Elon Musk E-Book

Cyril de Sousa Cardoso

• Herausgeber: Mardaga
• Kategorie: Fachliteratur
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2022

Seitenzahl: 254

Beschreibung

Tesla, SpaceX, PayPal, Neuralink ou le robot humanoïde Optimus sont quelques-uns des projets fous d’un génie autodidacte qui ambitionne de transformer le monde et nos modes de vie. Qu’on le veuille ou non, les innovations d’Elon Musk réinventent déjà les domaines de l’énergie, de la télécommunication, de la mobilité ou encore de l’industrie spatiale. Entre prises de risques vertigineuses et soif insatiable de nouveauté, Elon Musk poursuit son rêve de révolutionner la vie sur terre, mais aussi dans l’espace.

Comment cet entrepreneur-innovateur a-t-il construit son succès ? Quels risques a-t-il accepté de courir ? Comment parvient-il à devancer ses concurrents, quel que soit le domaine ? Quels sont ses principes de leadership ? Quelles sont les forces et les faiblesses de ses méthodes de management ?

Cyril de Sousa Cardoso analyse le parcours atypique d’un esprit libre et affranchi afin de comprendre la réussite de ce personnage aussi clivant qu’inspirant. En décryptant les stratégies d’innovation et d’organisation du système Musk, l’auteur brosse le portrait d’un entrepreneur à l’optimisme actif et donne les clés d’un leadership d’influence, tout en interrogeant le lien entre technologie et écologie.

Une source d’inspiration pour tout entrepreneur prêt à relever les défis de l’innovation !


À PROPOS DE L'AUTEUR


Cyril de Sousa Cardoso est entrepreneur et le fondateur du groupe Audalom – Les petits bots qui oeuvre dans la transformation numérique et managériale des organisations. Il est cofondateur et président du mouvement Innovation Commando. Il est également conférencier et auteur de plusieurs ouvrages sur les thèmes de l’innovation.

Leseprobe

Elon Musk

Cyril de Sousa Cardoso

Elon Musk

Les secrets d’une réussite insolente

En mémoire d’Alain Dupas, homme passionné et passionnant, astrophysicien et auteur. Sa rencontre avec Elon Musk, nos conversations et nos écrits communs sur les entrepreneurs-innovateurs et les implications économiques, sociales et écologiques des nouvelles technologies traversent ces pages.

INTRODUCTION L’entrepreneur-innovateur

La PayPal Mafia

En cet automne 2007, devant l’objectif de Robyn Twomey, la scène possède l’esthétique des meilleurs films de gangsters américains de Martin Scorsese. Les treize hommes, qui se sont installés dans un décor de bar sur plusieurs plans, donnent le sentiment de former un parfait gang des heures sombres du quartier new-yorkais de Little Italy, où a grandi et dont s’est inspiré le réalisateur d’origine sicilienne pour ses films. La photo qui vient d’être prise n’a pourtant pas pour objectif d’illustrer un futur long-métrage ou un ouvrage sur les gangsters, mais a pour destination l’illustration d’un article du magazine Fortune1 du journaliste Jeffrey O’Brien et qui a pour titre :« The PayPal Mafia. » Le magazine souhaite mettre en lumière le groupe d’entrepreneurs et d’investisseurs alors le plus influent de la Silicon Valley.

Le point commun de tous ces hommes réunis sur la photographie est d’avoir été à l’origine du succès du service de paiement en ligne PayPal, qu’ils ont revendu cinq ans plus tôt à eBay pour 1,5 milliard de dollars2. Au moment de la publication de l’article, tous ont quitté l’entreprise pour développer, seul ou en association, de nouveaux projets. Sur la photographie figurent :

– Peter Thiel, le fondateur de Palantir Technologies, société experte endata science(« science des données ») et conseil de nombre d’États et organisations publiques à travers le monde. Il est également l’auteur de l’ouvrage star dans l’univers des start-up Zero to One : Notes on Startups, or How to Build the Future ;

– Jawed Karim, qui représente le trio formé avec Chad Hurley et Steve Chen, rencontré chez PayPal et avec qui il a fondé YouTube en 2005, avant de revendre la plate-forme l’année suivante à Google ;

–Jeremy Stoppelman et Russell Simmons, qui ont fondé Yelp,le service de publication d’annonces sur les commerces locaux, introduit en Bourse en 2012 ;

– Reid Hoffman, impliqué dans la création du réseau social professionnel LinkedIn ;

– David Sacks, fondateur du réseau social d’entreprise Yammer3.

Pour des raisons de conflits d’agenda, les dix-neuf membres identifiés de la PayPal Mafia ne sont cependant pas tous présents à la séance photo organisée par Fortune. Parmi les absents, un dénommé Elon Musk s’apprête à devenir dans la décennie qui suit une icône mondiale, autant adulée que critiquée. À la longue liste précédente des créations et développements d’entreprises de la PayPal Mafia, il nous faut donc encore ajouter celle de l’entrepreneur d’origine sud-africaine, du constructeur automobile de voitures électriques Tesla au constructeur aéro­spatial SpaceX en passant par la start-up neurotechnologique Neuralink ou la société de construction de tunnels pour trains à grande vitesse, The Boring Company.

Pour parfaire le tableau nous permettant de saisir l’influence de la PayPal Mafia, il nous faut également ajouter à cette liste de créations et de développements d’entreprises les sociétés qui ont vu leur histoire s’accélérer grâce à l’implication ou l’investissement d’un ou plusieurs membres de la PayPal Mafia. Parmi elles :Facebook, Uber, Airbnb,Reddit, Pinterest, Quora, Tumblr…En consultant l’infographie dynamique publiée par fleximize.com4 sur la PayPal Mafia, retraçant les liens de création, d’investissement ou d’accompagnement qui relient un ou plusieurs membres de l’équipe aux différentes sociétés technologiques, il en ressort une impression : en continuant à créer et investir ensemble après la vente de PayPal, ce réseau d’entrepreneurs a façonné demanière majeure l’univers technologique dans lequel nous vivons et ses possibilités à venir en investissant dans plus de six cent quarante-six start-up5.

Un monde à changer à l’échelle d’une vie

Elon Musk et les membres de la PayPal Mafia sont les représentants d’une catégorie particulière d’entrepreneurs, les « entrepreneurs-innovateurs6 », que Joseph Schumpeter7, économiste du début du XXe siècle et penseur de l’innovation, place au cœur du capitalisme, en tant que système de transformation et d’adaptation économique. Par leur goût du risque et de l’exploration d’espaces inconnus, leur imagination et leur capacité à innover, ces entrepreneurs identifient et exploitent en permanence de nouvelles opportunités économiques dans leur environnement et provoquent cette « destruction créatrice8 » nécessaire aux dynamiques économiques et au progrès technologique. Schumpeter fait en effet de l’entrepreneur-innovateur l’acteur clé des cycles économiques. À la phase de croissance consécutive à une innovation de rupture9, qui place l’entrepreneur-innovateur en situation de monopole ou de quasi-monopole, se succède une phase de diffusion de l’innovation où la concurrence se développe pour provoquer un ralentissement de la croissance, voire une décroissance, puis une destruction lorsqu’une innovation vient nuire, voire remplacer, la première.

C’est en tant que destructeur-créateur que s’explique une partie du désamour que peuvent provoquer ces entrepreneurs-innovateurs, qui remettent en cause les rentes et ordresétablis pour les substituer par de nouvelles situations. Lesentrepreneurs-innovateurs ne sont cependant ni les garants de la croissance globale, ni préoccupés par la prise en charge de celles et ceux qui souffrent de la destruction créatrice en voyant leurs emplois et activités disparaître. Ils sont en revanche, commel’a mis en lumière Joseph Schumpeter, les acteurs indispensables du progrès technique.

Elon Musk incarne ce rapport ambivalent que possède une époque pour ses entrepreneurs-innovateurs, admirés par certains pour leurs rêves et créations qui souhaitent transformer le monde à l’échelle d’une vie, détestés par d’autres pour leur accumulation de richesse, ou encore leurs destructions et remises en cause d’ordres économiques et sociaux.

En décembre 2021, le Time Magazine sacre Elon Musk « personnalité de l’année ». Le magazine américain présente alors l’entrepreneur comme

l’homme le plus riche du monde qui ne possède pas de maison et a récemment vendutous ses biens. Il envoie des satellites en orbite et exploite le soleil ; il conduit une voiture qu’il a créée, qui ne consomme pas d’essence et a à peine besoin d’un chauffeur. D’un simple mouvement de son doigt, la Bourse monte en flèche ou s’écroule. Une armée de dévots s’accroche à chacune de ses paroles. Il rêve de Mars en chevauchant la Terre, la mâchoire carrée et indomptable. Dernièrement, Elon Musk aime aussi tweeter en direct depuis ses toilettes10.

Alors que le Time justifie ce choix par « une vision audacieuse pour l’avenir », les critiques fusent, leCourrier internationaltitrant au contraire sur la « pire personnalité de l’année11 », citant le blogueur Paris Marx du blog Tech Won’t Save Us et qui s’interroge : « [L’]avenir [proposé par Elon Musk] est-il réellement celui dont nous avons besoin12 ? »

L’éco-modernisme comme approche écologique

La question de Paris Marx place notre sujet sur le bon plan, celui de la vision de l’avenir et des réponses à apporter aux défis actuels de notre monde. C’est ici que se situe en réalité la ligne de clivage que marque Elon Musk. L’écologie n’a rien d’un monolithe idéologique, c’est au contraire un espace traversé par de nombreux courants. À la croisée des chemins pour l’humanité, l’entrepreneur incarne un chemin différent pour l’écologieface aux pessimistes, déclinistes ou collapsologues, celui de l’éco-modernisme. Entre les « effondristes13 » d’un côté et ceux qui nient la réalité du changement climatique et de l’anthropocène14 de l’autre, l’éco-modernisme, ou éco-pragmatisme, ouvre en effet une troisième voie à la pensée et expression écologique. Ce courant affirme ainsi l’exigence pour les humains d’utiliser« leurscapacités techniques, économiques et sociales, sans cesse grandissantes, pour améliorer la condition humaine, stabiliser le climat, et protéger la nature15 ».

Affirmer l’impératif de répondre au réchauffement climatique et à la perte de biodiversité n’est pas incompatible avec la mise en lumière de tout ce que la modernité nous a apporté. Car, en la matière, les chiffres et les séries statistiques sont têtus. Steven Pinker le souligne dans son ouvrage Le triomphe des Lumières, en considérant les tendances longues, l’humanité vit la période la plus paisible et heureuse de son Histoire : espérance de vie, sécurité, paix et prospérité sont en hausse à travers la planète, n’en déplaise aux pessimistes et déclinistes. Laquestion est donc bien de savoir comment répondre aux enjeux écologiques sans faire dérailler le moteur du progrès qui a permis toutes ces réalisations au bénéfice de l’humain.Comment accélérer le découplage, c’est-à-dire la dissociation entre la prospérité économique et la consommation de ressources et les impacts sur l’environnement ?

La confiance dans les capacités de l’humanité à relever ces défis est partagée par le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui l’affirme en 2022, lors de la remise de son dernier rapport :

Depuis 2010, les coûts de l’énergie solaire, de l’énergie éolienne et des batteries n’ont cessé de diminuer, parfois jusqu’à 85 %. Un arsenal de plus en plus riche de lois et de politiques améliore le rendement énergétique, réduit les taux de déboisement et accélère la mise en place d’énergies renouvelables16.

Hoesung Lee, le président du GIEC, va même plus loin :

En prenant les bonnes décisions aujourd’hui, nous pouvons garantir un avenir vivable. Nous disposons des outils et du savoir-faire nécessaires pour limiter le réchauffement. Les mesures climatiques prises dans de nombreux pays me rendent optimiste. Plusieurs politiques, réglementations et instruments du marché se révèlent efficaces. Si nous les appliquons plus systématiquement, à plus grande échelle et de manière plus équitable, ils pourront contribuer à réduire radicalement les émissions et à stimuler l’innovation17.

Au cœur de l’affrontement idéologique entre courants écologiques, il était prévisible de voir un jour le mouvement de Greta Thunberg s’attaquer aux ambitions technologiques d’Elon Musk, ce qu’il fit en février 2021 en diffusant un spot publicitaire satirique18 pour moquer les ambitions de conquête martienne. Le message ? Cessons de rêver d’ailleurs, alors qu’il nous faut résoudre nos problèmes ici-bas. Comme si celles et ceux qui ont fait du film Don’t Look Up19 – qui parodie Elon Musk sous les traits d’un milliardaire irresponsable – une arme de communication écologique – finissaient eux-mêmes par demander aux êtres humains de ne plus regarder les étoiles. Inversement, et beaucoup plus respectueusement, Elon Musk soulignait en 2019 par un tweet que Greta Thunberg était pour lui « une jeune de 16 ans qui a un meilleur raisonnement et plus de cœur que la grande majorité des dirigeants politiques20».

Mais n’en déplaise à ses détracteurs, Elon Musk est un humaniste et un écologiste. Un humaniste au sens où ses ambitions sont celles d’un homme cherchant à marquer l’Histoire par de grandes réalisations au service de l’humanité. Un écologiste qui souhaite développer des innovations et solutions technologiques pour répondre aux défis de notre époque, au premier rang desquels le réchauffement climatique. Contrairement à la caricature qui en est souvent faite, Musk n’a jamais eu pour objectif de se rendre sur Mars pour abandonner la Terre. La volonté de l’entrepreneur d’origine sud-africaine est de sauver la planète Terre, mais également de transmettre à l’humanité une seconde planète rendue habitable avec Mars : « Mon idéologie consiste à préserver la planète, d’une part, avec les énergies renouvelables, et à améliorer les technologies spatiales, d’autre part, afin d’établir une ville autosuffisante sur Mars21. » Et difficile de douter de sa sincérité tant ses efforts et les risques qu’il prend s’articulent avec détermination de manière cohérente. Au point d’être capa­ble de tout risquer et de se mettre en situation de faillite personnelle pour poursuivre ses rêves22, ou encore de dormir des jours durant dans son usine de production de Tesla en 2018 pour veiller, suivre et contribuer à une production à la peine.

Preuve supplémentaire que le sujet écologique est sincère, l’ambition l’habite depuis sa jeunesse et sa vie d’étudiant, son biographe Ashlee Vance soulignant ainsi que « déjà, on décèle ce cocktail de rêve et de rationalité scientifique dans un travail étudiant sur l’avenir de l’énergie solaire, intitulé facétieusement “De l’importance d’être solaire”23 ». Affirmation écologique qu’il répétera de nouveau en 2017, en quittant le groupe des conseillers économiques du président Trump après sa décision de sortir des accords de Paris sur le climat : « Je quitte le conseil présidentiel. Le changement climatique est réel. Quitter les accords de Paris n’est pas bon pour l’Amérique ou le monde24. »

L’inspirante révolution électrique

Musk porte la conviction que l’avenir ne pourra s’écrire sans le développement massif et radical des technologies électriques. En 2004, après la revente de PayPal, c’est dans cette perspective qu’il investit dans Tesla avant d’en prendre le contrôle. Elon Musk est alors convaincu par Martin Eberhard et Marc Tarpenning que les progrès technologiques des batteries lithium-ion rendent possible le développement de véhicules électriques de longue autonomie. C’est toujours avec cette conviction sur l’avenir des technologies électriques qu’il impulse en 2006 la création de SolarCity, entreprise spécialisée dans l’énergie solaire photo­voltaïque. Tesla fera l’acquisition de SolarCity en 201625.

La volonté de l’entrepreneur-innovateur est claire, créer, impulser et inspirer :

Notre intention avec Tesla a toujours été de servir d’exemple à l’industrie automobile et d’espérer qu’elle fabrique également des voitures électriques, afin que nous puissions accélérer la transition vers une technologie durable26.

Tesla devient une arme industrielle dans la lutte contre leréchauffement climatique, car là où l’énergie électrique estdécarbonée, les véhicules électriques, sur l’ensemble de leur vie (incluant le coût écologique de fabrication des batteries avec les technologies actuelles et leur recyclage en fin de vie), ont déjà unbilan environnemental meilleur que les véhicules thermiques27,28. Les autres groupes industriels automobiles se retrouvent à présent dans l’obligation d’accélérer le développement des véhicules électriques qu’ils avaient délaissé jusque-là29. Cette réaction ne se faisant pas en premier lieu en réaction à des réglementations, mais bel et bien en raison du risque de se retrouver relégués sur un marché dont s’est emparé Musk30, au bénéfice de la planète. En septembre 2021, la Tesla Model 3 devenait la voiture la plus vendue en Europe, toutes motorisations confondues, une première historique pour les véhicules électriques31.

Par son rôle de défricheur, capable de prendre des risques là où personne ne s’était aventuré, démontrant qu’il était possible de remettre en cause des industries puissantes supposées indéboulonnables, l’entrepreneur a également inspiré d’autres acteurs technologiques qui n’œuvraient pas encore dans l’univers automobile, tels que Sony et sa Vision-S32 ou Xiaomi et son véhicule EV33. Tesla inspire d’autres constructeurs mais leur fournit également des talents, nombre de ses ingénieurs rejoignant peu à peu d’autres constructeurs. Tesla et Elon Musk s’avèrent également être des sources d’inspiration au-delà de la voiture électrique. Dans l’univers de la voiture à hydrogène, Olivier Lombard, ex-pilote de course devenu entrepreneur en fondant Hopium, le partage :

C’est en 2018 que je me suis demandé pourquoi ne pas développer, de mon côté, un véhicule [à hydrogène] destiné au grand public. […] En observant le parcours d’Elon Musk, j’ai acquis la conviction que c’était possible en partant de pas grand-chose34.

Probablement plus important que le développement des véhicules électriques, les prises de risques de l’entrepreneur américain ont surtout fait progresser la technologie des batteries qui sera au cœur du développement des énergies renou­velables. Ces énergies (solaire, éolienne, hydraulique…) sont en effet, par essence, principalement intermittentes et non pilotables. La production de ces énergies peut ainsi provoquer des pics de production (journées ensoleillées ou venteuses) que nous ne savons pas stocker, ou, inversement, produire trop peu d’énergie (lors des journées d’hiver grises et sans vent) lorsque nous en avons justement besoin. Dans son rapport remis en 2021, Futurs énergétiques 2050, RTE, le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité haute tension en France métropolitaine, souligne comment les véhicules électriques peu­vent être utilisés comme moyens de flexibilité et de stockage. Équipés d’une capacité de recharge intelligente, ces véhicules peuvent se recharger en priorité lorsque la production électrique est forte, voire être utilisés comme moyen de stockage global, capable de rendre de l’électricité au réseau lorsque la production diminue35. Les progrès majeurs des technologies de batterie ouvrent déjà la voie à des véhicules électriques plus autonomes que les véhicules thermiques. L’entreprise One est parvenue en janvier 2022 à faire parcourir quasiment mille deux cents kilomètres à une Tesla Model S36 et la société chinoise CATL, concurrente du constructeur américain, annonce en 2022 le développement d’une batterie intégrée à la carrosserie de véhicules électriques pour fournir mille kilomètres d’autonomie et capable de se recharger en dix minutes37. Les recherches, conduites par Tesla, ses partenaires ou ses concurrents, permet­tent déjà d’envisager des batteries plus durables, plus efficaces d’un point de vue énergétique, et moins consommatrices demétauxet terres rares38.

L’innovation et la technique en réponse aux défis de notre époque

Quel que soit l’avenir d’Elon Musk et de Tesla, un cercle vertueux est d’ores et déjà enclenché sur le marché de la mobilité électrique. Et les réalisations de l’entrepreneur américain pour notre avenir ne se résument pas à Tesla. Sa société SpaceX est celle vers laquelle on se tourne désormais lorsque l’on pense à la conquête spatiale. Les agences spatiales étatiques, telles qu’Ariane, s’inspirent ouvertement des fusées réutilisables de la société privée pour développer leurs propres engins39. SpaceX a réenclenché la marche avant de la conquête spatiale, emportant agences, entreprises du NewSpace40 et États dans son sillage. Yann Karol, manager scientifique au sein d’une des nouvelles start-up françaises de la SpaceTech, l’affirme :

C’est certain que SpaceX a contribué à démocratiser l’espace. Elon Musk a montré l’exemple, en prouvant que tout était possible, même pour quelqu’un qui ne venait pas de la NASA. Il a montré qu’il était capable de développer des équipements à destination de l’espace. Il a voulu mettre au point des lanceurs spatiaux et a relevé le défi avec brio. Son succès a forcément attiré les investisseurs. Cela a montré que l’espace était moins risqué que ce qu’on pensait41.

Alors que le fondateur de SpaceX semble nous faire toucher du doigt le rêve de voir, avant la fin de la décennie, des êtres humains marcher sur Mars et à terme en faire une arche de Noé pour l’humanité, il transporte déjà les astronautes vers la Station spatiale internationale(ISS)42, déploie des constellations de satellites pour développer l’accès à Internet43, se prépare à accompagner le retour de l’homme sur la Lune44 et a déjà pris part au développement d’un système de déviation des astéroïdes visant à protéger la Terre contre toutes les menaces potentielles de collision45. The Boring Company explore la possibilité de réinventer les déplacements interurbains à travers des tunnelssous vide, où passagers et marchandises circuleront à plus de mille kilomètres heure, soit plus rapidement qu’un avion. L’entrepreneur-innovateur d’origine sud-africaine se projette également dans le développement de robots humanoïdes, nommé« Optimus »,pour aider le quotidien des humains46 ou encore d’avions supersoniques47.

Elon Musk voit l’avenir comme une série de routes probabilistes à emprunter :

Lorsque je regarde vers l’avenir, je vois le futur comme une série de flux de probabilités ramifiés. La question est alors, quefaisons-nous pour descendre le bon courant, celui qui est susceptible de créer un bon avenir ?Parce que sinon, vous regardez simplement devant vous, et vous vous dites« Oh, c’est sombre ». Si vous vous projetez dans l’avenir et que vous dites« Wow, nous allons nous retrouver dans une situation horrible », c’est déprimant48.

Pour l’éco-moderniste, face aux défis et problématiques qui se présentent à l’être humain, la solution n’est jamais moins de technique, mais au contraire plus d’innovation et de technologie.

Elon Musk estqualifié par certains detechnoptimiste ou technosolutionniste. Ces termes sont aujourd’hui utilisés avec condescendance, connotés négativement. Les opposants à l’éco-modernisme affirment ainsi que résoudre par l’ingénierie et latechnique des problématiques générées par des technologiesantérieures relève de la fuite en avant. L’histoire humaine n’est pourtant pas dissociable de celle de sa technique. Le genrehumain est entré dans sa grande Histoire en commençant à tailler des pierres et à maîtriser le feu. Depuis, l’homme n’a eu de cesse d’avoir un impact sur son environnement, bien avant l’émergence du monde moderne, etdese confronter à de nouvelles problématiques qu’il a relevées en créant et inventant sans cesse.

Le réchauffement climatique est l’enjeu du siècle ?C’est en transformant nos habitudes de consommation, en réduisant notre recours aux énergies fossiles, mais également par le dévelop­pement de technologies décarbonées et de décarbonation que nous y répondrons. Elon Musk s’investit à travers Tesla dans le développement des technologies électriques, mais propose également un prix climatique, le « XPRIZE for Carbon Removal Projects49 » doté de 100 millions d’euros pour le développement de la meilleure technologie de capture du carbone50,51. Quinze projets prometteurs sont soutenus début 202252, précédant le rapport du GIEC analysant les technologies de captage, de stockage et d’utilisation du CO2 au service de l’atténuation du réchauffement climatique53. Le développement de l’intelligence artificielle confronte les êtres humains à de nouveaux dangers ? Il contribue à la création d’OpenAI, association originairement à but non lucratif, dont la mission est de s’assurer que le développement de l’intelligence artificielle bénéficie à toute l’humanité54. Mais également au développement de Neuralink qui ambitionne de créer une interface neuronale homme/machine et des cerveaux-ordinateurs capables de conjurer les menaces de l’intel­ligence artificielle.

« On a toujours à défendre les forts contre les faibles »

Il possède de nombreux rêves, des ambitions folles, les poursuit avec détermination et, force est de le constater, accumule les réalisations et les succès. Sous le feu des projecteurs de notre époque, qu’il cherche bien entendu à attirer, il est la cible de nombreux anathèmes. Il est malgré lui au cœur de recompositions politiques qui, à travers la planète, voient des politiques, de gauche et de droite, affirmer que seuls les États et organi­sations publiques sont capables de gérer les biens et les ressources. Elon Musk incarne une croyance dans le rôle qu’ont encore à jouer l’entrepreneur et le progrès technique. C’est dans ce cadre qu’il faut savoir faire le tri dans les critiques qui lui sont adressées, entre celles qui apportent un regard critique utile, rationnel, scientifique aux entreprises de Musk et celles portées par le ressentiment idéologique. Ressentiment idéologique de celles et ceux qui n’aiment pas les têtes qui dépassent et qui, par égalitarisme, espèrent de manière absurde une époque sans figures inspirantes. Ce n’est pas comprendre le rôle indispensable du leadership en matière d’innovation, dans la conduite d’un projet qui explore l’inconnu. Nietzsche, le philosophe, écrivait : « On a toujours à défendre les forts contre les faibles55. » Le fort n’étant pas celui qui possède ou s’accapare argent, honneurs et pouvoir, mais celui qui crée.

La force des réalisations déjà actuelles du fondateur de Tesla et SpaceX sont à mettre en perspective du nombre de fois où il fut moqué pour ses rêves. À combien de reprises lui a-t-on dit qu’il échouerait ? Que ce soit dans le développement d’une voiture électrique de grande série, dans l’automatisation des chaînes de production automobile ou encore dans le développement de fusées réutilisables ? Mais le fou est devenu un richissime industriel à la tête du plus grand constructeur automobile, mais aussi de la société spatiale la plus en vue. Alors, quand on explique encore qu’il vise l’impossible avec la conquête de Mars ou le développement de véhicules autonomes, on pense à la première des trois lois formulées par l’auteur de science-fiction Arthur Clarke pour penser le champ de l’innovation technologique :

Quand un scientifique distingué mais âgé affirme que quelque chose est possible, il a presque certainement raison. Quand ildéclare que quelque chose est impossible, il se trompe très probablement56.

L’histoire de l’humanité est peut-être celle de nos impossibles et Elon Musk y a fait une entrée fracassante, à l’échelle d’une vie humaine.

Combien de nos contemporains seront nommés dans les livres d’histoire, pour ce qu’ils créent et non ce qu’ils détruisent ? Nous n’avons pas besoin d’attendre la chronique funèbre d’ElonMusk pour affirmer qu’il en fait déjà partie. La question duleader­ship d’Elon Musk est ici posée. Cet ouvrage vous propose de découvrir les raisons d’un succès insolent et les clés d’influence d’un entrepreneur sur celles et ceux qui l’entourent.D’un homme qui a refusé l’idée de vivre calmement et paisiblement après la revente de PayPal, mais qui a, au contraire, décidé de risquer l’intégralité des 180 millions de dollars récupérés, jusqu’à la quasi-faillite, pour révolutionner l’énergie, la mobilité, la télécommunication ou encore l’industrie spatiale.

Sur quels principes de leadership s’appuient Elon Musk pour produire ces réussites ? Sur quels leviers de motivation et d’organisation s’appuie-t-il pour exécuter plus rapidement et prendre tous ses concurrents de vitesse, quel que soit le secteur ? Comment peuvent s’en inspirer les entrepreneurs-innovateurs pour relever les défis de notre époque ? Que nous apprend l’histoire de cet immigré sud-africain, à la personnalité timide et qui se déclare atteint du syndrome d’Asperger (un des troubles du spectre autistique), qui eut une enfance difficile, a vécu la perte d’un jeune bébé, et a réussi pourtant à réunir autour de lui tant de forces et de talents pour traduire ses folles ambitions en réalité et ainsi créer le réel ?

1. O’Brien (J. M.), The PayPal Mafia, 13 novembre 2007. En ligne : https://fortune.com/2007/11/13/paypal-mafia/

2. Kane (M.), eBay picks up PayPal for $1.5 billion, CNET, 18 août 2002. En ligne : https://www.cnet.com/news/ebay-picks-up-paypal-for-1-5-billion/

3. Sont également présents sur la photographie : Andrew McCormack, Premal Shah, Luke Nosek, Kenny Howery, David Sacks, Keith Rabois, Max Levchin et Roelof Botha.

4. Ventures of the PayPal Mafia, Fleximize. En ligne : https://fleximize.com/paypal-mafia/

5. Aux origines de la mafia PayPal, L’Express, juillet 2021. En ligne : https://articles.cafeyn.co/7bab7a/l-express/2021-07-29/aux-origines-de-la-mafia-paypal?lng=fr

6. Il est possible de différencier les « entrepreneurs-innovateurs » des « entrepreneurs-organisateurs », les seconds étant concentrés sur l’organisation de ressources, quand les premiers identifient et exploi­tent des opportunités.

7. Joseph Schumpeter, Faciléco. En ligne : https://www.economie.gouv.fr/facileco/joseph-schumpeter

8. Coris (M.), « Destruction créatrice » : pour en finir avec les contresens, The Conversation, 12 juin 2019. En ligne : https://theconversation.com/destruction-creatrice-pour-en-finir-avec-les-contresens-118614

9. Également appelées « disruptions », les innovations de rupture constituent avec les innovations incrémentales les deux facettes de l’innovation. Lire Messina (J.-C.) et Sousa Cardoso (C. de), L’art de l’innovation, Paris, Eyrolles, 2017.

10. 2021 Person of the Year – Elon Musk, Time Magazine, 13 décembre 2021. En ligne : https://time.com/person-of-the-year-2021-elon-musk/ (Tous les textes sont traduits par l’auteur.)

11. Elon Musk, « pire personnalité de l’année » du magazine Time, Courrier international, 14 décembre 2021. En ligne : https://www.courrierinternational.com/article/polemique-elon-musk-pire-personnalite-de-lannee-du-magazine-time?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&Echobox=1639481615-1

12. Marx (P.), Tech Won’t Save Us. En ligne : https://techwontsave.us/

13. Bellan (M.), Des « effondristes » aux modernistes, les multiples visages de l’écologie, Les Échos, 23 avril 2021. En ligne : https://www.lesechos.fr/idees-debats/livres/des-effondristes-aux-modernistes-les-multiples-visages-de-lecologie-1309520

14. Désigne une « nouvelle ère géologique dans laquelle l’homme a acquis une telle influence sur la biosphère qu’il en est devenu l’acteur central ». Voir Géologie : qu’est-ce que l’anthropocène ?, GEO, 27 novembre 2018. En ligne : https://www.geo.fr/environnement/geologie-quest-ce-que-lanthropocene-193622

15. An Ecomodernist Manifesto. En ligne : http://www.ecomodernism.org/

16. Communiqué de presse, GIEC, 4 avril 2022. En ligne : https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2022/04/IPCC-AR6-WG-III-PressRelease-French.pdf

17. Ibid.

18. Sanders (L.), New Satirical Advert Explains Why the Elite 1% Will Move to Mars, Euronews, 17 février 2021. En ligne : https://www.euronews.com/green/2021/02/17/new-satirical-advert-explains-why-the-elite-1-will-move-to-mars

19. Film satirique Netflix, réalisé par Adam McKay et diffusé en 2021. Le synopsis : deux astronomes peu crédibles aux yeux de la population se lancent dans une tournée médiatique pour prévenir l’humanité de l’arrivée d’une météorite sur Terre et de la probable et inévitable fin du monde. Le personnage du milliardaire technophile caricaturé au sein du film se veut être un croisement entre Elon Musk et Bill Gates.

20. Musk (E.), Twitter, 21 septembre 2019. En ligne : https://twitter.com/elonmusk/status/1175185919193698304

21. Conversation avec Elon Musk à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2 décembre 2015. En ligne : https://www.youtube.com/watch?v=BMskI6G9ty0

22. Elon Musk : SpaceX and Tesla Alive “by skin of their teeth”, BBC, 11 mars 2018. En ligne : https://www.bbc.com/news/business-43365710

23. Vance (A.), Elon Musk : Tesla, SpaceX, and the Quest for a Fantastic Future, New York, Ecco, 2015.

24. Musk (E.), Twitter, 1er juin 2017. En ligne : https://twitter.com/elonmusk/status/870369915894546432

25. Tesla : Elon Musk jugé pour le rachat de SolarCity, Capital, 12 juillet 2021. En ligne : https://www.capital.fr/auto/tesla-elon-musk-juge-pour-le-rachat-de-solarcity-1409200

26. 2021 Person of the Year – Elon Musk, op. cit.

27. Les potentiels du véhicule électrique, ADEME, avril 2016. En ligne : https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-26620-avis-ademe-vehicule-electrique.pdf

28. La voiture électrique, pas si écologique ? La vérité sur 3 arguments partagés sur les réseaux sociaux, GEO, 16 mai 2022. En ligne : https://www.geo.fr/environnement/la-voiture-electrique-pas-si-ecologique-la-verite-sur-3-arguments-partages-sur-les-reseaux-sociaux-209885

29. Citons comme exemple les développements du groupe BMW (Nouvelle BMW iX M60, BMW Group, 5 janvier 2022. En ligne : https://www.press.bmwgroup.com/france/article/detail/T0363353FR/nouvelle-bmw-ix-m60) ou encore l’ambition de Renault qui déclare sa volonté de passer à 100 % sur la voiture électrique d’ici à huit ans (Renault veut passer à 100 % sur la voiture électrique d’ici 8 ans, en Europe !, Capital, 13 janvier 2022. En ligne : https://www.capital.fr/auto/renault-veut-passer-a-100-sur-la-voiture-electrique-dici-8-ans-en-europe-1425356)

30. « Tesla, contrôle les deux tiers du marché des véhicules électriques, marché dont elle a été l’entreprise pionnière et qui est estimé à 1 000 milliards de dollars », 2021 Person of the Year – Elon Musk, op. cit.

31. Bourroux (C.), Tesla : l’étourdissant succès de la Model 3, voiture la plus vendue en Europe, RTL, 31 octobre 2021. En ligne : https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/tesla-l-etourdissant-succes-de-la-model-3-voiture-la-plus-vendue-en-europe-7900092040

32. Vision-S – Exhibiting at CES 2022, Entering a New Phase, Sony, 5 janvier 2022. En ligne : https://www.sony.com/en/SonyInfo/News/Press/202201/22-002E/

33. Xiomi Auto’s First Prototype to Be Unveiled in Q3, Pandaily, 21 mars 2022. En ligne : https://pandaily.com/xiaomi-autos-first-prototype-to-be-unveiled-in-q3/

34. Le pilote Olivier Lombard, un entrepreneur engagé dans la course à la voiture à hydrogène, Maddyness, 21 janvier 2022. En ligne : https://www.maddyness.com/2022/01/21/portrait-olivier-lombard-pilotage-automobile-entreprise-hopium/

35. Des expérimentations sont déjà en cours (voir Première en France : des véhicules électriques pourront participer à l’équilibrage en temps-réel du système électrique, RTE, 1er février 2022. En ligne : https://www.rte-france.com/actualites/vehicules-electriques-equilibrage-systeme-electrique). RTE conduit notamment l’expérimentation RINGO sur le stockage de l’électricité qui doit justement permettre de répondre aux pics ponctuels d’électricité éolienne ou solaire qui ne peuvent être transportés par le réseau électrique (voir Stockage de l’électricité – l’expérimentation RINGO, RTE. En ligne : https://www.rte-france.com/projets/stockage-electricite-ringo).

36. Lambert (F.), Tesla Model S Gets 752 Miles of Range With ONE’s New Energy-dense Battery Pack, Electrek, 5 janvier 2022. En ligne : https://electrek.co/2022/01/05/tesla-model-s-752-miles-range-one-energy-dense-battery-pack/

37. CATL Launches CTP 3.0 Battery “Qilin”, Achieves the Highest Integration Level in the World, PR Newswire, 23 juin 2022. En ligne : https://www.prnewswire.com/news-releases/catl-launches-ctp-3-0-battery-qilin-achieves-the-highest-integration-level-in-the-world-301573892.html

38. Tesla : des chercheurs ont mis au point une batterie qui pourrait durer plus de 100 ans, 01net, 26 mai 2022. En ligne : https://www.01net.com/actualites/tesla-des-chercheurs-ont-mis-au-point-une-batterie-qui-pourrait-durer-plus-de-100-ans-2056377.html

39. ArianeGroup va développer un minilanceur réutilisable pour concurrencer SpaceX, Le Monde, 6 décembre 2021. En ligne : https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/12/06/arianegroup-va-developper-un-minilanceur-reutilisable-pour-concurrencer-spacex_6104916_1650684.html

40. Désigne les entrepreneurs, les entreprises et le marché qui émergent au fur et à mesure que se développe un accès public et bon marché à l’espace.

41. Comment l’espace est devenu le nouvel eldorado des startups, Maddyness, 29 avril 2022. En ligne : https://www.maddyness.com/2022/04/29/espace-startups-yana-karol/

42. SpaceX a envoyé un nouvel équipage vers la Station spatiale internationale, Le Monde, 11 novembre 2021. En ligne : https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/11/11/spacex-a-envoye-un-nouvel-equipage-vers-la-station-spatiale-internationale_6101698_1650684.html

43. Lausson (J.), Starlink : tout comprendre au projet de SpaceX d’Internet par l’espace, Numerama, 12 septembre 2021. En ligne : https://www.numerama.com/tech/737420-starlink-tout-comprendre-au-projet-de-spacex-satellites-internet-espace.html. Sujet sur lequel la Commission européenne cherche désormais à se placer de manière stratégique avec le développement de sa propre constellation baptisée « New Symphonie », Cabirol (M.), Commission européenne : le NewSpace fait son entrée dans la cour des grands, La Tribune, 9 décembre 2021. En ligne : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/commission-europeenne-le-newspace-fait-une-entree-fracassante-dans-le-monde-des-grands-898117.html

44. La NASA repousse le retour d’astronautes sur la Lune à 2025, « au plus tôt », Le Monde, 10 novembre 2021. En ligne : https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/11/10/la-nasa-repousse-le-retour-d-astronautes-sur-la-lune-a-2025-au-plus-tot_6101574_1650684.html

45. La Nasa va dévier la trajectoire d’un astéroïde lors d’une mission « historique », France 24, 24 novembre 2021. En ligne : https://www.france24.com/fr/%C3%A9co-tech/20211124-la-nasa-va-d%C3%A9vier-la-trajectoire-d-un-ast%C3%A9ro%C3%AFde-lors-d-une-mission-historique

46. Lambert (F.), Elon Musk : Tesla Bot Could develop a Unique Personality and Become a Companion, Electrek, 29 décem­bre 2021. En ligne : https://electrek.co/2021/12/29/elon-musk-tesla-bot-could-develop-unique-personality-become-companion/

47. Musk (E.), Twitter, 7 octobre 2021. En ligne : https://twitter.com/elonmusk/status/1446228825889820677

48. Urban (T.), The Cook and the Chef : Musk’s Secret Sauce, Wait but Why, 6 novembre 2015. En ligne : https://waitbutwhy.com/2015/11/the-cook-and-the-chef-musks-secret-sauce.html

49. Igini (M.), How Elon Musk-funded XPRIZE for Carbon Removal is Boosting Innovation, Earth.org, 1er mai 2022. En ligne : https://earth.org/xprize-carbon-removal/

50. Cette proposition s’inscrit dans la perspective plus globale de la géo-ingénierie.

51. Musk (E.), Twitter, 22 janvier 2021. En ligne : https://twitter.com/elonmusk/status/1352392678177034242

52. Coldewey (D.), 15 Carbon Removal Projects Score $1M Each in Climate Xprize Milestone, TechCrunch, 23 avril 2022. En ligne : https://techcrunch.com/2022/04/22/15-carbon-removal-projects-score-1m-each-in-climate-xprize-milestone/

53. Nippert (A.), Ce que dit le GIEC sur les technologies de captage, de stockage et d’utilisation de carbone, L’Usine Nouvelle