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Zoltan, le souverain des Démons de la Peur, fait une dernière tentative pour détruire les Gardiens de la Nuit une fois pour toutes. Cette fois, il ne recule devant rien et séduit incognito Enya, la Gardienne de la Nuit qu'il désire depuis longtemps. Cependant, sous le choc, il doit se rendre compte que même un démon aussi puissant que Zoltan peut être mis à genoux par une femme. Mais peut-il y avoir un avenir pour un amour entre deux ennemis mortels ? À PROPOS DE LA SÉRIE Capables de se rendre invisibles, les Gardiens de la Nuit immortels protègent depuis des siècles les humains de la puissance obscure des Démons de la Peur. Les Gardiens vivent dans des bastions invisibles pour les humains comme pour les démons, mais le danger n'est jamais loin. Seuls les Gardiens de la Nuit s'interposent entre l'humanité et les plans diaboliques des démons, qui veulent régner sur l'humanité. Tout en protégeant les humains des démons et de leur chef maléfique Zoltan, le Grand Leader, ils doivent risquer leur propre vie pour accomplir leur mission sans que les humains ne découvrent qui ils sont. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Et même les gardiens immortels peuvent tomber amoureux. ⭐️ ⭐️ ⭐️ ⭐️ Lara Adrian, auteure de la série Midnight Breed, best-seller du New York Times : "Préparez-vous à une aventure fantastique ! Les Gardiens de la Nuit sont la seule chose qui se dresse entre l'humanité et une race démoniaque déterminée à dominer le monde. Pour une romance paranormale au rythme effréné et aux enjeux majeurs, ne manquez pas d'ajouter Tina Folsom à votre liste de lectures à ne pas manquer !" Les Gardiens de la Nuit Amant Révélé (#1) Maître Affranchi (#2) Guerrier Bouleversé (#3) Gardien Rebelle (#4) Immortel Dévoilé (#5) Protecteur Sans Égal (#6) Démon Libéré (#7) Les Vampires Scanguards La belle mortelle de Samson (#1) La provocatrice d'Amaury (#2) La partenaire de Gabriel (#3) L'enchantement d'Yvette (#4) La rédemption de Zane (#5) L'éternel amour de Quinn (#6) Les désirs d'Oliver (#7) Le choix de Thomas (#8) Discrète morsure (#8 ½) L'identité de Cain (#9) Le retour de Luther (#10) La promesse de Blake (#11) Fatidiques Retrouvailles (#11 ½) L'espoir de John (#12) La tempête de Ryder (#13) La conquête de Damian (#14) Le défi de Grayson (#15) L'amour interdit d'Isabelle (#16) La passion de Cooper (#17) Le courage de Vanessa (#18) La séduction de Patrick (#19) Autres séries : Les Vampires de Venise Hors de l'Olympe Nom de Code Stargate La Quête du Temps Le club des éternels célibataires Thriller : Témoin Oculaire La série Gardiens de la Nuit a tout pour plaire : des coups de foudre, des ennemis devenus amants, de jolies rencontres , des héros alpha, des compagnons prédestinés, des gardes du corps, une bande de frères, des demoiselles en détresse, des femmes en danger, une identité cachée, l'invisibilité, des âmes sœurs, des héros torturés, un écart d'âge, un amour de la seconde chance, un amant en deuil, le retour d'entre les morts, un bébé secret, des enlèvements, des amis devenus amants, un admirateur secret, le dernier à savoir, un amour non partagé, un amour interdit, des partenaires dans la lutte contre la criminalité.
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Seitenzahl: 449
Veröffentlichungsjahr: 2025
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GARDIENS DE LA NUIT - TOME 7
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Ordre de Lecture
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À propos de l’auteur
Zoltan, le souverain des Démons de la Peur, fait une dernière tentative pour détruire les Gardiens de la Nuit une fois pour toutes. Cette fois, il ne recule devant rien et séduit incognito Enya, la Gardienne de la Nuit qu’il désire depuis longtemps. Cependant, sous le choc, il doit se rendre compte que même un démon aussi puissant que Zoltan peut être mis à genoux par une femme.
Mais peut-il y avoir un avenir pour un amour entre deux ennemis mortels ?
Édité par Anne-Lise Pellat et Céline Gaudard
©2025 Tina Folsom
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Enya aspira avec sa paille et savoura la sensation du cocktail rafraîchissant qui refroidissait son corps échauffé, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que quelques glaçons qui n’avaient pas eu le temps de fondre. Elle en avait besoin. Ces derniers temps, la vie dans le bastion qu’elle partageait avec ses camarades Gardiens de la Nuit n’était plus la même. Les cinq hommes étaient désormais liés à leurs compagnes respectives, à qui ils faisaient des mamours partout et à toute heure. C’était franchement écœurant, d’autant plus qu’elle n’avait personne.
Elle ne voulait pas avoir quelqu’un. Elle se débrouillait très bien toute seule. Parfaitement bien. Elle ne voulait pas de compagnon, elle ne voulait pas être enchaînée à un homme autoritaire qui restreindrait probablement sa liberté sous prétexte de vouloir la protéger. Foutaises ! Il était hors de question qu’elle s’attache à qui que ce soit. Bien sûr, ça la démangeait de temps en temps, mais c’était à cela que servaient les aventures d’un soir. Et les bars comme celui où elle se trouvait actuellement. Le barman, Drew, la connaissait, bien qu’elle n’ait jamais divulgué plus que son prénom et sa boisson préférée, un Pimm’s avec du soda au gingembre.
— Que dirais-tu d’un autre verre ?
La question ne venait pas de Drew derrière le bar, mais de quelqu’un qui avait pris place sur l’un des tabourets près d’elle. Enya tourna la tête de quelques centimètres vers la droite et scruta l’homme. Il ne lui fallut que dix secondes pour l’évaluer. À en juger par son apparence, ce type était très attaché à son aspect physique. Il avait les cheveux lisses, des ongles mieux manucurés que les siens, et portaient des vêtements qui se voulaient avant-gardistes. Et à en juger par son regard vitreux, il était en état d’ébriété. Il était fort probable qu’il ne soit même pas capable de la lever. Et elle n’était pas d’humeur à inciter une queue flétrie à l’action.
— Je vais payer pour moi-même, merci, dit-elle en tournant à nouveau la tête vers le barman. Drew ? dit-elle en pointant son verre du doigt.
Drew hocha la tête.
— Oh, allez chérie, poursuivit le joli garçon.
Il fit signe aux autres clients assis aux tables.
— Ce n’est pas comme s’il y avait quelqu’un d’autre ici qui soit un tant soit peu dans ta catégorie.
Elle lui jeta un regard de travers.
— Si c’est censé être un compliment, tu ne t’y prends pas bien.
— Hein ?
Enya jeta un coup d’œil à Drew, qui était occupé à préparer sa boisson.
— Tu sais donc de quel type de bar il s’agit. Aucune femme ne vient ici pour boire toute seule, déclara-t-il avant de faire un geste vers sa tenue. Et surtout pas dans ce genre d’accoutrement.
Enya sentit l’agacement remonter le long de sa colonne vertébrale. Elle savait qu’elle portait des vêtements provocants : un bustier noir, une jupe courte en cuir de la même couleur et des talons hauts. Sa veste en cuir était accrochée à un crochet sous le bar.
— J’attends peut-être quelqu’un.
— Tu l’as trouvé, répondit le joli garçon avec un sourire et un geste de bienvenue avec ses bras.
— Crois-moi, tu ne lui ressembles pas du tout.
Le genre d’homme qu’elle recherchait ce soir était quelqu’un d’un peu moins raffiné, d’un peu plus rude et de bien moins civilisé. Elle avait envie de sexe sauvage et non de l’action tiède que lui offrirait cet homme à moitié ivre.
Du coin de l’œil, elle vit Drew tendre la main vers son verre vide et poser en même temps la nouvelle boisson devant elle. Elle se retourna vers lui, un merci déjà sur les lèvres, quand le type à côté d’elle posa une main sur son avant-bras. Elle tourna le visage vers lui, prête à le gifler. Elle n’en eut pas l’occasion.
— Enlève ta main du bras de ma copine, ou je te casse le poignet.
La voix grave et menaçante qui venait de derrière elle fit passer un frisson alléchant le long de sa colonne vertébrale, et la peur dans les yeux de l’ivrogne. Il retira sa main aussi vite que s’il s’était brûlé.
— Tu devrais peut-être partir, ajouta son sauveteur.
L’ivrogne chercha quelque chose dans sa poche – son portefeuille, en fait – et jeta quelques billets sur le bar. Il sauta encore plus vite du tabouret et se précipita vers la porte. Enya commença à se tourner lentement vers l’homme dont la voix avait envoyé cette délicieuse sensation à travers son corps. Si une voix pouvait la faire jouir, c’était bien celle-là. Mais elle ne voulait pas se faire trop d’illusions. Elle avait déjà entendu la voix d’un DJ à la radio et s’était imaginé qu’il était beau gosse, avant d’être déçue lorsqu’elle avait vu sa photo.
— Merci, mais ce n’était pas nécessaire. J’aurais pu m’en occuper moi-même, dit-elle machinalement en se tournant vers lui… avant de se retrouver en tête à tête avec son torse.
Elle dut pencher la tête en arrière pour voir son visage, car son sauveteur n’avait pas seulement une voix grave, il était aussi beaucoup plus grand que ce à quoi elle s’attendait.
— Je n’en doute pas.
Enya entendit à peine sa réponse, ses yeux s’abreuvant des traits de l’homme. Beau mec ne le décrivait pas exactement. Non, il était bien plus que cela. Il était à la fois Jason Momoa, Cary Grant et Jensen Ackles. Un spécimen masculin parfait à la peau mate, aux yeux bruns, aux cheveux foncés et à la barbiche entourant ses lèvres pleines, derrière lesquelles des dents blanches brillaient de façon invitante. Ses épaules étaient larges et le costume trois pièces qu’il portait ne parvenait pas à dissimuler sa carrure musclée. Le bouton supérieur de sa chemise était ouvert, laissant entrevoir les poils sombres de son torse imposant.
Enya déglutit, soudain assoiffée.
— Eh bien, il est parti maintenant. Profite de ton verre.
Il montra son verre et prit place quelques tabourets plus loin le long bar en bois, laissant trois sièges vides entre eux. Stupéfaite, elle regarda le barman s’approcher de lui. Rapidement, elle jeta un coup d’œil aux doigts de son sauveteur. Pas d’alliance. Alors pourquoi ne s’était-il pas assis à côté d’elle après l’avoir si galamment secourue ?
— Quel est votre poison ? demanda Drew.
— Scotch, pur, s’il vous plaît.
— Tout de suite.
Alors que Drew se retournait pour sortir une bouteille coûteuse d’une des étagères supérieures, Enya l’interpella :
— Drew, mets le scotch sur ma note.
Drew regarda par-dessus son épaule.
— Tu es sûre ?
— Il faut récompenser la galanterie.
Elle se retourna vers l’étranger, qui la regardait à présent, un sourire hésitant sur le visage.
— Je n’ai fait que ce que n’importe quel gars aurait fait. Pas besoin de m’offrir un verre, madame.
Le dernier mot la fit grimacer. Elle ne voulait pas qu’il l’appelait madame. Cela donnait l’impression qu’elle était une vieille fille ratatinée.
— Je m’appelle Enya.
Elle sauta de son tabouret de bar et s’assit sur le siège vide à côté de lui. Il sembla surpris.
— Eric, Eric Vaughn, dit-il, j’ai eu l’impression tout à l’heure que tu ne voulais pas de compagnie. Alors, ne te sens pas obligée de me parler juste parce que j’ai fait partir cet âne.
Drew fit glisser son verre devant elle et plaça un scotch devant Eric.
— Santé !
Eric hocha la tête.
— Ne t’inquiète pas, je ne fais jamais rien que je ne veuille pas faire, répondit Enya. Mais si tu préfères savourer ton verre tout seul, je vais reprendre ma place initiale.
Il leva son verre.
— Reste, s’il te plaît. J’apprécierais une bonne conversation ce soir qui ne porte pas sur les stratégies d’investissement ou l’évaluation des risques.
— Agent de change ?
Il secoua la tête.
— Gestionnaire d’investissement. Capital-investissement. Ennuyeux à souhait.
Enya prit son verre et le fit tinter avec le sien.
— Et si on ne parlait pas d’investissements ce soir ?
— C’est une excellente idée, répondit Eric en prenant une gorgée de son scotch.
— J’ai plein de grandes idées.
L’une d’entre elles consistait à arracher les vêtements d’Eric et à lui sauter dessus. Mais, bien sûr, elle ne pouvait pas faire ça ici même. Au lieu de cela, elle laissa son regard s’attarder sur ses mains et imagina l’effet qu’elles feraient sur sa peau. Était-il le genre de type à dire des cochonneries pendant l’amour ? Avec une voix comme la sienne, il n’aurait pas besoin de faire grand-chose d’autre pour l’amener à un orgasme terrassant.
— Enya ?
Elle détacha son regard de ses mains.
— Oui ?
— Je t’ai demandé si tu vivais à Baltimore ou si tu étais juste là pour le travail.
— Je vis ici.
Elle essaya de faire comme si tout allait bien, alors qu’en réalité, elle était troublée et se comportait comme une blonde écervelée. Une blonde écervelée à qui on avait remis à l’improviste les clés d’une Maserati. Et elle ne rendrait pas cette voiture avant de l’avoir essayée.
Zoltan regarda les lèvres pulpeuses d’Enya pendant qu’elle répondait à sa question, imaginant ce qu’elles feraient autour de sa queue. Mais il devait être prudent et la jouer fine. S’il y allait trop fort, elle le rejetterait probablement comme elle l’avait fait avec le précédent homme qui l’avait approchée. Bien que bel homme et plutôt cossu, ce dernier n’avait pas bien lu Enya. Elle voulait être responsable du choix de la personne avec laquelle elle rentrerait chez elle ce soir. Elle devait sentir que c’était son choix, et le sien seulement.
Il jouerait le jeu, car une femme comme Enya avait besoin d’un défi. De plus, s’il était trop insistant, elle sentirait probablement que quelque chose n’allait pas. Il ne pouvait pas se permettre que son plan parte en fumée parce qu’elle commencerait à se méfier de lui. Mais si elle croyait qu’elle tenait les rênes, alors il avait une chance de l’attirer dans ses filets. La patience était ce dont il avait besoin maintenant, même si sa queue palpitait déjà du besoin de s’enfoncer en elle et de la faire sienne.
— J’habite ici aussi, dit-il avec désinvolture. Pas très loin, en fait, mais je ne sors pas beaucoup. C’est la première fois que je viens dans ce bar. Ça a l’air d’être un endroit assez sympa, déclara-t-il en haussant les épaules. À part les crétins occasionnels qui pensent que parce qu’une femme est seule, elle est une proie facile.
Enya but une gorgée de son cocktail.
— Je ne peux pas les éviter. Mais j’ai appris à les gérer.
Il gloussa.
— Comment ? Avec un coup de pied dans les bourses ?
— Quelque chose comme ça, répliqua Enya en lui faisant un clin d’œil, et ses yeux bleus semblèrent pétiller de malice.
— Désolé d’être intervenu. C’est un réflexe. J’ai grandi avec une petite sœur et j’ai dû jouer le grand frère protecteur pendant si longtemps que je suppose que c’est ancré maintenant.
Bien sûr, c’était un mensonge total. Il n’avait pas de frères et sœurs, et grandir dans les Enfers, un endroit où seule la méchanceté, la brutalité et les actions répréhensibles étaient récompensées, l’avait amené à ne s’occuper que de lui-même. Son enfance n’avait pas vraiment été une promenade de santé. La survie du plus fort avait été la devise. C’était toujours le cas.
— Ne t’excuse pas.
Elle posa une main sur son avant-bras, et même à travers la veste du costume et la chemise en dessous, il put sentir son contact chaud.
— C’est un bon réflexe.
À sa grande déception, Enya retira rapidement sa main de son bras, mais le simple fait qu’elle l’ait touché lui donna l’espoir d’être sur la bonne voie.
— Et toi ? Des frères et sœurs ?
— Trois frères plus jeunes.
— Je suppose que cela signifie que tu n’avais personne pour veiller sur toi. Pas étonnant que tu sois une dure à cuire.
Elle rit doucement, et le son descendit le long de sa colonne vertébrale comme une caresse sensuelle. Oui, elle ferait une parfaite esclave sexuelle … une fois qu’il aurait anéanti sa race.
— Qu’est-ce qui te fait penser que je suis une dure à cuire ? demanda-t-elle.
Il l’avait vue se battre, il l’avait vue réduire en bouillie ses démons. Il savait que c’était une guerrière féroce, une femme dure comme la pierre. Mais, bien sûr, il ne pouvait pas révéler ce qu’il savait d’elle.
— C’est l’impression que tu donnes. Tu sais, à la façon dont tu as parlé à ce type, avec une voix si calme et si déterminée, j’ai senti que tu étais forte. Je suppose que cet imbécile d’ivrogne ne l’a pas compris, sinon il n’aurait jamais essayé de te draguer.
— Alors pourquoi intervenir si tu pensais que j’étais assez forte pour m’occuper de lui moi-même ? répliqua-t-elle en l’examinant intensément.
— Comme je l’ai dit, c’est un réflexe. Et quand un homme pose ses mains sur une femme sans y être invité, je vois rouge.
— Mmm.
Elle baissa un peu les cils, ressemblant soudain à une biche timide.
— Je suppose que je ne suis pas habituée à ce qu’un homme se batte pour moi. Je suis désolée si j’ai été ingrate.
Elle leva les yeux pour rencontrer les siens.
— Je me rattraperai.
À cette offre évidente, Zoltan ravala la convoitise qui bouillonnait.
À terre, mon garçon ! Ne nous rendons pas trop facilement. N’oublie pas qu’elle veut un défi.
Il leva son verre.
— Tu m’as déjà offert un verre. Mais je suppose que je ne dirai pas non à un deuxième si tu insistes. Même si je dois te prévenir : plus je bois, moins je suis civilisé.
Comme s’il avait besoin d’alcool pour libérer sa véritable personnalité.
Enya haussa les sourcils tout en faisant signe au barman pour une autre tournée.
— Je suis curieuse de voir à quoi ça ressemble quand tu es moins civilisé.
— Tu veux que je sois ivre ?
— Pas ivre. À quoi cela servirait-il ? Mais peut-être qu’un autre verre te détendra un peu.
Il se pencha vers elle et baissa la voix.
— Tu ne sais pas ce que tu déchaînes.
Avant qu’Enya ne puisse dire quoi que ce soit d’autre, le barman plaça leurs boissons devant eux.
— On va bientôt fermer, Enya. Quelque chose d’autre pour ce soir ?
Enya dirigea son regard vers le barman.
— Non, merci, Drew. J’ai tout ce dont j’ai besoin.
Elle reporta son regard sur Zoltan.
Il connaissait ce regard. Elle avait envie de lui, et attendait qu’il lui propose d’aller ailleurs, dans un endroit plus privé. C’était son tour maintenant, mais il la jouerait à sa façon, en forçant Enya à faire le premier pas.
— Dommage que ce soit l’heure de la fermeture, dit Zoltan en avalant une grande gorgée de son deuxième verre. J’ai passé un très bon moment à discuter avec toi. Est-ce que tu... je veux dire, peut-être qu’on pourrait... Est-ce que tu me donnerais ton numéro de téléphone pour que je puisse t’appeler un jour ?
La surprise brillait dans les yeux d’Enya, comme il s’y attendait. Pendant quelques secondes, elle resta silencieuse, puis elle se pencha plus près.
— Et si c’était toi, qui me donnait ton numéro ?
Maintenant, c’était à son tour d’être surpris. N’allait-elle pas lui demander de passer la nuit avec elle ? Très bien, si c’était ainsi qu’elle voulait jouer, il n’avait pas d’autre choix que de jouer le jeu. Il sortit une carte de la poche intérieure de sa veste et la lui tendit.
— C’est mon portable.
En fait, il s’agissait du numéro de portable qu’il n’utilisait que pour ses transactions dans le monde des humains, un téléphone jetable dont il se débarrasserait dès qu’il le croirait compromis. Aucun de ses démons n’avait ce numéro. Personne ne pouvait le tracer.
Enya prit la carte, la regarda, puis sortit son téléphone et tapa le numéro.
— Je te remercie. C’était un plaisir de te rencontrer.
C’était son signal.
— Merci pour les verres, dit-il en se levant. Je peux t’appeler un taxi ?
— Non, merci. Ce n’est pas loin, répondit-elle en souriant.
— Bien, alors, bonne nuit.
— Merci, toi aussi, fit-elle avant de se tourner vers le barman pour régler sa note.
Zoltan se dirigea vers la porte et sortit. À l’extérieur, il respira profondément. Il avait peut-être mal joué le coup. Peut-être qu’elle était furieuse parce qu’il n’avait pas répondu à ses insinuations. Peut-être qu’elle le trouvait trop arrogant, trop distant. Putain !
Son téléphone sonna.
— Quoi encore ? grommela-t-il alors qu’il commençait à marcher en direction de son immeuble.
Il sortit le téléphone de sa poche et fixa l’écran. Numéro inconnu, était-il écrit. Il appuya sur le bouton Répondre.
— Eric à l’appareil.
— Salut, c’est Enya.
Les mots le firent basculer dans le vide.
— Enya.
— Oui, tu te souviens ? Nous venons de nous rencontrer et tu m’as donné ton numéro de téléphone.
Il gloussa.
— J’ai un vague souvenir d’une belle blonde dans un bar qui ne voulait pas me donner son numéro.
— C’est juste parce que cette blonde n’aime pas attendre qu’un gars l’appelle.
— Mmm-humm.
Il entendit une porte se fermer et réalisa qu’Enya venait de quitter le bar. Elle n’était qu’à un demi-pâté de maisons derrière lui, mais Zoltan ne se retourna pas.
— Y a-t-il une chance que cette blonde veuille un dernier verre ?
— J’ai assez bu. Mais il y a autre chose.
Le bruit des pas se rapprocha.
— Je peux faire quelque chose pour toi ?
— Je pense que oui.
Ses paroles venaient directement de derrière lui.
Zoltan raccrocha et glissa le téléphone dans sa poche.
— Ce n’est pas poli de raccrocher au nez d’une femme, dit Enya derrière lui.
— Il n’est pas non plus poli de taquiner un homme jusqu’à ce qu’il perde son sang-froid.
Zoltan pivota lentement pour faire face à Enya. Elle portait maintenant une veste en cuir par-dessus sa tenue, mais elle l’avait laissée ouverte sur le devant.
— Je t’aurais appelée si tu m’avais donné ton numéro.
Enya fit un pas de plus, se postant à une trentaine de centimètres de lui. Elle leva les yeux vers lui, ce qui lui fit prendre conscience de sa petite taille.
— Pourquoi me demander mon numéro ?
— Parce que je ne voulais pas présumer que tu accepterais une invitation dans mon lit après m’avoir juste rencontré. Je me suis dit que je pourrais peut-être d’abord t’inviter à dîner, te servir du vin, avant de te séduire.
— Je préférerais éviter le dîner et le vin, répliqua-t-elle en passant sa langue sur ses lèvres, et ce geste envoya une secousse d’énergie dans sa queue.
Il passa un bras autour de sa taille et l’attira à lui.
— Tu n’as pas peur de rentrer chez un étranger ? Un étranger qui pourrait ne pas être très civilisé.
Parce qu’en ce moment même, il était tout sauf d’une humeur civilisée. Enya était une allumeuse, et elle avait fait ressortir son instinct animal.
— Qui a dit que je voulais quelqu’un de civilisé ? rétorqua-t-elle en posant une main sur sa nuque.
— Une femme comme je les aime.
Il pencha la tête vers la sienne et lui captura les lèvres.
Depuis qu’il avait posé les yeux sur Enya, il avait su que dès qu’il l’aurait dans son lit, il y aurait un feu d’artifice. Cependant, il ne s’attendait pas à ce que le simple fait de sentir ses lèvres pressées contre les siennes transforme ses entrailles en lave en fusion et déclenche un désir qu’il n’avait jamais ressenti pour aucune autre femme, humaine, démone ou autre.
Enya avait le goût du péché, d’un péché pur, naturel, qu’un démon ordinaire ne pouvait égaler. Mais il n’était pas un démon ordinaire. Il était Zoltan, le Grand, le maître des enfers. Et ce qu’Enya promettait avec son baiser était indubitable : un accouplement sans contraintes, sans limites, sans tabous.
Ses lèvres étaient douces mais exigeantes, son souffle doux et addictif, sa langue assurée et délicieuse. Elle ne cachait pas son désir, n’essayait même pas de jouer les timides, ne prétendait pas que c’était la première fois qu’elle draguait un étranger. Non, d’après ce qu’il voyait, c’était une pro en la matière et c’était un événement fréquent pour elle, un événement pour lequel elle ne cherchait pas d’excuses. C’était une femme au sang chaud qui savait ce dont elle avait besoin. Et ce soir, elle avait besoin de lui, ou du moins de sa queue. Et il était tout à fait disposé à lui rendre service. Mais chaque chose en son temps.
Zoltan arracha ses lèvres des siennes et prit une grande inspiration. Cela ne fit rien pour calmer son cœur tonitruant ou son érection palpitante.
— J’habite tout près d’ici. Cinq minutes à pied.
Elle croisa son regard.
— Combien de temps si nous courons ?
Il se serait moqué de son empressement s’il n’avait pas eu autant envie de la mettre dans son lit. Sans répondre, il lui prit la main et, ensemble, ils se mirent à courir. Il leur fallut ce qui lui sembla être une éternité pour atteindre son immeuble. Il ouvrit la porte d’entrée, puis appela l’ascenseur. À l’intérieur de la cabine, il s’empêcha de toucher Enya. S’il le faisait avant qu’ils n’arrivent chez lui, il la baiserait ici même dans l’ascenseur, et ce serait fini trop tôt. Non, il fallait qu’il entre dans son appartement.
Lorsque l’ascenseur s’arrêta enfin à son étage, il prit la main d’Enya et l’entraîna presque avec lui. Il déverrouilla la porte de son appartement et la poussa à l’intérieur, puis ferma la porte derrière lui.
Les lampes sous l’armoire de la cuisine ouverte étaient allumées et éclairaient le petit hall attenant. Au-delà de la cuisine, et seulement séparés par un bar, se trouvaient le salon et la salle à manger, dont les baies vitrées offraient une vue panoramique sur la ville.
Mais Enya ne semblait pas intéressée par la vue. Au contraire, elle pivota pour lui faire face. La lumière lui éclairait le visage et mettait en valeur ses yeux, dont le bleu était maintenant plus saturé, plus vibrant. Il était attiré par eux comme une mouche par le miel. Mais c’était Enya qui fit le premier pas. Elle saisit les revers de son costume et l’attira à elle, lui faisant prendre conscience de sa force physique. Si une femme démon l’avait empoigné de la sorte, il l’aurait jetée sur les fesses, car c’était lui qui décidait quand, où et comment. C’était lui qui prenait les choses en main. Être confronté à une femme forte comme Enya, une femme qui n’était pas intimidée par lui, était un changement rafraîchissant. Il se laissa donc faire et lui permit de prendre les rênes.
Enya prit une profonde inspiration pour humer l’odeur masculine d’Eric. Elle avait toujours été capable de sentir quand un homme la désirait, et cet homme n’était pas différent. Seuls quelques centimètres les séparaient, mais elle pouvait sentir la chaleur de son corps, son besoin, son excitation. Elle le débarrassa de sa veste, et il ne se fit pas prier. Lorsqu’il commença à faire de même, elle le laissa faire, mais le repoussa quand il voulut s’attaquer à son bustier. Au lieu de cela, elle était déjà en train de déboutonner sa chemise.
— Enlève-la, exigea-t-elle, et il défit les boutons restants.
Pendant qu’il se glissait hors de celle-ci, elle attrapa sa ceinture et la détacha. Le torse nu et saupoudré de poils sombres, Eric porta les mains aux crochets de son bustier. Il réussit à ouvrir les deux premiers avant qu’elle ne l’arrête. Elle avait des règles pour les aventures d’un soir, des règles auxquelles elle tenait. Elle ne se déshabillait jamais complètement, ne baissait jamais sa garde. Aucun homme ne l’obligerait à s’allonger sur le dos et à écarter les jambes, à se mettre à sa merci. Ce dont elle avait besoin, c’était d’une baise rapide et dure, et l’îlot de cuisine dans son dos serait parfait. Les lits étaient des endroits dangereux où les gens baissaient leur garde, où ils s’adoucissaient, où ils commençaient à faire confiance aux autres. Là où ils confessaient des secrets, des secrets qui ne pouvaient jamais être révélés.
— Non, dit-elle en lui saisissant les mains pour les poser à ses côtés.
Puis elle ouvrit son pantalon et le baissa.
Stupéfait, il la regarda fixement.
— Je veux te toucher les seins.
Ses mots étaient proches d’un grognement, le son la fit frissonner. Un instant plus tard, il tira sur son bustier et réussit à le faire descendre suffisamment pour que ses seins dépassent.
— Putain ! siffla-t-elle.
Elle était trop gênée par ses seins. Ils étaient trop petits, c’était d’ailleurs la raison pour laquelle elle portait un bustier : pour les faire paraître plus gros. Mais maintenant qu’Eric les avait libérés, elle se sentait exposée, nue. Vulnérable.
— Magnifiques, murmura Eric, et il pencha la tête vers sa poitrine.
Avant qu’elle n’ait pu l’arrêter, il avait déjà capturé un mamelon et le suçait, tout en massant les deux seins avec ses paumes. Il laissa un téton sortir de sa bouche, puis souffla un air frais contre lui. Elle frissonna sous l’effet de cette sensation alléchante.
— Parfait, gémit-il avant de poser ses lèvres autour de l’autre mamelon et l’attirer dans sa bouche.
— Oh mon Dieu !
Elle ne pouvait pas permettre que cela continue. S’il lui suçait les seins de cette façon, elle perdrait le contrôle. Elle devait prendre les choses en main. C’était lui qui était censé perdre le contrôle.
Déterminée à ne pas succomber à ses caresses, elle saisit la couture de son caleçon et le descendit jusqu’à mi-cuisse. Une seconde plus tard, elle atteignit sa queue et l’entoura de sa main. Elle était énorme : la circonférence était trop large pour une seule main, la longueur impressionnante. Elle la prit dans ses deux mains et les fit glisser de la pointe à la racine.
Eric gémit et releva la tête. Un souffle rauque explosa de ses lèvres.
— Putain, Enya !
Voyant qu’il perdait soudain le contrôle, elle sourit.
— On n’est pas là pour enfiler des perles.
Elle lâcha sa queue, poussa sa jupe en cuir plus haut puis passa la main en dessous pour se libérer de sa culotte.
— Ici ? demanda Eric en la regardant pendant qu’elle jetait le string par terre.
De nouveau, elle prit sa queue entre les mains.
— Je veux que tu me baises ici. Sur l’îlot de cuisine.
Il l’attrapa par les hanches.
— Tu ne vas pas me laisser te voir en entier, n’est-ce pas ?
Il la souleva sur l’îlot de marbre, puis releva ses jambes pour qu’elle puisse faire reposer ses talons sur ses épaules, tandis qu’elle s’allongeait sur la surface fraîche.
Son regard plongea plus bas et ses narines s’évasèrent. Lorsqu’il lui tira les fesses pour l’aligner sur le bord de l’îlot, elle ferma les yeux et attendit le moment où elle sentirait sa queue la pénétrer d’une seule poussée rapide. Mais au lieu de cela, elle sentit sa tête entre ses jambes, sa barbe chatouillant l’intérieur de ses cuisses et sa langue chaude sur sa fente.
Le choc la fit se redresser et couper la connexion.
— Qu’est-ce que...
Eric lui saisit brutalement les cuisses, les écarta davantage et pressa à nouveau sa bouche sur sa chatte. Un frisson lui parcourut le corps et, pendant un instant, elle ne put ni penser ni agir. Ce n’était pas ce qui se passait lors des aventures d’un soir. De telles intimités n’étaient pas permises. Seulement des baises rapides et fortes. C’était la règle. Sa règle. Une règle qu’elle avait mise en place pour ne jamais s’attacher à quelqu’un. Une règle pour qu’elle ne tombe jamais amoureuse.
— Putain, murmura-t-elle à nouveau.
Peut-être que, juste pour cette fois, elle pourrait permettre à un homme de lui donner du plaisir d’une manière différente. Juste un instant, puis elle l’arrêterait avant qu’il n’aille trop loin.
Sans relâche, sa langue taquina son clitoris, le caressa comme si elle lui avait appris à le faire. Son excitation monta en flèche, son corps se tendit comme il le faisait toujours juste avant qu’elle ne jouisse. Elle devait l’arrêter maintenant, le forcer à retirer sa bouche. Elle devait l’exiger.
— Eric... s’il te plaît...
Mais même pour elle, la demande ne sonnait pas juste. Ce n’était pas du tout un ordre ; c’était une femme qui suppliait qu’on la libère.
Et Eric agit en conséquence. Il tira son clitoris entre ses lèvres et appuya dessus. Son corps entra en éruption. Des spasmes la parcoururent et explosèrent vers l’extérieur. Son corps était en feu et la transpiration s’accumula sous ses vêtements. Et alors qu’elle pensait que son orgasme s’atténuait, elle sentit la queue d’Eric plonger profondément en elle, ses mains sur ses hanches pour que l’impact ne la fasse pas glisser.
— Maintenant, je vais te baiser, dit-il, les dents serrées. Parce que maintenant tu es prête pour ma queue.
Sa voix grave lui donna des frissons et des éclairs de chaleur sur ses mamelons et son clitoris. Poussant profondément et rapidement, Eric se pencha sur elle et suça ses mamelons à nouveau.
— Tu as des seins parfaits, murmura-t-il contre sa chair brûlante.
— Non, ce n’est pas vrai, protesta-t-elle.
Tous les hommes mentaient pendant l’amour.
— Et tu n’es pas obligé de faire comme si c’était le cas.
Eric releva la tête.
— Je suppose que je vais devoir te marteler la vérité.
Il doubla la vitesse à laquelle il s’enfonçait en elle, sa queue épaisse l’étirant au maximum, son gland allant plus loin qu’aucun homme avant lui.
Des gémissements involontaires dégringolèrent de ses lèvres. Elle voulut les retenir, cacher ce qu’il lui avait fait, mais elle n’en avait pas la force. Elle n’en avait pas la volonté. Tout ce qu’elle voulait, c’était se laisser aller, s’abandonner à ce sentiment d’être désirée, de laisser une autre personne prendre soin d’elle, malgré les dangers, malgré les risques pour son cœur.
— Tu la sens, hein, Enya ? la défia-t-il en la fixant, tout en bougeant ses hanches et en poussant sa queue. Dis-moi que tu sens ma queue. Dis-moi que tu aimes ma queue.
La chaleur la traversa. Mais sa voix était suppliante, ses mots tentants.
— Oui, j’aime ta queue.
Il lâcha une hanche et attrapa ses seins avant de les serrer.
— Et j’aime tes seins. Parce qu’ils sont parfaits. Dis-le.
Il lâcha ses seins et lui prit la main pour la guider vers un sein.
— Touche-toi, ordonna-t-il en montrant l’autre main. Avec les deux mains. Prends tes seins. Maintenant, réponds-moi.
Son regard la brûlait à l’intérieur, le regard d’un homme habitué à ce que ses ordres soient suivis.
D’abord hésitante, elle mit ses seins en coupe, puis détourna les yeux.
— Regarde-moi !
Elle rabattit ses yeux sur lui, croisant son regard insistant. Puis elle commença à masser ses seins et à les presser, et enfin, elle prit ses tétons entre ses doigts et les fit rouler.
Elle ne put s’empêcher de remarquer que les mouvements d’Eric devenaient encore plus frénétiques. Sa queue en elle sembla se dilater et sa respiration devint saccadée.
— Mes seins sont parfaits, murmura-t-elle. Lèche-les.
— Putain !
Il s’agrippa à ses cuisses et poussa fort. Eric se pencha sur elle, et elle lui donna un mamelon après l’autre.
Puis elle le sentit avoir des spasmes en elle, elle sentit la chaleur de son sperme jaillir en elle, l’emplir. Soudain, son canal se contracta et un autre orgasme l’envahit. Elle gémit tandis que sa chatte se contractait autour de la queue d’Eric, comme si son corps essayait d’aspirer son sperme au plus profond d’elle. Elle n’avait jamais rien ressenti d’aussi intense.
Lorsqu’elle put enfin réfléchir à nouveau, Eric s’était déjà retiré d’elle et avait abaissé ses jambes pour qu’elle puisse s’asseoir.
— Wow, dit-il en respirant profondément. C’était... Eh bien, c’était quelque chose.
Enya sauta de l’îlot de cuisine, les jambes instables. Les mains tremblantes, elle descendit sa jupe puis chercha sa culotte, lorsqu’elle sentit la main d’Eric sur son bras. Elle se tourna vers lui.
— Tu t’habilles déjà ?
— Je dois y aller.
Pour tant de raisons.
— Reste encore un peu.
— Je ne peux pas.
Elle vit sa culotte sur le sol et se baissa pour l’attraper avant de l’enfiler rapidement. Puis elle remonta son bustier pour couvrir à nouveau ses seins.
— Alors donne-moi au moins ton numéro.
Elle le regarda et hésita. Son utérus se contracta et son clitoris palpita, demandant une répétition de ce qu’Eric avait fait ce soir. Mais cette fois, c’était sa tête qui prit le dessus.
— J’ai une vie compliquée.
Eric mit un doigt sous son menton et lui fit basculer la tête en arrière.
— J’aime les femmes compliquées. Les autres ne valent franchement pas la peine qu’on leur consacre du temps.
Il déposa un baiser sur ses lèvres.
— Et il y a tellement d’autres choses que toi et moi pourrions explorer. Ce soir, ce n’était qu’un amuse-bouche. Mon appétit est bien plus grand.
Elle n’en doutait pas. Mais les règles étaient les règles. Si elle passait la nuit ici, elle se sentirait trop à l’aise. Pas seulement avec Eric, mais avec l’idée même d’être avec quelqu’un. De compter sur quelqu’un, alors qu’elle savait qu’en fin de compte, elle ne pouvait compter que sur elle-même.
— J’ai passé un bon moment, dit-elle. Merci.
Eric secoua la tête.
— Je peux te faire passer un moment encore plus agréable. Dis-moi que tu veux me revoir.
Elle soupira.
— C’était un oui ?
Il baissa la tête pour la regarder dans les yeux. Quelque chose l’avait poussée à soutenir son regard au lieu de le fuir.
— Je ne sais pas, répondit-elle.
— Peut-être que cela t’aidera.
Il pressa ses lèvres contre les siennes et l’embrassa. Leur premier baiser avait été urgent, passionné, exigeant. Celui-ci était différent. Plus tendre, mais en même temps insistant. Comme si Eric voulait lui montrer qu’il était un homme qui n’abandonnait pas facilement. Qui se battait pour obtenir ce qu’il désirait.
L’air frais souffla contre ses lèvres et elle réalisa qu’il avait déjà rompu le baiser.
— J’ai besoin d’une réponse, insista-t-il avec cette voix grave qui lui donnait envie de se rendre.
— Je... euh... peut-être... peut-être que je t’appellerai, dit-elle enfin.
Elle ramassa sa veste en cuir, prête à s’enfuir.
Lorsqu’elle toucha la poignée de la porte, sa voix l’arrêta.
— Enya...
Contre son gré, elle regarda par-dessus son épaule. Il se tenait là, dans le couloir, à moitié nu, la lumière de la cuisine éclairant sa queue. Elle n’avait jamais vu un homme aussi viril, un spécimen humain aussi parfait.
— La prochaine fois, dit-il en prenant sa queue dans la main, tu prendras les rênes et tu feras de moi ce que tu voudras. Je serai à ta merci.
Elle avala la soudaine poussée de désir qui inondait son cœur. Eric comprenait-il son besoin de contrôle parce que lui aussi avait ce besoin ? N’étaient-ils peut-être pas si différents l’un de l’autre ?
— Je ne peux pas faire de promesses, mais...
Elle ne termina pas sa phrase, elle ne savait pas comment faire.
— Mais tu y réfléchiras. Cela me suffit.
Elle hocha la tête et quitta l’appartement. Lorsque la porte se referma derrière elle, elle s’y appuya et ferma les yeux un instant. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait... heureuse.
Zoltan entra dans la grotte et referma la porte derrière lui. Il avait apporté de nombreux changements aux Enfers au cours des derniers mois, et l’un d’entre eux était cette salle de réunion, une grotte qui n’avait qu’une seule entrée et se trouvait quelque peu à l’écart des zones principales où ses démons se rassemblaient, afin d’attirer le moins possible l’attention sur les réunions qui s’y tenaient. Les sept démons qui avaient été invités à cette réunion étaient déjà rassemblés et se composaient d’hommes et de femmes que Zoltan considérait soit comme particulièrement loyaux envers lui, soit comme particulièrement talentueux dans un domaine d’expertise spécifique. Certains étaient les deux à la fois.
Le Grand Leader précédent dont Zoltan s’était débarrassé en le tuant, avait régné d’une main de fer et avait été autant haï que craint, et bien que Zoltan soit tout aussi craint – et peut-être haï pour la cruauté qu’il infligeait aux démons qui le croisaient – il avait appris à demander conseil et à déléguer des tâches à ses subalternes. Ses fréquentes absences l’y avaient obligé, bien qu’il n’admette jamais à aucun d’entre eux pourquoi leur chef n’était pas toujours joignable. S’ils savaient que les crises de migraine écrasantes dont il souffrait depuis longtemps l’obligeaient à se cacher dans le monde des humains pour pouvoir récupérer, ses sujets prendraient les armes contre lui et le tueraient. Personne ne voulait d’un dirigeant faible. Et encore moins les démons. Il ignorait pourquoi ses crises devenaient plus douloureuses d’une fois à l’autre et ne répondaient à aucune sorte de médicament ou de drogue. Et, bien sûr, il n’y avait personne à qui il pouvait demander. Car cela reviendrait à admettre qu’il était faible et signifierait une mort certaine.
Tout le monde était rassemblé autour de la table de pierre, une formation naturelle comme il y en avait tant dans le système souterrain de tunnels et de grottes que les démons considéraient comme leur monde. Zoltan prit place en bout de table et les conversations s’arrêtèrent.
— Mon Grand Leader, dirent-ils à l’unisson, les voix de cinq hommes et de deux femmes résonnant sur les murs de pierre, ressemblant au grondement profond d’une locomotive qui fonçait dans un tunnel sombre.
Zoltan hocha la tête.
— Nous avons beaucoup à faire. Commençons.
Il fit signe à Vintoq, son bras droit, un démon à l’intelligence supérieure à la moyenne, qui avait gagné sa place ici par sa loyauté. Jusqu’à présent, Vintoq n’avait jamais déçu Zoltan ; cependant, même si Zoltan aimait le fait que Vintoq soit assez intelligent pour comprendre immédiatement n’importe quel plan qu’il lui présentait, cette même intelligence pouvait s’avérer être un handicap un jour. Et si Vintoq était trop intelligent pour rester à son poste actuel ? Et s’il était ambitieux et voulait devenir chef ?
— Tous tes ordres ont été exécutés, dit Vintoq en désignant les autres membres du groupe. Je crois que nous faisons de grands progrès dans tous les domaines en renforçant notre emprise sur les humains sous notre influence et en élargissant notre réseau d’espions.
— Et le recrutement ? demanda Zoltan.
— Je vais laisser Quentin et Tamara en parler eux-mêmes, dit Vintoq en désignant les deux démons en question.
Tamara regarda Zoltan droit dans les yeux.
— Je peux ?
Elle était belle, et sa beauté faisait d’elle un excellent démon. Elle savait comment séduire un humain pour qu’il fasse de mauvaises choses qui finiraient par le transformer en démon. Elle utilisait sa sexualité pour atteindre son but, et Zoltan pouvait attester personnellement que ses compétences en la matière étaient supérieures. Il avait pris beaucoup de plaisir à coucher avec elle, mais il n’était pas aveugle. Tamara était ambitieuse et avait espéré devenir sa reine. Cependant, bien qu’elle l’ait satisfait charnellement, il ne ressentait rien pour elle. Au lieu de cela, il l’avait chargée du recrutement, ainsi que son loyal sujet Quentin, afin d’atténuer la douleur de la rejeter. Elle l’avait bien pris et s’était jetée à corps perdu dans ses nouvelles responsabilités.
— Vas-y, Tamara, dit Zoltan.
— J’ai progressé dans le recrutement de plusieurs leaders influents de l’industrie. Nous aurons bientôt une entrée avec le secteur des logiciels et le secteur des éléments de terres rares.
— Des éléments de terres rares ? Explique-moi, interrompit Zoltan.
— Les terres rares sont des éléments nécessaires à pratiquement tous les gadgets électroniques sur le marché de nos jours. Contrôler ce secteur, c’est contrôler la production et la disponibilité des communications et des réseaux informatiques. Nous pourrons ainsi contrôler le marché et monter les pays les uns contre les autres. Et avec les nouvelles recrues immergées dans l’industrie du logiciel, nous pourrons bientôt moderniser nos systèmes obsolètes et être plus malins que nos ennemis.
— Où en es-tu ?
Elle lui adressa un sourire narquois.
— J’avance bien. Encore un mois ou deux, et ils seront tous les deux à moi.
— Bien joué, la félicita-t-il, puis il regarda Quentin. Et qu’as-tu à signaler, Quentin ?
Quentin avait impressionné Zoltan quelques années plus tôt, lorsqu’il avait insisté sur le fait qu’il avait senti une perturbation dans le monde souterrain, qui s’était avérée être une intrusion d’un Gardien de la Nuit. La vigilance de Quentin avait conduit à une poursuite du Gardien de la Nuit et de sa compagne, mais à cause de l’incompétence du maître-chien, cette poursuite s’était soldée par un échec. Klaus, le maître-chien responsable à l’époque, l’avait payé de sa vie.
— Très bonne nouvelle également, dit rapidement Quentin. Je travaille sur plusieurs politiciens de haut niveau ; des dirigeants de pays, en fait.
— Quels pays ?
— La Russie, la Corée du Nord et les États-Unis.
Zoltan ricana.
— Ce n’est pas difficile pour toi. Avec eux, c’est du tout cuit, tu ne crois pas ?
Quentin baissa les yeux.
— Je ne suis pas en désaccord, ô Mon Grand Leader. Mais si je peux me permettre, malgré le fait que ces trois chefs tomberont entre mes mains comme des fruits mûrs d’un arbre, personne n’a jamais tenté l’expérience auparavant. Comme si cela avait été négligé.
Zoltan acquiesça.
— Tu as raison. Personne avant toi n’a suggéré de les inciter à se joindre à nous. Laisse-moi te suggérer d’ajouter à ta charge de travail les dirigeants de l’Arabie saoudite, de la Turquie, de la Syrie et du Venezuela, et je passerai outre le fait que tu t’attaques à des proies faciles.
— Excellente suggestion, dit Quentin avec enthousiasme.
Bien sûr, c’était une excellente suggestion. Zoltan n’avait pas besoin que Quentin lui dise cela. Il regarda Wilson.
Le petit démon trapu se redressa sur sa chaise.
— Mon Grand Leader.
— Quelque chose de notable au niveau de l’armement ? demanda Zoltan.
— Je crains que nous ne soyons limités pour l’acquisition de nouvelles armes. Bien sûr, elles ne sont pas nouvelles. Si elles l’étaient, nous ne pourrions pas les utiliser. Je parle d’armes anciennes, dit Wilson, toujours aussi confus.
S’il ne s’était pas révélé si loyal, Zoltan l’aurait remplacé depuis longtemps. Mais Wilson savait quand il fallait ramper. De plus, il connaissait ses armes. Il pouvait distinguer une dague forgée pendant les Jours Sombres de n’importe quelle imitation. Et seules les armes forgées dans les Jours Sombres leur étaient utiles lorsqu’il s’agissait de détruire les Gardiens de la Nuit. Ils ne pouvaient être tués avec aucune autre arme. Il en allait de même pour les démons.
Zoltan se détournait déjà de Wilson lorsque le démon corpulent déclara :
— Mais je pourrais avoir une nouvelle source. Un homme qui a travaillé sur de nombreuses fouilles archéologiques. Je dois le rencontrer plus tard dans la semaine pour examiner les photographies qu’il a prises.
— Bien, répondit Zoltan en désignant Silvana du doigt. Comment vont les chiens ?
— Ils ont faim.
L’accent d’Europe de l’Est de Silvana était aussi dur et grinçant que son comportement. Le métier de maître-chien était taillé sur mesure pour elle.
— La prochaine fois qu’un Gardien de la Nuit essaiera de s’infiltrer ici, ils renifleront le salaud en un rien de temps. Ils auront beau essayer de masquer leur odeur, ils ne parviendront pas à tromper les chiens. Je te le promets.
Zoltan avait confiance en elle. Des chiens bien dressés étaient essentiels. Comme les Gardiens de la Nuit pouvaient se rendre invisibles, les démons avaient besoin d’un mécanisme de défense, afin que leurs ennemis ne puissent pas se faufiler derrière eux.
— Veille à tenir cette promesse, dit Zoltan au lieu de la féliciter.
Chez beaucoup de ses démons, les louanges semblaient avoir un effet négatif : ils devenaient complaisants. Et la complaisance était la mort de sa quête de domination du monde.
— Yannick, dit-il au démon qui avait un travail particulièrement sensible à faire.
Yannick était chargé de suivre les allées et venues de tous les démons.
— As-tu trouvé un moyen d’éteindre l’un de nos cercles de vortex en cas de brèche ?
Yannick inclina la tête un instant, puis regarda Zoltan droit dans les yeux.
— Je crains que ce ne soit pas encore le cas, ô Mon Grand Leader. L’origine mystique des cercles de vortex ressemble à une machine finement réglée dont nous avons perdu le mode d’emploi. Ce que j’essaie de dire, c’est qu’à moins de comprendre comment ils ont été créés au début, nous ne saurons pas ce qu’il faut faire pour les éteindre temporairement, ce qui, je crois, est ce que tu demandes, plutôt que de façon permanente.
— Qu’est-ce que tu dis ?
— Eh bien, éteindre définitivement les cercles de vortex est une chose ; les éteindre pour une durée limitée en est une autre, car cela impliquerait de savoir comment les redémarrer.
— Es-tu en train de dire qu’il existe un moyen d’éteindre définitivement les cercles de vortex et de piéger tous les démons dans le monde souterrain ? demanda Zoltan en se penchant en avant, impatient d’entendre la réponse.
Yannick acquiesça.
— Bien que je ne puisse pas le confirmer à cent pour cent, je pense qu’inonder les cercles de vortex avec de la lave leur enlèverait leurs pouvoirs mystiques et les rendrait inutilisables.
Tout le monde dans la grotte haleta.
— Qui est au courant ?
Yannick regarda les démons assemblés.
— Je n’en ai encore jamais parlé à qui que ce soit en dehors de ce groupe. Et comme je l’ai dit, ce n’est qu’une supposition. Et cela va à l’encontre du but recherché.
— Oui, oui, dit Zoltan avec impatience. Mais si tu as raison, alors il est encore plus important d’apprendre comment nous pouvons créer de nouveaux cercles de vortex. En fait, pour contrôler le monde des humains une fois que nous aurons vaincu les Gardiens de la Nuit, il y aura beaucoup plus de circulation dans les cercles de vortex existants. Nous aurons besoin d’en créer d’autres pour envoyer plus de démons en haut.
Les démons utilisaient les vortex pour se téléporter d’un endroit à l’autre. Une fois dans le monde des humains, les démons pouvaient lancer leurs vortex partout où ils avaient un visuel, mais pour quitter ou entrer dans le monde souterrain, ils devaient lancer un vortex dans l’un des trois cercles dont ils disposaient. De toute évidence, son prédécesseur n’avait pas pensé à la logistique. C’était à Zoltan de planifier l’avenir, car bientôt, les Gardiens de la Nuit n’existeraient plus, et plus rien ne s’interposerait entre les démons et la population humaine.
— Je comprends, dit Yannick. J’ai mes meilleurs hommes qui travaillent sur ce dossier. Des mathématiciens, des scientifiques, des occultistes.
— Alors donne-moi des résultats, tonna Zoltan.
— Je le ferai, ô Mon Grand Leader.
Finalement, il se tourna vers Ulric, le démon responsable des renseignements.
— De nouveaux rapports de ton réseau d’espions, Ulric ?
— Ils gardent les yeux et les oreilles ouverts. Rien ne leur échappera.
Zoltan savait ce que cela signifiait.
— Alors tu n’as rien !
— Je ne dirais pas ça, mon Grand...
Zoltan tapa du poing sur la table.
— Alors comment le dirais-tu ?
Ulric fit bien de baisser la tête en signe de honte.
— Mes excuses.
Zoltan grogna.
— Heureusement que je travaille moi-même sur une piste menant directement aux Gardiens de la Nuit.
Tous les regards se posèrent sur lui.
— Si tu as besoin d’aide, dit Quentin, je peux peut-être...
— Je t’aiderai pour tout ce dont tu as besoin, interrompit Vintoq.
— Je ne peux pas prendre le risque que l’un d’entre vous fasse tout foirer. Je vous mettrai au courant quand je serai prêt à exécuter mon plan.
Et quand Zoltan pourrait être sûr qu’aucun des démons rassemblés n’était un traître. Depuis un certain temps, il soupçonnait quelqu’un de lui disputer son trône et d’utiliser tous les moyens possibles pour y parvenir, allant même jusqu’à des tentatives d’assassinat. Mais jusqu’à présent, Zoltan n’avait pas réussi à coincer le coupable.
— En attendant, je vais devoir passer plus de temps en haut pour préparer le terrain. Baltimore est interdite à tout démon d’ici là. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?
— Oui, ô Mon Grand Leader, dirent-ils à l’unisson, ressemblant aux marionnettes qu’il les avait entraînés à devenir.
— Il se passe quelque chose, dit Enya en regardant ses collègues rassemblés dans le grand salon.
L’espace était meublé avec un immense canapé pouvant accueillir une dizaine de personnes et une télévision surdimensionnée fixée au mur adjacent à la cuisine, où les compagnes de ses collègues discutaient et préparaient le repas du soir.
— Je le sens dans mes tripes, affirma-t-elle en faisant les cent pas.
— Tu ne peux pas profiter du calme pendant un moment ? demanda Hamish. Ce n’est pas toutes les semaines que nous n’avons pas à nous précipiter sur un démon et à lui botter les fesses.
Enya lui lança un regard agacé.
— Ça ne t’inquiète pas ? demanda-t-elle en regardant Logan qui zappait sur les différentes chaînes. Logan ? Il y a quelqu’un ?
Logan arrêta un instant sa navigation sur les chaînes et la regarda.
— Qu’est-ce que tu veux, Enya ? Tu n’as pas besoin d’une pause de temps en temps ? Moi, j’en ai besoin. Alors, profite du fait que les démons se soient tenus tranquilles cette semaine. Détends-toi. Recharge tes batteries.
Il jeta un coup d’œil à Winter, une médium, qui croisa instantanément son regard.
— Fais quelque chose d’amusant.
— Pfff ! ricana Enya.
C’était facile à dire pour Logan. Vu la façon dont il regardait sa femme, il n’était pas difficile de deviner ce qu’il entendait par amusant. Elle détourna son regard de lui, dégoûtée par les échanges amoureux auxquels elle devait assister puis s’approcha de Manus qui se prélassait dans l’un des grands fauteuils et lui donna une tape sur l’épaule.
Manus tourna la tête vers elle.
— Quoi ?
— As-tu écouté un tant soit peu ? demanda-t-elle.
Il fit un signe vers la télévision.
— Qu’est-ce qu’il y a encore ? Allez, Enya, je veux juste regarder le match de boxe si Logan trouve cette foutue chaîne.
Il lança à son ami un regard impatient.
— Je m’en occupe, dit Logan en continuant à zapper.
— Il y a des choses plus importantes que les matchs de boxe à la télévision, gronda Enya. Tu n’as pas peur que les démons préparent quelque chose d’important, et que ce soit la raison pour laquelle nous ne les avons pas aperçus depuis une semaine ?
— Comme l’a dit Hamish, profite du fait que ça soit calme, répondit Manus calmement. Pourquoi es-tu si nerveuse ? Tu n’as pas assez botté le cul des démons ces derniers mois ?
— Laisse-la tranquille, Manus, l’interrompit Aiden.
Surprise qu’au moins un de ses collègues semble prendre son parti, Enya regarda Aiden. Il avait beaucoup changé au cours des dernières années. Désormais père de jumeaux de six ans, il faisait preuve de beaucoup plus de patience avec ses collègues et avait perdu une bonne partie de son côté tête brûlée. Sa compagne Leila y était pour beaucoup. C’était une scientifique humaine qui avait découvert un médicament pour inverser la maladie d’Alzheimer. Aiden avait été chargé de la protéger après qu’il était devenu évident que les démons voulaient ce médicament parce qu’il rendait les humains plus sensibles à leur influence. Le traitement avait dû être détruit et Leila devait se cacher pour que les démons ne puissent pas la capturer et la forcer à recréer le médicament pour eux. Tout avait fini par s’arranger : Aiden était tombé amoureux de sa protégée et elle vivait maintenant dans le bastion secret – et invisible – des Gardiens de la Nuit à Baltimore.
— Écoute, Enya, poursuivit Aiden, s’il y avait vraiment quelque chose d’important qui se préparait, alors il y aurait aussi des rapports d’autres bastions, et jusqu’à présent, nous n’avons rien entendu d’inhabituel, n’est-ce pas, Pearce ?
Pearce, leur génie informatique responsable des communications, acquiesça.