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Découvrez le pouvoir transformateur du Tantra authentique. Ce livre vous ouvre les portes d'une pratique multimillénaire souvent mal comprise en vous guidant à travers tous ses méandres. Ce guide pratique dévoile des techniques destinés à éveiller votre conscience et permettre une transformation épanouissante. L'auteure s'appuie sur des années de recherches et de pratique. Ce livre n'est pas une simple exploration intellectuelle mais une invitation à intégrer le tantra au quotidien à travers la respiration consciente, la méditation, la contemplation et la reconnaissance de la sacralité en tout et à chaque instant. Que vous soyez un chercheur curieux, un élève novice ou avancé, ce vade me cum vous guidera vers un liberté et une joie incommensurables, révélant que la transformation la plus profonde commence de l'intérieur.
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Seitenzahl: 155
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Avant-propos
1. Introduction aux fondements du Tantra du Cachemire
A. Chronologie et grandes dates
B. Principales écoles
C. Auteurs et textes clés
D. Affiliation aux écoles
École Pratyabhijñā (Reconnaissance)
École Spanda (Vibration)
École Kaula (Famille ou Groupe)
École Krama (Progression)
E. Focus sur les principaux textes
Les textes à vocation universelle
Le Vijñāna Bhairava Tantra
Shiva Sutras
Les textes de l'école Pratyabhijñā
Tantrāloka
Tantrasāra
Pratyabhijñā-hṛdayam
Īśvara-pratyabhijñā-vimarśinī
Les textes de l'école Spanda
Spanda karika
Spanda Nirṇaya
Les textes de l'école Krama
Les textes de l'école Kaula
Mālinīvijayottara Tantra
Kularnava Tantra
Kulachudamani Tantra
Rudra Yamala Tantra
Yoni Tantra
F. Une boussole afin de s'y reconnaître dans tout ce corpus
2. Principes et concepts clés
Vāk (la Parole divine)
Les Tattvas (Les niveaux de Réalité)
Māyā et les kancukas
Bhakti
Pūrṇa (la plénitude ou Totalité)
Les Roues de Kālī (Kālīcakra)
Mala
Les différentes Shaktis
La Liberté (Svātantrya)
Le Reflet (Pratibimba)
Les Lettres (Mātṛkās)
Icchā, Jñāna, et Kriyā
Dīkṣā (Initiation)
Guru
Les Mantras
Les quatre voies (y compris la non-voie Anupāya)
Jīvanmukti
Kundalini
Sahasrara et shunya
3. La pratique du Tantra
A. Comment arpenter les quatres voies ?
Les Upāyas dans le shiva sutra
Les Upāyas dans le Tantrāloka
Les Upāyas dans le Tantrasāra
Pranayama
Comment éveiller la Kundalini ?
B. Etapes de la pratique
C. Autres outils du tantra
Mantra aham
Mantra Haṃsa
Le mantra AUM
Mantra EYI
D. Comprendre les expériences spirituelles
Montée énergétique
Blocages
Libération ou Mokṣa
Conseils
E. Clarifications sur les questions du Jiva
Mémoire et Conscience dans du Jīvanmukti
La Libération finale (Videhamukti)
La question de l'individualité
Implications Spirituelles
La Connaissance (Jñāna Yoga)
La Dévotion (Bhakti Yoga)
Le Service Désintéressé (Karma Yoga)
Les Pratiques énergétiques (Kundalini Yoga et Tantra)
Surveillance de l'alimentation
Guidance d'un Guru
F. Les trente six tattvas
Niyati (11)
Kāla (10)
Rāga (9)
Vidya (8)
Kalā (7)
Māyā (6)
Śuddhavidyā (5)
Īśvara (4)
Sadāśiva (3)
Śakti (2)
Śiva (1)
G. Autres pratiques
4. Bibliographie
Oeuvres de Swami Lakshmanjoo
Oeuvres publiées par ses disciples
OEuvres de Lilian Silburn
Tantrāloka
Tantrasāra
Spanda Kārikā
Mālinīvijayottara Tantra
Śiva Sūtras
Vijñāna Bhairava Tantra
Textes Sources et Commentaires
Lorsque l’on se réfère ici au Tantra, ce n’est pas au tantrisme, tel que perçu généralement en occident, que l'on fait référence.
Ce n'est pas non plus des raccourcis, clichés, déviances "new age" ni de "rituels sexuels" que l'on entend discuter.
Le nom "tantrisme" est, en effet, un terme fourre-tout d'existence récente.
Alors que Tantra signifie en sanskrit règle, trame (d'un tissu, d'un livre), mais aussi avec l'idée d'expansion, de méthode, ou de technique.
On trouve des "Tantras" en Inde, mais aussi au Tibet, au Japon, en Chine, dans le bouddhisme, dans le hatha, le pranayama, le kriya, le kundalini yoga, qui doivent tant au Tantra.
Le Tantra qui va nous intéresser ici est celui du Shivaïsme du Cachemire, encore appelé Trika (du trident Trishula), tant en ce qui concerne sa métaphysique sous-jacente que ses techniques spécifiques.
Sa métaphysique très élaborée est, en partie, en opposition avec l’advaita vedanta, bien qu’elle soit aussi moniste non dualiste.
Elle est plus fine, plus englobante et réaliste que le Vedanta (qui est lui est plus austère).
En effet, le Vedanta débouche sur un Brahman passif, froid, une construction mécanique et une illusion qui mènent au rejet absolu de Maya et donc finalement à un dualisme...
Dans le Sat-Chit-Ananda du Vedanta, la Conscience et la Béatitude sont reléguées, de même que le rôle du corps, pourtant indispensable pour le tantrika à "l'éveil", temple à élever, à consacrer, plutôt qu'illusion et impureté.
Dans la métaphysique du Tantra, Shiva est identifié au Brahman et Shakti est son énergie-Conscience, l'un ne peut Etre sans "l'autre" bien qu'ils soient un (ardhanarishvara).
Iccha (la volonté, avec son corollaire de liberté), Jnana (la connaissance) et kriya (l’action) y jouent un rôle de premier plan, de même que spanda (vibration), nada (le son), shunya (le vide), saktipak (la grâce), ainsi que le vide intersticiel, centre, cœur, voie du milieu (madhya), les trente six tattva,(au lieu des 25 du vedanta) les cinq élements (bhuta), les cinq kosha, etc...
Selon la Tradition, Shiva aurait Lui-même révèlé les voies, qui mènent chacune à la libération (moksha).
Le Tantra est donc in fine la révèlation pure de Shiva, dont chaque tantra est un fragment DU TANTRA primordial.
Il ne faut pas bien sûr prendre la légende, le mythe, au premier degré, mais cela signifie que ce qui est révèlé dans leTantra possède un fort potentiel de réalisation, pour tout chercheur spirituel sérieux et sincère, car empreint de Grâce (saktipak).
Parmi ces "tantras", les pratiques (asana) font appel aux diverses techniques du "souffle", de la kundalini, du japa (mantra), de bhakti, jnana, la concentration, notamment, et sont axées sur l'intériorité de la Conscience, l'attention, la perception directe.
Pour cela le yogin, la yogini (ou tantrika) devra réintégrer les deux aspects, Shiva et Shakti, dans son unité, et réabsorber l'univers, le tout (sakala) dans Shiva, indivisible (niskala ou akhanda).
Il devra passer de shunya (le vide) à shunyatishunya (le vide et le non vide) puis savourer ashunya, la plénitude, où il baignera dans ananda, la Béatitude, car la conscience de la Conscience (Shakti ou encore Bhairavi), est illuminée par l' Etre (Sat ou Bhairava).
Puissent ce petit livre contribuer à votre éclairage sur le véritable Tantra, et surtout, les outils ici dévoilés vous servir au quotidien pour booster votre pratique dans la paix, la joie et la liberté, véritable essence du Tantra authentique.
Quelles sont les origines du Tantra? C'est à cela que nous allons à présent nous ateler en étudiant son émergence, son histoire et son développement.
Nous le ferons brièvement, car le Tantra est avant tout concrêt, pratique, et l'érudition en la matière n'a jamais été un gage de compréhension, bien au contraire cela peut être une barrière.
1. Origine (environ 8ème et 9ème siècle): Le Shivaïsme du Cachemire émerge dans le nord de l'Inde. Cette période est marquée par un riche mélange d'influences philosophiques, religieuses et artistiques.
2. Âge d'or (9ème au 11ème siècle): Période de floraison intellectuelle et spirituelle. Les textes fondamentaux sont composés et les doctrines sont développées, par écrit, assurément fruit de maturation d'une longue tradition orale antérieure.
3. Déclin relatif (après le 13ème siècle) : Avec les invasions et les changements politiques dans la région, le Shivaïsme du Cachemire commence à décliner mais se maintient jusqu'à aujourd'hui quoique plus discrètement jusqu'au XXème siècle.
Le Shivaïsme du Cachemire, connu pour sa nature non dualiste, est une école mystique centrée sur la reconnaissance de la Conscience universelle et l'unité de l'individu avec l'Absolu, représenté par Shiva. Cette tradition spirituelle, qui s'est développée autour du 9ème siècle dans la région du Cachemire, s'appuie sur des textes tels que le Shiva Sutra, le Spanda Karika et le Vijnana Bhaïrava. Des auteurs comme Abhinavagupta, Utpaladeva et Kshemaraja sont des figures clés, ayant approfondi la métaphysique et la pratique spirituelle du Shivaïsme.
Les quatre principales écoles du Shivaïsme du Cachemire sont :
Pratyabhijña (reconnaissance) : Se concentre sur la reconnaissance du Soi comme expression de Shiva. Abhinavagupta est un représentant majeur. C'est l'école de la "Reconnaissance" qui enseigne la réalisation directe de la Conscience universelle à travers la reconnaissance de son vrai Soi.
Krama (séquence ou étape) : Met l'accent sur l'ordre cosmique et la progression spirituelle .Met en avant une approche progressive de l'illumination à travers des séquences de transformation intérieure et l'expérience de réalités successives.
Kula (communauté) : Se concentre sur l'aspect rituel et les pratiques de groupe, valorisant le corps comme un moyen de réalisation spirituelle.
Spanda (vibration) : Décrit l'univers comme une pulsation ou vibration ('spanda') de la Conscience divine, mettant l'accent sur l'expérience dynamique de l'énergie divine.
Ces 4 écoles ont un fond commun tantrika, un même "objectif", sont complémentaires et permettent de satisfaire tout chercheur, qui suivra tel ou tel enseignement en fonction de ses préférences et intuitions.
Détaillons à présent chacun des grands courants ou écoles :
La Pratyabhijna est l'école de la "reconnaissance du Soi" qui considère que l'ignorance spirituelle est une forme d'oubli de sa propre nature divine. Elle est fortement influencée par les travaux d'Utpaladeva et d'Abhinavagupta. Cette école enseigne que, par la Grâce et l'effort personnel, on peut se rappeler sa vraie nature, qui est non différente de Shiva, la Conscience pure. Les techniques comprennent la méditation, la contemplation et la vie quotidienne comme pratique spirituelle. L'objectif est d'atteindre la libération (moksha) en vivant dans la reconnaissance constante de l'unité avec le divin.
L'école Spanda, un autre courant du Shivaïsme du Cachemire, propose une métaphysique où l'univers est vu comme une vibration ou un frémissement (spanda) de la Conscience divine. Ce courant est fondamentalement basé sur les textes attribués à Vasugupta ou à son disciple Kallata.
La doctrine du Spanda souligne que toute manifestation est une pulsation dynamique de Shiva. Ce mouvement n'est pas un mouvement physique, mais le mouvement spontané de la Conscience qui est à la fois la cause et l'expression de tout ce qui existe. Plutôt qu'un acte de volonté, c'est l'expression naturelle de la liberté (svatantrya) de Shiva.
Pour les adeptes du Spanda, la réalisation spirituelle vient de la prise de conscience que même les activités quotidiennes et les expériences sensorielles sont des manifestations de cette vibration divine. La méditation et les pratiques tantrika aident à affiner la perception de cette vibration subtile, menant finalement à la reconnaissance de sa propre nature comme étant celle de Shiva, la Conscience universelle.
Le Spanda est une invitation à reconnaître cette énergie vibrante dans toutes les expériences de la vie, réalisant ainsi la présence continue de la divine Shakti et s'éveillant à la liberté et à la spontanéité qui caractérisent l'état de réalisation de Shiva.
L'école Kaula est connue pour son approche tantrika qui intègre des éléments considérés comme transgressifs dans d'autres traditions. Cette école se distingue par l'importance qu'elle accorde à la dimension matérielle et corporelle de la spiritualité, considérant que le divin s'incarne dans le monde matériel et, par conséquent, que toutes les expériences de la vie peuvent être des voies vers la libération.
La Kaula met en avant la notion de "kula", qui signifie le clan, la tribu ou la famille, symbolisant l'unité de toutes choses. Elle enseigne que Śiva et Śakti sont présents en toutes choses et que l'expérience directe de cette unité divine est possible à travers le corps et les sens.
Les pratiques de l'école Kaula incluent des rituels (puja), des méditations, et des rites qui utilisent des éléments de la vie quotidienne et des activités sensorielles comme moyens d'atteindre la réalisation spirituelle. Des aspects souvent mal compris incluent l'utilisation de rituels sexuels, de substances intoxicantes, et d'aliments interdits dans d'autres traditions, dans un cadre très structuré et sous la guidance d'un maître compétent, pour transcender les dualités et réaliser l'unité avec le divin.
L'objectif est de parvenir à la libération (moksha) en reconnaissant la divinité inhérente à tous les aspects de la vie et en embrassant pleinement l'existence dans sa totalité.
L'école Krama, qui signifie "progression" ou "séquence", se concentre sur l'évolution graduelle de la conscience individuelle vers la Conscience divine. Cette école souligne un chemin spirituel méthodique et progressif, où l'adepte évolue à travers des étapes distinctes de réalisation.
La Krama enseigne que l'éveil spirituel se déroule en séquences précises, chaque étape étant une expansion (tantra) de la Conscience, qui révèle de plus en plus la Présence de Śiva en tout. Elle met l'accent sur l'interdépendance des aspects de la Réalité, où chaque phénomène est connecté dans un réseau complexe de causalité divine.
Les pratiques de la Krama comprennent des méditations spécifiques, des visualisations, et des récitations de mantras qui suivent une progression conçue pour purifier l'esprit et le cœur, et pour élever la conscience. L'accent est mis sur la compréhension et la transformation intérieure profonde à travers une pratique dévotionnelle et contemplative.
Le but est d'atteindre la réalisation de Śiva, la Conscience universelle, en suivant un chemin spirituel structuré qui guide l'adepte à travers les différentes dimensions de l' Être, jusqu'à la reconnaissance finale de son identité ultime avec le divin.
Il est tout à fait compréhensible que certaines écoles du Shivaïsme du Cachemire résonnent différemment avec les individus, selon leurs affinités personnelles et leur chemin spirituel. Les écoles Kaula et Krama en particulier, ont des pratiques qui peuvent sembler très éloignées de l'approche des écoles Pratyabhijna et Spanda.
En occident notamment de nos jours, Kaula et Krama sont plus difficilement acceptables et pratiquables, sans parler de certains rituels qui peuvent être dénaturés et récupérés à d'autres fins (sectaires et libertinage).
Tandis que Pratyabhijna et Spanda peuvent se compléter efficacement.
Pratyabhijna, avec son accent sur la reconnaissance de la conscience individuelle comme non séparée de la Conscience universelle, offre un cadre conceptuel et pratique pour comprendre notre nature intrinsèque et l'ultime Réalité.
Spanda, d'autre part, met l'accent sur l'expérience dynamique et vivante de la Conscience à travers la vibration ou le frémissement de Shakti. Cela aide à reconnaître la sacralité dans les mouvements et les rythmes de la vie quotidienne, ainsi que dans la méditation et la pratique tantrika.
Ensemble, ces deux approches encouragent une compréhension profonde de la nature de la Réalité tout en restant pleinement engagé dans l'expérience vivante et évolutive de cette réalité, permettant une intégration du spirituel dans le quotidien.
C'est pourquoi ce sont des techniques empruntées à ces deux écoles qui sont enseignées dans EYI (yoga inclusif), à coté d'autres techniques du yoga plus "classique" (hatha, pranayama, japa, bhakti, karma, kriya, kundalini, raja, etc) mais aussi de l'advaïta vedanta (jnana).
Abhinavagupta (fin du 10ème - début du 11ème siècle) : Son œuvre majeure, le Tantrāloka, est un traité exhaustif sur le Tantra ou Shivaïsme du Cachemire (Trika). Autres textes importants : ParātrīśikāVivarana, Īśvarapratyabhijñāvimarśinī, Tantrasara.
Utpaladeva (9ème siècle) : Auteur de l'"Īśvarapratyabhijñākārikā", un texte fondamental de l'école Pratyabhijña. Ses œuvres posent les bases philosophiques de la reconnaissance de Soi comme Śiva.
Kshemaraja (10ème - 11ème siècle) : Disciple d'Abhinavagupta, connu pour son commentaire sur le "Shiva Sutras" et le "Spanda Kārikā", ainsi que pour son œuvre "Pratyabhijñāhṛdayam", un condensé de l'enseignement de la Pratyabhijñā.
Vasugupta (9ème siècle) : Traditionnellement crédité de la révélation des "Shiva Sutras", un texte clé qui sert de fondement à plusieurs écoles du Shivaïsme du Cachemire. Bien que peu d'informations directes sur Vasugupta soient disponibles, son rôle dans l'histoire spirituelle du Cachemire est crucial.
Somānanda (9ème siècle) : Auteur du "Shiva Drishti", un autre texte important dans le développement initial de l'école Pratyabhijñā, articulant une vision non dualiste de la Réalité centrée sur Śiva.
Kallata (9ème siècle) : Disciple de Vasugupta, il est crédité d'avoir développé davantage la doctrine Spanda dans le "Spanda Vivarana", approfondissant l'enseignement sur la vibration divine universelle comme essence de toute expérience.
Abhinavagupta et Kshemaraja sont principalement associés à l'école Pratyabhijñā, mais leurs œuvres touchent également aux enseignements de l'école Spanda et reflètent une synthèse des courants du Shivaïsme du Cachemire.
Utpaladeva est une figure centrale de l'école Pratyabhijñā, avec ses travaux philosophiques qui ont posé les fondations de la doctrine de la reconnaissance.
Vasugupta et Kallata sont étroitement liés à l'école Spanda, avec les "Shiva Sutras" et le développement du concept de Spanda.
Ces auteurs et leurs textes constituent la charpente intellectuelle et spirituelle du Shivaïsme du Cachemire, chacun contribuant à la richesse et à la profondeur de cette tradition avec leurs connaissances uniques sur la nature de la réalité, la voie de la libération, et la pratique spirituelle.
Textes Clés : Īśvara-pratyabhijñā-kārikā de Utpaladeva avec son commentaire, l'Īśvara-pratyabhijñā-vimarśinī d'Abhinavagupta, et le Pratyabhijñā-hṛdayam de Kṣemarāja. Ces textes exposent la philosophie de la reconnaissance de sa propre nature divine comme étant identique à celle de Śiva.
Textes Clés : Spanda Kārikās et le Spanda Nirṇaya, un commentaire sur les Kārikās, souvent attribués à Vasugupta et à son disciple Kallata. Ces textes se concentrent sur le concept de Spanda, la vibration subtile de la conscience divine comme fondement de toute existence.
Texte Clé : Kularnava Tantra est considéré comme le texte central de l'école Kaula, exposant ses enseignements sur les rituels, la méditation, et la vie spirituelle, y compris la pratique du maithuna dans un cadre rituel. D'autres textes comme le Kulachudamani Tantra et le Yoni Tantra sont également associés à cette école pour leurs enseignements sur les aspects ésotériques et la dévotion à la puissance féminine divine.
Textes Associés : Bien que des textes spécifiques de l'école Krama soient moins connus ou cités que ceux des autres écoles, cette tradition est intégrée dans les enseignements globaux du Shivaïsme du Cachemire et est mentionnée dans les œuvres d'Abhinavagupta. Les pratiques et philosophies du Krama sont discutées dans le contexte plus large des tantras et des commentaires d'Abhinavagupta, sans qu'un texte unique soit élevé comme emblématique de l'école.
Ces écoles et leurs textes clés forment ensemble un riche corpus de spiritualité et de philosophie dans le Shivaïsme du Cachemire, chacune apportant une perspective unique sur la réalisation de la conscience divine et la libération spirituelle.
Nature
: Un dialogue entre Bhairava (un nom de Shiva) et Bhairavi (la Déesse).
Contenu
: Il décrit 112 techniques de méditation ou dhyāna pour atteindre la réalisation spirituelle. Ces techniques couvrent une gamme d'approchrs, des plus corporelles aux plus subtiles.
Importance
: Ce texte est célèbre pour sa présentation accessible des pratiques méditatives qui peuvent conduire à une prise de conscience supérieure.
Le Vijñāna Bhairava Tantra