partir… loin de tout…
s’enfuir… à jamais…
Pays inconnus
j’envie vos reflets
qui sont dans ma tête
plus que sur vos mers
– mais les jours de fête,
c’est pas l’œil ouvert…
La Russie des Tsars,
l’Égypte d’Isis,
les chevaux tartares,
l’Indochine des vices,
et Alger la Blanche
– nuit dans la casbah… –
et les bords de Manche,
quand le vent est froid…
Wissembourg, mars 1995
Je ne me prends ni pour Marcel Aymé ni pour Guy Béart. j’ai juste eu envie d’écrire une suite à leur chanson-poème, un peu comme les exercices de rédaction qu’on avait à l’école pour « imaginer la suite ».
S’cuse moi Marcel mais j’l’ai r’trouvée
la Chabraque que t’avais aimée
et que Guy chante avec ses tripes
alors permets que j’ouvr’ ma lippe…
C’était une brune fine aux yeux noirs
qu’a débarqué dans mon espoir
j’savais rien d’elle ou bien si peu
le mystère ça rend amoureux
on a vécu des moments fous
jusqu’à c’que débarque le chien-loup…
qui fit qu’un corps s’donnant à moi
s’est transformé en boude boit froid…
Ma Chabraque, ma Chabraque,
t’as marqué mon cœur, j’suis patraque
Ma Chabraque, ma Chabraque,
dis, il sortait d’où, ton chien-loup ?
Est-ce que t’iras de ville en ville
en poursuivant ta traque tranquille ?
est-ce que tes beaux yeux ténébreux
ont encore soif de malheureux ?
la seule chose que je sache ma foi
c’est que tu agis malgré toi…
Est-il mort, vivant, dur, doux,
ou bien en ton âme le chien loup ?
Ma Chabraque, ma Chabraque,
t’as marqué mon cœur, j’suis patraque
Ma Chabraque, ma Chabraque,
dis, il sortait d’où, ton chien-loup ?
Si j’avais su qu’y en avait un,
j’aurais au moins fait gaffe au chien !
mais t’as rien dit et t’as souri
bonne pomme, je m’fis pas trop d’soucis…
maintenant je sais qu’avec un masque,
on peut paraître mais être Chabraque…
Allez, bonne route et dis-toi bien
que j’t’ai menti vraiment sur rien !
Ma Chabraque, ma Chabraque,
t’as marqué mon cœur, j’suis patraque
Ma Chabraque, ma Chabraque,
dis, il sortait d’où, ton chien-loup ?
Mulhouse, mars 1995
mon truc à moi c’était l’passé
recomposé
accessoiriste jusqu’aux bagnoles
scénariste d’improbables films
chantant musiques et hymnes
un vrai Schpountz de Pagnol
sociologue hors société
biffin lié à son diable
j’ai compulsé dans les greniers
histoires de vies
invraisemblables
de tout un peu, amours, délits,
dans mon monde
viennent plein d’ondes
des passés devinés, soupesés,
estimés, dépoussiérés
fini d’rire l’illusionniste
gagne ton steak
dans ton siècle
et sois pas triste
t’as dans ta tête
la mémoire des ancêtres
Touques, octobre 2018
c’est toujours beau les débuts
cette espèce d’élan animal
qui aimante l’un comme l’une
tout va vite et c’est même pas louche
tête à tête, bouche à bouche,
peau à peau et corps à corps
encore et encore
en choral
y a des spécialistes
séducteurs et actrices
qui collectionnent les premiers chapitres
leurs histoires elles ont un titre :
Reader’s Digest de la rencontre
l’adrénaline ignore la honte
pas d’enfant pas d’famille pas d’attache
rien qui vous lie et rien qui fâche
L’Atelier, octobre 2020
surtout, n’oublie pas d’acheter
à manger pour les oiseaux,
au fond du ravin ils ont l’eau
cueillettes des groseilles
cassis, framboises, merveilles…
et l’odeur des confitures !
chambrée où je dormis
escalier, trou d’souris
sous le tableau sur le mur
par lequel en grand secret
mes grands-parents j’observais
le confort du passé
comme assurance tranquillité…
La Rivière-Saint-Sauveur, août 1994
« ambivalent »
m’a dit la Psy
paraît qu’c’est mieux
qu’un peu trop franc »
faut voir…
j’craignais rien
j’ai peur de tout
j’étais foufou
j’peux plus rien…
« ambivalent » ?
moi ?
où j’ai chopé ça ?
et tout fout l’camp
les parents
les enfants
les trains
l’entrain
même ze wife
se lasse…
garde-malade
c’est pas cool faut dire
propre, d’accord, mais
malade
et le corps a sapé
la tête
qu’a lâché
le corps
und so weiter
spirale d’erreurs
qui fait flop…
biffin flop
au chien Flap
et point
d’interrogation…
L’Atelier, octobre 2018
et si les psys c’étaient des gens
amnésiques
qu’auraient pas d’souv’nirs ?
alors du coup pour s’en construire
ils nous allongent sur leur divan
et quand on r’ssort ils sont heureux
à chaque fois ils vont un peu mieux
d’enrichir leur galerie d’ancêtres…
en fait, c’est des rec’leurs en traître