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Un joli manteau blanc recouvre le village tout entier : c'est Noël ! Bien malgré eux, les mini-détectives se retrouvent embarqués dans un jeu de piste trépidant. Indice après indice, ils vont mener l'enquête et, avec l'aide du fidèle Tatus, découvrir une vérité surprenante et inattendue. Les bandits n'ont qu'à bien se tenir, Bob, Rafy, Mary et Hannah ont rendez-vous avec... le Père-Noël !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Gérant d'entreprise, Pascal Demeure vit en Provence au milieu des vignes et des oliviers. Il est originaire de Savoie et auteur de six romans, polars et thrillers, notamment la série "Tom Anquette" (Sudarénes Editions), d’où l’histoire se déroule dans sa région d’origine. Pascal Demeure se lance un nouveau défi une série policière moderne, dynamique et enjouée pour les jeunes lecteurs, "Jeu de Piste" est le troisième Tome de la série "Bob et Rafy, les mini-détectives".
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Seitenzahl: 79
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BOB
et
RAFY
JEU DE PISTE
PASCAL DEMEURE
A Abel
Que l’audace te porte aussi loin que tes rêves !
Les garçons attendaient leur père avec impatience.
Dehors, il faisait déjà presque nuit ; pourtant il n’était même pas encore l’heure de goûter.
Rafy se leva du canapé abandonnant sa console quelques instants, et se dirigea vers la fenêtre.
Un ciel laiteux recouvrait le paysage. Il faisait gris et tout semblait endormi dans la froideur de l’hiver. Quelques plaques de verglas persistaient vers le potager tout comme les restes du bonhomme de neige fabriqué quelques jours auparavant.
Les vacances de Noël étaient enfin arrivées !
Il y a quelques heures seulement, Bob et Rafy disaient au revoir à leur maîtresse et à leurs camarades de classe, l’heure de la sortie avait sonné !
Cette année, ils ne partiraient pas à la neige et fêteraient Noël ici, à la maison.
Un bruit parvint à l’oreille de Rafy qui détourna son regard du dehors.
Tatus était en train de s’étirer après une bonne sieste bien méritée.
De bonne heure ce matin, il avait accompagné ses petits maîtres pour une promenade qui l’avait fatigué ; marcher dans le froid ne lui plaisait pas du tout, il préférait de beaucoup rester au chaud dans son panier à la maison.
Le téléphone sonna.
Les garçons se précipitèrent vers le combiné mais leur mère décrocha la première.
A l’écoute de son nom, le cocker leva une oreille, ouvrit péniblement un œil et décida de se rendormir aussitôt, il était trop bien au chaud dans son panier.
Assis à table, Bob et Rafy ne tardèrent pas à être rejoints par Tatus qui n’était jamais contre une petite friandise.
La question resta sans réponse, les garçons furent soudainement intéressés par l’article d’un magazine qui trainait sur la table de la cuisine.
La nuit arrivait lorsque le moteur de la voiture se fit entendre dans la cour de la maison.
Les garçons se précipitèrent jusqu’à la porte d’entrée et l’ouvrirent en grand, laissant pénétrer un froid glacial à l’intérieur de la pièce.
Leur père semblait avoir des difficultés à sortir un énorme colis du coffre et sollicita leur aide.
Ils enfilèrent leurs chaussures et le rejoignirent rapidement.
Le carton était gros, les sièges arrière avaient été abaissés pour loger ce paquet bien emballé qui pesait assez lourd.
Quelques minutes plus tard, tous étaient rentrés et entouraient cette surprise qui tardait à se dévoiler.
2.
Le chien se leva, s’étira longuement, bâilla et se dirigea enfin vers les garçons, fous de joie à l’idée de déballer enfin le cadeau de Noël de Tatus.
Leur père coupa le film de protection, les enfants tirèrent dessus, il y avait du carton et du plastique par terre, en un instant, le salon était devenu un véritable chantier.
Tatus regardait ce spectacle de loin et était indifférent à l’enthousiasme général.
Peu à peu, les yeux des deux frères s’écarquillèrent tandis que l’excitation laissait place au silence.
Bob et Rafy commençaient à apercevoir le contenu du paquet et comprendre ce qui allait arriver.
Ils n’avaient plus du tout envie de rigoler et espéraient que tout ceci ne soit qu’une simple blague de leurs parents, juste pour faire une farce à Tatus.
Au milieu du salon, trônait à présent une véritable niche en bois, avec son petit toit rouge, une petite maison pour chien très jolie et bien décorée mais qui ne servirait jamais à leur cocker, ils en étaient certains.
Triomphant, leur père s’exclama :
Suivis par Tatus, les garçons donnèrent un coup de main à leur père pour porter la niche jusqu’au garage attenant.
Le chien examina sans comprendre son cadeau, en fit le tour tout en reniflant, osa passer sa tête à l’intérieur, seulement la tête et retourna rapidement dans son panier douillet.
Ne comprenant pas du tout cet affolement général pour une simple petite maison en bois, il fit deux fois le tour sur lui-même et se coucha lourdement.
Avant de se rendormir, il posa sa tête sur ses pattes et regarda ses jeunes maîtres.
Assis l’un à côté de l’autre sur le canapé, ils restaient silencieux.
L’ambiance euphorique avait disparu.
Pourquoi ?
Tatus ferma les yeux et se mit à rêver.
Il neigeait à gros flocons, le paysage s’endormait lentement dans un silence de plomb, les branches des arbres pliaient sous le poids de la lourde neige.
Peu à peu, l’épais manteau blanc recouvrait routes et chemins, jardins et cours, le décor ne serait bientôt plus qu’un voile blanc immense étouffant le moindre son, le plus petit bruit qui pourrait s’échapper d’une maison.
Bob se leva et entrebâilla ses volets.
Il apercevait la niche de Tatus qui disparaissait lentement sous la neige, le rouge du toit étant maintenant remplacé par un blanc immaculé.
Tatus devait avoir froid…
Bob avait placé trois chaudes couvertures à l’intérieur de la niche mais il n’était à présent pas du tout certain que cela suffirait à réchauffer son chien.
Il se recoucha et tenta de retrouver le sommeil.
Il fut réveillé quelques heures plus tard par la voix de son père qui semblait venir du jardin.
Il s’étira dans son lit, ouvrit ses volets et vit son papa affairé à enlever toute la neige tombée pendant la nuit. Il tenait une pelle entre les mains et tentait de faire un passage entre la porte d’entrée de la maison et le portail de la cour.
Tout était blanc, tout était beau, tout était propre, tout était silencieux.
Rafy était déjà debout. Il jouait tout seul à faire de grosses boules de neige qu’il lançait contre le mur du garage.
Une boule s’écrasa par mégarde sur son père qui, surpris, en lâcha sa pelle.
Rafy ne répondit pas et continua d’écraser ses boules de neige contre le garage.
La bonne odeur du chocolat chaud parvint à ses narines. Il se décida à quitter sa chambre et se dirigea vers le couloir.
Tandis qu’il commençait à descendre les premières marches de l’escalier, il s’arrêta net… « Où est Tatus ? »
En un éclair, il se retrouva dans sa chambre, ouvrit grand la fenêtre et cria à son père : « Papa, papa, où est Tatus ? »
Il écarquillait les yeux du mieux qu’il pouvait et, malgré tous ses efforts, ne voyait pas son chien gambader dehors.
Il se rappela avoir vu, cette nuit-même, la neige recouvrir lentement sa niche.
Au même endroit, il n’y avait plus rien ! Ni chien, ni même sa niche, tout avait disparu !
Et s’il lui était arrivé quelque chose ?
« Papa, où est Tatus » suppliait-t-il.
Aucune réponse ne lui parvint, son père ne l’entendait pas et continuait son travail de déblayage.