Eros - Scarlett  Marina Ecoffet - E-Book

Beschreibung

Des élans de Cassandre aux étreintes de Perséphone, l’Amour se disperse, se fait volage, pour se venger, un peu, tourner la page davantage, et se délecter des plaisirs de l’Olympe les plus licencieux, beaucoup.

Privé de Psyché, Eros vous fait découvrir les coulisses de l’Olympe comme vous ne les aviez pas imaginés…


Ce livre est déconseillé aux lecteurs de moins de 18 ans Ce roman contient des scènes de sexes explicites, des propos grossiers, du BDSM, de la violence verbale et parfois physique et/ou psychique.

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Ce livre est déconseillé aux lecteurs de moins de 18 ans

 

 

 

 

À vous les frangines de cœur,

nos délires et notre belle aventure.

Ce livre vous est dédicacé,

la team des web designeuses!

Je vous aime!

 

Scarlou !

 

Préambule

 

C

hers lecteurs,

 

Voici Éros, le Dieu de l’Amour.

Psyché l’a quitté.

Célibataire, vivant dans un monde moderne, il est désabusé.

Au diable les responsabilités, les raisons et toutes les autres choses si posées.

Comment peut-il être le dieu de l’Amour et subir ce genre de tracas ?

Il boit, il désespère.

Mais Cassandre va lui montrer une voie différente.

Et vous allez la suivre en sa compagnie…

Ce roman contient des scènes de sexes explicites, des propos grossiers, du BDSM, de la violence verbale et parfois physique et/ou psychique.

Passez votre chemin, si vous n’appréciez pas ce genre de choses, pour les autres, vous pouvez tourner cette page sans crainte.

 

Cassandre

 

U

n bruit de verre s’accompagna d’un juron.

Les gargouillis grossiers murmurés à la suite dans le fond d’une gorge alcoolisée furent inaudibles. La silhouette tituba, vacillant un peu à droite, un rien à gauche. Elle cessa ses mouvements navals pour se tenir immobile dans une étrange position.

Le corps baissé, les genoux pliés, le cul en arrière et les bras écartés, elle attendait simplement le retour de son équilibre. Quand la houle fut dissipée, l’homme se releva, souriant à pleines lippes, plus que satisfait. Un ricanement s’échappa, manquant de faire tomber la clope qu’il avait au bec et il reprit sa route, tanguant dangereusement en arrière. Fort heureusement, un effet de bascule assura son avancée.

La boisson coulait dans ses veines à tel point que Dionysos en aurait pâli lui-même ! quoi que non, son divin oncle gardait le palmarès en la matière, mais il pouvait facilement arriver second ce soir.

Le dieu de l’Amour n’était plus que l’ombre de lui-même, autrefois fringuant et enthousiaste jeune homme, il ressemblait ce soir à un alcoolique notoire.

La preuve : ses beaux yeux gris aux longs cils étaient rouges, injectés d’une fatigue possessive qui donnait à son regard des allures de chien battu.

Une pilosité faciale de plusieurs jours siégeait sur le bas de son visage, lui qui d’habitude la faisait disparaître dès qu’elle se présentait l’avait laissée s’étendre. Que dire encore de sa vêture débraillée, portant des reliquats de repas et de tâche ! Un être censé n’aurait pas souhaité savoir les origines de tels vestiges.

Chaloupant dans la ruelle, il amena à sa bouche les restes de sa bouteille de bière, renversant quelques gouttes dans sa barbe, il les essuya du revers de sa manche.

 

«  Toutes des connasses ! beugla-t-il comme un taureau. Toutes… des… CONNASSES ! »

 

Le dieu d’habitude, si respectueux de la gent féminine et de ses attraits, ne voyait en elles que des créatures sulfureuses et mauvaises aujourd’hui.

L’amour de sa trop longue vie s’était carapaté, pour un bellâtre de fils à papa orgueilleux et con, mais CON comme ses pieds !

Si le divin n’avait jamais eu d’affinité pour l’autre, c’était pour bien des raisons. Apollon était un narcissique, toujours centré sur son cul de déité solaire, aussi chiant que prévisible, il ressemblait à un participant trop récurent de télé-réalité.

Dans un élan rageux, il jeta sa bouteille presque vide contre les briques d’un mur de pierre en hurlant comme un damné. Sa souffrance bien réelle fendait son cœur de part en part.

Impossible pour lui d’aller voir sa mère pour se consoler !

Elle lui dirait : Je t’avais prévenu, les mortels l’ont enjolivé, mais c’était une petite pétasse ambitieuse, alors, forcément, elle a préféré ton cousin, le fils de Zeus.

Éros détestait quand sa génitrice avait raison.

Et quand elle faisait sa pimbêche qui avait raison.

Mais elle pouvait parler Elle, Madame la Reine de l’infidélité. Personne ne savait qui était réellement le père du dieu de l’Amour. Il ne ressemblait en tout cas pas à Héphaïstos ! Heureusement pour lui, il ne s’apparentait pas à Arès non plus…

 

«  Non, mais c’est quoi, ce bordel ? »

 

La porte d’un bar quelconque s’était ouverte par l’entrée de service pour laisser apparaitre une belle brune aux cheveux coupés au carré. Son air furieux fit tressaillir le dieu qui dévisagea la jeune femme irritée. Les éclairs, qui passaient dans ses yeux, collèrent des frissons à l’homme débraillé et il tenta de reprendre contenance en se réajustant. S’éclaircissant la voix et glissant une main dans ses boucles blondes, il essaya ainsi de corriger sa coiffure et d’avoir un rien plus de prestance.

 

«  Éros ? dit-elle avec grande surprise. C’est toi qui fais ce bordel ?

— Oui et ? lâcha-t-il avec défiance. »

 

Cassandre était une femme magnifique, comme toujours. Elle l’était à chacune de ses incarnations terrestres.

Comme de nombreux mortels liés aux divinités, elle se retrouvait coincée dans un éternel cycle de retour au monde.

Les âmes, qui avaient été souillées dans leurs vies humaines par l’influence surnaturelle, renaissaient en gardant conscience de ce passé. Selon Hadès, il ne pouvait rien y faire, beaucoup pensaient que depuis l’arrivée de Perséphone dans son existence, il n’avait pas envie, surtout, de s’emmerder.

Quoi qu’il en soit, Cassandre se réincarnait vie après vie, en conservant tous ses souvenirs et en espérant avoir la paix. Mais la malédiction d’Apollon était liée à son âme et elle subissait, sans cesse, les mêmes malheurs. Ses visions que personne ne croyait et la perte de sa famille dans des conditions brutales.

Cela devait faire deux cents ans qu’Éros n’avait pas recroisé cette femme.

 

«  Tu es bourré ?

— Comme une pute à une soirée chez Zeus ! »

 

Il tituba en voulant simplement mettre une main sur sa hanche.

Cassandre hésita durant quelques instants. Pourquoi devait-elle se faire chier avec un dieu ?

Elle les évitait plutôt bien, ce n’était pas le moment de se retrouver avec l’un d’eux dans les pattes…

 

«  OK… elle s’apprêta à refermer la porte, mais arrêta son geste. Ça va aller ?

— Ouais.

— T’es sûr ?

— Qu’est-ce qui pourrait m’arriver ? Je suis bourré comme un coing et ma meuf s’est tirée comme UNE GROSSE PUTEUUU, beugla-t-il, chez cet ENCULÉ d’Apollon. Tout va bien ! »

 

Le visage séduisant de Cassandre montra toute son hésitation. Elle se racla la gorge, consciente qu’elle le regretterait, mais de tous les dieux, Éros était le moins connard. Et puis, s’il lui arrivait quelque chose, elle pourrait se retrouver dans un merdier pas possible. Comme Hélène avec Hermès…

Elle avait croisé le messager ivre mort. Il s’était fait renverser et était reparti guilleret sans se soucier des regards. Zeus avait puni la déité, mais la mortelle aussi pour ne pas avoir pris soin d’aider. Comme quoi, il fallait agir pour le bien commun en empêchant les conneries d’éclater.

Du foutage de gueule, quand on savait que Héra effectuait une carrière surmédiatisée en tant qu’actrice désormais et qu’elle ne vieillissait quasiment pas. Mais bon, les Dieux, deux poids deux mesures.

 

«  Je vois, encore ce connard d’Apollon… tu ne veux pas, manger un truc ?

— Manger un truc ?

— Oui, j’ai fermé le bar, c’est l’heure pour moi de manger avant de monter me coucher. Je ne vais pas t’offrir un repas de fou, juste des pâtes.

— Avec du grouyère ? les yeux gris perçants pétillèrent comme ceux d’un enfant, sa faute de langage parvint à décrocher un sourire à la jeune femme.

— Et du ketchup ou du beurre. Ce que tu préfères… »

 

___________

 

Cassandre dévisageait le dieu de l’Amour en train de dévorer son assiette comme si sa vie en dépendait. La beauté du divin n’avait pas disparu, mais quand même, il était bien moins séduisant que d’habitude. Son air de débutant sortant de l’adolescence était malmené par des allures crasseuses. Sa barbe blonde, drue sur ses traits, ses boucles dorées touffues et mal coiffées sur le sommet de son crâne, ses yeux gris embués par l’alcool. Bien des éléments étaient disgracieux.

Sa silhouette s’était affirmée depuis la dernière fois qu’elle l’avait croisé. Il possédait maintenant une carrure agréable et athlétique, traçant des muscles secs sans forcément l’épaissir comme Arès. Il était clair, elle le devinait, que sous son haut sale se cachait un torse bien dessiné.

 

«  Qu’est-ce que tu regardes ? lâcha-t-il la bouche pleine, déglutissant son morceau difficilement.

— Bah toi… t’es plutôt crade.

— Et alors ?

— Rien. Je ne t’ai jamais vu ainsi. »

 

Il haussa les épaules et se concentra sur la fin de son assiette.

Cassandre savait que son apparence assez jeune pouvait donner à son attitude des airs de grands gamins, cela ne dérogeait pas en cet instant. Sa façon de dévorer, ses allures revêches, son ton colérique…

Elle soupira.

Cassandre avait beaucoup moins d’appétit, elle faisait un peu attention à sa ligne dernièrement. Loin d’être une déesse et dans un siècle saturé de malbouffe, elle avait tendance à se laisser porter.

Son âme ne se réincarnait toujours dans les standards de beauté de sa première vie. Brune, aux yeux verts, le teint blanc comme une merde de laitier et des formes marquées. Malheureusement, toujours avec une poitrine quasiment ridicule. Mais les pushups donnaient le change !

Repoussant son assiette, elle se releva pour aller se servir un verre de vin, chose qu’elle ne proposa pas à Éros, lui mettant plutôt de l’eau sous le nez.

 

«  T’es barmaid dans cette vie ?

— Propriétaire du bar et barmaid. Il appartenait à mon paternel, je l’ai repris, mais la crise du Covid et l’reste, ça a été… complexe.

— Cette connasse de Pandore a encore ouvert sa foutue boîte. Il déglutit sa bouchée. Je sais pas lequel des divins glands l’a laissé proche de son fichu machin, mais voilà.

— N’avait-elle pas déjà tout libéré la dernière fois ?

— Pfff, ouai, naaan, c’est compliqué. C’est une boîte qui forme les maux, donc bon, elle est jamais vraiment vide. Ça se renouvelle.

— Mais Pandore renaît comme moi ou…

— Pas du tout, elle est une création, elle a genre l’âge de son argile. Du coup, elle est toujours là, généralement Héphaïstos s’en occupe, mais à ce moment-là, ma mère a dû le détourner un peu de sa surveillance. Elle a du mal à encaisser qu’Athéna et lui… »

 

Il abandonna sa phrase en suspens, pour laisser comprendre que les deux dieux ne faisaient pas qu’enfiler des perles. Enfin, c’était la rumeur qui circulait, mais la déesse étant une divinité virginale, cela lui paraissait quand même bizarre.

 

« Alors, d’temps en temps, elle ranime son feu. Une petite pipe par ci… par…

— Oulah trop de détaille, ça ira. »

 

Cassandre eut une expression de dégout. Les divinités étaient des créatures peu ordinaires, exaltées par des émotions étranges et des idées saugrenues.

Une fois encore, la déité haussa les épaules. Il termina son assiette, finalement satisfait. Son mal-être oublié pour quelques heures, il souriait maintenant, repu et ravi. Cela ferait probablement baisser l’alcool qu’il avait dans le sang, mais pour le moment, il affichait un air stupide de contentement.

 

« Donc Psyché t’a quitté. »

 

Aborder le sujet difficile si abruptement provoqua chez le Dieu un changement d’expression, ses clavicules se voûtèrent, il marmonna et perdit quasi instantanément sa jovialité.

 

«  Je peux te demander ce qu’il s’est passé ?

— Je sais pas… dès qu’elle a été en âge, à sa réincarnation, je l’ai retrouvé et l’on a vécu heureux, mais y a quelques mois, elle m’a sorti que c’était redondant. Qu’elle en avait marre de faire toujours pareil. J’ai pas tout pigé, y a une semaine, elle a préparé ses valises et ce connard est venu la récupérer. Je les avais présentés y a quelques siècles déjà, j’pensais pas qu’ils m’feraient ça. »

 

Cassandre ne trouva que dire. Des mots réconfortants ? D’encouragements ? Il devenait de plus en plus morose et quand il attrapa la bouteille de vin, buvant le regard perdu, elle paniqua.

 

«  Mais… mais arrête… »

 

Elle lui retira des mains la source de son alcoolisme et se débattit quelques secondes avec le Dieu avant de lui arracher, la poser fermement et l’empoigner par le bras. Beaucoup de vin s’était renversé, mais peu importait.

 

«  Viens là ! »

 

Autoritaire, elle emporta le jeune homme qui tenta vaguement de résister, protestant de plus belle alors qu’elle le forçait à grimper une série d’escaliers.

 

___________

 

L’eau coulait glacée sur son visage, le faisant pousser un petit cri de stupeur. Son cerveau baignant dans les liqueurs se retrouvait maintenant tétanisé de froid. Il pleurnicha sans grandeur.

 

«  Pourquoi t’es méchante ? »

 

Pas de réponse.

Debout devant le miroir de la salle de bain au-dessus de l’évier, la belle paraissait figée, les yeux déposés sur leurs reflets. Était-elle en train d’avoir une vision ? Cela arrivait encore ? Il se passa à peine une fraction de seconde avant qu’elle ne sursaute et se retourne vers lui, pour le dévisager.

 

«  Qu’est-ce que t’as vu ?

— Rien, j’étais ailleurs, lave-toi, tu pues !

— C’est Psyché ?

— Mais oublie la ta Psyché, elle doit se faire bourrer par Appolon en ce moment même ! »

 

Elle se retira de la salle de bain en l’abandonnant.

 

___________

 

Éros sortit de la pièce, dégoulinant, l’odeur agréable du gel douche bon marché à la fraise se dégageant de lui.

Le corps perlant de gouttelettes d’eau, les cheveux imbibés, il n’avait pas entièrement dessoulé et en pénétrant dans le salon, il fit sursauter la jeune femme. Cassandre le dévisagea un instant, essayant de se concentrer sur ses yeux, mais les pupilles descendirent un peu malgré elle vers les contours de ses chairs vachement bien dessinés.

Battant légèrement des paupières, elle découvrit un torse musclé sans démesure, puissant et fort. L’idée de l’effleurer lui sembla plus que tentante, et elle s’imagina parfaitement jouer sur son enveloppe imberbe.

Sur son ventre sans un poil de graisse tout était perfection, le nombril aussi, d’habitude cet élément était disgracieux, mais ici, il était idéal.

Cassandre déglutit et elle continua.

Sommeillant dans la forêt d’un buisson blond, un sexe aux contours épais somnolait. Au repos, il paraissait déjà prometteur.

Cassandre couchait peu, parce qu’elle savait toujours par avance quand ses amants ne seraient pas à la hauteur et spoiler alert : les mortels n’étaient pas bons. Hélas.

Quant aux dieux, comme elle les évitait généralement et bien de ce fait, elle se retrouvait la vulve sans visite.

Mais ce soir… c’était tentant.

 

«  Y a pas de serviette dans ta salle de bain. Et j’ai pu de fringues ! »

 

Inconscient de sa nudité, Éros poussa un énorme soupir. Un air frais, rentrant par la fenêtre le fit frissonner. Il se décida à mettre une main devant son sexe afin de le cacher, attrapant ses bourses en même temps et fut contraint de rajouter la seconde.

 

«  J’ai froid. »

 

Dans un réflexe saugrenu, elle tira sur un plaid qui trainait toujours là et lui balança sur la poire. Celui-ci glissa le long du corps d’Éros et se retrouva à ses pieds. Un grand silence grignota l’espace entre eux.

 

«  Je suis trempé.

— Oh t’es chiant, on dirait un gamin, je crois comprendre pourquoi ta Psyché s’est barrée ! »

 

Les yeux du dieu la foudroyèrent. De toutes les divinités, il était le moins volage et probablement le moins violent. Les hommes n’avaient jamais parlé de ses jalousies ou autre et Cassandre peinait à imaginer que ce regard puisse lui faire réellement du mal. Elle se détourna pour aller prendre une serviette propre dans la panière à linge qu’elle n’avait pas encore rangée.

Quand elle revint, elle hésita. Au lieu de lui donner, elle soupira et se décida à le sécher elle-même.

Soigneusement.

Éros toujours dans un état brumeux se laissa faire, la dévisageant de toute sa hauteur.

Immense, il l’était, approchant du mètre quatre-vingt-cinq, il avait des airs de grand dadet, trop musclé pour son âge, mais il était toutefois plus que beau à regarder.

 

«  La barbe ne te va vraiment pas. observa-t-elle assez simplement.

— Et toi t’es petite. Vous êtes en général toutes petites, les femmes. Pour qu’on vous pense fragiles…

— Si tu le dis. »

 

Ce n’était pas en réalité la peine de discuter, il était en colère et sa vindicte s’abattait un peu n’importe comment, probablement par nécessité de la faire enfin éclore. Cassandre passa la serviette autour de ses hanches, et étrangement il lâcha son sexe pour la laisser agir. Psyché aimait le nettoyer ainsi, elle adorait jouer la petite servante…cela lui fit tout drôle d’y repenser avec une autre femme.

Les iris de Cassandre fixant les siens, il la regarda bêtement, leurs proximités poussées, il déglutit.

Cassandre avait d’immenses et beaux yeux verts, trop profonds pour ne pas tomber dedans. Sa bouche rouge lui parut pulpeuse et il voulut dire quelque chose, mais rien ne vint. Il essaya de ne pas baisser ses pupilles sur le torse fin de la mortelle. Elle n’avait pas beaucoup de poitrine, mais de sa grandeur, il distinguait largement l’absence de sous-vêtement. S’il regardait plus loin, il verrait son téton, c’était certain.

Sa prunelle traina trop bas.

Ce fut à cet instant qu’il remarqua le débardeur qui bâillait et laissait découvrir la pointe durcie d’un sein rose, à l’alvéole toute petite. Son cœur s’emballa, son sang ne fit qu’un tour : en direction de sa queue. Queue qu’elle était en train de sécher d’ailleurs et il déglutit.

 

«  Mes cheveux y sont toujours mouillés. ne trouva-t-il rien de mieux à dire.

— C’est dramatique. constata-t-elle d’un air faussement grave. »

 

Éros détourna le visage du sien, essayant de se concentrer sur autre chose, qui lui permettrait de débander.

 

«  Dis… tu as été fidèle durant toutes ces années ?

— Oui.

— Jamais, jamais, tu n’es allé voir ailleurs ?

— Jamais !

— Même quand elle était absente ou trop âgée…

— Je la rencontrais toujours à l’âge qu’il fallait, c’est ça l’Amour. Quand elle devenait vieille, je m’occupais d’elle et ainsi de suite.

— Et elle, elle t’attendait pareil ?

— Je ne sais pas.

— Menteur ! »

 

La perplexité du jeune homme s’afficha sur ses traits. Un important silence revint et Cassandre pouffa un peu, provoquant le regard furieux du dieu.

 

«  Y a rien de dr… qu’est-ce que t… mais… »

 

Les yeux écarquillés, la divinité constata qu’elle avait abandonné la serviette pour caresser soigneusement son sexe, laissant ses doigts courir sur ses testicules, un grand sourire aux lèvres. Sa bouche malicieuse vint chatouiller sa gorge et elle marmonna.

 

«  Voilà pourquoi tu es aussi énervé, Dieu de l’Amour, tu n’as pas assez baisé ces dernières années. Le seul remède à ta peine, c’est de compenser des millénaires de fidélité par beaucoup, beaucoup de sexe endiablé.

— Tu l’as vu dans une vision ?

— Mais non, déjà si c’était le cas, tu douterais. Ensuite, c’est un antidote comme un autre. Ça va t’aider.

— Tu dis n’importe quoi !

— Tu crois ? »

 

Aucune nouvelle femme ne l’avait effleuré depuis des siècles, l’Amour était loyal. Il était un amant soucieux de sa belle et inquiet de la faire jouir.

Cela faisait près d’un an toutefois qu’il n’avait pas pu toucher Psyché, engorgeant dans ses bourses, tout le surplus masculin qu’il soit. Il ne baisait jamais, ne trompait pas et espérait sa douce. Mais sa douce n’était plus.

Et il bandait déjà.

 

«  Je… je ne sais pas. Ce… je… j’ai pas l’habitude.

— Tu n’as pas suivi le modernisme Éros. Ta mère pourtant le connait, les gens s’aiment et se désirent, ils ne s’attendent plus, ils profitent. Psyché a eu envie de savourer. Il faut que tu en fasses de même ! »

 

Profiter ?

Quelle drôle d’idée !

Il n’avait jamais profité, œuvrant pour son domaine de prédilection, il n’avait jamais eu de cesse de chercher la beauté de l’Amour. Maintenant, tout ce qui comptait, c’était le cul et Meetic se chargeait bien de faire une grande partie du travail, la passion passait après le sexe et le sexe primait sur tout.

Mais il existait de jolies romances encore, oui. Il…

Ah putain de merde, il n’arrivait plus à réfléchir. Un gémissement échappa des lèvres du divin, c’était bon. Elle prenait désormais sa verge en main pour l’astiquer doucement, recevant le membre entre ses doigts fins. Et puis, elle continuait à baiser sa gorge délicatement.

Sa virilité dressait maintenant, formait une tour de pise bancale, tirant sur la peau de ses couilles pour les rehausser.

Loin d’être fait de bois, le jeune homme essayait pourtant de se rattacher à ses convictions.

Jamais il n’avait eu d’autres femmes que Psyché, mais elle avait choisi Appolon. Jamais il n’était allé voir ailleurs, il supposait toutefois qu’elle n’était pas allée s’acoquiner qu’avec son cousin enfin, surtout avant qu’il ne la retrouve puisqu’elle n’était pas vierge dans cette vie.

Son envie grandissait. Cassandre faisait tout pour.

Elle le désirait avec ardeur. Après avoir eu droit à tant de mauvais coup d’un soir, baiser avec un dieu comme Éros, c’était le jackpot assuré !

Il se laissa faire, la regardant s’installer à genou entre ses cuisse. Tenant la queue du divin fermement, Cassandre y empala sa bouche. Ni une, ni deux, elle tira de lui un soupir presque douloureux. Ne sachant pas que faire ni où mettre ses mains, il chercha un peu, mais elles finirent par retomber sur le sofa. Son corps tressaillit en la sentant gober l’appendice, jusqu’à lui faire buter le fond de sa gorge.

Pas un seul haut-le-cœur ne prit Cassandre qui resta un léger instant, tournant sa langue adroitement autour de la verge dressée. Sa salive glissa, suintant de ses lèvres et se faufila sur les bourses charnues du divin qui hoqueta encore. La tête renversée en arrière, fixant le plafond, il puisa dans son torse une longue respiration.

Ses sens affolés, il ne réussissait pas à réfléchir, s’embrouillant l’esprit, seul le plaisir parvenait à exister en lui. Les vas et viens débutèrent. Sentant l’humidité de sa gorge, il décida de la voir faire, hésitant, il réunit sa courte chevelure entre ses doigts et la retint, admirant maintenant ses gestes de nuque.

Sa bouche chantait des sons de succions obscènes, arrachant même des complaintes timides à Éros. Il se laissait faire, dominer par cette foutue humaine, bien déterminé à le pousser aux vices.

N’était-il pas normalement un dieu moins immoral que les autres ? Quoi que les mortels aient pu raconter !

Quand la jeune femme lui jeta une œillade lubrique, il eut un frisson qui réveilla son cuir.

Provocatrice, elle retira dans une minutie calculée le sexe gorgé de sang et le libéra de son emprise buccale d’un POC bruyant. Le tenant fermement à la garde, elle lécha le gland et titilla l’extrémité tout en soufflant.

 

«  Et bien et bien, Dieu de l’Amour, tu sembles apprécier… ta queue est magnifique bien plus belle que celle de ton cousin. Hum… elle est épaisse et puissante… oh… »

 

Ses paroles vulgaires l’excitèrent soudainement. Elle parlait avec langueur, faisant trainer ses mots de façon désinvolte, une main sur son chibre, l’autre entre ses cuisses. Sa langue polissait maintenant son pénis turgescent comme s’il eut été une glace savoureuse.

 

«  Je sens que je vais mouiller comme une folle. »

Et la voilà décidée à le reprendre

Impatient, le dieu gronda, laissant échapper un son rauque.

Voilà des années qu’il n’avait pas…il savait que l’électricité qui parcourait son sexe serait fatale. Il s’implora intérieurement, mais disons-le d’avance, il ne tiendrait pas. La peine était perdue d’avance.

Ne parvenant pas à se contrôler, il empoigna fermement les cheveux de Cassandre, tirant dessus pour la rehausser et puisqu’elle résistait, ses hanches firent le reste.

Des vas et viens affamés le gagnèrent, brutalisant cette bouche chaleureuse qu’il baisa alors. Renversant la tête en arrière, il s’abandonna à cela, mais au lieu de le stopper, elle continuait de se branler, glissant deux doigts dans sa fente juteuse.

Le dieu hoqueta, jetant en arrière de son esprit tous ces principes et perdit pied. À cause de l’accueil brûlant de ses lippes, des bruits savoureux de gorge qui pulsaient autour d’eux et des gémissements qu’elle produisait maintenant, il ne se retint pas plus.

Contraignant son visage, sa queue se contracta, délivrant sa semence chaude au fond de sa bouche. Il la sentit avaler, les yeux larmoyants et il la relâcha. Cassandre ne se libéra pourtant pas, nettoyant le sexe qui se ramollissait, elle continua de se toucher…

Conscient de ses actes, il l’empêcha de persévérer, saisissant son poignet. L’homme la releva d’un bond, l’attirant sur le sofa, il la força à s’installer à genoux sur l’assise, le haut du corps se soutenant au dossier.

 

«  Tu t’endiables Éros…

— C’est ta faute !

— Effectivement, je voulais réellement que tu me baises. Chose que tu n’as pas faite depuis longtemps avec ta Psyché pas vrai ? »

 

Malicieuse, elle l’emportait dans des vices qu’il ne connaissait pas. Éros ne baisait pas, il faisait l’amour, des affaires plus douces et bienveillantes, il sublimait la silhouette de tendresse et d’affection. Ainsi, s’il était bon amant et attentif, il ne tombait pas dans la dépravation de ses pairs.

Était-ce à cause de cela que Psyché était partie ? Excellente question !

Qu’importait la réponse maintenant !

Il réalisa qu’il lui tenait un bras, posant le poignet dans le creux de ses reins qu’il gardait fermement, la position l’excita davantage. Hors de contrôle, il se laissa emporté encore, un peu plus loin.

 

«  Baise-moi Éros… s’il te plait. demanda Cassandre dans un sourire. Je peux jouer à être ta petite Salope ce soir. Cela te fera du bien.

— Ma pe… petite… quoi ?

— Ta… petite… Salope… répéta-t-elle soigneusement. »

 

Partagé, le Dieu n’avait jamais osé…

Pourtant, les grossièretés dans le sexe, il connaissait. Longtemps, il avait habité avec sa mère et Arès était du genre à dire le pire.

Jamais ça ne l’avait branché !

Ce soir en revanche, cela redressa soudainement son chibre, qui, fier comme il se devait, ne demandait qu’à trouver le joli concon de son abricot humide.

 

«  Et… et ma petite Salope veut que je la baise ? lâcha-t-il enfin, hésitant encore légèrement. Le regard de Cassandre valut tout l’or du monde. Elle le toisa en souriant.

— Précisément Dieu de l’amour, baise-moi. »

 

Sa queue se glissa dans l’antre de la belle, sans se faire prier. L’excitation de Cassandre était telle qu’il n’avait pas besoin de plus. Il la sentit quand même tressaillir, lui, franchit ses chairs dans une envie de conquête et s’enfonça jusqu’à la garde, la forçant à s’arquer un peu plus.

Dans le reflet de la vitre en face, il distinguait sa poitrine menue, sa gorge ainsi offerte et cela l’exalta. Il regarda la scène, une main tenant toujours son bras, l’autre agrippée dans ses cheveux.

 

«  Il manquait un s’il te plait. »

 

Lâcha-t-il en effectuant un mouvement de hanches brusque, la faisant sursauter et gémir. Amusée de la situation, elle se mordit la lèvre et il sentit son vagin se resserrer autour de sa queue, cette sensation divine troubla sa vue un instant et il renvoya un coup abrupt.

 

«  J’attends ! »

 

Mais rien encore.

Devant cette défiance, le dieu de l’Amour relâcha son poignet et força son installation sur le sofa. Il abandonna sa chevelure et glissa ses mains sur ses mamelles qu’il prit à pleines paumes. Idéaux, ils rentraient entre ses griffes avides et il sourit. Tiraillant sur le mamelon alors qu’il venait grignoter son dos, sa voix résonna de nouveau.

 

«  Ta chatte a envie de moi, et toi tu t’obstines ? »

 

Il fit rouler ses pointes de sein entre ses doigts, devinant sa faiblesse alors que son intimité continuait de l’aspirer. Appuyant tout son corps sur ses reins, il chuchota à son oreille.

 

«  Dis-le…

— Dieu de l’Amour, baise-moi, s’il te plait… s’il te plait… »

 

Malgré elle, ses hanches bougeaient, il ricana et se redressant alors pour empoigner sa taille, il la força à rester immobile.

Il claqua son cul et envoya un coup de bassin. Recommença. Jusqu’à ce que son être ne soit plus qu’un mouvement abrupt de pénétration. La sensation fut divine. La silhouette de la belle répondait à la sienne dans des mouvances sulfureuses et elle perdait le souffle en gémissant, comme il perdait le sien.

Il dévisageait avec un plaisir vicieux la vitre qui les reflétait et il s’endiablait.

Animé par une fureur inconnue, il voulait simplement l’emporter aux portes de la jouissance, sans se soucier forcément de la tendresse et de la douceur.

En toute vérité, le bruit poisseux des chairs malmenées, les hoquets et les soupirs plaintifs, la forme soumise de Cassandre, il savourait tout cela !

Pendant de longs instants, la divinité ne se souvint plus de tout ce qui le chagrinait, loin de ces considérations stupides, il se retrouvait à prendre son pied et sentir que sa partenaire aussi. Quand il la devina fiévreuse, et proche de la fin, il continua de plus belle, jusqu’à la faire crier sauvagement. Le râle qui explosa de sa bouche fit couler de son intimité un savoureux mélange de fluide de jouissance ravissant alors son esprit éveillé à la lubricité. Le dieu, sans s’arrêter, perdura de la bousculer en la faisant s’effondrer un peu plus en avant et il tapissa de foutre bientôt, la caverne de la belle.

 

Au petit matin de ce jour-là, Éros se rhabilla de ses vêtements humides. Son sexe reposait béatement au fond de son caleçon trempé. Il trouva ses cigarettes, bonnes à jeter, et soupira. Tant pis.

 

«  Claque bien la porte en partant. »

 

Cassandre, vêtue sommairement, passa devant lui, direction son lit probablement. Il savait au fond de lui qu’elle ne s’était pas lavée de leurs aventures et gardait la trace de sa venue entre ses cuisses. L’idée l’excita, mais il n’en dit rien. Elle l’avait convié à s’en aller et il n’allait pas s’imposer.

 

«  Et maintenant que tu sais que tu as le droit de t’amuser, pense à le faire un peu plus souvent…

— Pourra-t-on jouer encore ensemble ? »

 

Osa-t-il demander, jetant un coup d’œil dans sa direction. Le dieu espérait pouvoir de nouveau la retrouver, l’initiation de Cassandre n’était pas désagréable et il appréciait la simplicité de la chose. Dodelinant de la tête, la jeune femme répondit.

«  Pourquoi pas… tu baises bien.

— Toi tu m’excites…

— Oh calme-toi, Dieu de l’Amour, tu dois partir. Moi je vais dormir, mais… envoie ton téléphone. »

 

Merde son portable, il fouilla dans ses poches et constata l’état de l’engin après avoir pris l’eau. La belle eut un rire et leva les yeux au ciel, elle attrapa le sien et lui tendit.

 

«  C’est encore mieux, fous ton numéro, je te rappellerais. »

 

Il obéit rapidement et quand il eut fini, la jeune femme l’attira par le haut du pantalon et sortit par la braguette son sexe. Fatigué, il se reposait, mais cela n’empêcha pas Cassandre de souffler en se lovant à lui.

 

«  Promis, Dieu de l’Amour, tu pourras revenir te glisser dans ma petite chatte avide. Qui sait, la prochaine fois, tu pourras même la lécher avant ? Hum ? Goûter à ce jus que tu provoques entre mes cuisses te plairait ? Faufiler ta langue le long de ma fente, te repaitre du parfum de mon intimité et t’y abreuver ? »

 

Le chuchotement à son oreille causa un frisson dans son corps et elle adopta à sa main le sexe relevé, le caressant. Il espéra un nouveau tour de piste, mais un clic, alors qu’il avait fermé les yeux, lui fit comprendre qu’elle venait de prendre sa queue en photo.

 

« Hey !

— Quoi, j’ai besoin de mettre une photo à ton contact ! Maintenant, dégage ! »

 

Protestations inutiles, tel un raz de marée, elle le réajusta, l’attrapa et le poussa vers une autre sortie que son entrée de cette nuit. Le tout dans un air mutin qui le fit fondre. Bêtement là, dans le couloir, il finit par partir.

Menthé

 

P

syché était passée durant son absence. Il manquait de ses affaires : son armoire était vide, ses produits de beauté avaient disparu.

Depuis des siècles, il s’était battu pour sa relation avec elle. Mis à mal depuis le début par sa mère, il n’avait eu de cesse d’essayer. Même Psyché s’était démenée.

Depuis des siècles, il avait dû supporter de la voir vieillir et mourir, réincarnation après réincarnation. C’était bien triste. Les dieux qui aimaient des mortels subissaient ce genre d’abomination, quelques-uns avaient toutefois pu accorder l’immortalité à leurs compagnons. Mais le phénomène était rare.

Zeus refusait très souvent d’allouer ces choses sans un haut fait dans une vie. L’accomplir n’était pas dans les capacités de tous.

Il y avait ce stigmate qui échappait soi-disant au contrôle de Hadès, faisant renaître les mortels. Ceux qui avaient approché les déités pénétraient un cycle d’éternité et se réincarnaient vie après vie.

Psyché était revenue tant de fois. Il l’avait toujours retrouvé autour de sa vingtaine pour la ramener à lui. Avec le temps, elle s’était un peu émancipée.

Comme elle se souvenait de lui, dès qu’elle revivait, elle avait commencé à profiter avant de se mettre en sa compagnie.

Jamais Éros n’avait demandé de comptes, la laissant faire, puisque quand il débutait à nouveau une vie commune, tout reprenait normalement. Mais visiblement, les choses avaient trop évolué, sans qu’il le sache.

Psyché s’était lassée, elle avait attrapé le mal de l’habitude, un fait simple et bien humain. Constamment vivre la même chose avait fait tarir son amour pour lui. Elle en avait le droit. Tout comme elle espérait viser plus haut. Mais ça, n’en parlons pas maintenant…

Le dieu accusait le coup sans rien dire. Il s’était racheté un téléphone, retrouvé ses contacts, mais il avait tout de même pris sur lui. Un peu. Beaucoup. Trop.

Finalement, agissant sur un coup de tête. Il avait appelé aux Enfers.

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«  Bureau d’Hadès, Dieu des Enfers, j’écoute !

— Bonjour, j’aimerais un rendez-vous avec Hadès.

— Oh je suis désolée… notre Seigneur est overbooké jusqu’en… hum… 2023. J’ai zéro place avant !

— C’est urgent !