L'itinéraire de Jim - Jimmy Fedor - E-Book

L'itinéraire de Jim E-Book

Jimmy Fedor

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Beschreibung

Jimmy Fedor fit un rêve prémonitoire qui lui indiqua les obstacles qu’il allait devoir surmonter...

À travers un itinéraire jalonné d’expériences de vie et de résilience, de Paris à la Guadeloupe, Jim nous livre des clés pour révéler notre propre réussite. C’est un parcours d’éveil à la lecture, à la philosophie et à l’altruisme, tout en restant ancré dans les multiples épreuves de l’existence.

Notre réussite sommeille en chacun de nous. Elle se construit à travers des révélations, des prises de conscience et un exercice lucide de nos compétences humaines. Jim transmet dans ce livre les facteurs de son propre cheminement et propose des outils pour comprendre le nôtre, le faire fructifier et grandir.




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Seitenzahl: 180

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Couverture

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Publishroom Factorywww.publishroom.com

ISBN : 978-2-38625-420-8

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Page de titre

Jimmy Fedor

L’itinéraire de Jim

Des clés pour manifester votre succès

Nous avons tous une âme de gagnant qui sommeille. Elle attend son heure pour s’épanouir et nous offrir les plus belles victoires.

Vous souvenez-vous seulement de votre première victoire?

À l’origine, une part de chacun de nous est un spermatozoïde, un élément perdu parmi des millions d’autres, lancé dans une course effrénée pour atteindre l’ovule, la récompense ultime à ce stade de l’évolution. Celle qui déterminera le reste de notre vie. Des millions de microscopiques humains en devenir, nageant à toute allure pour atteindre leurbut.

Et vous voilà, vous, l’ultime vainqueur de cette course éreintante, votre première grande victoire, certes aujourd’hui oubliée, mais qui ne sera certainement pas la dernière.

1983. Premierspas

Jim voit le jour un matin de mai 1979. Il grandit et fait ses premiers pas à Trappes dans le square Louis-Pergaud. C’est un quartier très cosmopolite, des populations issues d’Afrique noire, d’Asie, du Maghreb et des Antilles s’y côtoient au quotidien. Le quartier est très animé. L’odeur de la cuisine indienne qui remonte du rez-de-chaussée dégage un délicieux parfum d’épices qui fait saliver tout le monde.

Jim vit dans un appartement infesté de blattes. Ici, on vide quotidiennement des bouteilles d’insecticides pour les faire fuir. Comme tous les enfants, Jim aime regarder la télé : Goldorak, Capitaine Flam et la panthère rose qu’il affectionne particulièrement pour sa démarche nonchalante. Tout petit déjà, il rêve de devenir un grand aventurier et il garde toujours en poche une petite boussole.

Un jour, alors qu’il se promène dans le square avec sa mère, il s’éloigne nonchalamment. Il a 4 ans et se retrouve seul, perdu au milieu du square. Il cherche sa maman du regard, mais elle n’est pas là. Sa boussole est restée à la maison et il ne retrouve pas son chemin. Il reste là, paniqué, mais par chance, quelques minutes plus tard, une voiture de patrouille s’arrête près de lui. C’est sa première balade dans une voiture de police, la première d’une longue série…

Après avoir fait plusieurs fois le tour du quartier sans reconnaître son immeuble, le garçon se sent abattu. Heureusement, sa maman a signalé sa disparition et les policiers le ramènent chez lui.

Pourtant, après cet incident, le petit garçon se lève plusieurs nuits, trempé de sueur, à cause du même cauchemar:

Il se réveille dans une pièce exiguë dans laquelle s’entassent trois lits superposés. Deux inconnus se tiennent debout près de lui. La seule chose qu’il peut voir, à travers la petite fenêtre, ce sont des barreaux. Soudain, l’enfant sursaute. Un bruit sec résonne dans la serrure d’une grande porte blindée. Lorsqu’elle s’ouvre, il aperçoit un homme en uniforme, identique à celui des policiers qui l’ont ramené chez lui l’autre jour. L’homme compte les individus à voix haute.

1, 2, 3

Puis la porte se referme aussi vite qu’elle s’est ouverte.

C’est à ce moment-là que l’enfant se réveille, perdu et hagard, jusqu’à ce que son esprit le ramène à la réalité. Ouf ! Mais est-ce un cauchemar ou un rêve prémonitoire ?

Notre esprit est semblable à un cockpit d’avion

En chacun de nous, de nombreux mécanismes tournent à plein régime sans que nous en ayons conscience. Notre esprit est une machine très puissante et si nous n’en avons pas conscience, il jouera la plupart du temps contre nous et sera une ressource uniquement dans 20 % des cas.

Imaginons que nous soyons à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Je vous fais entrer dans le cockpit d’un Boeing 737 et je vous installe aux commandes.

Puis je vous dis :

«Aujourd’hui, c’est vous le commandant de bord, vous devez nous emmener jusqu’à Miami.»

Vous allez me regarder d’un air dubitatif et me répondre : — «C’est une blague?»

Ce qui est tout à fait légitime, étant donné que vous n’avez jamais pris de cours de pilotage. Mais si on vous forme le temps nécessaire, alors vous saurez le faire.

Cela pourrait prendre des mois, voire des années pour acquérir ces compétences. Mais finalement, vous deviendrez un pilote de ligne et vous sauriez faire décoller et atterrir cet avion.

Notre esprit fonctionne de la même façon. Il est là pour nous emmener où nous voulons aller, mais n’ayant pas appris à le diriger, nous ne pouvons pas nous en servir pleinement et comme nous le souhaitons réellement.

Le problème, c’est que trop souvent dans notre vie, nous nous retrouvons à l’opposé de nos rêves. Parfois même, nous nous écrasons, comme j’ai pu l’expérimenter. J’ai eu la chance de m’en sortir sans égratignures, mais certains y ont laissé la vie.

Dans le cockpit d’un avion, les panneaux, les boutons et les commandes nous guident et nous aident à piloter. Rien n’est dû au hasard.

Le corps humain est une machine complexe au sein duquel chaque détail est vital, et je ne parle que de la part physique. En effet :

•Les cheveux sont des régulateurs thermiques

•Les ongles protègent et durcissent les extrémités des doigts, ce qui permet, entre autres, d’attraper plus facilement et efficacement des objets

•Les paupières permettent de protéger et de nettoyer lesyeux

•Nos poils de nez filtrent les particules de poussière

Cela est vrai aussi pour les parties invisibles de notre corps : nos cellules et nos organes.

En ce qui concerne notre fonctionnement psychique, nous disposons de trois types de mémoire différents :

•La mémoire sensorielle, qui conservera durant un très court laps de temps un son, une image, des odeurs,etc.

•La mémoire à court terme, qui permet de retenir et de réutiliser une quantité limitée d’informations pendant un temps relativement court : environ une demi-minute.

•Et enfin la mémoire à long terme, grâce à laquelle nous retenons une quantité d’informations illimitée sur des périodes très longues : plusieurs années.

Lorsque je me suis intéressé à la morphologie humaine, j’ai été surpris par la perfection du corps.

Et comme lors de la « ma » formation au pilotage, j’ai appris à reconnaître les voyants essentiels afin de réagir de manière appropriée.

À travers ce livre, je vous propose de faire un tour d’horizon de nos différents états émotionnels, nos peurs, nos croyances, nos conditionnements, afin d’être en capacité de les reconnaître comme les voyants d’un cockpit d’avion.

Plus vite je reconnais ce qui se passe en moi, plus appropriées seront mes réactions.

Avec le recul, je me dis sans cesse que c’est ce qu’on aurait dû m’enseigner dès mes premières années de scolarité à travers des jeux ludiques. Apprendre à reconnaître ces émotions qui m’accompagnent depuis l’enfance et m’habiteront jusqu’à la fin de mavie.

Drôle d’après-midi

Jim se souviendra longtemps de ce jour au réveil de sa sieste, où ses frères, Joe-Pouno l’aîné et Jos le cadet, avaient montré un comportement étrange : ils titubaient et semblaient incohérents. N’y prêtant pas vraiment attention, Jim était allé s’installer devant la télé, quand tout d’un coup, ses frères avaient vomi en cœur. Le médecin était venu et le père des enfants, en menant sa petite enquête pour tenter de comprendre la source du problème,il avait découvert un bocal de fruits vide. Les deux garçons avaient avalé des fruits macérés pendant des mois dans l’alcool. Heureusement, à ce moment-là, Jim dormait, sinon il se serait probablement laissé entraîner par ses frères. Quand leur mère ne pouvait pas les garder, elle confiait ses trois garçons à leur voisin bienveillant, un Afro-Caribéen d’une soixantaine d’années surnommé Nono. Ses enfants à lui étaient grands et il s’occupait avec plaisir de ceux de sa voisine. Mais Jim ne supportait pas de voir sa mère partir, alors il se mettait à pleurer à chaudes larmes jusqu’à ce que sa mère finisse par faire demi-tour pour l’emmener avec elle. Quand il allait à l’école, l’aîné de ses frères l’accompagnait jusqu’au grand portail vert de la maternelle.

Et le plus beau souvenir de cette période, pour Jim, est incarné par cette gentille institutrice qui l’accueillait chaque matin avec beaucoup d’amour et de tendresse. Dans la cour, il jouait aux billes avec ses copains en gardant un œil sur la vilaine pie voleuse qui pouvait s’envoler avec leurs plus belles billes. Lorsqu’il était en classe, la douce institutrice lui demandait parfois de raconter ses histoires aux autres enfants. Sans doute avait-elle déjà senti que le petit garçon avait une âme d’artiste. Aujourd’hui encore, il se souvient de cette institutrice et de toutes les attentions qu’elle avait à son égard et il l’en remercie encore du plus profond du cœur.

La partie immergée de l’iceberg

Ces majestueux blocs de glace n’exposent qu’une infime partie de la réalité qui les constitue. Statistiquement, la partie visible de l’iceberg ne représente qu’environ 10 % de sa somme totale. Si je transposais ce principe à un être humain, je dirais que les autres ne voient que mon véhicule, mes jambes, mes bras, mes cheveux, mes yeux… Tout cela ne représente qu’un petit pourcentage de ce que nous sommes, ces mêmes 10 % que j’ai cités précédemment.

Les 90 % restants, mon âme, mon esprit, mes pensées, mon imagination, mon intuition sont autant de grandes choses invisibles, imperceptibles, mais qui sont pourtant bien installées ennous.

Encore aujourd’hui, je pense que le plus grand défaut de l’homme est de ne miser que sur les 10 % visibles et non sur les forces profondément ancrées.

L’aspect physique : du beau maquillage, des vêtements dernier cri, des portables hors de prix, tout ça pour meubler la partie extérieure de notre personne. Je tiens à préciser que je n’ai rien contre toutes ces choses, bien au contraire, pourvu qu’elles ne nous freinent pas dans notre épanouissement personnel.

La plupart du temps, si je gratte un peu, je trouve une coquille vide, alors je blinde autant que possible mon aspect extérieur. Du coup, lorsque nous faisons face aux différents problèmes de notre vie, peurs, angoisses, pensées déprimantes, relations difficiles avec les autres et avec nous-mêmes, nous sommes à nu, désarmés. Nous ne sommes pas équipés pour affronter les faits-divers de notre vie, car nos armes et outils se trouvent à l’intérieur de nous. Le lion est maître de son rugissement pour se balader aisément dans la brousse, nous avons notre esprit pour naviguer dans nos vies.

Je ne peux pas atteindre mon plein épanouissement si les manettes de ma vie se trouvent à l’extérieur demoi…

Deux points capitaux à comprendre. D’abord, les résultats que nous constatons dans nos vies sont les reflets directs de notre programmation intérieure. Ensuite, tant que notre programme intérieur ne change pas, il est impossible de modifier la donne.

Si je veux faire évoluer mon monde extérieur, je dois commencer par changer mon monde intérieur, mon « mindset », comme dirait mon ami Sudehy, coach-conférencier.

1984, une année chargée d’émotions et riche en souvenirs

Cet été-là, Jim était parti en vacances aux Antilles avec toute sa famille. Son père avait acheté un superbe appareil photo sur trépied pour l’occasion. Il voulait immortaliser cette grande réunion familiale. Ils étaient tous venus de Lyon, de Paris et des quatre coins du monde pour se réunir cet été-là. Il y avait même ses cousins Franky et Leg’en. À cette époque, Jim était toujours le dernier à sortir de table et lorsqu’il rejoignait les autres pour se balancer sur les lianes, la place était déjà prise. Il avait beau jouer des coudes et ruer dans les brancards, les grands le repoussaient toujours, il devait donc patienter.

La maison était située sur les hauteurs et offrait une magnifique vue panoramique. De là, Jim pouvait observer toute la côte, les habitations, les plages ainsi que les plus beaux bateaux qui naviguaient au large de la baie.

La journée, la famille de Jim pique-niquait sur la plage, son père grimpait en haut des cocotiers et leur envoyait des noix de coco qu’ils buvaient à la paille, accompagnées d’un délicieux sorbet. Avec ses cousines, Jim cousines partaient faire de longues balades dans les bois et en revenaient les bras chargés de fruits.

Parfois, ils allaient jusqu’à la pointe des châteaux, un endroit réputé pour ses magnifiques falaises. Jim avait souvent peur que le vent l’emporte au loin, la mésaventure qui l’avait conduit dans une voiture de police quelques mois plus tôt, l’avait rendu prudent.

Les grands-parents paternels de Jim vivaient aux Antilles. Quand Jim dormait chez eux, il devait se lever tôt. Il buvait le lait tout droit sorti du pis de la vache que sa grand-mère faisait bouillir et qui rendait une crème épaisse dont les enfants n’étaient pas très friands. Après le petit-déjeuner, Jim devait se préparer pour aller chercher des crabes dans les mangroves. Pour s’y rendre, il fallait prendre la barque de son grand-père. La petite embarcation se retrouvait rapidement surchargée quand toute la famille montait à bord.

Le grand-père de Jim était un modèle pour lui. Il vivait en totale autonomie grâce à son potager, son bétail, sa pêche et le troc. Jim se souviendrait toute sa vie de ce bœuf qui obéissait simplement à la voix de son grand-père. Le soir, il aimait raconter des histoires, dont une en particulier Le soleil et le vent se disputaient pour savoir lequel des deux était le plus fort. Le vent disait :

- Je vais te prouver que je suis le plus fort. Tu vois ce vieil homme là-bas ? Je te parie que je peux lui faire enlever son manteau avant toi.

Le soleil partit alors se cacher derrière un nuage. Le vent se mit à souffler de plus en plus fort jusqu’à se transformer pratiquement en tornade. Mais plus le vent soufflait et plus le vieil homme s’emmitoufle dans son manteau. Au bout d’un moment, le vent renonça et arrêta de souffler. À ce moment-là, le soleil sortit de derrière les nuages et sourit gentiment au vieil homme. Le vieil homme commença alors à s’essuyer le front et rapidement, il enleva son manteau. Le soleil dit alors au vent :

- « La douceur a toujours raison de la fureur et de la force. La puissance de la douceur et de la gentillesse est prouvée chaque jour par les gens qui ont appris qu’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, mais bien avec du miel. »

Et le séjour arriva à sa fin : c’était les derniers moments qu’ils passaient tous ensemble. Ce fut aussi la dernière fois que Jim vit son grand-père maternel debout. Il garde le souvenir d’un homme grand et charismatique qui avait une très grande prestance.

« L’homme est une victime du conditionnement des âmes, des sanctions et des permissions »

(Charlie Chaplin).

Notre conditionnement rompt notre connexion à la source.

Imaginez la métaphore suivante : Mon âme est reliée à la source de toute création par à un fil invisible. On peut imaginer un filet imperceptible, que nous nommerons « conditionnement », qui passerait entre notre âme et la source, et ce faisant, couperait cette connexion vitale, nous laissant à penser que nous sommes seuls, isolés de tout, alors que la vérité est à l’opposé.

Quand je me sens seul, j’aime penser qu’il y a la ville de Tokyo en moi : une armée, un nombre incalculable de « veilleurs », qui œuvrent pour maintenir en bonne santé mes organes, mes globules et mon système nerveux.

La société nous a conditionnés à ne plus croire en nous, mais enelle.

Depuis notre tendre enfance, nous pensons que nous sommes des êtres limités à ce que nous « percevons ». Ce conditionnement nous vient de notre entourage, nos parents, nos professeurs, qui ont eux-mêmes été « initiés », par leurs aïeux, à tourner le regard vers l’extérieur. Cela commence subtilement à l’école, avec ce fameux tableau qui détourne notre esprit de la chose la plus importante : notre monde intérieur.

Selon moi, ce n’est pas le fruit du hasard, ce conditionnement est non seulement fixé, mais disposé à couper les ailes de mon potentiel et de ma créativité. Imaginez un aiglon qui grandirait avec des poules : à l’âge adulte, il pourrait difficilement imaginer planer à 90 km/h et atteindre plus de 6000 mètres d’altitude… !

L’être humain évolue la plupart du temps dans une atmosphère limitée.

Comme 95 % des gens fonctionnent de la même façon, il se sent dans le tempo.

Nous remplissons nos démarches administratives : nom, prénom, date de naissance, sexe, profession, etc. Comme si notre potentiel se réduisait à un cadre aussi carré qu’une feuille A4.

Pourtant, ce conditionnement qui m’oriente le plus souvent vers des perspectives visibles et palpables a ses limites, contrairement à mon développement intérieur qui n’en a pas. De quoi vous faire vivre une vie des plus ordinaires. Certains s’ennuieront d’ailleurs beaucoup, tout au long de leur vie. Pour atteindre la meilleure version de nous-mêmes, nous devrions le plus souvent possible nous défaire des conditionnements.

Septembre 1984, nouvelle demeure.

De retour en métropole, fini les blattes et les pies voleuses, Jim et sa famille s’installèrent dans un tout autre décor : une maison à la campagne.

C’était une belle et grande maison blanche située dans le département d’Eure et Loire, limitrophe du 78… Le père de Jim l’avait soigneusement choisie pour la surface du garage où il allait pouvoir faire de la mécanique, avec son magnifique jardin attenant qui servirait plus tard de potager et de lieu de stockage pour des pièces de voitures.

La maison, qui portait le chiffre 1, se situait dans un lotissement neuf. Les voisins, majoritairement de jeunes couples avec enfants, venaient des quatre coins de la banlieue parisienne : Les Ulis, Chanteloup, les Vignes, Trappes ou Mantes-La-Jolie…

Tout le monde était venu chercher un endroit tranquille, mais peu à peu, les habitants avaient recréé un petit Trappes, la communauté hindoue en moins. Trappes est une ville réputée pour être très mal famée, une zone populaire de la banlieue parisienne d’où ont émergé des célébrités comme Jamel Debouzze ou Anelka… Omar sy.

À environ un kilomètre en contrebas se trouvait un superbe château. Des hommes d’affaires y accostaient en hélicoptère, le temps de signer un contrat ou de boire un café. Plusieurs fois par jour, Porche, Ferrari ou Maserati ainsi que des voitures américaines de collection passaient près de la maison de Jim. Le château servait aussi de lieu de tournage pour des films ou des publicités et il était le principal attrait de ce village. Pas une boulangerie ici, le seul attrait commercial était le château.

Jim avait passé sa dernière année de maternelle dans ce village, où il avait rencontré de nouveaux amis : Salom et Oliver.

La fête de Pâques représentait une bonne occasion, pour Jim et Salom, de s’entraîner à leurs futurs larcins.

Ce jour-là, après une distribution de bonbons dans la classe, il restait deux sacs pleins et non partagés.

Les deux garçons avaient immédiatement échafaudé leur plan : ils feraient semblant de suivre le groupe pour monter dans le bus, puis demi-tour au dernier moment pour aller chercher les bonbons. Tout fonctionna et dans le bus, ils prirent soin de cacher le butin à leurs camarades.

Oliver était d’après Jim un apprenti proxénète, car il lui organisait des rendez-vous avec ses dernières conquêtes en échange de desserts.

Le père de Jim était chauffeur et l’un de ses collègues, d’origine réunionnaise, cherchait une maison. Il vint s’installer avec toute sa famille, dont ses trois enfants : Éric, Laurent et Véronique.

Ils étaient devenus très proches avec Jim et passaient tout leur temps ensemble. Ils allaient jouer dans les bois, construisaient des cabanes, entraient dans les granges, montaient sur les ballots de pailles et s’amusaient à sauter d’en haut.

Parfois, ils s’introduisaient dans des maisons en travaux. Un jour, alors que Jim s’était penché au-dessus d’un trou qui devait accueillir un escalier, il avait senti un poids s’abattre sur sa nuque. Son ami lui avait malencontreusement fait tomber une grosse planche sur la tête.

Une fraction de seconde plus tard, Jim chutait lourdement d’un étage. Sur le coup, il avait été à moitié assommé, mais il n’était pas blessé…

Les jours de pluie, ils se réunissaient dans le garage pour jouer aux jeux vidéo. Les transports en commun étaient rares dans le village, alors les enfants devaient se contenter de leur vie à la campagne.

Un jour, Jim et ses deux frères, Laurent et Éric, s’étaient aventurés dans un poulailler. Après quelques instants, il avait entendu quelqu’un crier : « Holà ! ». En se retournant, Jim avait aperçu le propriétaire de la ferme voisine armé d’une carabine. C’était la première fois que les garçons en voyaient une. Et ce qu’ils voyaient également à cet instant, c’est qu’elle était dirigée vers eux.

En une fraction de seconde , sans même se concerter, les garçons se mirent à courir. En se retournant, Jim vit la silhouette du fermier à ses trousses. Il accéléra encore et ce n’est qu’après avoir rejoint le lotissement que les garçons s’arrêtèrent. Ils reprirent lentement leur souffle et mirent un certain temps à se remettre de leurs émotions. Cette expérience avait calmé leurs ardeurs. Pour un moment en tout cas…

Mais Jim se rappelle encore

aujourd’hui de cette silhouette au fond du bois. Et de l’arme braquée sur lui, comme si c’était hier…

Les croyances : la colonne vertébrale de ce livre et de notre vie

Je ne suis pas doué pour l’apprentissage. Cette croyance issue de mon année de CP : « C’est l’âge où l’enfant est le plus réceptif aux nouveautés », m’a collé aux baskets comme un poids mort. Elle a « hypothéqué » une grande partie de mavie.

À cause de cette croyance qui ne me correspondait pas, je me suis orienté vers des métiers manuels : manutention, nettoyage, plonge… Comme le disait ma mère, il n’y a pas de sous- métier. Mais je faisais ce genre de travail en pensant que je n’avais pas le choix et que j’étais incapable de me former.

D’ailleurs, qu’est-ce qu’une croyance ? Quelque chose que l’on tient pour la vérité, une affirmation, une conviction acquise, une opinion. Que cela nous regarde personnellement ou concerne un environnement plus large.