À la recherche du trésor oublié - Anne-Chantal Junod - E-Book

À la recherche du trésor oublié E-Book

Anne-Chantal Junod

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Beschreibung

J'avais tout pour être heureuse : un métier intéressant, une famille unie, une belle maison, un niveau de vie confortable. Pourtant, j'étais continuellement habitée par un mal-être dont je n'arrivais à cerner ni les origines ni les raisons. J'ai cherché et exploré de multiples approches. J'ai fini par découvrir un trésor oublié.
Et si la clé de notre bonheur était à l'intérieur de nous ? Que faire pour y accéder et retrouver notre joie de vivre ? C'est cette quête vers plus d'amour et de conscience de soi que je raconte dans ce livre.
Et si vous vous lanciez, vous aussi, à la découverte de ce diamant intérieur ?


CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

"Bien plus qu'un énième livre de développement personnel, ce livre est le témoignage sincère d'une femme de cœur qui a su s'engager sur le chemin ardu et semé de révélations qui peut mener chacun et chacune vers son trésor oublié. Anne-Chantal Junod y présente de manière très claire les différentes méthodes qui l'ont aidée sur ce parcours. Elle y partage avec authenticité ses embûches et ses découvertes qui lui permettent aujourd'hui de guider d'autres personnes sur ce chemin." - Christine

"Ce livre m'a apporté un éclairage sur de nombreuses approches et donné envie de creuser ces outils par moi-même. Une vraie mine d’or !" - Sandra


À PROPOS DE L'AUTEURE

Coach passionnée, Anne-Chantal Junod s'est formée à de nombreuses approches et outils (kinésiologie, décodage biologique, CNV, constellations familiales ...). Spécialisée en reconversion professionnelle, elle aide aujourd'hui les personnes à se connecter à leur source et à se déployer dans leur vie professionnelle et personnelle. 

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Anne-ChantalJunod

À la recherche du trésoroublié

Découvrir son diamant intérieur

pour déployer tout sonpotentiel

© 2023, Anne-ChantalJunod

Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction et latraduction,

même partielles, de cet ouvrage sont strictementinterdites.

Couverture et mise en page : AnneGuervel

Imprimé par PublishroomFactory

Préface

Cela fait maintenant plus de 25 ans que j’œuvre dans le monde du développement personnel et professionnel.

J’ai donc eu la chance de lire des centaines de livres et de côtoyer des centaines d’experts et d’expertes qui proposent différentes méthodes, toutes plus intéressantes les unes que lesautres.

J’ai toujours trouvé génial de découvrir une nouvelle approche et de m’empresser de mettre en pratique ce que je venais dedécouvrir.

En même temps, au fil de mes lectures, je me suis toujours dit que ce serait tellement bien d’arriver à mettre la main sur un bouquin qui m’offrirait plus qu’un seul point de vue, plus qu’une seule méthode. Un livre qui mettrait en lumière certaines des approches les plus percutantes.

C’est exactement le tour de force qu’a réussi mon amie, ma collègue et experte en changement professionnel et personnel, Anne Chantal Junod avec son livre À la recherche du trésoroublié.

Ce récit autobiographique est un véritable outil de croissance personnelle dans lequel Anne-Chantal retrace les différentes étapes de transformation qu’elle a elle-même vécues depuis l’âge de 35 ans, lorsqu’elle a voulu sortir d’un mal-être qui ne la quittait plus.

Dans ce livre que j’ai dévoré, elle nous invite véritablement à un voyage au centre de son âme. Ce récit crée un effet miroir touchant, authentique et inspirant pour le lecteur, qui peut se reconnaître dans le questionnement et l’évolution de l’auteure.Et c’est probablement ce que j’apprécie le plus chez Anne-Chantal : elle est devenue une experte en parcourant le chemin. En pratiquant ce qu’elle enseigne… ce à quoi trop peu d’experts peuvent réellementprétendre.

Anne-Chantal nous offre non seulement de la théorie, mais également de nombreux exemples concrets et un vrai vécu. Elle nous permet de comprendre comment elle est arrivée à transcender ses limitations et ses défis grâce aux différents outils et techniques qu’elle a intégrés et qu’elle nous explique de manière très claire au fil deschapitres.

Ce livre vous donnera donc des clés pour devenir plus conscient et faire des choix toujours plus épanouissants, car alignés sur qui vous voudrez vraiment être. Il vous aidera à mieux vous connaître et à découvrir votre trésor caché, votre raisond’être.

Qu’il s’agisse d’apprendre à gérer vos ressentis, de vous libérer des croyances et des loyautés aux autres, de découvrir votre vraie nature ou de connaître votre raison d’être, ce livre vous aidera sans l’ombre d’un doute à partir à la recherche du trésor oublié… et à ledécouvrir !

Je suis convaincu que vous serez touché par les qualités humaines et la sensibilité de mon amie Anne-Chantal Junod, et je vous souhaite une bonnelecture.

Avecgratitude,

Martin Latulippe

Introduction

De tout temps, j’ai eu à cœur d’utiliser mes connaissances et mes compétences pour accompagner les personnes dans leur évolution. Après avoir, pendant trente ans, mis cette passion au service d’enfants et d’enseignants dans différents postes de l’enseignement obligatoire, j’ai choisi en 2016 de quitter une structure qui ne me convenait plus pour devenir solo-entrepreneure. Aujourd’hui, j’ai un Job Bonheur : celui de donner des conférences, des ateliers, des formations en ligne ou en présentiel et des accompagnements individuels pour aider d’autres personnes à trouver leur propre JobBonheur.

Cependant, le chemin a été long pour en arriver à qui je suisaujourd’hui.

Je suis née dans un milieu très conventionnel. J’ai très tôt compris que si je désirais être tranquille, il valait mieux lâcher mon côté rebelle et revendicateur pour m’ajuster à ce que mes proches attendaient de moi : être obéissante, suivre le mouvement, entrer dans le moule traditionnel et me couper de mes ressentis malvenus. À la naissance de mon premier enfant, une fissure s’est créée dans cette belle carapace. Elle n’a fait que s’élargir et m’a reconnectée à une quantité de sensations désagréables que je ne comprenais pas et dont je ne savais que faire. Le décalage entre ma réalité extérieure – un conjoint aimant, des enfants magnifiques, un travail passionnant, une belle maison – et ma réalité intérieure – mes angoisses, mon stress, ma tristesse… – n’a fait que grandir, au point de devenir presque insupportable.

Je ne voulais pas raconter mon histoire et pourtant c’est elle qui s’est imposée pour structurer mon récit. Vous y découvrirez que les solutions pour sortir de cette spirale toujours plus inconfortable sont venues à moi sans que je les cherche et à une époque où les démarches de connaissance de soi étaient peu répandues. Quand on émet un vœu, l’univers l’exauce, mais pas toujours de la manière à laquelle on s’attend.

Il n’y a pas de vérité, il n’y a que des expériences… Chacune des approches que j’ai explorées m’a permis de grignoter des morceaux de conscience et de reprendre la télécommande de ma Vie. C’est pourquoi je vais vous présenter plusieurs de ces méthodes en vous partageant en quoi elles ont été un soutien à mon épanouissement. Le récit suit le cours de ma vie et de mes découvertes. Dans chaque chapitre, vous trouverez des explications théoriques à propos de la méthode que je découvre et ce qu’elle m’a apporté, de même qu’une analyse de seslimites.

Aujourd’hui, toutes ces méthodes et ces apprentissages forment une merveilleuse boîte à outils, que je continue à utiliser pour moi, avec ma famille et dans ma pratique pour accompagner les personnes qui me fontconfiance.

L’objet de ce livre est de vous transmettre, avec humilité, ce que j’ai appris et expérimenté pour vous permettre de remettre de la cohérence, de la paix et de l’amour dans votre Vie personnelle et professionnelle.

Je souhaite de tout cœur que mes propos vous permettent de gagner du temps, de l’énergie et de l’argent et contribuent à aiguiser vos capacités à distinguer ce qui est bon pour vous de ce qui ne l’est pas, et d’ainsi devenir un créateur habile et joyeux de votrevie.

Si vous n’aimez ni l’introspection ni les remises en question, vous serez peut-être tenté de refermer ce livre en vous disant qu’il n’est pas pour vous. Pourtant, je vous assure que cela vaut le coupd’essayer !

Une fois votre lecture terminée, votre relation à votre corps, à vos ressentis et à votre mental sera transformée, votre manière d’appréhender la Vie sera plus paisible et plus fluide et vous aurez ouvert la porte à une dimension supérieure et plus puissante de qui vous êtes. Et cela vous apportera le pouvoir de créer la vie à laquelle vousaspirez.

Mon rêve est que ce livre contribue à ce que vous puissiez vous lever le matin plein d’élan et de motivation, car vos activités quotidiennes – dont votre activité professionnelle – seront alignées à vos aspirations, vos valeurs et votre identitéprofonde.

Bonnelecture !

Prolongezl’expérience

Au cours de mon récit, je vous partage des ressources que vous trouverez gratuitement en ligne à cetteadresse :

www.anne-chantal-junod.com/alarecherchedutresoroublie-bonus

Vous y trouverez les vidéos dont je vous parle dans mon récit et également d’autres surprises qui vous permettront de faire rayonner toujours plus votrediamant.

Vous pouvez vous y connecter dès à présent pour faciliter votre accès en cours delecture.

J’espère de tout cœur que toutes ces pépites apporteront une dimension supplémentaire à l’expérience que nous allons vivre ensemble dans les pagessuivantes.

Chaque fois que vous verrez le symbole vous aurez l’opportunité, si vous le souhaitez, de rejoindre cet espace ressources. Ce sera aussi l’occasion de me partager vos commentaires et de faire plus ampleconnaissance.

Chapitre 1

Tout est parfait, rien neva

« Madame, vous ne vous levez pas ! Nous allons vous hospitaliser. Je vais m’occuper de la patiente en train d’accoucher et je reviens versvous. »

Je me retrouve allongée sur une table de soin dans cette salle des urgences gynécologiques, à ruminer et me questionner sur cette décision de la sage-femme. M’hospitaliser, moi qui me sens en pleine forme !

Je récapitule ma journée, essayant de trouver des signes qui auraient pu me préparer à me retrouver dans cette pièce, seule, livrée à moi-même en attendant que la femme que j’entends crier à côté ait finid’accoucher.

J’ai enseigné jusqu’à 16h00, préparé mes cours du lendemain, accroché les dessins de mes élèves au mur, mis de l’ordre dans les armoires, pour que tout soit bien rangé pour ma future remplaçante, et me suis rendue directement à mon cours de préparation à l’accouchement. Il est vrai qu’il m’arrive d’avoir quelques vertiges quand je me redresse et que j’ai un peu de rétention d’eau, mais rien qui ne soit alarmant à huit mois de grossesse. D’ailleurs, je suis allée contrôler ma pression artérielle à la pharmacie afin de me rassurer sur une éventuelle toxémie gravidique ou prééclampsie. Elle était tout à faitnormale.

Pourtant, la sage-femme qui nous donne le cours de préparation à l’accouchement, inquiète, m’a demandé de passer aux urgences pour un contrôle. Et je me retrouve bloquée, isolée et anxieuse dans cette pièce froide : que m’arrive-t-il ? Mon bébé, souffre-t-il ? Est-ce que je cours un danger ? Et mon mari ? Il doit m’attendre avec impatience, il faut que je l’avertisse. Nous sommes en 1986 et à l’époque, il n’y a pas encore de téléphones portables ! Et pas non plus d’appareil fixe dans cette salle desoins.

J’attends et j’entends ce qui se passe dans la salle d’accouchement contiguë : des cris, du mouvement, des portes qui claquent, des gémissements… ce n’est pas très rassurant, de quoi imaginer plein de scénarios aussi catastrophiques les uns que les autres. Le temps est long, j’ai peur, je me sens très seule et démunie. Je n’ai pas l’habitude d’être ainsi submergée par mes émotions, parce que cela fait des années que je les emprisonne tout au fond de moi pour aller de l’avant et, surtout, ne pas déprimer comme ma maman. Mais là, tous mes sens sont sollicités : l’odeur typique de l’hôpital, le matelas dur et froid, les bruits alarmants d’à côté, le décor fonctionnel, sombre et métallique, de quoi venir creuser une faille à travers mon mur deprotection.

Une infirmière passe en coup de vent, je lui demande d’avertir mon conjoint. C’est fait, m’informe-t-elle. Et l’attentereprend…

Je ne sais pas encore que je resterai alitée à l’hôpital jusqu’à mon accouchement. Une semaine dans la pénombre, à manger sans sel et à mesurer tout ce que je bois et tout ce que j’élimine. Je dors énormément. En même temps, pas de télévision, difficile de lire, alors autant me reposer et fuir dans le sommeil. Un moyen que j’ai mis en place de manière inconsciente pour ne pasressentir.

Me voilà une semaine plus tard toujours à l’hôpital. Il est vingt-trois heures et j’ai accouché quelques heures plus tôt de mon premier enfant : une magnifique petite fille, toute petite et mignonne, arrivée trois semaines en avance ! Heureusement, ma semaine d’hospitalisation n’a en rien perturbé mon accouchement et j’ai vécu un moment inoubliable de joie, d’amour etd’intensité.

Cependant ici et maintenant, je ne me sens pas bien du tout. J’ai mal au ventre et à la tête, je n’arrive pas à trouver le sommeil. Je suis seule dans ma chambre. Une chambre ordinaire : une table de nuit, deux chaises et un fauteuil qui se découpent dans cette lueur bleutée, un peu irréelle et fantomatique diffusée par la veilleuse au-dessus de laporte.

Je sens que quelque chose ne va pas. J’ai déjà sonné deux fois l’infirmière de nuit. La première fois, elle m’a rassurée en me disant qu’il était normal, après un accouchement, d’avoir des douleurs abdominales ; la seconde fois, elle m’a grondée comme une enfant en m’ordonnant d’arrêter de sonner l’alarme pour unrien.

Je sens intuitivement que cela n’est pas normal, mais je n’ose plus appeler. J’ai peur et je me dis que je vais mourir, là, toute seule, loin de mon bébé qui est dans la nursery. Ma détresse et mes douleurs sont tellement fortes que je prends mon courage à deux mains et presse pour la troisième fois le bouton pour demander del’aide.

Je sens toute la colère de l’infirmière qui décide de prendre ma tension artérielle. Et là, tout va très vite, elle s’agite, appelle le médecin et on me ramène aux urgences. Je suis en train de faire une éclampsie, c’est dangereux, on peut enmourir.

Si je vous raconte cet événement, c’est parce qu’il est à l’origine de la première brisure dans la carapace que je m’étais construite pour ne plus rien ressentir, avancer avec mon hypersensibilité et entrer dans le moule, celui qui m’a été donné par ma culture et mafamille.

L’impact de mon terreaufamilial

Mais quel est donc ce moule et pourquoi me suis-je coupée de mes ressentis?

Depuis toute petite, je ressens et je suis capable de voir ce qu’il y a derrière la façade de la bienséance et des bonnes manières.C’est ainsi qu’à six ans, je perçois que notre nouvelle maîtresse n’est pas aussi aimante que l’autre. J’essaie donc d’initier un mouvement de grève avec mes camarades. Cela ne va pas très loin, car si l’idée est bien là, la mettre en pratique est une autreaffaire.

De même, je ne supporte pas les histoires de clans qui se jouent dans la cour de récréation. Je ne supporte pas qu’on exclue qui que ce soit à cause de son origine, ses habits, ses compétences, son physique, etc. Je prends donc la défense des rejetés, ce qui me vaut d’être finalement rejetée moi-même. Je vis deux ans de scolarité avec la peur quotidienne de me faire battre et injurier par un groupe de camarades mené par une fille qui a rejoint notre classe en coursd’année.

À douze ans s’offre l’opportunité d’un nouveau départ, en passant au niveau secondaire. Je suis très attentive à me noyer dans la masse et à cesser de vouloir prendre la défense des « victimes » de cette camarade d’école. Je peux bien comprendre maintenant, et je l’ai déjà perçu à l’époque, que c’est sa manière de gérer son mal-être et son insécurité intérieure. Seulement, à cet âge, je suis complètement démunie face à ce genre decomportements.

Je viens d’une famille où je n’entends ni ne vois mes parents se disputer ou se crier dessus. Je vis dans l’illusion que c’est facile de s’entendre, de se montrer aimable et gentil envers les autres, que cela se fait toutseul.

À partir de l’âge de douze ans (et je continuerai sur cette voie jusqu’aux événements qui entourent la naissance de ma fille), je ne fais que renforcer ma carapace et obéir à ces injonctions intérieures, les fameux drivers de l’analysetransactionnelle1 :

•Soisparfaite ;

•Soisforte ;

•Fais plaisir ;Fais desefforts ;

•Dépêche-toi.

En y ajoutant ce que j’entends maintes et maintes fois de la bouche de mamaman :

•Soisgentille ;

•Soistranquille ;

•Ne fais pas devagues ;

•Tout doit être propre et enordre.

Lorsque j’ai quatorze ans, ma maman est hospitalisée pour dépression. Cet événement familial, qui se répétera de nombreuses fois, ne fait que renforcer ces fameux drivers et m’amène la peur énorme de devenir dépressive à mon tour. Il est difficile à l’époque de dire que sa maman est dépressive, plus embarrassant que de dire qu’elle a la jaunisse ou un cancer. La dépression, c’est douteux. Cela touche le mental et engendre la peur de la folie. J’ai honte de cette maladie et tellement peur de l’attraper ! Par conséquent, je suis encore plus attentive, inconsciemment, à me couper de mes ressentis, car je considère que ce sont eux qui rendentmalade.

C’est avec ce bagage que je grandis et deviens adulte. Je ne me pose pas de questions, je fonce sur ce chemin tout tracé – études, métier, mariage, enfants… – avec beaucoup de persévérance et convaincue que c’est ainsi que je serai heureuse dans mavie.

Si la carapace se fendille à la naissance de ma fille, la fêlure s’agrandit encore dans les années suivantes. Je poursuis le programme que je me suis fixé pour arriver à une vie pleine de bonheur et de paix. Mais je suis continuellement sous pression et stressée à vouloir contrôler et maîtriser la Vie. J’avance et agis avec cette illusion que si je suis « une belle personne qui fait tout comme il faut », je vais éviter les tensions et les inconforts. Je suis tout particulièrement convaincue qu’une maman responsable priorise le bonheur de ses enfants et met toute son énergie à leur éviter la moindre difficulté, quitte à ce que cela se fasse au détriment de son propre épanouissement. Inconsciemment, je répète le schéma maternel très connoté : « Je me sacrifie pour le bien de mes proches. » Est-ce cela que je désire transmettre à ma fille ? Certainement pas ! Pourtant, c’est bien l’exemple que je lui donne durant toute son enfance. Nous agrandissons la famille, avec encore deux enfants, nous achetons une maison, nous partons en vacances, je travaille, nous installons unepiscine…

Tout est parfait. Je fais tout ce qu’il faut pour être heureuse et sereine et pour que tout continue à être irréprochable… Chaque fois qu’un événement, même très anodin – une mauvaise note de l’un de mes enfants, par exemple –, vient salir ce tableau de la famille épanouie, je réagis à la vitesse grand « V » pour que tout reprenne rapidement sa juste place. Je suis continuellement en train de réagir et de lutter pour que tout soitparfait. 

J’aspire à être une maman parfaite, une épouse parfaite, une professionnelle parfaite… Je crois, à l’époque, que c’est la seule façon dont j’arrive à protéger ma paix intérieure et le bien-être de toute la famille. Je n’ai pas conscience que je suis en permanence stressée, hypersensible à toute remarque ou tout jugement, super exigeante avec moi-même et très dépendante du regard des autres. En réalité, ma météo intérieure étant complètement tributaire des aléas de l’extérieur, je contrôle unmaximum.

Cette lutte entre ma personnalité dominante qui étouffe le vivant pour survivre et la part sensible et pleine de vie qui essaie de percer la carapace va durer desannées.

Sans cesse et progressivement, la part qui veut tout gérer et refouler les ressentis désagréables perd pied. Je vis de plus en plus d’inconforts émotionnels, je suis morte de trouille à l’idée de tomber en dépression, je me sens pleine de confusion et complètement démunie pour gérer ces vagues émotionnelles qui me perturbent et meterrorisent.

Élan devie

Coucou mon élan devie,

Je t’aienfermé

Dans uneboîte

Et j’ai tenté de tedomestiquer :

Tiens-toidroite

Parle avecmodération

Mange cettepréparation

Réfléchis

Calme tonénergie

Cesse cesamusements

Ces capricesd’enfants

Tu n’aimespas ?

Ce n’est pastoi ?

Rien àfoutre !

Crois-en monexpérience

Pour éviter lasouffrance

Rien demieux

Que de contrôler tesélans

De stopper tesjeux

Et faire desplans

C’estdésagréable

Démotivant etinconfortable

Ne t’inquiètepas

C’est commeça

Que tusurvivras

Avance etFais

Que ce soitbeau

Parfait

Allez auboulot !

Fatiguée ?

Épuisée ?

Ne t’écoutepas !

Allez encore unpas.

Ne t’arrêtepas !

Où est passée tadétermination ?

Serre lesdents

Et calme cesémotions

En avant

Petitsoldat

Avance aupas.

Quoi ? Dusens ?

De lajoie ?

De lapétillance ?

Trouver ta justevoie ?

À quoipenses-tu ?

Reste dans taboîte

Tiens-toidroite !

Quoi ?

Encoretoi ?

Mais queveux-tu ?

Tu n’es pas bien dans ta boîte ?Non ! Non ! Non !Fini !

F I N I,fini !

J’étouffe,

Jem’essouffle

Je veux voir lesoleil

Aux couleurs sanspareilles

Je veux rire auxéclats

Te serrer dans mesbras

Courir aveclégèreté

Danser,virevolter

Chanter àtue-tête

Explorer monts etplaines

Pleurer mespeines

Respirer à pleinspoumons

Aimer avecpassion

Et cesser de me prendre latête !

Je veuxvivre

Goûter et savourer laVie

Sansmodération

Avecdélectation

Chaquejour

Toujours

Passionnément,pleinement,

Joyeusement,amoureusement

Je veuxvivre

VIVRE Mavie !

N’endéplaise

À tous lesbien-pensants

Qui rechignent à laisser s’exprimer leursélans

Moi, je prends enfin mesaises

Et laisse s’exprimer avecjoie

MonMoi

Découvrez la vidéo : « Élan de Vie ».

www.anne-chantal-junod.com/alarecherchedutresoroublie-bonus

Je ne comprends rien à ce qui m’arrive, car j’ai tout, vraiment tout ce qu’il faut pour être heureuse : des enfants en bonne santé et épanouis, un conjoint aimant, un métier que j’aime, un magnifique lieu d’habitation, une vie sociale riche et joyeuse et pourtant je me sens déprimée et angoissée dès que j’arrête dem’agiter.

Pour ne pas ressentir et fuir tout ce qui pourrait me perturber, je m’agite à nouveau et je me sur-occupe. C’est une stratégieépuisante.

Je me sens aussi régulièrement en décalage avec les autres mamans de mon entourage qui semblent traverser les difficultés du quotidien avec aisance. Non seulement elles ne semblent pas être affectées aussi fortement que moi, mais en plus, elles sont capables de prendre de la distance. Alors que moi, j’ai la sensation d’être engluée dans l’impossibilité de me dégager des situations conflictuelles etdésagréables.

Je rumine, trouve que c’est injuste, je danse avec les si seulement, cela aurait dû ou pu, si j’avais su, fait… J’ai la sensation d’être entrée dans un rond-point et de creuser un sillon toujours plus profond, sans aucune voie desortie.

Lorsque j’essaie de partager ce que je vis, avec mon vocabulaire émotionnel quasi inexistant, j’observe une telle incompréhension chez mes interlocuteurs que j’hésite de plus en plus à exprimer ce que je ressens. Mon conjoint, lui aussi, est surpris et complètement démuni face à ces réactions qu’il estime complètementdisproportionnées.

Je me sens différente et anormale, j’essaie de remettre le couvercle, mais n’y arrive plus. Je suis en plein désarroi et tellement seule. J’aspire à trouver des solutions à cet inconfort toujours plus présent, mais n’ai aucune idée d’où leschercher.

Est-ce que vous aussi, cela vous arrive d’avoir la sensation de ne pas être capable d’exprimer ce que vous ressentez et de ne pas êtrecompris ?

Vous arrive-t-il aussi d’avoir la sensation d’êtredifférent ?

Pourtant, une solution va se présenter à moi grâce à une formation continue en kinésiologie éducative proposée par mon établissementscolaire.

Des années plus tard, une thérapeute m’expliquera ce qu’il se passe au niveau subtil lorsque nous disons STOP et souhaitons changer ce qui ne nous convient plus. Il s’agit du principe d’aspiration2. C’est exactement ce qui m’est arrivé avec cette formation « tombée de nullepart ».

Le principe d’aspiration

Quand nous sommes au stade de l’insupportable, nous n’avons plus qu’un désir, c’est d’en sortir à tout prix. Pour aller où, nous n’en avons aucune idée, mais il nous faut nous extirper de cette situation d’une manière ou d’une autre. Une solution DOIT jaillir, car nous ne pouvons plus faire autrement. Toute notre volonté est focalisée sur ce désir obsédant dechangement.

JE VEUX… Tout commence par ce « je veux » qui est l’expression de notre volonté. Étymologiquement, volonté vient du latin voluntas, -atis, « faculté de vouloir ; volonté, vœu, désir… » Nous retrouvons ici le « je veux » orthographié « vœu ». C’est bien de cela qu’il s’agit : nous émettons le vœu de sortir de cette impasse insupportable, et ce vœu se transforme en une idée fixe et insistante. Partant du principe que nos pensées créent notre réalité, nous semons la graine du changement souhaité qui, à un moment donné, va donner ses fruits et nous apporter la solution souhaitée. « Un vœu est une pensée émise, consciemment, une idée choisie qui va attirer les molécules pour en composer sa forme. Un vœu est une pensée­semence qui elle-même est une vibration, une influence vibratoire, un courantélectrique. »3

Ce principe d’aspiration, je vais le vivre à de nombreuses reprises. Au cours des années suivantes, les opportunités et les chemins pour sortir des ronds-points dans lesquels je tournerai en rond vont régulièrement apparaître de manière magique. C’est ce que vous allez découvrir dans les prochainschapitres.

À l’époque, je crois vraiment que si je fournis beaucoup d’efforts, j’arriverai à me créer une vie sereine et pleine d’harmonie. Je ne suis pas du tout consciente que toute vie est faite de moments d’expansion, de joie, de fluidité et de contraction, de tension, de crispation. Je suis tellement coupée du vivant en moi, que je crois que si « on fait les choses comme il faut, selon les critères conformes à la pensée sociale dominante », notre quotidien devient un long fleuve tranquille. Quelle naïveté et surtout quelle méconnaissance de moi-même ! Je ne sais pas à partir de quel moment dans mon parcours j’en suis arrivée à espérer avoir une vie tranquille. En revanche, avec le recul, je peux observer que cette aspiration à du calme n’est, à ce moment-là de ma vie, qu’une réponse maladroite à un trop-plein d’émotions et de sensations inconfortables. En effet, ma vraie nature aime les défis, adore découvrir de nouveaux horizons et faire de nouvelles expériences. La routine m’ennuie très vite, j’ai besoin de ressentir l’intensité qui accompagne toute nouveauté. Cela me permet de me sentir pleinementvivante.

Pourtant, à cette période, je suis comme une morte-vivante, incapable de m’émerveiller de la beauté de la nature et d’apprécier cette vie, pourtant très généreuse envers moi. Cette coupure avec mon ressenti et mon vrai Moi m’anesthésie et me déprime.

Apprendre de nouvelles connaissances et compétence, me battre et fournir des efforts pour obtenir ce que je veux sont les seuls moyens que je connais à cette époque pour essayer de me reconnecter à ce vivant qui est là, mais que je ne vois pas. Je ne suis absolument pas consciente que tous ces ressentis désagréables sont des appels de cette part invisible qui veut être entendue. J’ai 35 ans, je suis une jeune maman, mais en tant qu’être humain je suis comme un bébé qui découvre le monde et qui cherche inconsciemment des repères et des modèles pour grandir etévoluer.

1 L’analyse transactionnelle créée par le médecin psychiatre et psychanalyste canadien Éric Berne est une théorie de la personnalité, des rapports sociaux et de lacommunication.

2 Tel que je l’ai compris lorsqu’Anne-Françoise Rouvet, que vous découvrirez plus tard, me l’aexpliqué.

3 unautresens.fr est une maison d’édition qui propose des livres, des podcasts, du matériel pédagogique, des rencontres et des conférences pour aider les gens à aller à la rencontred’eux-mêmes.

Chapitre 2

Mon corps meparle

Mon activité professionnelle a toujours été un réel moteur de changement et un pilier sur lequel m’appuyer lorsque je me sens en difficulté.

Je prends conscience de l’importance de mon métier lorsque les circon­stances de la vie m’amènent, une année après la naissance de ma fille, à ne plus enseigner pour devenir maman au foyer pendant quatre ans. Les deux mots qui me viennent pour décrire ces quatre années sont : ennui et manque, je ne sais pas de quoi, mais je ressens un grand vide à l’intérieur demoi.

Pourtant, durant cette période, les défis ne manquent pas : trois déménagements, dont deux dans des régions où je ne maîtrise pas la langue, et l’arrivée de deux enfants viennent défier ma paix intérieure et me font découvrir des capacités d’adaptation insoupçonnées. Mais je suis privée de ce qui me fait le plus vibrer : transmettre, accompagner et apprendre, encore et toujours apprendre sur le fonctionnement de l’être humain.

L’enseignement a contribué à réveiller ma conscience et mon envie de mieux comprendre ce fonctionnement de l’humain. J’aime apprendre et me perfectionner. Tout ce qui peut apporter des réponses aux multiples interrogations que je peux rencontrer dans l’exercice de mon métier m’intéresse. Ce goût pour l’apprentissage m’a permis d’accueillir avec sérénité les exigences du département de l’instruction publique, qui dès ma première année de pratique, m’a imposé deux cours de formation continue obligatoires en lien avec les didactiques du français et du chant. J’ai adoré mon métier d’enseignante et j’ai vraiment eu à cœur de comprendre et de trouver des solutions aux difficultés que mes élèves rencontraient. En bon Sherlock Holmes et pédagogue, j’ai sans cesse cherché des solutions. Mes premières années de pratique, j’ai ainsi étudié le monde des didactiques et des méthodologies, en particulier en lien avec l’apprentissage de la lecture, une vraie passion pour moi. Ce désir d’accompagner au mieux mes élèves – et actuellement toutes les personnes que j’accompagne – m’a amenée à acquérir de nouvelles connaissances et à poursuivre avec ténacité mon chemin d’évolution dans le but d’apporter le meilleur soutien possible aux Êtres qui me font confiance. Après les didactiques et méthodologies, j’ai exploré le monde des neurosciences et le fonctionnement de notre cerveau pour finalement m’intéresser à des approches plus alternatives. La première de celles-ci a été lakinésiologie.

Nous sommes en 1995. Cela fait quatre ans que j’ai repris à temps partiel mon activité d’enseignante.

Imaginez une salle des maîtres tout en bois qui ressemble plus à la bibliothèque d’une maison de maître qu’à une école. Du matériel scolaire éparpillé un peu partout et un mélange d’odeurs de papier, de nourriture et d’alcool. N’allez pas croire que nous buvions du vin en mangeant ! À cette époque, nous ne disposions pas encore de photocopieuses et les machines que nous utilisions pour polycopier nos documents nécessitaient l’emploi d’une solution àl’alcool.

Installée à la grande table en chêne, je mange mon pique-nique, quand une collègue nous informe qu’elle organise une formation en kinésiologie. N’ayant jamais entendu parler de cette méthode, je la questionne. Elle m’explique en quelques mots que c’est une approche qui permet aux apprenants d’améliorer leurs capacités d’apprentissage en mobilisant le potentiel caché dans leur corps. Wouah, cela existe ? Je peine à y croire. Pourtant ma curiosité est éveillée, car je me sens encore trop souvent frustrée et impuissante à soutenir mes élèves à utiliser tout leur potentiel. Je décide donc de participer à cecours.

En m’inscrivant à ces deux week-ends de formation, je n’imagine pas une seconde que j’ouvre la porte à un monde que je ne cesserai plus d’explorer : celui de la connaissance de soi et du fonctionnement de l’humain et du vivant, avec ses lois et principes.