Je veux créer ma boîte, ça se soigne ? - Thierry Etoc - E-Book

Je veux créer ma boîte, ça se soigne ? E-Book

Thierry Etoc

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Beschreibung

Un ouvrage pour accompagner les entrepreneurs en devenir

La vie professionnelle est faite de hauts et de bas, les parcours linéaires se font rares. Dans ces conditions, qui n’a jamais rêvé d’être à son compte ? Près d’un tiers des Français souhaite entreprendre un jour (étude pour le Salon des entrepreneurs, février 2014). Cela étant, on perçoit intuitivement que cette liberté a un coût. Lequel ? Combien ? Est-ce illusoire d’espérer avoir une totale autonomie de fonctionnement dans un système aussi interdépendant ?

Dans Je veux créer ma boîte, ça se soigne ?, Thierry Etoc, chef d’entreprise et consultant, présente des pistes de réflexion pour vous aider à définir votre profil d’entrepreneur, suivies d’un mode d’emploi de la création d’entreprise. Bien au-delà des formalités d’immatriculation, il traite de tout le cursus auquel un entrepreneur est confronté à partir d’une idée, jusqu’à sa réalisation, un long chemin qui conjugue créativité et rigueur, rapidité et endurance. Tout cela est décrit, décrypté, expliqué et démystifié. Thierry Etoc rappelle que la création d’entreprise n’est pas réservée à une élite qui relèguerait ceux qui n’ont pas un bagage suffisant aux soutes de notre économie. Tout le monde peut devenir entrepreneur, sans toutefois garantir le succès. Il en profite pour dédramatiser l’échec : vous abandonnez en chemin, c’est que vous n’étiez probablement pas prêt, ou les conditions n’étaient pas réunies. L’alchimie est complexe, et la genèse de l’entreprise est loin d’une science exacte… mais toute démarche de création d’entreprise garde sa valeur même si elle est inachevée. Nous avons collectivement besoin d’entrepreneurs pour le bien de tous.

Avec ce livre, vous disposez d’une méthode éprouvée qui, suivie pas à pas, évite bon nombre de déconvenues et aide à surmonter le barrage des défaitistes. Apprentis entrepreneurs, 100 % de ceux qui ont réussi ont tenté leur chance !

EXTRAIT

J’ai accompagné et guidé des porteurs de projets pendant de nombreuses années. Ce travail passionnant m’a permis de pénétrer la mécanique de la création d’entreprise sur le plan humain. L’aspect technique de la gestion du projet est également traité. J’ai souhaité écrire cet ouvrage pour partager mes réflexions et mes observations. Il est différent des nombreux écrits sur ce thème, car il s’intéresse essentiellement à l’aspect humain avec ses émotions, et son irrationalité. Beaucoup sont plus compétents que moi sur l’aspect technique et formel de la création d’entreprise. Certains évoquent un parcours du combattant, pour ma part je pense plutôt à un parcours initiatique qui selon les cas, se vit dans l’harmonie et le plaisir, mais parfois au contraire dans la contrainte et les difficultés. La seule manière de tirer tout le plaisir d’un processus de création, c’est de le comprendre, et le maîtriser.

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Je veux créer ma boîte, ça se soigne ? Thierry Etoc

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Avant-propos

J’ai accompagné et guidé des porteurs de projets pendant de nombreuses années. Ce travail passionnant m’a permis de pénétrer la mécanique de la création d’entreprise sur le plan humain. L’aspect technique de la gestion du projet est également traité. J’ai souhaité écrire cet ouvrage pour partager mes réflexions et mes observations. Il est différent des nombreux écrits sur ce thème, car il s’intéresse essentiellement à l’aspect humain avec ses émotions, et son irrationalité. Beaucoup sont plus compétents que moi sur l’aspect technique et formel de la création d’entreprise. Certains évoquent un parcours du combattant, pour ma part je pense plutôt à un parcours initiatique qui selon les cas, se vit dans l’harmonie et le plaisir, mais parfois au contraire dans la contrainte et les difficultés. La seule manière de tirer tout le plaisir d’un processus de création, c’est de le comprendre, et le maîtriser.

Dans cet ouvrage, il s’agit donc de vous faire part de mes observations et de vous donner les éléments qui peuvent vous aider. Je vous propose des pièces ou des éléments, qui une fois maîtrisés, vous permettront d’appréhender avec un maximum de plaisir cette démarche de création. Il s’agit d’une aventure humaine impliquante. Après l’avoir vécue, rien ne sera plus jamais pareil pour vous. Votre vision, celle que vous avez de votre entourage, des évènements extérieurs, de l’actualité sera différente et passée au prisme des exigences de l’entreprenariat.

Êtes-vous fait pour cela ? La grande question à laquelle personne d’autre que vous ne peut répondre, même si dans votre entourage vous avez des débuts de réponse. Il est tentant d’essayer de classer les entrepreneurs, et ainsi d’identifier les caractéristiques communes à cette catégorie d’êtres humains. Le profil type n’existe pas. Voilà ma conclusion personnelle, après des années de réflexion ou de recherche sur les travaux tentés dans ce domaine. Il n’existe pas de prédispositions particulières, autres que celles liées à l’environnement social et culturel. Certaines qualités sont néanmoins indispensables. Nous tenterons de faire le point sur ce sujet sensible, à défaut de donner un profil type.

La création d’entreprise est un exercice très séquentiel. C'est-à-dire que les étapes respectent un ordre chronologique rigoureux. En ne respectant pas cette règle, on s’expose tout simplement à perdre un temps précieux. Il s’agit du gaspillage du capital temps qui est pour la plupart des créateurs, une ressource extrêmement rare. Nous définirons les étapes, leur enchaînement et validerons l’apport de chacune d’elles dans le projet global.

La première règle et certainement la plus importante, c’est qu’il n’existe pas de bons et beaux projets, et de mauvais projets sans intérêt. Un bon projet est un projet bien travaillé, bien mené et qui sera probablement couronné de succès. À l’inverse un projet mal mené, ou mal travaillé, même si l’idée de départ est brillante, ne présente aucun intérêt professionnel et n’a que très peu de chance de voir le jour, de se réaliser, de se concrétiser ou alors avec un risque maximal d’échec dans les semaines et mois qui suivent le lancement. S’il parvient néanmoins à la concrétisation, il fait les frais d’une sélection naturelle impitoyable.

L’objet de cet ouvrage est d’aider le lecteur à se projeter au maximum, à anticiper, à tester ses idées, son projet. Il essaie d’aider à éviter autant que possible les échecs coûteux et lourds de conséquences, tant pour le créateur, que pour la société, qui paie indirectement les échecs. La culture de l’entreprenariat est encore peu développée. Ce sont des siècles de culture économique qui restent à rattraper, c’est une histoire commune, collective où entreprendre reste encore si peu favorisé et partagé. J’ai fait une école de commerce dont je suis sorti dans les années 80. Songez qu’à cette époque, pas un cours, pas un enseignement, pas une unité de valeur, en rapport avec la création d’entreprise. Des sondages évoquaient des projets de création pour moins de 2% de ces futurs diplômés. Où est l’esprit d’entreprise dans ces chiffres pour le moins désolants, et qui implique sans doute notre faible propension à créer des entreprises. Cela a évolué aujourd’hui, tant les écoles d’ingénieurs que de commerce ont des programmes en relation avec la création, mais cela reste récent et encore limité.

Introduction

BON SENS – HUMILITÉ – EMPATHIE ENDURANCE – DÉTERMINATION

Ce sont les principales qualités communes aux nombreux porteurs de projets qui ont abouti et que j’ai accompagnés. Ce sont des qualités humaines bien plus importantes à mon sens que les compétences techniques qui peuvent s’acquérir et qui, bien que nécessaires, souvent ne sont pas suffisantes. Le bon sens est la première vertu nécessaire à un entrepreneur. Trop rare de nos jours, difficile à identifier dans un contexte émotionnel, c’est bien souvent la qualité qui fait la différence, avec la lucidité. L’humilité est indispensable car même si vous êtes habitué à gagner, vous apprendrez bien souvent plus de vos échecs. Les échecs sont des leçons de vie et forgent votre mode de fonctionnement. Il faut aussi apprendre à les reconnaitre et les analyser.

Une création est un long chemin et quelques cahots sont souvent nécessaires pour mieux avancer et comprendre quelques détails importants. Ayez l’humilité de penser que vous pouvez toujours faire mieux, et que c’est à la marge que se crée le succès d’une entreprise. L’empathie (pas trop), est un thermomètre indispensable pour sentir nos sociétés si sensibles aux changements et aux variations, des consommateurs si rapides à rejeter ce qu’ils ont adoré la veille. Comprendre votre environnement est un exercice complexe qui nécessite de bien s’imprégner de l’autre et notamment des tendances lourdes.

Être un sprinter est sûrement bien mais la création, l’entreprenariat est un long chemin, il faut mieux être un marathonien endurant, qui ne mesure pas ses efforts et qui pourra les prolonger au-delà de la mesure commune. Ce n’est jamais fini et il faut une bonne dose de détermination pour faire aboutir ses idées et les mettre en œuvre après les avoir validées.

Cet ouvrage est destiné à tous ceux qui se posent la question, « Créer une entreprise, pourquoi pas ». Je parle plus au cœur qu’au cerveau, car avant d’avancer dans cette voie, il faut mieux en mesurer les implications, et bien connaître les épreuves que l’on aura à surmonter.

Comme une épreuve sportive, il faut s’y préparer et il y aura du travail. Tout d’abord, combattons une idée reçue. Il n’y a pas de bon et de mauvais projets, mais des projets bien faits, et des projets bâclés. La réussite du projet tient avant tout à sa qualité de préparation et de réalisation. J’ai le sentiment d’enfoncer des portes ouvertes, mais je confirme qu’après plus de dix ans consacrés à l’accompagnement de projets de création de toutes sortes et de tous types, il n’y a pas de bons projets sans une mise en œuvre de qualité irréprochable et impeccable. Un projet sans relief apparent sur un marché sans intérêt flagrant peut devenir un joyau de la création d’entreprise. À l’inverse, aucune chance de voir se réaliser dans de bonnes conditions un projet lumineux, peut-être, mais mal monté, et qui perd tout son sens dans la médiocrité d’une réalisation inachevée.

Cela ne sous-entend pas qu’il faille absolument maîtriser tous les paramètres techniques (Droit, finance, marketing…), mais mettre son cœur au service de la raison est la clé d’une réussite prévisible généralement en amont de la concrétisation. Cela n’évite pas l’obligation de fournir beaucoup de travail.

Chapitre 1 Être motivé

Quel est cet étrange processus qui nous pousse à entreprendre ?

Deux tendances majeures. Une tendance positive pour ceux qui exigent plus de leur vie professionnelle et qui souhaitent s’accomplir à travers celle-ci. Une tendance négative qui offre la possibilité de rejeter un environnement professionnel qui les déçoit, et ceux qui recherchent une alternative. Ces deux tendances se combinent, interagissent entre elles et provoquent la soif de création d’entreprise, d’entreprendre.

Imaginez que vous soyez totalement en harmonie avec votre vie professionnelle actuelle, qu’elle vous apporte confort économique, reconnaissance, et toutes les possibilités de vous exprimer avec la satisfaction de la réussite. Alors pourquoi changer et créer ? Puisque vous avez déjà atteint l’épanouissement professionnel que vous recherchez. On entreprend pour plus, mieux et le désir immense de vous confronter à un challenge personnel, vous pensez que vous détenez les clés de votre succès. Vous souhaitez acquérir la maîtrise de votre avenir professionnel.

Commençons par décrypter les motivations positives.

Abraham Maslow (1908-1970 psychologue) a élaboré sa théorie de la motivation des humains à travers sa pyramide des besoins en 5 étages.

En premier viennent les besoins physiologiques (respirer, boire, manger, dormir...).

Le deuxième étage est caractérisé par la recherche de la sécurité (un toit, un logement…) et également la sécurité des revenus, et de ses moyens de subsistance. La santé (sécurité sociale) et la sécurité physique contre la délinquance et les agressions de toutes sortes.

On note que l’un des freins important à la création d’entreprise est la perte de sécurité et de visibilité sur les revenus et sa situation économique.

La troisième étape consiste en la recherche du besoin d’appartenance à un univers social, la famille, les amis, un groupe, un club. Sans la satisfaction de ce besoin, on crée des êtres asociaux aux désordres psychologiques importants, des marginaux sans référence et difficilement insérables dans nos sociétés modernes.

L’estime personnelle arrive au quatrième étage de la pyramide. C’est le besoin d’être respecté, respectable, et d’avoir entre autre une activité professionnelle valorisante. C’est avoir des projets, des objectifs, des convictions, et posséder de la légitimité sociale. Un entrepreneur se retrouve en pleine résonance avec cette étape. Tous les ingrédients de l’entrepreneur qui réussit, satisfait cet étage de la pyramide. Il s’agit d’un besoin puissant, qui démultiplie l’investissement personnel dans les projets, notamment de création d’entreprise.

L’ultime étape selon Maslow réside dans le besoin d’accomplissement personnel. Le sentiment de puissance, d’un entrepreneur qui réussit – bien que jamais totalement satisfait car il s’agit d’une recherche sans fin – fait que souvent son projet, son entreprise deviennent dévorants et constituent une formidable motivation et stimulation. La création d’entreprise correspond largement à ce besoin d’accomplissement et au fait de laisser une trace qui impacte sa vie, son environnement et la société.

Tous ces éléments sont moteurs et génèrent une furieuse envie d’entreprendre, de réaliser, de construire. C’est la motivation pour développer, créer et s’exprimer dans l’action. C’est l’envie de vivre une aventure humaine pleine de sens.

Discutons maintenant des éléments négatifs, souvent complémentaires des arguments positifs, et tout aussi puissants. Il y en a beaucoup.

Dans notre conjoncture économique et sociale erratique, les entreprises grandes, moyennes et petites souffrent d’importantes difficultés, et surtout de l’absence de visibilité sur leur devenir et leur pérennité. La difficulté de prévoir dans un environnement particulièrement tourmenté, brutal, les engagent à gérer le très court terme, avec dans une immense majorité de cas, l’objectif de pouvoir rebondir lorsque les temps seront plus cléments. Cette tendance lourde déplace l’homme de sa position centrale des moyens de l’entreprise pour ne devenir plus qu’accessoire au service de politiques servant exclusivement l’entreprise, sa rentabilité immédiate. Cela se traduit par des difficultés de management. Le management intermédiaire est particulièrement touché, placé entre une hiérarchie qui impose des objectifs peu explicites et inatteignables, sans les moyens qui vont avec et des exécutants qui ne comprennent pas, et qui perdent le sens de leur action. Les salariés se sentent déconsidérés, inutiles et perdent le goût de travailler dans ces environnements qui les oppressent et leur demandent tout et plus sans explication rationnelle de décisions imposées sans discussion ni partage.

Ces phénomènes sont de plus en plus courants, liés à l’accélération de l’économie, à la progression technologique très rapide et à la versatilité de marchés imprévisibles.

À retenir
La démarche qui consiste à créer une entreprise est beaucoup plus émotionnelle que rationnelle. L’envie vient du cœur et de l’esprit, ce n’est pas un processus et un raisonnement tenant compte des compétences, et déterminantes pour déclencher le processus de création.

Chapitre 2 Sauter les obstacles

Les discours évoluent. Jamais depuis ces dernières années n’avons-nous autant entendu parler de création d’entreprise, en bien, je dois préciser. Cependant nous sommes encore de piètres fondateurs d’entreprise, que ce soit en quantité ou en qualité.

Le discours a évolué dans la mesure où l’on commence à parler des vertus de la création d’entreprise pour l’économie.

Mais à cela rien d’étonnant, tant que ce sont des personnes qui n’ont jamais entrepris, qui en parlent. Des politiques, des économistes, des syndicalistes…, mais beaucoup plus rarement de réels entrepreneurs. Cela donne des envies, bien peu satisfaites puisque près de 50% des actifs rêvent, imaginent ou envisagent de créer un jour. Pour si peu de réalisations concrètes, on imagine les frustrations. Enfin moins de 1% réalisent et concrétisent un projet.

Cela n’est pas nouveau, jamais nous n’avons dépassé les 250-300 000 entreprises nouvelles par an en France depuis la dernière guerre mondiale, sauf depuis l’avènement du statut d’auto-entrepreneur.

Des progrès évidents sont apparus ces dernières années, dans la promotion de la création d’entreprise. Cette avancée a, en partie, été réalisée par nos hommes politiques de tous bords, qui ont enfin compris que le dynamisme économique d’un pays est lié à son tissu industriel, commercial et de services. Ils ont compris que la création de TPE constitue le terreau des PME futures, et peut être des grandes entreprises de demain.

Ouf de soulagement, et enfin ! Ce n’est pas trop tôt, que de temps pour comprendre que le dynamisme ne peut être apporté que grâce aux nouvelles pousses.

Il n’y a pas à proprement parler de secteurs privilégiés dans le domaine de la création d’entreprise actuellement. Ce qui apparaît en revanche, c’est l’extraordinaire vitesse à laquelle les créneaux ou les secteurs porteurs s’ouvrent et se ferment. Les changements brutaux dans le domaine économique se font sentir de plus en plus nettement. Il s’agit des effets pervers de la mondialisation. La mondialisation est censée toucher les grandes entreprises et notamment les multinationales, en fait ce sont les entreprises les plus petites qui sont réellement vulnérables et sensibles aux grands mouvements internationaux. Les multinationales elles n’ont rien à craindre grâce au principe des vases communicants, une perte par ci est effacée par un profit par là.

On constate par exemple que les hoquets d’un dignitaire de pays exotique peuvent avoir pour conséquence la flambée des cours du pétrole, qui aura comme résultat de pénaliser brutalement les chauffeurs de taxi ou les petits transporteurs. Les compagnies aériennes, les grandes sociétés de transport auront le temps et l’inertie pour réagir. Ce n’est pas le cas des petites structures.

Après la dernière guerre mondiale, le premier secteur à évoluer a été l’agriculture, bientôt remplacé par l’industrie et la frénésie de construire et de produire des biens et ouvrages manufacturés.