Essai sur l’irritabilité - Gustave.-J. Dumas - E-Book

Essai sur l’irritabilité E-Book

Gustave.-J. Dumas

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  • Herausgeber: EHS
  • Kategorie: Fachliteratur
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2024
Beschreibung

De toute antiquité, la médecine et la philosophie, unies comme deux sœurs, ont travaillé à la recherche du principe qui anime le monde vivant…
Nous basant sur les derniers travaux scientifiques, nous essayerons de déterminer la force unique, cause de la vie, l’Irritabilité, qui pourrait bien n’être au fond qu’une des forces du principe découvert par Newton ; enfin nous chercherons à établir l’action de cette propriété dans la pathogénie…

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Seitenzahl: 41

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Essai sur l’irritabilité

Essai sur l’irritabilité

Avant-propos

Le mouvement scientifique qui s’opère depuis le commencement de ce siècle a un but bien évident : celui de tout ramener à l’unité.

De toute antiquité, la médecine et la philosophie, unies comme deux sœurs, ont travaillé à la recherche du principe qui anime le monde vivant. Nous ne pouvons pas donner ici toutes les hypothèses plus ou moins rationnelles émises à ce sujet, hypothèses qui ont varié avec l’influence exercée par les sciences sur les diverses époques. Nous ne ferons que les effleurer : et ce sera là l’objet du premier chapitre ; puis dans un second, nous basant sur les derniers travaux scientifiques, nous essayerons de déterminer la force unique, cause de la vie, l’Irritabilité, qui pourrait bien n’être au fond qu’une des forces du principe découvert par Newton ; enfin dans un dernier chapitre nous chercherons à établir l’action de cette propriété dans la pathogénie.

Nous savons mieux que personne toutes les lacunes que nous laisserons, mais qu’on n’oublie pas que nous n’avons voulu donner que quelques généralités propres à mettre en évidence le principe unique qui anime les tissus organisés. S’il nous avait fallu entrer dans les détails, nous aurions été forcé d’élargir notre cadre et malgré tout notre courage et notre bon vouloir nous n’aurions pu arriver à bon port.

Tout au plus si nous ne faillirons pas à, la tâche que nous nous sommes imposée.

CHAPITRE I

Historique

Du premier moment que l’homme a été soumis à l’influence destructive des milieux, il a senti la nécessité de trouver les moyens de s’y soustraire, ou de remédier aux accidents que cette influence aurait pu avoir déterminé déjà dans son organisme, de sorte que, l’on peut avancer sans crainte que la médecine est aussi ancienne que l’espèce humaine.

Nous serions embarrassé si nous voulions exposer l’état de cette science dans les temps primitifs, toute trace en est disparue.

L’époque la plus reculée à laquelle nous puissions remonter est celle de la civilisation Indoue ; les seuls documents qui en restent sont les Védas, poème épique traitant de tout ce que l’esprit humain avait observé.

Quoique la médecine ne fût alors qu’à l’état de germe, nous ne pouvons admettre que les hommes qui l’exerçaient fussent rangés sous les mêmes principes, et nous ne croyons pas trop nous aventurer en disant qu’à cette période si éloignée de nous, les diverses opinions, qui séparaient les dépositaires de la science sacrée, étaient comme les préludes des doctrines médicales développées depuis le moyen-âge, doctrines qui ont vu le jour aux temps de la civilisation d’Athènes.

En effet, ne trouvons-nous pas en Grèce des Humoristes, des Matérialistes, des Empiriques,… etc ? Or, la Grèce avait emprunté sa civilisation à l’Égypte qui, elle, la tenait des peuples primitifs de l’Hindoustan.

Ne va-t-on pas nous reprocher de commettre une hérésie médicale en avançant ces faits ? Car n’est-ce pas reculer la médecine au delà du temps d’Hippocrate ? Loin de nous la pensée de vouloir faire tomber le père de la médecine du piédestal d’où il domine nos Facultés et nos officines. Mais nous sommes obligé de nous incliner devant l’Histoire, cette branche si noble de la Philosophie Générale, qui passe à travers les siècles guidée par la vérité !

Hippocrate est considéré comme tel, uniquement parce qu’il a le premier réuni, coordonné les faits biologiques recueillis jusqu’à lui, en ajoutant ses observations personnelles. Nous disons le premier ; qu’en savons-nous, ses écrits étant les documents les plus anciens qui nous restent sur cette science ? Mais il n’en est pas moins un génie supérieur.

Ces considérations générales étant données, il est temps que nous entrions en matière.

La première idée de l’Irritabilité se trouve dans le Sankhya de Kapita, philosophe sensualiste de l’Inde; surtout dans deux branches de sa philosophie, les Tscharvakas et les Lokayaticas : c’est tout au plus si l’on peut dire qu’elle y est à l’état d’ébauche.

La sensibilité pour Kapila, vient de la réunion des éléments ; (eau, air, feu, terre) : le principe vital, l’âme, est la résultante des propriétés réunies de ces éléments.

Est-il possible d’émettre et de développer une semblable théorie, sans avoir l’esprit fixé vers un principe qui fait que les organes ressentent l’action des causes ? N’importe le nom qu’on lui ait donné, ne reste-t-il pas toujours le même ?

Nous ajouterons que Broussais était loin peut-être de se douter, lorsqu’il jeta les bases de sa doctrine, que son principe intracrânien, qu’il donne comme quelque chose de nouveau, avait été entrevu bien des siècles avant lui par Kapila, qui place l’âme au-dessous du crâne.

Au premier abord on pourrait s’étonner de nous voir invoquer l’autorité d’un philosophe, lorsque nous traitons une question médicale.