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Voici le quatrième recueil de poèmes d'Alain Bobillier. Les textes vont balayer différentes époques et aborder différents thèmes.
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Seitenzahl: 72
Veröffentlichungsjahr: 2015
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A tous ceux et celles qui, avec fidélité et indulgence, ont lu et aimé ces textes
Photos et illustrations : Denise & Alain
Déjà parus
Enquête en Joaillerie
Automne 2008
Toute ressemblance etc…..
Terrasse d‘uncafé jour de pluie
Sud Maroc Avril 2005
Une petite pluie
FUITE
Dialogue
22 h, entre Fort Griffon et Rue Richebourg
RAP
Déjà parus :
46 MOMENTS INTERMITTENTS (lib. Schraag, 1996)
Epuisé
PUIS…D’AUTRES MOMENTS S’ECOULERENT… (A l’écoute des Poètes, 1999)
Epuisé
ET SI L’ON PASSAIT QUELQUES MOMENTS ENSEMBLE (A l’écoute des Poètes, 2004)
Epuisé
Chemin à flanc de colline Chemin muletier Apre et raide Il a des faux-plats redoutables Qui vous cassent les jambes Au sortir d’une courbe Sur la gauche Une croix tient encore debout Ex-voto in memoriam La date est à peine lisible Chemin à flanc de colline Chemin muletier Reliant les vallées Avant le pont le tunnel La route des hommes A chaque pas des senteurs Se mélangent A chaque pas des bruits Animent les fourrés Loin du bruit des moteurs Chemin à flanc de colline Chemin muletier Je mets mes pas dans les pas Des pèlerins pour Compostelle Je mets mes pas dans les pas Des contrebandiers Je mets mes pas dans les pas Des maquisards Je mets mes pas dans les pas De tous les bergersChemin à flanc de colline Chemin muletier Où je vais droit devant Le regard l’oreille Et tous les sens aux aguets Ta main dans ma main Pour tout oublier Le velouté d’une arbouse Et de tes baisers Sur mes lèvres
Saint-Guilhem-le-Désert, Toussaint 2001
Loin Trop loin Tu étais loin Trop loin
J’ai pris mon havresac Mes pioches Des pelles Chargé des solives Des étrésillons Quelques bouchardes Des laies Une massette Un rustique Un casque et une lampe frontale
J’ai couru Au-delà des mers Jusqu’en Colombie Au-delà des terres Jusque dans le Transvaal
De sa gangue De quartz et de pyrite L’émeraude A jailli Dans sa gangue De Kimberlite Le diamant A brillé
Chercheur d’or De pierres précieuses Mais Chercheur d’un cœur Plus précieux Plus rare encore
Qui ne serait jamais plus Loin Trop loin
Mai 2004
Au Casino de Divonne les Bains Un soir d’ivresse et de désespérance Contre cinquante euros quelques jetons M’ont fait croire en l’avenir formidable Quand le manchot inhumain m’a souri Les jetons multipliés ont nourri Six machines à l’appétit féroce Et je me suis retrouvé dans la rue Quand le manchot inhumain m’a tout pris
Sang arraché à tous les prolétaires Sans attendre l’amen de leur credo San Francisco aux faux airs de panthère S’en va-t-en guerre Brigitte Bardot Cent mille euros et je pourrai me taire
Hou le vilain pendu à la patère Houx chargé de protéger les cadeaux Houe préparant les tout nouveaux parterres Où les hortensias seront le rideau Ou bien je serai forcé de me taire
Aux quatre coins de mon quadrilatère O volonté suprême du radeau Haut les cœurs de l’amour héréditaire Aulx assaisonnant les plats du Prado Eau vive qui me contraint à me taire
Sous le rotor noir de l’hélicoptère Soûl d’avoir déplumé tous les dodos Soue aux relents les plus élémentaires Sou-chong aux subtiles effluves d’eau Sou à sou l’on m’a payé pour me taire
Tan émietté au lit du grabataire Taon ne piquera plus la peau du dos Temps passé ne pèsera plus sur terre Tant qu’il y aura des eldorados T’en fais pas mon ami je vais me taire
Saints dévoués à tous les réfractaires Sein cajolé dans mille et un rondeaux Sain de corps et d’esprit testamentaire Seing voulu reconnu par le bedeau Cinq cent mille euros et je vais me taire
Octobre 2004
Septembre 2005
A Rotterdam Jacobus dans son atelier L’esprit tendu à la taille d’une émeraude N’avait pas entendu entrer l’homme en maraude L’ignoble Jan et voleur et fou à lier
Frida l’accorte soubrette l’esprit ailleurs Amoureuse avait laissé la porte entr’ouverte Et Jacobus absorbé par la pierre verte Démontrait à nouveau ses talents de tailleur
Jan s’approcha D’un grand coup de gourdin Estourbit l’un des joailliers les plus habiles Laissant sur l’étau des traces indélébiles Puis s’éclipsa paisiblement par le jardin
L’inspecteur n’eut aucune peine à dénicher Des éléments matériels mieux des indices A chiffrer d’un coup d’œil précis le préjudice A consoler Frida qui venait pleurnicher
Jan dans son coin jaugeait les cailloux dérobés Et l’or et l’argent toutes les pierres précieuses A vendre pour une retraite délicieuse Nabab cajolé par les geishas à Kobe
Et Jacobus enfin le crâne bourdonnant Revenait au monde de la joaillerie En s’imaginant la cible des railleries De ses pairs nantis prospères et bedonnants
Jan fut pris en voulant vendre le tracassin A des receleurs sournois et patibulaires Qui ne lui offraient du bout de leurs oculaires Qu’un vil prix indigne du risque et du larcin
A Rotterdam donc Jacobus récupéra Tous ses joyaux tout son or et toutes ses pierres Son talent tout son art et sa démarche altière Frida courut serrer l’inspecteur dans ses bras
Dans la joaillerie Jacobus est à part Génial inventif et de renommée mondiale Le regard droit et la poignée de main cordiale Toujours prêt en tout temps pour un nouveau départ
Une feuille tremble Chaque instant un peu plus Sous le souffle du vent Elle se balance ainsi Au bout de la branche
Le parc est désert
Le soir de l’automne Précoce humide et frais A fait fuir enfants Ballons chiens et lecteurs Emmitouflés Déjà les lampadaires S’envoient des messages Codés
Une ombre est passée Dans l’allée du parc
C’est celle de Gilles De Rais à la recherche De chair tendre Pour agrémenter Son maréchalat Il a quarante-deux ans Depuis son exécution Depuis tous ces siècles
Mais la faim le Tenaille et le force A hanter les parcs
Où jouent les enfants
Si je ne peux plus à l’avenir gravir les sommets Que l’on m’abandonne au moins à ce moment les collines Si je ne peux plus dire aux femmes que je les aimais Qu’au moins l’on me laisse encor jouer de la mandoline
Si toutefois mes pas deviennent moins assurés Que l’on m’équipe au plus vite de superbes cannes Et s’il me faut dans chaque propos tout mesurer Qu’ils me mettent en joue au bout de leurs sarbacanes
Oh bien sûr la camarde viendra chatouiller Un beau jour de toutes ses odeurs mes papilles Lors il ne me sera plus permis de touiller Ma soupe au cœur d’un doux refuge des Alpilles
Je viendrai face à face la saluer Profondément sans peur plein de déférence Mon corps alors ne pourra plus polluer L’atmosphère dans la grande indifférence
C’est ainsi que je prends chaque jour les Trois cachets ronds blancs de Kétoprofène Mais l’amertume est dure à avaler A trop vouloir pêcher la coryphène
Oméprazole pour l’estomac Dafalgan pour que la douleur parte Je suis fait prisonnier et l’on m’a Transformé en Ilote de Sparte
Novatrex tous les vendredis Et mes articulations tiennent Le son des cachets ai-je dit Résonne en moi comme une antienne
Il faut tenir la tension Prenez du Rilménidine Au sommeil faire attention Puisque c’est sûr qui dort dîne
Voilà donc mon état Et mes désespérances Car le sport s’arrêta Devant tant de souffrances
Voilà où j’en suis Soumis aux remèdes Leur parfum me suit Et quelque part m’aide
Il faut aller Au-devant d’elle Et s’atteler Quand elle appelle
Fiancé De la vie M’avancer Vers l’envie
Ou vers L’orage Et vert De rage
Peur Suite Meurs Fuite
Fév. 2009
A l’entrée des roseaux somnolait un brochet Ignoré dans l’eau fraîche et que je recherchais
Doucement ma cuiller est tombée et a lui De ses éclats d’argent en passant près de lui Soudain comme un éclair il traversa l’étang Sa masse vert et cuivre a fondu pour longtemps
Alors j’ai ramené ma cuiller dérisoire
Sur la rive opposée un saule semblait boire L’eau brunie au soleil
Avait-il disparu
Dans l’étrange reflet qui avait parcouru
L’étang au pied du saule ou là-bas dans les joncs J’ai lancé plusieurs fois en surface et au fond