Guide Tao Martinique - Pauline Bian-Gazeau - E-Book

Guide Tao Martinique E-Book

Pauline Bian-Gazeau

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Beschreibung

Un guide qui vous emmènera hors des sentiers battus.

Vous pourrez utiliser ce guide selon vos envies et vos centres d'intérêt pour découvrir la Martinique autrement, au plus proche de sa nature et de ses habitants. Vous y trouverez également des adresses originales d'hôtels, d'hébergements, de restaurants, des idées d'activités sportives, culturelles et naturelles. Bref, ce que vous trouverez dans ce guide est unique ! Vous pourrez l'utiliser tout au long de votre voyage pour des expériences insolites et engagées. Et si vous ne voulez pas vous séparer de votre guide de voyage habituel, le Guide Tao Martinique viendra parfaitement le compléter pour un séjour original et durable.

Découvrez une vision nouvelle du voyage grâce à ce guide qui propose des adresses différentes, des articles culturels approfondies et écrits par des experts locaux, des itinéraires inédites, des conseoms pour rencontrer et échanger avec les habitants.

EXTRAIT

Après la Seconde Guerre mondiale, à la suite de la mobilisation de leaders communistes, la Martinique devient un département d’Outre-mer. Aimé Césaire est alors l’une des figures politiques majeures en Outre-mer. Il prend la tête de la Mairie de Fort-de-France en 1945 et conservera ce mandat pendant près de 60 ans.
Mais les injustices entre ce territoire d’Outre-mer et la métropole, et au sein même de l’île, restent très fortes. Quelques mois après les émeutes de 1959 (trois jeunes Martiniquais ont perdu la vie), les pouvoirs du département sont renforcés dans les domaines législatif, réglementaire et financier. 15 ans plus tard, les ouvriers de la banane et de l’ananas se heurtent de nouveau à l’intransigeance des békés, les descendants des premiers colons européens. Dans ce climat d’effervescence sociale, deux ouvriers sont tués à Basse-Pointe en février 1974. La foule crie : « À bas la répression coloniale, Martinique lévé », « Béké profitè ». La chanson « Févriyé 74 » de l’artiste Kolo Barst raconte cette tragédie. Le mouvement social de 2009 a marqué l’histoire récente de la Martinique. Une grève générale est déclenchée pour dénoncer la vie chère et paralyse l’île. Neuf intellectuels antillais réagissent et signent le manifeste pour les produits de haute nécessité. Les écrivains et penseurs martiniquais Edouard Glissant, Raphaël Confiant et Patrick Chamoiseau en font partie.

À PROPOS DES AUTEURS

Cet ouvrage a été réalisé par Pauline Bian-Gaeau sous la direction d’Ophélie Cohen et Pascaline Deshayes.

À PROPOS DE LA COLLECTION

Les Guides Tao sont les premiers guides de voyage engagés dans une démarche de tourisme durable. Ecrits par des auteurs locaux, ils conseillent les meilleurs lieux écologiques et solidaires de chaque destination : parfait pour voyager autrement, sortir des sentiers battus, rencontrer les habitants et compléter votre guide habituel !

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Guide Tao Martinique  un voyage écolo et éthique

Par Pauline Bian-Gazeau
Ouvrage publié sous la direction d’Ophélie Cohen 
et Pascaline Deshayes
Editions Viatao - 4 rue Botzaris, 75019 Paris

Mode d'emploi

Merci beaucoup pour l'achat de cet ebook. Voici maintenant quelques conseils pour en profiter au mieux !

Comme vous le constaterez lors de votre lecture, nous avons voulu rendre ce livre numérique le plus pratique possible. Pour cette raison, vous trouverez de nombreux liens internes (vers d'autres pages de ce livre) et externes (vers des pages web). Vous pouvez par exemple retrouver chaque adresse placée sur la carte en cliquant simplement sur son numéro.

Pour des raisons de mise en page, nous vous conseillons d'utiliser une taille de police intermédiaire, voir petite. Dans le cas contraire, la mise en page risque d'être déséquilibrée et les photos et cartes coupées... mais rien de grave pour la lecture.

Selon le matériel que vous utilisez pour la lecture, il sera plus ou moins facile de revenir en arrière lors de votre navigation, notamment lorsque vous avez cliqué sur un lien interne.

- Sur iPad/iPhone/iPod touch : vous verrez en bas, à droite et à gauche, les mentions "Revenir à la p. xx" et "Aller à la p.xx" lorsque vous avez navigué dans le livre en sautant des pages. C'est sur ces mots qu'il faut cliquer lorsque vous souhaitez repartir en arrière (ou en avant), vers une page qui n'était pas la précédente.

- Sur kindle : en découvrant le menu du haut, il vous suffit de cliquer sur la flèche "retour" (<) pour revenir en arrière.

- Sur kobo : le bouton "page précédente", dans le menu du bas, vous permet à revenir en arrière.

Nous avons également inclu de nombreuses photos et illustrations. Voici comment en profiter au mieux :

- Sur iPad/iPhone/iPod touch : vous pouvez cliquer et zoomer sur chacune d'entre elles pour y voir plus clair. Vous n'avez ensuite qu'à cliquer sur la X en haut à gauche de l'image pour la fermer et revenir à votre lecture.

- Sur kindle et kobo : aucune interaction n'est possible avec elles... mais les photos restent agréables à regarder !

- Sur kobo : les cartes et photo s'afficheront plus au moins bien selon le format de votre liseuse (mini ou normale), nous n'avons malheureusement pas réussi à obtenir un format homogène. La lecture reste néanmoins agréable.

Edito

Au-delà de ses plages paradisiaques et de son ti-punch, la Martinique, ensemble de massifs volcaniques baignés par les eaux chaudes de l’Océan Atlantique et de la Mer des Caraïbes, offre aux voyageurs une impressionnante mosaïque de paysages et une fascinante immersion culturelle. 

Pour les amoureux de nature, la Martinique est une destination unique. Elle est l’un des 34 points chauds de la biodiversité mondiale et probablement l’île des Antilles qui présente le taux le plus élevé d’endémisme. À travers de nombreux sentiers de randonnée, pénétrez la jungle tropicale et longez le littoral. 

Vivez une expérience en plongeant en créolité. La créolité est une identité mosaïque, complexe et ouverte. Pour l’approcher, explorez des sites patrimoniaux et des lieux témoins des héritages mêlés. Le Tombeau des Caraïbes, falaise hommage aux Amérindiens. Le Cap 110, lieu de recueillement dédié aux victimes de la traite négrière. Au l de vos rencontres avec des habitants soucieux de préserver leurs racines, vous approcherez aussi toute la diversité des traditions locales comme la danse et la musique bèlè ou la pratique de la yole ronde. 

La Martinique correspond aussi à un art de vivre et à une ambiance. La dégustation de rhums AOC réputés à travers le monde. La cuisine métissée d’inspiration européenne, africaine, indienne et caraïbe. Le camping sauvage en famille pendant les Fêtes de Pâques. Le trempage créole, cette dégustation conviviale, avec les mains, d’un plat de la côte Nord Atlantique. 

3, 2, 1... Votre expérience démarre. Ouvrez grand les yeux ! 

Carte Générale

Préparer son voyage 

Budget

Les prix sont en général plus élevés qu’en France hexagonale. Les différentes gammes tarifaires disponibles dans l’hébergement et la restauration permettent cependant d’adapter son séjour à son budget. 
Chaque période de l’année présente des avantages pour un séjour sur place. La haute saison touristique se situe entre le mois de décembre et le mois d’avril. 
Les hébergements proposent souvent des tarifs différents en haute et basse saison. Les tarifs indiqués dans le guide sont ceux appliqués en haute saison. 

Quand partir 

Les crues des rivières sont parfois soudaines. Évitez les traversées de rivière si un temps pluvieux est annoncé et surveillez régulièrement le niveau d’eau lors des baignades en rivière, La Martinique est située dans une zone d’activité sismique. Prenez connaissance des consignes de sécurité sur replik972.fr. « Avan la tè tranblé fok nou paré ». 
JANVIER-AVRIL 
Saison sèche ou carême : les températures atteignent 28 à 30° au maximum. L’alizé modère la chaleur. Fort ensoleillement et peu de précipitations. Le mois de mars est le plus sec. Beaucoup de touristes, surtout dans le sud de l’île. 
MAI-JUIN 
Si les premières chaleurs apparaissent au mois de mai, la période est beaucoup plus calme d’un point de vue touristique. Célébrations des Fêtes de Pâques à découvrir si vous êtes sur place fin mars ou début avril. 
JUILLET-AOUT 
Saison des pluies ou hivernage : le climat est plus chaud et humide. Apparition possible de cyclones en août et septembre. Programme à définir au jour le jour car la météo est peu fiable. Les Martiniquais vivant en métropole rendent visite à leurs proches pendant leurs congés d’été. Beaucoup d’animations organisées par les offices de tourisme. Musique et barbecues au rendez-vous sur les plages. 
SEPTEMBRE-OCTOBRE 
Le risque cyclonique perdure. Possibilité de trouver des billets d’avion à des prix très bas. Congés annuels d’une partie des professionnels du tourisme. Il est préférable d’appeler avant de vous rendre dans un restaurant ou une boutique pour en vérifier l’ouverture et les horaires. 
NOVEMBRE-DECEMBRE 
La belle saison démarre même si des pluies tropicales peuvent subvenir. Pas très gênant : elles sont fortes mais courtes. Arrivée des premières vagues de touristes. Il suffit de s’éloigner des principales zones touristiques pour dénicher des coins calmes et isolés. 

Risques

Sécurité routière 
Si vous n’êtes pas très à l’aise au volant, évitez de conduire la nuit, en particulier sur les routes de montagne et sur les routes sinueuses de campagne. 
Risques naturels 
La saison cyclonique s’étend de juin à fin novembre. Pas d’inquiétude exagérée, suivez régulièrement les prévisions météorologiques et les instructions des autorités locales. La radio est un bon moyen de se tenir informé. 

Trucs et astuces pour un voyage zen 

Être souple sur son programme. La durée des visites est peu prévisible, surtout si vous avez affaire à un passionné (et il y en a beaucoup dans ce guide !). 
Les bouchons sont fréquents. Vous êtes en vacances, donc essayez d’aménager votre programme en dehors des périodes de pic. Il est préférable de visiter les alentours de Fort-de-France et du Lamentin en fin de matinée ou en fin d’après-midi. 
En dehors de la pleine saison, il est conseillé d’appeler avant de visiter un lieu pour vérifier les horaires d’ouverture et prendre rendez-vous pour les adresses plus confidentielles. 
Certains lieux sont difficiles à trouver. Vous pouvez demander quelques indications par téléphone avant votre visite. Si vous disposez d’une connexion internet sur votre portable, l’application waze est une bonne option. Cet outil collaboratif, très utilisé en Martinique, vous renseigne sur les itinéraires, les routes barrées et les ralentissements. 

A emporter

Bien sûr, vos plus jolis shorts, robes, jupes, tee-shirts et tongs. Quelle que soit la saison, il fait chaud ! Pour vous protéger du soleil, des lunettes, un chapeau et de la crème solaire à indice fort et non polluante (4 000 à 6 000 tonnes de crème solaire arrivent chaque année dans les mers !). Excluez les huiles solaires, dont les résidus perturbent fortement le corail. De la lotion anti-moustique, en particulier si vous séjournez dans le nord de l’île. Une petite trousse médicale, surtout si vous prévoyez des randonnées. D’ailleurs n’oubliez pas vos meilleures chaussures de marche, de belles balades vous attendent. Une lampe torche si votre gîte est isolé. La nuit tombe vite et tôt, vers 18h toute l’année. Pour vos sorties en mer, palmes, masque et tuba pour admirer poissons colorés et tortues. Sinon, vous pourrez toujours en louer ou en emprunter sur place. Pour les amateurs de lecture, apportez une sélection des essais et romans d’Edouard Glissant, Frantz Fanon, Aimé Césaire, Raphaël Confiant ou encore Patrick Chamoiseau. Autre option : les bibliothèques municipales (certaines proposent des abonnements adaptés aux personnes de passage) et les librairies de l’île (librairie Alexandre et Kazabul à Fort-de-France, les magasins de la librairie Antillaise). 

Numéros utiles

Les numéros d’urgence sont les mêmes que dans l’hexagone : 
Samu 15 
Police 17 
Pompiers 18 
Urgences 112 
SOS Médecins 05 96 63 33 33 
Info trafic aérien 05 96 42 19 96.

Transports

La location d’une voiture de tourisme est quasi-indispensable pour circuler en Martinique car le réseau des transports en commun est peu développé. 
Bus locaux : nous vous encourageons à tester ce mode de transport mais il est peu pratique au quotidien (faible fréquence, horaires variables, correspondances longues). 
Vous verrez beaucoup d’auto-stoppeurs au bord des routes. C’est un bon moyen de rencontrer des locaux. Le covoiturage est quasi-inexistant. 
Pour éviter les bouchons entre Fort-de-France et les Trois-Îlets, et entre l’Anse Mitan et l’Anse à l’Âne, les vedettes Madinina proposent des liaisons maritimes très régulières. 
La marche à pied reste le meilleur moyen (et parfois le seul) de découvrir le magnifique littoral martiniquais et sa végétation. 
Nombreuses cartes IGN disponibles (cartes routières, de randonnée...) : ign.fr. 

Hébergements

En Martinique, tous les types d’hébergement sont disponibles, des chambres chez l’habitant aux villages vacances. 
Le Sud, la partie la plus touristique de l’île, concentre la majorité de l’offre d’hébergement touristique, avec hôtels et locations saisonnières mais également des hôtels de charme et de jolies chambres d’hôtes. Les options pour loger à deux pas d’une belle plage de sable fin et à proximité du bourg d’un petit village de pêcheurs sont nombreuses. 
Dans le Nord, l’hébergement compte une variété de gîtes ruraux, de bungalows et de chambres chez l’habitant. Le paradis pour ceux qui veulent loger en pleine nature, à proximité des sentiers de randonnée ou profiter d’une superbe vue sur une mer agitée. 
Les établissements et propriétaires privilégient en général des séjours à la semaine. 

Tourisme et Handicap

Il existe certaines démarches de recommandation et de labellisation des hébergements et activités touristiques, comme le label « Tourisme et Handicap » géré par le Comité Martiniquais du Tourisme. martinique.org/tourisme-et-handicap 
Parmi les sites naturels aménagés et accessibles aux personnes à mobilité réduite : Cœur Bouliki, la Forêt Vatable, la Forêt Montravail et l’Anse Michel. 

Guides et activités organisées 

Depuis quelques années, de nouveaux venus dans le secteur du tourisme proposent des services originaux comme Christelle de Karambole Tours et ses circuits historiques et gourmands en mini-van (adresse n°18 du chapitre Sud Caraïbes) et Leslie de Go Beyond avec des circuits hors des sentiers battus ou des tours pour profiter de la vie nocturne (excursionmartinique.com). Quant à Marie-Line, elle a lancé « Voyager vrai », un concept d’agence de voyage sur mesure privilégiant la découverte du patrimoine culturel et du mode de vie martiniquais (voyagervrai.com). 
Guides certifiés 
Pour toute randonnée dans la jungle tropicale, il est préférable de faire appel à un guide certifié. Plus sécurisant, c’est aussi plus sympa. Ces amoureux de la nature en connaissent un rayon sur la biodiversité locale. 
A savoir : en raison des phénomènes cycloniques de l’année 2017, de nombreux sentiers de randonnée sont fermés au public. Renseignez-vous avant de vous engager sur un sentier. 
Liste des guides certifiés disponible sur le site du Comité Martiniquais du Tourisme, Bureau de la randonnée et du canyoning : bureau-rando-martinique.com

Cuisine locale 

La Martinique fait le bonheur des explorateurs gourmets. Les surprises culinaires sont nombreuses : fruits et légumes tropicaux inconnus en France hexagonale, poissons et fruits de mer locaux et, dans vos assiettes, associations originales de saveurs mêlant des inspirations amérindienne, européenne, africaine et indienne. 
Goûtez aux incontournables accras de morue ou légumes, au poulet boucané (poulet mariné cuit par enfumage), aux kassaves (galettes de farine de manioc à la chiquetaille de morue), aux féroces d’avocat et aux dombrés (boulettes de farine et d’épices cuites dans des haricots rouges ou des lentilles). Certains mets très répandus sont d’inspiration indienne, comme le colombo de porc. D’autres sont typiques de la région Caraïbes, comme les plats à base de crabe. 
Si vous avez la chance d’être en Martinique pendant les Fêtes de Noël, ne manquez pas le ragoût de cochon antillais. Pendant les Fêtes de Pâques, goûtez au délicieux matoutou (une fricassée de petits crabes de terre) et au crabe farci. 
Pour les plus gourmets, laissez-vous embarquer par le renouveau culinaire à l’œuvre en Martinique. Goûtez à la cuisine métissée et raffinée, associant tradition et expérimentation. De belles adresses sont recensées tout au long du guide, comme Lari Z’abime dans le village du Prêcheur (adresse n°5 du chapitre Nord Caraïbes). 
Pour les végétariens et végétaliens, les options restent limitées. Quelques bonnes adresses cependant, comme l’Otantik à Sainte-Anne (adresse n°9 du chapitre Grand Sud), la Réserve à Fort-de-France (adresse n°4 du chapitre Centre) et l’Auberge du Maraîcher au Lamentin (adresse n°8 du chapitre Centre). Pour la haute gastronomie créole sans gluten, réservez au K’fée K’nelle au Robert (adresse n°13 du chapitre Nord Atlantique). Au restaurant et dans les snacks, vous pourrez toujours vous reporter sur les salades. 

Carte d’identité 

Nord Caraïbes 

Y aller si vous aimez l’histoire, les villages de pêcheurs, la forêt tropicale, les plages de sable noir... et le rhum agricole AOC. 
Éviter si vous ne supportez pas de conduire sur des routes en lacets surplombant la mer. 

Nord Atlantique 

Y aller si vous aimez les activités sportives, les falaises escarpées, l’océan agité, les petits ports de pêche aux allures de bout du monde et rouler à travers les champs de canne à sucre et les bananeraies. 
Éviter si vous ne pouvez pas vous passer des sorties nocturnes et de l’agitation urbaine. 

Centre 

Y aller si vous aimez les villes d’histoire et de culture, la proximité de la ville et des principaux axes routiers et les boutiques d’artisanat. 
Éviter si vous ne supportez pas les bouchons et la vue des centres commerciaux. 

Route de la trace 

Y aller si vous aimez l’ambiance authentique, loger à la ferme ou dans un gîte en pleine nature, les randonnées dans la jungle tropicale ou menant en haut d’un volcan mythique. 
Éviter si vous ne supportez pas les routes sinueuses, l’isolement, l’humidité et le calme. 

Sud Caraïbes   

Y aller si vous aimez les plages de sable fin, l’eau turquoise calme et chaude, les activités de plein air et les villages de pêcheurs. 
Éviter si vous ne supportez pas la présence d’autres touristes. 

Sud Atlantique    

Y aller si vous aimez les plages de sable blanc entourées de cocotiers, les plages sauvages, les randonnées en bord de mer et les sorties nautiques dans des baies préservées. 
Éviter si vous ne supportez pas le climat chaud et sec. 

Magazine

La région en quelques mots 

Située dans l’archipel des Petites Antilles, bordée par l’Océan Atlantique et la Mer des Caraïbes, la Martinique abrite une mosaïque de paysages. Cet ensemble de massifs volcaniques est issu de l’activité de deux arcs volcaniques reliés par des vallées intérieures. La Montagne Pelée, volcan emblématique et mythique toujours en activité, est le plus haut sommet de l’île. Il culmine à 1397 m d’altitude. Ailleurs, se succèdent des monts, aussi appelés mornes. La Montagne du Vauclin, qui atteint 505 m, est le plus haut d’entre eux. 
Près de 10 ans après la découverte de la Guadeloupe, les Espagnols débarquèrent en Martinique. C’est lors de son quatrième et dernier voyage que Christophe Colomb met pied à terre près de l’actuelle commune du Carbet. Si cette attribution est aujourd’hui contestée (l’explorateur Alonso de Ojeda l’aurait précédé), l’histoire a retenu le nom de Colomb et la date du 15 juin 1502. 
Mais l’histoire de « Ioüanacéra », l’île aux iguanes en langue amérindienne, a démarré bien avant l’arrivée des Européens. Les premiers habitants de la Martinique sont des Amérindiens nomades cueilleurs pêcheurs. Il reste beaucoup d’incertitudes sur la période d’arrivée et sur les origines de cette population. Les vestiges de la Savane des Pétrifications à Sainte-Anne ou ceux du Godinot et de Boutbois aux alentours du Carbet ne permettent pas de confirmer leur présence à la période précéramique. 
À partir du Ve siècle avant J.-C., des populations de culture arawak s’installent dans les Petites Antilles. D’après l’historiographie traditionnelle, une invasion d’Amérindiens dits « Indiens Caraïbes » aurait remplacé les Arawaks dans les Petites Antilles au XIIe siècle. L’origine du terme « Caraïbes » est connue : les Espagnols croient comprendre de la part des pacifiques Arawaks (ou Taïnos) que les Amérindiens des îles du sud sont de dangereux guerriers mangeurs de chair humaine. Les termes « Caniba » ou « Cariba », signifiant « homme terrible » ou « homme fort » en langage arawak, donnent alors naissance aux mots « Caraïbes » et... « cannibales » ! 
Si les archéologues et historiens ne confirment pas le remplacement d’une population amérindienne par une autre, l’image des Arawaks pacifistes contre des Caraïbes violents l’a quand même emporté dans la mémoire collective.
Le lien entre la Martinique - ce territoire situé à 6 800 km de Paris - et le pouvoir français est vieux de 400 ans. Au XVIIe siècle, le flibustier Pierre Belain d’Esnambuc débarque sur l’île. Les Français prennent possession d’une partie du territoire au nom du Roi de France et éliminent progressivement les Indiens Caraïbes. Le Fort Saint-Pierre et le Fort-Royal sont édifiés. Les cultures de l’indigo, de tabac et de cacao se développent. 
La sombre et violente période de l’esclavage et de la traite négrière commence en Martinique au XVIIe siècle, déclenchée par les besoins de main d’œuvre dans les plantations de canne à sucre. Etabli par Colbert, Ministre des finances de Louis XIV, le Code noir ou « l’édit sur la police des esclaves » est promulgué en 1685. L’esclavage ne sera aboli qu’en 1848 après de violentes révoltes. 
Après la Seconde Guerre mondiale, à la suite de la mobilisation de leaders communistes, la Martinique devient un département d’Outre-mer. Aimé Césaire est alors l’une des figures politiques majeures en Outre-mer. Il prend la tête de la Mairie de Fort-de-France en 1945 et conservera ce mandat pendant près de 60 ans. 
Mais les injustices entre ce territoire d’Outre-mer et la métropole, et au sein même de l’île, restent très fortes. Quelques mois après les émeutes de 1959 (trois jeunes Martiniquais ont perdu la vie), les pouvoirs du département sont renforcés dans les domaines législatif, réglementaire et financier. 15 ans plus tard, les ouvriers de la banane et de l’ananas se heurtent de nouveau à l’intransigeance des békés, les descendants des premiers colons européens. Dans ce climat d’effervescence sociale, deux ouvriers sont tués à Basse-Pointe en février 1974. La foule crie : « À bas la répression coloniale, Martinique lévé », « Béké profitè ». La chanson « Févriyé 74 » de l’artiste Kolo Barst raconte cette tragédie. Le mouvement social de 2009 a marqué l’histoire récente de la Martinique. Une grève générale est déclenchée pour dénoncer la vie chère et paralyse l’île. Neuf intellectuels antillais réagissent et signent le manifeste pour les produits de haute nécessité. Les écrivains et penseurs martiniquais Edouard Glissant, Raphaël Confiant et Patrick Chamoiseau en font partie.