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15 nouvelles de romance à lire pour soutenir une cause solidaire !
Quinze auteurs talentueux se sont unis sous la bannière de la maison d'édition Art en Mots pour créer un recueil de nouvelles de romance. Chacune de ces histoires explore les différentes facettes de l'amour, de la passion, et des relations humaines, offrant aux lecteurs un éventail d'émotions et de rebondissements. Tous les bénéfices issus de la vente de ce recueil seront intégralement reversés à l'association Sekolin'Ny Masoandro, qui œuvre en faveur des enfants de Madagascar. En achetant ce livre, vous faites plus que savourer des récits passionnants : vous participez à une action humanitaire.
Découvrez dès maintenant ce recueil unique, où chaque histoire est un hymne à l'amour, tout en soutenant une cause noble.
À PROPOS DES AUTEURS
Les auteurs de ce recueil incluent Nelly Topscher, Virginie Cailleux, Licora L, Emmanuel Starck, Marion Fénice, Amandine Ré, Laure Allard d'Adesky, Karolyne C, Hélène Caruso, Orell Seewalt, Alexandra LP, Emy Lie, Clara Rewak, Octavie Demanne, et Sophie Leseure. Ces quinze écrivains, tous membres de la maison d'édition Art en Mots, se sont mobilisés pour soutenir l'association Sekolin'Ny Masoandro, un organisme qui aide les enfants malgaches à travers divers projets éducatifs et sociaux.
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Seitenzahl: 135
Veröffentlichungsjahr: 2018
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Art en Mots
Romances
2019
Éditions Art en mots.
Illustration graphique : Val
La photo
Nelly Topscher
La nuit est déjà bien entamée quand je décide d’éteindre la télévision, pour aller me coucher. Je nourris le chat au passage, et me dirige vers la chambre. Mon regard est attiré par une photo en noir et blanc. Elle représente une femme, à moitié nue, enroulée dans un drap gris. Son ventre est découvert. Son attitude lascive laisse présager que sa poitrine est nue, offerte à tous les regards.
Je suis le seul à savoir que le modèle est la femme de ma vie. Mes souvenirs ressurgissent, alors que je n’arrive pas à me détacher de ce cadre accroché au mur.
Marine et moi, nous nous sommes rencontrés des années auparavant dans une exposition photo. Nos regards se sont croisés, et j’ai complètement craqué sur elle. J’ai tout fait pour entamer la conversation. Marine était très calée en matière de photo. Son goût était sûr, et elle avait un avis éclairé sur beaucoup de clichés. Je les contemplais avec elle, et l’interpellais sur ce qu’elle voyait.
— Je me demande où le photographe trouve toutes ces idées. D’ailleurs, j’aurais aimé discuter avec lui, fit-elle, très dubitative sur un portrait d’homme qui pleurait.
— Vous lui parlez depuis un bon moment, ma chère, répondis-je, nonchalamment.
Marine me fixa d’abord sans comprendre, puis étouffa un rire gêné dans sa main, en comprenant que j’étais l’artiste qui exposait ce soir-là.
— Heureusement que je n’ai pas critiqué vos tirages.
— L’artiste se doit d’être à l’écoute des critiques s’il veut s’améliorer.
— J’aime beaucoup ce que vous faites. Tout paraît si réel…
La soirée fut un vrai triomphe. Mes photographies furent appréciées par le plus grand nombre. Les journalistes présents m’encensèrent. J’allais peut-être enfin commencer à me faire un nom dans le milieu, très fermé, de l’art photographique.
Depuis tout gamin, je maniais les appareils photo avec passion. Je m’amusais à tester des tas d’effets, et mes proches m’affirmèrent très tôt que j’avais du talent. Je cherchais toujours la perfection, ce petit plus qui faisait d’un portrait ou d’un paysage une photo unique.
Au départ, c’était uniquement une passion. Elle occupait mon temps libre, et rendait mon métier de chauffeur-livreur plus supportable. Lors de mes tournées, il m’arrivait de m’arrêter pour prendre des photos, que je retouchais, ensuite, selon mon humeur.
Un ami de mon père, un jour, me proposa de montrer une de mes œuvres à un photographe de renom. Ce dernier aima mon travail, et m’invita dans son atelier pour me donner moult conseils.
De fil en aiguille, nous sommes devenus amis, et à l’aube de mes quarante ans, une galerie me proposa de réaliser ma première exposition.
Cette même exposition où, ce soir-là, je rencontrais Marine. Nous avons passé énormément de temps à discuter, et naturellement nous avons échangé nos numéros de téléphone.
J’attendis quelques jours pour rappeler cette jeune femme. Ses longs cheveux blonds, ses yeux bleu clair, et surtout son corps parfait avaient occupé la totalité de mes pensées. Elle accepta de me revoir. Mon cœur bondit dans ma poitrine. Cette jeune femme m’attirait énormément.
Nous prîmes le temps de nous connaître. Ma façon de séduire était différente, avec elle. D’habitude, j’emballais facilement mes conquêtes, et concluais aussitôt. Les femmes aimaient le caractère torturé des artistes. La drague en était grandement facilitée. Avec Marine, sans parler de résistance, les choses allaient bien plus doucement qu’avec mes autres conquêtes. Cela me changeait, et j’y prenais un certain plaisir.
Marine succomba, enfin, au bout de plusieurs semaines, et accepta de passer la nuit avec moi.
Je pus alors découvrir son corps parfait. Mes mains dessinèrent toutes ses courbes, découvrant toute sa peau, dans des râles de plaisir. Elle se transforma sous mes mains en une maîtresse des plus expertes au fil de nos expériences.
Très vite, dans sa nouvelle confiance, elle accepta que je fasse des photos d’elle, dénudée. Elle posa à une seule condition : que son visage n’apparaisse pas.
Je parvins à trouver en elle la Muse qui me manquait, encore, pour devenir un photographe renommé.
La première vague de clichés rencontra un franc succès. Petit à petit, je ne pouvais plus me passer de cette jeune femme. Marine était devenue ma source d’inspiration.
Curieuse, elle me suivait dans tous mes délires de photographe. Souvent, mon inspiration prenait son envol dans nos étreintes et autres jeux sexuels. J’immortalisais sa jouissance à travers son corps frissonnant, ou souffrant, selon mon humeur du moment.
— Léandre, nos jeux commencent à aller trop loin, me dit-elle un soir, en pleurs.
J’étais allé trop loin. La ligne rouge venait d’être franchie. Si je ne voulais pas la perdre, j’allais devoir calmer mes pulsions.
Je redevins le Léandre de nos débuts, et Marine me pardonna mes coups de fouet, et autres sévices. Nous nous contentions de séances à plusieurs, qui me permettaient toujours de faire des portraits plus vrais que nature.
Au bout d’un moment, malgré l’attachement que je ressentais pour ma muse, je commençais à m’ennuyer sévèrement dans nos ébats. Un soir, je lui en parlais franchement. Je lui exposais mon ressenti, ce qu’il me manquait. Marine fut à l’écoute, comme toujours.
— Tes besoins ne sont pas les mêmes que les miens. Si ça te permet d’être plus créatif, cherche-toi une maîtresse. Je serai celle que tu aimes, elle sera celle que tu baises violemment.
À cet instant, je trouvais Marine exceptionnelle. Je devais la garder longtemps, coûte que coûte. Je n’eus aucun mal à me trouver une amante pour participer à mes jeux spéciaux. Du coup, mes ébats avec Marine étaient plutôt tranquilles. Ils rééquilibraient mes assauts plus sauvages.
Notre relation prit sa vitesse de croisière. Je me qualifiais d’heureux dans cette sorte de double vie consentie. Je multipliais les expositions, avec une majorité de clichés de ma régulière. Le corps de Marine s’étalait sur les murs de galerie, pour ma plus grande fierté. Les critiques d’art m’interrogeaient, souvent pour essayer de savoir qui était la jeune femme qui avait ce corps de déesse. Je laissais planer le doute, resserrant alors l’étreinte de mon bras passé autour de Marine. C’était notre secret.
Puis, notre couple prit un autre virage. Du jour au lendemain, Marine se montra plus distante, vite agacée par ma présence. Pourtant, au lit, je la trouvais bien plus détendue que d’habitude. Cela ne fut pas pour me déplaire. La sentant réceptive, je mis la barre plus haute, et elle accepta. L’orgasme qui la foudroya et l’expérience que nous venions de vivre firent taire tous mes doutes envers ma muse.
Malheureusement, un jour, au détour d’une rue, je la croisais avec un type. Il la tenait contre lui. Rien de tendancieux dans ce geste, mais mon cerveau tira le signal d’alarme. La seule idée qu’un autre que moi l’enlace m’énerva considérablement.
Je me mis alors à suivre Marine, à la surveiller. Mes planques et filatures me révélèrent ce que je savais déjà, mais que je refusais encore d’admettre : elle avait bel et bien un amant.
— Pourquoi as-tu le droit d’aller en baiser une autre, et pas moi ? me demanda-t-elle, un soir, alors que je venais de crever l’abcès qui me rongeait depuis quelques semaines. C’est parce que tu as des besoins particuliers que je ne peux pas satisfaire, ajouta-t-elle après un silence.
— Il te fait quoi de plus que moi ?
— Tu ne comprendrais pas.
Marine quitta la pièce sur un regard dédaigneux et alla se coucher. Je me mis à tourner en rond dans l’appartement et descendit une bouteille de vodka. Une colère sourde grondait à moi, mais j’essayais de taire ce démon qui s’éveillait. Ce n’est pas tant le fait qu’elle ait pris un amant qui me gênait, mais plutôt sa dernière phrase. Que pouvait-il lui offrir que je fusse incapable de lui donner ?
Excédé, je me résolus, au bout de plusieurs heures à ruminer, à la rejoindre dans la chambre. Je la trouvais profondément endormie. Je la contemplais, la définissant de sublime. À moitié enroulée dans le drap, sa poitrine et son nombril s’offraient à mon regard. Ma fascination, mêlée à ma colère, me fit sombrer dans une sorte d’état second. Je tenais le cliché de ma carrière. Marine saurait avec cette photographie tout l’amour que j’éprouvais pour elle. Elle ne pourrait plus jamais me quitter.
Dans un sursaut, je reviens au présent. Désorienté, je mets un moment à comprendre où je suis. La réalité me percute de plein fouet. Je ne suis plus chez moi, dans cet appartement qui a abrité mon amour pour Marine. Je m’assois sur le lit en faisant le moins de bruit possible. Ma tête dans les mains, je revois mes doigts se poser sur son cou et le serrer, doucement, comme dans nos étreintes, puis de plus en plus fort. J’étrangle ma muse dans son sommeil. Cette fois, elle n’atteint pas l’orgasme comme nous l’avions testé récemment. C’est la mort qui vient la cueillir. Elle ne pourra jamais m’échapper. Je développe tranquillement ma photo, puis l’accroche au mur. Je décide, aussi, de garder Marine avec moi encore pour une nuit. Je ne me rends à la police que le lendemain matin. Plus rien ne compte, pas même la prison. Ma Muse est devenue éternelle.
Il suffit d’une soirée…
Virginie Cailleux
Le regard fixé sur la TV, mes doigts s’agitent sur la manette comme par habitude. Lorsque je reçois un truc dans la tête.
— Hé !!!
Je lève les yeux et vois mes amis qui me dévisagent.
— Allez, Hayden ! Habille-toi et viens faire la fête avec nous. Ça te changera les idées.
Je secoue la tête :
— Non, c’est bon les gars. Allez-y sans moi. Je vais rester à la maison et…
— Je vais passer ma soirée à penser à elle en m’astiquant la nouille, m’interrompt l’un d’eux. Comme tous les soirs depuis…
Je lui balance l’oreiller, jurant :
— La ferme, Josh !
Alors qu’ils éclatent tous de rire, Zack reprend la parole :
— Allez, Hayden ! Tu vas t’amuser à cette soirée. Et si ce n’est pas le cas, tu n’as qu’à rentrer avec une de ces petites pétasses que tu aimes tant et qui ressemblent à Anna. Au moins tu n’auras pas besoin de faire tout le boulot tout seul…
Je m’exaspère alors qu’il rétorque à moitié en riant.
— Non, sérieusement. Viens. Ça va te faire du bien de penser à autre chose. Il est temps que tu oublies cette fille et, qui sait, tu vas peut-être y rencontrer la nouvelle femme de ta vie.
Face à leur insistance, je me laisse convaincre. Je balance la manette en me levant du canapé.
— Ok !
Je ressors de ma chambre habillé d’un jean noir et d’un t-shirt blanc. Les autres me dévisagent en silence.
— Quoi ? J’ai une tache ?
Ils secouent la tête.
— Oui bah ça va hein ! Je ne vais pas non plus mettre un costard pour sortir en boite.
Mes amis font les innocents alors qu’on quitte l’appartement.
Star Night, 23h48
Après avoir lutté pour récupérer nos verres, on s’installe à une table de l’étage avec une vue parfaite sur la piste de danse et sur les décolletés des demoiselles. Immédiatement, mes amis passent toutes les femmes en revue afin de trouver leur proie. Par curiosité, j’écoute leurs commentaires, buvant mon whisky et parcourant la salle.
— La blonde, là-bas, elle a l’air pas mal…
— Non… Y’a déjà trois mecs sur elle. Ça va mal finir.
— Et la rousse en robe noire, là…
— Pas mal. Mais vu comment elle mate la blonde, je dirais qu’on n’est pas son genre de femme.
— Celle en robe rouge qui regarde sa montre…
Comme hypnotisé, mon regard s’arrête sur une femme. Alors qu’elle se déhanche sur le rythme de la musique, je la jauge. Brune, ses cheveux descendent jusqu’au milieu du dos. Ils sont maintenus en arrière grâce à un serre-tête en strass. Sa robe bleue moule à la perfection ses formes assez généreuses, se révélant un peu plus à chacun de ses mouvements. Bien que perchée sur des talons hauts, cela ne semble pas l’empêcher de bouger. Mon cœur rate un battement lorsqu’elle se penche légèrement pour tendre l’oreille vers une autre femme. Son fessier rebondi m’assomme comme un coup de poing. La seconde d’après, elle se retourne vers moi, montrant son décolleté plongeant. Il me faut un court instant pour réaliser qu’elle me fixe. Elle esquisse un sourire, me fait un clin d’œil avant de se jeter dans les bras de son amie pour danser l’une contre l’autre…
— HAYDEN !!!
Le hurlement de Zack me ramène sur terre.
— Quoi ?
— Tu matais qui comme ça ? Tu as trouvé la perle rare ? Dis-nous.
Je le bouscule pour me lever et lance :
— Vous savez quoi ? Vous aviez raison ! Fini de déprimer à cause d’une pétasse qui ne mérite même pas que je fasse attention à elle. On est là pour s’amuser alors finissez vos verres et allons danser.
Je n’attends pas leur approbation pour boire le mien d’une traite et les laisser en plan pour rejoindre la piste de danse. Je fends la foule en direction de cette inconnue. Sans trop savoir pourquoi, mon cœur s’emballe à chaque mètre que je fais. Voyant qu’elle se fait importuner par un homme visiblement bourré, j’accélère le pas et me retrouve à moins d’un mètre lorsque j’entends sa voix pour la première fois
— Lâche-moi…
L’homme ne lui obéit pas, l’attrapant à la taille. Elle rejette ses mains, reculant d’un pas pour lui échapper et se cogne à moi. Elle vacille et manque de trébucher. Par reflexe, je mets mes mains près d’elle pour la rattraper si elle trébuche. Je la dévisage alors qu’elle sourit.
— Bonsoir…
Je souris à mon tour en la saluant. L’individu s’approche mais renonce alors qu’elle commence à danser devant moi. Seulement quelques centimètres nous séparent et je finis par poser une main sur sa taille. Nous sommes tellement proches que son parfum doux et fruité m’enivre. Nous restons comme ça quelques minutes et la distance qui nous sépare est de plus en plus réduite. La chaleur monte en moi, le désir s’empare de mes sens, il n’y a qu’une seule chose dans ma tête, son corps nu que je n’ai aucun mal à imaginer. Je suis certain qu’elle a conscience de l’effet qu’elle me fait mais peu importe, je ne veux même plus lutter. Alors que la chanson touche à sa fin, elle s’apprête à me faire faux bond, mais je la retiens, murmurant à son oreille.
— Encore une, s’il te plait.
Mon torse est collé à son dos alors que je l’embrasse dans le cou. Elle ricane, me donnant un léger coup de coude pour se défaire et me fait face. Elle s’approche, effleurant mon bas ventre de la main et se met sur la pointe des pieds.
— Gourmand ou en manque ?
Je grimace et avoue :
— Un peu des deux.
Ma réponse semble l’amuser. Je dévisage ses lèvres rouges. Une envie de l’embrasser me passe par la tête et sans m’en rendre compte, les mots sortent de ma bouche :
— J’ai envie de gouter à tes lèvres.
Son rire… Quel rire… Je ne sais pas s’il est sincère ou si elle se moque de moi. Elle s’apprête à répondre mais c’est plus fort que moi, j’attrape son visage entre mes mains et colle mes lèvres aux siennes.
Même si j’aimerais qu’il dure encore des heures, je mets fin au baiser.
— Ne refais plus jamais ça…
— Hayden…
— Ne refais plus jamais ça…
— Pour…
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’elle se jette sur moi pour un deuxième round. Elle monte même d’un cran, introduisant sa langue dans ma bouche. Je serre mes bras autour d’elle. Alors qu’elle met fin à ce second baiser, je commente :
— J’ai envie de toi…
Il est vrai que je ne connais pas son prénom.
— Vi…
— J’ai envie de toi, Vi. Très envie de toi.
Elle pouffe de rire, rétorquant :
— J’avais remarqué. Mais évitons de faire ça ici quand même. Retiens tes ardeurs, Hayden.