L'art des rêves - Nida Chenagtsang - E-Book

L'art des rêves E-Book

Nida Chenagtsang

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Beschreibung

L'étude des rêves est pratiquée depuis des temps très anciens. Les rêves peuvent être analysées sous différents aspects: d'un point de vue ordinaire, religieux, pour la divination ou dans un but médical. Quelque soit l'angle d'analyse, le rêve est toujours considéré comme une source d'information précieuse. Les médecins tibétains, quant à eux, ont développé une grande connaissance de la relation entre les rêves et la santé. Les rêves sont donc analysés à la fois sous l'aspect religieux et sous l'aspect médical. La tradition spirituelle tantrique et la médecine tibétaine énoncent trois composants fondamentaux nécessaires à la manifestation des rêves: la conscience, les énergies subtiles du Vent et les chakras. Traditionnellement, l'étude des rêves comprend des pratiques destinées à purifier et renforcer les chakras et les canaux qui leur sont reliés, ainsi que des pratiques qui facilitent l'apparition des rêves clairs, ou rêves "conscients". Le docteur Nida Chenagtsang s'est intéressé très tôt aux rêves, aux siens à ceux de ses patients. Sa longue expérience et les enseignements traditionnels qu'il a reçus de ses maîtres lui permettent aujourd'hui de nous dévoiler les secrets de cette pratique ancienne. Cet ouvrage est autant un objet culturel qu'un manuel de pratique afin de mieux connaître et comprendre nos rêves et la nature profonde de notre esprit.

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Table des matières

INTRODUCTION AU CONTEXTE HISTORIQUE

PARLONS DE REVES

SOWA RIGPA, LA MEDECINE TIBETAINE

U

N ETAT D

EQUILIBRE

L

ES CAUSES DU DESEQUILIBRE

M

ETHODES DE

D

IAGNOSTIC

M

ETHODES THERAPEUTIQUES

L’IMPORTANCE DU SOMMEIL

L’

INTERET D

UN BON SOMMEIL

L

ES DESORDRES DU SOMMEIL

2.1 C

AUSES

2.2 S

YMPTOMES

2.3 T

RAITEMENT

L’ORIGINE DES REVES

L

E REVE QU

EST

-

CE QUE C

EST

 ?

F

ONCTION DU REVE

2.1 V

ERIFICATION DE L

ETAT DE SANTE

C

E QUI ENTRE DANS LA COMPOSITION DES REVES

3.1

R

L

UNG

3.2 C

ONSCIENCE

3.3

(

RTSA

KHOR

): C

ANAUX ET

C

HAKRAS

3.4 C

HAKRAS

MANIFESTATION & TYPES DE REVES

R

EVES ET

S

CIENCE

C

HEMIN DE MANIFESTATION

E

XPERIENCE DE REVE

3.1 L

ES PERCEPTIONS DANS LE REVE

3.2 T

EMPORALITÉ ET RÊVE

3.3. L

ES REVES SELON L

ENERGIE ET LA TYPOLOGIE

REVES PATHOLOGIQUES

L

ES INDICATEURS DE SANTE ET LA POSITION POUR DORMIR

D

ESEQUILIBRES PHYSIQUES

2.1 L

ES ORGANES ET LEURS LIENS AVEC LES REVES

2.2 R

ELATION ENTRE LES SAISONS ET LES ORGANES

D

ESEQUILIBRES ENERGETIQUES

3.1 E

NERGIE

« 

B

L

A

 »

3.2 L

E CHEMIN DU

« 

B

L

A

 »

3.3

R

L

UNG ET REVES

D

ESEQUILIBRES

E

MOTIONNELS

4.1 N

ŒUDS

4.2 A

VERTISSEMENTS

INTERPRETATION DES REVES

D

IVISION DES REVES

S

YMBOLES

 - L

ANGAGE DES REVES

L’

ANALYSE DES REVES

L

ISTE DE CONTROLE POUR L

ANALYSE DES REVES

L’ANALYSE DES REVES

LE TRAVAIL DU REVE

T

RAVAIL THERAPEUTIQUE EN GROUPE

T

RAVAIL THERAPEUTIQUE INDIVIDUEL

T

RAVAIL SUR LES REVES POUR LIBERER LES EMOTIONS PERTURBATRICES

PRATIQUE DU REVE

M

ETHODES DE LA PRATIQUE DU REVE

P

RATIQUE DU CRISTAL

YOGA DES REVES

T

EXTE ORIGINAL SUR LE

Y

OGA DES REVES

,

EXTRAIT DU

Y

UTHOK

N

YINGTHIG

P

REPARATION DE LA PRATIQUE

L

A PRATIQUE DU

Y

OGA DES REVES

L

ES QUATRE PROCESSUS DE LA PRATIQUE DU

Y

OGA DES REVES

L

ES

5

SAGESSES PRIMORDIALES

P

RATIQUE DE CREATION

SIGNIFICATION DES REVES

LES REVES SELON LA TYPOLOGIE

LISTE DES SYMBOLES PAR ORDRE ALPHABETIQUE

EXEMPLES DE REVES

Introduction au contexte historique

La culture tibétaine explique les rêves de diverses manières ; on peut les analyser soit d’un point de vue spirituel, soit d’un point de vue médical, soit enfin d’un point de vue ordinaire. Dans tous les cas, le rêve est considéré comme une source d’information très utile quel que soit le point de vue adopté. La médecine tibétaine traditionnelle, vieille de 4 000 ans, partage ses racines avec celles de la tradition indigène tibétaine Bœn (Bonpo). C’est donc une des plus anciennes traditions médicales au monde. Les premières explications écrites concernant les rêves proviennent du Ye Monpei Milam un texte tibétain appartenant à la tradition Bœn. De plus, le premier texte médical tibétain, le Bum Shi appartient également à la tradition des Bonpos. Dans ce texte, il est également question des rêves, leur interprétation symbolique et les différentes catégories de rêves.

C’est au 7ième siècle que le Bouddhisme a commencé à se diffuser au Tibet grâce au grand maître tantrique indien Padmasambhava, appelé par les tibétains « Gourou Rinpoché ».

Padmasambhava a également importé les théories bouddhistes sur l’analyse des rêves et à partir de là, les praticiens tibétains ont recommencé à produire des textes sur les rêves et leur analyse.

Entre la fin du 7ième siècle et le début du 8ième et jusqu’ 12ième, il y eut 2 théories principales sur les rêves :

une approche qui vient de la tradition Bœn, et que l’on retrouve dans le

Gyud Shi

1

, les Quatre Tantras de la Médecine.

une approche selon le Bouddhisme, dans le

Yuthok Nyingthig

2

écrit au 12

ième

siècle. Ce texte traite de la médecine traditionnelle tibétaine et de la pratique du Yoga des rêves du point de vue du Bouddhisme.

Puis il y eut plusieurs autres maîtres et médecins spécialisés dans l’analyse des rêves. Les deux plus célèbres étant : Mepo Shal Lung au 15ièmesiècle et Vaidurya Ngonpo au 16ième siècle. Ces deux textes donnent des explications très détaillées sur les rêves du point de vue de la Médecine Traditionnelle Tibétaine (MTT).

Au cours du 16ème siècle, le célèbre Desi Sangye Gyamtso, un des principaux disciples du Cinquième Dalaï Lama fut prié de réaliser une série de thangkas sur l’étude des rêves dans le style de sa lignée. En ce temps là, les peintres tibétains représentaient les divers aspects des rêves ainsi que leurs symboles jusque dans leurs manifestations à l’intérieur du rêve.

Avec le temps, les médecins tibétains ont créé plusieurs systèmes d’études médicales incluant l’étude de l’analyse des rêves. Les gtertons, les « découvreurs de trésors cachés » pouvaient même localiser les trésors ou « enseignements cachés » (gterma) grâce à leurs rêves. Ces gtertons ont créé une pratique du rêve spécifique.

Aujourd’hui encore, les médecins tibétains utilisent les rêves lors de l’analyse des maladies, en reliant le problème physique à l’état mental du patient. Donc, les rêves continuent à jouer un rôle important dans l’analyse et le diagnostic selon la Médecine Tibétaine. Mais bien sûr, si nous ne comprenons pas la signification de nos rêves, si nous ne comprenons pas ce qu’ils sont, ni comment réaliser la pratique du rêve, il est difficile de donner un sens à cette étude des rêves. C’est pour cela que les médecins tibétains ont créé une série de pratiques spécifiques pour arriver à se rappeler des rêves et à les interpréter.

Les 19ème et 20ème siècles connurent plusieurs médecins tibétains très habiles dans l’analyse des rêves, dont Ju Mi Pham Namgyal Tso et Tagla Norbu, qui ont compilé toutes les études sur les rêves sous forme d’un seul système permettant de suivre la pratique du rêve et celle de la médecine de façon claire, brève et précise.

La médecine tibétaine et l’étude de l’analyse des rêves sont des savoirs qui se transmettent aujourd’hui suivant une longue lignée ininterrompue de maîtres vénérés.

1 tib. rGyud-bZhi

2 tib. gYuthog snying thig

Sowa Rigpa, la Médecine tibétaine

Sowa rigpa3 est « la science de la guérison » au Tibet. C’est un terme qui peut être interprété de deux façons : « science de la guérison » ou bien « nourriture de la conscience ».

« Science de la guérison » se réfère principalement à l’équilibre relatif : atteindre l’équilibre relatif qui concerne les causes et les effets.

« Nourriture de la conscience (d’éveil) » se réfère à l’équilibre absolu : l’état parfait qui se situe au-delà du cycle des causes et des effets. Cet état peut être atteint uniquement au plus profond d’une tradition spirituelle.

Beaucoup de principes et concepts de la culture et du système médical tibétain s’inspirent de l’observation de la nature, des arbres, des plantes et du comportement des animaux sauvages. Cette connaissance est utile pour maintenir l’homéostasie du corps, pour reconnaître les types d’énergies qui influencent le corps et les comportements pour conserver la bonne santé. Les résultats de telles observations et les concepts qui en dérivent ont été comparés, compilés et appliqués aux êtres humains.

La médecine tibétaine, médecine naturelle basée sur l’observation de la nature, en utilise également les symboles pour en simplifier l’étude ; par exemple, l’utilisation de l’image de l’arbre. Le système complet de la MTT se traduit en 99 « arbres de connaissance ». Cette « forêt » est une forme ancienne de système d’étude dans laquelle l’arbre ne représente pas seulement une analogie avec la forme humaine mais aussi un guide de l’intellect au sein de l’enseignement médical (aujourd’hui, l’idée est reprise sous certains aspects par les systèmes des mind-map, ou « cartes mentales »). L’arbre devient vraiment une carte mentale de tous les aspects de la médecine tibétaine.

Ces 99 arbres de la médecine tibétaine sont étudiés l’un après l’autre. Traditionnellement, les études médicales durent 12 ans si on veut couvrir tous les principes théoriques et les exercices pratiques. Cependant, les études modernes dispensées au Tibet et en Inde mettent l’accent sur le savoir théorique et durent seulement 5 ans.

Un état d’équilibre

Le premier arbre décrit la condition générale ou l’état d’une personne en général. Il a 2 troncs. Le premier tronc décrit la personne dans son état de bonne santé c’est à dire dans un état où son esprit, son corps et son énergie sont en équilibre. Un être humain a besoin d’un certain équilibre dans son énergie. Cette énergie est un « pont » entre le corps et l’esprit. Si cette énergie entre en déséquilibre, alors le corps et l’esprit connaissent eux aussi des déséquilibres dont la conséquence est la maladie. D’un autre point de vue, un bon équilibre donne un corps en bonne santé, une quantité importante d’énergie vitale et un esprit stable et heureux. Le terme énergie se réfère à une puissance dynamique considérée comme la source de toutes les existences. Dans le corps, il s’agit du principe psychophysique de l’énergie vitale. Cette énergie naît des 5 éléments : espace, vent, feu, eau et terre. Dans la médecine tibétaine, ces éléments sont parfois cités tous les 5, parfois seulement 4, omettant de mentionner l’élément espace parce qu’il est pré-existant aux quatre autres. Il est la forme dans laquelle on trouve les 4 autres. Sans espace, la terre, l’eau, le feu et le vent ne pourraient pas exister. La nature de l’espace est le vide ; cette vacuité est le potentiel qui donne naissance à tous les phénomènes. La nature du vent, c’est le mouvement, la croissance et le développement. Le feu a la nature de la célérité et de la chaleur et par conséquent, de la maturation. L’eau a le caractère de la fluidité et de la cohésion. Enfin, la terre représente la consistance et la stabilité. Ces quatre éléments peuvent être réduits à 3 énergies ou 3 qualités. La première énergie est le vent qui est directement lié à l’élément vent. La seconde énergie est la bile qui découle de l’élément feu. Et la troisième énergie est la phlegme qui découle de l’association des éléments eau et terre. Ces 3 qualités peuvent être encore réduites à deux natures essentielles : chaud et froid. Le vent et la phlegme sont froids et la bile est chaude. Ces 3 énergies dérivées des 5 éléments sont connues sous le nom de « humeurs » en français ou nyes pa4 en tibétain. Ce sont des énergies internes et elles ont des aspects différents qui remplissent diverses fonctions :

fonctions du vent (rLung), découlant des éléments espace et vent.

Energie reliée au mouvement et à l’activité. Régule la parole et les pensées ; contrôle le système nerveux, la respiration et les excrétions. Les régions du corps reliées au vent sont : la tête, le cou, les épaules, la poitrine, le cœur, le haut de l’abdomen, les coudes, le gros intestin, le pelvis, les poignets, le bas-ventre, les hanches, les genoux et les chevilles.

les fonctions de la bile (mkhris pa) créées par l’élément feu.

Energie reliée à la chaleur, régule la température du corps. Ses fonctions : digestion, absorption des nutriments, fonction catabolique, ressenti de la faim et de la soif, courage, motivation et sens de la vue.

les fonctions de phlegme (bad kan) : créées par les éléments terre et eau.

Energie de nature froide. Fonction de cohésion dans le corps, reliée aux fluides, à la structure du corps, fonctions anaboliques, sommeil, patience, tolérance.

Les causes du déséquilibre

L’analyse des énergies et de leur état d’équilibre se retrouve sur le premier tronc et représente un être humain en bonne santé. Le deuxième tronc de ce premier arbre décrit les causes et les différents types de déséquilibres.

Toutes les maladies sont les effets de comportements inadaptés ou incorrects. Un karma positif apporte un équilibre parfait ou une bonne santé et un karma négatif génère des déséquilibres ou des maladies.

Selon la MTT, les causes des maladies se divisent en 2 catégories : les causes primaires et les causes secondaires :

les causes primaires naissent des états émotionnels négatifs et destructeurs tels que la colère, l’agression, la haine, l’envie, le désir ou attachement malsain et l’ignorance.

les causes secondaires sont des facteurs persistants et répétitifs tels que : une alimentation déséquilibrée, un style de vie incorrect, des conditions climatiques agressives et les "provocations".

Dans les causes secondaires, les facteurs prédominants sont : l’alimentation et le style de vie (comportement). Regardez les causes des décès liés aux maladies cardio-vasculaires. Ces maladies sont en priorité dues à l’alimentation et au comportement, cependant, lorsqu’on en est conscient, on peut rétablir un état de bonne santé.

C’est à dire qu'être conscient, attentif à son comportement, cela signifie faire attention à tout : la quantité de sommeil dont on bénéficie, le rythme de vie au quotidien, les heures des repas, le travail, les temps de repos, etc.

De même, lorsqu’on porte son attention sur l’alimentation, cela signifie tous les facteurs liés à la nutrition : le type d’aliment, la qualité de ces aliments, les heures des repas, la quantité, le déroulement du repas, etc. Selon la tradition bouddhiste, « notre libération est entre nos mains ». La MTT adopte la même approche au sujet de la santé : la santé est entre nos mains (autrement dit, elle est à la portée de tous).

Le climat, « le temps qu’il fait » est la cause secondaire qui est reliée aux rythmes et aux fluctuations de l’environnement. La lumière et le climat ont une influence sur les humains. Certaines combinaisons d’éléments sont présentes dans les saisons, se répercutant dans les énergies du corps, les coutumes culinaires et le comportement.

La quatrième cause secondaire des maladies est la "provocation". Traditionnellement, quand on parle de provocation, on parle d’esprit invisible qui envoie une énergie négative, ayant une influence sur les gens, engendrant des maladies. L’idée principale de la provocation est que notre environnement est rempli d’êtres invisibles qui ont une influence sur le monde humain. Ce concept fait référence à la relation de l’homme avec la nature. Quand on n’a pas une belle et harmonieuse relation avec la nature et les animaux, ou quand on détruit la nature, on crée quelque chose de négatif. Par exemple, très simplement: la pollution de l’air et de l’eau. La conséquence directe de cette pollution est la présence de nombreux problèmes de santé chez les habitants. En ce qui concerne les esprits, on dit que la Nature est leur royaume et qu’il faut donc entretenir une relation harmonieuse avec cette Nature.

Méthodes de Diagnostic

Le deuxième arbre est celui du diagnostic. Il comporte 3 troncs.

Inspection - l’observation.

Le comportement du patient et son apparence, sont examinés avec attention et précision. Ensuite, le premier diagnostic est donné par l’observation de l’urine qu’on appelle « analyse d’urine ». On observe la couleur, l’odeur, la vapeur, les bulles, les sédiments, la pellicule à la surface.

Palpations - le diagnostic par le toucher

Ici, on touche les pouls du patient et on les interprète. On différencie le pouls de la typologie du patient et le pouls de sa pathologie. Les médecins tibétains se retirent pour réciter des mantras spéciaux pendant une semaine ou même un mois pour améliorer la finesse de leur analyse des pouls. Cette méthode de perfectionnement dans la lecture du pouls n’est pas mentionnée dans le Gyu Shi (les Quatre Tantras de la Médecine) mais uniquement dans le Yuthok Nyingthig. C’est une pratique secrète et de ce fait, elle est peu connue.

Anamnèse - l’histoire médicale du patient

Le patient nous répond sur les questions concernant le style de vie, l’alimentation habituelle, ses états émotionnels et son état de santé physique, etc.

Méthodes thérapeutiques

Le troisième arbre est celui du traitement. Dans la MTT, les traitements se divisent en 4 catégories fondamentales :

Le régime alimentaire thérapeutique, la meilleure forme de traitement.

Des modifications dans le comportement (dans la journée, au moment de dormir, au niveau des attractions et répulsions, etc.)

Les médications : la pharmacopée tibétaine utilise des plantes, des minéraux, et des substances animales en petites quantités.

Application des thérapies externes : les premières thérapies externes sont le massage, l’acupuncture, la moxibustion et les ventouses. Les suivantes sont : les bains médicinaux, les saignées, les compresses, les bâtons thérapeutiques (

yuk chö

5

)

et le horme (la moxibustion mongole).

Selon la tradition des gter ma, la Mantra-thérapie est le cinquième tronc. La Mantra Thérapie peut être utilisée séparément, comme un traitement à part entière où il peut être combiné avec chacune des thérapies mentionnées précédemment afin d’en augmenter les effets. Lorsqu’on utilise la Mantra Thérapie en association avec l’alimentation, les mantras peuvent servir à donner un pouvoir thérapeutique aux aliments, ou bien décontaminer des aliments toxiques. Dans la maison, les mantras peuvent aider à créer un espace de vie plus confortable, améliorer la communication, augmenter la productivité au travail, etc. Les mantras écrits peuvent être portés sous forme d’amulettes afin de nous protéger d’accidents, de blessures ou pour repousser les provocations induites par les esprits.

Les mantras peuvent être associés aux médications à base de plantes afin d’augmenter leurs effets ; en fait, on récite beaucoup de mantras durant la fabrication des médicaments tibétains, l’énergie des sons est ainsi incorporée aux formules complexes de plantes et de minéraux. Nous pouvons aussi utiliser les mantras en association avec les thérapies externes traditionnelles telles que le massage Ku Nye (bsku mnye), l’acupuncture, les moxas, les ventouses, les compresses de pierres chaudes et les compresses de plantes.

Pour finir, rappelons que la MTT a deux buts généraux : la prévention et la guérison

Aspects préventifs :

On prévient une maladie grâce à un comportement correct et à une alimentation juste. Ce sont des aspects fondamentaux en MTT. De nos jours, la plupart des maladies chroniques sont la conséquence d’une attitude mentale déséquilibrée, un comportement déséquilibré et une alimentation déséquilibrée. Le diabète et les maladies cardiovasculaires en sont un bon exemple.

Aspects curatifs :

Une fois que le déséquilibre est là et que la maladie s’est avérée, il est nécessaire de rétablir un équilibre en travaillant sur les causes et les effets qui y ont conduit. Cela signifie par exemple, en premier lieu à un changement dans l’alimentation et dans le comportement et, en second lieu, à l’utilisation des plantes médicinales et des thérapies externes.

3 tib. gso ba rig pa

4 tib. nyes pa c’est à dire « défaut »

5 tib. dbyug bcos

L’importance du sommeil

1 L’intérêt d’un bon sommeil

Le sommeil est aussi important que la nourriture. De même que l’on ne peut pas vivre sans nourriture, ni boisson, on ne peut pas survivre si on ne dort pas. C’est un besoin biologique essentiel à la vie. Une des meilleures façons de détendre son esprit c’est de bien dormir. Les bienfaits du sommeil sont :

un esprit calme et clair

l’équilibre mental

une énergie puissante

un corps en bonne santé, l’équilibre physique

de bonnes proportions physiques

un bon système immunitaire

des organes vitaux toniques

Dans les Quatre tantras, le sommeil est cité comme l’un des aspects les plus importants du comportement individuel.

Le tantra explicatif dit ceci : « Être privé de sommeil la nuit augmente les facteurs nuisibles au corps. C’est pourquoi vous devez dormir confortablement. Si vous n’avez pas dormi une nuit, ne prenez pas de petit déjeuner et essayez de dormir la moitié du temps de sommeil habituel.

Être privé de sommeil lorsqu’on a un corps faible, lorsqu’on est intoxiqué, déprimé, épuisé par des activités extrêmes, lorsqu’on parle trop, qu’on est vieux ou sujet à la peur entraîne une diminution de la force physique et provoque immédiatement des désordres du rLung surtout au début de l’été à cause de la sècheresse du climat et des nuits courtes.

Pour contrebalancer ces effets, on peut faire une sieste pendant la journée ce qui augmentera les caractéristiques grasses et lourdes dans le corps.

Cependant, dormir dans la journée va augmenter bad kan