Heureux sans Dieu ni religion - Michel Piquemal - E-Book

Heureux sans Dieu ni religion E-Book

Michel Piquemal

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Beschreibung

Croyances et laïcité, un sujet d'actualité au cœur du débat

« On ne peut rester indifférent devant le retour en force des intégrismes qui voudraient nous plonger dans les ténèbres. J’ai donc tenté de mettre en pleine lumière ce que peuvent être les valeurs et les convictions d’un athée laïque. »

De manière parfaitement documentée, Michel Piquemal apporte ici les arguments de réfutation aux croyances et explique pourquoi, malgré tout, tant de gens ne peuvent s’empêcher de croire. Dans une démonstration enthousiaste et positive, il consolide le socle de valeurs humanistes sur lequel s’appuie l’athéisme, et montre combien les religions ont été ‒ et restent ‒ un frein à l’émancipation, au bonheur et à la fraternité du genre humain.

À l’heure où les fondamentalistes des trois monothéismes s’entendent pour tenter de balayer le rempart de la laïcité, cet ouvrage apparaît comme une nécessité.

EXTRAIT

Je suis un athée heureux et joyeux d’être en vie. Or, une idée fort répandue dans notre société judéo-chrétienne voudrait qu’un incroyant soit nécessairement angoissé et désabusé. L’athéisme conduirait au désespoir, enlèverait l’appétit de vivre et rendrait toute chose vide de sens. Étrange raccourci, car je connais bien des athées épanouis et plusieurs prêtres dépressifs !
Paradoxalement, on accuse aussi les athées du contraire. Ils seraient fatalement des débauchés sans morale – celle-ci consistant, paraît-il, à agir selon des lois sanctionnées par un policier divin susceptible de nous punir du haut du ciel.
Mais l’homme n’a pas attendu les monothéismes et leur gendarme pour s’organiser en société et élaborer des lois morales. Dès la préhistoire, il crée les conditions du vivre ensemble, avec ses droits et ses devoirs.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Ce petit opus [...] résume très bien l’ensemble des arguments soutenant l’athéisme, la faiblesse des reproches faits aux athées et montre bien les contradictions fondamentales des croyances religieuses. - Jacques Savard, Libres penseurs athées

À PROPOS DE L'AUTEUR

Michel Piquemal se consacre à la transmission des valeurs humanistes (qu’il juge menacées par le libéralisme et le consumérisme) à travers ses nombreux écrits. Auteur de plus de 200 ouvrages (contes, romans, nouvelles, albums, essais, etc.), il s’adresse aussi bien à la jeunesse qu’à un lectorat adulte. Il a notamment publié au Muscadier deux recueils de nouvelles pour adolescents : Les orphelins d’Amérique et Et si demain…, ainsi qu’un essai sur l’athéisme : Heureux sans Dieu ni religion.

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Michel Piquemal

Heureuxsansdieunireligion

___ Du même auteur chez le même éditeur ___

Les orphelins d’Amérique

, 2013

Et si demain…

, 2015

La présente édition de cet ouvrage est une version revue, corrigée et augmentée de l’édition parue chez Hugo & Cie en 2014.

© Le muscadier, 2016

48 rue Sarrette – 75685 Paris cedex 14

www.muscadier.fr

[email protected]

Couverture & maquette : Espelette

Conversion numérique : ChrisEBouquin

ISBN :9791090685741

AVANT-PROPOS

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Je suis un athée heureux et joyeux d’être en vie. Or, une idée fort répandue dans notre société judéo-chrétienne voudrait qu’un incroyant soit nécessairement angoissé et désabusé. L’athéisme conduirait au désespoir, enlèverait l’appétit de vivre et rendrait toute chose vide de sens. Étrange raccourci, car je connais bien des athées épanouis et plusieurs prêtres dépressifs !

Paradoxalement, on accuse aussi les athées du contraire. Ils seraient fatalement des débauchés sans morale – celle-ci consistant, paraît-il, à agir selon des lois sanctionnées par un policier divin susceptible de nous punir du haut du ciel.

Mais l’homme n’a pas attendu les monothéismes et leur gendarme pour s’organiser en société et élaborer des lois morales. Dès la préhistoire, il crée les conditions du vivre ensemble, avec ses droits et ses devoirs.

Ces deux accusations majeures font qu’il n’existe guère d’ouvrages pour parler sereinement et joyeusement de l’athéisme, notamment à destination des jeunes générations. Ce petit livre a pour objectif de réparer ce manque, et de montrer qu’un athée n’est pas nécessairement un triste sire, un monstre d’égoïsme qui ne croit en rien, un nihiliste – comme certains voudraient le faire croire… à l’instar du pape Benoît XVI qui n’a pas hésité à affirmer en 2010, dans un message solennel adressé « aux jeunes du monde » à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) :

« Or l’expérience enseigne qu’un monde sans Dieu est un enfer où prévalent les égoïsmes, les divisions dans les familles, la haine entre les personnes et les peuples, le manque d’amour, de joie et d’espérance. À l’inverse, là où les personnes et les peuples vivent dans la présence de Dieu, l’adorent en vérité et écoutent sa voix, là se construit très concrètement la civilisation de l’amour, où chacun est respecté dans sa dignité, où la communion grandit avec tous ses fruits. »

Contre-vérité ! Un athée a, lui aussi, son système de valeurs qu’il met en pratique parce qu’il les pense sincèrement nécessaires et non parce qu’elles sont des obligations venues d’un livre révélé.

Et, contre toute attente, nous verrons que ce sont souvent hélas les dogmes religieux qui viennent faire obstacle à nos valeurs humanistes. On pourra en juger tout au long de l’histoire… et jusqu’à nos jours.

Le grand vent d’intolérance et d’intégrisme qui souffle actuellement sur nos sociétés doit à nouveau nous alerter. Il est menaçant pour nos libertés individuelles comme pour la paix du monde. Aussi est-il urgent de réfléchir sur ce que les religions nous apportent, mais aussi sur les dangers qu’elles nous font courir.

1Que reproche-t-onaux athées ?

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—> La vie d’un athée serait fatalementtriste et désabusée

Le fait de ne pas croire en Dieu viderait donc notre existence de sens et nous conduirait à broyer du noir. Ce serait inexorable, aussi mathématique que 2 + 2 font 4.

C’est oublier qu’on peut goûter un vrai bonheur au simple fait de se savoir vivant, de sentir sa présence au monde au travers des autres et de la nature. On peut même éprouver un sentiment mystique dans la simple existence au présent. Je suis heureux ici et maintenant. Je suis un élément d’un grand tout qui est la vie. J’existe dans le grand mystère de l’univers. Pourquoi aurais-je besoin d’un dieu ?

« Exister et rien d’autre, cela suffit !

Respirer suffit !

Joie, joie ! Joie partout ! »

écrit Walt Whitman dans son poème Feuilles d’herbe.

Je ne rêve pas d’un paradis futur, mais j’essaie de vivre au mieux sur cette terre. Je fais preuve de compassion car je n’ignore pas les souffrances que la vie humaine réserve à tous. Je sais que nous allons mourir, que notre conscience va retourner au néant d’avant notre naissance. Je l’accepte car cela fait partie de ce que l’on ne peut changer. Cela ne m’attriste pas. Je me contente de la certitude scientifique qu’aucun de mes atomes ne disparaîtra, qu’ils iront composer autre chose : des plantes, des animaux, des fleurs… comme ils provenaient eux-mêmes de lointaines étoiles. Rien ne se perd, tout se transforme dans l’univers.

D’ailleurs, qui voudrait d’une vie éternelle ? Voilà au contraire qui n’aurait pas de sens ! S’imagine-t-on écouter sans fin de la harpe sur de jolis nuages, comme on se représentait le paradis au siècle dernier ? ou boire du vin sans être ivre et manger dans de la vaisselle précieuse, comme le promet le Coran ? Ce qui fait la beauté de la vie, c’est justement sa finitude. Savoir qu’il n’y a rien après pousse l’athée à profiter pleinement de toutes les joies, à se mettre en quête d’émerveillements, à aimer les autres plus profondément puisqu’il les sait de passage, comme lui.

Il ne gaspille pas sa vie en tristesse et contrition, dans l’espoir d’un hypothétique éden à venir. La vie n’est pas pour lui « une vallée de larmes ». Il ne se sent pas coupable d’une antique faute originelle. Il ne méprise pas son corps et les bonheurs qu’il procure, ne considère pas la sexualité comme un péché malsain, mais comme une source généreuse de plaisirs rendant la vie plus belle.

—> « Si Dieu n’existe pas,tout est permis ! »

On utilise souvent cette phrase de l’écrivain Dostoïevski1 pour justifier le fait que l’impiété mènerait fatalement à la débauche et à l’anarchie. La croyance en Dieu serait l’unique garde-fou empêchant la société de sombrer dans la loi de la jungle.

Dans les siècles passés, on associait même athées et libertins. Puisqu’ils ne croyaient pas dans la sanction de l’enfer et du paradis, les sans-Dieu étaient nécessairement des débauchés qui ne songeaient qu’aux plaisirs, à l’argent, aux richesses, aux honneurs. On les traînait dans la boue pour en faire des repoussoirs.

Or, celui qui ne croit pas en Dieu peut être un bon vivant sans être fatalement un nihiliste. S’il refuse de croire à des fables trop belles pour être vraies, il n’en adhère pas moins à des valeurs.

Nul besoin de croire en un être suprême pour penser que la sincérité vaut mieux que le mensonge, la générosité que l’égoïsme, la justice que l’injustice, le courage que la lâcheté, la compassion que l’indifférence à l’autre… Les grandes idées d’amour, de justice, de partage, de solidarité n’appartiennent pas à la religion. Les hommes n’ont pas eu besoin des Tables de la Loi pour rejeter le meurtre, le vol et le parjure. Ils s’aimaient, partageaient et étaient solidaires bien avant l’existence des trois religions monothéistes.

Les textes égyptiens, grecs et romains sont là pour le prouver. Les préhistoriens pensent même que c’est précisément ce ciment de valeurs qui a permis à l’homme de survivre et de gagner la place qu’il occupe dans l’échelle de l’évolution. Le généticien Axel Kahn abonde dans leur sens et parle d’un déterminisme moral inhérent à l’homme, depuis la nuit des temps. Il imagine même que la bonté pourrait être un produit de l’évolution, en tant que « comportement instinctif sélectionné parce qu’il confère un avantage certain, celui de faciliter la coopération et, grâce à elle, la défense contre les périls, l’accès à la nourriture, la survie des petits… »2.

Lorsqu’il y eut, en Chine ou en Europe de l’Est, des sociétés sans Dieu, elles n’ont pas aboli les lois morales, et il n’y avait pas plus de vols, de meurtres ou de viols que dans nos sociétés piétistes. Mais la plupart des croyants ayant appris les valeurs morales dans le cadre d’une éducation religieuse sont à tort persuadés que les deux sont intimement liés.

On peut nier l’existence de Dieu, affirmer même le caractère absurde de notre passage sur terre, et pourtant faire bien son métier d’homme, comme disait Montaigne.

Si je m’efforce d’agir avec bonté, ce n’est pas par crainte de punition ni avec l’espoir d’une récompense. C’est parce que je sais par expérience que le don enrichit toujours, que le bon est source du beau, et qu’il est meilleur de vivre dans la beauté que dans la laideur – comme il est meilleur d’aimer que de haïr ! Bien prosaïquement, lorsque je me laisse aller à détester, des aigreurs d’estomac viennent me rappeler au calme…

On ne devrait pas demander aux gens s’ils croient en Dieu, mais plutôt en quelles valeurs ils croient, et surtout s’ils les mettent en application. Comme l’écrit Sigmund Freud :

« Si la religion était parvenue à rendre heureux la majorité des êtres humains, à les réconforter, à les réconcilier avec la vie, à faire d’eux des porteurs de civilisations [et j’ajouterais à éradiquer guerres et violences, ndla], il ne viendrait à l’idée de personne d’aspirer à un changement de la situation actuelle. »3

Mais hélas, les sociétés à fondements religieux n’ont pas vraiment réussi à se prémunir contre le vol, le mensonge, la corruption et les crimes de toutes sortes. Qu’on cesse donc d’associer ces plaies à l’athéisme !

Et Freud ajoute :

« Il est douteux que les hommes, au temps où les dogmes religieux régnaient sans restriction, aient été globalement plus heureux qu’aujourd’hui, et ils n’étaient certainement pas plus moraux. »4

La chanson Le mécréant de Georges Brassens se termine ainsi :

« Je n’ai jamais tué, jamais violé non plus

Y a déjà quelque temps que je ne vole plus,

Si l’Éternel existe, en fin de compte, il voit

Qu’je m’conduis guèr’ plus mal que si j’avais la foi. »

Car ce qui importe, ce n’est pas de prêcher l’amour du prochain, la bonté et la charité… mais de les mettre en pratique. Qui prétendrait qu’il faut croire en Dieu pour donner à boire à celui qui meurt de soif ? ou plonger dans un fleuve pour sauver un enfant qui se noie ?

De plus, quel crédit accorder à celui qui ne le ferait que par crainte d’une punition divine ? Que vaudraient sa bonté et sa charité, qui ne seraient que de façade ? La chose est pourtant si courante que, depuis Molière, on a pris l’habitude d’appeler tartufferies ces comportements hypocrites !

Le philosophe Michel Onfray va même jusqu’à retourner l’accusation : « C’est justement, dit-il, ceux qui pensent avoir Dieu derrière eux à qui tout semble permis », car Il leur donne la suprême justification de leurs actes. Le pape ne se prétend-il pas infaillible !

S’il y eut l’esclavage, c’est parce que les trois religions monothéistes l’ont rendu possible, voire justifié5.

Le prophète Mahomet possédait lui-même des dizaines d’esclaves ! Et, dans la Bible (Exode 21 : 1-8 ou Lévitique 25 : 44-46, par exemple), on trouve des paragraphes codifiant les lois relatives à leur égard. Quant aux Noirs, ils seraient, selon une interprétation théologique de l’Ancien Testament, les descendants de Cham, fils impie et maudit par Noé, un argument que les racistes fanatiques du fameux Ku Klux Klan utilisaient pour affirmer la supériorité de la race blanche. Et il ne manque pas de meurtres, de vols, de spoliations et de guerres effectués au nom d’une divinité.

Les dictateurs assassins Pinochet, Franco, Mussolini, Salazar, Videla ou Duvalier étaient des hommes pieux qui avaient leur propre confesseur et s’appuyaient sur la religion pour asseoir leur pouvoir. La victoire de Franco sur les républicains sera même saluée par un Te Deum solennel – le Caudillo fera d’ailleurs de la chrétienté son étendard, et le catholicisme deviendra religion d’État. Quant à Adolf Hitler, que la bien-pensance cherche aujourd’hui à changer en athée, il fait l’apologie de l’Église dans son fameux Mein Kampf et justifie sa politique d’épuration des juifs par la parabole de « Jésus chassant les marchands du Temple »6. À son arrivée au pouvoir, en 1933, il oblige les enfants des écoles publiques allemandes à commencer leur journée par une prière à Jésus ! En retour, le Vatican lui accorde en juillet 1933 – donc après les premières lois antijuives ! – un soutien officiel par un concordat… et son livre ne sera étonnamment jamais mis à l’index7.

Dans les siècles passés, la religion se donnait même avec impudence le pouvoir de régler les problèmes de morale en échange d’argent ! Elle tolérait les écarts, pourvu qu’on passe par son entremise pour se faire pardonner. On pouvait, contre monnaie sonnante et trébuchante, acheter des indulgences auprès du clergé. Quelques pièces et nos fautes étaient effacées. La basilique Saint-Pierre de Rome a ainsi été édifiée avec l’argent extorqué à des milliers de pauvres gens qu’on terrifiait par des menaces d’enfer pour mieux les soulager (financièrement !).

Cette pratique existe même encore de nos jours. En 2013, consacrée année de la foi, le pape Benoît XVI a proposé une indulgence plénière de nos péchés – la démarche est expliquée sur Internet : <http ://www.paris.catholique.fr/Recevoir-l-Indulgence-pleniere.html>. Certes, il ne s’agit plus aujourd’hui d’argent en compensation, mais de promesses de prières, de confessions et de pèlerinages. Cela prouve néanmoins que les religions se prétendent toujours seules garantes d’une bonne morale. Et pourtant, qui nierait qu’on peut leur imputer intolérance, persécutions, obscurantisme, hypocrisie et superstitions ? Et que penser, sur le plan moral, des dizaines de milliers d’affaires de prêtres pédophiles, qui donnent des sueurs froides au pape François ?8

Dans le judaïsme, les Dix Commandements des Tables de la Loi de Moïse enseignent le fameux « Tu ne tueras point », repris par les autres religions du livre qui lui ont succédé. Cependant, il faut hélas comprendre (car cela s’est vérifié au cours des siècles) que ce précepte ne s’applique qu’à sa propre communauté. L’Ancien Testament commence d’ailleurs par une suite de massacres de peuples exterminés parce que non juifs. Le même Moïse, porteur des Tables de la Loi, multiplie les appels aux meurtres d’hommes, de femmes et d’enfants au nom de la parole divine !9

Ce « Tu ne tueras point » n’est donc pas un message d’amour, mais un précepte communautariste. Tu ne tueras point… sous-entendu tes prochains, ceux qui font partie du même groupe religieux que toi. Ainsi le peuple de Moïse a-t-il pu exterminer les idolâtres, les catholiques tailler en pièces les protestants ou les cathares, les musulmans passer au fil de l’épée les infidèles. N’est-il pas écrit dans une sourate du Coran :

« Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Dieu ni au jour dernier, qui ne regardent point comme défendu ce que Dieu et son apôtre ont défendu, et à ceux d’entre les hommes des Écritures qui ne professent pas la vraie religion. Faites-leur la guerre jusqu’à ce qu’ils payent le tribut de leurs propres mains et qu’ils soient soumis. »10

Jérusalem, le berceau des trois monothéismes, signifie en hébreu « la ville où la paix réapparaît ». Les trois communautés s’y massacrent et s’y déchirent pourtant depuis deux mille ans !11