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Beschreibung

« Finance, banque, microfinance : Où va la richesse créée », est un ouvrage collectif, auquel ont contribué d’éminents spécialistes de rang mondial. Jusqu’où la Finance permet-elle de se couvrir contre le risque de Covid 19 ? La Finance constitue-t-elle encore un moteur puissant de la croissance économique ? Permet-elle d’enclencher un processus vertueux en vue du progrès économique et social largement partagé, comme lors de l’âge d’or du capitalisme triomphant, et notamment pendant les vingt-cinq glorieuses (1950-1975) ? La dette publique sert-elle les intérêts de tous les contribuables ou accroît-elle uniquement les patrimoines des gros investisseurs-épargnants des marchés de capitaux ? La Finance de marché renforcet- elle véritablement les inégalités des revenus au profit des actionnaires, et au détriment des salariés ? Quant à la Finance bancaire, jusqu’où les bas taux d’intérêt améliorent-ils le financement de l’investissement ? De tels taux n’illustrent-ils pas une modification des préférences pures des ménages en faveur du présent par rapport au futur ? Comment qualifier les politiques monétaires non conventionnelles, ainsi que la concurrence intense actuelle entre « Fintech » et Banques ? Que penser de la concurrence des monnaies fiduciaires avec l'irruption des bitcoins ? La Microfinance est-elle vraiment de nature à réduire la pauvreté dans les pays, qu’ils soient pauvres ou riches? Son industrie est-elle déjà arrivée à maturité ?

Sur toutes ces questions, cet ouvrage apporte un éclairage nouveau, généralement éloigné des idées reçues. La démesure de la Finance souvent décriée, encouragée par une intermédiation bancaire de marché, et dont la Microfinance de marché est devenue un segment, fait jouer un effet de levier à la richesse créée. Mais la Finance ne constitue pas le bon mécanisme de répartition de cette richesse accrue au profit du plus grand nombre. Accroître les opportunités économiques en les transformant en opportunités de bien-être, reste l’enjeu majeur de la Finance et du capitalisme au XXIe siècle.

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© Lefebvre Sarrut Belgium SA, 2021

Éditions Larcier

Rue Haute, 139/6 - 1000 Bruxelles

Tous droits réservés pour tous pays.

Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.

9782807931176

La collection Cahiers financiers rassemble des monographies de qualité orientées vers la pratique. Les Cahiers traitent de sujets bien délimités dans le domaine des sciences financières.

Sous la direction de Bruno COLMANT docteur en sciences de gestion et ingénieur commercial (ULB), titulaire d’un MBA en finance (Purdue University - États-Unis) et d’une Maîtrise en Sciences Fiscales (ESSF). Titulaire des certifications d’analyste financier et de Risk Manager, il est expert-comptable et conseil fiscal agréé. Il est membre de la Commission des Normes Comptables, du Conseil Supérieur des Finances, du Conseil Central de l’Économie et de la Commission de Gouvernance Corporative. Il enseigne la comptabilité financière dans différentes institutions universitaires belges (Vlerick Management School, UCL, Facultés Universitaires Saint-Louis et ICHEC), luxembourgeoise et à l’Université de Genève.

Dans la même collection

1 Les obligations. Notions financières essentielles

Bruno Colmant, Vincent Delfosse et Louis Esch, 2002, 131 p.

2 Le système financier islamique. De la religion à la banque

Imane Karich, 2002, 144 p.

3 La fiscalité des entreprises. Aspects économiques de la concurrence fiscale dommageable au sein de l’Union européenne

Emmanuel Rubens, 2002, 218 p.

4 Les stock options en Belgique. Considérations financières et fiscales

Bruno Colmant, Jacques Ghysbrecht et Benoît Waltrégny, 2002, 113 p.

5 Les instruments financiers optionnels

Pascal Philip Part, Bruno Colmant, 2002, 149 p.

6 Produits dérivés de crédit. Applications et perspectives

Bruno Colmant, Jacques Ghysbrecht et Bruno Rauïs, 2003, 178 p.

7 Efficience des marchés : concepts, bulles spéculatives et image comptable

Bruno Colmant, Roland Gillet, Ariane Szafarz, 2003, 96 p.

8 Les dividendes, la fiscalité et les comportements opportunistes

Jérôme Wouters, 2003, 102 p.

9 La décote boursière des holdings belges : décrypter l’énigme financière

Bruno Colmant, Alexandre Detournay et Leslie Servaty, 2003, 159 p.

10 Les nouveaux défis financiers et techniques de la fonction de trésorier

François Masquelier, 2003, 240 p.

11 Valeur et risque des brevets pour les biotechnologies. Considérations financières et fiscales

Georges Hübner, Pierre-Armand Michel et Mélanie Servais, 2003, 92 p.

12 Les normes comptables IAS 32 et IAS 39 sur les instruments financiers

Origine, dispositions, applications et exemples

Bruno Colmant, Jean-François Hubin et François Masquelier, 2004, 403 p.

13 Les stock options en Belgique. Considérations fiscales, financières et comptables

Bruno Colmant, Jacques Ghysbrecht, Jacqueline Haverals et Benoît Waltrégny, 2004, 221 p.

14 Les obligations. Concepts financiers et comptables essentiels

Bruno Colmant, Vincent Delfosse et Louis Esch, 2004, 221 p.

15 Le financement des ventes par le compte-clients

Bernard Rosen, 2004, 91 p.

16 Les obligations convertibles

Bruno Colmant et Vincent Delfosse, 2005, 224 p.

17 Le risque opérationnel. Implications de l’Accord de Bâle pour le secteur financier

Ariane Chapelle, Georges Hübner et Jean-Philippe Peters, 2005, 224 p.

18 Financial buy-outs. Value drivers, deal structuring, financial instruments and funds. Analysis from investor and management standpoints in Belgian practice

Hugues Lamon, 2005, 214 p.

19 Les obligations souveraines. Situation du marché, évaluation du risque-pays, et gestion des défauts

Kim Oosterlinck et Ariane Szafarz, 2005, 105 p.

20 Les accords de Bâle II pour le secteur bancaire

Bruno Colmant, Vincent Delfosse, Jean-Philippe Peters et Bruno Rauïs, 2005, 267 p.

21 Application des normes comptables. IAS 32 et IAS 39 en 2005

Bruno Colmant, Jean-François Hubin et François Masquelier, 2005, 267 p.

22 La bancassurance en mouvement

Bernard De Gryse, 2005, 104 p.

23 La finance comportementale

Amos Susskind, 2005, 116 p.

24 Les carrousels à la TVA. Étude économique et juridique

Claire Kaeckenbeeck, 2005, 118 p.

25 Les stock options. Analyse en droit fiscal, social et comptable belge

Bruno Colmant, Nadine Beaufils, Françoise Platteborse et Gauthier Razée, 2006, 205 p.

26 Les intérêts notionnels. Aspects juridiques, fiscaux et financiers de la déduction pour capital à risque

Bruno Colmant, Pascal Minne, Thierry Vanwelkenhuyzen, 2006, 112 p.

27 L’image fidèle dans l’ordre comptable belge. Réflexions concernant une exigence inaboutie

Bruno Colmant, Michel De Wolf, 2007, 90 p.

28 Monde changeant des assurances

Bernard De Gryse, 2007, 222 p.

29 La réassurance

Jean-François Walhin, 2007, 302 p.

30 Application des Normes comptables. IAS 32, IAS 39 et IFRS 7

Bruno Colmant, Jean-François Hubin et François Masquelier, 2007, 160 p.

31 Les déductions fiscales à l’impôt des sociétés

Pascal Minne, Thierry Vanwelkenhuyzen, Bruno Colmant, 2008, 158 p.

32 Les marchés de quotas de CO2

Arnaud Brohé, 2008, 146 p.

33 La titrisation du risque d’assurance

Valentin Bauwens, Jean-François Walhin, 2008, 244 p.

34 Efficience des marchés. Concepts, bulles spéculatives et image comptable

Bruno Colmant, Roland Gillet, Ariane Szafarz, 2009, 94 p.

35 Islam : droit, finance et assurance

Jacques Charbonnier, 2011, 304 p.

36 Bâle II et le risque de crédit. Les règles actuelles et leur évolution sous Bâle III

Alain Verboomen, Louis De Bel, 2011, 320 p.

37 La réassurance,

Jean-François Walhin, 2e édition 2012, 451 p.

38 Titres et bourse,

Joseph Antoine, Marie-Claire Capiau-Huart,

Tome 1 - Instruments financiers, 3e édition 2012, 394 p.

Tome 2 - Marchés-transactions-placement, 3e édition 2012, 532 p.

39 Fund industry in Luxembourg,

Danielle Sougné (dir.), 2013, 128 p.

40 Les agences de notation financière. Entre marchés et États

Bruno Colmant, Etienne de Callataÿ, Xavier Dieux, Benoît Frydman, Jean-Marc Gollier, Alexandre Hublet, Caroline Lequesne-Roth, Gregory Lewkowicz, Kim Oosterlinck, Hugues Pirotte, Arnaud Van Waeyenberge, Edith Weemaels, 2013

41 Pratiques et techniques bancaires,

Yassine Boudghene et Eric De Keuleneer, 2e édition 2016, 305 p.

42 Les contrats de la finance islamique, Analyse prospective

Chihab Mohammed Himeur, 2018, 250 p.

43 Droit et techniques internationales de la titrisation, Alexandre Quiquerez, 2018, 330 p.

44 Finance chrétienne, Antoine Cuny De la Verryère, 2019, 304 p.

Reeds verschenen in deze reeks

1 De techniek van het effectiseren en toepassing op de Belgische markt

Caroline Janssens, 2003, 192 p.

2 De Belgische Commercial Paper-Markt

Hubert Ooghe en Veerle Voet, 2003, 112 p.

3 Financing entrepreneurial companies. How to raise private equity as a high-growth company

Sophie Manigart en Miguel Meuleman, 2004, 140 p.

4 The Real Options. Approach to Strategic Capital Budgeting and Company Valuation

Wouter De Maeseneire, 2006, 190 p.

À Victorine Sidonie, Ma Valeur sûre et intrinsèque À Asaph Michée, Le Singleton, Mon Actif Sans Risque Témoins des Douleurs de l’Enfantement, En Plein Confinement intégral.

Sommaire

Biographie sommaire des auteurs

HOMMAGES À DANIEL ARNOULD

Hommage à Daniel Arnould

Mireille Jaeger

En souvenir de Daniel Arnould

Hubert de la Bruslerie

Hommage à Daniel Arnould

Muriel Michel-Clupot

PRÉFACES ET AVANT-PROPOS

Préface

Robert Holzmann

Quels défis pour la finance aujourd’hui ?

Patrick Artus

Prologue

Chicot Eboué

Avant-propos

Bruno Colmant

INTRODUCTION

Chapitre 1. – Les sept questions principales de la finance contemporaine

Chicot Eboué

TITRE 1Finance, croissance et progrès : un aperçu contemporain

Introduction. – Marchés financiers, croissance et progrès économique

Florence Legros

Chapitre 2. – La finance est-elle encore un moteur puissant de la croissance économique ?

Victor Murinde

Chapitre 3. – La financiarisation des matières premières

Yves Simon

Chapitre 4. – Quelles conséquences des taux d’intérêt bas pour la politique financière des entreprises ?

Hubert de la Bruslerie

Chapitre 5. – Après le Brexit, quel avenir pour les marchés financiers européens ?

Peter Hahn

Chapitre 6. – Finance et progrès, questions de points de vue

Florence Legros, Yves Simon, Hubert de la Bruslerie, Dominique Plihon, Augustin Matata, Éric Girardin, Victor Murinde, Alfred Steinherr

TITRE 2 Finance de marché, dette publique et patrimoines privés

Introduction. – Marchés financiers, risques privés et risques souverains

Franck Moraux

Chapitre 7. – Marchés financiers, dette et récession en période de Covid-19 : l’exemple de la zone euro

Francis Bismans, Reynald Majetti

Chapitre 8. – Marchés financiers et versement des dividendes : la France est-elle vraiment très favorable aux actionnaires ?

Gervais Essama Zoh

Chapitre 9. – La nouvelle économie politique de la dette publique : qu’ont apporté 30 ans de littérature ?

François Facchini

Chapitre 10. – Épargne-retraite, pourquoi prendre des risques ?

Stéphane Hamayon, Florence Legros, Yannick Pradat

Chapitre 11. – Les énigmes de la Bourse chinoise

Éric Girardin, Zhenya Liu

Chapitre 12. – La montée des émissions obligataires internationales des pays africains à faible revenu : une surprise rationnelle ?

Marc Raffinot, Marin Ferry, Gregory Donnat

Chapitre 13. – Ajustement budgétaire sans endettement extérieur par les marchés financiers : le cas de la RDC de 2010 à 2015

Docteur Augustin Matata Ponyo

TITRE 3 Finance bancaire, taux d’intérêt bas et concurrence bancaire

Introduction. – La banque aujourd’hui : structures, marchés et actifs

Dominique Plihon

Chapitre 14. – La faiblesse des taux d’intérêt exprime-t-elle de nouvelles préférences pour le futur ?

Mireille Jaeger

Chapitre 15. – L’actualité des normes bancaires internationales : le cas de l’IFRS 9

Auguste Mpacko Priso

Chapitre 16. – Rachat de titres de dettes publiques et de dettes privées par la Banque centrale européenne, banques commerciales et politique de crédit : Que retenir depuis 2015 ?

Esther Jeffers, Sarah Goldman

Chapitre 17. – Fintech et innovations monétaires : vers un processus concurrentiel ?

Jean-Pierre Centi, Helmi Hamdi, Philippe Maitre

Chapitre 18. – Les Fintechs : de la contestabilité à la coopération avec les banques

Valérie Lelievre

Chapitre 19. – Bitcoins et Libra aujourd’hui, monnaies privées hier : un retour sur les fondements historiques des monnaies virtuelles

François Lormant

Encadré. – La banque privée, un secteur d’avenir en évolution

Franck Ndouka

TITRE 4 Microfinance : d’où part-on et où va-t-on ?

Introduction. – Microfinance, inclusion financière et promesse de réduction de la pauvreté

Chicot Eboué, Marie-Thérèse Um Ngouem

Chapitre 20. – Microfinance et échelle d’intermédiation : l’industrie est-elle toujours dans l’enfance ?

Célestin Mayoukou

Chapitre 21. – La complémentarité banques-microfinances et la réduction de la surliquidité bancaire dans la CEMAC

E. Thierry Mvondo, J. Landry Bikaï, F. Ngomba Bodi

Chapitre 22. – Une théorie du cycle de vie de l’industrie de la microfinance

Arvind Ashta

Chapitre 23. – Oligopoles de marché et IMF de proximité : la microfinance constitue-t-elle un marché contestable ?

Georges Mbondo, Chicot Eboué

Chapitre 24. – Le renouveau de la théorie de la défaillance bancaire : une application à la microfinance

Chicot Eboué, Adamou Ntieche, Georges Mbondo, Blaise Mukoko

Chapitre 25. – Microfinance et lutte contre la pauvreté : le canal de la microentreprise

Jean-Michel Servet, Cyril Fouillet

CONCLUSION

Chapitre 26. – La finance aujourd’hui, les leçons d’un grand témoin

Alfred Steinherr

Table des matières

Biographie sommaire des auteurs

1. Robert Holzmann, Gouverneur de la Banque centrale d’Autriche (première préface)

Le professeur Robert Holzmann dirige la Banque Centrale d’Autriche depuis septembre 2019. Economiste universitaire et praticien à la fois depuis le début des années 1990, il a été expert auprès du Fonds Monétaire international à Washington (1988-1990), puis professeur et Directeur de l’université de la Sarre en Allemagne (1992-1997), avant d’occuper le poste de Directeur et Responsable du Département du Développement humain à la Banque mondiale (1997-2009). Revenu à l’université, il a dirigé le Centre méditerranéen d’intégration européenne (2009-2011), la chaire de protection sociale et du vieillissement (université de Kuala Lumpur : 2012-2015), puis occupé le poste de professeur honoraire à l’université de Sidney en Australie (dès 2013), et des fonctions à l’Académie des sciences à Vienne (dès 2014), avant de devenir Gouverneur de la Banque centrale d’Autriche, pour un mandat de 6 ans.

2. Patrick Artus, Conseiller économique chez Natixis (deuxième préface)

Le professeur Patrick Artus est sans doute le plus brillant des macroéconomistes français. Polytechnicien de formation, puis Ingénieur statisticien économiste et diplômé de Sciences-Po Paris, il est à la fois un « académicien et un expert de haut niveau », confrontant sans cesse la théorie à l’expertise de terrain. Ainsi, a-t-il été cadre au Département de Modélisation et de prévision de l’INSEE (1975), avant de rejoindre le Département des études économiques à l’OCDE (1980), puis de diriger le Département des Etudes de l’Ecole nationale de Statistiques et d’Economie appliquée (ENSAE) en 1982, et pendant 20 ans d’occuper le poste de Directeur de la Recherche et des Etudes puis Chief Economist chez NATIXIS. Membre du Conseil d’Analyse économique (CAE) auprès du Premier Ministre depuis de longues années, il enseigne simultanément dans les plus grandes universités françaises et européennes (Polytechnique, ENSAE, Paris School of Economics, Centre National des Etudes de l’Armement, Ecole nationale des Ponts et Chaussées, HEC Lausanne). Il est membre des Conseils d’Administration de TOTAL et de l’Agence IPSOS, en qualité d’Administrateur. Et l’auteur d’un nombre très élevé d’ouvrages et de publications académiques. Ses trois derniers ouvrages publiés par Odile Jacob sont : « La dernière chance du capitalisme », avril 2021, avec Marie-Paule Virard, co-auteur ; « L’Economie post-Covid », sept. 2020, avec Olivier Pastré, co-auteur ; « 40 ans d’austérité salariale », juin 2020. Patrick Artus est Officier de la Légion d’Honneur.

3. Bruno Colmant, Membre de l’Académie royale de Belgique, Directeur de la collection « Les Cahiers financiers » (avant-propos)

Expert de haut niveau, à la fois académicien et praticien chevronné, Bruno Colmant, après une carrière chez le groupe ING, dont il a assuré l’administration déléguée de l’Agence de Luxembourg, puis celle de Belgique, a d’abord enseigné dès l’an 2000 dans les plus grandes universités belges (université catholique de Louvain, université libre de Bruxelles, université Saint Louis, université catholique des hautes études universitaires, école militaire royale, etc…), en tant que docteur en économie, expert-comptable, spécialiste de la gestion financière et la fiscalité des entreprises. Puis a pris la présidence de la bourse de Bruxelles (2007), ensuite un siège au comité de direction de New-York Stock Exchange - EuroNext, facilitant la fusion entre NYSE et EuroNext. Il devient Deputy CEO de la compagnie d’Assurances Ageas, émanation de Fortis (2011-2015), puis directeur mondial des services financiers de la compagnie Roland Berger (2015), et enfin CEO de la banque Degroof Petercam (2019). Il est également passé par les cabinets ministériels, en tant que directeur de Cabinet du Ministre des Finances, puis du Vice Premier-Ministre (2006). Même après avoir délaissé le conseil stratégique national, il a conduit de nombreuses missions internationales, en partenariat avec le Gouvernement belge (Chine en 2018, Corée du Sud en 2019). Il est l’auteur d’une bibliographie prolifique, qui le place en 2019, comme l’un des cinq intellectuels belges les plus influents.

4. Chicot Eboué, Professeur à l’Université de Lorraine (Directeur de l’édition ; prologue, chapitre 1, introduction du Titre 4, chapitres 23 et 24 ; traduction de l’anglais au français de la première préface, des chapitres 2, 5 et 26)

Macro-économiste de Développement, spécialisé en économie financière. Directeur du seul Master 2 en Microfinance, Petite Entreprise et Développement dans les universités françaises depuis 2005, il présente la singularité d’être deux fois Agrégé des universités françaises. Auteur de « Africa: Commodity, Resource Curse & Export Dependance » (LIT Verlag, Berlin 2007, avec Karl Wolmuth de l’Université de Brême en Allemagne); « La Réflexion économique et financière contemporaine des Banques Centrales » (2002, Editions BCEAO, Dakar), et du Rapport sur la Monnaie Unique en Afrique (ABCA, 2007) ayant inspiré le chronogramme des Gouverneurs des Banques centrales africaines et des Chefs d’Etat de l’Union africaine. Animateur d’une importante activité de conseil, auprès de nombreuses Banques centrales, de la Banque africaine de Développement, de la Banque mondiale, du Pnud, des Gouvernements, ou de partenariat avec des universités africaines, où il assure la présidence régulière des conférences d’Agrégation (88 Agrégés des universités formés en sciences économiques et sciences de gestion en France et en Afrique francophone depuis 1993) et de nombreux jurys de Thèses de Doctorat.

5. Florence Legros, Ancien Recteur, Directeur Général du Groupe ICN Business School (Introduction du Titre 1 et du chapitre 6 ; co-auteur du chapitre 10)

Avant de prendre depuis 2015 la direction de l’Ecole de Commerce régionale de Lorraine (ICN Business School), en partenariat avec l’Université de Lorraine, Florence Legros a été Recteur de l’Académie de Dijon (2008-2011), Directeur-Adjoint du CEPPII (1999-2004), un centre d’analyse proche du Premier Ministre, pour toutes les relations économiques internationales, et Directeur des études à la Caisse des Dépôts et Consignations antérieurement. Professeure de sciences économiques à l’université Paris Dauphine, elle a coordonné l’école de l’assurance et dirigé le magistère Banque-Finance et Assurance ainsi que l’E-MBA CHEA (2012-2015). Elle est également chercheur associée au CEPS (Center for European Policy Studies à Bruxelles), et conseille de nombreuses organisations internationales et institutions, Elle siège à la Commission économique pour la Nation. Ses recherches portent sur l’économie du vieillissement, les pensions, les politiques sociales, l’épargne, la finance et la macroéconomie.

6. Alfred Steinherr, Ancien Economiste en Chef de la Banque européenne d’Investissement à Luxembourg (point de vue au chapitre 6 et chapitre 26)

Le professeur Alfred Steinherr est un acteur et un observateur privilégié de la Finance depuis près de 50 ans. Il a été Economiste senior au Département de la Recherche du Fonds monétaire international à Washington, puis est passé par la Banque mondiale. Revenu en Europe, il a servi comme Conseiller économique de la Commission de l’Union européenne, avant de rejoindre la Banque européenne d’Investissement, où il a été successivement Directeur du Département de la Recherche financière, puis Economiste en Chef. Alternant toujours les activités académiques avec l’expertise de haut niveau en finance de marché, finance internationale, finance par les banques de développement. Conseiller de nombreux Gouvernements, dont ceux du Kazakhstan et des Emirats arabes unis (en même temps que le Prix Nobel Robert Mundell), il amorce un retour à l’université, comme Directeur de l’Institut de la Recherche en économie de l’Allemagne à Berlin (Deutsche Institut für Wirtschaftforschung), ou Recteur de l’université de Bolzano en Italie, pour terminer sa carrière d’enseignant-chercheur à l’université du Sacré Cœur à Luxembourg. Bien entendu, sa bibliographie en publications académiques est très dense, dont « Derivatives : The Wild Beast of Finance » (Wiley editions) est un exemple notable du sens critique que conserve l’auteur, y compris face à la complexité des produits financiers.

7. Victor Murinde, Professor of economics at The School of Oriental and African Studies, London University (chapitre 2 et point de vue au chapitre 6)

Principal Investigator of the DFID-ESRC Research Grant (ES/N013344/1) on “Inclusive Finance” for £2.01 million, for 2016-2020, leading a consortium of: SOAS University of London; Loughborough University; Institute for Development Studies (IDS); University of Birmingham; University of Nottingham; ODI London; University of Groningen; Laval University; University of Ghana, Legon; & the African Economic Research Consortium (AERC). Chair, Africa Regional Standing Committee of the Econometric Society. Former High Staff at the African Development Bank (Tunisia and Côte d’Ivoire), before joining the University of Birmingham and London University. Presently, Head of The Global Finance Centre at SOAS.

8. Yves Simon, Professeur Emérite, Université Paris-Dauphine (chapitre 3 et point de vue au chapitre 6)

Yves Simon est sans doute le plus grand parmi les grands maîtres français de la finance de marché et la finance internationale, très spécialisé sur les questions relatives aux marchés des matières premières et des produits dérivés. Il a créé le DESS 203 (actuel Master 203) de l’université Paris-Dauphine, une formation de 3è cycle consacrée aux marchés financiers. Il a publié de très nombreux ouvrages en Finance, dont il a enseigné les méthodes et les techniques à des générations d’étudiants depuis plus de 45 ans. Il a dirigé l’Encyclopédie de Gestion et l’Encyclopédie des Marchés financiers, et maintient une activité intense de publication d’ouvrages très spécialisés, en dépit de son retrait de la vie active.

9. Hubert de la Bruslerie, Professeur émérite de Finance, Université Paris-Dauphine (2°Hommage à Daniel Arnould, chapitre 4 et point de vue au chapitre 6)

Agrégé des universités en sciences de gestion, Hubert de La Bruslerie est titulaire d’un Doctorat d’Etat. Il est actuellement professeur émérite de finance à Paris-Dauphine et dirige le Master 270 « Management Financier de l’Entreprise ». Il est également expert financier près la Cour d’Appel de Paris. Ses recherches se situent dans le domaine de la « corporate finance » et portent sur les fusions-acquisitions, la gouvernance financière et l’évaluation. Toutefois, il conserve un intérêt pour l’évaluation de l’impact des politiques financières des Etats et des Banques centrales sur les firmes.

10. Peter Hahn, Dean of The London Institute of Banking and Finance (chapitre 5)

The lead academic at The London Institute of Banking & Finance following the role of Senior/Special Advisor to Bank Supervision at the Bank of England and the Financial Services Authority, after a Post-Doctoral Fellowship and PhD studies at the Cass Business School, and over two decades in a range of banking roles beginning with a retail network and ending in investment banking at Citigroup. Academic/teaching interest is the future of banking & finance.

11. Dominique Plihon, Professeur Emérite, Université Paris-Sorbonne Cité (point de vue au chapitre 6 et introduction du Titre 3)

Dominique Plihon est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, de l’université de l’Etat de New York (Ph.D.) et Agrégé des universités françaises. Il est professeur émérite en sciences économiques de l’Université Paris 13 Sorbonne Paris Cité, et membre du Centre d’Economie de Paris – Nord (CEPN) rattaché au CNRS. Il est spécialisé en économie bancaire. A publié de nombreux ouvrages, dont parmi les plus cités, « La Monnaie et ses mécanismes », « Le Nouveau Capitalisme » aux éditions La Découverte, ou avec un collectif, « Les Enjeux de la Mondialisation ». Expert de haut niveau, il a occupé des fonctions d’économiste-senior à la Banque de France et au Centre d’Analyse économique près le Premier Ministre.

12. Eric Girardin, Professeur, Aix-Marseille Université (point de vue au chapitre 6 et chapitre 11)

Eric Girardin est professeur à l’université Aix-Marseille, Faculté d’économie et de gestion (FEG). Ses domaines de recherche sont l’Économétrie, la Finance et la Macroéconomie. Il est spécialisé depuis plus de vingt-cinq ans sur l’économie chinoise, et plus généralement les économies asiatiques. Membre du Board du Département de la Recherche de la Banque asiatique de développement, il alterne l’expertise académique et le conseil stratégique. Il a publié de nombreux articles et ouvrages, dont notamment Demystifying China’s Stock Market: The Hidden Logic Behind the Puzzles, Palgrave Macmillan, 2019, co-écrit comme le chapitre 11 par Zhenya Liu de l’université de Renmin à Pékin.

13. Augustin Matata Ponyo, Ancien Premier Ministre du Congo RDC; Kinshasa (point de vue au chapitre 6 et chapitre 13)

Le Docteur Matata Ponyo dit Mapon, est un homme d’État de la République Démocratique du Congo, Premier Ministre du 18 avril 2012 au 20 décembre 2016. Après une carrière à la Banque centrale du Congo, de 2003 à 2010 il devient Directeur général du Bureau Central de Coordination (BCECO) au Ministère des Finances, où il coordonne les financements des bailleurs de fonds destinés à la reconstruction de la République Démocratique du Congo. Le 19 février 2010, il devient Ministre des Finances jusqu’en avril 2012, puis Premier Ministre jusqu’en fin 2016. Son leadership a été reconnu au niveau international, son gouvernement obtenant en 2015 le meilleur score parmi les pays en développement, au titre de l’Indice CPIA de la Banque mondiale, lequel mesure la qualité de la gouvernance. Il est le Président du Conseil d’Administration d’un think tank dénommé Congo Challenge et d’une organisation non gouvernementale (Fondation Mapon), qui finance des œuvres caritatives dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du développement communautaire depuis 2017. Il est Sénateur suite aux dernières élections de la chambre haute en RDC.

14. Franck Moraux, Professeur de Finance, Université de Rennes 1 (Introduction du Titre 2)

Professeur en sciences de gestion et spécialisé en Finance, Franck Moraux, Agrégé des universités, est actuellement à l’université de Rennes 1, directeur général du Centre de Recherche en Economie et Management (CREM : UMR 6211 CNRS/Univ Rennes /UniCaen). Enseignant à l’IGR-IAE de Rennes et chercheur au CREM, il est l’auteur d’un ouvrage et d’une trentaine d’articles académiques publiés dans des revues internationales à comité de lecture. Ses recherches, de nature quantitative, portent le plus souvent sur l’usage, la gestion et/ou la modélisation des marchés, les risques et les instruments financiers. Il a dirigé plusieurs diplômes de Master Finance (professionnelle -Gestion des Risques- et recherche -Advance Studies & Research. in Finance-) et une Ecole Doctorale. Il a également, de 2009 à 2017, été co-éditeur-en-chef de « Finance », - la revue académique de l’Association Française de Finance.

15. Francis Biesmans, Professeur honoraire à l’Université de Lorraine, Beta (chapitre 7)

Francis Biesmans est professeur d’économie et de statistique à l’université de Lorraine. Il y a fondé le Master Ingénierie de la Finance de Marché (IFM). Il est également Research Associate à la NMMU (Nelson Mandela Metropolitan University), Afrique du Sud. Auteur de nombreux ouvrages et articles spécialisés, sur les fondements des crises économiques et financières, et les cycles économiques.

Le chapitre 7 du présent ouvrage est co-écrit par Reynald Majetti, en charge de la modélisation et des stress tests, à la Banque internationale du Luxembourg.

16. François Facchini, Professeur à l’Université Panthéon-Sorbonne (Paris 1) (chapitre 9)

Agrégé des universités, et professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, François Facchini est un spécialiste de l’économie publique et de l’économie de l’environnement, en même temps qu’historien de la pensée économique. Ses premiers travaux portent sur la coordination économique et la politique agricole dans une perspective autrichienne. Puis il engage un courant de recherche important dans le cadre de la Nouvelle Economie des choix publics dans la tradition italienne avec l’école fondée par Alberto Alesina auquel il dédie le chapitre 9 du présent ouvrage. De ce fait, ses thèmes favoris portent sur l’économie de la dépense publique, dont il vient de publier un ouvrage de synthèse chez De Boeck supérieur (« Les dépenses publiques en France », 2021), mais également l’analyse des biens publics environnementaux. Dans tous ses ouvrages, il développe la thèse que les choix publics ressortissent à des jeux singuliers, entre des acteurs en collusion (l’Etat central dont les gouvernants, les investisseurs-épargnants institutionnels, les banquiers et les marchés financiers) dont l’action encourage l’endettement public, au détriment de la masse des contribuables. La violence d’Etat s’imposant pour obtenir de ces derniers le financement du remboursement d’une dette sans cesse croissante, en substitution à l’accroissement des impôts.

17. Marc Raffinot, Maître de Conférences HDR, Emérite, Université Paris Dauphine (chapitre 12)

Enseignant-chercheur à l’université Paris-Dauphine (EURIsCO), DIAL, chargé de cours à l’IEDES et à Sciences Po Paris. Il est spécialiste du développement et de l’endettement (Turquie, Liban, Burkina Faso, Bénin). Il a publié plusieurs articles et ouvrages, dont « La Dette des Tiers-Mondes » en 2008 (Editions La Découverte, collection Repères). Consultant de nombreux gouvernements et institutions internationales. Le chapitre 12 de cet ouvrage est écrit en collaboration avec ses collègues Martin Ferry et Grégory Donnat du DIAL, UMR 225 de l’université Paris-Dauphine.

18. Stéphane Hamayon, Directeur de la Recherche économique, Harvest Paris, et Maître de Conférences Associé, ICN (CEREFIGE) (chapitre 10).

L’auteur est titulaire d’un Doctorat en économie mathématique et économétrie (1989). Après avoir participé à la conception des modèles de projections du Livre Blanc : « Assurer l’avenir des retraites » au sein de l’institut de recherche économique Rexecode, il cofonde la société Quantix en 1991. Au cours de ces années, il mène différentes missions pour le compte de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne sur l’économie des systèmes sociaux, publie de nombreux articles et ouvrages et intervient dans de nombreux colloques. Il dirige la recherche économique chez Harvest à Paris, mais simultanément enseigne à l’ICN, Ecole de commerce régionale de Lorraine. Ses domaines de recherche portent sur les systèmes de pension-retraite, les problématiques de la prise en charge du vieillissement, ce qui lui donne une expertise internationale avérée dans le réseau très restreint des spécialistes de ces questions en Europe.

19. Gervais Essama Zoh, Maître De Conférences en Sciences de Gestion, Université de Lille (chapitre 8)

Maître de Conférences à l’université de Lille 3, puis à Lille après la fusion des trois universités de la métropole lilloise, Gervais Essama Zoh est un spécialiste de la finance de marché. Formé à la bonne école par le professeur Yves Simon, ses domaines de recherche portent sur la finance actionnariale, la gouvernance par les marchés, le fonctionnement des marchés à terme, mais également, la finance d’entreprise, et plus généralement l’économie des entreprises internationales. Il dirige un Master des Affaires internationales, avec une composante importante en langues étrangères appliquées.

20. Mireille Jaeger, Professeur émérite en Sciences de Gestion à l’Université de Lorraine (1° Hommage à Daniel Arnould et chapitre 14)

Mireille Jaeger est Professeure Agrégée en sciences de gestion à l’université de Lorraine. Elle a terminé sa carrière à l’Institut supérieur de Management (ISAM-IAE), et a été Chercheur au CEREFIGE (Centre Européen de Recherche en Economie Financière et Gestion des Entreprises), qu’elle a contribué à fonder au début des années 2000, et qu’elle a dirigé entre 2005 et 2010. Aussi bien « gestionnaire » qu’économiste, puisqu’elle a obtenu un Docteur d’Etat en Sciences Economiques, l’auteur aborde les questions de recherche liées à la finance bancaire, mais travaille également sur des thèmes relatifs à l’analyse des stratégies financières risquées de valorisation, et de performance des institutions financières, des banques coopératives ou fonds d’investissement, en relation avec leur organisation et leur gouvernance.

21. Marie-Thérèse Um Ngouem, Professeure en Sciences de Gestion à l’Université de Dschang (Introduction au Titre 4 : co-auteur)

Professeure et Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG) de l’université de Dschang (depuis juin 2020), après l’avoir été à la FASEG de l’université de Douala de 2008 à mai 2020, l’auteure est spécialisée en Finance, depuis sa Thèse à l’université de Bordeaux IV au début des années 1990. Ses domaines de spécialité sont l’éthique des affaires, la finance d’entreprise, la finance de marchés, le financement de l’Entreprise (PME, PE, TPE…) et les systèmes financiers informels. Ses recherches récentes et articles en cours de publication portent sur le comportement d’endettement du propriétaire dirigeant de la TPE au Cameroun, le schéma mental du Tontinier, acteur actif du système financier informel, la firme bancaire en Afrique : un état des lieux (en collaboration) et le comportement d’endettement des TPE en Afrique, une application au Cameroun.

22. Jean-Pierre Centi, Professeur émérite à l’Université d’Aix-Marseille (co-auteur du chapitre 17)

Jean-Pierre Centi est professeur émérite de l’université d’Aix-Marseille, Doyen honoraire de la Faculté d’Économie Appliquée et ancien vice-président de la Société du Mont Pèlerin. Il a dirigé le Journal des Économistes et des Études Humaines de 1989 à 2004. Ses travaux et publications concernent la théorie et la politique monétaires, la politique économique ainsi que les relations entre le droit et l’économie. Il a formé des générations d’économistes de haut niveau à Marseille, disposant de compétences très pointues en analyse économique des comportements et des marchés.

23. Philippe Maître, Professeur à l’Université d’Aix-Marseille (chapitre 17)

Philippe Maitre est professeur d’économie à l’université d’Aix-Marseille où il dirige le Master « Procédures Bancaires et Marché des Professionnels » (Faculté de Droit et de Sciences Politiques). Vice-Doyen de la Faculté d’Economie Appliquée (2007-2012), Directeur du Centre d’Analyse Economique EA 898 (2004-2007). Chercheur au CERGAM (EA 4225). Il s’intéresse actuellement au changement climatique en lien avec les risques bancaires.

24. Esther Jeffers, Professeure à l’Université de Picardie Jules Verne (UPJV) (chapitre 16)

Esther Jeffers, est professeure à l’université de Picardie Jules Verne, mais également Visiting Scholar à New-York University (2009-2010 et 2015-2016 : au premier semestre), San Diego (juin 2006), Jinan en Chine (juin 2008). Elle a été de 1999 à 2017, Maître de Conférences à l’université Paris 8. Ses domaines de recherche portent sur l’économie bancaire et la politique monétaire. Auteure de nombreuses publications dans les revues spécialisées. Le chapitre 16 de cet ouvrage est co-écrit avec Sarah Goldman du CRIISEA à l’université d’Amiens.

25. Valérie Lelièvre, Maitre de Conférences en Sciences économiques à l’Université de Lorraine (chapitre 18)

Valérie Lelièvre est Docteur en économie et Maître de Conférences à l’IUP de Finance de l’université Lorraine. Elle enseigne également au Centre de Formation de la Profession Bancaire, à l’ISAM-IAE de Nancy et à l’Ecole Supérieure de Management de Metz. Ses enseignements portent principalement sur la politique monétaire, la macroéconomie financière et la gestion des risques à l’international.

26. Muriel Michel-Clupot, Maître de Conférences à l’Université de Lorraine, et Directrice de l’IUP Finance (3° Hommage à Daniel Arnould)

Muriel Michel-Clupot Maître de Conférences en sciences de gestion à l’université de Lorraine, consacre ses recherches aux thématiques suivantes : sciences de gestion, gestion de la dette et de la trésorerie des collectivités locales (françaises et étrangères) et leur communication financière, relative notamment à la structure de leurs financements (intermédiés et par les marchés), l’évaluation de la performance financière (rating, CRC, audit), mise en place du NPM et ses conséquences, développement de la communication numérique, incidences sur la participation citoyenne et émergence des Smarts Cities. Elle est directeur de l’IUP de Sciences financières, et est la quatrième dans la succession du regretté Daniel Arnould, qui l’a fondé à Nancy eu début des années 1990, et dont elle fut la dernière doctorante. Elle succède ainsi à Jean-Luc Prévot, Maître de Conférences en sciences économiques, lequel grâce à un travail remarquable pendant dix ans, a maintenu cet Institut à flot.

27. Auguste Mpacko Priso, Responsable des Projets, Risques à la Direction des Risques, de la Conformité et des Contrôles permanents, BPCE, Paris (chapitre 15)

Auguste Mpacko Priso est un praticien de l’analyse des risques bancaires, et un spécialiste de la modélisation des marchés financiers. Il est expert depuis 20 ans, d’abord à la Caisse nationale des Caisses d’Epargne (2002-2009), puis à la Banque Populaire et les Caisses d’Epargne (depuis 2010). Il mène simultanément une activité d’enseignant-chercheur, et intervient dans différentes universités comme Chargé de Cours (Cergy Pontoise, Versailles Saint-Quentin, Paris-X-Nanterre, Paris-Val de Marne, Douala, Ecole supérieure de commerce de Picardie). Il est l’éditeur d’un ouvrage très pointu sur « La prime de risque actions : théories et applications » (2001), ou « Economie et Stratégies immobilières » (2014) chez Dianoia, distribué par les Editions Eyrolles. Il est également l’éditeur d’une revue académique spécialisée : « La Revue subsaharienne d’économie et de finance ».

28. Helmi Hamdi, Economiste Senior à la Banque centrale de Barhein (co-auteur duchapitre 17)

Helmi Hamdi est simultanément Responsable à la Direction des Etudes et Recherche de la Banque Centrale de Bahreïn, et chercheur associé au CERGAM (EA 4225) à Aix-Marseille Université. Il est également professeur-adjoint à The London School of Economics and Political Scienes (International Program- Bahreïn). Ses domaines de recherches couvrent l’économie bancaire, l’économie des pays émergents et l’économie de l’énergie.

29. Arvind Ashta, Professor, Burgundy Business School (ESC Dijon) (chapitre 22)

Dr. Arvind Ashta is Professor of Finance at the Burgundy School of Business, Université Bourgogne Franche-Comté in Dijon, and is member of its research center CEREN, EA 7477. He has taught Microfinance as visiting faculty in Brussels, Chicago, New Delhi, Pforzheim and Winterthur, and provided student seminars in Barcelona, Hertfordshire, Kathmandu, Mysore and Nancy. He is a member of research associations (CERMi, RRI) and has been associated with the European Microfinance Platform. He has over sixty publications in international journals. He has edited “Advanced Technologies for Microfinance”, co-edited “MIS in Microfinance” and “Slow Management” and authored “Microfinance: Battling a Wicked Problem”. He is a member of a club of micro-investors.

30. Jean-Michel Servet, Professeur Honoraire, Université de Genève (chapitre 25)

Professeur honoraire à l’Institut des Hautes Etudes internationales et du développement à Genève. Travaille depuis une quinzaine d’années sur les monnaies complémentaires alternatives et le microcrédit. Fondateur du programme de recherche sur la microfinance à l’Institut français de Pondichéry (Inde). Il dirige le programme « Finance solidaire » du Bureau international du travail à Genève, et le programme « Microfinance » de la Caisse des dépôts et consignations à Paris. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont « La vraie révolution du microcrédit », aux éditions Odile Jacob en 2015 et « L’économie comportementale en question » aux éditions Charles Léopold Mayer en 2018. Le chapitre 25 dans cet ouvrage est rédigé en collaboration avec Cyril Fouillet, professeur à l’ESSCA d’Angers, auteur de nombreux articles en microfinance et souvent co-auteur de Jean-Michel Servet.

31. Célestin Mayoukou, Maitre de Conférences HDR Université de Rouen (chapitre 20)

Célestin Mayoukou est Maître de Conférences à l’université de Rouen depuis 1994, et spécialisé depuis plus de 30 ans sur les questions de finance informelle, puis de microfinance, mais également d’économie bancaire. Il est un enseignant invité dans de nombreuses universités étrangères (Egypte, Congo-Brazzaville, Haïti, Martinique, Cameroun), mais procède également à une activité de conseil pour les gouvernements (Côte d’Ivoire), les Banques centrales (BCEAO) ou les organisations internationales d’appui au développement (PNUD, BAD). Il compte à son actif plusieurs ouvrages et de nombreux articles spécialisés.

32. Thierry Mvondo, Directeur-Adjoint des Etudes, de la Recherche et des Statistiques, Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC, Yaoundé) (chapitre 21)

Thierry Mvondo est un macro-économètre spécialisé dans les questions de calibrage macroéconomique des économies des pays pauvres, et de traitement des modèles de séries temporelles adaptés aux pays à informations statistiques limitées. Il a écrit sa Thèse sur « L’Hypothèse de neutralité monétaire : Une Application à la Zone Franc », soutenue à l’université de Lorraine sous la direction de Chicot Eboué, véritable morceau de bravoure analytique. Il tente de réformer la Direction des Etudes et de la Recherche de la BEAC, pour en faire un outil d’aide efficace au pilotage de la politique monétaire. Un des chantiers qu’il investigue actuellement, avec son collègue Landry Bikaï de la DERS, est la mise en place souhaitable d’un marché interbancaire accueillant un compartiment de microfinance. Le chapitre 21 est coécrit par ce dernier et Francis Ngomba Bodi.

33. Georges Dieudonné Mbondo, Professeur à l’Université de Douala (chapitre 23)

Georges Dieudonné Mbondo est professeur au Département d’économie publique à l’université de Douala ; spécialiste de microéconomie appliquée et d’économie industrielle, avec comme terrain d’observation, les comportements et les structures en Afrique.

34. Adamou Ntiéché, Chargé de Cours à l’Université de Douala (chapitre 24)

Docteur/PhD en sciences économiques, spécialité économie monétaire et bancaire. Enseignant-chercheur au Département d’économie publique à l’université de Douala (Cameroun). Sa Thèse de sciences économiques porte sur les sources de la défaillance bancaire, appliquée aux comportements d’offre et de demande de prêts en microfinance. Thèse co-dirigée par Blaise Mukoko, Professeur émérite à l’université de Douala, co-auteur du chapitre 24 de cet ouvrage.

35. François Lormant, Ingénieur de Recherches en Histoire du Droit, Institut François Gény, Faculté de Droit Sciences économiques, Université de Lorraine (chapitre 19)

Historien du Droit, François Lormant est une des chevilles ouvrières de l’Institut François Gény, laboratoire de recherche en Droit privé et sciences criminelles de la Faculté de Droit Sciences économiques à l’université de Lorraine à Nancy. Ses domaines de recherche sont très variés, et vont des origines anciennes des crypto-monnaies contemporaines, à la question de la restitution des biens culturels africains détenus en France, restitution qui se heurte à des fondements et des voies juridiques très complexes.

36. Franck Ndouka, Private Banker, Société générale Luxembourg (Encadré du Titre 3)

Franck Ndouka travaille depuis sept ans environ à la Société générale à Luxembourg, d’abord comme Assistant Banquier privé pour les marchés émergents (juin 2014 – novembre 2017), et depuis décembre 2017, comme Responsable de la Banque privée. En charge de la gestion patrimoniale (des fortunes), mais également les investissements adossés sur les marchés de capitaux, le suivi de la réglementation fiscale en matière des assurances-vie ou des produits patrimoniaux, il est en première ligne pour observer la concurrence que livrent les néo-banques aux banques historiques.

HOMMAGES À DANIEL ARNOULD

Crédits Photos : L’Est Républicain, Nancy.

En Hommage À Daniel ARNOULD (1946 – 2016)

Professeur Agrégé de Sciences économiques

Pionnier de l’Enseignement et la Recherche en Finance à Nancy

Hommage à Daniel Arnould

Mireille Jaeger

Professeur émérite, Université de Lorraine

Il est des disparitions qui laissent un grand vide, même lorsque le temps passe, comme celle de Daniel Arnould, professeur de Sciences économiques, collègue et ami de longue date. Mais à bien y réfléchir, les traces ou les repères qu’il a laissés, prodigués, répandus à foison autour de lui, auprès de ses collègues, de ses amis, de ses étudiants, dans ses cours, ses publications, ses discussions, restent très vivaces et continuent à influencer nos manières de penser et nos comportements.

Lorsque mon collègue Chicot Eboué m’a demandé de contribuer au symposium international sur L’Actualité de la Finance, Acte 2, « en hommage à Daniel Arnould », j’ai choisi de réveiller un thème sur lequel nous avions travaillé et publié ensemble, concernant le taux d’intérêt-taux d’actualisation (qui était aussi le sujet de sa thèse). Relire les papiers que nous avions rédigés a fait affluer les souvenirs sur l’homme et l’ami qu’il était, et je voudrais en partager quelques-uns, pour expliquer pourquoi il a tant marqué ceux qui ont eu le privilège de le connaître et de travailler avec lui.

Il y avait chez Daniel un contraste saisissant entre son esprit de synthèse qui prenait appui sur son immense culture, et un pouvoir de concentration hors du commun qui lui permettait de focaliser son intelligence et ses efforts sur un objectif précis, un problème à résoudre, sans en démordre tant qu’il n’était pas atteint ou résolu, et de déblayer et d’approfondir un sujet avec la plus grande rigueur. Il était ainsi capable de brosser de vastes fresques pour analyser une question économique – par exemple, l’analyse des crises –, en s’appuyant sur la théorie économique, mais aussi l’histoire, qui le passionnait, la sociologie, la philosophie, la littérature, en confrontant les théories, et en faisant le lien entre les différentes analyses. Et il pouvait tout aussi bien s’intéresser à des sujets très pointus et très techniques avec la plus grande rigueur – par exemple les stratégies d’arbitrage sur options financières –, mais avec ce recul que donne la culture, qui fait qu’on est en mesure de relier ces sujets à des questions plus générales et de les analyser au sein de problématiques plus larges.

Cet investissement total et cette volonté sans faille lui donnaient une efficacité redoutable aussi dans la mise en œuvre de vastes projets, écrire un bouquin, créer et développer des formations… ou participer à des courses de fond de 100 km. Il visait la perfection, et se donnait ainsi des défis, dont il sortait souvent vainqueur, mais parfois épuisé. C’est ainsi que, après son DEA et avant d’entamer sa thèse, il est parvenu à se faire recruter par les chasseurs alpins pour effectuer son service militaire dans ce corps d’élite alors qu’il ne savait pas skier, afin de passer un an à parcourir les montagnes qu’il aimait. Il a su s’y rendre utile en participant à la réalisation d’un film sur son régiment, et s’y faire apprécier de ses camarades, qui le hissaient sur leurs cordes, en échange de divers services plus intellectuels. Il s’y est fait de solides amitiés parmi les montagnards et alpinistes de son unité.

Cette capacité de concentration et cette aptitude à l’effort se doublaient d’un enthousiasme intellectuel pour les sujets qu’il étudiait et d’un grand pouvoir de conviction, associé à une indéniable clarté d’exposition, ce qui en faisait un enseignant hors pair. Il avait le désir et le talent de partager ses passions, ses analyses, ses doutes, au cours de discussions animées qui nous permettaient de progresser avec lui.

Ce talent pour faire partager son enthousiasme, ses centres d’intérêt et ses projets à ses interlocuteurs, son ambition de se dépasser et d’entraîner avec lui ses collègues, amis ou étudiants, ne concernait pas que l’économie, mais tous les aspects de sa vie, tout aussi bien la littérature (il m’a fait lire « Guerre et paix », par exemple), que l’opéra, la course à pied, la montagne. C’est ainsi que je me suis retrouvée à Paris pour participer à son équipe pour son agrégation, ou à l’opéra Bastille pour assister, à son initiative, avec un petit groupe d’amis, à une représentation de « La flûte enchantée », ou dans l’Oisans à parcourir des sentiers autour de la Meije, après le récit passionné qu’il nous avait fait de son ascension de ce sommet.

Par-dessus tout, Daniel était enseignant dans l’âme, il le revendiquait, et il était fier de sa popularité auprès de ses étudiants, auxquels il était entièrement dévoué. Ses cours ont passionné de multiples générations d’étudiants. Il a suscité chez certains d’entre eux la vocation de l’enseignement, et ses anciens doctorants se souviennent de son engagement auprès d’eux et de son souci de leur accomplissement. Il a créé et géré plusieurs formations, dont certaines professionnalisées, avec réticence au départ, car il n’aimait pas le travail administratif ou la gestion de personnel, puis avec conviction ensuite lorsqu’il a constaté la forte attirance des étudiants pour ces formations qui leur procuraient des débouchés intéressants. Il s’est efforcé d’y préserver la place et la qualité des cours théoriques et approfondis dispensés par les universitaires, tant il était convaincu que l’enseignement universitaire devait d’abord contribuer à l’enrichissement intellectuel et à l’accomplissement personnel de ses étudiants, et développer leurs capacités de réflexion, leur créativité et leur esprit critique.

Au cours des nombreuses années passées ensemble, au fil de nos discussions, Daniel m’a beaucoup appris, il m’a influencée, et je sais que je lui suis redevable de nombreux acquis, de connaissances, de réflexions que j’ai intégrées à mes manières de penser et à mes analyses. Il a été pour beaucoup d’entre nous un exemple, et nous garderons l’image d’un grand universitaire, portant haut les valeurs de l’Université, désintéressé, généreux, attentif aux autres, modeste, et bienveillant.

En souvenir de Daniel Arnould

Hubert de la Bruslerie

Professeur émérite de Finance à l’Université Paris Dauphine

Le nom et le visage de Daniel Arnould sont pour moi associés aux quelques rencontres que nous avons eues dans nos carrières universitaires. Il s’agissait plus de rencontres administratives que d’occasions d’échanges intellectuels ou de recherche sur notre domaine commun qui était la finance, plus précisément en ce qui le concerne, l’économie financière et bancaire.

Certes, Daniel Arnould appartenait à la catégorie académique des économistes ; je suis moi-même catalogué gestionnaire. Les relations entre les deux disciplines ne vont pas toujours de soi, non pas en tant que champ intellectuel, mais dans l’action, l’organisation, bref la vie, de nos institutions universitaires avec leurs rigidités, leurs histoires et leurs enjeux de pouvoir. Avec leurs œillères aussi, car aux États-Unis je crois que nos collègues se considèrent comme des professeurs de Financial Economics.

C’est bien comme cela que je me souviens avoir croisé Daniel Arnould dans un jury de thèse de finance à Nancy où une jeune collègue venait présenter son travail doctoral. Au cours des discussions qui suivirent, j’avais trouvé chez Daniel Arnould comme chez nombre de mes collègues gestionnaires une préoccupation, une règle de conduite qui l’amenait à privilégier la préparation professionnelle de nos étudiants. Je pense que le premier combat de l’enseignant est de préparer, d’orienter et de construire des savoirs « en action » qui ne sont pas purement spéculatifs. Le lieu de ce combat est bien évidemment l’emploi, la vie professionnelle des jeunes étudiants et, au-delà d’eux, la valorisation du capital humain collectif que représente notre jeunesse.

Daniel Arnould savait qu’« il n’est de richesse que d’hommes » (Jean Bodin). La mission d’un académique – dit enseignant-chercheur – se trouve aussi dans le trait d’union entre ces deux termes : il faut créer des diplômes, organiser des filières, animer des cursus, construire des parcours, trouver des ressources, susciter l’offre (les collègues, les intervenants professionnels, l’environnement économique…) et la demande, c’est-à-dire la soif pas toujours bien canalisée des jeunes pour des diplômes universitaires de qualité proposant des formations professionnalisantes.

C’est sur ce terrain que nous nous sommes croisés avec Daniel Arnould avec lequel, et avec d’autres, nous avons été embarqués dans l’aventure des IUP (Instituts universitaires professionnalisés). Un jour, un ministre a eu cette idée. Nous fûmes certains d’avoir vu dans ce nouveau « machin », l’occasion de « faire bouger un peu les lignes de force » au sein de nos universités. Nous avions formé un petit groupe des IUP de Finance qui s’étaient alors créés et ont connu un succès auprès des étudiants et des milieux professionnels. Daniel Arnould à Nancy, moi-même à Paris Panthéon-Sorbonne et d’autres ailleurs en province, nous avons fait vivre ces IUP. Cela avec succès pendant 10 ou 20 ans. Nous étions ainsi quelques 80 universitaires, à avoir créé et animé des IUP, à nous retrouver pour fêter leur 10e anniversaire. Une petite cérémonie surréaliste nous fit nous rencontrer avec Daniel et les autres directeurs d’IUP dans des locaux ministériels à Paris. Ce jour-là, j’ai compris que le ministère n’y croyait plus. Quelque temps après, un autre ministre est venu, a changé les choses et la réforme LMD a fait rentrer les IUP dans le rang. Exit.

Le souvenir que je conserverai de Daniel Arnould est donc celui d’un universitaire dans l’action, qui ne s’est pas cantonné dans la recherche ou l’enseignement. Il fut un acteur dans l’université, présent dans son environnement régional, en échange et en écoute des partenaires de nos universités. Cette mission d’action de terrain est mal résumée par la terminologie qui utilise le mot d’enseignant-chercheur. Je suis heureux au travers de l’exemple donné par Daniel Arnould, mais aussi par de nombreux collègues à la fois à Nancy, à Paris et ailleurs, de pouvoir le rappeler.

Hommage à Daniel Arnould

Muriel Michel-Clupot

Maître de conférences en Sciences de gestionDirectrice IUP Finance Nancy 1

Le destin n’est ni complètement irrévocable ni complètement extérieur aux individus ou aux collectivités.

Daniel Arnould 2

Intimement liée à l’analyse des crises économiques d’hier et d’aujourd’hui 3, l’actualité de la finance résonne en 2020 au cœur de la crise sanitaire. L’annonce du confinement précipite le CAC 40 à 3 833 points le 19 mars 2020 (lorsque l’année boursière avait débuté à 6 016 points), alors que l’espoir d’un vaccin lui redonne des couleurs à 5 351 points, dès le 10 novembre 2020.

De la volatilité des marchés de capitaux à la volatilité de l’information, il n’y a qu’un pas.

« Le monde académique, de la recherche […] est écrasé par le monde de l’information, des médias, de l’événement. L’information n’a pas tué la connaissance, elle l’a marginalisée. […] Et pourtant, plus il y a d’informations, plus on a besoin de connaissances pour les expliquer et les contextualiser » (Wolton 4, 2012, p. 151). Le rôle de l’universitaire ne commence-t-il pas précisément ici ? À l’instantanéité de l’événement et à son éphémérité, il doit opposer le temps long de l’analyse pour décrypter les tendances de fond, forger un cadre conceptuel, voire théorique.

L’apport de l’universitaire est conçu pour résister à l’épreuve des années. Les marchés de capitaux en France 5, la bourse et les produits boursiers 6 présentent cet impératif de hauteur de vue, dans la multiplicité des sources, le foisonnement des données, l’urgence des faits. La difficulté réside dans la pérennité de l’analyse malgré les épiphénomènes.

Déjà en 1995, Daniel Arnould évoque « la possibilité de lancer, à l’échelle des pays de la Communauté, un NASDAQ européen destiné aux entreprises innovantes à faible capitalisation, ce qui leur interdit un accès direct aux seconds marchés nationaux » (Arnould, 1995, p. 266). En effet, un Indice Technologique IT CAC a vu le jour en 2000, jusqu’au CAC Technology d’aujourd’hui. De même, on a créé en 2005 pour les petites et moyennes valeurs à fort potentiel de croissance Alternext, devenu Euronext Growth en 2017.

Toujours en 1995, « les règles de fonctionnement des différents marchés financiers nationaux pourraient être totalement unifiées et les cotations s’effectuer en écus. Un vaste mouvement de concentration […] devrait en résulter » (Arnould, 1995, p. 266). « Des villes comme Amsterdam, Barcelone, Bruxelles, Copenhague, Madrid, Milan, sans compter évidemment Francfort et Londres, ont compris l’intérêt de posséder leurs propres marchés dérivés » (Arnould, 1995, p. 384). Effectivement, à l’initiative de Paris, Bruxelles et Amsterdam, la naissance d’Euronext NV en 2000 marque la construction d’une bourse paneuropéenne, dans une monnaie unique, l’euro. La concentration annoncée des places financières s’observe encore avec l’intégration de la Bourse de Milan en octobre 2020. L’enjeu des marchés dérivés ne se dément pas non plus, en témoigne la convoitise suscitée par le LIFFE, pour ICE (InterContinental Exchange) au sein de NYSE Euronext Group en 2013.

Pour autant, « les universitaires ne peuvent plus […] se réfugier dans une tour d’ivoire aristocratique » (Wolton, 2012, p. 151). Leur devoir est bien la transmission de la connaissance, des grilles de lecture, des outils et du raisonnement, tout comme les travaux universitaires « doi[vent] en réalité beaucoup aux étudiants » (Arnould, 2004, p. 4).

En outre, « il est erroné de croire qu’un enseignement de technique financière soit sans intérêt du point de vue de la formation de l’esprit » (Arnould 7, 2009, p. 13). Il consiste à « concevoir des solutions complexes sur des sujets sophistiqués en adoptant une démarche qui l’est tout autant » (Arnould, 2009, p. 13). Nous touchons ici aux liens synergiques entre diplômes et professionnalisation, entre l’IUP Finance de Nancy et les formations par la voie de l’alternance dans la banque, en partenariat avec le CFPB, devenu l’ESB, et en accord avec toute une profession.

Car ce sont les étudiants d’aujourd’hui qui feront la finance de demain et par là même, un peu de son actualité.

1 Remerciements à Jean-Luc Prévot et Serge Rouot, pour leurs regards d’universitaires.

2 D. Arnould, Les figures du destin dans l’épopée antique gréco-latine, Paris, L’Harmattan, 2016.

3 D. Arnould, Analyse des crises économiques d’hier et d’aujourd’hui, Paris, Dunod, 1989.

4 N. Moinet, « Entrevue avec Dominique Wolton », Communication et Organisation, 42/2012, pp. 149-152.

5 D. Arnould, Les marchés de capitaux en France, Paris, Armand Colin, 1995.

6 D. Arnould, La bourse et les produits boursiers, Paris, Ellipses, 2004.

7 D. Arnould, « Pour en finir avec les préjugés : trois réflexions sur la professionnalisation des études », Passerelles. Les cahiers, n° 4, juillet 2009, CFPB, pp. 12-13.

PRÉFACES ET AVANT-PROPOS

Préface

Robert Holzmann

Governor, Oesterreichische Nationalbank (Eurosystem) 1

La situation était grave, mais qu’est-ce que cela prouvait ?Cela prouvait qu’il fallait des mesures encore plus exceptionnelles

La Peste (1947), Albert Camus

L’apparition brusque du Covid-19 en décembre 2019 est à l’origine d’un ralentissement prononcé de l’économie mondiale en cette année 2020. Un an après, en décembre 2020, au moment où ces lignes sont écrites, une forte incertitude caractérise encore la mesure du coût total de la pandémie virale, sur le plan économique et social. Les effets d’impact directs au niveau agrégé, comme les conséquences indirectes liées aux différentes mesures sectorielles de confinement, sont encore à ce stade, difficiles à évaluer. À présent, sur la base des enseignements généralement retenus de l’histoire économique, on peut sans conteste qualifier le retournement conjoncturel en cours aujourd’hui de plus grande récession jamais observée depuis la Seconde Guerre mondiale (World Bank, 2020).

Tous les décideurs publics dans le monde, dont ceux de la zone euro, ont vigoureusement réagi pour lutter contre la chute sévère de l’activité. La politique monétaire de la zone euro a été d’emblée mise à contribution, et cela en coordination avec les autres politiques, pour trois raisons principales.

En premier lieu, la politique monétaire dans la zone euro possède habituellement un rôle pionnier, résultant de son statut d’indépendance vis-à-vis des États comme des décideurs politiques, ce qui permet de déployer rapidement ses instruments. L’Eurosystème peut en effet s’appuyer sur une administration efficace et aguerrie par l’expérience, depuis la crise financière globale de 2008-2009, suivie de la crise des dettes souveraines en Europe en 2010, ou enfin des crises récentes de management des retournements conjoncturels dans certains pays membres.

En deuxième lieu, nonobstant son mandat relatif à la stabilité des prix, la BCE doit déployer la politique monétaire, pour atténuer les effets désinflationnistes d’un recul prononcé de l’activité. Les projections récentes de la Banque centrale européenne (BCE), de la Commission européenne, de l’OCDE ou du FMI, laissent présager que les effets de la pandémie du Covid-19, dont les mesures de confinement consécutif, entraîneront une inflation à peine supérieure à zéro en 2020 2. On peut d’ailleurs craindre qu’une récession prolongée aboutisse à une désinflation forte sur une assez longue période. La trajectoire de l’Eurosystème, vers son sentier d’inflation en vue d’atteindre la cible d’un taux d’inflation inférieur mais voisin de 2 %, pour l’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC), étant menacée, une expansion monétaire contra-cyclique était donc à la fois nécessaire, mais également justifiée.

En troisième lieu, la politique monétaire a également été mobilisée, pour prévenir et simultanément combattre des signes précurseurs d’une détresse sévère sur les marchés financiers. Dès l’apparition de la pandémie liée au Covid-19, suivie des confinements généralisés (lockdown), le degré d’aversion au risque s’est élevé à l’échelle mondiale, la volatilité des marchés financiers et des marchés monétaires s’est accrue, les prix des actions ont chuté, alors que les primes de risque augmentaient. En zone euro, des injections opportunes de liquidités ont induit une baisse marquée des taux de rendement à long terme des actifs sans risque, alors que les spreads de taux des obligations d’État se sont accrus dans certains pays de la zone. Sans les interventions de la Banque centrale européenne, les conditions de financement se seraient largement détériorées, avec comme conséquence l’instabilité de l’offre de crédit, et surtout un recul encore plus prononcé de l’activité économique.

Pour atteindre l’objectif de stabilité des prix à moyen terme, les pays membres de l’Eurosystème ont, plus concrètement, mis en place un ensemble de mesures combinant l’extension de programmes existants à de nouvelles mesures 3.

D’une part, le volume des achats de titres dans le cadre du Programme élargi d’achats d’actifs (Extended Asset Purchase Program, EAPP en anglais) a été relevé, le programme étant ensuite complété par le Programme d’achats d’urgence au titre de la pandémie (Pandemic Emergency Purchase Programme, PEPP en anglais), pour ajuster le volume des achats de titres en fonction de la sévérité de la crise. De décembre 2020 à fin mars 2022 4, le volume des achats au titre des deux programmes devrait s’élever à 2,5 trillons EUR. De ce fait, en raison de la pandémie imprévue, les Banques centrales de l’Eurosystème ont accru les volumes d’achats des obligations privées, des instruments de couverture émis par les banques ou des obligations d’État. Ainsi, les opérations d’achat des titres privés par l’Eurosystème visent à répondre de façon adaptée à la détérioration des conditions de marché des entreprises, consécutive à la pandémie du Covid-19. Ces opérations se traduisent en effet par la réduction au bénéfice des entreprises, des frais financiers occasionnés par des émissions de nouvelles obligations, ce qui encourage de nouvelles émissions sur le marché primaire. Par ailleurs, du fait du rendement comparé des titres publics dans la structure des taux de rendements, les achats des obligations d’État permettent de réduire le niveau des taux d’intérêt et des coûts de financement pour l’ensemble des secteurs de l’économie. Ainsi que ceux associés à divers instruments de financement, y compris les fonds de capital-risque, par suite de la baisse des taux de rendement à long terme des titres publics, et ce, quelles que soient les maturités. Il en résulte des gains pour de nombreux pans de l’économie, lesquels désormais peuvent bénéficier de meilleures conditions de financement auprès des marchés des capitaux.

Toutefois, en zone euro, les TPE-PME et les ménages n’ont pas accès aux marchés financiers, et dépendent largement de l’offre de crédit bancaire pour leur financement, dont les conditions sont déterminantes à la réalisation des projets d’investissement, d’un côté, et de consommation, de l’autre. Dès lors, si la crise du Covid-19 devait affecter significativement la capacité du secteur bancaire à allouer des crédits aux TPE-PME ainsi qu’aux ménages, la croissance en zone euro en souffrirait, et les perspectives d’inflation seraient encore plus éloignées de leur cible.