Combattante - Gwen Bobée - E-Book

Combattante E-Book

Gwen Bobée

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Beschreibung

Ce récit intimiste relate un pan de la vie de Marie-Eve Bergeron, championne au niveau provincial de boxe. Marie-Eve aurait pu se laisser abattre par la dure épreuve qui lui est tombée dessus, mais cela n’aurait pas été dans sa nature. Il lui faudra cependant du courage pour se relever. La boxe aura été sa planche de salut. Pesant 320 livres, elle travaillera d’arrache-pied pour perdre ses 100 premières livres. Alors qu’elle croit son objectif atteint, un nouveau monde s’offre à elle, un monde où elle pourra vivre à sa pleine mesure et accomplir un brillant parcours d’exploits sportifs. Elle réussit avec brio à nous amener dans son monde et à croire que rien n’est impossible.


À PROPOS DE L'AUTRICE


Gwen Bobée, autrice et éditrice, signe avec ce livre, Combattante, son sixième ouvrage. Son baccalauréat en éducation et ses études universitaires en administration, sont un bel amalgame qui la poussent à écrire des faits vécus et lancer sa maison d’édition, Les Éditions Enoya.

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La photographie de la page couverture a été prise par Jean-François Cossette

Les photographies de la page couverture arrière ont été prises par : Christine Boisvert & Ironman

Couverture et mise en page : Ecoffet Scarlett

Toute représentation partielle ou totale est interdite sans le consentement explicite de l’auteur.

 

 

 

La révision linguistique de cet ouvrage est assurée par Marie-Claude Jouvet

 

Cette publication est dirigée par :

Téléphone : 418-271-6578

Courriel : [email protected]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À Marie-Eve, pour ton courage, ta force qui chaque jour m’inspire depuis que j’ai

fait ta connaissance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Préface

 

 

Si un jour on m'avait dit que quelqu'un écrirait mon histoire jamais je ne l'aurais cru. 

 

  Pourtant c'est bien ce qui s'est  passé...

Au départ, craintive, je croyais m'être fait piraté mon Messenger, Mais non ! Mon destin avait choisi de mettre sur mon chemin une femme écrivaine qui allait chambouler mon petit confort. 

Gwen, lors de nos entrevues,  sera capable de me faire sortir  mes sentiments les plus enfouis  et bien souvent jamais  racontés...

Je ne vous cacherai pas que j'avais peur vraiment peur .... J'oscillais entre l'excitation et l'inquiétude...

Mais comme cette chance ne  passe qu'une fois dans une vie je l'ai saisie !

 

 Après avoir lu le premier chapitre,  me voilà en paix et satisfaite en plus d'être très fébrile à l'idée de lire les chapitres suivants! 

 

Mon intention est de persuader quiconque que lorsqu’on veut vraiment que quelque chose se produise, tout est possible! 

Les gens qui ont croisé mon chemin durant ce parcours, même pour un court moment, ou encore tout au long  : je tiens à vous dire un énorme merci!  

Chaque personne qui m'a donné une tape dans le dos m'a donné une élan pour continuer d'avancer! 

Ce livre m'a permis de faire une belle boucle pour fermer les 12 dernières années depuis le jour 1. Après cette belle aventure c'est une Marie-Eve ouverte à relever plein de nouveaux défis, qui sait... Jean-François et moi sommes deux  aventuriers alors tenez vous prêts pour la suite !!!! 

 

P.s Nous avions demandé à Rocky Balboa d'écrire la préface, mais trop occupé, il a décliné,  alors j'ai du sortir ma plume! 

 

Marie-Eve 

 

Prologue

 

Marie-Eve voit le jour le 17 novembre 1980, dans un petit village à Shawinigan. Suite à une belle enfance, entourée de ses parents et de son frère, Marie-Eve quitte la maison familiale avant sa majorité. La dégringolade débute à peu près au même moment. Elle commence à prendre du poids, beaucoup de poids, à force de manger un peu n’importe quoi n’importe quand.

 

Avant l’âge de 30 ans, elle pèse 320 livres. Son poids corporel la limite dans plusieurs mouvements et lui enlève l’accès à de nombreux endroits. La forme physique est également très limitée. Une épreuve de taille viendra tout fracasser. Marie-Eve peine à s’en sortir et une amie lui fera une proposition pour penser à autre chose : s’entrainer à la boxe. Marie-Eve ne sait pas encore que cette activité sportive deviendra sa planche de salut.

 

Avec persévérance, elle poursuivra l’entraînement, commencera à courir, et perdra du poids. Elle enchaine alors les événements sportifs : course de cinq kilomètres, demi-marathon, ascension du mont Washington, combats de boxe, Ironman, marathon… Il n’y a plus de limite pour celle qui passait ses temps libres sédentaires. Elle devient maintenant accroc aux sports et ne peut plus s’en passer.

 

Une belle surprise l’attend dans son parcours de vie personnelle : Jean-François.

 

Ensemble, ils rêvent d’aventures et leur vie en est une !

 

 

 

 

Introduction

 

Un soir où j’étais chez moi, je cherchais le sujet de mon prochain livre à écrire. J’avais mon idée : je voulais rédiger l’histoire d’une personne inspirante, résiliente, si possible motivante.

 

Un peu par hasard, je suis tombée sur l’histoire de Marie-Eve. J’ai alors épluché tout ce que je pouvais trouver sur internet à son sujet. Dans la même soirée, je lui ai écrit. Sans réponse. J’avais trouvé deux contacts de Marie-Eve avec qui je pouvais communiquer. Je leur ai tout de suite écrit en me présentant. J’ai reçu deux réponses : ils allaient communiquer avec Marie-Eve, elle était alors en vacances en Utah.

 

Ça n’a pas été bien long avant qu’elle me réécrive. Je lui ai exposé rapidement mon plan : écrire un livre sur un pan de sa vie. C’est une Marie-Eve ouverte, mais prudente, qui m’a répondu par l’affirmative.

 

Notre relation s’est bâtie au fur et à mesure des entrevues que nous avons eues. J’avais toujours hâte à ces moments. J’en ressortais énergisée et Marie-Eve, de bonne humeur ! Elle est une fille épatante, elle a une joie de vivre, une simplicité qui émane d’elle. Sa persévérance, elle ne s’en vante pas, on la décèle au fur et à mesure qu’elle nous parle de sa vie. Et on l’admire de plus en plus. On comprend la teneur de ses efforts pour arriver à se reconstruire et à donner un sens à cette épreuve, qui n’aura pas été vaine, puisque Marie-Eve Bergeron transformera sa vie.

 

Quand je lui demande de qui lui vient cette énergie, cette force, cette combattivité, elle répond sans hésiter que son père était exactement comme elle. Ancien joueur junior au hockey, il avait cet esprit de compétition, il travaillait fort et il n’était pas peureux. Il était loin d’imaginer que c’est sa fille qui deviendrait comme lui !

 

Les parents de Marie-Eve lui ont inculqué des valeurs d’honnêteté, de respect, d’amour et de famille, qu’elle cultive aujourd’hui.

 

Marie-Eve aime son monde, mais ne peut supporter les personnes égoïstes ou centrées sur elles. Elle n’apprécie pas non plus les personnes qui profitent de sa bonté. Ce n’est pas étonnant, puisqu’elle-même est si généreuse, de son temps et de son amour. Nous avons eu une collaboration sans faille et j’ai découvert, oui, une personne résiliente et persévérante comme je le désirais au départ, mais je dirais que j’ai connu une personne de qui je n’ai plus envie de me passer dans ma vie.

 

Marie-Eve prône par l’exemple.

 

Elle est tel un aigle qui déploie ses ailes et s’élance dans le ciel, volant aussi haut qu’il le peut.

 

Je vous laisse lire son histoire…

Bonne lecture,

Gwen

Chapitre 1 La fin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marie-Eve — 2011 — Gracieuseté Marie-Eve Bergeron

 

 

« Il est vraiment rare qu’on se quitte bien, car si on était bien, on ne se quitterait pas »

Marcel Proust »

 

Vendredi, le 1er avril 2011

 

Ce jour-là, la météo était plus que mauvaise à Shawinigan. Le brouillard était épais et le printemps ne semblait jamais vouloir arriver. Chez Marie-Eve, l’ambiance était à couper au couteau, Denis la regardait, elle levait les yeux vers lui aussi. La nuit avait été tellement longue et remplie d’angoisse. Marie-Eve redoute plus que jamais les mots que va dire son Denis. Elle est amoureuse de lui depuis cinq ans, mais ne semble plus le reconnaître. Soudain, Denis, sûr de lui, dit les mots fatidiques :

 

— Marie-Eve, je ne t’aime plus.

 

Marie-Eve et Denis assis chacun dans leur coin du divan du salon se regardaient. Denis était sincèrement déçu de lui-même, de ce qu’il faisait à Marie-Eve. Un mélange de peur de lui faire du mal et de lassitude semblait l’envahir…

 

Marie-Eve ne pouvait y croire. Sa relation était-elle vraiment terminée ? Un gouffre de douleur s’emparait d’elle. Elle pensa d’abord à une blague. Mais devant l’air fermé et définitif de Denis, les larmes se sont mises à couler sans fin. Un mélange de colère et de tristesse infinie s’est emparé d’elle.

 

Qu’est-ce qu’on peut dire à son amour pour le retenir lorsqu’il décide aussi abruptement que c’est terminé ? Pas pour une pause, pour de bon. Elle ne voit aucune ouverture et plus aucune chance qu’il fasse marche arrière.

 

Marie-Eve essaie de refaire le chemin qui les a menés à cette fin terrifiante. Depuis moins de deux ans, Denis avait réalisé son rêve : ouvrir un resto-bar dans leur petite ville de Saint-Georges-de-Champlain. Marie-Eve voulait qu’il réalise son projet et a tout fait pour que ça se concrétise. Malheureusement, depuis l’ouverture du bar, Denis travaille de plus en plus tard, il rencontre beaucoup de monde, il est jovial et sociable. Marie-Eve a aussi son commerce, son salon de coiffure depuis plus de dix ans. Ils forment un beau couple et ils sont connus dans Saint-Georges-de-Champlain, puisqu’ils ont tous les deux une entreprise et voient de nombreuses personnes.

 

La nuit dernière, Denis n’est pas rentré dormir. C’est la première fois qu’il ne rentre pas de toute la nuit. Marie-Eve a ressenti cette peur indescriptible. Tiraillée entre sa raison et son cœur. Elle tente de se raisonner : il a dû dormir au bar. Non pas que ce soit dans ses habitudes, mais la possibilité existait bel et bien. Marie-Eve tourne en rond dans la maison. Elle se sent angoissée comme jamais auparavant. Pour s’occuper les mains et l’esprit, elle fait du ménage. Rien à faire, les pensées se bousculent. En proie à la panique, elle appelle son amie Manon à cinq heures du matin. Manon et Marie-Eve se racontent tout et mangent ensemble tous les mardis et mercredis midi au resto-bar où Manon travaille. Elle connait tous les secrets de Marie-Eve et ses états d’âme. Manon sait très bien que son amie, depuis quelques semaines, sent qu’elle perd Denis. Toutes les filles de la région le trouvent attachant : il a un resto-bar, il parle avec tous, tout le monde l’aime, Denis aime faire la fête. Mais Marie-Eve a confiance en leur relation. Elle ne veut pas briser le rêve de Denis.

Lorsque la sonnerie du téléphone retentit chez Manon aux petites heures du matin, elle se doute que c’est son amie Marie-Eve. Lorsqu’elle lui dit que Denis n’est pas rentré de la nuit, Manon lui propose tout de suite :

 

— Veux-tu que j’envoie mon conjoint voir si Denis est au bar ? Mon conjoint part travailler dans le coin, tu en aurais le cœur net ?

— Ouiii.

 

La sonnerie du téléphone retentit une demi-heure plus tard : Manon l’informe que la voiture de Denis n’est pas au bar. Marie-Eve sait instantanément que c’est le début de la fin. Il est parti dormir ailleurs… chez une femme…

 

Après cette nuit blanche, Denis l’appelle. Il veut lui parler et la voir ce midi. Marie-Eve a peur de ce qu’il a à lui dire, mais essaie de ne pas s’imaginer trop de scénarios. Une chose est certaine, la fin n’est pas envisageable pour elle.

 

Et voilà que Denis lui annonce que c’est terminé. Aucune possibilité de le convaincre du contraire. Il est catégorique. Marie-Eve pense aussitôt à un poisson d’avril, mais le visage de Denis lui indique clairement qu’il ne blague pas. Marie-Eve ne peut croire qu’ils sont rendus là. C’est surréel.

 

Marie-Eve est dévastée. Perdre Denis est insupportable, mais quitter les quatre enfants de son conjoint est tellement cruel. Elle les a aimés comme ses enfants, sa grande fille, son fils et les petites jumelles si mignonnes. Comment arrivera-t-elle à vivre dans une maison vide alors que quelques heures plus tôt, elle était remplie de vie ?

 

Elle doit faire face à ce deuil terrible, et n’a aucune idée comment procéder. Elle a toujours eu des conjoints, mais jamais aimé à ce point. Sa perte est aussi grande que son investissement émotionnel pour Denis et ses enfants, qu’elle a connu alors qu’ils étaient tout petits.

 

Malgré son immense peine, elle doit retourner au salon de coiffure en après-midi et faire les mèches de sa cliente. C’est en pleurant qu’elle le fait, et sa cliente a une patience infinie. Marie-Eve ne cesse de brasser toute la scène dans sa tête. Ça lui crève le cœur.

 

Une longue traversée du désert commence pour Marie-Eve.

 

Pourquoi est-ce si dur une peine d’amour?

C’est une des plus éprouvantes blessures pour l’être humain. L’amour est le sentiment le plus recherché depuis notre naissance. Une rupture amoureuse fait très mal. Psychologiquement, mais aussi physiquement. Elle réveille les blessures d’abandon, de trahison et de rejet. Plusieurs personnes en perdent leur confiance en elles. Les études récentes prouvent que lorsqu’on est amoureux, une grande partie de dopamine est libérée dans notre organisme. Lorsqu’arrive la rupture amoureuse, cette production d’hormones diminue. Une sensation de mal-être et de tristesse s’empare de nous. Ces sensations peuvent même générer des maux physiques qui sont traités à l’intérieur de notre cerveau. Le syndrome du cœur brisé exprime bien le lien entre l’esprit et le corps1.

 

« Quand deux cœurs ne battent plus à l’unisson, la séparation en est le remède. »

Julie de Lespinasse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 2Le deuil

 

« Les vrais amis sont comme des étoiles ; vous ne pouvez les reconnaître que lorsqu’il fait sombre autour de vous » Bob Marley

 

Les semaines passent à la lenteur d’une tortue. L’été a été infernal. Ne plus aller au bar de Denis, se forcer à vivre… Marie-Eve revoit en boucle tout le temps passé avec Denis, avec ses enfants. Elle ne remonte pas du tout la pente. Elle qui habituellement aime tellement manger avec des amis, doit aujourd’hui se forcer pour avaler une bouchée. Marie-Eve sait que c’est bien pour sa ligne, elle qui pèse 320 livres, mais elle a beau tenter de voir des avantages à tout cela, elle n’en trouve pas. Sa vie est devenue maussade, angoissante, tout a basculé. Alors que ses temps libres se passaient au resto-bar de Denis, elle ne côtoie plus du tout cet endroit, et s’enferme chez elle. Heureusement, ses amies ne la laissent pas tomber. Un jour où ça ne va pas du tout, elle appelle sa mère, en proie au désespoir. Sa petite maman vient prendre soin d’elle. Elle se sent impuissante devant la douleur de sa fille. Mais pour Marie-Eve, juste d’avoir sa mère près d’elle lui apporte du réconfort.