Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
Qui connaît cette expression "burn-out parental" parmi les mamans épuisées ? Pour moi cette expression a été une véritable révélation il y a quelques années : oui le burn-out était possible dans le cercle familial ! Et j'étais en train de flirter avec ! Ce livre n'a pas vocation à être exhaustif mais à éclairer les parents épuisés, leur apporter un soutien et des aides pratico-pratiques. Prenez un fluo et surlignez les mots ou passages qui vous parlent et cornez les pages ! Vous trouverez dans ce livre des éléments physiologiques, que se passe-t-il dans votre corps ? Mais aussi de courts récits issus de la réalité. Des questionnements et des conseils naturels, à mettre en pratique tout de suite, pour vous aider à ne pas "sombrer" dans l'épuisement ou pour vous aider à "remonter la pente" si vous êtes déjà allé(e) trop loin. Courage, vous allez y arriver ! Vous allez vous sentir mieux !
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 91
Veröffentlichungsjahr: 2022
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
À mes enfants, qui m’ont appris à devenir maman et que j’aime du plus profond de mon cœur.
Qu’est-ce que le burn-out parental ? Comment se traduit-il ?
Quels facteurs le favorisent ?
Comment en sortir ?
Le Bonheur est à votre portée
Un matin, Marie se réveilla, à 6h, l’heure à laquelle sa fille d’1 an l’appelle par de grands cris depuis maintenant plusieurs semaines. Ses yeux piquent. Elle a du mal à soulever ses paupières. Ses yeux n’obéissent plus. Sa fille crie de nouveau. D’un bon elle saute de son lit, son cœur bat la chamade, elle doit faire vite si elle ne veut pas que toute la maisonnée se réveille. Un œil s’ouvre par intermittence puis petit à petit ses deux yeux s’habituent à rester ouverts. « Tu dois faire dodo, c’est encore la nuit ma chérie » dit-elle d’une voix douce, malgré la fatigue accumulée et la tension latente. Marie aime sa fille de tout son cœur, tout comme son fils aîné. Mais la petite Zoé pleure sans s’arrêter « mamannnnnnnnn, mamannnnnnnnn, mamannnnnnnn » sans interruption. La tension monte en elle. Elle, son mari et ses enfants ont encore besoin de sommeil. Marie prend une grande inspiration et lui redit « allez ma chérie, rallonge-toi je m’allonge à côté de toi ». A peine allongée, sur le matelas à côté du petit lit à barreaux, Marie se rendort en un instant… et sa fille aussi. Quand trente minutes plus tard son fils, de 5 ans se réveille et vient lui secouer gentiment l’épaule « maman » appelle-il en chuchotant, « je peux me lever ? ».
Le titre est clair et dévoile une détresse venant de nombreux parents murés dans le silence. Si leur cri pouvait sortir, voici ce qu’il dirait :
« Je ne dois pas craquer et je dois aimer ma vie car je l’ai choisi, et au fond elle me plaît. Je suis simplement épuisée(e). Je ne vois pas comment récupérer. J’en arrive à ne plus supporter mes enfants, leurs cris, leurs pleurs, leurs demandes incessantes, et il m’est de plus en plus difficile de jouer avec eux. Tout cela me rend profondément triste et me fait me sentir coupable. »
Ce livre s’adresse plus particulièrement aux mamans car il semble qu’il y a davantage de burn-out maternel que paternel. Mais tous les conseils sont transposables aux papas et je pense bien sûr aussi à eux.
Cette thématique d’épuisement ou « burn-out » des parents est un sujet délicat. Les auteurs s’étant intéressés à ce sujet dépeignent souvent des caricatures ou des situations extrêmes. Ils s’occupent de ceux qui ont déjà perdu pied. Mais ils oublient très souvent, et probablement sans le vouloir, bons nombres de mères et de pères sur le chemin de l’épuisement mais résistants encore.
Par ailleurs lorsqu’on vit un épuisement parental, on ne fait pas forcément tout de suite de recherche sur le sujet et on ne met pas de mot sur ce que l’on est en train de vivre.
Mon objectif par ce livre, est de faire connaître et faire comprendre ce que peut être l’épuisement parental au sens large, dès les premiers signes.
Je souhaite aider celles et ceux qui sentent qu’ils vivent un burn-out parental, mais aussi celles et ceux qui ne pensent pas encore en être là mais que le thème vient interpeller.
Ce livre à vocation d’être global, holistique. Je suis maman, naturopathe, danseuse. Je connais le milieu de l’entreprise, des institutions, comme celui des indépendants, avec leurs difficultés et leurs questionnements. Ceci m’aide à comprendre ce que beaucoup vivent dans leur milieu professionnel.
Passionnée par l’humain, je suis dans un état d’esprit de recherche au quotidien pour aider les hommes et les femmes à vivre heureux, apaisés, épanouis, vivre avec leurs émotions, trouver les moyens naturels qui correspondent à chacun, …
Avant de commencer l’écriture de ce livre, j’ai effectué des recherches sur le thème et les ai rapprochés d’exemples issus de mon expérience, de mon entourage et de mes patients, afin d’avoir une approche la plus large possible.
Ce sujet commence à émerger mais il reste encore assez tabou et source de honte au sein des familles : parlons-en, sans jugement et sans restriction.
Prenez un feutre fluo, cornez des pages : appropriez-vous ce livre. Il ne se veut pas exhaustif mais un outil pratique pour vous aider au plus vite.
On entend beaucoup parler de burn-out depuis des années. Ce terme est très utilisé dans le cadre professionnel et très peu dans le cadre familial, au point d’en perdre quasiment son sens. Voyons plus en détail de quoi nous parlons, concrètement.
Il semble que le terme de « burn-out parental » ait été utilisé pour la première fois dans les années 1980. Un livre et une étude étaient sortis sur le sujet (Édith Lanstrom puis Pelsma). Peu d’études ont suivi et il a fallu ensuite attendre 2007 pour que de nouvelles recherches aient lieu (Lindhal-Norberg). En 2020 et depuis, quelques études complémentaires, articles et livres ont éclairé davantage ce sujet. Malgré cela, la fatigue maternelle est perçue comme normale et le degré élevé de fatigue est difficilement détecté. Au final l’épuisement maternel reste tabou dans la plupart des familles.
D’origine anglaise, le verbe « to burn out » signifie littéralement « se consumer ». D’où son utilisation en français pour exprimer l’idée qu’un individu se consume de l’intérieur : idée de saturation et d’épuisement.
Voici mes définitions préférées. Pour commencer voici celle du Larousse : « Le syndrome d’épuisement professionnel caractérisé par une fatigue physique et psychique intense, générée par des sentiments d’impuissance et de désespoir. »
Et voici la définition générale proposée par l’association France burn-out : le « burnout » est un processus autant qu’un état, conduisant à un effondrement physique, intellectuel et émotionnel provoqué par une modification majeure et durable du rythme de vie professionnel. Concernant le burn-out parental nous enlevons uniquement le dernier mot « professionnel ».
Couramment les premiers signes sont une fatigue physique très intense, un manque d’énergie dès le matin au réveil, associée à une fatigue psychologique. Elle se traduit souvent par de la lassitude, un abandon d’espoir (« je fais ce que je peux pour faire tout ce que je suis censée faire »), sentiment d’impuissance, de subir sans parvenir à agir pour rendre la situation plus vivable. Au total, cela se résume par un mode de fonctionnement de type « survie ».
Si nous nous basons sur les études scientifiques, voici ce qu’il en ressort.
3 symptômes sont faciles à reconnaître (Raes, Mikolajczak et Isabelle Roskam, Dr en Sciences Psychologiques, 2017) :
- l’épuisement physique, manque d’énergie, manque de sommeil, sensation de saturation.
- la distanciation émotionnelle, suite à un épuisement psychique en lien direct avec la responsabilité du rôle de parents.
- la perte de plaisir.
Concrètement dans la pratique, on remarque souvent des symptômes variés. Voici les plus fréquents :
- détresse
- souffrance
- frustration
- culpabilité
- honte
- sentiment de persécution
- voit la vie en noir
- sentiment de solitude
- difficulté à se projeter dans l’avenir, à faire des projets
- manque d’énergie
- manque de volonté, incapable de se mettre en action
- perte d’estime de soi
- dévalorisation
- peur du regard des autres
- peur de devenir violent
- peur de ne pas tenir le coup et un jour de ne pas pouvoir se lever
- peur de faire n’importe quoi, due aux difficultés de concentration et de mémorisation
- peur de devenir fou
- ne sait plus qui elle est, ne se reconnaît plus
- sensation d’échec ou un sentiment de ne pas être à la hauteur de la tâche, et qui provoque un sentiment de honte ou de culpabilité, qui peut entraîner un blocage de la parole et l’absence de demande d’aide.
Quel est le processus qui conduit à cet épuisement ? Voici un exemple. Les différents états et émotions s’enchaînent sans qu’on les analyse forcément.
Processus d’épuisement parental
Certains auteurs parlent même de dépression. Prenez ce terme avec des pincettes et ne fuyez pas. Ce terme fait peur. Ne vous en faites pas. Vous n’êtes pas forcément en dépression. Il existe plusieurs degrés d’épuisement maternel et paternel. Le monde n’est pas tout blanc ou tout noir. Il en est de même : nous rencontrons toutes les nuances de gris pour représenter chaque degré d’épuisement avec ses spécificités propres.
Questions à se poser :Comment va votre moral sur une échelle de 1 à 10 ? (10 étant un très bon moral)
À quel degré de tristesse vous situez-vous sur cette même échelle ?
Dans tous les cas, que vous en soyez à 5 ou à 1, il est possible de changer les choses. Croyez en vous, vous allez agir ! Ne serait-ce que faire évoluer vos pensées-réflexes. Même si cela vous semble insignifiant, vous verrez, petit à petit vous allez vous sentir de mieux en mieux.
« Sous l’effet d’une surproduction de cortisol, le corps est en état d’alerte car les poumons, le cœur et le cerveau ont des activités intensifiées. » (Association France burn-out en relais de l’Institut Max Planck à Munich).
Cortisol ? Vous avez dit cortisol, c’est quoi ce truc-là ?
Stress : lien entre hormones et fuite
Schéma Charlotte Ingelbach
On en entend de plus en plus parler. Le cortisol est une hormone sécrétée par nos glandes surrénales, 2 petites glandes situées juste au-dessus de nos reins, d’environ 3 cm par 1 cm. Une sorte de croûte tout le pourtour protège son noyau intérieur. Cette croûte s’appelle la cortico-surrénale et sécrète ce fameux cortisol. Le cortisol joue un rôle primordial pour notre survie depuis la nuit des temps car, associé à l’adrénaline et à la noradrénaline, il fait mettre à disposition dans notre corps, du glucose comme source d’énergie, monter notre pression artérielle, augmenter l’apport en oxygène vers nos organes et nos muscles pour… courir !!! Oui si un lion vous poursuit, ces hormones vous permettent de fuir !
Sécrétion du Cortisol
Schéma : Sfendocrino.org
De façon plus détaillée, le cortisol est une hormone hyperglycémiante c’est à dire qu’il fait monter votre taux de sucre dans votre sang. Il transforme aussi une partie de vos stocks de protéines et lipides en sucre disponible. Il modifie la répartition de vos graisses, stockées dans le haut du corps. Il permet une plus forte contraction de votre cœur avec irrigation sanguine limitée des extrémités, pieds et mains. Il participe à l’action des autres hormones utiles en cas de danger, les copines de notre cortisol : adrénaline, noradrénaline, dopamine.
Le cortisol rend plus acides nos sucs gastriques, par l’acide chlorhydrique dans notre estomac. Par ailleurs il favorise la rétention de sel et d’eau dans le haut de notre corps.
Il réduit l’inflammation et les allergies car il réduit le nombre de certains globules blancs portant l’histamine (médiateur de la réaction inflammatoire). Il ralentit aussi la fabrication de certains globules blancs (les lymphocytes) nous défendant lorsque nous rencontrons certains virus, bactéries, champignons. Le cortisol réduit donc directement l’efficacité de notre système immunitaire ! Petit à petit notre terrain se fragilise. D’où une plus grande vulnérabilité aux divers microbes que vous croisez.
En conclusion : le cortisol nous est très utile, mais jusqu’à une certaine dose.