L'histoire (Fiche notion) - Arnaud Sorosina - E-Book

L'histoire (Fiche notion) E-Book

Arnaud Sorosina

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Beschreibung

Devenez incollable sur la notion d'histoire avec lePetitPhilosophe.fr !

Cette fiche propose une analyse approfondie de la notion d'histoire, avec une introduction générale, l'analyse des diverses approches philosophiques du concept et une synthèse de ce qu'il faut en retenir. La fiche est complétée par une liste de citations clés et une sélection des principaux sujets tombés au bac de philo ces dernières années en lien avec la notion.

• L'introduction présente les principales problématiques qu'implique le concept d'histoire.
• Ensuite, l'analyse se penche sur les approches des différents philosophes, en confrontant les points de vue de saint Augustin, de Hegel, de Comte, de Marx, d'Engels et de Weil.
• Enfin, après un bref résumé de l'analyse dans lequel on se focalise sur l'essentiel, on trouve des citations assorties d'explications, ainsi que des sujets bac sur l'histoire.

Cette fiche est destinée avant tout à un public de néophytes et aux lycéens qui préparent le bac de philo. Retrouvez la collection complète sur lePetitPhilosophe.fr !

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Introduction

Contrairement à l’animal, rivé à l’assouvissement de ses besoins, l’homme s’organise dans le temps, par rapport au passé et en fonction de l’avenir. Autrement dit, c’est lui qui écrit son histoire et qui en est l’acteur. Ainsi, toute vie humaine est une histoire.

Par ailleurs, la trame de chaque histoire individuelle est également tissée par l’histoire collective qui préexiste à l’homme et lui sert de modèle (ou de repoussoir). Dès lors, il ne fait pas que vivre des expériences : il réfléchit à leur propos et, rétrospectivement, tâche de leur donner un sens et une cohérence. Ce retour réflexif sur l’expérience à travers le langage est à l’origine de la narration. Par conséquent, les hommes ne sont pas seulement les acteurs de l’histoire, ils sont également ceux qui la racontent.

Mais deux problèmes se présentent lorsque l’on rend compte du passé :

on est trompé par notre perspective présente ;il est tentant d’embellir les faits ou de privilégier certains évènements au détriment d’autres.

En somme, l’homme risque de se raconter des histoires plutôt que de rendre compte de l’histoire. C’est ici que se séparent les histoires (mythes, fables, contes, légendes) et l’histoire dans sa prétention à acquérir un statut scientifique.

Par conséquent, il doit exister des critères permettant de rester objectif. L’enjeu consiste donc à déterminer les conditions dans lesquelles doit se faire le passage de l’histoire vécue (Geschichte en allemand) à l’histoire racontée, rationnelle, qui entend constituer la science historique (Historie).

Niveaux de lecture :

*** : incontournable

** : à ne pas négliger

* : pour approfondir

Approches de la notion

La conscience historique et son objet

L’histoire comme véhicule des valeurs identitaires **

L’histoire rationnelle est la fille des histoires traditionnelles (contes, légendes et autres mythes), ce qui signifie qu’elle véhicule des valeurs identitaires. Il est donc hâtif de la définir à priori comme science du passé, comme si son objet n’était que le passé, et comme si ce passé était défini et révolu. À travers le savoir historique, c’est l’identité de l’homme qui est en jeu.

Dans Le Léviathan (1651), Thomas Hobbes (1588-1679) définit l’histoire comme un simple registre où seraient consignés les faits du passé. L’histoire civile est alors pensée sur le modèle de l’histoire naturelle : les faits historiques peuvent être étudiés de la même manière que les phénomènes naturels, au moyen d’une description objective (citation 1).

Mais cette conception est réductrice. En effet, l’histoire n’est pas seulement une somme de faits passés à dénombrer et à archiver, elle est « notre » histoire :

en tant qu’elle reflète notre identité,parce qu’elle pèse encore sur le présent,et dans la mesure où elle est racontée par un témoin-narrateur singulier qui n’est certainement pas purement objectif.

La différence entre les histoires traditionnelles et l’histoire est donc peut-être l’accès de cette dernière à la conscience réfléchie : alors que les histoires constituent des informations en intrigue, l’histoire rationnelle réfléchit sur les procédés de la mise en intrigue, afin d’enrayer l’intervention de la subjectivité – toujours suspecte d’enjoliver ou de manipuler les faits.

La logique évènementielle de l’histoire **