Je découvre l'hypnose classique E-Book

Pascal Goossens

• Herausgeber: Books on Demand
• Kategorie: Lebensstil
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 40

Veröffentlichungsjahr: 2022

Beschreibung

Basée sur la supériorité de l'hypnotiseur, l'hypnose classique est pratiquement toujours dirigiste et autoritaire. Utilisée dans la Street Hypnose et l'hypnose de spectacle, elle peut aussi se révéler un outil formidable et il est toujours possible de s'amuser en restant sérieux.

Leseprobe

Je découvre l'hypnose classique

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Je découvre l’hypnose classique

Introduction

Histoire, sérieux de l’hypnose et des formations

« L’hypnose de scène n’est pas de l’hypnothérapie ». Nombre d’hypnothérapeutes fustigent[1] l’hypnose de spectacle. Ce n’est pas mon cas. Je ne suis pas hypnothérapeute mais praticien en hypnose classique et j’utilise cette technique à des fins thérapeutiques. Cela ne m’empêche pas d’être allé observer un spectacle de Messmer pour le plaisir, bien sûr, mais aussi pour comprendre ses techniques et la véhémence[2] qu’elles suscitent de la part de ces hypnothérapeutes.

Messmer, Éric Normandin, pratique l’hypnose en soirées privées depuis l’âge de 15 ans, puis, par la suite, sur scène. Dans les années 90, en plus de ses spectacles, il développe et pratique l’hypnose thérapeutique en cabinet jusqu’en 2000. Nous parlons donc bien là d’un hypnothérapeute autodidacte pour lequel, par ailleurs, Catherine Bouchara, psychiatre et hypnothérapeute, dit n’avoir aucun doute sur la véracité de ce type de spectacle.  Et comme, selon des tests menés au laboratoire d’hypnose de Concordia, 15 % des gens ont une faible capacité hypnotique et que Messmer utilise le maximum de paramètres allant de la réceptivité à la suggestion, en passant par la scénographie, il vous dira «  C’est garanti sans trucages. » alors même que vous aurez tendance à considérer cela bidon.

D’accord, nous sommes loin des pionniers, le Médecin Franz Anton Mesmer, le Chirurgien James Braid, les Médecins français Hippolyte Bernheim, Pierre Janet, Psychologue, et Jean-Martin Charcot, l’écossais James Esdaile, Sigmund Freud, Clark Hull, Rossi ou celui considéré comme le fondateur de l’hypnothérapie moderne, Milton Erickson. Mais pour qui les a-t’on pris au début . L’hypnose remonte au moins à l’Egypte antique, la Grèce antique. Je dis au moins, car les chamanes utilisent l’état modifié de conscience depuis des millénaires. Je pose donc la question à l’esprit du corporatisme : « La Street hypnose, l’hypnose de scène, de spectacle est-elle réellement mauvaise parce qu’elle est pratiquée par des personnes que les pairs n’ont pas souhaité reconnaître ? »

Que doit-on penser alors de Dominique Durand, ingénieur neuronal et biomédical de l’université Sace Western Reserve ou du neuroscientifique Clayton Dickinson de l’Université de l’Alberta lorsqu’ils s’expriment sur la découverte d’une forme de communication neuronale établie entre deux parties de cerveau alors même que celles-ci ont été séparées par une incision nette ?

Phil Strandwitz, PDG d’Holobiome révèle la découverte de bactéries intestinales capables d’influencer notre mental. L’institut Weizmann des sciences d’Israël s’intéresse au fait que les fourmis utilisent leur « cerveau » collectif pour franchir les obstacles. Des chercheurs japonais du RIKEN Center for Brain Science identifient un contrôleur de conscience dans le cerveau des souris. A l’opposé de la complexité du cerveau et de la psyché, un centre de recherches de l’Université John Hopkins a récemment publié les résultats de recherches établissant que les consommateurs de DMT ( Diméthyltryptamine, substance psychotrope puissante sous forme cristalline et généralement fumée) ont réellement cru avoir été enlevés par des extraterrestres. Pour de nombreux scientifiques, la conscience est produite par le cerveau mais pas pour tous ! Pour autant, tous ne sont pas vivement et ouvertement critiqués. La véritable créativité exige de remettre en cause les affirmations considérées comme fondamentales, incontestables et intangibles ainsi que ses propres certitudes.

Outre l’ensemble des études et des procédés divers que je viens de porter à votre connaissance, cette introduction montre aussi l’immense complexité du mental. Je suis donc d’accord pour confirmer que ce que je vous enseigne dans cet ouvrage doit être pratiquer sérieusement. Je confirme aussi ne pas être hypnothérapeute mais praticien en hypnose classique et ne pas avoir la prétention de former ici des hypnothérapeutes. Ces derniers sont formés en France pendant au moins deux ans dont la majeure partie est tutorée. J’utilise l’hypnose en complément de thérapies alternatives, pour préparer à des examens, des concours, mais aussi pour induire des voyages chamaniques comme les recouvrements de parts d’âmes.

Lorsque je m’adresse à un jeune public, je l’utilise pour leur permettre de prendre conscience de leurs capacités intellectuelles et mobiliser le maximum de ressources dans ce sens. Mais j’avoue que pour capter l’attention de générations qui sont de plus en plus dans le virtuel, avoir une approche d’hypnose de spectacle me permet d’aller les chercher dans ce virtuel pour les ramener ici et maintenant, le tout dans la bienveillance et de façon succincte comme le prouve la photo page 44, prise lors d’une de mes conférences en 2019 sur le magnétisme, l’énergie et la perception inconsciente de celle-ci.

Qu’est-ce que l’hypnose ?

Basée sur la supériorité de l’Hypnotiseur, l’hypnose classique est pratiquement tout le temps dirigiste et autoritaire. Si ce n’est bien évidemment pas la seule pratique hypnotique, c’est celle dont traite le présent ouvrage et celle que nous enseignons lors de nos ateliers.

Nombre de spectacles en promeuvent ou détériorent l’image mais, pratiquée avec bon sens et bonne intention, elle se révèle un outil formidable.

On peut d’ailleurs souvent observer dans ces spectacles des jeux de lumière pré-hypnotiques et les tests systématiques de réceptivité pratiqués.