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La clairvoyance, la clairaudience, la lithothérapie, la communication animale, l'aura, les chakras, la loi de l'attraction, la rétrocognition... Dans cet ouvrage inspirant, Océane Villefeu vous entraînera dans un voyage fascinant à la découverte de vous-même et de votre relation avec le monde qui nous entoure. Son approche spirituelle fait d'elle l'observatrice d'une société qu'elle sonde depuis sa plus tendre enfance. Au travers d'un récit teinté d'humour et d'empathie, grâce à une plume à la fois spontanée, poétique et empreinte de sagesse, l'auteure nous fait partager ses réflexions sur la nature de l'âme et de la conscience. Afin de comprendre les choses subtiles avec des mots faciles, ce livre nous offre une boussole pour naviguer sur le chemin de la découverte de soi et nous ouvre les portes d'un royaume où le rationnel et l'irrationnel se mêlent, transcendant les frontières du visible et de l'invisible. Océane Villefeu nous rappelle que nous sommes tous des « Enfants du Soleil », porteurs d'une énergie qui ne demande qu'à rayonner.
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Seitenzahl: 253
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Préface
Avant-propos
Introduction
Se dé-couvrir
Des visions troublées
Une communication invisible
Les âmes-nimaux
L’ombre et la lumière
Les énergies
Des signes au quotidien
Des défis au quotidien
L’ouverture du Coeur
L’introspection
La clé du bonheur
Les deux jarres
Le titre de ce livre, « Enfants du Soleil », correspond tout à fait à Océane.
La première fois que je l'ai rencontrée, j’ai vu une photo d'elle galopant à cheval dans la forêt, accompagnée de son fidèle compagnon Snoopy.
J'ai été interpellée, émerveillée, par sa connexion naturelle avec les animaux, les éléments. Ensemble c'est l'harmonie parfaite, plus besoin de mots, c'est un état d'être.
Le prénom d’Océane est en symbiose avec l’élément eau, tandis que son nom évoque la puissance du feu. Cette combinaison illustre merveilleusement bien sa fusion avec la nature.
Le maître mot pour ce livre, c'est OSER. Elle a Osé. Par son vécu et c'est le coeur grand ouvert, en toute simplicité, qu’elle partage avec vous ses expériences de vie. Certains pourront s'y reconnaître, accéder à plus de compréhensions.
Ce livre est aussi un baume pour les jeunes, il peut permettre aux parents de mieux comprendre ce que vit un enfant, dans le monde du visible et de l'invisible.
Merci Océane pour tout ceci.
Ce livre peut vraiment accompagner beaucoup de personnes, de tous âges. Océane est une créatrice aimante et passionnée, c'est une exploratrice dans l'Âme.
Merci Océane d'être ce que tu es.
Yasmina Barotin
Yasmina Barotin est Maître pratiquante, enseignante Usui Shiki Reiki Ryoho. Yasmina exerce depuis une vingtaine d’années et propose séminaires, conférences, stages dans toute la France ainsi qu’à l’étranger.
Le livre que vous tenez dans les mains est un récit des connaissances acquises par Océane tout au long de ses années de pratique, de recherche et d’enseignement.
La simplicité et la douceur d’Océane racontent une histoire vécue et très bien écrite, elle fait part de ses expériences et de ses réflexions : c’est un livre que l’on doit lire !
Françoise Rambaud
Françoise Rambaud vit actuellement en Vendée. Après avoir arpenté le monde, elle est devenue une enseignante spirituelle de renommée, notamment en Pologne où ses séminaires principalement axés sur le chamanisme attirent un public de plus en plus nombreux.
Avec une volonté intérieure de revenir à l’essentiel dans une société moderne où la course effrénée du temps et les sollicitations incessantes semblent avoir éclipsé la dimension profonde de notre être, je souhaite, par ce livre, vous permettre de briller et d’illuminer le monde.
Plongeons ensemble dans ce vaste océan de croyances et d'expériences qui transcendent les limites de notre compréhension humaine. Empruntons ce chemin intérieur qui s'offre à nous, cette invitation à nous fondre jusque dans les recoins de notre être pour révéler la beauté cachée qui réside en chacun de nous : osons ce voyage, ce mouvement perpétuel, cette danse entre la connaissance et le mystère, entre la certitude et le doute.
Ce livre a pour ambition de proposer des clés pour accéder à votre propre compréhension, non de fournir des réponses toutes faites. Il s'agit d'une invitation à l'introspection, à la réflexion et à l'ouverture d'esprit, car chaque individu est un voyageur unique sur le chemin de la découverte de soi et de la compréhension du monde qui nous entoure.
« Enfants du Soleil » est une invitation à découvrir la lumière qui brille en chacun de nous, celle qui éclaire notre chemin et éveille notre conscience : cette part de nous qui aspire à grandir, à s'épanouir et à rayonner dans le monde. Laissons l’ombre derrière nous, comme une vieille amie qui nous a aidés à grandir mais qui n’a pas su nous faire vibrer.
Avec tout mon amour,
Océane
À mamie,
qui m’a ouvert l’oeil
À Snoopy,
qui m’a accompagnée
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles qu’on n’ose pas le faire. C’est parce qu’on n’ose pas le faire qu’elles sont difficiles. »
SÉNÈQUE
Parfois, souvent même, on doute. C’était mon cas concernant ce livre. J’ai toujours éprouvé de l’intérêt pour la littérature, pour l’art et la culture en général. Je me souviens de mes enseignants, au collège et au lycée, qui me répétaient « un jour, tu écriras un livre ». J’étais fière de voir que mon travail satisfaisait mes enseignants, cependant je ne vibrais pas à l’idée d’écrire. Au fil des années, j’ai croisé plusieurs personnes, de tous horizons, me répétant « vraiment Océane, il faut que tu écrives ! ».
La vie me l’a répété, maintes et maintes fois, un peu comme des coups de pied aux fesses, mais je me persuadais que je n’avais ni le talent, ni même l’idée principale. Je n'ai jamais voulu franchir le cap. Pourquoi ?
À cause de la peur. Ce sentiment terriblement humain.
La peur de devenir quelqu'un avec un ego surdimensionné. La peur de ne pas avoir les moyens d’aller jusqu’au bout.
La peur du regard des autres. La peur de « qu'est-ce que va devenir ma vie si je parle de moi à coeur ouvert ? » Surtout qu'à 22 ans, c'est difficile d'être prise au sérieux par beaucoup de monde. Pas assez d'expérience. Pas assez de sagesse. Pas assez de savoir... Mais au final, nous sommes toujours le « pas assez » de quelqu'un, et qu'est-ce qu'on s'en fiche ! Laissons la vie nous faire du bien au lieu de toujours la redouter. Les gens ont le droit d’avoir une opinion, mais nous avons le droit de faire ce que nous voulons de notre vie. Comme le dit si bien l’adage : l’avis des autres n’est que la vie des autres.
Certaines personnes peuvent détester vous voir réaliser vos rêves car cela leur rappelle leur absence de courage pour réaliser les leurs. Parfois la vie nous confronte à nos peurs pour nous apprendre qu’elles sont inutiles. Enfin non, pas inutiles, mais disons qu’elles sont des alertes : on les ressent, on les accueille, on les accepte car elles font partie de nous, mais il ne faut pas prendre de décisions sous leur contrainte.
L’amour nous connecte à l’énergie de la confiance et du lâcher-prise : il ouvre toutes les portes. La peur se connecte à notre mental : elle ferme toutes les portes.
À partir du moment où l'on est en accord avec soi-même, la négativité des autres, on s'en moque. Les personnes qui ne sont pas aimables, qui cherchent la petite bête, qui cherchent même pour seule distraction à détruire des vies, ne sont tout simplement pas en paix avec elles-mêmes. Alors oui, c’est plus facile à dire qu’à faire je le conçois, mais c’est un fait.
Dès lors que l’on projette nos angoisses, nous quittons le monde présent pour le monde illusoire des préoccupations. Aujourd’hui, je décide de prendre un autre tournant dans ma vie : adieu les doutes, les hésitations, les peurs d’être jugée, de ne pas être capable, de ne pas être aimée. Je vivrai chaque instant en accord avec moi-même. J’accepterai les difficultés comme des épreuves à passer, des cadeaux que m'offre la vie dans le but d’évoluer.
Lorsque nous sommes en accord avec nous-même, nous pouvons apporter quelque chose à ce monde, même très humblement, même si c’est infime : une petite plume d’oiseau confiée au vent, un sourire pour les autres.
Ainsi, tout au fond de moi, malgré les couteaux que j’ai eus dans le dos, j’ai continuellement cette petite flamme qui me dit de transmettre. Nous sommes toujours à la recherche de notre but sur Terre, et j’ai compris bien assez tôt, mais mis en pratique bien assez tard, que j’avais, entre autres, un devoir de transmission.
« L'univers » me l'a répété fréquemment, mais il m’a suffi d’une rencontre pour franchir le cap. Il suffit parfois d'un regard, d'une parole, pour comprendre, et pour acter. Un besoin de concrétiser et d’assumer qui je suis. Quand, dans la vie, on s’arrange pour se tenir éloigné de tout ce qui nous fait peur, on s’empêche de découvrir que la plupart de nos peurs sont des créations de notre esprit.
Avant d’aller plus loin, arrêtons-nous un instant sur un point qui me semble très important : pour assimiler pleinement les messages de ce livre, il est nécessaire que le lecteur s'éloigne de la perspective rationnelle et matérialiste imposée par notre éducation, une vision qui exclut d'emblée tout ce qui est perçu comme « anormal » ou « impossible » et nous prive ainsi d'une compréhension plus profonde du monde et de nous-mêmes.
Les expériences qui m'ont permis de percevoir le monde d’une autre manière m'ont également montré que cette perspective de vie peut éventuellement être bénéfique pour autrui. Chaque individu réagira de manière unique à mes récits, en fonction de son vécu, de son environnement, de ses croyances et de son entourage. Certains messages auront plus d'écho pour vous que d'autres. Donc, si jamais certains points résonnent en vous et qu'ils trouvent un sens dans votre vie, je vous invite à prendre le temps de vous arrêter, d'y réfléchir et de les laisser mûrir en vous.
Tout a pris sa place quand j'ai lâché prise et que j'ai accepté de faire confiance en la vie. C'est en se mettant dans l'accueil de ce que l'on est et de ce que l'on reçoit que les portes s'ouvrent. Cet ouvrage constitue avant tout un témoignage et il n'est pas un guide pratique, car je ne suis pas une magicienne mais quelqu’un qui cherche constamment à expérimenter. Il est essentiel de garder à l'esprit que ce livre présente ma vérité et non pas LA vérité absolue, car pour moi il y a autant de vérités que d’individus puisque la vérité est propre à chacun, d’autant plus que rien n’est immuable, et heureusement !
Un jour, un grand voyageur ouvert à différentes traditions spirituelles et parcourant le monde de temple en temple, m’a conté une histoire qu’il a lui-même reçue d’un moine :
« Tout le monde à l’intérieur de son être possède une grande villa, de grandes chambres spacieuses, un énorme salon, une cuisine magnifique, un jardin extraordinaire rempli de fleurs, un parc avec de nombreux arbres fruitiers, une belle piscine ainsi qu’un étang couvert de lotus. Chaque être possède dans son coeur toutes ces richesses, mais la grande majorité d’entre nous vit à l’étroit dans les toilettes. Nous ouvrons quelques fois la porte, regardons un peu dans la pièce voisine, puis nous la refermons par peur de l’inconnu. Nous restons coincés dans nos habitudes et nos peurs sans rien oser changer. »
Alors, c’est dit. Je m’appelle Océane et aujourd’hui je m’adresse à vous car il est l’heure de sortir de mes toilettes.
Je suis une fille de la nature qui savoure chaque instant, qui discute avec l’invisible, les animaux, les éléments, qui se pose mille et une questions sur ce qui l'entoure, sur ses ressentis, ses émotions, le pourquoi du comment, qui essaie de suivre ses intuitions et qui souhaite vous transmettre avec bienveillance ce qu'elle a pu expérimenter au cours de sa jeune vie.
J’aime à me dire qu’il n'y a pas de hasard, que des rencontres : mon but est de me dévoiler pour mieux accompagner, guider et partager mon amour avec qui en ressent le besoin, et si vous tenez ce livre entre vos mains, c'est peut-être parce qu'il y a une bonne raison !
« Il y a des choses connues et des choses inconnues, et entre les deux se trouvent les portes de notre perception. »
ALDOUS HUXLEY
Je ne saurais comment commencer. J'ai eu une enfance relativement heureuse. Quoique, pas tant que cela. Cela dépend de quel côté nous regardons le verre. Évidemment, lorsqu'on est enfant, on ne voit pas les choses de la même manière. On parle souvent d'insouciance, et de quotidien heureux. Dans mon cas, ma profonde sensibilité ne rendait pas les choses faciles.
Je suis née le 1er juillet 1998, devenant ainsi la petite dernière de la famille, avec deux grands frères merveilleux qui avaient 13 et 16 ans d’écart avec moi et qui ne rechignaient pas à me changer les couches. J'ai grandi dans un petit village de l'Oise, en Picardie, qui s'appelle Amblainville. J’étais la plus heureuse des petites filles lorsque mes grands frères venaient me chercher à l’école, mangeant un croissant chaud assise sur leurs solides épaules. Ma maman avait à ce moment-là pris le congé parental d’éducation tandis que mon papa était technicien et travaillait à l’international. Notre famille vivait avec des revenus moyens, mes parents faisaient toujours en sorte que nous ne manquions de rien. Une famille quelconque, rien de plus normal. Très tôt, l’un de mes frères est parti de la maison pour rentrer chez les Compagnons du Devoir. Peu de temps après, mon frère aîné est parti à son tour de la maison afin d’habiter avec sa compagne. Je ne voyais mes frères qu’occasionnellement, c’est pourquoi je me suis rapidement sentie comme une enfant unique.
Je ne sais pas si c’était pour contrer un manque de présence fraternelle, mais je suis rapidement devenue une enfant qui voulait absolument tout tester. J’ai fait de la gymnastique, du tennis, de l’équitation western, de l’équitation classique, j’ai pris des cours de dessin, de piano… À ce propos, j’avais l’oreille relative. Je jouais sans prendre la peine de lire le solfège, mais je faisais croire l’inverse, au plus grand désespoir de ma professeure de musique. Très vive, je mettais toute mon énergie dans ces activités quotidiennes.
J’étais devenue une enfant trop gentille. Je ne savais jamais dire non, de peur de blesser ou de ne pas être aimée. Je me faisais marcher dessus par mes camarades. Mais je me souviendrai toujours d’un certain monsieur tenant le magasin bio « la Vie Claire » à Beauvais dans l’Oise, qui me répétait à chaque fois que je passais dans sa boutique que dans la vie il faut savoir dire non. Il s’en amusait, il m’avait observée et il m’avait comprise.
On ne m'a jamais parlé de spiritualité ni d’ésotérisme. À l'inverse, on ne m'a jamais dit non plus que les fantômes n'existaient pas. Je vivais dans ma propre réalité. Au lieu de croire mes copains d’école sur n’importe quel sujet, je prenais du recul. Ainsi, même enfant, j'ai toujours eu mon propre avis sur des sujets aussi complexes soient-ils. Parfois je connaissais les choses, sans aucune raison, je savais. Je canalisais des informations, elles venaient à moi toutes seules, que ce soit les réponses à mes devoirs d’école, ou bien lorsque j’anticipais précisément les musiques qui allaient passer à la radio dans les dix prochaines secondes.
Un jour, lorsque j’avais 10 ans et que j’étais en classe de CM2, je me suis tout à coup sentie mal à l’aise. Une sorte de sensation de pesanteur, accompagnée d’un énorme stress et l’impression de manquer d’air. C’était si soudain ! Traversant la cour de récréation à toute vitesse, je me suis réfugiée aux toilettes de l’école. Enfermée, j’avais besoin d’être seule, de me calmer, et de comprendre cet état. Je sentais bien que je n’étais pas malade. Pour moi, il était évident que ce n’était ni une gastro, ni une grippe. Je n’avais aucune douleur particulière si ce n’est ce sentiment d'oppression. La sonnerie retentit, c’était l’heure de retourner en classe. Pour la première fois, j’ai manqué à cette règle. J’étais totalement déboussolée.
J’ai attendu, de longues minutes, le temps de retrouver ma respiration, et c’est à ce moment que ma vie a pris un tournant inattendu pour la petite terrienne que je suis. Des images sont apparues devant moi, flottant dans les airs. Des images macabres de cimetières, d’une croix, et surtout le visage de ma mamie qui me disait « je serai toujours là ». Cela m’apparaissait un peu comme lorsqu’on imagine quelque chose, ces images se projetaient en semi-transparence sur le décor qui m’entourait. Et pourtant, mon cerveau était comme en pause. Ce n’était pas moi qui décidais de les voir. J’étais dans un autre état, elles venaient à moi sans que je puisse les contrôler.
« Océane, ça va ? Tu viens ? », les images se sont tout à coup dissipées lorsqu’un camarade est venu à ma recherche à la demande de mon instituteur, inquiet de ne pas me voir en classe. Remontant les marches de l’escalier menant aux cours, je soufflais, je me persuadais que mon imagination me jouait des tours, même si au fond de moi je n’y croyais pas vraiment.
L’après-midi s’est difficilement terminée, j’étais comme ailleurs. Je n’arrivais plus à suivre les cours alors que ce n’était pas dans mes habitudes. Lorsque je vis ma maman m’attendre devant le portail avant la fin des cours, j’ai tout de suite vu que quelque chose n’allait pas. Sous le ciel gris et froid d’un hiver picard, elle gardait le silence. Je voyais que son sourire crispé et forcé cachait une immense tristesse.
Dans la voiture, sur la route du retour à la maison, le silence trônait. Naturellement, je transpirais de plus en plus. Arrivant à notre jolie maison rue du Bel-Air, je récupérai sur le siège mon cartable licorne bleu et rose avant de découvrir mon pépé dans le salon. Heureuse de le voir, je lui fis un bisou sur la joue, tout en sentant l’atmosphère pesante autour de moi. J’ai fini par poser la question fatidique :
« Elle est où mamie ? »
Au son de ma voix, ma maman s’est mise à pleurer et à me serrer fort contre son coeur. Tout est devenu clair. Je me souviens avoir crié. Mes larmes ne cessaient de couler. J’étais particulièrement fusionnelle avec ma mamie et cette perte m’était déchirante. À ce moment précis, je ne pensais plus du tout à ma journée et à ce que j’avais vu, la peine saccageait tout sur son passage, d’autant plus que Noël arrivait d’ici quelques jours seulement. Il va sans dire que cette année-là, le réveillon fut tout sauf festif. Évidemment, mes parents essayaient malgré tout de cacher leur tristesse, de sourire, mais ce n’est pas parce qu’on est un enfant que l’on est forcément dupe. Je ne suis pas allée à l’enterrement, je ne m’en sentais pas capable, et surtout : tout ce qui touchait ou avait trait au monde de la mort me faisait horriblement peur. Le temps passa et les jours heureux revinrent petit à petit.
Quelques semaines plus tard, en sortant de ma chambre, je descendis les escaliers avant de me stopper net en plein milieu. J’étais totalement tétanisée et à la fois rassurée. J’étais figée sur place, mes mains tremblaient, mais mon coeur s'apaisait.
Prenant une grande inspiration, je me suis tournée vers ma mère : « Maman ? C’est normal que mamie soit là ? Elle flotte dans l’escalier devant moi ! »
Elle était là. Son sourire irradiait la maison et ses yeux bleus perçants me procuraient un état de bonheur et d’amour inconditionnel. Elle flottait, toute légère, dans une robe blanche. Je la voyais comme si j’avais une sorte de filtre devant les yeux. Un peu comme lorsqu’on louche légèrement, avec une légère transparence. Je tiens à préciser que c’était ma vision des choses.
Chaque être est différent, ainsi les perceptions sont propres à chacun. Ma maman, je le voyais bien, les yeux brillants et humides, ne savait pas vraiment comment réagir. Mais ce dont je me souviens, c’est que jamais elle n’a douté de moi. Ni ce jour-là, ni les autres à venir.
Je m’habituais petit à petit, et de jour en jour, à cette présence perpétuelle. Ma mamie était là, je la voyais qui volait au-dessus de notre voiture à chaque trajet : je me sentais totalement protégée des accidents de la route. Mais mine de rien elle me faisait peur. Je devais l'apprivoiser, elle et cette vision d’elle. À l’école, je commençais à parler à voix haute, sous le regard amusé de mes camarades. Je leur assurais en toute innocence que je voyais ma mamie décédée.
Évidemment, plus j’en parlais, moins j’avais de copains, puisque c’est bien connu : les fantômes n’existent pas. Je restais seule dans un coin parce que les enfants ne voulaient pas jouer avec « la sorcière ». Je devenais en quelque sorte la bête de foire. Face à tant de méchanceté, il fallait bien que je revienne à la raison : le silence est d’or. J’ai dû convaincre mes copains que tout cela n’était qu’une blague, car je suis une copine rigolote !
Un soir, alors que j’avais un gros ras-le-bol de cette situation, je me suis adressée à ma mamie : je l’aime, mais je ne voulais plus la voir. Je ne savais pas moi-même si c’était mon imagination qui me jouait des tours ou si c’était réellement possible de voir les défunts, mais je ne voulais plus de cela. Je souhaitais retrouver une vie normale, ne plus me poser ce genre de questions quotidiennement, bref qu’elle me laisse tranquille, ou qu’elle me demande d’abord mon consentement.
Et sur cette simple demande, je ne la vis plus.
Ma vie reprenait comme avant, jusqu’au jour où ma maman est venue me sortir de ma zone de confort. En effet, nous n’avions jamais réellement discuté de ce que j’avais vu dans l’escalier, mais au fond d’elle les interrogations s’intensifiaient. Il fallait qu’elle comprenne, il fallait qu’elle m’en parle. Elle avait une unique question à me poser :
« Océane, peux-tu me dire quels objets ont été mis dans le cercueil de mamie ?
- Du nougat et une échographie de Laura. »
J’ai répondu sans réfléchir, et du tac au tac. Ma propre réponse m’a fait froid dans le dos. Les yeux exorbités, choquée, comment ai-je pu sortir quelque chose comme ceci puisque je n’ai jamais été au courant des objets qui y avaient été déposés ? C’est à ce moment là que je compris. Ma maman serait la seule personne au courant de ces « capacités ». Mes proches sont beaucoup trop cartésiens et fermés (ou bien apeurés ?) pour discuter de tels sujets. Gober un pot de cacahuètes devant NCIS et BFMTV leur suffit amplement !
Les enfants naissent sans aucun voile devant les yeux, mais ce sont bien souvent les adultes, la société ainsi que leur propre mental, qui les conditionnent et leur ferment ce que l’on appelle « le troisième oeil ». Il est souvent difficile de vivre sa médiumnité au quotidien, d’autant plus lorsqu’on est enfant. La prolifération de charlatans et de médiums peu scrupuleux a largement entaché la crédibilité de cette pratique, entraînant le rejet de la société à leur égard. De plus, partager cette faculté avec son entourage proche n'est pas non plus toujours chose aisée.
Nous sommes probablement tous médiums enfants, et nous oublions cette faculté par l’éducation, la densité de la matière, et l’ignorance des adultes. Les enfants sont dans l’accueil, sans filtre, sans égo négatif qui vient tout ruiner. Lorsque les enfants sont tout petits, ils présentent naturellement un sens inné de l'émerveillement ; ils communiquent avec les insectes, les animaux, les pierres et les plantes avec une curiosité sans limites. Cependant, au fil des années, ce lien avec l’invisible s'estompe, bien souvent à cause de l’attitude matérialiste des adultes qui finit par les influencer. Il est vrai qu’avant de retrouver ces choses-là, il y a un peu de nettoyage à faire, mais c’est quelque chose qui est vraiment accessible à tout le monde ! Ce sont des capacités, par conséquent on peut les retrouver.
La visualisation via le troisième oeil n’est toutefois que la face émergée de l’iceberg de la médiumnité, car la médiumnité est présente au quotidien dans nos vies, même quand nous n’y pensons pas. Mais les adultes ont la fâcheuse attitude de faire intervenir leur mental pour la moindre raison, le moindre doute, afin de se rassurer. Il y a des choses qui nous dépassent, qui sont au-delà du palpable. Mais voir des choses que la plupart des terriens ne voient pas ne signifie pas que cela n’existe pas.
En raison de notre cerveau qui a une tendance naturelle à classer les choses, nous percevons le monde de cette manière et attribuons des notions de supériorité et d'infériorité à tout ce qui nous entoure. Il est important de comprendre que ce n'est en aucun cas une preuve de supériorité pour les adultes de croire que l'univers est dépourvu d'âme. En niant cette intelligence du monde qui nous entoure, c'est en nous que s'installe l'aveuglement intérieur. Beaucoup de personnes ressentent des sensations qu'elles ne parviennent pas à expliquer et pourtant cela est inné au fonctionnement même de l'Homme. Afin de redécouvrir toutes ces facultés innées qui font partie de notre nature, nous devons nous affranchir du conditionnement imposé par la société.
On m'a déjà dit cette phrase un peu maladroite : « Mais alors, tu ne peux pas vraiment connaître le deuil puisque tu vois les défunts. » Cependant, je suis également touchée par le deuil. Il est important de comprendre que même si parfois je perçois et ressens les défunts, la tristesse liée à leur départ physique est bien présente en moi. Je réalise que le corps n'est qu'un simple véhicule qui cesse de vibrer. Sous les fleurs, il ne reste plus personne, car le défunt est parti vers d'autres horizons. Je prends conscience que le corps physique n'est qu'un vêtement temporaire que nous portons durant notre existence : l'espace de cette vie.
Entrer en spiritualité, s’éveiller, c’est comprendre que le monde dans lequel nous vivons est beaucoup plus vaste que les simples trois dimensions auxquelles nous sommes habitués depuis toujours. La clairvoyance est la faculté de voir au-delà de notre vue physique. Pour que celle-ci s’épanouisse, il faut ouvrir notre 3e oeil (notre sixième chakra), situé entre nos sourcils, nous permettant de voir ce que nous désirons, en dehors du temps et de l’espace. Elle permet de percevoir les réalités plus subtiles que celles de notre plan terrestre. La clairvoyance apporte un meilleur contact avec les plans subtils, une liaison permanente, la réception de messages, pour soi ou pour les autres. On a tendance à nommer « fantômes » toutes les apparitions, mais les fantômes, les esprits, les âmes errantes… sont des phénomènes bien distincts.
Pour voir, il n’y a pas besoin de nécessairement entrer en transe comme nous le laissent paraître certaines fictions ou l’imaginaire collectif, ni d’aller rencontrer un quelconque thérapeute qui nous déclencherait la vision en un claquement de doigts. Non, pour voir, il faut déjà regarder avec des yeux d’enfant : l'innocence nous permet d’accepter une réalité sans filtre.
Nous sommes conditionnés, plongés dans le monde matériel et physique, il faut donc faire émerger son enfant intérieur. Par la suite, il y a le pouvoir de l’intention : notre demande doit être pure et venir du coeur. L’esprit est illimité. Il peut se projeter sur n’importe qui, n’importe où, n’importe quand ! Personnellement, lorsque je vois, c’est comme si j’avais un écran qui se plaçait devant mes yeux avec une faible opacité. Le même genre d’écran que lorsque nous pensons à des souvenirs. Sauf que je superpose cet écran à celui de ma vue, un peu comme des lunettes ! Et puisqu’il y a plusieurs dimensions, chaque perception est différente ; j’ai vu ma grand-mère dans une jolie robe blanche, tandis que d’autres personnes verront des vêtements « lambdas », ou toute autre forme.
La clairvoyance est venue bouleverser ma perception du monde et de la réalité, ma conception de la vie et de la mort. Malgré une éducation souvent limitée sur ce sujet et une société tournée vers le rationalisme qui n'encourage que ponctuellement ces capacités, nous ne pouvons ignorer que l'homme, la vie et l'univers recèlent des aspects bien plus extraordinaires et mystérieux que ceux que notre routine quotidienne nous laisse entrevoir.
La communication avec le monde subtil n'est pas une aptitude réservée à quelques privilégiés. L'intuition, source de cognition directe, n'est ni magie ni don. Nous vivons dans un monde où il semble normal que certains puissent accomplir des choses que d'autres ne peuvent pas faire, mais ce n’est pas mon opinion. En réalité, il ne s'agit pas de dons, mais de capacités que chacun peut développer. Même si nos facultés pour activer cette intuition varient d'une personne à l'autre, chacun de nous possède un potentiel lui permettant de se connecter à cette partie intuitive.
L’être humain est persuadé que ressentir se fait avec les yeux, alors que cela se fait avec le coeur.
La médiumnité ne se résume pas à une simple activité, mais plutôt à un apprentissage tout au long de la vie. Le doute et une remise en question constante sont essentiels, car il n'existe aucune loi préétablie ni règle immuable. Ces capacités ne sont pas figées, elles évoluent et ont même la particularité de se modifier dès que l'on s'enhardit un peu trop avec l'un de nos sens. C'est pourquoi il est essentiel de rester vigilant et humble face à ces aptitudes changeantes.
Explorer ses capacités médiumniques commence par une introspection et une connaissance de soi. Chaque personne possède des aptitudes qui lui sont propres, pouvant se manifester à travers divers sens tels que la vue, le goût, l'odorat, mais également par d'autres canaux comme les ressentis et la connaissance intuitive. Comprendre le fonctionnement de son corps est primordial pour appréhender sa médiumnité.
Apprendre à se connaître implique aussi d'apprendre à dire non lorsque nous en ressentons le besoin. En cédant fréquemment aux sollicitations, on court le risque de perdre pied avec la réalité. Connaître ses propres limites permet de préserver son équilibre et d'éviter d'être submergé par le monde spirituel.
Je pense qu’il est important de définir des moments dédiés au monde subtil et d'autres réservés à notre vie personnelle. Cela nous permet de trouver un équilibre et de préserver notre bien-être mental et émotionnel tout en nous connectant intentionnellement au monde spirituel.
Cela me rappelle d’ailleurs les différentes facettes de notre personnalité. Me concernant, deux d’entre elles sont distinctes, voire même totalement opposées, dans la vie de tous les jours.
L’une de ces facettes est celle que j’exprime dans ma vie sociale : elle est dynamique, colorée, très spontanée, parfois un peu « beauf », avec une touche d’extraversion. Je suis le genre de personne qui rit de tout à gorge déployée, manie les jeux de mots et « blagues de papa » avec aisance, toujours animée d'une joie de vivre contagieuse et maîtrisant l'art de faire naître le sourire sur les visages de ceux qui m’entourent. Ma