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Pour Sabrina et Daniel, la route qui mène au bonheur a été longue, sensuelle et semée d'embûches. Mais enfin, ils se marient ! Ils décident de se dire oui dans un cadre romantique et idyllique, sur une plage des Hamptons. Cependant, leur mariage de rêve et leur avenir radieux se retrouvent soudain menacés lorsqu'un article de journal révèle que Sabrina est une ancienne escort-girl. Précédemment publié sous le titre Envoûtant L'escort attitrée, L'amante attitrée et L'épouse attitrée forment une trilogie racontant la relation amoureuse entre Daniel et Sabrina. La série « Le Club des éternels célibataires » se poursuit avec l'histoire de sept séduisants célibataires new-yorkais qui vont chacun trouver l'amour sur leur chemin. Les trois premiers livres du Club des éternels célibataires doivent être lus dans l'ordre, mais les suivants peuvent être lus de façon indépendante. Le club des éternels célibataires Tome 1 : L'escort attitrée Tome 2 : L'amante attitrée Tome 3 : L'épouse attitrée Tome 4 : Une folle nuit Tome 5 : Une simple erreur Tome 6 : Une Touche de feu Les Vampires Scanguards La belle mortelle de Samson (#1) La provocatrice d'Amaury (#2) La partenaire de Gabriel (#3) L'enchantement d'Yvette (#4) La rédemption de Zane (#5) L'éternel amour de Quinn (#6) Les désirs d'Oliver (#7) Le choix de Thomas (#8) Discrète morsure (#8 ½) L'identité de Cain (#9) Le retour de Luther (#10) La promesse de Blake (#11) Fatidiques Retrouvailles (#11 ½) L'espoir de John (#12) La tempête de Ryder (#13) La conquête de Damian (#14) Le défi de Grayson (#15) L'amour interdit d'Isabelle (#16) La passion de Cooper (#17) Le courage de Vanessa (#18) La séduction de Patrick (#19) Ardent désir (Nouvelle) Les Gardiens de la Nuit Amant Révélé (#1) Maître Affranchi (#2) Guerrier Bouleversé (#3) Gardien Rebelle (#4) Immortel Dévoilé (#5) Protecteur Sans Égal (#6) Démon Libéré (#7) Les Vampires de Venise Nouvelle 1 : Raphael & Isabella Nouvelle 2 : Dante & Viola Nouvelle 3 : Lorenzo & Bianca Nouvelle 4 : Nico & Oriana Nouvelle 5 : Marcello & Jane Hors de l'Olympe Une Touche de Grec (#1) Un Parfum de Grec (#2) Un Goût de Grec (#3) Un Souffle de Grec (#4) Nom de Code Stargate Ace en Fuite (#1) Fox en Vue (#2) Yankee dans le Vent (#3) Tiger à l'Affût (#4) Hawk en Chasse (#5) La Quête du Temps Changement de Sort (#1) Présage du Destin (#2) Thriller Témoin Oculaire " Je suis accro aux livres de Tina Folsom! La série des Scanguards se révèle être la plus chaude que l'on puisse trouver dans les romans d'amour mettant en scène des vampires. Si vous aimez les histoires torrides qui se lisent rapidement, ne ratez pas cette série excitante! " --- Lara Adrian, auteur à succès révélée par le New York Times pour sa série Midnight Breed
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Seitenzahl: 269
Veröffentlichungsjahr: 2025
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LE CLUB DES ÉTERNELS CÉLIBATAIRES — TOME 3
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Épilogue
Autres livres de Tina
À propos de l’auteur
Pour Sabrina et Daniel, la route qui mène au bonheur a été longue, sensuelle et semée d’embûches. Mais enfin, ils se marient !
Ils décident de se dire oui dans un cadre romantique et idyllique, sur une plage des Hamptons. Cependant, leur mariage de rêve et leur avenir radieux se retrouvent soudain menacés lorsqu’un article de journal révèle que Sabrina est une ancienne escort-girl.
Précédemment publié sous le titre Envoûtant.
L’escort attitrée, L’amante attitrée et L’épouse attitrée forment une trilogie racontant la relation amoureuse entre Daniel et Sabrina. La série « Le Club des éternels célibataires » se poursuit avec l’histoire de sept séduisants célibataires new-yorkais qui vont chacun trouver l’amour sur leur chemin.
Les trois premiers livres du Club des éternels célibataires doivent être lus dans l’ordre, mais les suivants peuvent être lus de façon indépendante.
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2015 - 2025 Tina Folsom
Daniel se retourna dans le lit et passa son bras autour de la taille de Sabrina pour l’attirer contre lui. Tressaillant d’impatience, son érection matinale était pressée contre ses fesses tendres et chaudes. Il avait tellement envie d’elle. Comment faire autrement ? Elle était si souple et voluptueuse.
Chaque fois qu’il se réveillait à côté de Sabrina, il s’émerveillait toujours d’avoir eu la chance de la trouver. Même le matin, avec ses longs cheveux bruns emmêlés, elle était splendide. Il la trouvait plus belle de jour en jour. La première fois qu’il avait plongé son regard dans ses yeux verts, il avait su qu’il devait la faire sienne. C’était un miracle qu’elle soit réellement là, dans ses bras, après tous les obstacles qui s’étaient dressés sur leur route. Mais ils les avaient surmontés. Il ne pouvait plus rien arriver à présent. Dans quelques jours, Sabrina deviendrait sa femme.
Sabrina gémit doucement et s’agita près de lui, frottant sa croupe sur son membre douloureusement dur. Il approcha ses lèvres de son épaule et déposa de petits baisers sur sa peau chaude, tout en poussant son sexe entre ses cuisses.
— Mmm, quelle heure est-il ? demanda-t-elle d’une voix sexy et ensommeillée qui ne fit qu’attiser le désir de Daniel.
— Presque six heures, répondit-il en approchant sa bouche de son oreille et en mordillant son lobe. On devrait déjà être levés.
Elle pouffa, et le son de son rire résonna contre le torse de Daniel. Il sentit les battements de son cœur s’accélérer et son sang affluer vers son entrejambe.
— Esclavagiste !
— Je n’y peux rien, répliqua-t-il sur un ton léger. Il faut bien que quelqu’un vérifie que tout soit fait.
Cela faisait quelques jours qu’ils étaient chez les parents de Daniel à Montauk, à l’extrémité de Long Island dans les Hamptons, afin de s’occuper des derniers préparatifs du mariage. Sabrina semblait plus fatiguée que d’habitude et il se demanda si c’était la conséquence du tourbillon d’activités autour du mariage. Il devait reconnaître que c’était un peu la folie et qu’ils avaient tous les deux besoin de se détendre un peu.
Il avait justement une petite idée en tête. Daniel passa sa main sur la poitrine de Sabrina et le long de son ventre tout en collant son bassin contre elle. Le soupir de Sabrina lui confirma qu’elle était tout à fait consciente de son érection qui se glissait à présent entre ses cuisses, et de ce qu’il avait l’intention d’en faire.
— Tu ne crois pas qu’on devrait garder notre énergie pour tout ce qu’on a à faire aujourd’hui ? murmura-t-elle en frottant ses fesses contre lui et en resserrant les cuisses.
Daniel lâcha un grognement en sentant les muscles de Sabrina se contracter autour de sa verge.
— Fais-moi confiance, il me restera plein d’énergie, murmura-t-il à son oreille en descendant sa main entre ses jambes pour recouvrir son sexe. Ça ne me demande aucun effort.
Avec Sabrina, rien ne demandait d’effort.
— Mmm, dit-elle en écartant les jambes de quelques centimètres, juste assez pour lui permettre d’enfoncer ses doigts dans son intimité chaude.
— Et puis je crois que tu en as autant besoin que moi, ajouta-t-il en caressant son sexe trempé d’excitation.
Daniel sentait l’odeur de Sabrina chatouiller ses narines.
— Dis-moi, comment se fait-il que tu mouilles déjà ? demanda-t-il.
— J’étais en train de rêver.
— De quoi ?
— Que je me réveillais avec toi en moi.
Les paroles de Sabrina ne firent qu’accentuer encore son érection. Si elle continuait à lui dire ce genre de choses, il allait exploser.
— C’était un rêve très coquin.
Il passa son doigt humide sur sa fente puis remonta vers son clitoris et caressa fermement son organe sensible. Sabrina se cambra dans ses bras avec un gémissement.
— C’est vrai que j’en ai besoin, reconnut-elle. Ces quelques derniers jours ont été tellement stressants.
Daniel nicha son visage dans le creux de son cou et huma son odeur. Sabrina portait rarement du parfum, et pourtant il émanait d’elle un parfum enivrant.
— Alors, laisse-moi m’occuper de toi, bébé.
Sabrina leva un peu la jambe pour qu’il puisse placer son érection devant l’entrée de son corps.
Sans cesser de s’occuper de son clitoris, il poussa ses hanches en avant et la pénétra. Sabrina lâcha un cri de plaisir qui résonna dans la chambre. Pendant un bref instant, Daniel se demanda si ses parents et les autres invités présents dans la maison pouvaient les entendre, mais il retourna rapidement son attention sur Sabrina en sentant sa main se poser sur la sienne et l’appuyer plus fermement sur le centre de son plaisir.
Un sourire se dessina sur les lèvres de Daniel. Il aimait quand Sabrina montrait son excitation ainsi. Quand elle le poussait à la prendre avec plus de force et à la satisfaire. C’était exactement ce qu’elle était en train de faire, lui faisant comprendre qu’elle voulait qu’il touche son clitoris avec plus d’intensité, plus de pression. Tout en effectuant de petits mouvements circulaires sur celui-ci, il se retira puis s’enfonça de nouveau en elle. Ses testicules claquèrent contre sa chair et son membre s’enfouit profondément dans son fourreau. Il se demandait comment celui-ci pouvait être aussi étroit alors que Daniel faisait l’amour à Sabrina presque tous les soirs depuis plusieurs mois. Mais ce n’était pas pour lui déplaire, car cela lui donnait chaque fois l’impression que c’était la première fois.
— Oh, oui, gémit-il longuement.
Daniel allait et venait en elle, étirant son intimité et augmentant peu à peu la cadence. Sabrina venait à la rencontre de chacun de ses coups de reins en reculant son bassin tandis qu’il continuait à toucher fiévreusement son clitoris, ses mouvements suivant le rythme dicté par le corps de Sabrina.
Des gouttelettes de sueur s’étaient formées sur son cou et son torse, et il sentait sa peau glisser contre le dos et les cuisses de Sabrina. Il adorait cette position qui lui permettait d’exercer un contrôle total sur son corps et comblait son besoin de posséder chaque centimètre de Sabrina. Il éprouvait toujours ce sentiment quand elle était dans ses bras. Cela ne faisait qu’augmenter son désir pour elle et le rendre plus aventureux au lit – et en dehors – qu’il ne l’avait jamais été avec toute autre femme avant elle.
Quand il faisait l’amour à Sabrina, il ne connaissait pas de limite. Chaque fois qu’il pensait à quelque chose qui pourrait procurer plus de plaisir à Sabrina, il suivait son idée. Sa mission était de la satisfaire. Et lorsqu’elle atteignait une jouissance totale, il y parvenait aussi. Tout était parfait avec elle, comme à ce moment précis. En plongeant dans son intimité glissante, il avait la sensation de s’immerger dans une soie liquide. C’était le paradis, son corps entier vibrait de plaisir. Les terminaisons nerveuses de sa peau fourmillaient agréablement tandis que ses testicules brûlaient du besoin de se libérer.
Sabrina était agitée de tremblements et il comprit qu’elle n’était plus loin de l’orgasme. Sa respiration était irrégulière, et ses soupirs et gémissements se faisaient de plus en plus fréquents et bruyants. Il aimait tant la voir s’exprimer aussi librement. Quand elle était dans ses bras, elle ne se retenait pas.
Soudain, les muscles de Sabrina se resserrèrent autour de son membre.
— Bébé, tu me rends fou, parvint-il à articuler avant que son cerveau ne se déconnecte, le privant de la capacité de parler.
Il ne pensait plus qu’au déferlement de sensations qui submergeaient son corps et aux éclairs qui pénétraient jusqu’au plus profond de son être tandis que les spasmes de Sabrina l’enveloppaient. Il était arrivé au point de non-retour. Avec un grognement animal, il s’enfonça en elle avec force, s’abandonnant à son désir. Le peu de contrôle qui lui restait lui échappa. D’un puissant coup de reins, il déversa sa semence en elle, la remplissant du liquide chaud qui semblait encore plus abondant qu’à l’ordinaire.
Incapable de s’arrêter, il continua à aller et venir lentement en elle, jusqu’à ce que les vagues de l’orgasme de Sabrina s’apaisent et que le sien décline à son tour.
Plusieurs respirations tremblantes s’échappèrent de ses lèvres et il voulut dire quelque chose. Mais c’était inutile. Après avoir fait l’amour à Sabrina, il était toujours sans voix.
Sabrina soupira doucement.
— C’est mieux qu’une grasse matinée, murmura-t-elle.
Daniel pouffa doucement.
— C’est mieux que plein d’autres choses.
— On ne peut pas passer la journée au lit ?
Il déposa un baiser sur son épaule et se retira d’elle.
— J’aimerais bien. Mais on a des invités. Et puis il y a encore des milliers de choses à organiser.
Sabrina laissa échapper un long soupir.
— Je suis tellement fatiguée en ce moment. Je pourrais dormir toute la journée.
— Quand on sera en voyage de noces, tu pourras rester au lit toute la journée. Je te le promets.
Elle tourna la tête vers lui.
— Tu ne m’as toujours pas dit où on allait.
— Et je ne te le dirai pas. Mais sache que tu dois prendre des vêtements chauds.
Elle écarquilla les yeux avec surprise.
— Il va faire froid ?
Il hocha la tête.
— Pourquoi ? Je pensais que tu choisirais un pays tropical pour que je sois obligée de me balader à moitié nue.
Il lui fit un clin d’œil.
— Oh, tu seras nue de toute façon. Si je t’emmène dans un endroit où il fait froid, tu ne voudras pas sortir de l’hôtel ou de notre lit douillet. Et la chaleur corporelle est le meilleur moyen de se tenir au chaud. Fais-moi confiance. (Il repoussa les couvertures et se redressa.) Sabrina, bébé, je dois aller prendre ma douche et me préparer. Mais reste encore un peu au lit si tu veux. Je te trouverai une excuse.
Elle lui sourit.
— Est-ce que je t’ai déjà dit que tu étais le meilleur ?
Il se pencha vers elle.
— Le meilleur dans quel domaine ?
Elle passa ses bras autour de son cou et plongea ses yeux verts radieux dans les siens.
— Le meilleur pour tout. (Elle se blottit contre lui.) J’ai hâte de t’épouser.
Daniel sourit.
— J’aurais aimé t’épouser il y a des mois déjà, mais tu mérites d’avoir un grand mariage et de remonter l’allée dans une belle robe blanche.
— C’est le rêve de toutes les petites filles.
— Et je ferai toujours mon possible pour exaucer tous tes rêves.
Avec réticence, il se libéra de son étreinte et sortit du lit, nu. Tandis qu’il se dirigeait vers la salle de bains, il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et surprit le regard de Sabrina qui s’attardait sur ses fesses. Elle ne lui avait jamais paru aussi séduisante, avec ses cheveux indisciplinés, ses joues teintées de rose et son corps à demi-recouvert par les draps remontés jusqu’à sa taille. Ce soir-là, il enfouirait de nouveau sa tête dans sa poitrine généreuse, la caresserait et l’embrasserait doucement pour sentir ses tétons se dresser dans sa bouche.
Sentant son sexe se durcir de nouveau à cette seule pensée, il détourna la tête et entra dans la douche.
Daniel descendit l’escalier d’un pas guilleret et entra dans le grand vestibule du manoir à deux étages de ses parents. Il adorait cette maison quand il était enfant, car elle renfermait mille recoins pour jouer à cache-cache.
Souriant intérieurement à ce souvenir, il s’apprêtait à tourner à gauche en direction de la cuisine quand son regard se posa sur le journal qui se trouvait sur le buffet près de la porte d’entrée. Il s’en empara, se demandant pourquoi sa mère ne l’avait pas apporté dans la cuisine après l’avoir ramassé dans l’allée, où le livreur de journaux le lançait habituellement. Elle était aussi occupée que Sabrina et lui par les préparatifs du mariage et avait dû oublier.
Suivant l’odeur de café qui lui chatouillait les narines, Daniel se dirigea vers la cuisine, s’attendant à y trouver ses parents. Mais la pièce était vide. La table du petit déjeuner était cependant mise, et sa mère avait préparé du café en quantité.
Daniel prit son mug préféré et le remplit avant de s’asseoir. Repoussant son assiette sur le côté, il déplia le journal.
D’après ses souvenirs, ses parents avaient toujours fait livrer le New York Times à la maison. Sa mère lisait également un journal local, le East Hampton Star, afin de se tenir au courant des nouvelles de la région. Mais son père, un homme d’affaires, préférait le New York Times.
Sautant la rubrique internationale, Daniel passa rapidement en revue les pages économiques. Il lut en diagonale un article concernant une récente affaire conclue par son ami et mentor Zach Ivers, mais n’apprit rien de nouveau, car il en connaissait déjà tous les détails.
Songeant qu’il était vraiment temps de s’attaquer à la longue liste de tâches à accomplir pour le mariage, il replia les sections qu’il avait parcourues lorsque son regard tomba sur une photo dans le carnet mondain. Il l’examina de plus près. Pourquoi le journal publiait-il de nouveau la photo de Sabrina et lui parue pour annoncer leurs fiançailles quelques semaines plus tôt ?
Il lut le titre au-dessus de la photo et sentit son cœur s’arrêter de battre.
Le magnat des affaires Daniel Sinclair sur le point d’épouser une call-girl de luxe.
Son sang se figea dans ses veines et son souffle se coupa. Il serra le journal avec force dans ses mains et faillit le déchirer.
Mon petit doigt m’a dit que le brillant entrepreneur millionnaire, Daniel Sinclair, dont la riche famille est établie à Montauk, New York, a décidé de se marier en dehors de son milieu social. D’après une source fiable, sa fiancée, Sabrina Palmer, a travaillé en tant qu’escort-girl de luxe à San Francisco. C’est là qu’elle a rencontré M. Sinclair, qui était client du service d’escort employant Mlle Palmer. M. Sinclair et Mlle. Palmer n’ont pas souhaité commenter cette information.
— Merde ! siffla Daniel.
Se marier en dehors de son milieu social? Sabrina n’était pas une call-girl ! C’était une femme aussi respectable que sa propre mère !
Qui avait bien pu écrire ces mensonges ? Il jeta un coup d’œil à la signature : Par Claire Heart – Nouvelles du Cœur.
C’était plutôt des nouvelles de caniveau ! Des mensonges de caniveau !
Une profonde colère s’empara de lui. Comment cette journaliste pouvait-elle connaître les circonstances de leur rencontre et en faire une histoire aussi sordide ? Oui, Sabrina s’était fait passer pour une escort ce soir-là, mais la réalité était entièrement différente. C’était compliqué et Sabrina n’avait rien d’une call-girl ! Ces événements les hanteraient-ils à jamais ?
Si Sabrina avait vent de cet article, elle serait dévastée. N’avait-elle pas suffisamment été embarrassée quand Daniel avait découvert qu’elle n’était pas la personne qu’elle prétendait être ? À présent, le monde entier allait la juger en apprenant ce qu’elle avait fait. Cela la détruirait et détruirait sans doute aussi leur mariage qui devait avoir lieu dans quelques jours. Daniel savait que Sabrina allait vouloir l’annuler pour ne pas avoir à supporter les regards critiques de la communauté où sa famille était si connue et où tout le monde la connaissait elle aussi à présent.
Il devait empêcher à tout prix que ses parents ou Sabrina ne tombent sur cet article. Sans cela, le mariage parfait qu’ils prévoyaient deviendrait un chaos indescriptible. Il ne pouvait pas laisser faire cela. Sabrina méritait un mariage de conte de fées et il allait tout faire pour le lui offrir, même si cela signifiait lui cacher cet article de journal.
— Bonjour, Daniel.
La voix de sa mère retentit soudain derrière lui, en provenance de la porte.
— Oh, bonjour, maman ! s’exclama Daniel en relevant brusquement la tête.
Sa mère entra dans la cuisine et hissa deux sacs de courses sur le comptoir. Il profita du court instant pendant lequel elle lui tournait le dos pour plier à la hâte le reste du journal et le glisser sous le coussin de sa chaise, tout en parlant pour couvrir le bruissement du papier.
— Tu es déjà allée faire les courses ce matin ? C’est tôt, même pour toi. Tu aurais dû me dire si tu avais besoin de quelque chose. Je serais allé au village en voiture plus tard.
Sa mère jeta un coup d’œil par-dessus son épaule tout en continuant à déballer ses courses. C’était une femme de petite taille, d’un peu plus d’un mètre cinquante, à la peau mate et au tempérament fougueux typique des Italiennes.
— Je suis passée rapidement au magasin, car on était à court de crème pour le café. Et j’en ai profité pour acheter du pain frais à la boulangerie. Tu es le premier levé ?
Réprimant un soupir de soulagement en constatant que sa mère n’avait pas remarqué son petit manège pour dissimuler le journal, Daniel se força à sourire. Il ne lui restait plus qu’à le sortir de sa cachette après le petit déjeuner, pour éviter que sa mère le trouve.
— Sabrina est dans la salle de bains, elle va bientôt descendre. Mais je n’ai pas encore vu les autres. Papa dort encore ?
Sa mère pouffa.
— Tu plaisantes ? Il a déjà eu le temps d’aller se baigner. Il est en train de prendre sa douche. (Elle prépara un assortiment de petits pains et de tranches de pain frais dans une corbeille, prit la crème pour le café et apporta le tout sur la table.) Tiens ! Goûte ces petits pains.
— Merci, maman ! Ils ont l’air délicieux.
Il avait eu faim jusque-là, mais ce fichu article lui avait coupé l’appétit. Il avait juste envie de siroter son café noir, mais même celui-ci avait un goût amer ce matin-là. Ce n’était sûrement pas la faute de sa mère, car elle préparait toujours un excellent café, avec des grains de la marque italienne Illy.
— Est-ce que tu as vu le journal ? demanda-t-elle soudainement en tendant le cou pour regarder autour d’elle.
— Non, pourquoi ? demanda Daniel en s’efforçant d’avoir l’air naturel.
Il détestait mentir à sa mère, mais il n’avait pas le choix. Il était vital que personne ne lise le journal ce matin-là s’il voulait éviter une catastrophe.
— Il n’était pas sur la table de l’entrée quand je suis rentrée.
— Hum... Je n’ai rien vu en descendant. Peut-être qu’il est encore dehors.
Elle secoua la tête.
— Non, je suis sûre que je l’ai ramassé en sortant ce matin.
Daniel haussa les épaules et prit un petit pain pour occuper ses mains et paraître détendu.
— Si tu étais en train de partir, pourquoi serais-tu rentrée pour mettre le journal sur la table ?
— Daniel, je sais encore ce que je fais ! Arrête de me prendre pour une vieille femme gâteuse !
Il se pencha vers sa mère et planta un baiser sur sa joue.
— Désolé, maman. Je suis sûr que tu vas le trouver. Peut-être que le livreur a oublié notre maison. Tu sais comment sont les jeunes de nos jours. Ils n’ont plus le sens des responsabilités.
Daniel s’en voulait d’accuser ainsi injustement le livreur, dont le seul tort était d’avoir livré une édition du New York Times qui ne devait surtout pas tomber entre les mains de sa famille.
Il coupa son petit pain en deux et le beurra.
— Merci d’avoir préparé le petit déjeuner pour tout le monde. Je sais que tu es très occupée et je voudrais te dire merci pour tout ce que tu fais pour nous.
Le visage de sa mère s’éclaira.
— C’est tellement excitant d’organiser un mariage !
— Je pense que ta mère veut dire épuisant, pas excitant, intervint Tim en entrant dans la cuisine, Holly sur ses talons.
— Tu n’as encore rien fait, Tim !
Holly leva les yeux au ciel en rejetant une mèche de ses cheveux blonds derrière son épaule.
— Je sais, mais je peux me l’imaginer, et je suis épuisé rien qu’en y pensant, dit Tim en souriant, pas le moins du monde embarrassé.
Si Daniel avait fait la connaissance de Sabrina, c’était en partie grâce à son vieil ami qu’il avait connu à l’université Princeton. L’autre personne qu’il devait remercier était Holly, l’ancienne colocataire de Sabrina à San Francisco. Ils avaient tous les deux arrangé un rendez-vous entre Sabrina et lui. Malgré quelques obstacles, cela avait finalement été un succès.
Tim se pencha vers la mère de Daniel et l’embrassa sur la joue.
— Bonjour, Raffaela. Désolé, on n’a pas pu se dire bonjour hier soir à notre arrivée.
Elle se leva pour serrer Holly dans ses bras.
— C’est tellement pénible quand un vol est en retard. Au moins vous êtes arrivés à l’aéroport de JFK, c’est déjà moins loin que Newark.
— Bonjour, Raffaela, la salua Holly, avant de s’asseoir à la table du petit déjeuner à côté de Tim. Oui, au moins on est arrivés. (Elle prit la cafetière et se versa une tasse.) Et la chambre d’amis est très agréable. J’ai dormi comme un bébé.
Un beau sourire se dessina sur les lèvres de Raffaela en entendant le compliment de Holly. La jeune femme aux yeux bleus pétillants savait s’y prendre avec la mère de Daniel. C’était une véritable beauté, qui pouvait avoir tous les hommes qu’elle voulait. Daniel avait du mal à comprendre pourquoi elle gâchait sa vie en exerçant le métier d’escort-girl professionnelle. N’en avait-elle pas marre de coucher avec des inconnus ?
— Oh, merci, ma chérie.
— Et toi, Tim, as-tu bien dormi ?
— Très bien ! Et maintenant j’ai tellement faim que je pourrais dévorer un bœuf entier !
La mère de Daniel gloussa.
— Que dirais-tu d’un morceau de cochon ? Il y a des saucisses et du bacon au chaud dans le four.
— Parfait !
La mère de Daniel s’apprêtait à se lever, mais Tim posa la main sur son bras.
— Restez assise, je m’en occupe. Ce n’est pas comme si je ne connaissais pas la maison.
Alors que Tim s’approchait du four et ouvrait la porte pour sortir la poêle, Sabrina entra dans la cuisine, suivie du père de Daniel. Celui-ci ressemblait beaucoup à son fils. Bien que ses cheveux soient désormais poivre et sel, il avait gardé la carrure athlétique d’un homme de trente ans.
Quelques instants plus tard, tout le monde mangeait et bavardait autour de la table du petit déjeuner. Daniel regarda Sabrina, qui s’était assise à côté de lui. Oui, il ferait tout pour qu’elle ait un mariage digne d’un conte de fées. Quoi qu’il arrive.
Il approcha sa main du visage de Sabrina et rangea une mèche de ses longs cheveux bruns derrière son épaule. Sabrina se tourna vers lui avec un air interrogateur.
— Qu’y a-t-il ? murmura-t-elle.
— Rien, bébé. Je ne me lasse pas de te regarder, c’est tout, répondit-il à voix basse.
— Vous n’êtes pas encore en lune de miel, les taquina Tim.
Holly donna un coup de coude à Tim.
— Je trouve que c’est mignon. Si seulement toutes les filles avaient la chance de Sabrina.
Sabrina sourit à son amie.
— Merci, Holly.
— Alors, quel est le programme aujourd’hui ? demanda Tim en se resservant.
Avant que quelqu’un puisse répondre, le père de Daniel demanda :
— Où est le journal, ma chérie ? Est-ce que tu l’as rentré ?
Daniel réprima une grimace. Il avait espéré que son père ne remarquerait pas l’absence du journal du fait de la conversation plus animée qu’à l’ordinaire au petit déjeuner.
— Je croyais l’avoir fait, mais apparemment je perds la tête. Je ne le trouve nulle part.
— As-tu vérifié dehors ? insista son père.
— Bien sûr. J’ai vérifié deux fois, en partant à la boulangerie et en en revenant.
— Le journal n’a peut-être pas été livré aujourd’hui, intervint Daniel.
— Comment ça, pas livré ? Ça fait plus de quarante ans qu’on vit ici et ce journal a toujours été livré !
— Le livreur a dû se tromper. Peut-être que c’est un nouveau, dit Daniel.
— Pourquoi est-ce que vous ne lisez pas le journal sur votre iPad ? suggéra Tim en faisant un signe de tête vers la tablette posée sur le comptoir.
Daniel réprima un grognement. Tim était parfois un peu trop serviable.
Son père claqua des doigts avec un sourire hésitant.
— C’est vrai. J’oublie toujours que c’est possible. Mais tu sais, j’aime bien sentir le papier sous mes doigts.
— Vous voulez dire que vous aimez avoir les doigts tout tachés d’encre noire ? Je ne lis plus que le journal sur Internet maintenant. Il suffit de s’abonner au New York Times en ligne. Et c’est moins cher que la version papier, affirma Tim.
Craignant que Tim réussisse à convaincre son père de lire le journal sur Internet, Daniel déclara avec un sourire forcé :
— De toute façon, je pense que personne n’a le temps de lire le journal aujourd’hui. On a un programme bien chargé. Tu n’es pas d’accord, chérie ? dit-il en souriant à Sabrina.
— Ne m’en parle pas ! soupira Sabrina. On a rendez-vous avec le pianiste pour valider avec lui la musique, puis on doit aller chez la fleuriste. Elle a préparé le bouquet qu’on lui a demandé.
— Génial ! s’exclama Holly, dont le visage s’était éclairé. Les fleurs que tu as choisies sont absolument superbes.
— Crois-le ou non… (Sabrina regarda Daniel en souriant.), c’est Daniel qui les a choisies.
— Je suis contente de savoir que mon fils a appris quelque chose de moi après toutes ces années, dit Raffaela sur un ton nostalgique.
— J’ai aussi un essayage de robe prévu, mais je crois que je vais le repousser à demain ou après-demain, ajouta Sabrina. Tu viendras avec moi, Holly ?
Holly hocha la tête avec enthousiasme.
— Pourquoi est-ce que tu crois que je suis venue ici plus d’une semaine avant le mariage ?
Daniel et Sabrina s’étaient rapidement mis d’accord pour organiser une cérémonie en petit comité, assez intime. En plus des mariés, le cortège serait composé uniquement de Tim, le témoin de Daniel et de Holly, la demoiselle d’honneur de Sabrina.
La mère de Daniel s’était un peu emballée avec la liste d’invités, mais Daniel et Sabrina avaient voulu lui laisser ce plaisir. Plus de deux cents personnes avaient été conviées : de lointains parents, des amis de la famille, des amis de Daniel, ainsi que les parents divorcés de Sabrina et quelques-uns de ses amis et cousins de la côte Ouest.
— Je n’arrive pas à croire que le mariage est dans dix jours, dit Holly, tirant Daniel de ses pensées. J’ai l’impression que vous vous êtes rencontrés hier.
Daniel frémit intérieurement. S’il ne se dépêchait pas de limiter les dégâts, tout le monde apprendrait bientôt les circonstances de sa rencontre avec Sabrina. Ses parents sauraient qu’il leur avait menti, et la nouvelle ne leur ferait sans doute pas plaisir. Quant à Sabrina, elle ne survivrait certainement pas aux regards inquisiteurs dont elle serait soudain l’objet. Elle allait être anéantie.
— Je sais, dit Sabrina avec un soupir en prenant la main de Daniel. Je suis impatiente, mais aussi un peu débordée par tout ce qu’il reste à faire.
Daniel serra sa main dans la sienne puis la porta à ses lèvres et l’embrassa.
— Ne t’inquiète pas, bébé. Les renforts sont arrivés, dit-il en faisant un geste vers Tim et Holly.
Ils allaient tous deux être d’une grande aide pour les préparatifs et pourraient décharger un peu Sabrina.
— Oui, je serais perdue sans ma petite bande, dit-elle en riant.
— Pendant que les filles s’occupent de la musique et des fleurs, je me disais qu’on pourrait peut-être discuter de ton enterrement de vie de garçon, dit Tim en lançant à Daniel un regard qu’il ne put éviter.
C’était un autre problème. Daniel ne voulait pas d’un enterrement de vie de garçon, du moins pas traditionnel. Il avait beau avoir fait partie pendant des années des célibataires les plus en vue de New York, c’était un titre dont il était heureux de se débarrasser. L’idée de fêter sa dernière soirée de célibataire était à ses yeux à la fois ironique et superflu. Il était ravi de se marier et de ne plus jamais avoir à repousser les avances d’une croqueuse de diamants quelconque.
Cependant, Tim avait insisté pour organiser une soirée et Daniel avait fini par céder, mais il avait été clair : il ne voulait pas de strip-teaseuse, ni de virée à Las Vegas.
— Est-ce qu’on peut en parler plutôt demain ? demanda Daniel avec un regard désolé. Je ne vais malheureusement pas pouvoir aider avec les préparatifs aujourd’hui.
— Quoi ? Pourquoi ? demanda Sabrina en tournant vivement la tête vers lui.
Il lui adressa un sourire rassurant.
— J’ai reçu un message urgent du bureau ce matin. Je dois retourner à New York aujourd’hui pour régler un problème, mentit-il.
Une expression de contrariété se peignit sur le visage de Sabrina. Elle avait raison de lui en vouloir. Il devrait rester pour faire sa part de travail et soulager un peu la pression qui pesait sur ses épaules.
— Je suis désolé, Sabrina, mais je préfère m’en occuper maintenant plutôt qu’un ou deux jours avant le mariage. Je leur ferai clairement comprendre qu’après aujourd’hui, je ne serai plus joignable.
— Pourquoi ne peux-tu pas leur dire maintenant ? demanda Sabrina.
Daniel approcha sa main de la joue de Sabrina et la caressa avec son pouce.
— S’il te plaît, j’ai besoin que tu comprennes, bébé. C’est important. Je te promets qu’à mon retour ce soir, on pourra sortir tous les quatre.
Sabrina soupira.
— D’accord. Ça ne fera sans doute pas une grande différence. (Elle fit un signe de tête vers Holly et Tim.) Au moins, il y a Holly et Tim pour nous aider, ta mère et moi.
— Parfait.
Daniel n’avait aucune envie de partir, mais il n’avait pas le choix. Plus il y réfléchissait, plus cela devenait clair pour lui. Il ne laisserait pas cette journaliste écrire des mensonges en toute impunité. Il avait l’intention de découvrir qui était exactement la « source fiable » de Claire Heart et de contraindre le journal à publier un démenti et des excuses. Alors seulement, il cesserait de craindre pour son bonheur avec Sabrina. Et au retour de leur voyage de noces, la situation se serait apaisée et tout le monde aurait oublié l’article. Les gens parleraient d’un autre scandale, et Sabrina n’apprendrait jamais ce qui s’était passé.
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