L’homme de Calabi-Yau - Antoine Solignac - E-Book

L’homme de Calabi-Yau E-Book

Antoine Solignac

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Beschreibung

À l’ère du numérique et des nanotechnologies, l’enseignement des futurs médecins pâtit de l’abandon des sciences liées à l’esprit qui ne s’insèrent pas dans le cadre des données et des raisonnements algorithmiques. Le principe de relativité en physique a ouvert des perspectives magnifiques qui ne sont malheureusement pas intégrées par la médecine actuelle, obsédée par ses données techniques. La médecine et ses praticiens ne s’attardent pas sur des concepts tels que la masse, l’énergie et le mouvement, préférant une approche guerrière traquant les agresseurs, perfectionnant constamment leurs armes avides de frappes ciblées. N’est-il pas grand temps de réintégrer l’individu vivant dans son environnement, en empruntant la voie tracée par nos maîtres relativistes ?




À PROPOS DE L'AUTEUR




"L’homme de Calabi-Yau" exprime le sentiment d’éternité que ressent l’auteur ainsi que sa foi en la vie dans l’univers. L’universalité de sa pensée l’enrichit, façonnant son être de masse et d’énergie.

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Antoine Solignac

L’homme de Calabi-Yau

Essai

© Lys Bleu Éditions – Antoine Solignac

ISBN : 979-10-422-0898-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Préface

Y a-t-il vraiment personnes là-haut ?

Tout et tout le monde sont plutôt dans nos cœurs, au sens large, largement éprouvés, pas le seul fait d’être né, de respirer, de penser…

Qui es-tu créateur ?

Créature néoformée, construite au bon plaisir des hommes, qui s’assimilent à cette mythique image de l’être parfait, alors qu’ils ne sont probablement, comparativement à ton Toi supposé, que vulgaires breloques, au rayonnement inconstant, à l’inconscience souvent désespérante, au comportement égocentrique, qui les amènent même parfois jusqu’à croire qu’ils se sont parfaitement adaptés à dame nature, alors qu’elle n’a rien fait d’autre que de nous adopter en nous modelant dans son sein.

Le miracle humain ne repose probablement pas sur sa technique, pas sur l’automobile, pas sur l’informatique, pas sur sa capacité à prévoir les secousses sismiques, mais sur sa constante prise de conscience qu’ici-bas il n’est rien, rien de très probant, rien d’étonnant, rien que du vivant.

Qui nous le dit ?

Est-ce ce défunt pape maintenant canonisé ou d’autres prélats d’exception, ou bien n’est-ce pas tout simplement la Science qui, par ses acquis incessants, nous pousse ainsi plus avant vers le néant, ce rien du tout qui deviendrait tout, et pour toujours.

La vie est protéique, fragile dans ses constructions, instable plus elle se complexifie, répondant en cela au principe d’entropie.

Le cerveau reste l’organe de la cohésion, le disque dur de nos connexions, le garant de notre fonctionnement, mais heureusement, nous découvrons avec la recherche scientifique que nous sommes bien plus que çà. Un vrai miracle, parce qu’en fait il s’avère de plus en plus que nous ne sommes pas, et surtout pas ce que nous paraissons ou croyons être.

Nous apprenons de jour en jour, dans un temps qui nous laboure, l’inanité de notre vie animée, la dure usure de nos mouvements incessants ; la vie, en suivant un bon mot de Francis Blanche, n’est-elle pas effectivement « la seule maladie sexuellement transmissible mortelle à cent pour cent » ?

Parler de l’homme en 2022, est-ce parler de bionique, de psychologique, de machine informatique, de biologique, de code génétique, de l’âme énigmatique, de fonctionnement anatomique, de pensées, de rêves, de faits magiques ?

À la lecture de la pensée humaine, de cette conscience qui se démène, on s’aperçoit que c’est à la fois tout et pas tout ça, mais que le devenir de notre génération éphémère, peut-être simple accident de l’évolution, n’est pas ici sur terre, mais dans un au-delà qu’ont bien essayé de brosser les religions, mais qui ne semble jamais mieux palpable que par les extraordinaires découvertes scientifiques qui ne cessent d’enrichir notre savoir sur ce que nous sommes et nos étonnantes fonctions.

Nos maîtres à penser sont nombreux, les philosophes, les Copernic, les Freud et toute sa clique, mais aussi Einstein, génial beatnik, et ses fils de même physique, épris de la Mathématique, qui nous ouvrent maintenant au monde quantique.

Leurs derniers mondes sont merveilleux, la plus récente étape de cette quête magnifique, car ils nous poussent vers une explication belle et rationnelle, tout empreinte de cette symétrie universelle, d’une simplicité géniale sur le fondement de la vie, sur son économie, son métabolisme, et son inéluctable entropie.

Plus je lis et découvre tous ces travaux scientifiques, plus je me sens rassuré sur ce que je suis, sur les fondements de la vie, plus l’espoir fait partie de mon quotidien dans une vie où le temps qui défile paraît chaque jour plus illusoire, tant que je ne saurais pas si je préfère vivre 85 ans ou 4420 semaines…

Introduction

Si nous décomposons brièvement l’évolution de la pensée humaine sur lui-même, il y a le stade du miroir, que beaucoup rechignent encore à quitter, avec la description anatomique d’un « nous » en mannequin inanimé. Et si notre regard nous semble ainsi toujours plus s’affiner, nous confrontant à d’incessantes introspections de plus en plus précises, de plus en plus intimes, l’assemblage de ce gigantesque puzzle qu’est maintenant notre vivant n’en appelle plus à notre cerveau, mais à l’intelligence artificielle, nous décrivant maintenant en de véritables tableaux faits d’algorithmes aussi bien mathématiques que biologiques, et qui ne seront bientôt plus accessibles qu’à nos toujours plus vaillantes puces informatiques.

Ce voyage de voyeur intérieur pèche par omission. Nous avons délaissé la voie de l’abstraction, la déléguant avec mépris aux seuls artistes, penseurs et autres supposés équilibristes, comme Sigmund Freud le précisait déjà en son temps dans son « Introduction à la Psychanalyse ».

Nous préférons comme toujours nous raccrocher obstinément à celle si claire et tellement évidente de la vision photonique imprimant notre rétine, méprisant les sensations et l’intuition, nous poussant en toute bonne conscience à faire l’amalgame entre ce qui est obscur et l’obscurantisme.

Quid de la révolution de la description psychologique, qui fait de nous des êtres doués de pulsions, de passions, de conflits et de refoulements ?

Qui ose encore actuellement parler de psychanalyse, sans craindre les foudres des adeptes inconditionnels de la vérité rayonnante, toujours plus empreints d’idées lumineuses, récusant cette vision aveugle qui défiait pourtant les longs méandres de notre esprit et nous parlait enfin de l’homme vivant ?

À l’instar de la relativité en physique, elle a pourtant fait de nous des mollusques perpétuellement remodelés par un espace d’énergie, capables ainsi de nous adapter en permanence à un environnement qui ne cesse de nous imprégner inéluctablement de ses tourments.

Nous avons donc probablement pris en médecine beaucoup de retard, en ne cherchant qu’à voir anatomiquement dans un monde où les physiciens nous disent maintenant que la vue n’est pas si lumineuse que çà, qu’elle n’est somme toute qu’un abord très partial de notre environnement, voire qu’elle fausserait même notre entendement.

Si nous avions suivi la même démarche relativiste appliquée à la médecine, initiée pourtant avec le mouvement psychanalytique, nous serions peut-être nous aussi capables de parler maintenant d’hommes quantiques, et de nous étonner de notre fonctionnement, bien loin des simples lois de la pesanteur.

Nous pourrions toucher du doigt cette nature fondatrice, organisatrice de notre être, et palper enfin ce semblant d’éternité que nous cherchons depuis longtemps avec autant de passions que d’espoirs toujours déçus.

La science est tellement belle quand elle travaille sur l’éternité, mais on peut se demander si les chercheurs du vivant, si les médecins censés soigner n’ont pas plutôt développé une activité limitée. Super ingénieurs, à l’esprit d’escalier, inspirés au clavier, n’avons-nous pas pris un retard conséquent sur les découvertes et le mode de pensée de nos confrères physiciens ?

Alors qu’ils nous parlent d’énergie, d’un monde dont la description physique ne serait qu’une illusion, d’un monde régi par la loi de l’information, d’un monde où les quantités sont aussi importantes que les qualités, nous ne jurons toujours que par l’EBM, la médecine basée sur les preuves, mettons lunettes, loupes et microscopes à l’instar d’un Newton persuadé à son époque que c’était la seule façon universelle d’avoir raison.

Nous abandonnons alors notre pouvoir d’imagination, et cantonnons notre être dans un corps désespérément figé, rejetons les résultats acquis par l’intuition et la réflexion, à l’instar des descriptions des névroses, véritables icebergs signant nos refoulements, disparaissant de notre mode de penser pour laisser place aux catalogues de « prêt-à-traiter » du DSM V.

Dans un monde résolument « mathé-matérialiste », il n’y a peut-être rien d’étonnant à ce que nous ayons ainsi « oublié » de tenir compte de cette approche relativiste de l’homme vivant, puisque si les névroses animent effectivement plus de la moitié des consultations de médecine générale, notre façon simpliste d’y répondre nous alimente fort bien, mais uniquement pécuniairement, puisque nous nous contentons de nourrir de pilules diverses et variées ces patients en souffrance de fonctionnement.

Cette démarche devient un véritable démarchage, nous transformant en « épicialistes », faisant appel en priorité à notre oralité et à notre analité, et de plus en plus rarement à notre inconscient. L’entretien soignant-soigné prend alors un sens tout autre, bien loin des écrits de Mickaël Balint, car sous couvert de soins à prodiguer, nous n’assurons que le vivre par le couvert, troc alimentaire, pour mieux couvrir la vérité.

Et ce n’est pas la conception de la santé via l’accumulation de données numériques, dites data, pour chaque être humain, recueillies inlassablement par des GAFA avides de marchés fructueux, qui va permettre d’améliorer cette situation d’obscurantisme.

L’être humain ne se résume pas à une somme de données numériques qui ne pourront donner pour seul résultat que la construction d’un monstrueux bonhomme Lego, à soigner brique par brique, un rêve pour les laboratoires pharmaceutiques ?

Nous avons pris dès lors beaucoup de retard, puisque les chercheurs et les médecins sont tout aussi avides, probablement avec une certaine raison, de résultats tangibles, de vérités reproductibles, mais que celles-ci doivent néanmoins être pour eux quantifiables et profitables, alors que ceux qui travaillent sur l’esprit et le monde humains n’apportent aucunement ce type de bénéfice commercial à court terme.

Nous avons ainsi insidieusement déchu nos maîtres pionniers et répudions désormais sans vergogne ceux qui voudraient, si ce n’est les réhabiliter, au moins tenter de ne pas les oublier.

Que de temps perdu à rattraper, que de synthèses à mettre en place, les sciences humaines ne nous ont pas encore permis de quitter le vingtième siècle et l’ère du fruit capital, car, même si leurs acquis sont conséquents, elles ne nous rapprochent pas d’une compréhension intelligente du vivant.

Si nous voulons vivre dans notre époque, dans cette intuition révolutionnaire du monde dont nous parlent les physiciens, il faut nous atteler dans l’urgence à les suivre dans leur quête, et retrouver cette passion intuitive, pour ne pas définitivement nous quitter.

L’homme géométrique

Face au miroir, il s’est regardé, apprécié, soupesé. Content de son aspect, de sa bipédie, de ses quadri-membres digi-palmés, fort de sa position tant physique que sociale élevée, il entreprit de se mesurer.