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La Connaissance est universelle. Tout être humain est à la recherche de la Connaissance pour quelque raison et sous quelque forme que ce soit. La démarche consiste à clarifier le But que l'on veut assigner à sa vie pour parvenir à la Certitude d'Etre et vivre conformément à cette Réalité. La Connaissance aborde toutes les notions relatives à l'être humain de façon à la fois théorique et pratique pour le mettre face à lui-même : elle a pour socle la constitution de ce qu'est être humain pour une compréhension rationnelle de sa propre réalité lui permettant de l'accepter pour ensuite agir dans le sens de l'Evolution qui ne revêt plus un simple caractère organique et temporel, mais le place sur une échelle véritablement spirituelle au-delà d'une considération uniquement matérielle, d'une approche exclusivement scientifique et d'un fondement essentiellement dogmatique. Est spirituel ce qui s'oriente vers l'esprit. La dimension spirituelle de l'être humain est la Réalité : telle est la clé !
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Seitenzahl: 440
Veröffentlichungsjahr: 2023
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À ceux qui ont inspiré ces idées.
À ceux qui y trouveront intérêt.
Première partie : PRISE DE CONSCIENCE
1. Que cherchez-vous ?
2. L’être humain comme question
3. La vie de l’intérieur
Deuxième partie : MICROCOSME
4. Le problème existe
5. Le besoin d’Être
6. L’expérience de Vie
Troisième partie : MACROCOSME
7. La Création
8. L’Idéal créateur
9. La Voie de l’Évolution
Quatrième partie : L’ŒUVRE
10. L’Œuvre
11. Initiation
12. L’Ordre Éternel
L’être humain est considéré dans toutes ses dimensions que nous désignons par inférieures et supérieures. Un mot est mis en majuscule lorsqu’il se rapporte aux dimensions supérieures de l’être humain.
Telle est la question à vous poser car de la pertinence de votre réponse dépend le bien-fondé de votre démarche !
Le sentier de la Connaissance ne s’adresse qu’à ceux qui cherchent pour les conduire à la Certitude d’Être. Il est admis que si vous êtes en ce moment même en train de fouler ce sentier, c’est parce que vous avez en vous l’étincelle, l’appel, le désir ardent d’Accomplissement. L’idéal, pour vous, serait tout simplement d’avoir entre les mains un ouvrage – digne de confiance – décrivant de manière précise ce qu’il faut connaître et indiquant de manière sûre ce qu’il faut accomplir pour écarter tout risque d’égarement et atteindre votre objectif avec aisance et assurance. Et si ce que vous cherchez, finalement, ne se trouve guère dans ce que vous allez lire, vous ne serez tout simplement pas sortis de l’auberge !
La recherche est comme une poussée impétueuse : on fouille dans les décombres du passé avec la conviction d’y trouver des secrets enfouis, on s’arrache les littératures hermétiques pour tomber sur la bonne formule, on frappe à toutes les portes pour faire des rencontres, on remue terre et ciel dans l’espoir de découvrir des horizons, et on érige des préceptes qu’on répand comme lumières nouvelles, tel un explorateur qui pénètre dans une terre inconnue, le chemin commence à peine à être tracé qu’il en reste encore beaucoup à faire.
L’objet de votre recherche est vous-mêmes. Il ne s’agit que de vous. Le travail est personnel : une Quête sans limites ! Et c’est certainement l’ultime possibilité accessible d’habiter ce monde en toute intimité face à l’ouragan de son quotidien. Cette règle vous sera rappelée tout au long de votre parcours. À l’heure où chacun peine à trouver un repère auquel s’identifier pour se définir, le Voyage doit se faire pour vous dans la certitude, en quête de cet inconnu qui est vous-mêmes : votre existence humaine n’est pas un objet que vous pouvez examiner et décrire de l’extérieur, tout comme aucun être humain ne peut vivre la vie d’un autre ! Toute aide extérieure, de quelle nature soit-elle, n’est qu’outil mis à votre disposition qu’il n’appartient qu’à vous d’utiliser sciemment pour votre propre développement, certes, mais qui, en réalité, ne s’arrêtera pas au niveau personnel, mais touchera d’autres dimensions, peut-être insoupçonnées aujourd’hui, mais deviendront évidence progressivement.
En effet, qu’est-ce qui doit bien attirer votre attention aujourd’hui pour vous intéresser à la Connaissance ? Que voulez-vous changer ou voir changer précisément si, apparemment, il n’y a plus rien que vous puissiez effectivement encore qualifier de sain sur votre planète Terre où tout souffre de tout ? Votre intérêt pour la Connaissance ne serait-il pas dû au fait que l’humanité tout entière est enveloppée par une couche ténébreuse et que tout le monde attend l’ultime avènement qui la déchirera pour, enfin, que la Lumière soit ? La Connaissance éclaire, la Vérité nourrit, la Sagesse fortifie, la Justice dirige : si tel n’est pas le cas, c’est qu’il y a justement lieu de décréter la stérilité de ce qui est offert.
Seul ce qui est vivant en vous-mêmes peut attirer réellement votre attention et vous pousse à agir ; tout ce qui est extérieur vous propulse inévitablement vers le gouffre de vos incertitudes contre lesquelles vous devez vous armer solidement de conviction et suffisamment de moyens pour ne pas vous faire prendre car il vous faut impérativement lutter contre vos incommodités, maintenir vos acquis et exploiter vos atouts pour espérer des jours meilleurs. Vous faites tellement mille et une choses dans votre vie pour votre confort et votre sécurité, et que faites-vous réellement lorsqu’il ne s’agit que de vous : cet Être qui, apparemment, ne pourrait se tenir debout et avancer sans tous ces attachements qui le lient, le conditionnent et sans lesquels il risquerait de se perdre dans le néant avec le sentiment le plus amer que cela pourrait engendrer ?
La porte s’ouvre à quiconque reconnaît son Potentiel – ce qu’il y a de plus sacré, plus noble, plus élevé, plus pur en soi-même – et veut se servir de sa propre volonté, de sa propre liberté et de son propre esprit critique pour se détourner de ce qui limite et condamne. Là où il y a entrave à cet élan, il y a asservissement de votre Potentiel. C’est certainement la voie la plus laborieuse, mais c’est sûrement la voie la plus accessible et fructueuse.
Ceux qui pensent que Connaissance et Vérité doivent se répandre à grande échelle pour dissiper l’ignorance et ses inévitables conséquences se trompent !
Une telle supposition fait que le silence serait criminel car il priverait ainsi ceux à qui on cache une chose le profit qu’ils auraient intérêt à savoir. Si tel était effectivement le cas, cela aurait peut-être donné naissance à une approche bien plus pragmatique que les possibilités actuellement disponibles présentent ; ces dernières seraient déjà contraintes de revoir leurs considérations pour une compatibilité plus favorisée et profitable avec la réalité qu’elles sont censées expliquer, réduisant profondément l’inquiétude tant matérielle que métaphysique qui est à la base de bien de troubles auxquels elles doivent répondre.
Vous devez admettre par vous-mêmes que sur le sentier de la Connaissance, il ne s’agit pas de se remplir la tête de belles théories, mais de pratiquer, autrement, non seulement vous ne dépasserez pas le stade de l’intention, mais vous ne récolterez rien. Votre prise en charge par vous-mêmes ne devient réellement effective que lorsque vous tranchez dans le vif et allez droit à l’Essentiel. C’est une démarche qui repose sur vos conditions matérielles telles qu’elles sont pour vous ici et maintenant et qui dépasse une approche uniquement intellectuelle, idéologique, scientifique ou dogmatique. Rien ne sert de créer une œuvre d’imagination en écrivant des pages pour uniquement convaincre. La valeur d’un ouvrage n’est pas dans ses mots, mais dans l’usage que l’on en fait. À quoi sert de potasser des écrits si ce n’est pas pour entrer dans la vie ? Tout cela dit, pour les passionnés de curiosité et de découverte, un bon livre ne reste-t-il pas l’un des plus fidèles compagnons de vie tout en étant un moyen incontournable de comprendre la réalité, le monde et préservant une liberté d’être et de penser ?
Et qu’est-ce qu’un livre ?
Vous le tenez à cet instant même entre les mains, vous le feuilletez, vous le lisez. Ce livre ne vous connaît pas. Il ne sait rien de vous. Il ne s’intéresse pas à vous. Il ne vous étudie pas, c’est vous qui l’étudiez. Il ne vous promet rien, c’est vous qui cherchez. Il n’a rien de spécial, c’est vous qui lui concédez un pouvoir. Si un lien vous rattache à ses pages, ce n’est pas ce livre qui le crée ; c’est votre lumière intérieure qui s’allume. Beaucoup le lisent comme vous maintenant, mais tous n’y trouveront pas le même feeling, chaque lecteur étant naturellement différent à tous points de vue et aucun livre ne peut satisfaire la totalité du public. Et il est sûr et certain que si vous oubliez un mot, une phrase, un paragraphe, une idée qu’il présente à chaque fois que vous tournez une page, c’est qu’il ne vous apprend rien. La réussite, après tout, c’est vous, car ce n’est pas ce livre qui réussira à vous amener jusqu’au bout de votre lecture, mais c’est vous-mêmes. C’est bien pour cela que ce que vous retiendrez de votre lecture sera pour vous personnel et unique, quelque chose qui s’inscrira dans votre intimité, et c’est aussi pour cela qu’un livre n’est que l’ouverture et non pas la finalité. Si un livre pouvait avoir un souhait, ne serait-ce pas de pouvoir ouvrir les yeux à ses lecteurs ?
En matière de Connaissance et de Vérité, la loi du silence s’impose ! Silence et secret ne doivent pas être confondus.
Si secret veut dire cacher, il ne signifie alors rien puisqu’il n’y a justement rien à cacher ; on peut bien mettre Connaissance et Vérité en libre-service, seuls ceux qui s’y intéressent s’en servent ! Si Connaissance et Vérité étaient à la portée de tous comme des objets de commerce, l’humanité aurait déjà connu des jours meilleurs. Il n’y a aucun inconvénient à révéler tout leur contenu puisque leur usage ne peut être réellement pratique et bénéfique que par ceux qui ont l’état intérieur adéquat et qui, à leur tour, se mettent naturellement à l’œuvre pour partager ce qu’ils reçoivent. Et la roue peut tourner pour faire avancer le monde à condition que l’état d’esprit de pureté et de sagesse qui en est la condition soit préservé. La notion de secret ne réside pas dans le caractère caché de la chose, mais dans la condition d’y accéder : existe-t-il un domaine de la vie humaine qui ne soit soumis à aucune condition ? On a beau vouloir faire ce que l’on veut, il y a toujours des règles à respecter ! Quel que soit le domaine considéré, tout reste incompréhensible et difficilement interprétable pour un profane.
Si, après tout, Connaissance et Vérité pouvaient être révélées au grand public, il est évident d’admettre qu’elles se trouveraient facilement réprimées par leurs prédateurs et qu’elles feraient ainsi plus de mal que de bien – ce qui serait contradictoire tant à leur nature qu’à leur finalité – car toute répression conduit inévitablement au désastre. Malheureusement, tout devient ridicule quand tout le monde se met à s’en occuper. Il n’y a que la Vérité qui scandalise dans la mesure où elle dérange. Plus les gens ont soif de Vérité, plus on a beaucoup de mépris pour elle. S’il est un mot dont on use à tort et à travers de manière confusionnelle, c’est bien Vérité ! On est toujours rempli d’horreur lorsqu’il s’agit de s’occuper des vertus, et on n’est jamais horrifié quand on se livre à tous les raffinements des vices. Ce sont toujours les ignorants qui cherchent à imaginer l’inimaginable, à décrire l’indescriptible pour concevoir l’inconcevable : parce qu’ils ne savent pas ce qu’est l’expérience ! Le secret se démarque ainsi de cet outil de domination dont se servent si habilement les tenants du pouvoir sur Terre pour qui les informations sont des armes les plus redoutables pour qu’il leur faille les défendre comme des forteresses. Le secret confirme la notion de condition et infirme le concept d’interdiction.
Le silence, quant à lui, définit le rapport que vous entretenez avec vous-mêmes et avec votre environnement ; c’est pourquoi, nous parlons de silence intérieur et silence extérieur qui sont vos béquilles pour votre équilibre. Silence renferme en lui-même la notion d’abstention : il s’agit, bien évidemment, de vous abstenir de tout élément indésirable qui puisse affecter négativement et défavorablement ce rapport que vous devez garder positif et favorable ; et vous attribuez logiquement au bruit cet ensemble d’éléments indésirables pour que silence signifie absence de bruit. Le bruit s’associe au désordre et à l’agitation : le bruit est gaspillage. Le silence se réfère à l’ordre et à la tranquillité : le silence est conservation.
Vous pratiquez le silence, tant intérieur qu’extérieur, comme partie intégrante des rituels de votre vie quotidienne. Le silence intérieur est comme un arrêt, un signe de ponctuation, pour que votre communication avec vous-mêmes se fasse dans une ambiance que vous cultivez sans interruption, maintenant votre attention dans le flux de ce qui vous intéresse. Il ne s’agit guère de vous exclure de la vie sociale qui ne peut vous valoriser que par la communication. Il n’est aucunement question de torture ni de privation. Grâce au silence intérieur, vous vous prémunissez de toute nocivité dans la mesure où vous vous éveillez à sa reconnaissance pour vous libérer de son emprise. Le silence extérieur, quant à lui, vous préserve de l’agitation de votre environnement qui régule le vagabondage cérébral pour que, finalement, vous trouviez votre point d’ancrage d’où vous orientez vos activités de façon tant positive, profitable que pratique.
Si votre monde moderne d’aujourd’hui est marqué par la propagation du stress, c’est parce qu’il élimine considérablement le silence dans votre nature pour laisser libre cours aux obsessions sous toutes les formes, et c’est ainsi que vous faites sortir le pouvoir hors de vous. Beaucoup diront que le silence n’a plus sa place dans un monde si fébrile, et enjoindre le silence en ces temps de progrès et de prouesses, notamment dans le domaine de la communication, semble de peu d’utilité. Le silence valorise. Il vous permet de vous renouveler intérieurement dans le sens positif, profitable, judicieux, harmonieux. Le soin de juger de la signification de votre attitude tant intérieure qu’extérieure n’appartient qu’à vous. Retenu par le silence, votre Potentiel se condense, s’affermit et gagne en force. Vous le conservez. Si, jusque-là, vous êtes portés par une activité mécanique, vous rendez cette activité magnétique pour que vous rassembliez les éléments, déjà présents, qui façonnent votre Œuvre de perfectionnement. Rien de nouveau ne se construira si vous ne bâtissez pas sur une base solide, et rien de ce que vous construirez ne restera si vous ne l’entretenez pas.
Le silence consiste surtout à ne jamais divulguer toute expérience intérieure personnelle car si chacun doit poser ses propres questions, chacun doit se mettre à l’œuvre pour trouver ses propres réponses par son propre apprentissage. C’est toujours cette obsession à mettre en avant ses expériences personnelles avec triomphalisme qui érige le trône de ceux qui se disent accomplis et qui ravage des groupes de gens sincères et dévoués car à part la confiance qu’ils accordent en la personne du mentor pour y chercher enseignement, aide et protection, ils ne gagnent pratiquement rien en termes d’accomplissement si ce n’est la restriction même de leur liberté, quels que soient les intérêts obtenus qui ne sont finalement que matériels et qui étouffent leur soif de spiritualité. Le propre des fanatiques étant d’aller à l’extrême en croyant s’opposer ainsi à la vanité du monde, ils peuvent aussi se servir du silence et du secret comme instruments pour déformer ce qui est clair et simple et influencer ceux qui cherchent sincèrement par des codes de conduite des plus drastiques sans autres résultats que la torture de la matière et le martyre de l’esprit. On peut effectivement se servir du silence pour dissimuler son ignorance et ne pas porter préjudice à autrui, ce qui est en soi une marque de sagesse et d’humilité.
Le silence conduit au calme. Sur le sentier de la Connaissance, la culture du calme est fondamentale !
C’est uniquement dans le calme que tout s’équilibre et que l’on peut répondre sereinement au souci d’être au mieux de sa forme tant physique que psychique. C’est uniquement dans le calme que le véritable repos est possible pour un authentique ressourcement. Le calme permet l’élimination de toute négativité : un élément essentiel pour avancer dans la vie est de s’efforcer d’accorder à toutes choses un a priori de positif. S’il y a une chose qui ne coûte rien, mais qui rapporte beaucoup, c’est bien la positivité !
Il s’agit de cultiver le calme et non pas combattre l’agitation. L’alchimie intérieure qui s’opère ainsi ne concerne que votre Être, et vous confirmez la finalité de votre démarche : la Certitude d’Être ! Tout repose sur votre conviction, votre volonté, votre application. Et pour concrétiser votre démarche, la pratique du calme fait partie intégrante de votre vie.
À chaque fois que l’occasion se présente ou qu’il vous est possible de vous donner cette occasion, mettez-vous en position de détente, ce qui signifie laisser passer les tensions dans votre corps physique sans effort à l’image des nuages qui ne font que passer et finissent par disparaître pour céder la place à un ciel bleu. La posture de votre corps physique en est la condition fondamentale ; elle doit être stable et confortable ; votre cou et votre colonne vertébrale doivent être alignés et droits, permettant ainsi aux énergies de circuler librement. Le procédé le plus simple, le plus accessible et le plus efficace est de faire le tour complet de votre corps en partant des plantes des pieds jusqu’au sommet de la tête : à chaque partie du corps, vous prenez conscience des tensions, vous les relâchez complètement avant de passer à la partie suivante. Ce procédé se met naturellement et facilement en place avec la pratique. Votre rythme cardiaque et votre respiration sont votre baromètre : ils deviennent eux-mêmes calmes et imperceptibles au rythme du calme qui envahit votre corps et détend toutes ses parties.
L’excitation du cerveau avec le flot d’images et de pensées propulsé est un processus naturel contre lequel vous n’avez rien à faire : toute tentative visant à la refouler la revigore davantage ; vous n’en faites aucune manipulation ; n’étant pas entretenue, elle s’éteint d’elle-même ; c’est comme un orage qui finira toujours par s’arrêter. En effet, la pensée relève d’une structure complexe formée par des plis et des replis, une activité qui bourdonne sans cesse comme s’il était quasi impossible de parvenir à l’arrêter, tellement sa mécanicité est si bien huilée et impénétrable ; et s’il suffisait de mettre cet appareil infernal sur off pour l’éteindre, tout être humain se verrait déjà aujourd’hui dans cette terre promise du nirvana tant claironnée par toutes les disciplines du bien-être si répandues. Ce flot finit par se fatiguer par lui-même faute d’attention pour céder la place à la conscience d’Être.
Votre retour à l’état de veille ordinaire doit se faire dans les mêmes conditions que l’aller : il ne doit surtout pas être entravé par le phénomène de rupture dont la conséquence n’est que désagréable pour que vous perdiez finalement tous les bienfaits de votre pratique. Plus vous cultivez le calme, plus vous intensifiez vos énergies, ce qui vous permet de vous en servir selon vos besoins dans le respect des lois qui les régissent, bien évidemment ! Comme tout excès est nuisible, vous laissez ces énergies se relâcher progressivement jusqu’à ce qu’elles retournent à la normale. La réalité vous montre que plus vous êtes détendus, plus le trouble diminue pour que la créativité, l’imagination soient fertiles : à ce sujet, il n’y a jamais de contre-indication ! Le calme induit un état d’esprit à proprement parler : un corps détendu, des pensées positives, des émotions tempérées, des paroles mesurées, des actes dignes.
Silence et calme s’imposent pour vous soutenir vous-mêmes dans un travail persévérant, et de par le fait que ce travail s’inscrit lui-même dans un partage communautaire, il y a forcément lieu de préserver l’intégrité de ce qui s’accomplit pour le mettre à l’abri de tout risque de détérioration. C’est pourquoi, Connaissance et Vérité excluent toute forme de transmission transgressant la volonté, la liberté, l’esprit critique qui demeurent les piliers de l’édifice qu’elles forment.
Vous en déduirez la place du serment sur le sentier de la Connaissance !
Toute démarche que vous puissiez engager dans le cadre de votre recherche doit obligatoirement vous conduire à la maturité qui exige d’elle-même un instrument qui vous est nécessaire pour à la fois vous servir d’appui dans votre cheminement, protéger la Vérité dont vous êtes naturellement les gardiens et graver votre engagement. Le serment est précisément le liant, comme le ciment, qui permet d’agglomérer entre eux tous les éléments, tant visibles qu’invisibles, constituant votre Œuvre. Vos paroles indiquent la direction de votre vouloir et tracent la voie que vous décidez de suivre. Le serment unit les trois : vouloir, direction et parole. Vous placez naturellement dans vos paroles toute leur pureté étant donné qu’il s’agit de vos aspirations les plus ardentes, vraies et sincères, sans intention de récompense, autrement, les paroles elles-mêmes constituent déjà une entrave à votre cheminement. Vous comprenez ainsi aisément le rôle de vos paroles, particulièrement dans votre démarche d’Accomplissement, pour que vous vous en serviez consciemment : vous en portez toujours l’entière responsabilité ! Tout comme la pensée, la parole met en mouvement des forces qui s’accordent à d’autres forces pour agir de façon constructive ou destructive. Quiconque prend conscience d’un tel engrenage se donne la peine de mettre de l’ordre dans sa pensée, puis de choisir les mots justes pour exprimer ce qu’il pense car c’est uniquement ainsi qu’il se conforme à l’Harmonie de l’Univers. Et il ne peut, par conséquent, qu’agir de façon juste à tous égards.
Le mécanisme est bien compréhensible : considérez que tout doit logiquement venir d’une Source aussi élevée et aussi pure que vous puissiez imaginer ; de ce Plan Suprême, volonté, décision, parole, acte ne font qu’un et se déroulent simultanément pour former le Principe d’Unité et générer la Force créatrice qui pénètre de son rayonnement tout ce qui est successivement inférieur jusqu’à se condenser dans les formes les plus denses. Plus cette condensation est rigide, plus le temps d’intervalle nécessaire est long pour l’accomplissement de la volonté en décision, de la décision en parole et de la parole en acte. Le processus du serment va dans le sens ascendant comme si la conception se faisait dans la matière en tant que sphère la plus dense, puis l’enfantement dans les sphères les plus subtiles pour ensuite rayonner sur tous les plans. Le serment constitue ainsi pour vous un soutien indéfectible : c’est comme un journal intime qui vous dévoile progressivement votre authenticité pour mieux vous connaître, comme un système interne de feedback qui vous rappelle ce sur quoi vous portez votre attention, qui vous indique que vous êtes sur la bonne direction et qui ne fonctionne qu’au temps présent pour être utilisé à votre avantage à chaque instant.
Votre recherche est un voyage initiatique !
D’une part, Connaissance et Vérité s’approchent par une démarche personnelle, libre et volontaire qui demeure la seule condition pour y accéder ; elles s’acquièrent et ne se gagnent pas. D’autre part, la question se situe au niveau de l’Être et se traite donc au niveau de l’Être. C’est pourquoi, il n’y a pas de transmission proprement dite de maître à élève ; il n’y a qu’apprentissage avec les outils fournis.
Puisqu’il ne s’agit que de vous : qu’est-ce qui fait donc que l’être humain que vous êtes soit un être humain ?
Si toutes les parties qui constituent l’être humain pouvaient être démontées les unes après les autres, on arriverait peut-être à déceler celle qui ferait son Essence, et si cette Partie Essentielle de l’être humain pouvait être ainsi connue, il serait évident que l’être humain ne pourrait devenir réellement un être humain que s’il permet à sa Partie Essentielle d’agir en lui. Et toute l’énigme de son existence terrestre serait allègrement résolue ! Quiconque parvient à une telle connaissance de lui-même ne pourrait plus donner prise à la discordance, pas plus qu’il ne laisserait aucune contradiction s’emparer de lui : elle lui permettrait de reconnaître où elle le conduirait et quel en serait le dénouement lorsqu’il se mettrait à s’y conformer convenablement. Reste à déterminer l’impénétrable cachette où se niche secrètement cette Entité Vitale de l’être humain !
L’être humain est bien la seule créature sur Terre à pouvoir s’intéresser à lui-même, à vouloir remplir convenablement sa fonction ou la négliger éperdument. Il est bien plus marrant pour lui de se moquer de ce qui est incompréhensible que de chercher à saisir le moindre détail du mécanisme de sa respiration sans lequel il ne vivrait pas, comme se moquer de l’air qu’il ne voit pas et qui gonfle ses poumons. L’énigme est justement le fait que la réalité qui lui sert de point de départ pour son questionnement est la matière dense telle qu’elle se présente à lui alors que l’objet de ce questionnement lui-même se situe infiniment bien au-delà, et c’est la raison pour laquelle il lui est tout simplement difficile sinon inutile de s’y intéresser pour s’en occuper. Son approche est d’autant plus critique dans la mesure où les moyens semblent lui manquer, ne serait-ce une indication précise pour lui montrer par où commencer et dans quel sens se diriger, et en tournant en rond, il finit par n’admettre comme fondé, juste, acceptable et utile que ce qui peut être expliqué et démontré, voire imposé, pour répondre à sa question existentielle, sombrant finalement dans sa petitesse avec une prétention et une suffisance sans bornes. Et c’est ainsi que, conquérant de l’inutile, il cherche dans la poubelle qu’est sa vie terrestre ce qu’il ne trouve pas jusqu’à ce qu’il découvre qu’il est lui-même son propre Trésor. C’est bien pour cela que la question existentielle n’est pas l’apanage de tous !
Nous avançons qu’il vous est possible de vous faire une idée nette et précise sur vous-mêmes pour vous libérer de toute conception confuse et contradictoire à ce sujet, et c’est justement la finalité même de votre démarche : la Certitude d’Être ! Si vous existez en tant qu’êtres humains – et tel est le cas jusqu’à preuve du contraire – il y a forcément un chemin qui doit vous conduire à cette Connaissance pour vous offrir ainsi la possibilité de saisir ce qu’il y a de plus grand pour vous avec lequel vous êtes en relation et dont dépendent tous vos intérêts et toutes vos activités. Cette Connaissance, se rapportant à votre existence, a pour seul but de vous rendre capables de vous adapter à toute situation ; vous saisissez correctement ce qu’elle éveille en vous puisqu’elle devient aide et support qui vous accompagnent sur tous vos chemins. Il vous est alors impossible de vous perdre car la clarté règne, effaçant toute notion vague et vide de contenu qui se cache sous la futile éloquence des belles théories. Quoi qu’il en soit, le mécanisme vous entraîne, et il vous suffit juste de le découvrir consciemment et progressivement en tant qu’acteurs responsables.
Il vous est donné en tant qu’êtres humains cette faculté d’exploration dont vous vous servez si habilement lorsqu’il s’agit de ce qui est à l’extérieur à vous-mêmes : les espèces, la nature, l’environnement, le cosmos, etc. Le moment est venu d’exercer cette faculté sur ce que vous êtes, sur votre place d’êtres humains sur la Terre, comme s’il vous faut atteindre le noyau le plus intime de votre Être, autrement, de qui ou comment précisément voulez-vous recevoir cette Connaissance ? Il ne peut en résulter que votre propre acquisition, sans intermédiaire ni médiateur, celle qui devient votre bien propre comme le sont votre chair et votre sang qui vous sont tout aussi indispensables pour votre pérégrination terrestre, celle qui a le pouvoir d’asseoir en vous-mêmes la Certitude, grâce à laquelle, vous développez votre empathie envers tout ce qui existe parce que vous y trouvez votre place et celle des autres créatures que vous acceptez, respectez et accomplissez. Et c’est ainsi pour tous les sujets qui concernent votre existence. Une telle Connaissance, étroitement liée à vous-mêmes, ne servira pas seulement à attiser votre curiosité personnelle, mais surtout à vous rendre aptes à remplir convenablement votre rôle pour votre propre bien et celui de tous ceux qui sont avec vous, autour de vous, de près ou de loin. Toute connaissance ne procure aucun avantage si elle n’est pas utilisée de façon promotrice pour l’essor de tous ceux qui sont touchés par elle.
Vous voulez vous dire fièrement et honnêtement « Je suis » !
En effet, comment voulez-vous prétendre disposer de votre vie si vous n’êtes pas éveillés à la conscience de votre existence ? La question n’est pas seulement de savoir qui « Je suis », mais surtout d’arriver à la manière de découvrir qui « Je suis ». Tout être humain peut écrire sa biographie et construire son arbre généalogique avec autant de détails que les moyens mis à sa disposition le lui permettent : est-ce suffisant pour dire « Je suis » ? surtout si les détails s’avèrent élogieux ? et qu’en est-il si les détails sont plutôt désastreux ou s’il n’y en a pas du tout ? De qui parlez-vous précisément quand vous dites « Je suis » ?
Votre question existentielle vous incite à explorer la constitution de votre être en tant qu’humain !
Votre moi est cet agrégat d’enveloppes dont vous n’avez pas le contrôle, en tout cas, jusqu’à preuve du contraire ! La différence réside juste dans le mode de vie que chacun mène tant bien que mal. Votre moi vit dans un monde d’attachement ; il a besoin de repères auxquels il doit systématiquement s’accrocher au risque de sombrer dans un vide de non-sens qu’il fuit à tout prix.
Êtes-vous votre corps ?
La question est pertinente à deux points de vue : d’une part, lorsque vous dormez, êtes-vous dans votre corps pour en perdre le contrôle le temps de votre sommeil ? d’autre part, lorsque vous êtes devant un cadavre, qu’est-ce qui faisait de ce corps un être humain vivant ? En effet, un corps humain dont la respiration et l’oxygénation sont maintenues par des appareils, la circulation sanguine soutenue par des produits chimiques, peut rester vivant biologiquement tant qu’on arrive à permettre au cœur de battre régulièrement sans pourtant assurer des activités nerveuses. C’est bien votre corps qui bouge, qui effectue un tel mouvement, et c’est bien parce que vous avez un corps que vous vous rendez aptes à exercer vos facultés d’être humain : à se demander si toutes ces facultés sont réellement propres à votre corps physique ! Si vous coupez une de vos mains pour la détacher de l’ensemble de votre corps, cette main ne pourra ni crier, ni pleurer, ni décider de reprendre sa place sur votre corps ; elle restera un objet à part entière, dépourvu de vie, d’énergie, de mouvement, de volonté.
Êtes-vous vos émotions ?
La question est tout aussi pertinente car les évènements de votre vie vous affectent positivement et négativement. Quelle que soit votre situation, un évènement heureux vous apporte de la joie et un évènement malheureux vous apporte de la peine. L’indifférence n’est malheureusement pas de la partie ! Après tout, pourquoi un évènement survient-il ? Qui en est l’auteur ? Ce n’est pas l’évènement en lui-même qui nous intéresse puisqu’il ne fait que passer, mais son impact sur vous : vous ne pouvez n’avoir que des évènements heureux tout comme vous ne pouvez pas toujours commander vos émotions à votre guise.
Êtes-vous votre intellect ?
La question est encore pertinente car, pour faire face à la vie, vous devez vous armer de savoirs sur tous les plans : professionnel, social, culturel, personnel. Vous faites l’acquisition de ces savoirs par l’éducation, la formation, l’information, la lecture, la recherche selon vos moyens, vos centres d’intérêt, vos ambitions, vos objectifs. Ces savoirs peuvent même être sanctionnés par des diplômes qui font de vous une personnalité. En passant, parlons du cerveau qui n’est qu’un organe comme un autre, chargé de fonctions précises dans le fonctionnement de votre organisme. Laissons aux personnalités le souci des détails, et si c’est votre préoccupation, il vous suffit de vous rendre sur n’importe quel moteur de recherche pour être servis. Ce qui est sûr, c’est qu’à la mort de votre corps, votre cerveau meurt avec, et il n’existe aucun procédé pour récupérer ce qu’il est censé contenir de son vivant. Il en est de même du caractère de l’être humain qui possédait un corps tel qu’il était de son vivant : aucun procédé d’autopsie ne permet de le déterminer. Les savoirs se rangent pour vous au même rang que vos biens matériels ; non seulement vous devez acquérir constamment des savoirs, mais vous êtes loin de pouvoir acquérir tous les savoirs. Comme vos richesses, l’intellect devient même un problème gênant quand il cesse d’être un moyen pour devenir un but. Et il y a lieu d’affirmer que vous en êtes des esclaves. La question de l’intellect ramène à des notions tout aussi essentielles : l’intelligence, l’instinct, l’intuition. L’intelligence suppose qu’il y a de votre part un acte créatif pour cerner un sujet donné en vue de répondre le mieux possible à une situation donnée. L’instinct rassemble toutes les fonctions organiques qui se mettent en œuvre sans même que vous vous en rendiez compte. L’intuition est cette faculté qui vous fait acquérir une connaissance de façon directe, immédiate sans passer par le raisonnement. Ce ne sont que des processus d’adaptation à vos besoins dont vous n’avez pas systématiquement le contrôle.
Êtes-vous votre mental ?
La question demeure pertinente car la vie ne vous laisse jamais tranquilles ; vous n’avez que des obligations. Vivre heureux, c’est pouvoir faire face à vos obligations sans soucis, sans difficultés et, pour certains, sans même se poser de questions. Quelle que soit votre réalité, vous devez vous faire constamment des idées sur ce que vous voulez être, sur ce que vous voulez avoir, sur ce que vous devez faire car c’est de cela dont dépendent l’apaisement de votre passé, le maintien de votre présent et l’assurance de votre avenir. Vous êtes dans le bouillonnement permanent de vos pensées qui vous donnent tantôt raison tantôt tort, qui tantôt vous inspirent tantôt vous trahissent, qui tantôt vous soulagent tantôt vous torturent. Ne dit-on pas que les idées mènent le monde ? Vous ne savez même pas d’où viennent vos pensées au point de ne pouvoir que les laisser défiler.
Aucune créature sur Terre n’est isolée et peut subvenir seule à ses besoins. Le simple fait de faire partie de cette grande famille de tout ce qui existe entraîne que la communication est à la fois un besoin et une faculté pour toutes les créatures à quelque niveau que ce soit : elle est vitale. C’est dans vos rapports avec la communauté que vous pesez le poids de votre individualité car la relation, la comparaison, la friction, l’association, la complicité, la collaboration, la cohésion, la divergence, la manipulation, l’agression, la domination, la soumission sont autant de situations qui secouent vos valeurs et impactent votre épanouissement. Nous ne considérons que vos paroles et vos actes qui sont les principaux vecteurs de vos réactions. Nous apportons la pertinente affirmation que vous n’êtes ni vos paroles ni vos actes puisque vous pouvez même douter si vous en êtes l’auteur à chaque fois que vous vous trouvez étrangers à vos propres paroles et actes. C’est justement le décalage entre ce que vous êtes, ce que vous éprouvez, ce que vous exprimez, ce que vous accomplissez qui fait que vous êtes bien ou mal dans votre peau. Vous demandez-vous pour quelle raison vous agissez de telle manière devant telle situation ? Et surtout d’une manière négative ?
L’entité originelle est votre Soi : votre Être Véritable !
Et la question qui se pose consiste à déterminer pourquoi cet Être s’aventure-t-il sur Terre en empruntant des véhicules qui, apparemment, répondent chacun à des lois qui lui sont propres et le transportent à son insu ?
Votre question existentielle vient du lien de votre Soi à votre moi : elle relève de l’inconscience au moment où elle prend naissance pour devenir conscience lorsqu’elle trouve son dénouement ; elle vous oblige à préciser sur quoi vous devez vous identifier pour aboutir à la Certitude d’Être ; elle vous est donnée comme une grâce pour vous éveiller à reconnaître votre véritable valeur, vous préservant du risque de vous laisser en abuser et vous contraignant en même temps à vous prendre en charge pour accomplir ce que vous avez de plus vivant en vous : qu’en est-il de cette Vie en vous si vous êtes vraiment vivants ?
Votre pratique consiste à l’observation.
Elle vous conduit à discerner ce qui est mécanique – relevant de vos multiples moi – et ce qui est volontaire – relevant de votre Soi. Le moi ne se voit pas ; il ne se considère pas ; il s’active. C’est pour cela qu’il se trouve constamment dans la confusion car toute interaction avec son environnement n’est pour lui qu’influences extérieures et non pas le déploiement de ses propres énergies. L’identification à ces rouages incessants de vos multiples moi fait que vous vous trompez vous-mêmes et que vous trompez tout votre entourage, et il n’est pas si difficile d’expliquer cette fâcheuse tendance de l’être humain à considérer le meilleur en l’associant faussement à la satisfaction constante de ses intérêts. Et tout le monde sombre dans le luxe fallacieux de l’autoconsidération que l’on s’offre soi-même ! C’est uniquement avec de la pratique que vous finirez par l’emporter. Il ne s’agit pas d’exercice à accomplir selon votre humeur ou votre besoin du moment. C’est de la pratique continue chaque jour, sans manquer, fidèlement. C’est par l’observation que vous forgez vos propres outils qui vous seront nécessaires pour la suite de votre cheminement, tel un technicien qui doit disposer de bons instruments pour produire du bon travail. C’est comme pour tout matériel, bien connaître le fonctionnement, c’est se donner la chance d’accroître l’avantage que l’on en tire.
Vous vous maintenez dans la pratique habituelle, voire permanente du calme – où que vous soyez, quoi que vous fassiez, quoi qu’il vous arrive – le corps détendu, le rythme cardiaque et la respiration apaisés, sans vous attacher ni à vos émotions ni à vos pensées. Vous laissez votre conscience s’élargir, prenant un élan pour vous regarder en face. Cet élan devient votre ressource pour, d’une part, reconnaître cet agrégat inhumain qui vous attache et, d’autre part, prendre votre envol pour la maîtrise du Soi. S’observer signifie porter son regard sur ce qui est en activité en soi, sur ce qui se passe à l’intérieur de soi : le moi qui se mêle de toutes sortes de préoccupations, indéfiniment affamé, assoiffé, évanescent, et le Soi qui s’acharne à savourer son Identité, incessamment dévotieux.
L’observation vous fait parvenir à vivre pleinement éveillés. Votre apprentissage se fait partout : à la maison, au travail, au marché, dans la rue, au volant de votre voiture. C’est là que réside la loi du silence pour vous protéger et vous faire avancer sereinement, sûrement, progressivement. C’est ainsi que vous parviendrez à permettre au Soi d’intervenir dans vos affaires pratiques de tous les jours, dans vos attitudes de tous les instants car vous vous extrayez de cette suite sans fin d’états, vous ballottant dans les vagues de vos multiples moi, ne leur donnant plus l’opportunité de réagir. Vous sortez des sentiers battus, vous changez la donne, capables de générer des comportements nouveaux à chaque fois que vous vous mettez à expérimenter la Réalité du Soi.
Que ferez-vous de cette Présence en permanence, sans cesse à vos côtés, par tous les moyens si ce n’est vous unir à elle car rien ne vous sépare d’elle si ce n’est l’oubli ? Et vous ne pouvez vous rappeler que de ce que vous expérimentez. Vous admettez l’évidence que vous êtes en relation intime avec cette Présence : vous existez parce que cette Présence vous appelle à l’Existence ! Vous vous engagez alors dans un dynamisme constitutif, fondamental, irréductible. Et c’est ainsi que la Connaissance vous transforme radicalement. Vous observez ce que vous fabriquez d’instant en instant. Vous répondez de façon juste et honnête aux questions : comment j’existe ? quelle est la meilleure version de moi-même ? quelle est pour moi la suprématie du moment ? Quand on sait ce qu’on veut, on se donne les moyens de l’obtenir. Qui ne veut rien faire trouve toujours une excuse !
Vous cultivez ainsi la vigilance qui demeure le seul et unique outil à votre disposition pour faire taire les voix intérieures inutiles ; il ne s’agit pas de les combattre, vous ne ferez ainsi que perdre votre temps et vos énergies pour vous perdre vous-mêmes dans ce combat perdu d’avance ; il s’agit de les observer en étant présents à vous-mêmes : ce que vous ressentez, ce que vous pensez, ce que vous voulez, ce que vous dites, ce que vous faites. Vous finirez par percevoir la réalité des choses et situer le Soi dans cet environnement qui l’entoure. Vivre en alerte demeure la condition sine qua non de votre avancement. Vous avez dans votre vie de tous les jours une multitude d’exemples où vous avez droit à toutes sortes d’incidents faute de présence à vous-mêmes. L’observation est un manque déplorable qui nuit sévèrement l’être humain ; c’est pour cela qu’on dit justement qu’il a des yeux et qu’il ne voit pas, qu’il a des oreilles et qu’il n’entend pas, passant à travers la vie les mains et pieds liés.
Vos journées seront toujours remplies de pensées et d’émotions portées par votre corps. C’est sur le terrain de votre propre réalité que tous les aspects concrets de votre Être affleurent ; c’est là que vous devez les découvrir, les connaître, les appréhender pour la bonne marche de votre aventure terrestre, et cela est d’autant plus indispensable pour vous qui avez soif de vous améliorer, de progresser en partant de l’obligation de vous connaître. L’absence de l’observation donne toujours raison à cette voix du monde conventionnel pour que le plus grand nombre perde son temps à ses balivernes et n’entretienne indéfiniment que les innombrables problèmes qui surgissent partout.
L’observation est bien cette manière personnelle, voire incommunicable de réagir au Monde de la Réalité ; elle ne peut ainsi que conférer à quiconque la pratique une immunité vis-à-vis de l’ignorance, de l’injustice, de l’égoïsme propres à ce bas monde, lui permettant de discerner, dans le mystérieux enchevêtrement des idées et des faits, ce qui est fondamental et ce qui est accessoire, ce qui est important et ce qui est puéril, ce qui est conforme à la Véritable Destinée de l’homme et ce qui, au contraire, peut inhiber son Accomplissement. C’est indubitablement une aptitude à se mettre en face de son Identité pour s’écouter et se comprendre en s’efforçant de saisir, sous l’écorce fallacieuse des apparences, la Réalité vivante de l’Être. C’est l’attention à la Vie qui nourrit la Vie !
Vous vous servez à son plein potentiel de cet outil formidable qu’est l’observation pour développer vos facultés d’être humain encore latentes comme si vous étiez jusque-là enterrés dans une caverne et enfermés dans une case sans pouvoir rien voir, rien entendre, rien sentir, rien toucher, mais en suivant juste un rythme de vie mécanique, sans même vous rendre compte de tout ce qui se passe et qui vous échappe d’instant en instant, croyant vivre dans la réalité des choses alors que vous ne voyez que leur ombre à laquelle vous vous attachez si confortablement. Grâce à l’observation, vous discernez le monde de la séparativité de vos multiples moi et le monde de l’unicité de votre Soi. Ces deux mondes vous portent, et ce qui importe pour vous est d’élire domicile là où vous avez la garantie de parvenir à la Certitude d’Être. Cette multiplicité d’éléments fantomatiques qui constituent le monde de vos multiples moi est dépourvue d’énergie, et vous vous laissez naturellement pénétrer par cette Énergie Universelle véhiculée par votre Soi, présente en toute chose, animant toute chose, non pas pour la raisonner dans le seul but de satisfaire vos besoins, mais pour vous harmoniser avec elle : ne vit-on pas mieux dans un monde complet et cohérent que dans deux mondes incomplets et incohérents ?
Le fait de vous observer dans le miroir de votre personnalité reflète vos états intérieurs ; lorsque vos états intérieurs sont meilleurs, vous performez mieux car vous prenez conscience de qui prend réellement possession de vous ; chaque mouvement dans chaque situation s’imprègne de la conscience d’Être dont vous faites l’expérience directe et réelle. En toute situation, il vous faut un point d’ancrage : celui-ci ne peut être que la Présence éveillée pendant même que vous devez gérer vos relations avec votre environnement et avec autrui alors que vous êtes constamment happés par vos préoccupations de tous genres. Et c’est ainsi que l’observation vous permet de vous rendre différents dans le sens meilleur. À chaque fois que l’extérieur vous irrite et vous déplaît, cela signifie que vous êtes en train de vous observer vous-mêmes pour que vous vous atteliez aux ajustements qui s’imposent, rendant ainsi votre application effective et authentique. La critique adressée à autrui n’est jamais basée sur les vraies valeurs, mais toujours sur la vision tournée vers la supériorité de soi et vers l’exaltation que l’on éprouve à trouver le prochain en défaut. Dans la critique, c’est toujours la convenance personnelle qui s’étale et qui se prend comme juste référence. Le silence s’impose ! Il vous fait passer inaperçus pour que vous portiez votre attention sur les aspects que présente l’extérieur et focalisiez créativement votre observation sur les causes qui se trouvent à l’intérieur.
Tout être humain se croit suffisamment signifiant pour se lever chaque matin et s’accrocher au but qu’il assigne à sa vie puisqu’en réalité, elle ne peut pas être rendue sans objet, nonobstant ce qu’elle présente de limitant et périssable ; ce qui signifie que tout le monde vibre avec sa vie, œuvre en elle, mûrit en apprenant d’elle et s’élève pour elle. C’est seulement en vivant la vie qui est la vôtre que vous lui donnez un sens et que vous vous dirigez vers votre finalité, quelle qu’elle soit ! C’est certainement pour cela que la vie vaut la peine d’être vécue jusqu’à son terme naturel car tout autre échappatoire ne serait qu’autodestruction.
Être humain !
C’est s’offrir la possibilité, voire l’obligation de vivre. C’est se rendre conscient de son existence pour la vivre heureusement et harmonieusement. Être véritablement humain exige d’avoir un But plus élevé que de vivre une existence terrestre confortable et sécurisée.
Vous voyagez comme un pèlerin, animé de sa dévotion, à la rencontre du sacré pour remplir sa vie de cette Réalité et en tirer tous les bienfaits.
Se Connaître signifie se regarder soi-même : c’est justement le travail sur Soi !
Et nous parlons de prise de conscience !
La prise de conscience se fait et s’acquiert par la pratique dont la durée et le résultat ne dépendront que de votre application pour devenir une attitude propre à vous, celle qui donne le tempo à vos pensées, paroles, émotions, actes.
La conscience, quant à elle, est la faculté innée de votre Soi lui permettant de retrouver la Certitude de ce qu’il Est Véritablement lorsqu’il se perçoit au-delà des enveloppes dont il se sert présentement pour faire cette expérience de Vie. Si on vous demande de prouver l’existence d’une ville quelconque sur la planète Terre, vous n’aurez aucune difficulté à le faire, mais si on vous demande si vous connaissez cette ville, la pertinence de votre réponse dépendra de votre vécu. La conscience relève justement du vécu : la Connaissance de Soi ! Ce n’est qu’en conscience que se façonne l’Être !
Nous ne parlons pas d’examen de conscience qui a plus une connotation morale en vous focalisant sur vos aspects négatifs et qui n’est finalement qu’une fuite en avant nécessitant toutes sortes de dépendances pour retrouver une paix intérieure. Car si examen de conscience il y a, vous ne seriez à chaque fois qu’horrifiés des futilités qui remplissent vos journées sans vous poser la question si c’est vous qui triomphez sur vos journées ou ce sont elles qui triomphent sur vous, et ce n’est certainement pas ainsi que vous arriveriez à vous défaire de vos faiblesses et espérer changer quoi que ce soit dans votre vie, autrement, l’humanité elle-même se serait déjà épanouie différemment depuis longtemps.
Les lettres combinées de l’alphabet ne suffisent pas pour dresser la liste de vos aspects négatifs : quelle est donc cette pratique qui vous permet de vous perfectionner, de vous rendre compte du niveau d’être dans lequel vous vous trouvez, de vous conduire à un état meilleur que celui d’hier ? Et s’agit-il vraiment de pratique si c’est pour demeurer dans le même niveau d’être ? Comment pouvez-vous définir que vous passez à un niveau d’être supérieur ? Et qu’est-ce qu’un niveau d’être supérieur ? La Connaissance de Soi vous permet de prendre conscience de ce que vous Êtes Véritablement, dépassant la perception de vos multiples moi qui ne sont finalement que des robots fonctionnant avec une mécanique programmée pour un cycle d’expérience de Vie dans cette douloureuse vallée terrestre.
C’est justement de votre Soi dont il s’agit. Et, pour cela, nous vous donnons la technique fondamentale du SOI : Sujet & Objet & Intérêt. Elle ne sert à rien si elle n’est pas faite dans le but d’obtenir des changements car elle renferme en elle-même toute possibilité de changement.
Comme dans toute discipline, il y a des attitudes à adopter pour garantir la réussite. Tout d’abord, il ne faut jamais considérer les techniques comme de simples recettes ; c’est la meilleure façon d’en perdre le sens au détriment d’une application basée sur la réflexion personnelle qui, seule, forgera l’expérience et permettra d’éviter d’adhérer à des conclusions sans vérifier soi-même le procédé, la logique et la cohérence. Ce n’est pas parce que vous avez un outil que vous êtes sur la bonne voie : l’outil est une chose, ce que vous en faites en est une autre et ce que vous en obtenez en est encore une autre ; c’est bien la raison pour laquelle les outils peuvent ne servir qu’à assouvir vos convoitises jusqu’à vous mettre la pression sur les résultats, et plus vous vous accrochez aux résultats, plus vous nourrissez une attente, un désir pour vous détourner facilement, aveuglement et inconsciemment de votre but : votre Essor Spirituel ! Si les résultats ne sont pas au rendez-vous, vos pratiques deviennent source de frustration et font l’effet d’un pétard mouillé : il y a donc lieu de discerner résultats et chemin qui y conduit. Dans votre vie de tous les jours, vous constatez que vous obtenez quelque chose dans la mesure où vous oubliez la possibilité même de l’obtenir car obsession a pour synonyme obstacle. Ensuite, il faut instaurer un rythme régulier qui exige de lui-même toute une série de dispositions pour le maintenir. Enfin, cultiver le calme demeure la base même de tout ce qui est à accomplir tout en se protégeant par le silence et le serment. Aucune technique n’est en elle-même compliquée car si on peut la présenter de façon explicite, c’est parce qu’elle est compréhensible et accessible ; ce qui complique est cette armée de bêtes féroces qu’on appelle ego car tout ego résiste naturellement à tout travail sur l’ego.
Le discernement est de règle ! Il existe, certes, plusieurs itinéraires possibles et chacun choisit toujours celui qui lui convient le mieux, qui résonne en lui. Toute technique doit être associée au travail continu sur soi-même en lui servant de support et non seulement être axée sur les résultats visés ; c’est ainsi qu’elle met en place une structure solide sur laquelle chacun peut construire son édifice personnel et affûter ses facultés à s’élever, seules garantes de la Connaissance et de la Vérité. Une attitude favorable à votre Accomplissement ne se découvre et ne s’acquiert que dans votre volonté et votre détermination à vous mettre à l’Œuvre. C’est seulement dans votre monde où personne n’a plus le temps pour perdre sa valeur et où tout le monde veut tout et tout de suite que vous cliquez sur un bouton pour passer votre commande et vous faire livrer chez vous. Ce qu’il vous faut, aujourd’hui, est que l’on vous apprenne à apprendre !
La technique du SOI consiste à faire un stop : le Soi observe ses multiples moi sans effort ni tension ni concentration ni jugement ni explication ni ressentiment. Vous n’attendez pas de résultat, vous ne faites pas le vide, vous n’analysez pas, vous n’êtes pas en thérapie. Votre seul objectif est de prendre conscience : être présents consciemment ! Il va de soi que vous devez prendre toutes les mesures pour que cette pratique se déroule dans les meilleures conditions possibles. L’unique exigence demeure celle de consacrer un temps pour cette pratique qui fait partie intégrante de votre hygiène de vie.
Le sujet est vous-mêmes, bien évidemment !
L’objet est chaque situation, évènement, pensée, parole, émotion, acte, désir, idée, croyance, savoir, intention, décision, comportement, bref un fait sur lequel le sujet porte son attention. L’intention même de porter attention indique la volonté de se soustraire de tout automatisme dont la conséquence est l’endormissement de la conscience. Et il s’agit justement d’éveiller votre conscience !
L’intérêt est la raison pour laquelle le fait observé est accompli. Le propre de l’intérêt est d’être conservé, non pas pour être enfermé par peur de le perdre, mais pour être utilisé par souci de rendement. Si intérêt évoque pour vous une certaine assurance pour une certaine aisance, votre pratique ne manquera pas de vous révéler le sens de vos intérêts personnels dont certains vont se perdre par l’exigence même de votre application qui vous apprend contentement et discipline : ce sur quoi vous vous concentrez prend toujours une certaine proportion ; vous avez donc tout à gagner en mettant un point d’honneur sur ce qui en vaut vraiment la peine. Vous sortez de l’emprise de cette attitude passive vis-à-vis de ces aspects extérieurs de la vie pour vous soumettre à la sensibilité de cette intention active sans plus infliger ni à vous-mêmes ni à votre entourage ni à l’Univers tout entier la malfaisance que porte cette obsession inhérente à la possession. C’est un choix douloureux dans la mesure où vous devez départager les intérêts contradictoires de ce qui est Réel, Vrai et Juste et de ce qui ne l’est pas, assorti de cette perte de valeurs qu’à tort ou à raison vous tenez pour essentielles.