Dante & Viola - Tina Folsom - E-Book

Dante & Viola E-Book

Tina Folsom

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Beschreibung

Début des années 1800, Venise est une ville voilée de brume et de secrets obscurs. Pour Viola, le temps est un voleur, lui dérobant chaque souffle, aussi douloureux soit-il. Il ne lui reste que trois mois à vivre et un vœu désespéré : goûter au fruit défendu du plaisir terrestre avant que de tirer sa révérence. Fuyant les contraintes étouffantes de sa famille noble, Viola trouve refuge dans les bas-fonds clandestins de la ville, un repaire de promesses chuchotées et de rencontres voilées. Son intention est claire : une nuit de passion débridée avec un inconnu, une rébellion éphémère avant d'orchestrer son départ comme il se doit. Mais le destin, tapi dans l'obscurité, a d'autres plans. Dante, créature au péché exquis et aux appétits immortels, rôde dans l'ombre de Venise. Lorsqu'il intervient pour sauver Viola d'un agresseur brutal, il perçoit non seulement sa vulnérabilité, mais aussi un désir intense sous son apparence délicate. Afin de la protéger de sa quête imprudente de liaisons dangereuses, il lui offre une nuit imprégnée de promesses sensuelles, une danse du plaisir destinée à la dissuader de poursuivre sa quête fatale. Mais la découverte de son innocence intacte éveille en lui une soif qui transcende le simple désir charnel. Horrifiée par l'intensité brutale de leur rencontre, Viola s'enfuit, plus déterminée que jamais à sombrer dans l'oubli. Mais Dante, un prédateur peu habitué au refus, ne laissera pas sa proie s'échapper. Il la retrouve au bord du précipice de l'autodestruction et jure de lui offrir le plaisir qu'il lui a promis, une lente combustion faite de tourments exquis et d'abandon tentant. Baiser par baiser, un effleurement à la fois, il réveillera le feu sensuel qui brûle en elle jusqu'à ce qu'elle ait autant besoin de sa part d'ombre qu'il a besoin de sa lumière. Mais alors que leur lien interdit s'intensifie, des forces qui les dépassent commencent à s'agiter, menaçant de briser leur monde fragile et d'exposer les secrets anciens qui se cachent sous la surface scintillante de Venise. Préparez-vous à plonger dans une obscurité enivrante, où la vie et la mort s'entremêlent dans une extase interdite. Les Vampires de Venise Nouvelle 1 : Raphael & Isabella Nouvelle 2 : Dante & Viola Nouvelle 3 : Lorenzo & Bianca Nouvelle 4 : Nico & Oriana Nouvelle 5 : Marcello & Jane Le club des éternels célibataires Tome 1 : L'escort attitrée Tome 2 : L'amante attitrée Tome 3 : L'épouse attitrée Tome 4 : Une folle nuit Tome 5 : Une simple erreur Tome 6 : Une Touche de feu Les Vampires Scanguards La belle mortelle de Samson (#1) La provocatrice d'Amaury (#2) La partenaire de Gabriel (#3) L'enchantement d'Yvette (#4) La rédemption de Zane (#5) L'éternel amour de Quinn (#6) Les désirs d'Oliver (#7) Le choix de Thomas (#8) Discrète morsure (#8 ½) L'identité de Cain (#9) Le retour de Luther (#10) La promesse de Blake (#11) Fatidiques Retrouvailles (#11 ½) L'espoir de John (#12) La tempête de Ryder (#13) La conquête de Damian (#14) Le défi de Grayson (#15) L'amour interdit d'Isabelle (#16) La passion de Cooper (#17) Le courage de Vanessa (#18) La séduction de Patrick (#19) Ardent désir (Nouvelle) Les Gardiens de la Nuit Amant Révélé (#1) Maître Affranchi (#2) Guerrier Bouleversé (#3) Gardien Rebelle (#4) Immortel Dévoilé (#5) Protecteur Sans Égal (#6) Démon Libéré (#7) La série Les Vampires de Venise a tout pour plaire : mariage de convenance, coup de foudre, proximité forcée, malades en phase terminale, vierges, décors romantiques, sauvetage, amour instantané, identité cachée, âmes sœurs, femme en danger, demoiselle en détresse, fraternité, trésor caché, intrigue, trahison, scènes érotiques brûlantes.

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Seitenzahl: 154

Veröffentlichungsjahr: 2025

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DANTE & VIOLA

LES VAMPIRES DE VENISE - TOME 2

TINA FOLSOM

TABLE DES MATIÈRES

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 17

Chapitre 18

Chapitre 19

Chapitre 20

Autres livres de Tina

À propos de l’auteur

RÉSUMÉ

Début des années 1800, Venise est une ville voilée de brume et de secrets obscurs.

Pour Viola, le temps est un voleur, lui dérobant chaque souffle, aussi douloureux soit-il. Il ne lui reste que trois mois à vivre et un vœu désespéré : goûter au fruit défendu du plaisir terrestre avant que de tirer sa révérence.

Fuyant les contraintes étouffantes de sa famille noble, Viola trouve refuge dans les bas-fonds clandestins de la ville, un repaire de promesses chuchotées et de rencontres voilées. Son intention est claire : une nuit de passion débridée avec un inconnu, une rébellion éphémère avant d’orchestrer son départ comme il se doit. Mais le destin, tapi dans l’obscurité, a d’autres plans.

Dante, créature au péché exquis et aux appétits immortels, rôde dans l’ombre de Venise. Lorsqu’il intervient pour sauver Viola d’un agresseur brutal, il perçoit non seulement sa vulnérabilité, mais aussi un désir intense sous son apparence délicate. Afin de la protéger de sa quête imprudente de liaisons dangereuses, il lui offre une nuit imprégnée de promesses sensuelles, une danse du plaisir destinée à la dissuader de poursuivre sa quête fatale. Mais la découverte de son innocence intacte éveille en lui une soif qui transcende le simple désir charnel.

Horrifiée par l’intensité brutale de leur rencontre, Viola s’enfuit, plus déterminée que jamais à sombrer dans l’oubli. Mais Dante, un prédateur peu habitué au refus, ne laissera pas sa proie s’échapper. Il la retrouve au bord du précipice de l’autodestruction et jure de lui offrir le plaisir qu’il lui a promis, une lente combustion faite de tourments exquis et d’abandon tentant. Baiser par baiser, un effleurement à la fois, il réveillera le feu sensuel qui brûle en elle jusqu’à ce qu’elle ait autant besoin de sa part d’ombre qu’il a besoin de sa lumière.

Mais alors que leur lien interdit s’intensifie, des forces qui les dépassent commencent à s’agiter, menaçant de briser leur monde fragile et d’exposer les secrets anciens qui se cachent sous la surface scintillante de Venise.

Préparez-vous à plonger dans une obscurité enivrante, où la vie et la mort s’entremêlent dans une extase interdite.

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Édité par Anne-Lise Pellat et Vanessa Merly

©2025 Tina Folsom

1

Venise, Italie — début des années 1800

Dans un premier temps, elle avait pensé que son médecin avait fait une erreur.

Trois mois, le médecin ne lui avait donné que trois mois à vivre. Les deux derniers mois, elle serait probablement clouée au lit par une douleur lancinante.

Ce n’était pas possible.

Quelques jours auparavant, sa gouvernante l’avait avertie que, malgré son joli visage et sa silhouette gracieuse, son franc-parler et ses idées farfelues faisaient fuir les maris potentiels. Viola ne s’en était pas souciée. Elle s’était dit que, si un prétendant ne pouvait pas lui tenir tête, elle préférait ne pas se marier du tout. De plus, elle avait à peine vingt et un ans, et, bien que sa nature impétueuse la laisse encore sur la touche en ce qui concerne les perspectives de mariage, elle avait toute la vie devant elle. C’était ce qu’elle avait pensé.

Trois mois, ce n’était pas une vie.

Pourtant, malgré sa tumeur au cerveau, elle avait l’intention d’en profiter au maximum.

Elle avait d’abord pensé prouver que son médecin avait tort. Elle s’était déjà rendue en Suisse, en pleine nuit et sans chaperon, et avait consulté un autre expert. Mais la réponse restait la même : elle était mourante.

C’est pourquoi elle était venue à Venise. Non pas pour lui prouver qu’il avait tort, mais pour vivre.

Elle n’avait pas dit à sa famille où elle allait, car ils l’en auraient empêchée. Ils l’auraient traitée de folle et d’éhontée. Mais elle ne laisserait personne l’arrêter. Viola avait accepté de mourir, mais il y avait une chose qu’elle voulait vivre avant de quitter ce monde.

Elle refusait de mourir vierge.

Cependant, elle était aussi pragmatique : un scandale ne servirait pas sa famille. Il faudrait déjà camoufler sa disparition soudaine, ce que sa mère était tout à fait capable de faire. Elle se contenterait de faire savoir à tout le monde que Viola séjournait à la campagne pour s’occuper d’une parente âgée. Il y avait l’embarras du choix.

Viola avait décidé de partir là où personne ne la connaissait ni ne connaissait ses proches, là où son comportement scandaleux n’aurait aucune répercussion sur ses parents. Elle leur avait envoyé une lettre de Suisse, leur annonçant que son état de santé s’était aggravé et qu’elle était clouée sur un lit d’hôpital. Elle leur avait également dit en termes très clairs qu’elle voulait qu’on la laisse tranquille et qu’on se souvienne d’elle telle qu’elle était avant le début de sa maladie.

Elle avait menacé de créer un scandale à Florence si sa volonté n’était pas respectée. Sa menace permettrait à sa mère de se conformer à ses souhaits et d’inciter son père à ne pas tenter de la retrouver. En outre, sa mère était probablement heureuse d’être débarrassée d’elle. Après tout, Viola n’avait jamais été à la hauteur de ses attentes. En rejetant le premier — et le seul — prétendant qui avait osé lui faire la cour, Viola avait anéanti toute la bienveillance que sa mère avait pu éprouver à son égard.

Viola s’était arrangée pour que ses parents reçoivent une lettre dans trois mois, indiquant que leur fille s’était éteinte paisiblement. Bien sûr, ce serait un mensonge, car elle mettrait fin à ses jours bien plus tôt. Une fois qu’elle aurait accompli ce pour quoi elle était venue à Venise.

Une fois qu’elle ne serait plus vierge, elle prendrait le pistolet qu’elle portait dans son sac et mettrait fin à ses jours avant que la douleur ne l’affaiblisse. Elle n’avait pas l’intention de souffrir d’une mort lente et douloureuse.

Viola passa une main sur ses jupes et redressa sa cape. Inspirant à pleins poumons, elle poussa la lourde porte de chêne.

L’endroit où elle entrait était une sorte de club. D’après ses informations, les hommes à la recherche de femmes fréquentaient cet établissement étonnamment propre. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un bordel, la plupart des femmes qui rejoignaient les hommes au club pour rechercher des plaisirs charnels le faisaient pour de l’argent. Cependant, l’homme qui l’avait guidée jusqu’à ce club lui avait assuré qu’à l’occasion, des femmes de la haute société s’y retrouvaient, à la recherche de distractions que leurs respectables maris n’étaient pas disposés à leur offrir.

Elle espérait que son contact avait raison et que l’histoire qu’elle avait répétée serait crédible. La dernière chose qu’elle voulait faire était d’attirer l’attention sur elle. Il était déjà difficile de surmonter la gêne qu’elle éprouvait à aborder un inconnu et à lui demander de coucher avec elle. Se faire renvoyer sans avoir atteint son but serait encore pire. Car il y avait une règle à laquelle les hommes du club tenaient malgré leur débauche : personne ne devait coucher avec une vierge.

L’endroit sentait le cigare, l’alcool et le parfum. Viola prit une légère inspiration et laissa la porte se refermer derrière elle. Un épais rideau de velours bordeaux séparait le foyer des pièces principales situées à l’arrière. La musique et les rires parvenaient jusqu’à elle. Elle fit un pas en avant lorsqu’une main posée sur son bras la retint.

Son souffle se bloqua dans sa gorge et elle pencha la tête sur le côté.

— Il y a une taxe, Madame, dit la femme de forte corpulence à la robe richement brodée.

Ses seins débordaient de sa robe décolletée et les grosses boules autour de son cou étincelaient à la lumière des bougies.

— Bien sûr, répondit Viola en fouillant dans son sac à main pour en extraire une pièce.

L’homme qui lui avait parlé du club l’avait préparée à cela. Il ne fallait pas qu’elle se comporte comme une innocente qui n’avait jamais fait cela auparavant. Cela ne ferait qu’éveiller les soupçons.

L’hôtesse prit la pièce et la fit disparaître dans les plis de sa robe.

— Très bien.

Un instant plus tard, elle écarta le rideau et permit à Viola de passer.

La pièce était plus grande que ce à quoi elle s’attendait. En fait, elle était aussi grande que la salle de bal de ses parents. Sur les côtés, des cabines avaient été construites pour offrir un semblant d’intimité à ceux qui le souhaitaient, mais au milieu, les fauteuils et les canapés, ainsi que leurs occupants, étaient bien visibles. Des grands lustres avec des bougies flamboyantes fournissaient la lumière, et un petit quatuor à cordes assurait l’ambiance.

Des serviteurs circulaient pour approvisionner les invités en boissons et, vu l’état de certains d’entre eux, il était clair que l’alcool coulait à flots. Des hommes se prélassaient sur des canapés, certains habillés et parfaitement respectables, d’autres avec leur cravate desserrée et leur poitrine partiellement exposée. Les femmes étaient drapées sur les corps des hommes dans des poses plus qu’indécentes.

Son informateur ne lui avait-il pas dit qu’il ne s’agissait pas d’un bordel ? Viola sentit les battements de son cœur s’accélérer. Elle ne ressemblait en rien aux femmes qu’elle voyait dans cet endroit. Elles ne semblaient pas se soucier de la pudeur ou de l’intimité. Ce n’était pas ce à quoi elle s’attendait. Son contact l’avait peut-être mal comprise. Elle avait cherché un endroit pour trouver un homme qui l’allongerait dans l’intimité d’une chambre à coucher et lui permettrait d’expérimenter ce que c’était que de sentir le corps d’un homme uni au sien.

C’était une erreur. Viola recula d’un pas et se heurta à quelque chose de solide derrière elle. Elle pivota.

— Ciao, bella, lui dit le bel inconnu en lui jetant un coup d’œil appréciateur.

Viola déglutit, incapable de répondre, le pouls de son cou battant si frénétiquement qu’elle était sûre que sa veine allait éclater et inonder l’homme de son sang.

Son silence ne sembla pas le déranger.

— Je vois que vous êtes nouvelle ici.

Sa main remonta et suivit le long de la couture de son décolleté. Viola sursauta devant son audace et recula.

— Je suis Salvatore. Et je serais heureux de passer la soirée avec vous.

Elle reprit son souffle et lui jeta un coup d’œil évaluateur. Il était légèrement plus grand que la moyenne des hommes. Bien habillé dans son costume sombre et sa cravate à la mode, même sa mère n’aurait pas d’objection à ce qu’il vienne lui faire la cour. Mais il n’était pas là pour lui faire la cour. Elle ne le voulait pas non plus.

Tout ce qu’elle voulait, c’était batifoler. Était-il l’homme qu’il lui fallait ? Ces mains élégantes la caresseraient-elles et lui donneraient-elles l’impression d’être une vraie femme, ou leur contact la laisserait-il indifférente ? Les battements de son cœur étaient-ils le signe de son intérêt pour lui ou lui disaient-ils simplement qu’elle avait peur de mettre son plan à exécution ?

Elle n’en était pas sûre. Mais si elle restait là sans prendre de décision, elle n’atteindrait jamais le but qu’elle s’était fixé.

Viola rassembla son courage et se força à sourire en repoussant ses doutes naissants.

— Ce serait charmant.

2

Dante était furieux en voyant les bleus sur le visage de Benedetta.

— Combien de fois t’ai-je dit de ne pas aller dans ce club ?

Certes, ce n’était qu’une fille qui vendait les sculptures de son père dans la rue, et il ne la connaissait que très vaguement, mais il se sentait protecteur envers elle. Elle était pauvre et si jeune. Chaque fois qu’il passait devant son stand, il se sentait obligé d’acheter l’une des effroyables sculptures de son père.

— Je suis désolée, gémit la jeune fille, dont la lèvre fendue rendait l’élocution difficile. Mais les affaires ont été si mauvaises ce mois-ci. Nous avions besoin d’argent.

— Qui a fait ça ?

Benedetta détourna le regard, mais Dante lui prit le menton et l’obligea à soutenir son regard. Elle grimaça.

— Je t’ai demandé qui avait fait ça.

— Salvatore.

— Putain ! s’écria Dante en passant sa main dans ses cheveux noirs. Tu n’as donc aucun sens de l’instinct de conservation ? De toutes les personnes, il fallait que tu laisses Salvatore te toucher ?

Il ne connaissait pas personnellement l’homme, mais il savait qu’il n’était pas une compagnie convenable pour Benedetta.

Elle ferma ses yeux gonflés.

— Il était le seul à vouloir payer.

— Bon sang, ma fille. Si tu étais ma fille, je t’enfermerais à la maison pour ta stupidité. Aucune femme saine d’esprit ne laisserait Salvatore la toucher. Pourquoi penses-tu qu’il était prêt à payer pour cela ? Tout le monde connaît sa réputation. Il aime battre les femmes.

Les larmes coulèrent sur le visage de Benedetta. Dante sortit un mouchoir et lui tapota le visage.

— Merci.

— Rentre chez toi. J’achèterai toutes les sculptures qu’il te reste pour ce soir.

Dante jeta un coup d’œil à son chariot. Ce soir, les figurines de bois qu’elle vendait étaient particulièrement laides. Elles serviraient de bois de chauffage dans sa maison, comme toutes les autres avant elles.

Son visage s’illumina.

— Oh, merci beaucoup, Monsieur di Santori. Vous êtes si gentil.

Gentil ? Ce n’était pas un adjectif dont il était souvent gratifié. Aucun vampire n’était gentil, encore moins lui, mais, si Dante détestait une chose, c’étaient bien les hommes qui battaient les femmes, car il les aimait sous toutes leurs formes. Surtout quand elles jouaient dans son lit.

Il les aimait encore plus lorsqu’il s’en nourrissait.

Le sang d’une femme était plus riche que celui d’un homme. Et il était encore plus enivrant lorsqu’il se nourrissait d’une femme pendant qu’il la baisait jusqu’à l’oubli. En fait, c’était sa façon préférée de dîner. Il n’y avait rien de gentil ou de civilisé là-dedans. En fin de compte, il n’était pas tellement meilleur que Salvatore — un simple humain — mais il s’interdisait de faire du mal aux femmes.

En fait, il vivait pour leur donner du plaisir.

Sa morsure était indolore et son pouvoir de suggestion lui permettait de dissimuler ce qu’il faisait. Après une nuit dans ses bras, les femmes avec qui il couchait ne se souvenaient plus de l’homme passionné qui les avait conduites à l’extase ni du vampire sanguinaire et insatiable qui s’était gorgé de leur cou.

La colère de Dante ne s’était pas calmée lorsqu’il atteignit le club où Salvatore passait habituellement ses soirées. Il arriva avec l’envie de se battre. Un vrai combat, pas celui où il utiliserait ses pouvoirs supérieurs de vampire pour écraser l’humain. Il avait envie d’une bagarre où il utiliserait ses poings pour frapper cet homme.

Il pénétra dans le club, ignorant la demande de l’hôtesse de payer la redevance. Il ne resterait que le temps de trouver Salvatore, de le tabasser et de l’amocher bien plus qu’il n’avait amoché Benedetta.

L’entrée de Dante et les plaintes furieuses de l’hôtesse derrière lui firent tourner plusieurs têtes dans sa direction. Il les ignora et se contenta de scruter la salle. Il ne tarda pas à apercevoir Salvatore dans l’une des cabines qui bordaient la salle. Et Salvatore n’était pas seul. Il travaillait déjà sur sa prochaine victime sans méfiance.

Dante ne prêta aucune attention aux regards des autres invités et se dirigea droit vers Salvatore, avant de s’arrêter à quelques pas de lui. L’homme avait la main sur les jupes de la femme et la tête près de son oreille, lui murmurant sans doute de doux mensonges. Dante se racla bruyamment la gorge.

Sans lever les yeux, Salvatore tenta de l’écarter.

— Je suis occupé.

Dante serra la mâchoire.

— Nous n’en aurons pas pour longtemps.

La femme tourna la tête vers lui, les yeux écarquillés de peur. Elle avait clairement entendu la menace dans sa voix. Dante l’ignora et saisit le poignet de Salvatore, l’arrachant des jupes de la femme et le tirant vers le haut. Surpris, Salvatore le regarda.

— Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? demanda Salvatore en plissant les yeux. Allez vous chercher une autre femme. Celle-ci est à moi.

— Votre putain ne m’intéresse pas. C’est vous qui m’intéressez.

Salvatore essaya de se dégager de l’emprise que Dante avait sur son poignet, mais n’y parvint pas.

— Laissez-moi tranquille, pédéraste, ou je vous casse la gueule.

— Vous voulez dire, de la même façon que vous avez cassé celle de Benedetta ?

Au nom de Benedetta, un éclair de peur traversa son visage. Il savait qu’il était découvert, mais il fanfaronna encore.

— Ça ne vous regarde pas.

— C’est une amie. Donc, ça me regarde.

Dante lâcha le poignet de l’homme et s’élança. Son poing s’abattit sur le visage de Salvatore et lui fit tourner sa tête.

Des souffles de surprise collectifs parcoururent les invités rassemblés. En arrière-plan, Dante entendit la voix stridente de l’hôtesse.

— Messieurs, allez régler votre désaccord à l’extérieur.

Mais il était trop tard pour cela. Salvatore s’était remis du premier coup, et balançait maintenant son poing sur Dante, lui effleurant le menton. Dante se mit à rire.

— C’est tout ce que vous avez ?

L’humain était faible. C’était à peine si l’on pouvait s’amuser. Pas étonnant que ce connard aimait frapper les femmes, puisqu’il n’était pas de taille à affronter les hommes.

Dante envoya son poing dans l’estomac de Salvatore et le fit se retourner.

— La prochaine fois que vous déciderez de frapper une femme, vous y réfléchirez à deux fois.

Dante se retourna après avoir asséné un uppercut au menton de Salvatore. Avant qu’il ne puisse s’éloigner, l’homme lui sauta dessus, le plaquant au sol.

Dante se réjouit dans son for intérieur. Enfin, ce crétin se défendait, ce qui rendait la situation un peu plus intéressante. Avec un mouvement de coude vers l’arrière, Dante lui donna un coup dans les côtes, puis roula en projetant Salvatore sur le dos. En quelques secondes, ils se portèrent coup sur coup. Dante ne ressentait guère la douleur, mais l’humain grimaçait à chaque coup de poing qu’il recevait.

— Arrêtez ! Arrêtez de le battre ! dit une voix de femme derrière lui.

Retenant sa victime d’un bras en travers de son cou, Dante se tourna vers la femme avec laquelle Salvatore était en tête-à-tête. Elle se tenait au-dessus de lui, les poings sur les hanches, la mine renfrognée.

— Madame, vous feriez mieux de ne pas vous en mêler.

— Je ne vous laisserai pas battre mon compagnon.