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RÉSUMÉ : "L'Esprit qui peut tout" explore l'interaction fascinante entre l'esprit humain et la matière, en s'appuyant sur les enseignements de Maître Philippe de Lyon, un mystique et guérisseur français du XIXe siècle. Ce livre propose une analyse approfondie des capacités extraordinaires de l'esprit, telles que perçues à travers le prisme de la spiritualité chrétienne. Georges Descormiers, l'auteur, s'appuie sur les témoignages et les récits de guérisons miraculeuses attribuées à Maître Philippe pour illustrer la puissance de la foi et de la pensée positive. L'ouvrage invite le lecteur à réfléchir sur la potentialité de l'esprit à influencer notre réalité matérielle, en s'appuyant sur des exemples concrets et des enseignements spirituels. À travers une approche à la fois historique et philosophique, le livre questionne la frontière entre le physique et le métaphysique, et propose une vision inspirante de la transformation personnelle par le développement spirituel. L'AUTEUR : Georges Descormiers est un auteur dont les travaux se concentrent principalement sur la spiritualité et le mysticisme, avec un intérêt particulier pour les figures historiques qui ont marqué ces domaines. Bien que les informations sur sa vie personnelle soient limitées, Descormiers s'est fait connaître par ses écrits qui explorent l'interaction entre l'esprit et la matière. Sa fascination pour Maître Philippe de Lyon, un mystique et guérisseur renommé, se manifeste dans son oeuvre "L'Esprit qui peut tout". En s'appuyant sur des recherches approfondies et des sources historiques, Descormiers cherche à offrir une perspective éclairée sur les capacités extraordinaires de l'esprit humain. Son travail est apprécié pour sa rigueur et son engagement à présenter des récits inspirants qui encouragent le développement personnel et spirituel. À travers ses écrits, Descormiers continue de contribuer au dialogue sur la spiritualité contemporaine, en offrant des réflexions profondes sur le potentiel de transformation intérieure.
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Seitenzahl: 207
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Phaneg : L’Esprit qui peut tout
Apparition de l’Ange
Jean-Baptiste le Précurseur
L’Annonciation — La descente de l’Esprit dans la matière
La Visite de la Vierge à Élisabeth — Les promesses de l’Esprit
La naissance de Jean-Baptiste
La naissance du Christ
Le Nom de Jésus
La Mission de Jean-Baptiste
Le Christ dans le désert
Début de la Mission du Christ
La pêche miraculeuse
Le Sabbat — Guérison de l’homme à la main sèche
Le Sermon sur la Montagne
La guérison du serviteur du centenier — La résurrection du fils de la veuve — Les paroles du Christ sur Jean-Baptiste
Jésus et les Femmes — les Frères de Jésus — Le sommeil dans la barque — Guérison du démoniaque
La résurrection de la fille de Jaïrus - La perte de sang
Appel des Douze — Multiplication des pains — Identité du Christ
La Transfiguration
Suivre le Christ
Examen de conscience
La Prière
Contre le Christ
La vie de Jésus
L’hypocrisie et le mensonge — La crainte — Le péché contre l’Esprit
L’avarice — L’inquiétude
La Paix du Christ — « Le Père seul est bon »
La Porte étroite — L’Enfant prodigue
Parabole de l’économe infidèle
Le scandale
La rencontre du Christ et de Zachée
Appendice
L’action de l’esprit sur la matière selon l’Évangile
« Ces résumés n’ont aucune prétention littéraire ; leur seul but est de rappeler aux membres de l’Entente Amicale Évangélique les idées principales qui ressortent des causeries, »
Phaneg
Nous examinerons cette année l’Évangile de Luc que nous n’avons pas étudié depuis plusieurs années. Nous y rechercherons en premier lieu quelques précisions nouvelles sur le surnaturel.
Je vous en ai parlé souvent ; je voudrais le faire ce soir encore, à un point de vue un peu différent et un peu plus central.
L’idée la plus simple que nous puissions nous faire du monde est en somme celle-ci : l’Esprit Inconnaissable seul est. Il détermine, pour Se manifester, la matière à tous ses états, depuis les plus grossiers jusqu’aux plus subtils que nous puissions concevoir : électrons physiques ou chimiques, protons, états radiants étudiés par la science, feux du ciel maniés par Moïse et ceux, plus merveilleux encore, que découvriront les humanités futures.
Nous concevons donc, d’un côté une force Créatrice et de l’autre la matière : l’Incréé et le Créé. Il existera donc forcément tout un côté des choses matérielles que nous nommerons naturel et tout un aspect que nous nommerons surnaturel. Nous retrouverons dans chaque créature, pierre, végétal ou homme toute la matière que nous pourrons étudier à l’aide de notre cerveau, et l’Étincelle de l’Esprit qui ne pourra être perçue que par l’étincelle propre de l’Esprit en nous, et par l’instrument qui dans notre corpsest destiné à servir de lien entre le surnaturel et notre conscience physique : le Cœur.
La grande erreur du rationalisme est donc de vouloir utiliser notre cerveau dans un monde pour lequel il n’a pas été conçu. Seules la sensibilité du Cœur et l’intuition, ainsi que tous les centres qui sous l’influence de l’Incréé se développent peu à peu en nous, peuvent nous permettre, non pas de connaître tout le surnaturel, mais d’en refléter quelques lumières suffisantes pour que nous puissions être certains de choses absolument indémontrables par la raison. Ce sont en nous, les préparatifs de la Foi. Bien entendu, pour en avoir conscience claire, le cerveau nous est indispensable.
Je vous ai dit bien des fois que c’est ainsi qu’il faut étudier l’Évangile, et comme depuis plusieurs années, le travail dont je parlais plus haut est commencé en vous, nous pouvons espérer que le Ciel nous permettra de pénétrer plus profondément cette année, dans les Trésors sans limites que nous présentent les Paroles de Notre Maître Divin.
*
Dans l’Évangile de Luc, nous pourrons, ce soir, étudier :
1° la Famille parfaite, fleur de l’humanité représentée par Zacharie, Élisabeth et Jean ;
2° la scène de l’apparition de l’Ange ;
3° les réactions de la matière physique baignée par l’Esprit ; l’homme devant le ciel.
Certes, selon la Loi souvent indiquée, le récit évangélique est ici le reflet exact de mouvements dans le Ciel, dans la Nature Essentielle et dans l’Univers invisible. Zacharie et Élisabeth seraient donc l’aboutissement sur la terre de deux êtres cosmiques : positifs et négatifs, de deux familles d’esprits très hauts. La stérilité d’Élisabeth représenterait alors l’attente de ce quelque chose qui détermine dans la pile l’union des deux pôles pour produire l’étincelle. Jean serait cette puissance inconnue, et son histoire terrestre refléterait très exactement son rôle cosmique. Mais ce sont là des curiosités sans importance immédiate et il nous paraît préférable de rechercher ici les applications sociales et les lois d’évolution des Êtres vers le Bien.
Zacharie, Élisabeth et Jean nous offrent donc l’idéal absolu de la famille. Ils accomplissaient en effet la loi d’une façon parfaite et il n’y avait rien à reprendre à leur vie. Disons ici qu’il faut à toute force maintenir la famille, indiscutable soutien de l’Etat, et qui présente pour le père, la mère et les enfants le meilleur milieu d’évolution qui soit. Parmi toutes les règles de l’éducation retenons seulement que, conformément aux lois divines, le rôle des parents est seulement d’avertir, de prévenir, mais jamais de contraindre. Rappelons aussi que la famille présente aux frères et aux sœurs, qui sont presque toujours des âmes ennemies, l’occasion de commencer par l’amour mutuel, la route qui les conduira un jour à l’harmonie parfaite. Je vous parlerai probablement, plus tard, du rôle très mystérieux de l’aîné dans la famille, cela sortirait, aujourd’hui de notre sujet.
*
Passons à l’apparition de l’Ange à Zacharie : il symbolise ici l’action constante du surnaturel dans la création. Tout dans l’histoire des créatures dépend de la visite d’un Ange. C’est au milieu de l’accomplissement d’un sacrifice que l’Ange vient et ce sera aussi au point culminant de l’accomplissement de nos fonctions et de nos devoirs que chaque fois nous sera envoyée une étincelle plus grande de l’Esprit.
L’Ange paraît dans le temple. C’est aussi dans le temple de l’homme, dans le Cœur, que le Verbe fera descendre progressivement ses messagers. En réalité l’action angélique est constante, elle se traduit par des phénomènes d’intuition, de sensibilité et d’amour. Au sommet, c’est le Maître lui-même qui frappera un jour à la porte de notre cœur pour nous faire commencer de suivre le chemin qui nous conduira à sa rencontre matérielle. Comme l’Ange vient brusquement, sans que rien n’ait pu faire ressentir sa venue, ainsi ce sera le Christ Lui-même qui nous apparaîtra inopinément comme à la Samaritaine auprès du puits. Constatons que malgré la très grande résistance des cellules de son cœur, Zacharie est effrayé. Voyons aussi que malgré sa lumière et sa compréhension très grande des choses surnaturelles, s’il ne doute pas tout à fait de la parole de l’Ange, il exprime au moins une hésitation très nette dont la réaction est une privation momentanée de la parole. Ainsi s’explique la prudence nécessaire du Maître dans la lente préparation de notre organisme à l’action du surnaturel, pour qu’il puisse, à un moment donné, supporter sans défaillir la présence d’un Ange. Ce passage nous enseigne aussi combien nous devons nous préparer à accepter sans discussion les ordres du Maître aussitôt que nous serons certains de la réalité de ses communications.
La mystique demande une prudence complète à laquelle nous ne saurions nous exercer trop tôt.
Nous étudierons dans la prochaine causerie les paroles et les prédictions de l’Ange sur Jean-Baptiste 53 .
Je voudrais, ce soir, examiner encore les paroles de l’Ange relatives au futur Précurseur. Cet enfant sera pour Zacharie un sujet non seulement de joie, mais de ravissement.
Il est facile de comprendre la joie d’un père à qui est révélée une telle destinée pour son fils. L’Évangile met Zacharie à sa place réelle : c’était un juste qui observait tous les commandements d’une manière irréprochable. En un éclair il contemple l’avenir de cet enfant mystérieux qui va le prolonger dans la Vie. C’est un peu de lui-même qui agira, un peu de sa vie. Un fils est comme matière très proche de son père, ici il l’est également comme Esprit et comme Ame. Notons aussi que la joie dont il est question va jusqu’au ravissement car elle pénétrera non seulement le cœur ou les sens comme la joie humaine, mais le corps tout entier jusqu’aux cellules les plus grossières des os.
Et Zacharie comprend bien plus qu’un homme ordinaire . Il le fait avec une profondeur qui est seulement réservée aux plus grands des êtres humains, à ceux qui ont une mission spéciale à remplir. Il reçoit la certitude que son fils terminera et complétera sa tâche d’une manière parfaite.
Jean, ajoute l’Ange, sera la joie de plusieurs, c’est-à-dire de tous ceux en qui son Esprit ou sa parole agiront, non seulement à la période dont nous entretient l’Évangile mais encore actuellement et tant que le repentir n’aura pas produit, dans les âmes et dans les cœurs les plus en retard parmi les humains, les fleurs célestes qui leur permettront de vivre enfin dans le Ciel.
Jean sera grand devant Dieu, et le plus grand parmi les enfants des hommes. En effet, à aucune créature une œuvre si importante n’a été confiée : briser les barrières fluidiques qui avant la descente de l’Esprit isolent la terre, et détruire dans les âmes les obstacles qui s’opposent à la descente de l’Etincelle de l’Esprit.
« Il ne boira ni vin ni cervoise. » Cela signifie que toute son âme, toute sa matière repousseront les essences enivrantes de l’Esprit de ce monde sous toutes ses formes pour demander et aspirer les seules émanations du Saint-Esprit dont sa matière est pénétrée dès le sein de sa mère. Or, la principale caractéristique de notre Esprit c’est ce qu’on appelle la conscience. Un être qui a en lui l’Esprit a donc aussi une conscience entière de lui-même, de son origine, de ce que le Ciel attend de lui. Ses actes seront purs car par lui agira le Ciel même, grâce à des véhicules réellement purs aussi et revêtus d’une force vitale et nerveuse extraordinaires. Tel fut Jean-Baptiste enfant. À ce degré aucun fils d’Adam ne présenta les mêmes phénomènes. Mais à des degrés inférieurs, le fait n’est pas si rare. Par exemple les annales des persécutions sous Louis XIV, dans les Cévennes, rapportent des exemples assez fréquents d’enfants qui, deux heures après leur naissance, parlaient et prophétisaient. L’Évangile nous dit même, ainsi que nous le verrons bientôt, à quel moment précis cette pénétration des rayons de l'Esprit Saint eut lieu pour la matière du futur Annonciateur du Christ.
Ici, posons une question : Jean-Baptiste, cette personnalité mystérieuse, est-ce une exception unique ? Ma foi me permet de répondre « NON ». Il n’y a aucun doute que cet idéal, chacun de nous peut l’atteindre. Le Royaume est préparé pour tous et rien ne peut nous empêcher d’y parvenir. Le chemin de Jean, nous pouvons tous le suivre si nous en avons le désir et si nous possédons l’énergie nécessaire. Il ne faut que prier et pardonner, marcher d’un pas toujours égal en mettant scrupuleusement nos pieds dans la trace des pas laissés par Notre Maître sur le sol de la route infinie.
L’Évangile nous dit encore que Jean marchera devant Dieu animé de l'Esprit et de la Vertu d’Élie. Cette voie droite devant Dieu, ce chemin spécial et droit que suivent les êtres privilégiés, nous le retrouvons dans toutes les initiations et jusque dans les Livres saints chinois. Là le voyageur marche droit car il n’est attiré ni à droite ni à gauche et sait négliger l’éclat de toutes les fausses lumières.
Peut-on voir enfin dans ces mots et dans l’affirmation de Jésus plus tard : « Jean était cet Élie qui devait venir » une preuve de ce que l’on a appelé la réincarnation ? Je ne le pense pas. Cela signifie seulement que l’Étincelle de l'Esprit incréé et les forces qui avaient servi à Élie servirent à la personnalité pure humaine qui fut nommée Jean-Baptiste sur cette terre. Jean reprend le travail d’Élie au point où celui-ci l’avait laissé et avec les mêmes instruments de travail. Du reste cette « révolution des âme s 54 » que les modernes ont improprement appelée réincarnation se fait de bien des manières et est en général fort peu comprise. Il faudrait pour le comprendre entièrement et ne rien dire d’inexact, posséder les clefs de l’Esprit et de la Matière.
Le rôle du Précurseur sera de convertir les Juifs qui l’écoutèrent, de les ramener à la Sagesse de leur propre révélation, de réconcilier les Pères avec les Enfants, c’est-à-dire d’unir l’ancienne et la nouvelle loi et aussi, dans un certain sens, de faire concorder, dans les êtres qui l'écouteront, l’acte, la parole et la pensée.
Il ramènera aussi les rebelles à la sagesse et préparera les cœurs pour la divine Parole qui va bientôt revenir sur la terre.
Dans quelques jours, nous reprendrons le récit de l’œuvre visible de Jean-Baptiste 55 .
Nous pourrions passer ces deux pages et continuer l’histoire de Jean-Baptiste, mais il y a, certes, une raison aux interruptions que présente l’Évangile, et nous nous contenterons de nous souvenir que nous nous sommes arrêtés au moment où la promesse de l’Ange est en voie d’accomplissement.
Le corps de Jean-Baptiste se construit normalement et sa mère est enceinte de six mois lorsque l’Ange Gabriel, continuant sa mission, se présente à la Vierge Marie. C’est cet événement immense que nous étudierons surtout du point de vue général de la vie. Le récit de l’Annonciation a été interprété de toutes les manières. Il a inspiré le poète, le peintre, le musicien, le théologien. Aussi, rechercherons-nous seulement dans cette page évangélique les lois de la descente de l’Esprit dans la matière que le texte nous permet d’établir, et l’application de ces mêmes lois à l’évolution de l’homme.
Nous remplaçons le mot Esprit par celui de Vie. La Vie ! Quel mystère proposé à notre impuissance, lorsque nous la considérons en elle-même et dans son origine inconnaissable, mais nous l’apercevons nettement dans toutes ses manifestations, même dans le minéral où elle est la plus cachée. Le secret de la création doit nous rester fermé. Si nous le connaissions nous ne ferions plus aucun progrè s 56 , si nous savions les destinées de notre âme, « nous serions trop rassurés ». Nous ne pouvons pas trouver le secret de la vie. Contentons-nous d’essayer de reconnaître certaines lois de sa descente dans la matière que l’Évangile seul permet d’entrevoir.
La première nous est indiquée par l’existence de la famille : Zacharie, Élisabeth et Jean.
Comme elle a été indispensable, nous en conclurons que l’Esprit ne pénètre pas brusquement dans la matière qu’il a formée pour se manifester. Une préparation lui est indispensable.
La deuxième : Nous voyons que tout ce processus doit nous rester inconnu. Nous sommes en effet frappés de toutes les précautions prises pour que la venue de Jean-Baptiste, et surtout celle du Christ, restent obscures et en apparence naturelles.
La troisième: L’exceptionnelle pureté de Zacharie, Élisabeth, de Jean, de Joseph et de Marie, nous indique que l’Esprit, la Vie, pénètre d’abord les cellules matérielles les plus proches de sa substance.
La quatrième : L’humble vie de Jean-Baptiste, de Jésus, de leur famille, de leur entourage, nous prouve que l’esprit en prenant une forme humaine veut accepter toutes les charges et tous les inconvénients de la matière. Enfin, en disant plus tard, qu’Il est venu non pour détruire, mais pour compléter, achever, le Christ nous montre une cinquième loï : c’est que la pénétration de l’Esprit — Vie — Vérité a seulement son plein effet dans un monde lorsqu’il a évolué pendant un temps considérable. C’est d’abord sous le nom de vie, et ensuite sous celui de vérité qu’Il se manifeste. La vie prend successivement les formes minérales, végétales, animales, hominales. Tout progresse, incessamment. Les hommes recherchent ensuite l’Esprit sous son nom de Vérité.
La terre a reçu d’abord les renseignements de tous les sauveurs venus avant le Christ, puis au moment où l’Esprit total va apparaître, tout fait silence, et la terre entière attend la venue du Christ.
Elle va recevoir la totalité de la vie et de la vérité qui lui sont réservées, mais en germe seulement.
Si les cinq lois précédentes que nous venons de découvrir, sont véritables, nous les retrouverons aisément dans l’évolution de l’homme. L’Esprit, la vie éternelle incréée, projette hors de lui-même sa volonté qui est le fils, la Parol e ; mais pour se réaliser, sa volonté créatrice forme d’abord la substance où elle prendra son point d’appui : le verbe qui développera son corps cosmique avant de se choisir dans la matière les cellules les plus pures.
Notre Esprit central agit ainsi. Il projette son désir dans une certaine partie de la Nature invisible créée, ce désir formera en se développant notre âme qui recevra le pouvoir de se former autant de corps physiques ou autres, tant que cela sera nécessaire.
La deuxième loi s’observe aussi car tout ce processus nous demeure inconnu.
La troisième se reproduit également car notre Esprit agit d’abord sur les parties les plus pures de notre âme, et celle-ci sur le Cœur de notre corps physique qui peut être considéré comme ce qu’il y a en nous de plus apte à recevoir ses rayons après le dur travail de l’évolution.
La quatrième loi s’accomplit puisque notre âme doit forcément, en partageant la vie et les épreuves de notre matière, en accepter les lois qu'elle connaît par répercussion.
Enfin, nous retrouvons la cinquième loi car bien des siècles sont indispensables avant que notre Esprit puisse devenir complètement maître de l’âme et de la matière qui lui avaient été confiées.
Dans l’évolution de notre vie, nous pourrons aussi reconnaître la sextuple action de préparation et de réalisation dont les six noms de Zacharie, Élisabeth, Jean, Joseph, Marie, Jésus sont les clés absolues. Jean déposera en nous les germes du repentir, sous cette influence notre pureté de cœur grandira, et de cette forme de la Vierge naîtra un jour dans l’étable de notre cœur la Première Etincelle de l’esprit incré é 57. Enfin, au terme de notre évolution, tous les mystiques sont d’accord pour affirmer que notre âme et notre corps reproduiront fidèlement, toutes proportions gardées, toutes les périodes de la vie du Christ y compris ses tortures, sa mise au tombeau et sa résurrection dans la Gloire.
Nous verrons cela plus en détail dans une prochaine Causerie 58.
L’Enseignement, l’étude des textes évangéliques peuvent être utiles si nous les comprenons comme un travail en commun, et si notre cerveau peut se simplifier suffisamment pour remplir uniquement sa fonction qui est de refléter et de laisser parvenir à notre conscience quelquesunes des lois générales de la Vie perçues par notre sensibilité.
Sans prétendre avoir découvert les lois de la descente de l’Esprit dans la matière, nous avons pu cependant trouver dans l’Évangile de Luc cinq modes relatifs de son action.
Aujourd’hui, nous tenterons de retrouver quelques nouvelles lumières sur la façon dont agit la Vie Éternelle dans le monde créé et dans le cœur humain.
Marie a prononcé les paroles d’adhésion indispensables, l’Esprit Créateur l’a couverte de Son ombre, et les germes d’une matière très pure ont été déposés surnaturellement en son sein pour former le futur support de l’Esprit parmi nous. La Vierge se sent poussée à aller visiter sa cousine, chez qui elle restera les trois mois nécessaires pour que le corps de Jean-Baptiste soit achevé.
La voici qui traverse le jardin de la maison bénie. Elle s’arrête sur le seuil et salue Élisabeth. Contemplons en esprit ce qui va s’accomplir. Rien ne nous permet, certes, de comprendre ce mystère. Seule la foi nous incite à admettre comme certaines les paroles prononcées par Élisabeth. Peut-être le cœur de quelques-uns pourra-t-il cependant se laisser émouvoir un instant par le mystérieux colloque entre ces quatre êtres, dont deux sont invisibles, mais c’est tout.
L’Ange avait annoncé que Jean serait rempli de l’Esprit Saint avant même de naître, et voici, le miracle est accompli. La mère aussi, prouve, par ses paroles, que tout en elle a été illuminé. Sa bénédiction, le nom qu'elle donne à Marie de « Mère de Mon Seigneur », tout indique que cette âme d’élite a compris et admis le formidable événement.
Retenons que le bonheur de la Vierge est surtout d’avoir cru en l’accomplissement de choses absolument impossibles d’après toutes les lois connues de la matière. Le résultat de l’action du Ciel sur l’Enfant est la joie, Marie aussi est heureuse, bienheureuse d’avoir cru. Ainsi nous voyons que la base même du Christianisme est la joie.
La nécessité de la douleur est certes, partout enseignée, mais toujours contrebalancée par la certitude de la joie. Et Jésus, plus tard, n’agira pas autrement.
Les Béatitudes seront énoncées avec le développement nécessaire avant que le Maître parle de la haine et de la douleur, et s’il indique la Croix, il affirme aussi que son joug sera doux.
Le plus grand bonheur du Chrétien, c’est de croire, d’être certain d’une chose sans en avoir de preuve matérielle. Et tout l’Enseignement du Christianisme est, comme dit saint Paul, une folie car le but poursuivi est la disparition du raisonnement et nous prépare à la Foi, le cerveau restant naturellement indispensable.
Poursuivons le récit : Lorsqu’Élisabeth a parlé, Marie est saisie d’une exaltation intérieure qui la pousse au chant et se sont les paroles éternelles du Magnificat. Essayons de voir leur rapport avec l’action du Père dans la Création.
L’Esprit choisit une femme pour remplir un rôle immense (Dieu a jeté les yeux sur son humble servante) . L’Esprit agit ainsi pour toute l’humanité. Jésus, dans sa dernière prière parle de ceux que le Père lui a donnés et c’est ensuite par Son entremise que ceux-là montent jusqu’au ciel.
La Vierge s’écrie ensuite : « Tu as fait en moi de grandes choses » et ce sont aussi des actes immenses, des transformations merveilleuses que le Père accomplit dans toute la matière. Rien ne subsisterait, vous le savez, si l’Esprit se retirait un instant. Rien ne dure que par Lui, et plus un être, plus une Œuvre d’art auront en eux de la Vie, plus nous serons émus en leur présence. Sans entrer dans les détails, on voit que le rôle de l’Esprit dans la nature a été, est et sera immense et que de grandes choses ont été, sont et y seront accomplies.
Marie dit encore : « Sa Miséricorde s'étendra d'âge en âge ... » La caractéristique de l’Esprit est encore la bonté, la pitié dans ses rapports avec ses créations. « Pour ceux qui le craignent ... », signifie surtout : pour ceux qui craignent de déplaire à Celui qui pour eux a été l’Esprit même sur la terre, « Celui qui est leur Ami Surnaturel et ne les laissera jamais. » Jésus connaît la difficulté de notre tâche. Comment ne nous pardonnerait-il pas, surtout si nous-mêmes pardonnons ?
« Cette Miséricorde s'exercera d'âge en âge . » : c’est la certitude de notre bonheur futur.
L’action de l’Esprit dont parle ensuite la Vierge : « Il a dissipé les desseins des orgueilleux, Il a renversé les puissants, élevé les humbles », peut aussi se rapporter à l’action de Dieu dans la matière sans cesse en mouvement. C’est pourquoi ce qui était en haut passe en bas forcément. Il faut que toutes les molécules soient sans cesse agitées afin qu'elles vivent au maximum et que tous les êtres connaissent tour à tour toutes les possibilités de la Vie. Il y a là du reste, en germe, des lois sociales encore inconnues et dont on ne peut parler pour le moment.
C’est pour le même motif que les affamés, ceux qui avaient faim et soif de tout, ont été rassasiés et qu’Il a renvoyé les riches les mains vides, c’est-à-dire que ceux qui avaient eu pleinement tout le nécessaire, qui avaient vu toutes leurs aspirations comblées, seront replacés momentanément dans un état de privations afin qu’ils puissent de nouveau désirer quelque chose.
Dans notre corps, par exemple, cette loi trouve son application : la santé, l’équilibre ne peuvent être atteints que si toutes les molécules de notre corps sont en état de vibration, de mouvement continuels, d’évolution lente mais qui ne doit s’arrêter qu’à la mort. Il faut que les cellules de nos os passent un jour dans le cœur, etc. Mais dans l’humanité, il se trouvera de plus en plus des Êtres qui auront faim et soif de Justice, de Connaissance, d’Amour de Dieu.
Ceux-là aussi peuvent être assurés que l’Esprit leur donnera entière satisfaction.