L’Afrique à l’ère de la quatrième révolution industrielle :opportunités ou menaces ? - Massamaesso Narouwa - E-Book

L’Afrique à l’ère de la quatrième révolution industrielle :opportunités ou menaces ? E-Book

Massamaesso Narouwa

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Beschreibung

L’Afrique à l’ère de la quatrième révolution industrielle : opportunités ou menaces ? est un essai qui explore l’impact de la quatrième révolution industrielle sur le continent africain. Il met en lumière les grands changements socio-économiques induits par cette révolution numérique à l’échelle mondiale. L’auteur souligne que, malgré leur potentiel intellectuel et créatif, les pays africains semblent prendre du retard par rapport à d’autres nations du Sud global. Cet essai appelle les dirigeants africains et les acteurs de la recherche à investir dans des projets industriels et technologiques à grande échelle pour assurer la souveraineté économique et la compétitivité de leurs pays.


À PROPOS DE L'AUTEUR 

Massamaesso Narouwa, un jeune Togolais passionné d’informatique, d’innovation technologique et d’écriture, a acquis une expérience internationale grâce à ses études et stages en Afrique, notamment au Rwanda, au Kenya et en Côte d’Ivoire. Il est actuellement doctorant à l'Université Paris-Est. Fort de cette expérience et de sa connaissance approfondie des réalités africaines, il écrit cet essai pour encourager les Africains à prendre des mesures dès maintenant afin de profiter des opportunités offertes par l’industrie 4.0.

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Massamaesso Narouwa

L’Afrique à l’ère de la quatrième révolution industrielle :

opportunités ou menaces ?

Essai

© Lys Bleu Éditions – Massamaesso Narouwa

ISBN : 979-10-422-0814-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Préface

Depuis les années 1960 reconnues comme années des indépendances, l’Afrique fait son chemin vers sa destinée et dont personne ne peut mesurer l’ampleur. L’actualité du continent, coups d’État dans certains pays, extrémisme violent et autres conflits armés dans d’autres, nous interrogent sur la consistance ou non de la route que les dirigeants et les peuples empruntent. Sommes-nous en route vers un avenir radieux ou bien allons-nous à reculons, les interpellations du moment ont la particularité de nous faire oublier que l’Afrique dispose d’énormes atouts, et ses atouts ne sont pas constitués uniquement des ressources du sol et du sous-sol comme des « experts » ont tendance à le dire. Parmi les importantes ressources de l’Afrique, je voudrais placer en tête nos immenses gisements de matière grise. J’en ai eu la conviction lors d’une rencontre faite à Kigali au Rwanda en 2018, avec un jeune togolais étudiant en informatique. Quelques instants de conversation avec ce garçon m’ont convaincu de son intelligence fine et de sa claire perception des choses qui va au-delà de son environnement immédiat. Il s’agit de Monsieur Massamaesso NAROUWA, et j’apprendrai plus tard que le jeune homme a poursuivi ses études à l’Institut Polytechnique de Paris en France, toujours en informatique et qu’une fois le diplôme obtenu il entreprend des recherches doctorales au sein d’un laboratoire du Centre National de la Recherche Scientifique à l’Université Paris-Est où il enseigne également. Chose étonnante, le doctorant Massamaesso veut d’ores et déjà ouvrir son armoire de connaissances au public. L’auteur a sans doute réalisé que le retard de développement technologique de l’Afrique a joué jadis un rôle négatif dans la destinée des Africains. Ce fut une faiblesse exploitée par tous les envahisseurs et trafiquants de tout genre qui sont allés jusqu’à remettre en cause l’humanité des Africains. Nous ne devons plus commettre les erreurs du passé, nous devons nous mettre au diapason de la nouvelle ère, celle de la quatrième révolution industrielle. Encore faut-il comprendre les mécanismes et les composantes de cette nouvelle révolution. Ce livre nous invite à cette compréhension, il nous invite à mieux nous armer contre les menaces inhérentes à toute révolution surtout technologique et à en saisir les opportunités pour bâtir un avenir radieux pour les générations futures.

Joseph Kokou Koffigoh

Ancien Premier ministre du Togo,

Avocat et écrivain poète

Introduction

Albert Einstein en écrivant sur la science fit cette célèbre déclaration : « L’imagination est plus importante que la connaissance. Car la connaissance est limitée, tandis que l’imagination englobe le monde entier, stimule le progrès, suscite l’évolution. » Ce qui voudrait dire que la rigueur de la logique dans le raisonnement et l’observation méticuleuse de l’univers ne sont pas exhaustives pour l’avancement de la science. L’intuition, la créativité ou l’imagination occupent une place remarquable dans le processus de découverte ou de l’innovation scientifique. Si la façon dont notre génération communique et traite l’information était contée à ceux qui ont vécu le moyen âge, la plupart serait certes sceptique et qualifierait cette idée de pure fiction. Ce qui veut dire que ce qui est de l’ordre de l’imaginaire hier peut être réel aujourd’hui, et ce qui de l’ordre de l’imaginaire aujourd’hui peut être réel demain c’est le principe sur lequel repose la science-fiction.

Dans l’antiquité, l’humanité a subi deux changements importants : l’ère de la chasse et la cueillette puis l’ère de l’agriculture. L’Anthropocène quant à lui a déjà traversé trois révolutions industrielles : la première révolution est l’énergie à vapeur, la deuxième l’électricité puis la troisième est l’informatique. L’ère de l’informatique ou du numérique a révolutionné notre façon de communiquer et de traiter l’information. Le bouleversement de la technologie de l’information a connu plusieurs applications et continue de se métastaser exponentiellement dans tous les domaines de la vie courante. Ceci a récemment débouché sur une ère industrielle : La Quatrième Révolution Industrielle ou l’Industrie 4.0 ou encore l’industrie du futur. Aussi faut-il noter que la gémellité entre la troisième et la quatrième révolution porte parfois à confusion. C’est normal, car si la troisième révolution est numérique, la quatrième l’est aussi, mais avec un rythme d’innovations exponentiel. En effet, le terme « Quatrième Révolution Industrielle » est utilisé pour la première fois en 2016 par le professeur Klaus Schwab, fondateur du Forum Économique Mondial (FEM) ou Forum de Davos ; un terme qui était déjà désigné par « l’Industrie4.0 » depuis 2011 en Allemagne au Salon de la technologie industrielle de Hanovre.

Ce bouleversement technologique en cours, n’épargne pas les sociétés africaines. Nous sommes à l’ère d’un grand changement tous azimuts que ce soit en industrie, en médecine, en écologie, en transport, en agriculture et dans le secteur de l’emploi. Le bouleversement né des algorithmes de l’intelligence artificielle générative tels que le ChatGPT de OpenAI et le Tongyi Qianwen du géant Alibaba en est une parfaite illustration. Ce grand changement se déroule sous le leadership des géants du numérique tels que les GAFAM (Google Amazone Facebook Apple et Microsoft) et d’autres multinationales du numérique et l’e-commerce telles que AT&T Inc, Verizon Communications, Nokia, Samsung, Huawei, Ericsson, Alibaba…

Les États sont en train de perdre leur autorité au détriment des GAFAM, les emplois classiques sont en train d’être supprimés et les médias classiques ne sont pas du reste, car ils perdent progressivement leur influence informationnelle au détriment des réseaux sociaux. Pendant que les gouvernements africains et les acteurs du secteur privé s’attaquent viscéralement aux problèmes d’électrification et de connectivité inclusive de leurs populations, un autre défi pointe à l’horizon : comment tirer profit de la quatrième révolution industrielle et en être un acteur majeur de l’économie et de l’innovation numériques ? Cette révolution aura un impact considérable sur la politique des États, sur leurs économies, sur les emplois, voire sur la biodiversité.

Commencée à partir de 1750 de notre ère, la première révolution industrielle s’est caractérisée par la mécanisation de la production. Lorsqu’à partir de 1870 la deuxième révolution industrielle a progressivement pris place, elle a mis l’accent sur la production de masse. Au cours de ces deux premières révolutions industrielles, l’Afrique était dans la servitude, soit par la traite négrière, soit par la colonisation. À ce titre, elle a plutôt subi ces révolutions qui ont profité à d’autres continents, notamment à l’Amérique et à l’Europe. Lorsque vint la troisième révolution industrielle à partir des années 1960, avec pour caractéristique principale l’essor des technologies informatiques et numériques, la plupart des pays africains s’émancipaient du joug colonial. Mais à peine indépendante, l’Afrique se retrouve grugée par le néocolonialisme, ce qui amena l’ingénieur agronome français, René Dumont qui, évoquant les problèmes d’ordre agricole auxquels faisait face ce continent, à publier son fameux ouvrage au titre très polémique à l’époque : « L’Afrique noire est mal partie ». Bien que s’intéressant au secteur agricole, l’analyse de cet ouvrage « prophétique » par les bords, peut être applicable à tous les domaines, notamment à celui relatif au secteur industriel. L’Afrique des coups d’État, de la gabegie, de la corruption, de la mal gouvernance… était véritablement mal partie en ces débuts de la décennie soixante si bien qu’elle n’a pas pu jouer un grand rôle dans les sillages de la troisième révolution industrielle. C’est dans ce contexte qu’intervient la quatrième révolution industrielle essentiellement tournée vers la révolution numérique, avec en toile de fond, les merveilles de l’intelligence artificielle. À l’heure où les pronostics vont bon train sur la place prépondérante éventuelle que devra occuper l’Afrique dans l’avenir du monde, engager un débat sur la quatrième révolution industrielle est une invite à la prise de conscience de l’élite intellectuelle africaine sur le rôle qui est le sien dans l’endogénéisation du numérique sur notre continent. Mais cet appel s’adresse également aux gouvernants dont la responsabilité est toute engagée pour créer l’écosystème devant favoriser l’éclosion des aptitudes pro-numériques au sein de la jeunesse africaine. Car, comme aiment si bien le dire certains acteurs africains de l’économie numérique, l’Afrique de demain sera numérique ou n’existera pas. Cette réflexion vaut son pesant d’or. Mais, elle mérite d’être poursuivie pour créer une masse critique réflexive à même d’orienter les décideurs pour aider à briser la glace sur le continent africain.

Dans ce contexte de grandes mutations que certains qualifient de « destruction créative », il est nécessaire de porter un regard critique sur l’Afrique. Comment les pays africains se préparent-ils pour faire face à ces grandes mutations ? Seront-ils compétitifs ou passifs dans un monde où tous les secteurs de l’économie sont en pleine ubérisation ? L’objectif de cet essai est de décrire dans un premier temps la quatrième révolution industrielle, ensuite énumérer les différents bouleversements que cette révolution induit, puis porter un regard critique sur l’apport de l’Afrique, et enfin conclure.