Book review : Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie - Alberto Bomba - E-Book

Book review : Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie E-Book

Alberto Bomba

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Beschreibung

Un guide pratique et accessible pour comprendre la  Théorie générale de l’emploi, de l'intérêt et de la monnaie de John M. Keynes

John M. Keynes a révolutionné les théories économiques alors en vogue à l'époque de la publication de sa  Théorie, dans les années trente. À travers une approche innovante, il s'interroge entre autres sur les facteurs à l'origine d'une crise économique, la loi de l'offre et de la demande ainsi que sur le rôle que l’État peut jouer lorsque l'incertitude règne sur le monde économique. 

Vous trouverez notamment dans ce livret :
•  Une mise en contexte
•  Une synthèse mettant l'accent sur les notions clés de la Théorie de Keynes
•  Les répercussions de l'ouvrage
•  Et bien plus encore !

Le mot de l'éditeur :
« Avec l'auteur, Alberto Bomba, nous avons cherché à présenter aux lecteurs un compte-rendu synthétique et accessible du livre à succès  Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie de John M. Keynes, un ouvrage qui a su révolutionner le monde économique. » Laure Delacroix

À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Book Review
La série « Book Review » de la collection 50MINUTES propose des documents qui invitent tous les curieux à réfléchir sur les grands textes fondateurs de l'économie ainsi que sur les sommes récemment parues qui participent à la réflexion globale des réalités économiques actuelles. Nous avons conçu la collection Business & Economics en pensant aux nombreux professionnels obligés de se former en permanence en économie, en management, en stratégie ou en marketing. Nos auteurs combinent des éléments de théorie, des pistes de réflexion, et, pour certains sujets, des études de cas et de nombreux exemples pratiques pour permettre aux lecteurs de développer leurs compétences et leur expertise.

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La Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie

Une approche sociale et révolutionnaire pour atteindre le plein emploi

John Maynard Keynes publie sa Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie le 5 février 1936, fruit de six ans de travail ininterrompu. Cette parution a lieu au lendemain de l’inauguration de l’Arts Theatre à Cambridge (Angleterre), dont il a financé la quasi-totalité de la construction – Lydia Lopokova (1892-1981), son épouse, est la danseuse étoile de la première représentation, et nombreux sont ceux qui ironiseront sur la hiérarchie donnée aux événements par Keynes. Peu de temps après, ce dernier est victime d’un infarctus qui le contraint à réduire son rythme de travail. Pourtant, malgré son état de faiblesse, la révolution keynésienne est en marche.

En effet, sa Théorie est un chef-d’œuvre qui incarne un moment charnière de l’histoire de la pensée économique. Pour comprendre pleinement son message, il semble nécessaire de s’attarder sur la vie de son auteur, mais également de le replacer dans son contexte. Intellectuel, professeur d’économie à Cambridge, polémiste habile, haut fonctionnaire, spéculateur financier et passionné de théâtre, Keynes engage une rupture avec le passé dans le domaine de la théorie économique, en modifiant son approche pour la rendre plus sociale.

Son œuvre s’adresse à ses confrères économistes restés fidèles à la théorie classique, alors même que celle-ci se révèle incapable de résoudre les problèmes économiques du « monde concret » (p. 371), c’est-à-dire ceux se rapportant « au chômage et au cycle économique » (p. 10). À cette époque en effet, les répercussions de la crise de 1929 sont encore très prégnantes, et Keynes s’attelle à démontrer que les faits réfutent les hypothèses émises par la théorie classique.

Cette dernière s’est érigée en véritable bastion du laissez-faire politique, longtemps considéré – à tort, dit Keynes – comme antidote au chômage. Pour ce professeur de Cambridge, il ne s’agit pas de relever des « erreurs logiques » ou des « incohérences dans la superstructure » (p. 10) des théories de ses pairs ; ces derniers semblent simplement exprimer, par des exemples particuliers et abstraits, ce que le penseur arrive à inscrire dans un cadre analytique plus général.

Si l’économie classique avait plutôt porté son attention sur les lois qui guident l’économie de la production, l’économie keynésienne analyse quant à elle la façon dont les composants de la demande globale des systèmes économiques – à savoir, la consommation en biens et services ainsi que les investissements – interagissent entre eux pendant les périodes de croissance faible ou de récession. Ainsi Keynes montre pourquoi, face à un chômage excessif, l’intervention publique et les politiques de relance sont les moyens les plus efficaces pour surmonter les crises économiques, même si celles-là sont appliquées en condition de déficit budgétaire. L’idée développée par Keynes est que l’économie peut être sociale.

L’adjectif « générale » du titre est le symbole de la subversion keynésienne dans le domaine de la théorie économique. Si le concept d’« équilibre de sous-emploi des ressources » forme la clé de voûte de son immense édifice théorique, les concepts de « demande effective » et de « propension à consommer » sont, quant à eux, deux outils critiques développés pour démontrer le règne d’une confiance aveugle en l’efficacité du marché à se réguler lui-même, quand l’expérience nous démontre le contraire.

Quelques données

Référence ? KEYNES (John Maynard), Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, Paris, Payot & Rivages, 2005.1re édition ? 1936Auteur ? John Maynard Keynes (économiste britannique, né en 1883 à Cambridge et mort en 1946 à Firle, en Angleterre)Courant ? Macroéconomie keynésienneMots-clés ?Équilibre de sous-emploi : situation dans laquelle, même s’il existe un équilibre entre l’offre et la demande de salaires, celui-ci ne correspond pas au plein emploi.Demande effective : la somme des dépenses effectivement réalisées qui détermine le revenu global d’un système économique.Propension à consommer : rapport entre le revenu d’une communauté et ses dépenses en consommation.Spéculation : opération financière risquée qui consiste à anticiper les fluctuations du marché en achetant un bien dans le but de le revendre ultérieurement avec un bénéfice.

Mise en contexte

L’auteur

La naissance d’un économiste

John Maynard Keynes naît à Cambridge le 5 juin 1883. Le jeune Keynes est un garçon timide, doué d’une intelligence raffinée et quelques fois arrogant. Ses succès scolaires à Eton (Angleterre) lui permettent d’entrer au King’s College de Cambridge où il étudie les mathématiques et les lettres classiques. Il commence alors à se consacrer sérieusement à l’étude de l’économie sous la pression d’Alfred Marshall (1842-1924), célèbre économiste de Cambridge.

Durant ses années d’étude, Keynes entre dans la société des Apôtres, un cercle franc-maçonnique qui regroupe d’importants acteurs de la vie culturelle britannique. Il fréquente surtout Duncan Grant (peintre écossais, 1885-1978), des intellectuels comme Bertrand Russell (épistémologue anglais, 1872-1970) et George Edward Moore (philosophe anglais, 1873-1958), ainsi que des romanciers tels que Lytton Strachey (1880-1932) et Virginia Woolf (1882-1941).

Keynes possède une disposition plutôt pragmatique vers les deux mondes qui l’intéressent vraiment, celui des affaires et celui de la politique. Après avoir terminé ses études, il participe à un concours pour devenir fonctionnaire public et obtient un emploi à l’Indian Office (département gouvernemental britannique).

Le saviez-vous ?

Selon la tradition anglaise, être premier au concours du Civil Service ouvre les portes du Trésor public. Ironie du sort, Keynes n’arrive que deuxième à cause d’une mauvaise note obtenue à… l’épreuve d’économie !

Ses débuts en tant qu’auteur

À l’Indian Office, la faible masse de travail qui lui incombe lui permet d’écrire la première version d’un traité sur le système monétaire indien (publié en 1913 sous le titre de La monnaie et les finances de l’Inde) et un essai sur la théorie des probabilités. Bien que la carrière académique ne soit jamais devenue une priorité pour Keynes, il démissionne en 1908 pour entrer au King’s College de Cambridge comme lecteur universitaire.

En 1909, grâce à la première version de ce qui deviendra son Traité sur la probabilité, il commence à enseigner activement et devient en peu de temps maître de conférence en science économique, membre du King’s College et, avec l’aide de Marshall, rédacteur en chef de l’Economic Journal et secrétaire de la Royal Economic Society.

Un tournant décisif : la Grande Guerre

La notoriété acquise avec la publication de La monnaie et les finances de l’Inde