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Cinquième recueil de poèmes d'Alain BOBILLIER. On trouvera dans cet opus des textes variés traitant de différents sujets de la vie quotidienne graves ou plus légers. La versification est elle-même variée entre vers libres et vers plus classiques. Les illustrations sont l'oeuvre de Denise, son épouse et les photos sont de l'auteur.
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Seitenzahl: 39
Veröffentlichungsjahr: 2020
A celles et ceux qui au fil des moments
précédents ont lu et aimé mes textes
- 46 MOMENTS INTERMITTENTS (Lib. Schraag, 1996)
- PUIS …D’AUTRES MOMENTS S’ECOULERENT (A l’Ecoute des Poètes, 1999)
- ET SI L’ON PASSAIT QUELQUES MOMENTS ENSEMBLE (A l’Ecoute des Poètes, 2004)
- A TRAVERS QUELQUES MOMENTS…(BoD, 2015)
Voilà qu’Etienne m’a demandé pas plus tard que la veille
D’écrire un poème rien que pour lui
Je relis les recueils déjà lus y
Compris parmi les plus anciens Villon Ronsard ou Corneille
Je dois y dénicher l’inspiration l’idée nécessaires
Qui me permettront de le rédiger
Sans coup férir sans être dirigé
Et sans être à aucun moment confronté à l’adversaire
Et me voici tout seul Etienne avec à la main la plume
Dis par quoi commencer à ton avis
Il est important que tu sois ravi
Par les vers que la lecture des recueils anciens allume
Première étape mon enfant ne pas se tromper de thème
Je propose la nature ou le sport
Ou l’activité grouillante d’un port
Ou l’un de ces textes dans lequel on trouve des je t’aime
Qu’en dis-tu qu’en penses-tu on voit bien que c’est difficile
De choisir quelque chose qui nous plaît
D’écouter le sujet qui appelait
Gentil pour ne pas retenir quelque chose d’imbécile
C’est donc décidé j’ai choisi d’écrire sur les vacances
Celles passées et celles qui viendront
Surtout pas celles où l’on tourne en rond
Mais bien plutôt celles géniales pleines d’exubérance
J’oubliais que va-t-on choisir comme forme
Des vers libres ou des alexandrins
Ballade ode quelques quatrains
Ou alors ces formes anciennes sorties du chloroforme
Le temps les vers passent et s’achèvent les préliminaires
Mes crayons mes stylos gonflés à bloc
Sont enfin prêts à encaisser le choc
C’est parti et le poème sort de mon imaginaire
Quelles sont belles les vacances
En montagne Au bord de la mer
Dans la campagne de la France
Dans un camping au bord du Cher
Dans des îles très très lointaines
Dans un beau pays étranger
Un village aux belles fontaines
Sous la tente dans un verger
Et faire de la bicyclette
Et jouer aux boules le soir
Face au port sur un banc s’asseoir
Manger une bonne raclette
Courir s’éclater sur la plage
Bâtir détruire ses châteaux
Puis voir l’abbaye de Cîteaux
S’extasier devant l’agnelage
Et rentrer chez soi enthousiaste
Retrouver enfin ses copains
D’école et tous ses calepins
En rêvant au monde si vaste
Ainsi prend fin le poème commandé par téléphone
Et j’espère qu’il t’aura plu
Parce que moi je n’en peux plus
J’ai une tendinite au bras droit voici que je griffonne
A la fin des poèmes on appose sa signature
On inscrit la date d’avril
On leur trouve un titre subtil
On prie Dieu pour qu’ils aient une nombreuse progéniture
Toutes ces lignes parce qu’un jour au téléphone Etienne
A demandé un poème pour lui
Au bout d’un moment l’idée même a lui
Je le glisse dans une enveloppe pour qu’il te parvienne
A la façon d’aller parfois de droite à gauche
Mais aussi quelquefois tout à fait de guingois
On le croyait sortir d’une nuit de débauche
Comme quelqu’un de saoul avec tout ce qu’il boit
Mais alors pas du tout car d’un bureau de vote
Il venait de sortir Il avait déposé
Ravi son bulletin en personne dévote
Et pouvait revenir chez lui se reposer
Il avait bien choisi parmi toutes les listes
Celle qui lui tenait souvent le plus à cœur
Entre les gris les verts et les plus populistes
Celle dont le leader en sortirait vainqueur
Ai-je fait le bon choix Quel sentiment étrange
Quand on ne sait déjà plus très bien où aller
Quelle est la vérité qui naît et le dérange
Alors qu’il est chez lui sur sa chaise affalé
Le voici tiraillé par des remords stupides
A quoi sert une fois le devoir accompli
D’avoir cru aussitôt à des idées limpides
Celles qui gagneraient toujours sans faire un pli
Il ne comprend plus rien à tout ce qu’ils lui disent
Son oreille est fermée aux discours lénifiants
Susurrés préparés par l’éminence grise
Parangon de l’ENA dopée aux fortifiants
Oui mais alors dit-il qu’ai-je bien mis dans l’urne
Me serais-je trompé Serait-ce le bon choix
Il en rit de plaisir se lève taciturne
Va chercher puis ouvrir une boîte d’anchois
Quelques toasts du caviar déboucher un Sauternes
Eteindre la télé admirer le soleil
Venu dans la journée éclairer sa lanterne
Et lui procurer un bonheur sans pareil
Voilà j’ai réfléchi ils sont bien tous les mêmes
Qu’on les recherche à droite au centre à gauche ou qu’on
Ne les recherche pas j’ai le bon théorème
Avoir la vraie bouteille et le meilleur flacon