D'un Moment à l'Autre - Alain Bobillier - E-Book

D'un Moment à l'Autre E-Book

Alain Bobillier

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Beschreibung

Voici le dernier recueil de poèmes d'Alain Bobillier. La vie actuelle et les turbulences du monde lui ont en ont donné la matière.

Das E-Book D'un Moment à l'Autre wird angeboten von Books on Demand und wurde mit folgenden Begriffen kategorisiert:

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Seitenzahl: 45

Veröffentlichungsjahr: 2023

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A celles et ceux qui au fil des moments

précédents ont lu et aimé mes textes

Illustrations et photos : Denise & Alain

Broderies originales : Françoise Rivier Trullard

DEJA PARUS :

- 46 MOMENTS INTERMITTENTS (Lib. SCHRAAG – 1996)

- PUIS….D’AUTRES MOMENTS S’ECOULERENT (A L’ECOUTE DES POETES – 1999)

- ET SI L’ON PASSAIT QUELQUES MOMENTS ENSEMBRE (A L’ECOUTE DES POETES – 2004)

- A TRAVERS QUELQUES MOMENTS… (BOD – 2015)

- QUELQUES MOMENTS D’HIER…ET D’AUJOURD’HUI… (BOD – 2020)

Sommaire

Le chemin des dunes Mène l'enfant à la plage Mouettes volez

Didascalies

Tout est en jachère Au jardip des grands parents Le printemps va renaître

La bombe est tombée Sur la ville refroidie Et Noël approche

La raquette écrit Sur une neige nouvelle Un message clair

URGENCES etc

Le vent a bercé Les filaments ingénus Et mes yeux se dessillent

Cordouan Créac'h La tempête n'y peut rien L'avenir s'éclaire

Envoi

Hibou sur sa branche Regarde sa belle amie La pie s’endormir

Sur la souche au calme La feuille s'est allongée compte les cernes

A bout d’argument

Comme à bout de force

Au bout du rouleau

Comme au bout du monde

Au bout de la nuit

Comme à bout de nerf

Au bout de la soif

Comme au bout de rien

Au bout de la haine

Comme à bout d’espoir

A bout du temps long

Comme à bout d’espace

Au bout de la vie

Comme à bout de souffle

Au bout de la course

Comme au bout du fil

Au bout de l’épée

Comme à bout de bras

A bout de croyance

Comme au bout des arbres

Au bout de la mort

Comme à bout d’amour

Au bout du malheur

Comme au bout du doigt

A bout de colère

Comme à bout de joie

Au bout du néant

Comme à bout de peur

Au bout des horreurs

Comme à bout de guerre

Au bout des missiles

Comme au bout d’obus

Au bout du cahot

Comme au bout de Dieu

A bout de rien d’autre

Comme à bout des lâches

Au bout des plaisirs

Comme au bout du jour

Au bout du désordre

Comme au bout du ciel

Au bout des nuages

Comme au bout de nous

Au bout de la mer

Comme au bout du fleuve

A n’y rien comprendre c’est reparti Images de guerre

Chansons humour spectacles se retrouvent dans le vulgaire

Ingérence violente au plus profond de l’intimité

Caméras braquées sans fin au plus près des calamités

Chacun revendique le poids des mots le choc des images

Oubliant que les anciens ont le bénéfice de l’âge

Mais aussi que les anciens ont toujours emmagasiné

De l’expérience malgré les dirigeants assassinés

A nouveau ici ou là des jeunes sont criblés de balles

A la télévision les hommes politiques déballent

Leurs meilleures recettes dans un inoubliable élan

De droite ou de gauche ils nous proclament avec leur talent

Qu’ils ont les idées pour que les choses ne se reproduisent

Pas les solutions pour que les éducateurs ne s’épuisent

Plus les clés pour un retour au calme dans tous les quartiers

Mais de quels modèles dépravés sont-ils les héritiers

Voilà que soudain la foi dans l’avenir les abandonne

Qu’ils n’ont plus de la vie qu’une vision perdue monotone

Exister dominer un territoire est plus qu’un combat

La philosophie de vie justifiant les coups les plus bas

Pour un Lebensraum infini en repoussant ses limites

Il leur faut un chef un guide un phare et il faut qu’ils l’imitent

Pauvre garçon débutant guetteur et qui sera tué

Face à un tel enfer comment peut-on s’y habituer

Et pourtant ce ne seront aujourd’hui qu’épiphénomènes

Rien des gouttes d’eau soulevées par des gens qui se démènent

Chacun goûte sa capacité de nuisance et son droit

D’en abuser au nom de sa liberté et son étroit

Goulet où s’engouffreront revendications et justice

Sociale nécessaire mais dans les moindres interstices

Vont s’insinuer l’indispensable et tout le superflu

Comme on le voit sur la plage au moment des flux et reflux

A nouveau le journal parle du quartier de Planoise

Où quelques malfrats se sont cherché des noises

A nouveau les sirènes ont réveillé les habitants

Qui hier déjà regrettaient l’ancien temps

Lorsque la vie s’y déroulait calme et paisible

Avant que n’importe qui devienne soudain une cible

Ou bien un passant dont la seule erreur le seul tourment

Etait d’être là à la mauvaise heure au mauvais moment

A nouveau les journaux télévisés de grande écoute

Diffusent les infos quoiqu’il en coûte

Et cherchent les tenants les aboutissants

De ces affaires d’honneur s’achevant dans le sang

On veut un commissariat de police

Dans le quartier et l’on boira jusqu’à lie ce calice

De peur de haine d’insécurité et finalement de mort

Sans regret sans tristesse et sans remords

Au commencement

Comment pouvait-il en être autrement

Nul être

N’était à naître

Le vide absolu désespéré

Y venaient errer

Des bactéries embryonnaires

Tortionnaires

Au regard sournois

Engageant dans des tournois

Perdus d’avance

Des combats de légende que l’enfance

Ignorerait des siècles plus tard

Par endroit d’ignobles fêtards

Rebondis du bide

Quémandaient des subsides

Dans un éden débutant

Et dans ces lieux rebutants

A l’atmosphère irrespirable

Les oiseaux incapables

De voler

Venaient s’enrôler

Dans l’armée des ombres folles

Imprécises et molles

C’est alors

Que sont apparus les métaux l’or

En premier puis les pierres précieuses

Les amours audacieuses

L’ivresse de l’ascension

La séduction

La vie devenant chaque jour plus belle

La mort et sa ribambelle

De corps démembrés

Danseurs cambrés

Désarticulés funambules funestes

Et inattendues la peste