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Alain BOBILLIER vous invite à une promenade au fil du temps qui passe, au fil des moments de la vie actuelle, ses turbulences, ses instants de bonheur....
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Seitenzahl: 46
Veröffentlichungsjahr: 2024
A toutes celles et à tous ceux qui au fil des moments précédents ont lu et apprécié mes textes
Illustrations et photos : Denise & Alain
I
II
III
IV
AVENTURES
Chapitre 1, où l’on voit notre héros pris au piège
Chapitre 2, où les choses se compliquent
Chapitre 3, où l’on comprend pourquoi
Chapitre 4, où l’on voit que la fin justifie les moyens
Fratries
Les milliards
Illustrations et photos : Denise & Alain
Déjà parus :
- 46 MOMENTS INTERMITTENTS (Lib. SCHRAAG – 1996)
- PUIS…D’AUTRES MOMENTS S’ECOULERENT (A l’Ecoute des Poètes – 1999)
- ET SI L’ON PASSAIT QUELQUES MOMENTS ENSEMBLE (A l’Ecoute des Poètes – 2004)
- A TRAVERS QUELQUES MOMENTS (BOD – 2015)
- QUELQUES MOMENTS D’HIER ET D’AUJOURD’HUI… (BOD – 2020)
- D’UN MOMENT A L'AUTRE (BOD – 2023)
Tout blanc sans bruit au-dessus du Doubs tache immaculée entre les nuages
Le planeur
Planait
A vive allure entre les arbres penchés sur le courant s’échappant aux regards
Le martin-pêcheur
Volait
Dans les roseaux à l’abri avec mille précautions tendres et sécurisantes
Les harles bièvres
Couvaient
Dans les roseaux à l’abri avec mille précautions tendres et sécurisantes
Les colverts
Couvaient
Tournoyant sans relâche au-dessus des prairies des champs bordant la rivière
Les buses
Chassaient
En piqué comme l’aurait fait tout Stuka qui se respecte fonçant sur les buses
Les corbeaux
Piquaient
A l’ombre des buissons attentif à la dérive de la barque dans cette eau peu claire
Après les pluies
J’essayais
De pêcher
C’est quand il la vit
Que l’oiseau perdit la tête
Et ses souvenirs
Le petit garçon dit en se levant
Aujourd’hui je vais écrire une lettre
Pour l’envoyer j’ouvrirai la fenêtre
La verrai partir portée par le vent
Il écrivit cherchant des mots savants
Bien sentis pesés un peu trop peut-être
Mais adaptés aux idées qui vont naître
Pour ce jouet dont il rêvait avant
Le garçon parlait au Père Noël
Qu’il voyait chaque jour près du manège
Reconnaissant Paul Patrick ou Joël
J’aimerais beaucoup avoir ce jouet
Qui dit-on fonctionne avec un fouet
Et permet d’avancer malgré la neige
La lettre terminée il la signa
Demanda une enveloppe à sa mère
Sans vérifier les fautes de grammaire
C’est alors que l’angoisse le gagna
Il craint fort que les mots qu’il aligna
Naïfs enfantins recherchés sommaires
A peine appris à l’école primaire
Ne valent pas plus que dix assignats
Le jouet rêvé était dessiné
A grands traits mais aussi enluminé
De jolis cœurs volant comme les anges
Il était sûr ce jouet il l’aurait
Déjà profondément il l’adorait
Et certain il ne perdrait pas au change
La lettre postée il faut patienter
Le voilà devant ses parents en transe
Son père sourit dans l’indifférence
Tout en dégustant sa tasse de thé
Son père rêvait de châteaux hantés
Lorsqu’enfant il avait quitté la France
Marquant alors très tôt sa préférence
Pour des jouets qu’il fallait remonter
Sa mère lui demande Mon garçon
Un jouet un fouet automatique
Voudrais-tu mener un cheval d’arçon
Sous la pluie au galop à travers champs
Serais-tu devenu soudain méchant
Un driver tyrannique et fanatique
Oui je veux être conducteur de char
Bien plus fort que Ben Hur dans les arènes
Chevaux vigoureux dont je tiens les rênes
Avec le cran du parfait revanchard
Holà Mais tu n’étais qu’un pleurnichard
Rétif indolent toujours à la traîne
Trouveras-tu quelqu’un qui te comprenne
Enfin mon petit garçon cabochard
Oui maman je sais que ce sera toi
Je veux mener le monde à la baguette
Oui partout pas seulement sous mon toit
Oui je serai le chef un vrai tyran
Un dictateur fini itinérant
Et s’empiffrant de fraises gariguettes
Défoncé par tous les travaux de débardage
Le sentier cheminait à travers la forêt
Et le groupe marchait en ponctuant d’arrêts
L’itinéraire paisible connu sauvage
Expérimenté guide en moyenne montagne
Depuis toutes ces années qu’il en rigolait
Et chacun voyait bien que rien ne l’affolait
Il demeurait seul sans contrainte sans compagne
Mais il emmenait avec lui douze personnes
Pour un tarif à la journée bien étudié
Le groupe savait qu’il renvoyait sine die
Quiconque mal équipé lorsque l’heure sonne
Quand approcha le doux moment du pique-nique
Il força l’allure sur un sentier boueux
Pour s’allonger à l’ombre d’un arbre noueux
Et voilà qu’une dame est prise de panique
Elle glisse elle trébuche il accourt vers elle
La saisit par le bras l’empêchant de tomber
Soudain les yeux dans les yeux qui va succomber
Il n’y eut pas de chute dans la boue nouvelle
Pendant tout le pique-nique elle le regarde
Il l’observe son sac et ses habits surtout
C’est là qu’il remarque le médaillon #Me-Too
Une petite voix en lui souffle Prends garde
La randonnée s’est bien terminée plus de peur que de mal
Pour la dame qui avait failli s’étaler dans la boue
Jusqu’à l’éclatement du groupe il ne vit rien d’anormal
Il s’en voulait d’avoir craint des choses bougre d’animal
Ses idées se bousculaient devenaient de plus en plus floues
Quelques jours plus tard tranquille bien au chaud dans son salon
Il lit ses messages les demandes de devis cohortes
De remerciements aussi d’offres de voyage en ballon
Il en rit ce serait bien je pourrais prendre du galon
Lorsque brutalement nerveusement on sonne à la porte
En cette fin d’après-midi qui peut bien me déranger
Il ouvre et se trouve nez à nez avec quatre bonshommes
Il ne les connaît pas lui sont totalement étrangers