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Depuis plus de quatre mille ans, la médecine chinoise et les approches holistiques considèrent l’être humain comme un Tout, où corps et esprit sont indissociables. Les symptômes, bien plus que de simples signaux, sont des alarmes révélant des déséquilibres souvent liés au stress ou à des traumatismes anciens. Les neurosciences et l’intelligence artificielle confirment cette vision en établissant des parallèles entre l’organisation de la mémoire humaine et celle d’un ordinateur. À l’image d’un disque dur ralenti, lancer une défragmentation de la mémoire permet d’y mettre de l’ordre, pour retrouver son équilibre et son efficacité, sans perdre les expériences enregistrées. Appréhender ces mécanismes, c’est ouvrir la voie à un mieux-être en mettant de l’ordre dans nos émotions et notre histoire. Quelques exercices de logique aideront à comprendre pourquoi et comment le faire.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Diplômé en kinésithérapie,
Christian Chotar-Vasseur se tourne vers l’ostéopathie qu’il perfectionne depuis plus de quarante ans. Spécialiste en posturologie neurosensorielle, qu’il a enseignée pendant dix ans, il intervient depuis 2018 auprès des artistes lors de master classes et résidences. Il les accompagne dans la gestion du trac et de la fatigue, offrant des outils précieux pour améliorer leurs performances en concert.
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Seitenzahl: 171
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Christian Chotar-Vasseur
Défragmentation de la mémoire
ou comment mettre de l’ordre
dans ses idées
Essai
© Lys Bleu Éditions – Christian Chotar-Vasseur
ISBN : 979-10-422-6155-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À Pierrette, mon épouse,
pour son soutien et ses encouragements
à m’accompagner sur un parcours pas toujours facile.
À Chrystel, Cédric, Yann, nos enfants pour qui
mes absences, liées aux stages de formation durant
une quinzaine d’années, revenaient bien trop souvent.
À mon grand-père maternel, sourcier et radiesthésiste.
À mes parents
À tous ceux qui m’ont fait évoluer sur le chemin
de la Connaissance et que je remercie.
À tous mes Patients
À Maïthé, pour le temps passé à la relecture attentive
de cet ouvrage.
Cet ouvrage s’adresse autant à un large public qu’aux professionnels. Il faut donc qu’il soit à la fois accessible, d’une part au plus grand nombre et d’autre part qu’il permette d’ouvrir des perspectives différentes aux thérapeutes. Ceux-ci pourront approfondir le sujet en se référant aux travaux scientifiques les plus récents en recherche fondamentale.
Il a pour vocation première d’être un témoignage des différentes étapes d’une évolution dans l’approche du patient en partageant une expérience professionnelle de plus de 40 ans. Elle est peuplée de rencontres qui parfois stimulent, d’autres qui ménagent une pause ou une prise de recul quand le doute s’installe, toujours en prenant beaucoup de précautions. Il ne faut pas oublier que nous avons affaire à des patients qui ont déjà suivi des thérapies avec plus ou moins de résultats ou une amélioration dans le temps trop aléatoire.
Tout ce cheminement et ces contacts m’ont permis d’envisager une autre approche de l’Être, s’appuyant sur des traditions anciennes, l’observation et le dialogue qui ont fait leurs preuves. Ces éléments, souvent empiriques, ont été trop négligés du fait des recherches fondamentales souvent exclusivement orientées vers la chimie. On a oublié, ou pas voulu considérer, les sciences physiques avec leurs phénomènes de fréquences vibratoires et l’importance du volet émotionnel. Comme a dit Albert Einstein : Il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé.
Depuis une dizaine d’années, les approches et les découvertes en embryologie, au niveau de la peau, en neurosciences et les développements de l’intelligence artificielle qui en découlent, commencent à montrer le bien-fondé des approches différentes prenant en compte l’intégralité de l’individu pour les problèmes fonctionnels chroniques.
Cette autre façon d’aborder le patient et ses problèmes fait appel à la logique, en premier lieu avec simplicité, bien que le sujet soit extrêmement complexe (la notion de « simplexification » chère au Pr Alain Berthoz que j’ai eu la chance de rencontrer). Et qu’en disent les patients ? On ne me l’avait jamais montré comme ça. Quand ces paroles émanent de professionnels « du psy » (de l’éducateur spécialisé jusqu’aux médecins psychiatres en passant par les psychologues, psychanalystes), toutes formations et trajets professionnels confondus, il y a de quoi être étonné. Une fois ma très grande surprise passée, il est peut-être temps de partager cette très riche expérience.
J’avais déjà écrit une esquisse sur ce sujet il y a 27 ans intitulée Somatotopies Émotionnelles : Côlon et 1re Côte, deux Espaces Privilégiés (dépôt à l’I.N.P.I. section Société des Gens de Lettres de France sous le N° T3236), mais j’ai jugé que ce n’était pas le moment de publier. On n’est jamais sûr d’être sur la bonne voie, si ce n’est d’avoir raison, surtout si c’est trop tôt. À l’époque, cet ouvrage ne s’intéressait qu’aux correspondances corps-esprit avec une « grille » de somatisations, mais n’apportait ni schémas ni méthodes pour y mettre un peu d’ordre. C’est le but du travail d’aujourd’hui car l’important, c’est d’aider les patients à mieux se gérer eux-mêmes.
Lorsque j’ai commencé la rédaction de cet ouvrage au début de 2019, j’étais loin de m’imaginer ce que nous allions vivre un an plus tard : le confinement de toute la population qui n’avait plus d’accès ouvert à tout son espace à cause de la Covid-19. Mais ceci était à une grande échelle et concernait « l’extérieur », notre environnement. On en a vu les conséquences au niveau émotionnel, à tous les âges, particulièrement chez les personnes âgées et les enfants. Essayez maintenant de transposer tout cela dans votre espace « intérieur », dans votre mémoire, « infectée » en permanence par divers événements survenus dans le passé et qui vous sont invisibles.
En aucun cas, mon propos ne saurait se résumer à des recettes destinées à des praticiens avides de pouvoir, ce que certains ont manifesté en leur parlant de mon approche. Ce livre aurait pu intégrer la série … pour les nuls. S’agissant des méandres cachés des comportements humains, c’eût été dévalorisant car l’humilité, la prudence et le respect s’imposent.
Et puis comme disent les médecins allemands : Si une technique ou un traitement sans danger ni effets secondaires peut aider le patient, je le lui conseille, même si c’est empirique et sans preuve scientifique. Parallèlement, je demande aux chercheurs de trouver pourquoi et comment ça marche. En France, on a tendance à considérer que si ce n’est pas scientifiquement prouvé, c’est sans intérêt (ou parfois sans intérêts… aussi !), si ce n’est charlatanesque, voire dangereux. En plus, en général, ce n’est pas remboursé… (l’homéopathie en est un exemple !). Pour autant, cela ne signifie pas qu’il ne soit pas nécessaire d’être prudent pour éviter de créer de l’insécurité pouvant déboucher sur les abus néfastes de certains « pseudo- thérapeutes » intégristes de tous poils. À l’opposé, Descartes ne génère pas que du bien lorsqu’il est pris en otage par d’autres !
Heureusement, les esprits commencent à s’ouvrir maintenant, grâce aux progrès des recherches fondamentales permis par une technologie de plus en plus performante. On comprend enfin l’intérêt de la complémentarité dans les approches diagnostiques et thérapeutiques. On a perdu 40 ans du fait des oppositions stériles qui animaient à merveille les plateaux de télévision ou de radio. Il y avait les tenants de la « Vérité vraie », scientifique, sans contestation possible. En face, il y avait ceux, parfois bien maladroits mais sincères, choisis à dessein par les producteurs de l’émission pour faire de l’audience, qui essayaient tant bien que mal de faire entendre un autre discours. On opposait alors des cas non comparables : des problèmes organiques qui ne sauraient être réglés par une approche fonctionnelle seule (cancers, sclérose en plaque…) à des problèmes fonctionnels, certes moins graves, mais qui pourrissent la vie des patients au quotidien, sans réponse efficace par les traitements conventionnels. On sait maintenant que les problèmes dysfonctionnels chroniques non traités peuvent à la longue participer à l’installation d’un problème organique, voire d’une pathologie lourde.
Avec les progrès de la technologie tournée vers la recherche et un certain nombre de chercheurs plus ouverts que d’autres, on parle de thérapies complémentaires retrouvées aujourd’hui dans tous les services (maternité, rhumatologie, traumatologie, post-chirurgie… et même en oncologie) mais encore trop à la discrétion du chef de service. Un service d’oncologie a demandé à une naturopathe d’intervenir auprès des patients, mais parce que c’est toi, lui a-t-on précisé… En effet, elle est déjà médecin pédopsychiatre au sein de cet hôpital. Imaginez si c’était moi qui avais proposé mes services… Mais on ne peut que s’en féliciter, car c’est une ouverture qui peut en appeler d’autres.
Dans ce que je vais développer, ne cherchez aucune preuve scientifique de ma part, mais nous le verrons, les recherches en neurosciences confortent parfois ma façon de voir et de faire. C’est plutôt encourageant. Seuls les résultats durables et répétés sur du long terme et sur des milliers de patients m’ont incité à poursuivre mon travail dans ces directions tout en l’affinant au cours des années à leur contact. Si des chercheurs fondamentalistes y apportent des éclaircissements, j’en serai ravi et cela encouragera d’autres à reprendre le flambeau.
Quand on a un cabinet de masseur-kinésithérapeute qui marche bien, qu’en relativement peu de temps, on a acquis une réputation de sérieux au sein du monde médical d’une petite ville de province, on se dit que professionnellement tout va bien et donc le reste suit logiquement.
Côté privé : la vie est agréable, les enfants arrivent, on devient propriétaire, on a des amis, une vie sociale… Bref, on s’installe dans un petit confort et c’est à ce moment-là qu’apparaissent deux possibilités sur le plan professionnel : ou on continue tranquillement à faire ce qu’on sait faire sans trop se poser de questions, ou alors on commence à s’interroger quand un problème surgit.
Mes études : la 1re année de médecine (CPEM à l’époque), puis la 2e année dentaire (les dents se sont avérées trop petites par rapport à ma dextérité pour aller plus loin !), jusqu’à l’obtention du diplôme de Masseur-kinésithérapeute, m’ont donné des bases d’anatomie et de physiologie solides. Néanmoins, dans tous les raisonnements s’appuyant sur ces certitudes acquises au fil du temps, il y avait des trous, des incohérences par rapport à la simple logique. Lorsqu’un patient mettait le doigt dessus, je n’avais pas de réponse hormis celle de lui conseiller de retourner voir son médecin.
Les différents échecs ou résultats insuffisants des traitements, l’écoute attentive des patients notamment, m’ont amené à me demander si les causes profondes de leurs perturbations ne résidaient pas dans ces trous. Comme m’a dit un confrère à l’époque, sur un ton évoquant le cri du cœur mais tu es condamné à avoir des résultats ! Édifiant… Et avec bonheur, j’ai pris perpette.
Le cas du rugbyman M. E. A.
Un des nombreux cas qui m’a troublé était ce joueur de rugby d’un grand club de 1re division, envoyé par un rhumatologue pour 15 séances de massage et renforcement de la sangle abdomino-lombaire. À l’anamnèse (à l’époque succincte et très différente d’aujourd’hui), il avait pris « un caramel » (placage sévère pour les non-initiés au langage du monde de l’ovalie) qui cependant n’avait rien à voir avec la puissance et les effets parfois dévastateurs de ce qu’on voit aujourd’hui. L’incident s’était produit 15 jours avant et il avait depuis, des lombalgies très intenses.
Au bout de 5 séances de massages et de physiothérapie, le problème avait disparu. Certes, à l’époque, les joueurs n’étaient pas aussi bodybuildés et suivis que ceux du Top 14 de nos jours. Néanmoins, d’un commun accord, nous avons convenu que, au vu de sa musculature, il n’avait nul besoin de renforcement musculaire. Nous en sommes restés là.
Le cas du coiffeur M. J-C C.
Un autre épisode important fut le cas de ce coiffeur qui ne pouvait continuer son travail au-delà de la moitié de l’après-midi tellement il avait mal aux épaules et aux bras. Après 20 séances de soins attentifs, de musculation, de conseils de posture, il était mieux jusqu’à… 18 h. Pas suffisant. Classiquement, je lui ai conseillé de revoir son médecin car j’avais épuisé tout ce qui relevait de mes compétences d’alors.
6 mois plus tard, coup de fil de ce patient : je m’en souviens comme si c’était hier. Ne prenez pas mal ce que je vais vous dire car vous m’avez fait réellement beaucoup de bien. Mais je suis allé voir un ostéopathe et en 5 séances étalées sur 2 mois, il a totalement résolu mon problème. Peut-être devriez-vous vous renseigner, m’a-t-il dit. Et moi de le remercier bien vivement.
Le cas de la responsable d’un groupe folklorique Mme T. B.
Quelque temps plus tard, au mois de mai (début de l’activité intense), une responsable d’un groupe de danse folklorique me consulte pour une sciatique : 3 séances et aucun résultat. Je lui conseille alors d’aller voir l’ostéopathe de mon coiffeur. Oh mais cela me gêne par rapport à vous et me fait un peu peur. Puisque c’est moi qui vous le dis ! Par contre, je vous demande de me tenir informé. 1 mois plus tard et 3 séances : problème résolu. C’est un peu dur, ça craque de partout, c’est fatigant mais très efficace.
Là, je commence à sérieusement me poser des questions, d’autant plus qu’à l’école de kiné de Toulouse, on nous avait toujours mis en garde avec insistance par rapport à toutes ces pratiques. Cela cachait-il quelque chose… ?
C’est de naissance…
Un peu plus tard, un couple me consulte pour des problèmes lombaires. La dame avait une malformation congénitale d’une hanche qui lui avait créé des difficultés dès l’apprentissage de la marche. Le monsieur, plutôt agressif et vindicatif, avait une sacralisation de L5 (soudure entre la dernière vertèbre et le sacrum).
Moi personne n’a pu m’aider car c’est congénital et ça m’étonnerait que vous puissiez faire quelque chose. Je lui ai dit alors : Vous me paraissez logique et plein de bon sens, aussi ce que vous me dites me surprend : comment se fait-il que votre problème congénital ait mis 55 ans à vous embêter alors que pour votre femme ce fut immédiat ? Il répétait ce que lui avait dit un éminent spécialiste. Et moi d’ajouter : Si je vous avais dit ça, vous auriez aussitôt relevé l’incohérence. Mais comme vous étiez impressionné par la personne, peut-être aussi par le cadre, vous avez admis sans réfléchir. Évidemment, dans rhumato-logue, il y a logue, la loi ! Ce qui l’a « calmé » pour la suite de la consultation !
Il n’y a pas que le cracking
À peu près à la même époque, je rencontre un confrère qui me dit faire une école d’ostéo où on ne fait quasiment pas de techniques structurelles en force. On y emploie des traitements plus doux qui devraient m’intéresser. Et il m’invite à une réunion de travail avec des étudiants de la région. Précautions, tests, techniques, le programme de la soirée portait sur le bassin et la colonne cervicale.
Dans les jours suivants, lorsque les tests l’indiquaient, j’ai mis en pratique le peu que j’avais appris en l’intégrant, en toute discrétion bien sûr, dans mes séances de kiné. « Bluffant » comme on dit familièrement.
Au travail…
Un peu plus tard, mon épouse a eu un violent accident de voiture avec entorse cervicale. Le radiologue lui conseille alors d’aller consulter l’ostéopathe précédemment cité. Non non, mon mari va voir ça d’abord. OK, on prévoit une radio de contrôle. Bilan quelques semaines plus tard : C’est très bien. Votre mari est très adroit !
Tous ces événements ont eu lieu en l’espace de 6 mois. 3 mois après, je m’inscrivais à l’I.N.T.M : Institut National de Thérapie Manuelle, de Robert Charancon à Valence (Drôme).
Au départ, on est subjugué par ce qu’on découvre : pas de magie, pas de « miracologie », mais de l’anatomie, encore de l’anatomie, de la physiologie… mais abordées d’une autre manière : la globalité au lieu de la segmentation à outrance, les interactions et inter-réactions, l’influence environnementale à tous les niveaux…. Bref la vraie vie, le travail sur le vivant et pas que sur la théorie parfois dogmatique et figée.
Et puis, quand on commence à comprendre tout cela, à l’intégrer, on rencontre des personnes qui nous font aller encore plus loin, tout en gardant les pieds sur terre, dans ce cheminement vers la compréhension du fonctionnement holistique des êtres vivants.
Eh oui, les docteurs Michel Moreau, Robert Heckler ne considéraient pas les dents seulement comme un bout de minéral très dur, sans interactions avec le reste de l’organisme. Les Dr Lambin-Dostremont, Londechamp, Nozière appréhendaient l’individu comme une partie intégrante de l’Univers et ne se contentaient pas de prescrire des granules. Les optométristes ne voient pas l’œil juste comme un appareil-photo (les Canadiens prennent en compte cela depuis bien plus longtemps que nous). Pour autant, tous ces gens n’ont pas oublié leur formation scientifique initiale.
Alors apparaît cette notion fondamentale de complémentarité dans laquelle l’ostéopathie, non seulement va bien s’intégrer, mais va être souvent un maillon essentiel au centre d’une chaîne de soins menant l’individu à retrouver son homéostasie. L’ostéopathe doit savoir traiter son patient en fonction de son passé, du problème présent, du but recherché dans le futur et l’orienter si nécessaire vers le thérapeute qui permettra d’aller plus loin ou plus profondément que lui-même peut le faire.
La complémentarité avant tout : on a perdu 50 ans avec une dialectique inappropriée.
Médecine alternative
… Ah bon ! sur des pathologies lourdes (cancer, diabète, sclérose en plaque…), on ne peut faire que l’une OU l’autre ? Non bien sûr ; ce sont les techniques allopathiques, chirurgicales qui priment. Mais sur les problèmes fonctionnels, les traitements lourds devraient laisser la place à d’autres, plus appropriés, et sans effets secondaires.
Plus tard, on a employé le terme
médecines parallèles
. Les parallèles sont réputées ne jamais se rencontrer, ce qui est faux, si l’on ne précise pas dans un plan à 0° de courbure. Elles se recouperont très loin, peut-être vers l’infini. Mais en matière de communication et concernant le dialogue à l’époque, c’était trop souvent il est vrai, la même chose : 0.
Considérer
la notion de complémentarité
est beaucoup plus judicieux et commence seulement à se mettre en place.
Lorsqu’un patient nous consulte pour des problèmes fonctionnels chroniques, tout ce qui est organique doit déjà avoir été envisagé. Les bilans biologiques, les radiographies, scanners et autres IRM indiquent qu’il n’y a rien de grave à signaler (le de grave est trop souvent oublié par le spécialiste, ce qui met le patient un peu plus dans la crainte de ne trouver aucune solution à son problème). On a alors le feu vert pour intervenir.
Par contre, si une pathologie organique existe, elle doit avoir été prise en charge par un médecin spécialiste avant notre éventuelle intervention. En effet, les traitements spécifiques ne vont pas intervenir sur les déséquilibres fonctionnels chroniques qui ont pu participer au développement de l’organicité du fait que, on le verra plus tard, les soupapes ne s’ouvrent plus. Par contre, s’intéresser seulement à la fonctionnalité ne saurait résoudre une pathologie organique une fois installée.
1er exemple
Un patient est opéré d’une appendicite. Il y a 2 possibilités :
2e exemple
Calculs dans la vésicule biliaire. Il y a, là aussi, 2 possibilités :
Il y a une nécessité absolue de déterminer la nature organique ou fonctionnelle d’un problème.
Il faut toujours bien évaluer la pertinence d’un traitement afin de ne pas faire d’erreur grave et ne pas retarder un diagnostic. Souvent, l’association des deux approches pourra peut-être permettre d’améliorer l’efficacité des médicaments, en réduire la prise, les effets secondaires ou les risques de récidives. De toute façon, cela va rassurer le patient qui en a bien besoin. On parle souvent d’effet placébo avec une connotation péjorative. Mais on peut poser alors la question suivante : si un placebo suffit, pourquoi a-t-on donné précédemment autant de médicaments allopathiques dont le patient n’a ressenti à la longue que des effets secondaires ? On aurait pu faire du fonctionnel d’abord.