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Archibald est un jeune grillon qui rêve de découvrir le vaste monde. Il s'est installé avec Gaëtane dans le village des libellules, mais il s'ennuie. Oh, elles sont adorables ! Mais il ne s'y passe rien de vraiment extraordinaire. C'est alors qu'il apprend une nouvelle étonnante. Il existerait, par-delà les collines, un pays où les tortues sont jaunes. Beaucoup ont voulu découvrir ce pays, mais personne n'en est jamais revenu. Et depuis, le mystère et la peur règnent. Archibald et Gaëtane se mettent alors en route... à la recherche du pays des tortues jaunes !
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Seitenzahl: 81
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Tome 2 des aventures
d'Archibald, le grillon voyageur
Remarque.
Cette série d'aventures comprend à la fin de chaque chapitre un jeu de quinze questions. Essaie de répondre à toutes les questions. Les réponses se trouvent juste après. Tu verras alors si tu as bien retenu toute l'histoire.
Chapitre 1 : Un pays mystérieux
Chapitre 2 : Une méchante guêpe
Chapitre 3 : La poursuite
Chapitre 4 : Prisonniers des guêpes
Chapitre 5 : Lania, l'enfant-guêpe
Chapitre 6 : La couronne de la reine
Chapitre 7 : La dernière étape
Chapitre 8 : Lania se dédouble
Chapitre 9 : Le secret des tortues jaunes
Un pays mystérieux
Archibald était un jeune grillon très heureux. Depuis toujours, il avait désiré devenir un grillon voyageur et vivre de belles aventures. Et c'est exactement ce qui s'était passé. Accompagné d'une fourmi, appelée Gaëtane, il avait découvert des pays lointains, il avait navigué sur l'eau, il avait traversé des tunnels sous la terre, il avait même délivré une libellule du nom de Monica qui était prisonnière d'un vilain scarabée.
Cela n'avait pas été facile. Ils avaient d’abord dû se battre contre une grosse araignée qui voulait les manger et ensuite contre le scarabée. Heureusement, Naèva, la sœur de Monica, était arrivée juste à temps pour les sauver. Monica avait pris le grillon et la fourmi dans ses bras et tous ensemble, ils s'étaient envolés très loin. C’était simple pour elle, car une libellule est beaucoup plus grande qu’une fourmi, elle pouvait donc sans problème les soulever tous les deux en même temps.
Monica les avait conduits dans son village près d'un ruisseau. Des bébés libellules volaient dans tous les sens tandis que les grands-mères restaient toute la journée assises sur le bord d'une feuille.
Monica était si heureuse d'être libre qu'elle organisa une grande fête avec sa sœur.
" Vous serez mes invités, avait-elle dit au grillon et à la fourmi. Vous m'avez délivrée du scarabée, alors je voudrais que vous vous amusiez avec nous. "
Pendant une semaine, le village fit la fête. Puis les libellules leur offrirent une belle maison pour y vivre tranquillement. Les bébés libellules venaient souvent chercher le grillon.
" Allez, Archibald, viens jouer avec nous ! Nous allons commencer une partie de cachecache. "
Archibald riait beaucoup en voyant les petites libellules rouler par-ci, par-là, pour se cacher sous un caillou ou bien derrière un champignon.
Les grands-mères, au contraire, n'aimaient pas beaucoup bouger. Elles préféraient discuter entre elles ou écouter de la musique. Un soir, elles avaient entendu Gaëtane chanter.
" Elle chante très bien, cette petite fourmi. Ce serait magnifique si elle venait nous divertir de temps en temps. "
Gaëtane accepta. Ainsi, tous les aprèsmidi, elle allait au bord du ruisseau et, prenant sa plus belle voix, elle chantait :
" Je suis une fourmi, une fourmi qui aime l'aventure ! Et je marche, marche, marche. Et je cours, cours, cours. Parce que je suis une fourmi ! "
Les chansons de Gaëtane, personne ne les comprenait vraiment ! Mais les grands-mères libellules aimaient sa voix et elles applaudissaient très fort.
" Bravo ! bravo ! vive la fourmi ! "
Le soir, toutes les libellules – les jeunes, les vieilles et les bébés – se rassemblaient au centre du village pour chanter, danser, rire. Chacun mangeait ce qu'il aimait. Certains voulaient des feuilles de marguerite, d'autres préféraient des pétales de rose. Si quelqu'un avait soif, il buvait des gouttes de rosée contenues dans une fleur.
Gaëtane et Archibald s'amusaient énormément. Ils bavardaient avec les autres avant d'aller se coucher.
On avait donné à chacun d'eux une belle habitation creusée dans un gros champignon.
Un matin, Archibald se réveilla moins heureux que d'habitude. Naèva qui passait par là fut étonnée de le voir immobile, le menton entre les mains.
" Holà, Archibald ! Que fais-tu là, assis tout seul devant la porte du champignon ?
– Ooh, rien ! Rien de spécial, Naèva, répondit le grillon d'une voix plus lente que d'ordinaire. Je pense, c'est tout.
– Et à quoi penses-tu ?
– A rien. Je ne pense à rien.
– Voilà qui est bizarre. Quand on pense, c'est forcément à quelque chose. Comment peut-on ne penser à rien ?
– Je ne sais pas, Naèva. Je suis là et je m'ennuie, alors j'essaie de penser à quelque chose, mais je ne sais pas encore à quoi je dois penser. Alors, en attendant, je continue à m'ennuyer.
– Oh, mon pauvre Archibald. Tu t'ennuies, comme c'est triste ! Dis-moi ce que tu veux... Chanter, peut-être ? Si c'est cela, viens voir les grands-mères libellules, elles adorent les chansons.
– Non merci, Naèva. Je n'en ai pas envie.
– Peut-être voudrais-tu jouer de la musique ? "
Non, le grillon ne voulait rien de cela. Il s'ennuyait tout simplement. Naèva lui demanda alors pourquoi il s'ennuyait autant, était-ce à cause des libellules qui ne seraient pas gentilles avec lui ?
" Non, Naèva. Tout le monde est très gentil avec moi. Si je m'ennuie, c'est parce que j'aime l'aventure. Ton village est vraiment très joli, mais j'ai tellement envie de découvrir de nouveaux paysages, de voir d'autres pays, qu'il me tarde de reprendre la route et de redevenir un grillon voyageur. Car vois-tu, un grillon voyageur qui ne voyage pas, ce n'est pas vraiment un grillon voyageur. "
Naèva hocha la tête.
" Je vois ce que c'est. Hélas ! je ne peux rien pour toi. Moi, je n’ai pas de goût pour les voyages. C'est dans mon village que je me sens le mieux, mais si toi, tu préfères l'aventure, je ne t'en empêcherais pas. Tu es libre de faire ce que tu veux.
– Vraiment, Naèva ! tu ne seras pas fâchée si je te quitte pour aller courir le vaste monde ?
– J'aurai bien un peu de chagrin, mais je resterai toujours ton amie. "
Archibald la remercia très fort et s'en alla trouver Gaëtane. Justement, elle sortait de sa chambre et elle s'étirait sous le soleil du matin.
" Gaëtane ? Oh, Gaëtane ? cria de loin Archibald.
– Qu'y a-t-il donc ? Pourquoi cours-tu si vite alors que la journée vient à peine de commencer ? "
Le grillon lui prit les mains et les secoua.
" Gaëtane, j'ai une grande nouvelle à t'apprendre.
– Une nouvelle ? Raconte vite !
– Je vais reprendre mon balluchon et partir vers de nouvelles aventures.
– Comment ? Tu vas partir ?
– Oui. Ne sois pas triste Gaëtane, car je m'ennuie un peu ici. Tout le monde est très gentil, c'est vrai, mais je voudrais visiter de nouveaux pays, découvrir de nouvelles personnes, admirer de paysages inconnus. Alors, je vais te dire au revoir.
– Comment cela, au revoir ? Monsieur le grillon oublie-t-il que moi aussi j'adore les voyages ? Si tu pars, je m'en irais également et je t'accompagnerais comme avant. "
Archibald sauta de joie.
" C'est fantastique, Gaëtane ! Je pensais que tu aurais voulu rester, mais puisque tu proposes de venir avec moi, j'accepte avec plaisir. Allons vite préparer nos affaires ! "
Archibald retourna dans sa chambre et sortit un large morceau de toile carrée. Il mit dedans quelques affaires et quelques pétales de rose pour les grignoter durant la route. Ensuite, il attacha ensemble les quatre coins de la toile. Son balluchon était prêt. Après cela, il chercha un solide bâton pour le glisser entre les nœuds de la boucle et le porter sur son épaule.
Au village, toutes les libellules discutaient de cette formidable nouvelle : le grillon et la fourmi partiraient le lendemain. Elles préparèrent un grand repas pour fêter leur départ.
Le soir, alors que tout le monde se retrouvait une dernière fois autour de la table, Naèva demanda.
" Dis-moi, Archibald, par quel chemin iras-tu demain matin ?
– Je ne le sais pas encore. Je n'ai pas réfléchi à cela. Et toi Gaëtane, as-tu une idée ? "
La petite fourmi finissait un morceau de tulipe. La bouche pleine, elle secoua la tête.
" Non, groumf !... Non. "
Monica, la sœur de Naèva insista.
" Il y a certainement un endroit que vous préférez ?
– Non. Nous sommes si loin de chez nous que partir à droite ou à gauche, cela ne fait pas beaucoup de différence. Ce que je voudrais, c'est découvrir un pays inconnu, me rendre là où je pourrais voir des gens étranges. En connais-tu un comme cela, Naèva ? "
La libellule réfléchit un moment.
" Un pays avec des gens étranges ? Non, non... oh, il y a bien une ancienne légende, rien de plus qu'une vieille histoire qui date de bien longtemps. Les grands-mères racontent que très loin d'ici, il existe un pays secret, le pays des tortues jaunes. "
Monica ouvrit grand la bouche et trembla de peur.
" Naèva, ne parle pas de cela ! Le pays des tortues jaunes est dangereux. Autrefois, beaucoup de jeunes libellules ont quitté le village pour se mettre à sa recherche. Aucune d'entre elles n'est revenue. Elles ont toutes disparu. N'y allez surtout pas, mes amis ! Je suis sûre qu'on y trouve des monstres horribles. "
Naèva la rassura.
" Voyons, Monica. Peut-être qu'il n'existe pas même, ce pays. Et que ce ne sont que des histoires pour faire peur aux petits enfants. "
Archibald avait écouté les yeux grands ouverts.
" Le pays des tortues jaunes, murmura-t-il. Ma foi, Gaëtane, j'ignore ce que tu en penses, mais cet étrange pays commence à éveiller ma curiosité.
Monica les supplia.
" N'y allez pas ! Je vous le répète, personne n'en est jamais revenu. On ne sait pas ce qui s'y passe."
Archibald sourit.
" Alors, c'est une bonne raison pour que j'y aille. J'adore résoudre les mystères.
– Mais, vous risquez votre vie !
– C'est cela l'aventure, Monica ! D'ailleurs, le danger ne me fait pas peur. Chez moi, au pays des grillons, j'étais bien connu pour mon courage. Alors, ce ne sont pas quelques histoires qui me feront reculer. J'irai voir ce qu'il y a, là-bas. Et toi, Gaëtane ? "
La fourmi partageait son opinion.
" Je t'accompagnerai, Archibald. Les fourmis aussi sont courageuses. Même les fantômes n'arrivent pas à me faire trembler. Alors, tu penses, des tortues jaunes !