Cinquante Merveilleux Secrets d'Alchimie - Georges Descormiers - E-Book

Cinquante Merveilleux Secrets d'Alchimie E-Book

Georges Descormiers

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RÉSUMÉ : "Cinquante Merveilleux Secrets d'Alchimie" est une exploration captivante des mystères et des pratiques de l'alchimie, un art ancien qui a fasciné les esprits curieux à travers les âges. Ce livre, coécrit par Georges Descormiers, Phaneg et Papus, plonge le lecteur dans un univers où science, philosophie et mysticisme se rencontrent. Les auteurs, chacun expert dans leur domaine, dévoilent des techniques et des secrets alchimiques qui ont été jalousement gardés au fil des siècles. L'ouvrage passe en revue les fondements théoriques de l'alchimie, ses symboles, et ses processus, tout en fournissant un aperçu des applications pratiques qui ont émergé de cette tradition ésotérique. À travers des chapitres bien structurés, le livre offre une perspective historique enrichissante, reliant les pratiques alchimiques aux développements scientifiques modernes. Les lecteurs découvriront comment l'alchimie, souvent perçue comme une quête mystique pour la transmutation des métaux en or, est en réalité une métaphore pour la transformation personnelle et spirituelle. En intégrant des anecdotes historiques et des analyses contemporaines, ce livre se positionne comme une ressource précieuse pour quiconque s'intéresse à l'histoire de la science, à la philosophie hermétique et aux traditions mystiques. L'AUTEUR : Georges Descormiers, Phaneg et Papus sont trois figures emblématiques de l'occultisme et de l'ésotérisme français. Papus, de son vrai nom Gérard Encausse, était un médecin et occultiste influent du XIXe siècle, connu pour ses nombreux écrits sur la théosophie et le mysticisme. Il a fondé plusieurs sociétés ésotériques et a joué un rôle clé dans la renaissance de l'occultisme en France. Phaneg, quant à lui, est un pseudonyme utilisé par un auteur dont l'identité reste en partie mystérieuse, mais qui est reconnu pour sa contribution aux études alchimiques et ésotériques. Georges Descormiers est moins documenté, mais il est souvent associé à des travaux collaboratifs sur l'alchimie et les sciences occultes. Ensemble, ces auteurs ont su combiner leurs connaissances pour créer un ouvrage qui reflète la richesse et la complexité de l'alchimie. Leur collaboration témoigne de leur passion commune pour l'exploration des mystères de l'univers, offrant ainsi aux lecteurs une porte d'entrée vers des savoirs anciens et fascinants.

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Seitenzahl: 149

Veröffentlichungsjahr: 2022

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TABLE DES MATIÈRES

LETTRE PRÉFACE

PRÉFACE

L’ALCHIMIE

LA PIERRE PHILOSOPHALE. Définitions — Théorie de sa préparation — Explication des textes hermétiques — Preuves irréfutables de son existence

II. QU’ENTEND-ON PAR PIERRE PHILOSOPHALE ?

III. LA CHIMIE ACTUELLE PERMET-ELLE DE NIER L’EXISTENCE DE LA PIERRE PHILOSOPHALE ?

IV. PREUVES DE L’EXISTENCE DE LA PIERRE PHILOSOPHALE DISCUSSION DE LEUR VALIDITÉ

CINQUANTE MERVEILLEUX SECRETS D’ALCHIMIE

AVANT-PROPOS

CHAPITRE I

PREMIÈRE EXPÉRIENCE

DEUXIÈME EXPÉRIENCE

TROISIÈME EXPÉRIENCE

CHAPITRE II. LES ANCIENS APPAREILS DES HERMÉTISTES

CHAPITRE III. LE LABORATOIRE MODERNE ADAPTATION

CHAPITRE IV. PRÉPARATION DE L’ALCOOL

CHAPITRE V. QUINTESSENCES ANIMALES

CHAPITRE VI. QUINTESSENCES VÉGÉTALES

CHAPITRE VII. QUINTESSENCES MINÉRALES

QUINTESSENCE DE L’OR POTABLE

AUTRE RECETTE D’ANTIMOINE

TEINTURE D’ANTIMOINE

VERRE D’ANTIMOINE

L’ACÉTONE D’ANTIMOINE

QUINTESSENCE DE MERCURE

CHAPITRE VIII. QUELQUES REMEDES

EAU DE FRAISES

L’AROMATICUM DE LEONARD

L’ÉLECTUAIRE ANGÉLIQUE

CONTRE LA RÉTENTION D’URINE

AUTRE RECETTE D’OR POTABLE ET MANIÈRE DE S’EN SERVIR

EAU DISTILLÉE DE MIEL

HUILE EXCELLENTE POUR GUÉRIR LES PLAIES DE LA TÈTE, FAIRE REPOUSSER LES CHEVEUX ET LA BARBE ET CONTRE LA RÉTENTION D’URINE

EAU POUR CONSERVER LA VUE ET NETTOYER LES TACHES DES YEUX

HUILE DES PHILOSOPHES (TÉRÉBENTHINE ET CIRE)

LA GRANDE LIQUEUR DE LÉONARD

HUILE DE MYRRHE (PRODUIT DE BEAUTÉ)

ÉLECTUAIRE DE SOUFRE

EAU DE LA REINE DE HONGRIE

PRÉPARATIONS À BASE DE CORNE DE CERF

CHAPITRE IX LISTE DES PRINCIPALES PLANTES CLASSÉES PAR COMPLEXION

PLANTES CHAUDES

PLANTES FROIDES

PLANTES SÈCHES

PLANTES HUMIDES

CONCLUSION

NOTE SUR LA PREPARATION MODERNE DES QUINTESSENCES ANIMALES

LETTRE PRÉFACE

MON CHER AMI,

Vous venez du composer un travail sur l’Alchimie pratique, ou mieux sur les éléments premiers des recherches alchimiques et vous me demandez de le présenter à nos habituels lecteurs.

L’Alchimie est une haute philosophie qui se libère aisément des expériences de laboratoire. L’expérience pour l’alchimiste est seulement la présentation sur le plan matériel d’une théorie astrale ou d’un appel de forces spirituelles.

La Palingénésie, les lampes au radium, les résurrections d’astraux sont les véritables travaux pratiques des alchimistes assistés par des guides spirituels.

Mais ces travaux pratiques de haute spiritualité ne peuvent, s’accomplir sans un entraînement matériel, qui diffèrent des travaux courants de nos chimistes les plus éminents. Ce sont ces travaux que vous mettez à la portée des lecteurs studieux avec votre talent habituel.

II faut insister sur ce fait que le véritable travail hermétique doit être accompli sur trois plans à la fois et qu’ainsi il se différencie d’un simple travail chimique.

Labora, Ora et Inventes, dit Khunrath. L’oratoire et l’exercice de la charité matérielle ou morale, la musique et son action sur les astraux, sont nécessaires à l’alchimiste autant que le laboratoire. Votre travail vient à son heure. Il avancera le temps où le chimiste et l’alchimiste se comprendront enfin et où la Science qui est Une se reconstituera intacte par l’union de ses deux pôles aujourd’hui séparés.

Votre livre fera beaucoup penser et travailler. Il est donc digne et de son auteur et du maître inconnu qui vous a inspiré.

Avec toutes mes félicitations, croyez-moi toujours, Mon Cher Phaneg, votre bien dévoué.

PAPUS.

PRÉFACE

L’ALCHIMIE

L’opinion courante sur l’Alchimie c’est que c’est un art mensonger tendant à faire artificiellement de l’or et qui a ruiné pas mal de naïfs à l’époque du moyen âge.

La première question qui se pose devant nous est donc de savoir comment il faut considérer cette Alchimie au point de vue de la science occulte.

Pour cela nous laisserons là, si vous voulez bien, les commentaires et les dissertations écrits sur l’alchimie dans les Encyclopédies contemporaines, et nous nous adresserons directement à ceux que les alchimistes considèrent comme les maîtres dans leurs sciences.

Prenons l’œuvre de Raymond Lulle, par exemple. Qu’y trouvons-nous ?

Toute autre chose que les règles de cet art spécial considéré comme l’unique préoccupation des alchimistes.

Dans tout ouvrage sérieux se rapportant à la philosophie hermétique nous trouverons en effet :

1° Une philosophie profonde servant de base à une synthèse naturelle, ayant comme point de départ la théorie de l’évolution étendue jusqu’au maximum et celle de l’unité de la substance et de l’unité du plan.

De là, l’axiome alchimique : εν το παν. Tout est dans tout.

2° Une application judicieuse des principes de la Kabbale hébraïque alliés à la tradition égyptienne et gnostique.

3° Des pratiques nombreuses de physique, de chimie ou de biologie venant à l’appui de ces théories.

Vouloir donc ne voir dans l’alchimie que des pratiques chimiques, c’est mutiler de la façon la plus odieuse un enseignement complet dans lequel la pratique ne venait que comme ; justification de la théorie scientifique.

Un véritable alchimiste, c’était donc à la fois un médecin, un astronome et un astrologue, un philosophe, un Kabbaliste et un chimiste. Aussi les études étaient-elles très sérieuses et fort, longues, transmises par l’initiation par le maître à un ou deux disciples favoris et soigneusement cachées aux profanes.

À côté de ces savants, des véritables philosophes hermétiques apparaissent des charlatans ignorants dont le but unique est l’acquisition des richesses matérielles. Ceux-là n’ont fait toujours que discréditer l’alchimie. Les quelques milliers de volumes écrits en français qui se trouvent dans nos bibliothèques sous la rubrique de philosophie hermétique comprennent donc :

1° Des traités d’histoire naturelle.

2° Des traités de physique et de chimie ordinaires.

3° Des traités d’alchimie proprement dite ou préparation de la pierre philosophale.

4° Des traités de philosophie et de kabbale ou d’astrologie.

5° Des sortes d’encyclopédies où tous ces genres se trouvent réunis.

Cet aperçu permet de constater que la tradition ésotérique dans toutes ses branches est représentée par la philosophie hermétique.

Comment s’est effectué le passage de cette tradition de l’Égypte en Occident ?

C’est ce que nous allons voir.

L’étude des dépositaires de l’ésotérisme nous a permis de constater que les Esséniens, d’une part, les Gnostiques, de l’autre, avaient seuls gardés les clefs de la science occulte.

Les Esséniens, se tenant en dehors de toute vie politique étaient restés en Palestine et avaient institué plusieurs sociétés secrètes.

Les Gnostiques avaient partout cherché à répandre leurs enseignements. Après la liberté laissée aux Facultés régionales de divulguer les enseignements ésotériques, plusieurs traités concernant les pratiques de la science occulte avaient été écrits d’après les traditions de l’Université égyptienne elle-même.

Ces traités, dont la rédaction remonte, en effet, environ au IIe siècle de notre ère, n’avaient pour but que de soulager un peu la mémoire et d’aider la transmission orale. Ils étaient divisés en deux grandes classes. :

1° Ceux qui traitaient du monde invisible, de l’âme et de ses pouvoirs ; de la psychurgie.

2° Ceux qui traitaient de l’application des pouvoirs de l’âme à la nature ; de là théurgie et de l’alchimie.

Des premiers, surtout philosophiques, nous possédons quelques fragments entièrement traduits par M-Louis Ménard (Louis Ménard, Hermès Trismégiste, 1 vol. in-8°, couronné par l’Académie.).

Des seconds, nous possédons une foute de traités constituant les ouvrages d’alchimie proprement dits.

On s’accorde généralement à croire que toute là partie pratique de l’occultisme est venue en Europe par les Arabes.

Les Arabes n’ont apporté chez nous les sciences qu’ils avaient reçues des gnostiques restés en Égypte, que longtemps après la prédication. de la Gnose en Europe.

Or la Gnose comprenait une partie magique. Qu’on se rappelle les miracles d’Apollonius de Thyane, de Simon le Magicien et des autres gnostiques célèbres, et l’on découvrira la véritable origine de cette philosophie hermétique, origine qui paraît si obscure au premier abord.

L’alchimie représente donc bien la voie de transmission de la science occulte à travers l’Occident, voilà pourquoi nous allons maintenant nous occuper des travaux et des théories de ceux qui s’intitulaient les fils d’Hermès. Nous aurons donc avoir successivement :

1° Le but exotérique des alchimistes, — la pierre philosophale, — sa réalité et ce qu’on peut dire de sa préparation.

2° Les textes sur lesquels les alchimistes basent leurs opinions philosophiques, — la table d’Émeraude et ses explications.

3° L’explication des histoires symboliques qu’on trouve dans les traités d’alchimie.

LA PIERRE PHILOSOPHALE

Définitions — Théorie de sa préparation — Explication des textes hermétiques — Preuves irréfutables de son existence

II QU’ENTEND-ON PAR PIERRE PHILOSOPHALE ?

Cette question, si simple au premier aspect, est cependant assez difficile à résoudre. Ouvrons les dictionnaires sérieux, parcourons les graves compilations des rares savants qui ont daigné traiter ce sujet. La conclusion est assez facile à poser : « Pierre philosophale transmutation, des métaux, égale : ignorance, fourberie, folie. »

Si pourtant nous réfléchissons qu’en somme, pour parler draps, mieux vaut aller au drapier qu’au docteur ès lettres, l’idée nous viendra peut-être de voir ce que pensent les alchimistes de la question.

Or, au milieu des obscurités voulues, et des symboles nombreux qui rem plissent leurs traités, il est un point sur lequel ils sont tous d’accord, c’est la définition et les qualités de la pierre philosophale.

La pierre philosophale parfaite est une poudre rouge qui a la propriété de transformer toutes les impuretés de la nature.

On croit généralement qu’elle ne peut. servir, d’après les alchimistes, qu’à changer du plomb ou du mercure en or. C’est une erreur. La théorie alchimique dérive de sources bien trop spéculatives pour localiser ainsi ses effets. L’évolution étant une des grandes lois de la nature, ainsi que l’enseignait il y a plusieurs siècles l’hermétisme, la pierre philosophale fait évoluer rapidement ce que les formes naturelles mettent de longues années à produire ; voilà, pourquoi elle agit, disent les adeptes, sur les règnes végétal et animal, aussi bien que sur le règne minéral et peut s’appeler médecine des trois règnes.

La pierre philosophale est une poudre qui peut affecter plusieurs couleurs différentes suivant son degré de perfection, mais qui, pratiquement, n’en possède que deux, blanche ou rouge.

La véritable pierre philosophale est rouge. Cette poudre rouge possède trois vertus :

1° Elle transforme en or le mercure ou le plomb en fusion sur lesquels on en dépose une pincée ; je dis en or, et non en un métal qui s’en approche plus ou moins, comme l’a cru un savant contemporain1.

2° Elle constitue un dépuratif énergique pour le sang et guérit rapidement, prise à l’intérieur, quelque maladie que ce soit.

3° Elle agit de même sur les plantes en les faisant croître, mûrir et fructifier en quelques heures.

Voilà trois points qui paraîtront bien fabuleux à beaucoup de gens, mais les alchimistes sont tous d’accord à ce sujet.

Il suffit, du reste, de réfléchir, pour voir que ces trois propriétés n’en constituent qu’une seule :

Renforcement de l’activité vitale.

La pierre philosophale est donc tout simplement une condensation énergique de la Vie dans une petite quantité de matière, et elle agit comme un ferment sur les corps en présence desquels on la met. Il suffit d’un peu de ferment pour faire lever, une grande masse de pain, de même, il suffit d’un peu de pierre philosophale pour développer la vie contenue dans une matière quelconque, minérale, végétale ou animale. Voilà pourquoi les alchimistes appellent leur, pierre : « Médecine des trois règnes. »

Nous savons maintenant ce qu’est cette pierre philosophale, assez pour en reconnaître la description dans une histoire symbolique, et là doivent se borner nos ambitions.

FABRICATION DE LA PIERRE PHILOSOPHALE

Voyons maintenant sa fabrication.

Voici quelles sont les opérations essentielles :

Tirer du mercure vulgaire un ferment spécial appelé par les alchimistes mercure des philosophes.

Faire agir ce ferment sur l’argent pour en tirer également un ferment.

Faire agir le ferment du mercure sur l’or pour en tirer aussi du ferment.

Combiner le ferment tiré de l’or avec le ferment tiré de l’argent et le ferment mercuriel dans un matras de verre très solide et en forme d’œuf, boucher hermétiquement ce matras et le mettre à cuire dans un fourneau particulier appelé par les alchimistes athanor.

L’athanor ne diffère des autres fourneaux que par une combinaison qui permet de chauffer pendant très longtemps et d’une façon spéciale l’œuf susdit.

LES COULEURS

C’est alors (pendant cette cuisson), et alors seulement, que se produisent certaines couleurs sur lesquelles sont basées toutes les histoires alchimiques. La matière contenue dans l’œuf devient d’abord noire, tout semble putréfié ; cet état est désigné par le nom, de tête de corbeau. Tout à coup, à cette couleur noire succède une blancheur éclatante. Ce passage du noir au blanc, de l’obscurité a la lumière, est une excellente pierre de touche pour reconnaître une histoire symbolique qui traite de l’alchimie. La matière ainsi fixée au blanc sert à transmuter les métaux impurs (plomb, mercure) en argent.

Si on continue le feu, on voit cette couleur blanche disparaître peu à peu, la matière prend des teintes diverses, depuis les couleurs inférieures du spectre (bleu, vert) jusqu’aux couleurs, supérieures (jaune orangé), et enfin arrive au rouge rubis. La pierre philosophale est alors presque terminée.

Je dis presque terminée, car à cet état 10 grammes de pierre philosophale ne transmuent pas plus de 20 grammes de métal. Pour parfaire la pierre, il faut la remettre dans un œuf avec un peu de mercure des philosophes et recommencer à chauffer. L’opération, qui avait demandé un an, ne demande plus que trois mois, et les couleurs reparaissent dans le même ordre que la première fois.

À cet état la pierre transmue en or dix fois son poids.

On recommence encore l’opération. Elle ne dure qu’un mois, la pierre transmue mille fois son poids de métal.

Enfin on la fait une dernière fois, et on obtient la véritable pierre philosophale parfaite, qui transmue dix mille fois son poids de métal en or pur.

Ces opérations sont désignées sous le nom de multiplication de la pierre.

EXPLICATION DES TEXTES ALCHIMIQUES

Quand on lit un alchimiste, il faut donc voir de quelle opération il parle :

1° S’il parle de la fabrication du mercure des philosophes, auquel cas il sera sûrement inintelligible pour le profane.

2° S’il parle de la fabrication de la pierre proprement dite, auquel cas il parlera clairement.

3° S’il parle de la multiplication, et alors il sera tout à fait clair.

Muni de ces données, le lecteur peut ouvrir le livre de M. Figuier et, s’il n’est pas ennemi d’une douce gaieté, lire de la page 8 à la page 52. Il déchiffrera, aisément le sens des histoires symboliques qui sont si obscures pour M. Figuier et lui font hasarder de si joyeuses explications. Témoin l’histoire suivante qu’il traite de grimoire (p. 41) :

« Il faut commencer au Soleil

Mis dans le matras en forme

couchant ; lorsque le mari Rouge et

d’œuf des deux ferments actif ou

l’épouse Blanche s’unissent dans

Rouge et Blanc.

l’esprit de vie pour vivre dans

l’amour et dans la tranquillité, dans

la proportion exacte d’eau et de la

terre.

Divers degrés du feu.

De l’Occident avance toi à tra

vers les ténèbres vers le Septentrion.

Tête de corbeau, couleurs de

Altère et dissous le mari entre

l’œuvre.

l’hiver et le printemps change l’eau

Blanc

en une terre noire et élève-toi vers

l’Orient où se montre la pleine

Lune. Après le purgatoire apparaît

le soleil blanc et radieux. »

(Riplée)

En considérant une histoire symbolique, il faut toujours chercher le sens hermétique qui était le plus caché et qui s’y trouve presque sûrement. Comme la nature est partout identique, la même histoire qui exprime les mystères du grand œuvre pourra signifier également le cours du soleil (mythes solaires) ou la vie d’un héros fabuleux. L’initié seul sera donc en état de saisir le troisième sens (hermétique) des mythes anciens2, tandis que le savant n’y verra que les premiers et deuxième sens (physique et naturel, cours du Soleil, Zodiaque, etc.), et le paysan n’en comprendra que le premier sens (histoire du héros).

Les aventures de Vénus, de Vulcain et de Mars sont célèbres à ce point de vue parmi les alchimistes3.

D’après tout cela, on voit que, pour faire la pierre philosophale, il faut avoir le temps et la patience. Celui qui n’a pas tué en lui le désir de l’or ne sera jamais riche, alchimiquement parlant. Il suffit pour s’en convaincre, de lire les biographies de deux alchimistes du XIXe siècle, Cyliani4 et Cambriel5.

Physiquement, la pierre philosophale serait donc une poudre rouge assez semblable comme consistance au chlorure d’or et de l’odeur du sel marin calciné.

Chimiquement, c’est une simple augmentation de densité, si l’on admet l’unité de la matière, idée fort en honneur parmi les philosophes chimistes contemporains. En effet, le problème à résoudre consiste à transformer un corps de la densité de 13,6 comme le mercure, en un corps de la densité de 19,5 comme l’or. Cette hypothèse de la transmutation est-elle en désaccord avec les plus récentes données de là chimie ? C’est ce que nous allons voir.

1 M. Berthelot.

2 V. Ragon, Fastes initiatiques. (La Maçonnerie occulte).

3 Voyez l’admirable traité intitulé Lumière sur le sentier (chez Carré).

4Hermès dévoilé (Voyez la fin de cette étude).

5Cours d’alchimie en dix-neuf leçons.

III LA CHIMIE ACTUELLE PERMET-ELLE DE NIER L’EXISTENCE DE LA PIERRE PHILOSOPHALE ?

Deux chimistes contemporains ont poussé leurs investigations dans l’obscur domaine de l’alchimie ; ce sont MM. Figuier, vers 1853, qui publiait l’Alchimie et les Alchimistes, livre dont nous aurons tout à l’heure l’occasion de parler, et M. le professeur M. Berthelot, membre de l’Institut, qui fît paraître, en 1885, les Origines de l’Alchimie.

Ces deux savants officiels, le dernier surtout, font autorité en la matière, et leur opinion mérite d’être écoutée par toutes les personnes sérieuses.