Eh bien, c'est humain ! - Roza Babou - E-Book

Eh bien, c'est humain ! E-Book

Roza Babou

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Beschreibung

Les êtres humains aspirent tous à la perfection. Ainsi, ils ignorent parfois leurs défauts et refoulent leurs émotions en reniant leur sensibilité. Cela les déshumanise et les assimile à des objets. Ces textes viennent alléger les lecteurs de fardeaux inutiles. Ils les guideront sur le chemin sinueux de la vie, où ils découvriront la beauté et l’importance d’accepter pleinement leur humanité.


À PROPOS DE L'AUTRICE

Malgré les multiples difficultés rencontrées dans son parcours, Roza Babou a su cultiver une âme de battante. Pour elle, écrire est une thérapie. Ainsi, par le biais de ce livre, elle partage sa vision de la vie dans le but d’accompagner les lecteurs dans leur développement personnel.

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Roza Babou

Eh bien, c’est humain !

Essai

© Lys Bleu Éditions – Roza Babou

ISBN : 979-10-422-0364-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Somebody told me that this is the place where

Everything’s better and everything’s safe.

John Mayer

La vie ne s’arrête pas

Avec une trahison, un poignard en plein cœur dans l’obscurité, avec la nuit qui tombe, et même avec le plus pénible des deuils, la vie ne s’arrête toujours pas. Elle a ce don de continuer malgré les drames. Très amère et affreuse momentanément, mais elle ne s’arrête pas. Le soleil continue de se lever à l’Est tous les jours, les oiseaux continuent de chantonner sur les petites branches des arbres qui perdent leurs feuilles mortes en automne, pour les reprendre de plus belle à l’arrivée du printemps.

Notre souffle a beau devenir lourd et pénible, mais ne stoppe pas. Notre tête devient lourde à porter sur ses épaules, mais ne se coupe pas. Nous trébuchons, nous tombons mais rien n’est définitif. Un peu d’effort et quelques moments après nous nous remettons sur nos pieds à nouveau. C’est comme l’horizon qui ne signifie pas le bout de la planète Terre. Ce n’est pas parce que nos petits yeux ne peuvent pas apercevoir plus loin que la ligne d’horizon, qu’il n’existe plus rien après elle.

Une nouvelle page accueille la plume et son encre pour tracer à jamais nos nouvelles aventures. Un nouveau souffle, un nouveau départ pour une nouvelle vie, et tout cela après avoir cru que son destin s’est arrêté à la page précédente. C’est ainsi que le livre continue de se remplir, et le nombre de ses pages augmente chaque jour. Il reste ouvert en attendant la dernière page, la dernière phrase, et le dernier point après le dernier mot.

En attendant ce dernier mot, le soleil continue de se lever sur nous pour éclairer nos sombres heures passées. Quelles que soient ses heures longues viendra sûrement leur fin. Nos larmes dans le silence et le noir appelleront toujours déterminément cette glorieuse lumière. À son tour, elle répondra toujours à ses cris car elle est fort loyale.

Les combats sont infinis mais ils peuvent toujours durer, ils n’achèveront pas pour autant la vie. L’espoir est, nul doute, le seul vainqueur. Herculéen et fort audacieux, rien ne lui résiste, mes frères et sœurs. Il passe là où le savoir échoue, et Dieu sait la force du savoir. Il perce alors les mille misères, défait les mille nœuds et la vie continue. Prenez-le comme compagnon, il ne vous décevra jamais. C’est certain.

Peines de cœur

Je me forcerai à trouver un commencement pour ce chapitre, car sans m’y forcer, je risque de ne pas commencer, faute de trop de peines. La vie est un ensemble de combats continuels que nous devons mener avec honneur avant tout. Mon cœur n’a pas pu avoir beaucoup de répit, et quand on lui accordait des pauses, c’était pour revenir mieux au combat. Il faut dire que le pauvre ne cesse de prendre des coups. Pour lui, c’est un quotidien assez dur à supporter.

Des cœurs qui hurlent dans tous les sens, sans savoir quand la lumière éclairera leur présent pour les guider vers les portes du bonheur. Ils attendent que le train de l’amour vienne les récupérer de cette ville de la haine. Les transporter ensuite aux jardins secrets des mille et une nuits. Le train tarde à arriver et les cœurs se lassent et désespèrent même par moments. Ils s’épuisent dans leur combat avec les vents secs et ravageurs. Le temps passe, et les cœurs vieillissent. Ils ne peuvent plus fuir ni courir. Ils attendent leurs sorts en espérant que la guillotine ne leur donnera pas un temps supplémentaire de souffrance. On leur dit que c’est la vie qui a décidé ainsi et que les maîtres de la souffrance ne font que leur travail.

Le cœur a de la peine parce que son unique souhait n’était pas exaucé ; celui d’être compris et accepté par les autres. Parfois, il saigne et souffre, mais en silence, pas de hurlements ni de cris audibles. L’horizon devient sombre et le soleil ne se lève plus, ou du moins sa lumière ne l’atteint plus. Il perd la vue et sombre dans l’ivresse. Il commet des crimes sans le vouloir. Perdu et sans espoir, il devient le coupable et la victime en même temps. Tout le monde le juge et aucune issue n’est possible. Les personnes auxquelles il tenait et qui étaient à ses côtés lui lâchent la main petit à petit et le laissent tomber dans le vide. Ces personnes-là qui lui disaient autrefois qu’elles seraient toujours là pour lui, quoi qu’il se passe, ont ravalé leurs paroles du jour au lendemain. Au final, il se retrouve tout seul face à cet océan silencieux dans son agitation, plein de monstres dans cette obscurité. Il attend le sort qui lui est spécialement réservé. Il ne croit plus à la chance ni au miracle, encore moins à l’ange gardien qui viendra le sauver de ces feux ravageurs, qui l’encerclent de tous les côtés. Ces feux qui lui ont pris les plus beaux souvenirs, et qui ont brûlé les plus beaux sentiments qu’il possédait autrefois. Ceux qui lui ont pris son printemps. Un printemps qui était un jour joyeux, parfumé des meilleures des odeurs, vêtu de ses couleurs magnifiques, et dansant sous de beaux chants d’oiseaux. Le bon vieux temps défile devant ses yeux et part en laissant une place pleine de cendre. L’innocence laisse place à la conscience et la maturité. Ce qu’on voyait beau hier et joyeux, on le voit ridicule et sans importance aujourd’hui. Ainsi les priorités se troquent et les comptes changent et quant à la vie, elle prend un autre cours à ce moment précis.

Les souffrances de la vie font de nous des pauvres malheureux qui, chaque jour, cherchent désespérément à se soigner, peu importe la façon. Nous essayons tous les médicaments possibles et nous nous accrochons à tous les signes qui nous semblent positifs pour la guérison. Ces jolis signes que nous croisons comme un simple hasard sur notre route sinueuse et pleine de virages très risqués. Certains virages nous font parfois sortir de notre route de départ, celle que nous avons choisie pour notre longue et étrange aventure. Nous rejoignons alors une autre route ou plutôt, nos roues continuent de tourner sur tout ce qu’elles croisent : jungle, piste, autoroute et j’en passe. Seulement, parfois aussi, nos roues n’atterrissent sur rien du tout et croisent ce vide imminent qui fait de nous une victime de la vie. Les gens passent alors de la phrase « il est » à celle-ci : « il était », en parlant de nous.

Revenant à cette guérison qui tarde à arriver, et aux catastrophes qui s’enchaînent. Les crimes se multiplient et tous les médicaments finissent à la poubelle. Nous commençons à goûter à tout ce qui pourra être de loin une solution inespérée à cette souffrance interminable. Aussi, nous commençons à comprendre que la seule solution à cet intermittent destin est juste derrière cette porte que nous fuyons depuis le départ. Cette porte que nous ne voulons pas ouvrir par peur de tout perdre et de l’inconnu qui se cache derrière. Malgré cette évasion, la réalité finira toujours par nous rattraper, et cette réalité dit que cette porte qui s’intitule « accepter et faire face » est la seule issue de notre séjour en enfer.

Les cas diffèrent et se ressemblent en même temps chez tous les malheureux de cœurs humains. Il y a une chose sur laquelle tous les cœurs se rejoignent, c’est qu’après toutes les souffrances qu’ils peuvent endurer et les blessures qui les couperont en morceaux, la seule chose qui leur rendra vraiment le sourire et qui les aidera sûrement à surmonter cela est la compréhension de leurs prochains. Leur compassion et leur très bonne écoute suffisent à lui rendre son espoir. Quoi demander de mieux qu’une oreille qui vous sera très attentive, un cœur qui comprendra et déchiffrera vos douleurs, et enfin une bouche close et qui ne s’ouvrira jamais sauf pour vous donner un très bon conseil. Quoique, malheureusement, ce ne soit pas toujours facile ni évident à trouver. Le pire dans tout cela, c’est qu’on oublie une chose beaucoup plus essentielle que toutes, c’est qu’il y en a un, meilleur, plus puissant, et qui a tous les pouvoirs pour sortir n’importe quel cœur de n’importe quelle situation difficile, il suffit qu’il le veuille. C’est sans doute notre créateur. Alors même quand il n’y a plus aucune raison sur terre de tenir bon, tenez pour cette raison divine.

À la fin de chaque expérience, tu te rendras compte, de ce qui devait être une évidence depuis le début. C’est que chaque problème a une solution au minimum. Il y a toujours une issue de secours dans notre château qui tombe en ruine. Tout le monde doit s’y rendre au bras de cette vérité. Au même moment, une autre vérité n’est pas très loin, et peut-être encore plus difficile à accepter. C’est que la solution qui s’impose est parfois encore plus ardue et nous fait souffrir plus que le problème. Nous nous trouvons dans une situation où, pour résoudre le problème, nous devons faire des sacrifices. Nous devons nous priver d’un être cher, d’un membre ou d’un acquis colossal pour démêler une situation critique. Néanmoins, cela reste une solution pour que les choses changent, et espérer qu’un jour tout ira pour le mieux et pour longtemps.

La peine d’un cœur peut aussi provenir de l’absence d’un être cher, qui est parti en laissant derrière lui un vide monumental. Une énorme place dépeuplée de son précieux occupant. Il est parti en emportant avec lui des moments magiques, en laissant le chagrin et la douleur détruire et ravager les terres fertiles qu’il cultivait autrefois, et en les transformant ainsi en terres stériles et couvertes de cendres. Le désert envahit les lieux et les jardins qui étaient là au temps de son occupation.

Cette douleur creuse des tunnels sombres où le sang rouge mélangé à un venin noir fait des terreurs. Les sentiments se mixtionnent et nous ne faisons plus la différence entre la joie et la tristesse, entre l’amour et la haine. Nous ne savons plus si nous sommes malheureux ou heureux. Ce vide nous désoriente et nous perdons toutes les notions de pilotage. Pensées égarées ou plutôt garées dans ce passé qui ne cesse de se ressusciter dans sa mémoire.

Quant au présent, nous sommes tout simplement perdus, entre vouloir faire confiance aux autres même après cela, ou plutôt cesser d’espérer d’avoir un jour sa part de bonheur à côté de beaux êtres. Moi, je suppose que de toutes les façons nous restons les seuls perdants tant que nous n’avons pas essayé. Nous devons offrir une chance à nous-mêmes avant les autres. Tant que cela n’est pas fait, les hypothèses restent invérifiées. Et puis qui sait ? Nous pourrons guérir et faire guérir l’autre par la même occasion. Nous ferons d’une pierre deux heureux !

Ah ! l’amitié

L’amitié est cette étoile brillante qui illumine le ciel sombre. Un espoir au milieu d’un grand désarroi. Une plante verte sur une terre désertique. C’est cela une vraie amitié. Elle nous rend notre grand sourire perdu au milieu des larmes qui ont ravagé nos joues. Elle rend notre vie colorée après que le noir l’a peinte avec un seul coup de pinceau.

Nous avons tous besoin d’elle et même nous sommes dépendants de cette merveilleuse chose. C’est très humain, à vrai dire. Certaines fois, c’est la solution à nos problèmes et la porte de secours pour nos détresses. C’est la voie qui nous répond « je suis là pour toi » quand nous sommes seuls, impuissants et nous crions « il y a quelqu’un pour m’aider ? ». C’est cette présence bénie qui ne nous quitte jamais, car même quand le physique n’y est pas à cause d’une distance, le cœur et le cerveau y sont en force.

Le plus pénible et le plus mauvais dans une amitié c’est sans doute la séparation après ce coup de cœur amical. C’est la torture inévitable pour ces gens qui ont appris à se connaître, adopter l’autre avec tout ce qui le représente et enfin l’aimer et le considérer comme une partie importante de sa vie. L’idée, qui a émergé le premier jour et grandi dans l’ombre des jours meilleurs que cette amitié a connu, prend fin et meurt enterrée sous des décombres de souvenirs magiques extraordinaires ou pénibles et poignants. Une idée tant plaisante qui consista au fait que notre présence sur terre a trouvé un compagnon fidèle et magique dans notre long chemin de vie compliquée. C’est l’effondrement du château de cartes et la fin d’un pacte moral et sentimental.

Seulement, malgré tous les risques de ce type de relation, nous ne devons jamais cesser d’avoir des amis. La vie ne prend tout son sens qu’avec eux. Ce sont notre espoir et notre sourire au milieu d’une dure réalité et surtout, une source inépuisable d’euphorie dans une vie qui s’est voulue très éphémère. Nous ne pouvons pas décider de la durée de cette relation mais nous pouvons décider de la qualité du temps à passer ensemble. Décider aussi des souvenirs à créer et de leurs impacts éternels.

Ils m’ont dit