De Formateur à Coach - Flavia D Palladino - E-Book

De Formateur à Coach E-Book

Flavia D Palladino

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Beschreibung

Former ne suffit plus.

Dans un monde en perpétuelle transformation, transmettre des savoirs ne garantit plus ni l'engagement ni la mise en action. Aujourd'hui, les formateurs et formatrices sont appelés à aller plus loin : créer un cadre de sécurité, favoriser l'autonomie, accompagner les prises de conscience. Bref, adopter une posture de coach.

Cet ouvrage s'adresse à celles et ceux qui sentent que la posture classique du formateur ne répond plus aux enjeux du terrain. Il ne s'agit pas d'abandonner l'expertise, mais de l'élargir. D'oser une pédagogie qui écoute, qui interroge, qui fait confiance.

Flavia D Palladino trace un chemin clair et incarné, au croisement du coaching, de la formation et de l'intelligence collective. Elle partage ses outils, ses expériences, ses hésitations aussi — pour inviter chacun à avancer à son rythme, en cohérence avec ses valeurs.

Un livre engagé, accessible et vivant, qui donne envie de transformer ses pratiques sans se trahir. Parce que changer de posture, ce n'est pas devenir quelqu'un d'autre. C'est peut-être, enfin, devenir pleinement formateur.

À PROPOS DE L'AUTRICE 



Flavia D Palladino est formatrice, coach accrédité ICF et fondatrice d'Equilead, un organisme qui mêle pédagogie expérientielle, équicoaching et intelligence collective. Elle accompagne depuis plus de 15 ans des managers, formateurs et équipes dans leur transformation, avec une conviction : l'apprentissage est d'abord une affaire de relation humaine.

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Seitenzahl: 427

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Couverture

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Publishroom Factorywww.publishroom.com

ISBN : 978-2-38625-996-8

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Page de titre

Flavia D Palladino

DeFormateurà Coach

OUTILS POUR UNE TRANSFORMATION HUMAINE

Préface

L’éducation, tout comme l’apprentissage, est en constante évolution. À chaque instant, les enseignants et les formateurs cherchent des moyens d’enrichir leurs pratiques, d’adapter leurs approches pour mieux répondre aux besoins de leurs apprenants. Chaque jour apporte son lot de défis, de découvertes, d’interrogations et, parfois, de remises en question. Ce livre n’a pas pour ambition de vous former à devenir coach, ni de vous guider sur cette voie. Mon intention est plus simple : partager avec vous des techniques, des concepts et des outils qui ont profondément transformé ma manière d’enseigner et d’accompagner.

Au fil de mon parcours, j’ai découvert le coaching et la façon dont il pouvait, presque subtilement, enrichir l’expérience d’apprentissage. Ce n’est pas une méthode miracle, ni une recette toute faite, mais plutôt une posture, une manière d’être, qui m’a permis d’explorer l’enseignement sous un nouvel angle. Le coaching m’a appris à poser des questions plutôt qu’à apporter des réponses, à écouter différemment, et à créer des espaces où l’apprenant devient acteur de son propre développement. Ces principes, je les ai appris, expérimentés, ajustés, et surtout, adaptés à ma pratique. Ils m’ont ouvert de nouvelles perspectives et m’ont offert des clés pour mieux comprendre les besoins de mes apprenants. Aujourd’hui, je souhaite qu’ils puissent, à leur tour, éveiller votre curiosité, vous inspirer et, pourquoi pas, transformer votre propre façon d’enseigner.

Pour structurer ce voyage d’apprentissage, j’ai choisi de diviser ce livre en deux grandes parties :

- La première partie explore les fondamentaux du coaching et de l’apprentissage, en posant les bases théoriques nécessaires pour comprendre l’environnement dans lequel évoluent les formateurs et coachs.

Vous y découvrirez des concepts fondamentaux tels que les principes éthiques du coaching et les référentiels des grandes fédérations de coaching, ainsi que des notions clés comme les biais cognitifs, les métaprogrammes, les intelligences multiples ou encore le modèle VAKOG. Ces éléments sont essentiels pour appréhender la diversité des apprenants et enrichir vos pratiques pédagogiques.

- La seconde partie est dédiée à la posture du coach et aux outils pratiques. Nous entrerons dans le vif du sujet avec des techniques de coaching, des approches spécifiques comme le SEL (apprentissage socio-émotionnel), et des exercices concrets pour intégrer cette posture dans vos formations. Cette partie a pour objectif de transformer ces concepts en actions, en vous offrant des outils pour accompagner vos apprenants de manière plus personnalisée et impactant.

Mon espoir est qu’en traversant ces deux parties, vous puissiez trouver non seulement des connaissances, mais aussi des inspirations pratiques pour votre propre développement professionnel et personnel.

Ce que vous trouverez dans ces pages, ce sont des outils concrets et des réflexions issues de l’expérience du terrain. Il ne s’agit pas d’une théorie figée, mais d’un ensemble de pistes à explorer, à essayer, à modeler selon votre personnalité, votre contexte, et votre style d’enseignement. Car enseigner, ce n’est pas seulement transmettre un savoir, c’est aussi guider, questionner, et accompagner le développement de chacun avec bienveillance et exigence

Mon souhait est qu’en appliquant ces idées, vous puissiez créer des formations plus engageantes et plus impactantes. Des formations où l’apprenant est encouragé à explorer, à prendre des risques, à oser. Où l’erreur devient un levier d’apprentissage, un point d’appui pour aller plus loin. Car c’est dans un environnement où la curiosité est encouragée, où la confiance est cultivée, que naît le véritable apprentissageNous apprendrons ensemble à cultiver l’engagement, à donner du sens, à créer cet espace où chacun peut avancer à son propre rythme, en explorant ses propres ressources. L’enseignement, tout comme l’apprentissage, est un voyage continu. Il évolue avec nous, au gré de nos expériences, de nos échecs et de nos réussites, au rythme de nos découvertes, de nos échanges et de nos réflexions.

À travers ce livre, je vous invite à porter un regard nouveau sur votre pratique, à vous questionner, à expérimenter, et surtout, à vous autoriser à apprendre encore et toujours.

L’apprentissage est ce qui nous fait avancer, à tout âge, à chaque étape de notre vie. Il ne s’arrête jamais, il se transforme, il grandit avec nous. Et c’est cette idée, ce mouvement perpétuel vers la connaissance et la compréhension, que j’ai voulu explorer et partager avec vous.

Que ce livre soit un compagnon dans votre propre aventure pédagogique. Que l’apprentissage continue, pour nous tous.

Introduction du Tome 1 –De Formateur à Coach : Outils pour une Transformation Humaine

Pendant des années, j’ai exercé en tant que formatrice avec passion. J’aimais transmettre, construire des séquences pédagogiques, voir l’étincelle dans le regard de mes apprenants. Et pourtant, quelque chose me manquait.

Ce n’est que plus tard, en me formant au coaching professionnel et en devenant coach certifiée par l’ICF, que j’ai mis un mot sur ce qui me semblait absent : la posture. Pas celle du sachant, mais celle de l’accompagnant. Pas celle qui guide, mais celle qui permet à l’autre de se révéler.

C’est cette posture-là que j’ai voulu explorer et transmettre dans ce livre. Pas dans une visée de reconversion vers le coaching, mais comme une ouverture, une inspiration pour toutes celles et ceux qui forment, accompagnent, facilitent… et souhaitent enrichir leur manière d’être en relation.

Dans ce premier tome, je vous propose de poser les fondations de cette posture de coach en contexte de formation.

Nous parlerons :

- de ce qu’est réellement le coaching, de ses origines, de ses différences fondamentales avec d’autres formes d’accompagnement,

- de l’éthique professionnelle, des compétences clés identifiées par l’ICF, et de la façon dont elles peuvent éclairer et structurer la posture du formateur,

- de l’écoute profonde, à travers les trois niveaux d’écoute,

- de l’art du questionnement puissant, qui ouvre plutôt qu’il ne dirige,

- de la ligne d’ouverture des questions, qui transforme la dynamique de l’échange,

- de la métaposition, cette capacité à prendre du recul, à observer la situation sans s’y engluer, pour mieux accompagner l’apprenant dans ses propres prises de conscience.

Chaque chapitre est accompagné de situations concrètes, d’exercices pratiques et de propositions d’auto-coaching, pour que les outils ne restent pas théoriques mais puissent être vécus, testés, adaptés à votre réalité.

J’ai voulu ce livre comme un compagnon de réflexion et d’expérimentation, un espace où l’on peut piocher, explorer, revenir plus tard, ou tout simplement ouvrir une porte – celle qui résonne avec votre manière d’enseigner ou d’accompagner.

Pour poser ces fondations, je m’appuie aussi sur certains apports issus des neurosciences, des biais cognitifs et des grands modèles de perception et de traitement de l’information (comme les métaprogrammes ou le modèle VAKOG).

Ils sont brièvement introduits ici, car ils me semblent essentiels pour comprendre ce qui se joue dans une posture d’écoute, de questionnement ou d’accompagnement.

Si vous souhaitez les explorer plus en profondeur, je vous inviterai dans les autres tomes à aller plus loin dans la compréhension des mécanismes d’apprentissage, de motivation, et de transformation.

À l’origine, ce livre a été conçu comme un tout. Mais au fil du temps, son ampleur a rendu nécessaire une division en plusieurs tomes, pour rendre la lecture plus fluide et l’exploration plus ciblée.

Ce premier volume pose les bases : il parle de posture, d’intention, de présence, de cette transformation subtile mais puissante qui nous amène à ne plus seulement “former à”, mais accompagner vers.

Ce n’est pas un manuel de coaching, ni une méthode. C’est une invitation.

Une invitation à écouter autrement.

À questionner différemment.

À voir l’autre comme compétent, capable, entier.

Et à se mettre, enfin, au service de son propre mouvement d’apprentissage.

Chapitre 1Le Coaching, c’est Quoi ?

→Définition du Coaching

Le coaching est un processus d’accompagnement personnalisé qui vise à aider une personne à atteindre ses objectifs, à améliorer ses compétences et à maximiser son potentiel. Contrairement à une approche directive où le formateur transmet des connaissances spécifiques, le coaching repose sur l’écoute active, le questionnement et la réflexion. Le coach pose des questions puissantes pour aider l’individu à explorer ses propres solutions et à développer des stratégies d’action. L’individu devient l’artisan de son propre parcours. Lui

seul est aux commandes. Le coaching est orienté vers l’avenir et se concentre sur le développement personnel et professionnel.

Pour des exemples inspirants de cette approche, je vous suggère Teachers Who Coach1 de Martin Richards, un recueil de témoignages de formateurs qui ont intégré le coaching dans leur enseignement. Ce livre est un compendium interessant pour comprendre comment ces deux disciplines peuvent se compléter pour améliorer les pratiques éducatives.

→Historique et Évolution du Coaching

Le coaching, tel que nous le connaissons aujourd’hui, trouve ses racines dans le domaine sportif, mais son origine étymologique remonte bien plus loin. Le terme coach trouve son origine dans le mot hongrois kocsi, qui désignait à l’origine une voiture tirée par des chevaux, fabriquée au XVe siècle dans le village de Kocs, en Hongrie. Ces voitures, connues pour leur robustesse et leur confort, ont été adoptées dans toute l’Europe. Le terme a ensuite été intégré dans la langue anglaise au XVIe siècle pour désigner une carrosse destiné à transporter des personnes d’un point A à un point B.

C’est cette idée de transporter quelqu’un vers sa destination, qui a été métaphoriquement reprise dans le monde académique au XIXe siècle, où les tuteurs privés des universités britanniques, notamment à Oxford et Cambridge, étaient appelés coaches. Ils étaient chargés d’aider les étudiants à atteindre leurs objectifs académiques, d’où la signification actuelle du mot coach en tant que personne guidant un individu vers l’accomplissement de ses objectifs.

Le concept de coaching sportif, quant à lui, s’est progressivement développé à partir de cette idée de guider une personne vers une meilleure performance, d’abord dans le domaine du sport, puis dans d’autres domaines comme le développement personnel et le management.

Au XIXe siècle, cette métaphore a été reprise dans le milieu académique en Angleterre, notamment à Oxford et Cambridge, où les tuteurs privés chargés d’aider les étudiants à atteindre leurs objectifs académiques furent appelés coaches. Cette notion de soutien et de guidance s’est ensuite étendue au domaine sportif, où elle a pris tout son sens.

Si le concept de coaching a existé de manière informelle depuis longtemps, il a véritablement pris son essor dans le domaine sportif à la fin du XIXe siècle, notamment avec les premiers entraîneurs de boxe qui ont commencé à formaliser des programmes d’entraînement structurés et des techniques de motivation.

Années 1970 le coaching sportif a connu une véritable révolution avec la publication du célèbre ouvrage The Inner Game of Tennis de Timothy Gallwey.

Gallwey a introduit l’idée que la performance ne dépend pas uniquement des compétences physiques, mais aussi de la maîtrise du dialogue intérieur et du contrôle mental. Ce livre a marqué un tournant en démontrant comment la gestion des pensées et des émotions pouvait influencer les performances sportives, ouvrant ainsi la voie à l’application du coaching dans d’autres domaines, comme le management ou le développement personnel.

Bien que je ne sois pas une grande adepte du tennis, j’ai été fascinée par la vision de Timothy Gallwey. Son approche va bien au-delà du sport : elle touche à l’apprentissage, à la performance et à la manière dont nous nous sabotons parfois sans même en avoir conscience. Ce qu’il décrit résonne profondément avec ce que j’observe en formation et en coaching. La lutte entre Self 1 et Self 2, ces interférences mentales qui nous freinent, c’est un défi que nous rencontrons tous, que ce soit en apprenant une nouvelle compétence, en prenant la parole en public ou même en accompagnant les autres. C’est pourquoi j’ai voulu vous parler de son travail : ses idées méritent d’être connues et appliquées bien au-delà du sport. Si le sujet vous intrigue, je vous encourage vivement à lire The Inner Game of Tennis.

Voici une présentation des concepts clés du livre The Inner Game of Tennis de Timothy Gallwey :

1/ Le jeu intérieur vs le jeu extérieur

Gallwey introduit la distinction entre deux dimensions du tennis (et de toute activité) :

Le jeu extérieur, qui concerne les aspects techniques, physiques et tactiques visibles du sport. Le jeu intérieur, qui fait référence aux pensées, aux émotions et aux croyances qui influencent la performance. Selon Gallwey, la véritable amélioration vient de la maîtrise du jeu intérieur.

2/ Les deux soi (Self 1 et Self 2)

Le livre met en avant l’idée qu’il existe deux voix en nous :

Self 1, la voix critique intérieure, souvent pleine de doutes, d’autocritique et de jugements. Elle analyse, contrôle et peut créer des blocages.

Self 2, l’aspect instinctif et intuitif de nous-mêmes, capable d’apprendre naturellement en observant et en expérimentant sans pression. L’objectif est d’apprendre à faire confiance à Self 2 en réduisant les interférences de Self 1.

3/ La réduction des interférences mentales

Gallwey explique que la performance maximale est atteinte lorsque les interférences mentales (doutes, peurs, jugements) sont minimisées. Il propose des techniques pour développer la concentration et le lâcher-prise afin de permettre un apprentissage plus fluide et naturel.

4/ Le pouvoir de l’attention et de la concentration

Plutôt que de se concentrer sur les résultats ou de chercher à tout contrôler, Gallwey recommande de porter son attention sur le moment présent et sur des éléments spécifiques du jeu, comme le mouvement de la balle ou le rythme du corps. Cela favorise un état de concentration optimal, souvent appelé flow. Apprendre par l’observation et l’expérience

L’auteur met en avant une approche d’apprentissage basée sur l’observation et l’expérimentation plutôt que sur des instructions rigides. Il suggère que les joueurs doivent observer sans juger et permettre à leur corps d’ajuster naturellement leur technique.

5/ L’absence de jugement

Gallwey encourage à remplacer le jugement par une observation neutre. Au lieu de dire je suis nul après une erreur, il propose de simplement observer ce qui s’est passé (la balle est sortie de 10 cm), ce qui permet une amélioration progressive sans stress inutile.

6/ L’autonomie et la responsabilité de l’apprenant

Le livre souligne que le véritable apprentissage vient de l’intérieur et que le rôle du coach ou du mentor est de guider l’apprenant vers une meilleure conscience de soi, plutôt que de fournir des instructions rigides.

7/ Influence sur le coaching moderne

The Inner Game of Tennis a eu un impact majeur sur le coaching, bien au-delà du domaine sportif. Il a inspiré de nombreux coachs à adopter une approche axée sur la conscience de soi, l’écoute, et le développement du potentiel en créant un espace d’apprentissage sans pression excessive.

Gallwey nous apprend que la clé de la performance repose davantage sur la maîtrise de notre dialogue intérieur et la confiance dans nos capacités naturelles que sur la

technique seule. Et si c’était précisément là l’un des fondements du coaching ? En formation, combien de fois un apprenant sait-il théoriquement ce qu’il doit faire, mais se retrouve bloqué par ses doutes, sa peur de l’échec ou son perfectionnisme ? Le coaching, par son approche basée sur l’écoute, le questionnement et la mise en conscience, permet justement d’identifier ces blocages et de les dépasser. En intégrant certains principes du coaching, le formateur peut ainsi aider ses apprenants à libérer leur potentiel, non pas en leur donnant simplement plus d’informations, mais en leur permettant de développer une relation plus constructive avec leur propre apprentissage.

Années 1980-1990, le coaching a commencé à se professionnaliser et à s’étendre bien au-delà du monde du sport. Il est devenu une discipline structurée avec la création de plusieurs associations et fédérations internationales visant à définir des normes et des cadres éthiques :

L’International Coach Federation (ICF) fondée en 1995, qui établit des standards de certification et promeut les bonnes pratiques du coaching professionnel.

L’European Mentoring and Coaching Council (EMCC), qui met l’accent sur la qualité et la supervision des pratiques de coaching en Europe.

L’Association for Coaching (AC), qui développe des ressources pour les coachs en entreprise.

Année 1980 modèle GROW.

La méthode GROW a été développée dans les années 1980, principalement par John Whitmore, en collaboration avec Graham Alexander et Alan Fine. Elle est devenue l’un des modèles les plus répandus dans le coaching, structurant les sessions autour de quatre étapes clés :

- Goal (Objectif)

- Reality (Réalité)

- Options (Options)

- Will (Volonté ou plan d’action)

Sir John Whitmore a popularisé cette approche en 1992 avec la publication de son livre Coaching for Performance, qui a contribué à ancrer le coaching comme une discipline structurée et accessible aux managers et formateurs.

Diversification et intégration du coaching dans différents domaines

À partir des années 2000, le coaching a connu une expansion importante, s’étendant à de nombreux secteurs tels que :

- Le coaching exécutif, visant à accompagner les managers et les dirigeants dans le développement de leurs compétences en leadership et en gestion d’équipe.

- Le coaching de vie, axé sur le bien-être personnel, la confiance en soi et l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle.

- Le coaching éducatif, qui soutient les enseignants et les élèves dans l’amélioration des processus d’apprentissage et de motivation.

- Le coaching de performance, inspiré du coaching sportif, qui vise à optimiser la productivité des artistes, entrepreneurs et professionnels.

Grâce aux avancées des neurosciences, le coaching s’est enrichi de nouvelles approches, s’intéressant à des notions telles que la neuroplasticité, l’intelligence émotionnelle et la gestion du stress. Ces découvertes permettent aux coachs d’accompagner leurs clients de manière plus personnalisée et efficace, en prenant en compte les mécanismes cognitifs et émotionnels qui influencent le changement.

Depuis les années 2010, le coaching a connu une digitalisation croissante avec l’émergence d’outils numériques, de plateformes de coaching en ligne et d’applications dédiées. Cela a permis d’élargir son accessibilité et d’offrir des accompagnements plus flexibles et personnalisés.

Aujourd’hui, le coaching ne se limite plus à une simple relation d’accompagnement, mais devient un véritable levier de transformation dans des contextes variés, allant du développement personnel à la gestion du changement organisationnel. Inspiré de ses origines sportives, il conserve son objectif fondamental : aider chaque individu à atteindre son plein potentiel, en le guidant vers ses objectifs avec bienveillance et méthode.

Autrefois perçu comme une pratique intuitive basée sur le bon sens et l’expérience, le coaching a progressivement évolué pour devenir une discipline structurée et professionnelle. Initialement centré sur le développement personnel et la performance, il s’est enrichi grâce aux avancées en psychologie, en neurosciences et en pédagogie, posant ainsi les bases d’une approche plus rigoureuse. Aujourd’hui, le coaching repose sur des méthodologies éprouvées et des compétences définies par des organismes internationaux tels que l’ICF (International Coaching Federation) ou l’EMCC (European Mentoring & Coaching Council). Ces fédérations établissent des normes éthiques, des référentiels de compétences et des processus de certification garantissant un cadre professionnel reconnu. Cette évolution a permis au coaching de s’imposer non seulement dans le développement personnel, mais aussi dans les domaines de la formation, du management et de l’accompagnement au changement, en s’appuyant sur des pratiques validées et un cadre structurant.

→L’Importance des Fédérations de Coaching

Pour garantir la qualité et l’intégrité du coaching, des fédérations professionnelles ont été créées. Ces organisations jouent un rôle crucial dans la professionnalisation et la régulation du coaching. Parmi elles, l’International Coach Federation (ICF) est l’une des plus influentes.

International Coach Federation (ICF) :

•Historique : Fondée en 1995, l’ICF est l’une des premières et des plus grandes organisations de coaching au monde. Elle a été créée pour établir des normes professionnelles élevées et offrir une certification reconnue à l’échelle internationale.

•Rôle : L’ICF établit des normes éthiques, offre des programmes de certification, et fournit des ressources pour le développement professionnel continu des coachs. Les certifications de l’ICF, comme l’Associate Certified Coach (ACC), le Professional Certified Coach (PCC) et le Master Certified Coach (MCC), sont reconnues mondialement et garantissent un niveau de compétence et d’éthique élevé.

•Importance : En adhérant aux normes de l’ICF, les coachs s’engagent à respecter un code de déontologie strict, assurant ainsi une pratique professionnelle et éthique. Les certifications ICF offrent également une assurance de qualité aux clients, qui peuvent être confiants dans les compétences et l’intégrité de leur coach.

European Mentoring and Coaching Council (EMCC) 2 :

Créée en 1992, l’EMCC a pour but de promouvoir les meilleures pratiques en matière de coaching et de mentorat à travers l’Europe. Elle établit des normes professionnelles et offre des certifications à différents niveaux de coaching et de mentorat. L’EMCC met également en avant un code éthique qui insiste sur la responsabilité, la transparence et le respect des clients. Son siège est situé au Royaume-Uni, mais elle dispose de branches dans plusieurs pays européens.

Association for Coaching (AC) 3

Fondée en 2002 à Londres, l’AC vise à promouvoir l’excellence et l’éthique dans le coaching à l’échelle internationale. Elle fournit des certifications reconnues, des ressources, et des opportunités de développement professionnel aux coachs. L’AC est également connue pour son engagement envers l’innovation et l’évolution continue des pratiques de coaching.

International Association of Coaching (IAC) 4

Fondée en 2003 aux Etats Unis, l’IAC adopte une approche unique, centrée sur les résultats, avec un système de certification basé sur la démonstration de compétences de haut niveau. L’IAC se distingue par son orientation sur la maîtrise des compétences de coaching, plutôt que sur des critères de formation ou d’accréditation spécifiques. Son code éthique met l’accent sur la responsabilité des coachs envers leurs clients et la société en général.

→Différences entre Coaching et Formation Traditionnelle et autres formes d’accompagnement

Il est important de distinguer le coaching d’autres formes d’accompagnement comme la formation traditionnelle, le mentorat, la supervision et la thérapie.

Type d'Accompagnement

Objectif

Méthode

Rôle du praticien

Rôle de l'Apprenant

Formation traditionnelle

Transmettre des connaissances spécifiques

Approche directive

Expert qui dispense le savoir

Récepteur passif des informations

Mentorat

Développement basé sur l'expérience du mentor

Partage d'expériences

Conseiller et modèle de rôle

Apprenant actif

Supervision

Soutien professionnel pour améliorer la pratique

Observation et feedback

Observateur et conseiller

Praticien en développement

Thérapie

Résolution de problèmes psychologiques

Exploration des émotions

Guérisseur et guide

Patient en quête de guérison

Coaching

Atteindre les objectifs spécifiques

Questionnement et réflexion

Facilitateur du développement

Acteur principal de son développement

→Les Bénéfices du Coaching dans l’Enseignement

Le coaching, lorsqu’il est intégré dans l’enseignement, devient un véritable levier de transformation, tant pour les élèves que pour les enseignants. Plutôt que de simplement transmettre des connaissances, il invite à une approche plus interactive et responsabilisante.

En mettant les élèves au cœur de leur apprentissage, le coaching favorise un engagement plus profond et une motivation intrinsèque : ils ne sont plus de simples récepteurs passifs, mais des acteurs qui explorent, questionnent et construisent leur propre savoir. Cette posture active renforce également leur confiance en eux, en leur permettant de prendre conscience de leurs forces et de développer une relation plus positive avec leurs apprentissages.

Loin d’être une simple méthode d’accompagnement, le coaching stimule une meilleure appropriation des connaissances. En posant des questions et en encourageant la réflexion, il amène les élèves à structurer leurs idées et à ancrer durablement ce qu’ils apprennent. Mais ses bénéfices ne s’arrêtent pas là : il développe aussi des compétences transférables essentielles, comme la pensée critique, la capacité à résoudre des problèmes et l’autonomie, des atouts précieux bien au-delà de la salle de classe.

Et pour les formateurs ? Loin d’ajouter une contrainte supplémentaire, le coaching permet d’alléger la pression en déplaçant le rôle de l’enseignant d’un transmetteur de savoir à un facilitateur de réflexion. Moins centré sur le contenu et davantage sur l’accompagnement, il ouvre la porte à une pédagogie plus fluide et adaptative, où le questionnement devient un outil puissant pour ajuster les apprentissages aux besoins réels des élèves.

Finalement, les recherches et les retours du terrain montrent que cette approche peut améliorer les résultats académiques et personnels des élèves, en leur donnant des objectifs clairs et les moyens de les atteindre.

Alors, une question à se poser : Comment pourriez-vous intégrer des techniques de coaching dans votre propre pratique d’enseignement pour renforcer l’engagement et la réussite de vos élèves ?

Du moment que le coaching n’ est pas encore une profession réglementée, le terme est souvent employé à tort pour désigner des pratiques très variées. Cette utilisation parfois abusive peut prêter à confusion et brouiller la distinction entre des approches structurées et éthiques, et des démarches moins formalisées. C’est là que les fédérations internationales de coaching jouent un rôle crucial. Elles fixent des normes, des compétences clés, et des lignes directrices éthiques pour garantir un cadre de pratique rigoureux et respectueux des principes fondamentaux du coaching. En adhérant à ces fédérations, les coachs s’engagent à respecter ces standards, ce qui contribue à la professionnalisation et à la crédibilité du métier. Nous allons maintenant explorer en détail les principales fédérations, dont l’ICF, qui est une référence incontournable dans ce domaine.

1https://www.amazon.fr/Teachers-who-Coach-Spring-English-ebook/dp/B0CTHSWMW3?ref_=ast_author_mpb

2https://www.emccfrance.org/

3https://www.associationforcoaching.com/

4https://certifiedcoach.org/

Chapitre 2 L’éthique professionnelle

→Introduction

Dans le monde du coaching, plusieurs organisations et fédérations proposent des référentiels de compétences pour guider les pratiques des coachs professionnels. Parmi elles, j’ai choisi de vous parler plus en détail de l’International Coaching Federation (ICF), car c’est celle à laquelle je suis personnellement accrédité et avec laquelle j’ai le plus d’expérience.

Cela ne diminue en rien la valeur des autres organisations, qui offrent elles aussi des approches et des modèles pertinents. Mon choix de mettre en avant les compétences de l’ICF repose simplement sur ma familiarité avec leur cadre et les bénéfices que j’ai pu en retirer au fil des années.

Dans mon travail en tant que formateur et coach, je me suis toujours efforcé de respecter les valeurs et les principes éthiques qui fondent la pratique du coaching professionnel, notamment ceux définis par l’ICF. Ces valeurs ne sont pas seulement des lignes directrices abstraites pour moi, elles sont au cœur de chacune de mes interactions, que ce soit avec des collègues, des clients ou des apprenants. Parmi ces principes, celui qui résonne particulièrement avec ma vision est l’engagement à agir de manière éthique en toute circonstance.

Cela signifie, pour moi, que dans chaque situation, je m’efforce de faire de mon mieux pour respecter ces valeurs. Cet engagement se traduit dans des décisions parfois difficiles, mais nécessaires, qui reflètent mon souci constant de l’intégrité. Je crois fermement que l’éthique n’est pas un simple cadre de règles à suivre, mais plutôt une boussole qui guide chaque interaction humaine vers le respect et la bienveillance.

Pour moi, il est essentiel de parler de ces compétences car elles constituent une base solide pour comprendre ce qu’est une pratique de coaching professionnelle et éthique. Que vous soyez formateur, enseignant ou simplement curieux, ces compétences peuvent vous offrir des perspectives enrichissantes sur la manière de créer un accompagnement centré sur l’apprenant.

→Les 11 Compétences Clés de l’ICF

L’International Coach Federation (ICF) a établi 11 compétences clés pour les coachs professionnels afin de garantir la qualité et l’efficacité du coaching. Ces compétences couvrent tous les aspects de la pratique du coaching, de l’établissement de la relation initiale à la gestion des progrès et de la responsabilité. Voici un aperçu détaillé de chaque compétence, leur signification et leur importance.

Respecter les directives éthiques et les normes professionnelles

Signification : Cette compétence consiste à comprendre et appliquer les normes éthiques et les lignes directrices professionnelles établies par l’ICF dans toutes les situations de coaching. Le coach doit également être capable de distinguer le coaching d’autres professions comme la thérapie ou le consulting.

Importance : Le respect des normes éthiques et professionnelles assure une pratique de coaching intègre, protège les droits des clients et maintient la réputation de la profession.

Établir l’accord de coaching

Signification : Il s’agit de clarifier les attentes et les paramètres de la relation de coaching avec le client, y compris les objectifs, les rôles, les responsabilités, les logistiques et les honoraires.

Importance : Un accord clair évite les malentendus et assure que les deux parties sont alignées sur le processus et les objectifs, ce qui renforce l’efficacité du coaching.

Établir la confiance et l’intimité avec le client

Signification : Créer un environnement de coaching sûr et de soutien qui génère un respect mutuel et une confiance. Cela inclut montrer une préoccupation authentique pour le bien-être et l’avenir du client.

Importance : La confiance et l’intimité sont fondamentales pour permettre au client de s’ouvrir et de s’engager pleinement dans le processus de coaching.

Présence de coach

Signification : Être pleinement conscient et créer une relation spontanée avec le client, utilisant un style ouvert, flexible et confiant. Cela inclut être adaptable et utiliser l’intuition pour guider les sessions.

Importance : Une présence forte et flexible permet de s’adapter aux besoins changeants du client et de saisir les opportunités de coaching en temps réel.

Écoute active

Signification : Se concentrer entièrement sur ce que le client dit et ne dit pas, comprendre le contexte de ses paroles et soutenir son auto-expression. Cela inclut écouter les mots, le ton et le langage corporel du client.

Importance : L’écoute active assure que le coach comprend profondément les préoccupations et les objectifs du client, ce qui est essentiel pour un coaching efficace.

Questionnement puissant

Signification : Poser des questions qui suscitent la réflexion, la découverte et l’action. Ces questions sont ouvertes et stimulent le client à explorer ses pensées et ses sentiments.

Importance : Des questions puissantes incitent le client à réfléchir profondément et à trouver ses propres solutions, renforçant ainsi son autonomie et son engagement.

Communication directe

Signification : Utiliser un langage clair, articulé et respectueux pour communiquer avec le client. Cela inclut fournir des feedbacks constructifs et utiliser des métaphores et des analogies pour illustrer les points.

Importance : Une communication directe et respectueuse aide le client à comprendre les perspectives et à agir sur les feedbacks reçus.

Créer de la conscience

Signification : Faciliter la prise de conscience du client sur ses pensées, ses croyances, ses émotions et ses comportements. Cela inclut aider le client à voir les liens entre ses expériences et ses objectifs.

Importance : Créer de la conscience permet au client de comprendre les obstacles à son succès et de trouver des moyens de les surmonter.

Concevoir des actions

Signification : Co-créer avec le client des opportunités d’apprentissage continu et des actions qui mènent à la réalisation de ses objectifs. Cela inclut encourager les expérimentations et les nouvelles stratégies.

Importance : Concevoir des actions aide le client à traduire ses réflexions en comportements concrets et mesurables, ce qui favorise le progrès.

Planification et fixation des objectifs

Signification : Développer et maintenir un plan de coaching avec le client, y compris fixer des objectifs spécifiques, mesurables et avec des dates cibles. Cela inclut célébrer les petites victoires pour maintenir la motivation.

Importance : Une planification claire et des objectifs bien définis fournissent une direction et un cadre pour les sessions de coaching, aidant le client à rester concentré et motivé.

Gérer les progrès et la responsabilité

Signification : Suivre les progrès du client par rapport aux objectifs fixés, réévaluer les stratégies si nécessaire et tenir le client responsable de ses engagements. Cela inclut fournir un feedback continu et constructif.

Importance : Gérer les progrès et la responsabilité assure que le client reste engagé dans le processus de coaching et continue à avancer vers ses objectifs, renforçant ainsi son développement et son succès.

Les 11 compétences clés de l’ICF fournissent un cadre complet pour la pratique du coaching professionnel. En maîtrisant ces compétences, les coachs peuvent offrir un soutien efficace et éthique à leurs clients, les aidant à atteindre leurs objectifs et à réaliser leur potentiel. Ces compétences garantissent également que la profession de coaching maintienne des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter les ressources officielles de l’ICF :

•ICF Core Competencies (International Coaching Federation)

•Understanding the 11 Core Competencies of ICF (Coaches Training Blog)

→Les Compétences Clés du Coaching ICF : Un Guide Pratique

Le coaching, c’est avant tout une posture, un art de l’accompagnement. Plutôt que de livrer une théorie abstraite, je vous propose de découvrir les compétences clés du coaching d’une manière plus immersive, à travers des situations concrètes de la vie professionnelle et quotidienne.

Respecter les directives éthiques et les normes professionnelles

Imaginez une formatrice qui commence une nouvelle session avec un groupe d’apprenants. Elle sait que certains ont des attentes très précises, d’autres sont un peu perdus. Avant de plonger dans le vif du sujet, elle pose un cadre clair : ce qui sera partagé ici restera confidentiel, chacun est libre de s’exprimer sans crainte du jugement. Cette mise en place répond à une exigence fondamentale du coaching : respecter l’éthique et poser des limites saines pour bâtir une relation de confiance.

Établir l’accord de coaching une fondation en deux étapes

Prenons l’exemple de Marc, manager d’une équipe en pleine transition. Il entame un programme de coaching pour mieux accompagner ses collaborateurs. Dès la première rencontre, le coach engage un dialogue essentiel pour poser les bases solides de l’accompagnement.

Phase 1 : L’accord général (le contrat) – Définir un cadre clair et motivant

Lors de cette première étape, il s’agit d’explorer en profondeur les attentes et les motivations du coaché. Le coach pose des questions clés telles que :

« Qu’attendez-vous de cet accompagnement ? »

« Pourquoi est-ce important pour vous ? »

« Qu’est-ce que cela changera réellement pour vous, professionnellement et personnellement ? »

L’objectif est d’aider le coaché à clarifier sa demande et à l’exprimer de manière positive et orientée vers l’action. Par exemple, au lieu de formuler un objectif vague comme

« Je veux être un meilleur leader », le coach aide le coaché à reformuler en « Je souhaite développer une posture de leadership qui me permette de mieux déléguer et de favoriser l’autonomie de mon équipe ».

Cette phase est cruciale, car elle permet d’établir un cadre clair et aligné avec les aspirations profondes du coaché. Elle engage également le coaché dans un processus actif, où il devient pleinement responsable de son évolution.

Phase 2 : Le contrat de séance – Un engagement à chaque étape

Chaque séance de coaching commence par la définition d’un objectif spécifique et mesurable pour cette session en particulier. Le coach pose alors une question structurante :

« Quel est le meilleur emploi/résultat possible de l’heure que nous allons passer ensemble ? »

« Pourquoi cet objectif est-il important aujourd’hui ? »

Cette démarche permet de garder la séance focalisée et d’assurer que le temps est utilisé efficacement. Elle aide aussi le coaché à rester aligné avec ses priorités du moment, en tenant compte de son contexte et de son évolution entre les séances.

L’importance de l’ajustement en cours de route

L’un des aspects fondamentaux du coaching est la flexibilité. Il est fréquent que les besoins et les priorités du coaché évoluent au fil du temps. C’est pourquoi il est essentiel de vérifier régulièrement que les objectifs définis lors des séances restent en cohérence avec l’objectif général initial.

Parfois, des changements de cap surviennent : une promotion inattendue, une réorientation des priorités, ou encore des prises de conscience profondes qui modifient les attentes du coaché. Dans ces moments-là, le coach joue un rôle clé en ramenant le coaché à son objectif initial et en l’aidant à décider s’il est pertinent de l’ajuster ou de poursuivre dans la même direction. Ce processus d’alignement constant garantit que le coaching reste pertinent et efficace.

En mettant en place un contrat de coaching clair et évolutif, le coach offre au coaché une structure sécurisante et adaptable. Cela lui permet d’optimiser chaque séance tout en s’assurant que l’ensemble de l’accompagnement reste en phase avec les besoins réels du coaché.

Développer la confiance et l’intimité avec le client

Laissez-moi vous raconter l’histoire de Sophie, une jeune entrepreneuse en proie aux doutes. Son coach prend le temps de créer un espace où elle se sent écoutée, comprise et surtout soutenue. Pas de conseils imposés, juste des questions bienveillantes qui lui permettent d’explorer ses propres réponses. La relation de confiance est la clé pour avancer.

Présence de coach

Un bon coach sait être pleinement présent. Pensez à Julie, en pleine session, qui découvre qu’elle tourne en rond sur ses problèmes récurrents. Son coach, attentif, capte ce moment de doute et ajuste sa posture. Il lui pose une question simple mais percutante : « Et si vous envisagiez cela sous un autre angle ? » La présence, c’est être là, à 100 %, sans distraction.

Écoute active

Avez-vous déjà eu la sensation que quelqu’un vous écoutait vraiment ? Thomas, jeune cadre, vit cette expérience pour la première fois en coaching. Son coach reformule ses propos, révèle les non-dits, met en lumière ce qui se cache entre les mots. Il se sent valorisé et trouve lui-même des solutions auxquelles il n’avait jamais pensé.

Questionnement puissant

Un jour, Claire, une formatrice, pose à ses stagiaires la question suivante : « Si vous aviez toutes les ressources en vous, que feriez-vous différemment ? » Ce type de question, loin d’être anodin, pousse à la réflexion et au changement profond. Le questionnement puissant est une invitation à dépasser les limites mentales.

Communication directe

Jean, un coach expérimenté, sait qu’un feedback sincère est parfois délicat, mais toujours nécessaire. Lors d’une session, il dit à son client : « J’observe que vous hésitez beaucoup. Qu’est-ce qui vous retient réellement ? » Cette communication directe, respectueuse et authentique, favorise la prise de conscience.

Créer de la conscience

Céline, cadre dans une grande entreprise, pensait manquer de leadership. Son coach lui permet de prendre conscience que son problème vient surtout d’un manque de clarté sur ses valeurs personnelles. Développer cette conscience transforme sa manière d’aborder ses responsabilités.

Concevoir des actions

Un coaching efficace se traduit par des actions concrètes. Paul, commercial, réalise que ses résultats stagnent car il ne prospecte pas assez. Son coach l’aide à définir des actions simples : contacter trois nouveaux clients par semaine. Petit à petit, les changements prennent forme.

Planification et fixation des objectifs

L’importance d’un cap clair pour avancer Sans un cap précis, difficile d’avancer efficacement. C’est pourquoi fixer des objectifs clairs et précis est essentiel en coaching. Prenons l’exemple de Marie, une coachée qui souhaite développer ses compétences professionnelles.

Au départ, elle exprime son besoin de manière vague :

« Je veux améliorer mes compétences en présentation. »

Ce type d’objectif, bien qu’il exprime une intention, reste trop flou pour être véritablement utile. Il ne permet pas de mesurer les progrès ni de savoir précisément ce qui doit être travaillé.

Avec l’aide de son coach, Marie reformule son objectif en utilisant la méthode SMART :

« Je veux être capable de présenter un projet devant mon équipe de 10 personnes, sans utiliser mes notes, en maîtrisant mon temps de parole et en répondant aux questions, d’ici trois mois, en m’entraînant chaque semaine devant un collègue. »

Cette nouvelle formulation est plus efficace car elle est :

-Spécifique : Elle définit clairement ce que Marie souhaite accomplir (présenter devant une équipe de 10 personnes sans notes).

-Mesurable : Les critères de succès sont définis (maîtrise du temps de parole, réponses aux questions).

-Atteignable : La pratique régulière avec un collègue permet de progresser progressivement.

-Réaliste et Réalisable : L’objectif tient compte de ses contraintes et de son environnement professionnel.

-Temporellement défini : L’échéance de trois mois permet de garder un cap clair et motivant.

Grâce à cette reformulation, Marie dispose d’une feuille de route précise qui lui permet d’avancer de manière structurée, de mesurer ses progrès et d’ajuster son approche si nécessaire. Cette clarté lui apporte motivation et confiance, tout en lui permettant d’identifier les actions concrètes à mettre en œuvre.

En coaching, comme en formation définir des objectifs clairs et précis est une étape essentielle qui transforme une aspiration vague en un véritable plan d’action.

Gérer les progrès et la responsabilité

Un coaching réussi repose sur la co-responsabilité du coaché. Prenons l’exemple de Pierre, en reconversion, qui comprend vite qu’il doit être pleinement impliqué dans le processus. Son coach l’accompagne en lui rappelant que les progrès ne se font qu’avec son engagement actif. De plus, il est primordial de souligner qu’on ne peut pas coacher quelqu’un sans sa permission explicite. Pierre choisit de s’engager pleinement, et ensemble, ils définissent des points de suivi réguliers pour maintenir son élan

De 11 à 8 compétences : Une évolution nécessaire

L’ICF a récemment réduit le nombre de compétences de 11 à 8, afin de les rendre plus accessibles et alignées sur l’évolution du coaching. Les nouvelles compétences rassemblent des principes connexes, simplifiant ainsi leur application sans en diminuer la portée. Cette restructuration vise à garantir une meilleure compréhension et une pratique plus fluide du coaching.

En adoptant ces compétences, vous pouvez transformer votre manière d’enseigner, de manager ou simplement d’interagir avec les autres.

Alors, quelles compétences allez-vous mettre en action dès aujourd’hui ?

Chapitre 3La posture du coach

Le coaching, c’est bien plus qu’une technique, c’est une manière d’être avec l’autre, dans le respect, l’écoute et la co-construction.

Il m’a fallu du temps pour comprendre que ce qui fait vraiment un coach, ce n’est pas la somme des outils qu’il maîtrise ni sa capacité à donner de bons conseils. J’ai longtemps cru que plus j’accumulais de techniques, plus je serais efficace. Mais en réalité, ce qui transforme un accompagnement, ce n’est pas tant ce que l’on fait que la manière dont on est avec l’autre.

J’ai vécu cette prise de conscience en formation, lorsque j’ai commencé à observer mes propres interactions. Il y avait des moments où, malgré tous mes efforts, l’apprenant semblait bloqué, comme s’il attendait encore quelque chose que je ne pouvais pas lui donner. Et puis, il y avait ces autres moments où, en me contentant d’être pleinement là, dans une écoute silencieuse et sans attente, quelque chose se dénouait naturellement.

C’est là que j’ai compris : ce qui définit un coach, bien au-delà des outils et des techniques, c’est sa posture. C’est elle qui fait la différence dans l’accompagnement, car elle façonne la qualité de la relation et la profondeur du travail avec l’apprenant.

Être coach, ce n’est pas apporter des solutions, mais permettre à l’autre de trouver ses propres réponses. C’est être pleinement présent, à l’écoute, poser des questions puissantes, savoir se taire au bon moment, tout en maintenant une neutralité bienveillante.

Dans ce chapitre, nous explorerons les éléments fondamentaux qui permettent d’incarner cette posture :

-Les trois niveaux d’écoute, qui conditionnent la qualité du lien avec l’apprenant.

-Le questionnement puissant, levier d’exploration et de transformation.

-Les principes clés de l’attitude du coach, incluant la reformulation, les mots-clés, l’encouragement, l’ouverture d’esprit et la patience.

-Les défis du formateur-coach, notamment l’équilibre entre posture haute et posture basse.

Ces éléments ne sont pas de simples techniques, ils reflètent une manière d’être qui transforme l’accompagnement.

→La présence du coach et les trois niveaux d’écoute

Un bon coach est avant tout présent. Mais qu’est-ce que cela signifie réellement ?L’écoute est le fondement de toute relation de coaching, mais encore faut-il comprendre comment on écoute. On distingue trois niveaux d’écoute, qui traduisent trois manières différentes d’être en relation avec l’autre :

1.L’écoute interne : C’est le niveau d’écoute le plus courant. L’attention est tournée vers soi : on entend l’autre, mais nos pensées restent absorbées par nos propres réflexions, jugements ou préoccupations.

2.L’écoute focalisée : Ici, l’attention est pleinement dirigée vers l’autre. Le coach est entièrement disponible, il capte non seulement les mots, mais aussi les émotions, le langage corporel, les silences.

3.L’écoute globale : C’est le niveau le plus profond. Il ne s’agit plus seulement d’écouter la personne, mais de percevoir l’ensemble du contexte, l’énergie qui circule dans l’échange, les dynamiques implicites.

On sait que l’on est véritablement en posture de coach lorsque notre dialogue intérieur est silencieux, lorsque seules les préoccupations de l’autre comptent. C’est à cet instant précis que le coach devient un guide invisible, un miroir qui permet à l’apprenant de se voir avec plus de clarté.

Une métaphore que j’aime particulièrement est celle de la caméra de tournage. L’apprenant est l’acteur, et le coach est la caméra. Il observe, suit les mouvements, sans interférer, sans attentes. Tout est centré sur l’acteur, sur son évolution, et la caméra est simplement là pour capter ce qu’il vit, sans jugement.

La posture du coach : une présence qui accompagne sans diriger

Neutralité : être là, sans influencer

L’un des fondements de la posture du coach est la neutralité. Cela signifie ne pas projeter ses propres attentes, ses croyances ou ses solutions sur l’apprenant.

Un coach ne dit pas « Tu devrais... », il ne donne pas de conseils, il ne cherche pas à guider vers une direction spécifique. Il crée un espace de réflexion où l’apprenant peut explorer librement ses propres réponses.

Être neutre, c’est aussi résister à l’envie de remplir les silences. Il est parfois tentant d’intervenir, de reformuler trop vite, de proposer une piste. Mais un coach sait que les moments de silence sont souvent ceux où l’apprenant élabore ses pensées les plus profondes.

Le questionnement puissant : ouvrir des portes, pas donner des réponses

Le questionnement est sans doute l’un des outils les plus puissants dont dispose un coach. Contrairement à une simple question informative, une question puissante ne cherche pas une réponse immédiate ou évidente. Elle invite à l’introspection, à l’exploration de nouvelles perspectives et à la prise de conscience.

Une question puissante a plusieurs caractéristiques :

-Elle ne peut pas être répondue par un simple « oui » ou « non ».

-Elle pousse l’apprenant à réfléchir par lui-même plutôt qu’à donner une réponse automatique.

-Elle aide à clarifier une pensée, identifier des freins ou faire émerger des ressources.

-Elle n’oriente pas vers une réponse spécifique, mais ouvre un espace de réflexion.

Un bon coach ne cherche pas à imposer un cadre de pensée, mais à permettre à l’apprenant de cheminer vers ses propres solutions. L’objectif n’est pas de donner une réponse toute faite, mais d’ouvrir une porte pour que l’apprenant puisse y voir plus clair et avancer par lui-même.

→Le silence : un outil puissant et souvent inconfortable

Nous vivons dans une société où le silence est perçu comme un vide gênant qu’il faut combler au plus vite. Pourtant, en coaching, il devient un espace fertile où les prises de conscience émergent.

Savoir se taire au bon moment, oser ne pas interrompre le flux de pensée de l’autre, même face à un silence prolongé ou malaisant, permet à l’apprenant de plonger plus profondément dans sa réflexion.

Le silence est un acte de confiance : il signifie que l’on croit en la capacité de l’apprenant à trouver sa propre réponse.

→Reformulation : clarifier sans interpréter

En coaching, la communication va bien au-delà du simple échange d’informations.

L’une des techniques essentielles est la reformulation.

Plutôt que de supposer ce que l’autre veut dire, le coach reformule ses propos afin d’obtenir un « oui » clair et sans ambiguïté. Cette démarche permet d’éviter toute déformation ou interprétation personnelle, souvent influencée par nos propres filtres mentaux. En clarifiant le message jusqu’à ce qu’il soit validé, le coach favorise une compréhension mutuelle, une communication fluide et un climat de confiance.

→Les mots-valeurs : repérer ce qui guide l’apprenant

En coaching, les mots-valeurs ou mots-clés sont des termes qui traduisent les motivations profondes, les croyances et les principes fondamentaux de l’apprenant. Ces mots émergent souvent spontanément, chargés d’émotion ou soulignés par l’hauteur de la voix, soit montant, soit descendant. Les capter permet de mieux comprendre la personne en face de nous, d’accéder à ce qui structure ses décisions et ses actions.

Mais qu’est-ce qu’on en fait, de ces mots-valeurs ou mots-clés ? Tout dépend de la situation et du contexte. Parfois, il suffit simplement de les noter dans un coin de la tête, sans les exploiter immédiatement. Ils peuvent nous aider plus tard, par exemple pour préparer une leçon qui aura une résonance particulière pour l’apprenant, ou tout simplement pour affiner notre compréhension de ce qui le touche vraiment.

Dans d’autres situations, on peut explorer un peu plus leur signification, et peut-être s’y référer plus tard, quand il y aura une baisse de motivation ou un découragement.

En tout cas, si on décide de les réutiliser, il est impératif de les répéter exactement comme l’apprenant ou le client les a dits. Chaque mot a une signification, une sonorité qui est importante à ses yeux. On ne doit surtout pas utiliser un autre mot, même s’il appartient au même champ lexical ou sémantique.

*Encouragement et renforcement positif

Encourager ne signifie pas seulement reconnaître les grandes réussites. Le véritable encouragement repose sur la valorisation des petits progrès, ces étapes parfois invisibles mais essentielles qui jalonnent le chemin de l’apprenant.

Un coach ne souligne pas uniquement les résultats finaux : il met aussi en lumière les efforts, les prises de conscience, les ajustements progressifs.

Ce type de renforcement positif nourrit la confiance en soi et ancre la motivation sur le long terme.

→Coaching et thérapie : bien marquer la frontière

L’un des points essentiels dans la posture du coach est de savoir où s’arrête son rôle et où commence celui d’un thérapeute. Cette distinction est parfois subtile, mais elle est cruciale pour éviter des dérives et pour offrir à l’apprenant un accompagnement réellement adapté à son besoin.

Le coaching et la thérapie ont des objectifs, des méthodologies et des cadres bien distincts.

-Le coaching est tourné vers le présent et l’avenir. Il accompagne une personne dans la clarification de ses objectifs, le développement de ses compétences, la prise de décision, la mise en action et l’autonomie.

-La thérapie, quant à elle, est tournée vers le passé et la résolution des blessures émotionnelles. Elle vise à traiter des souffrances profondes, des blocages psychologiques ou des troubles émotionnels qui nécessitent un travail d’introspection prolongé.

Un coach ne « répare » pas, il aide à avancer.

Un coach ne traite pas des traumas, des dépressions, des phobies, ni des troubles anxieux profonds. Son rôle n’est pas d’analyser l’histoire de la personne, mais de l’aider à avancer à partir de là où elle est aujourd’hui.

→Ce qui relève du coaching

✓ Aider une personne à mieux gérer son temps et ses priorités dans son travail afin d’optimiser sa productivité et réduire sa charge mentale.

✓ Accompagner un manager dans l’amélioration de son leadership et de sa communication, en développant son intelligence émotionnelle et son écoute active.

✓ Soutenir une personne qui souhaite développer sa confiance en elle, que ce soit dans un cadre professionnel ou personnel, en travaillant sur ses croyances limitantes et son estime de soi.

✓ Aider un entrepreneur à clarifier sa vision et à structurer son projet, en mettant en place une feuille de route réaliste et motivante.

✓ Accompagner un apprenant dans sa motivation et son organisation, en lui proposant des stratégies adaptées à son style d’apprentissage.

✓ Soutenir une personne dans la gestion de son stress et son équilibre de vie, en l’aidant à identifier ses sources de tension et à mettre en place des rituels de bien-être.

✓ Accompagner une personne dans l’amélioration de ses relations interpersonnelles, en lui permettant de mieux comprendre ses schémas relationnels et d’adopter une communication plus fluide.

✓ Aider une personne à renforcer son image et son impact personnel, en travaillant sur son style vestimentaire, son langage corporel et son charisme (coaching d’image).