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Un glas d’alpage sème la mort autour de l’inspecteur suisse Quantin Sallin et, en même temps, des troupeaux entiers disparaissent sans laisser la moindre trace. Alors, la commissaire Gardel de Paris Batignolles et ce dernier engagent une terrible course poursuite contre des forces hostiles dépassant l’entendement...
À PROPOS DE L'AUTEUR
Pour
Luciano Cavallini, l’écrit est comme le théâtre ; le décor placé, la contexture des phrases doit s’y apparenter, selon l’époque. Inspiré par les écrivains naturalistes et humanistes comme Émile Zola et Victor Hugo ou encore par Honoré de Balzac et Gustave Flaubert, il préfère cette écriture classique où les phrases sont conjuguées à l’ancienne et les sentiments, exprimés longuement.
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Seitenzahl: 237
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Luciano Cavallini
Supervision du texte : Marie-Laurence Remy
La colère des cendres
Roman
© Lys Bleu Éditions – Luciano Cavallini
ISBN : 979-10-377-8935-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Les carnets de nuit, Éd. Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1983 ;
Le cancer d’Aphrodite, Éd. Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1985 ;
Encre d’échine, Éd. Indigo-Montangero, Montreux, 2003 ;
Le lys de verre, Éd. Persée, Paris et Cogolin, 2009 ;
L’Affaire Jéricho, Éd. du Panthéon, Paris, 2014 ;
Montreux fantastique et mystérieuse, Éd. Cabédita-Slatkine, 2019 ;
Bleu-muet, Polar fantastique, Le Lys Bleu Éditions, 2020 ;
La trahison de Mercure, Polar fantastique, Éd. Librinova, 2020 ;
Exercices de stèles, Le Lys Bleu Éditions, 2022 ;
La couleur des larmes, Le Lys Bleu Éditions, 2022.
À la mémoire de Jacques-André Widmer,
Regretté présentateur du TJ suisse,
Victime d’abominations occultes, mais vaincues.
« Au même instant, je vois – ou crois voir – assise à l’extrémité de la longue table l’apparence de… "la sorcière", censée se trouver à Moscou ! Elle me regarde, sourit et semble me narguer. Je suis très mal à l’aise et murmure à ma femme qu’il y a "une nocive" dans l’assemblée. La curiosité me pousse à rester au lieu de fuir. Le cinéaste et mon ami alpiniste, assis à une autre table, évoquent le tournage du film. Nul autre que moi n’a détecté une forte odeur d’alcool à brûler ou d’eau de Javel dans le vin blanc. Je m’exclame assez fort pour être entendu de mes voisins :
— Et dire qu’il y en a ici qui trouvent du plaisir à provoquer des illusions olfactives ! Ces trucs magiques sont connus et condamnés dans la Bible. Tant pis pour ces vecteurs de la puissance infernale. »
Jacques-André Widmer, in « On m’a volé mon ego ! »
Histoire d’une abomination vécue et vaincue, éd. Publibook
À Geneviève Beaucage,
Mon inspiratrice éternelle,
Que je confronte aux dangers de ces pages.
Il s’en souviendra longtemps, l’inspecteur suisse Quantin Sallin, du premier contact avec son homonyme féminin Isabelle Gardel. Dès l’arrivée à la gare de Fribourg, pâle, nageant au fond de son grand manteau bleu, telle une écume de mer fichée dans un encrier. Sur l’instant, il se sentit bien heureux de l’honneur qui lui fut accordé de pouvoir l’accueillir à la sortie de l’Intercity. Sallin passait pour être quelqu’un de très sensible au charme féminin, et là, si tard sous les néons du perron, il avait l’impression – déjà – d’assister à une quelconque apparition surnaturelle. On nageait en plein dedans, une vraie piscine municipale. La police helvétique ne savait plus où donner de la tête, elle perdait tout sens des réalités face aux assauts répétés de phénomènes inexplicables et d’une gravité extrême, survenus sur l’entier périmètre du canton. C’est elle qui rompit le silence. De l’acier trempé dans un bloc de glace.
Bonjour, peut-être, pensa Sallin. Ce serait peut-être pas mal non, pour commencer ?
Sallin l’épia longuement à la dérobée, d’un regard oblique, ce n’était pas grave, car à cette heure-là il n’y avait quasi plus un chat sur la route, on pouvait donc se permettre de biseauter les yeux. Assise sur le skaï en équerre, imper butane, visage émacié et cave, que le cou infini portait aux nues, un faciès dont les yeux cyan auraient certainement attiré la convoitise de Luc Besson ; telle se présentait l’exsangue et farouche Gardel, nimbée uniquement par les clartés de la ville diffusant au travers du pare-brise.
Oui. Pour être vivant, c’était vivant. Un partenaire colleux ne lâchant pas la bride depuis deux longues enquêtes, c’est clair que si c’est pas du pistage, ça lui ressemble. Un retour de manivelle avec les Services secrets l’avait exilée côté Suisse pour une mission commune dépendant de la Fedpol. Quoi encore ? Depuis lors, une foutue solitude que même les gilets jaunes ne parvenaient pas à combler, et ce, même au plus fort de leurs manifestations.
Sallin vit le silence combler le malaise et s’installer subrepticement à l’intérieur du véhicule. Le falot pâlissait encore, ce qui n’était pas sans la rendre plus séduisante. La fragilité glaciale le fascinait. La fille, à peine finie d’une adolescence muette, ne parvenait toujours pas à dissoudre ses ressentis qui la rognaient depuis ce temps. Elle avait, pour s’en défendre, ce long cou de cygne permettant de toiser avec suffisance, et saillant bruts des manches électriques du manteau, des poignets acérés, deux faucilles de chair semblant se rompre à chaque instant, comme si le moindre tressaillement les fragilisait plus encore. Sallin avait un don. Celui de ressentir les gens, de les inspirer en évaluant de suite leur cloaque intime.
Oui, une canne blanche, se dit intérieurement Sallin.
Sallin n’était pas très frais à regarder dans le détail, ni même à voir en vitesse éclair. La quarantaine vagissante, dégarni sans être chauve, tandis que sous l’imper, le pull commençait de jouer le baby-sitter en berçant la bedaine. Quant à Gardel, elle demeurait visiblement peu empathique.
Claquement de portière. À peine un merci, murmuré entre les fentes de ses couleuvres labiales.
Le petit déjeuner fut des plus sommaires ; composé d’un café au goût de bouchon, de petits pains sans saveur et d’une espèce de beurre jaunasse qui attendait le client depuis des lustres. Le tout, servi dans un espace assombri, suintant l’humidité.
Sallin, debout, visiblement sans s’être douché ni rasé, s’appuya un instant contre le mur afin de se rouler une cigarette. Isabelle Gardel ne voyait que ses doigts jaunasses tenter de mener la tâche à bien.
Le trajet commençait, alors que le soleil se levait sans qu’il n’en paraisse rien, sur un effluve de vieilles frites et d’habits fanés.
La montée ne fut pas excessive, les Alpes fribourgeoises serpentent en pente douce jusqu’à Montsalvens et Charmey. Lorsqu’on observe le paysage une fois en touriste, puis une autre fois comme il se doit, on voit d’abord l’enchantement des verts pâturages se déroulant sous un soleil forcé, tout ce que les Anglais du siècle précédent réclamaient des indigènes ; que les chalets soient ornés de géraniums et si cela était encore possible, munis de gnomes vigies montant la garde sur des Blanche-Neige et Bambi d’élevages en gros. Puis il y avait les roches profondément ancrées sur des talus finissant par se perdre en bocage, le grand Moléson pour les rappeler à l’ordre et leur barrer la route, du moins les séparer en deux goulets. Il semblait veiller en géant sur bêtes et hommes, sorti tout droit d’un vieux recueil aux pages défraîchies. Vers les hauts, alors que l’ombre retirait ses bâches, on commençait par distinguer les formes de ces derniers, sombres et austères, ou parfois bucoliques mais semblant bien plus menaçants qu’il n’y paraissait. Allez savoir ce qu’il s’y fomentait. Gardel admirait tout cela, le nœud au ventre, victime de cette angoisse perceptible suintant au milieu du nombril, ce mal sourd qu’elle ressentait avec ces frissons derrière la nuque à chaque fois qu’il allait se dérouler un événement quelconque.
Elle pâlissait, elle qui ressemblait déjà à une détrempe passée à l’eau de Javel.
Fallait-il encore savoir en quel endroit mais du premier coup d’œil, alors que l’aube disséminait les restes du cirage nocturne, on apercevait un lac, en contrebas, sans une ride, avec un soupçon étrange de frémissement qui ne ressemblait aucunement à une agitation d’embruns. Il semblait plutôt combler un cratère recouvrant on ne savait quelle cité engloutie.
C’était une maison de bois foncé qui sentait la tourbe à plein nez. Au-devant, des nains fatigués et des géraniums en chagrin d’amour. La vue coulait à pic sur le lac devenu silencieux et semblant s’évincer plus en profondeur qu’à l’accoutumée. Une brise forte s’éleva jusqu’au sommet des grands sapins. Le paysage violacé, qui d’habitude arborait un décor de Heidiland, devint soudainement des plus lugubre. Chaque tronc d’arbre semblait souffler d’anciens sortilèges, des actions inavouables écrouées en fond d’écorce.
Gardel frissonna superbement, toujours lovée dans son bleu butane. Des gouttelettes de frissons remontaient le long de ses avant-bras plus blancs que le marbre. Au loin, on entendait geindre les haies et les herbettes de talus sabrés à ras. Endroit sombre, d’une pénombre surnaturelle, celle de la malédiction posée sur les gens, les bêtes et la nature, avec cette constante âcreté de terreau humide vous enserrant la gorge. Fait plus étrange encore, l’écurie à vaches béait d’un silence accablant ; où donc semblaient avoir disparu les bestiaux ? C’est pourtant l’heure où l’on devrait parvenir en fin de traite.
Gérard n’était nulle part et le silence de plus en plus inquiétant enrobant le paysage, ne disait rien qui vaille.
Elle ne répliqua pas. N’en eut pas le temps. Et pour cause. Le son lourd et monotone d’un gros bourdon se mit à tinter à toute volée, des coups espacés et d’une écrasante lourdeur, alors qu’en même temps, Sallin buta contre un obstacle se trouvant encombré sous la paille et le lisier des bêtes. Gardel, n’ayant pas lâché la mouche du regard, sut tout de suite de quoi il en retournait sans avoir besoin de fouiller plus avant. C’était des trucs que l’on connaissait d’avance. Le cadavre à moitié englouti sous la bouse et que les bêtes avaient piétiné, visiblement en s’enfuyant, ne laissait planer aucun doute quant aux blessures apparentes striant le corps entier.
Alors que Sallin se relevait péniblement, pétri d’excréments, le glas se mit à retentir encore, plus fort et plus proche du chalet. C’est vrai qu’à l’entendre, les cheveux se dressaient raides au-dessus du crâne, ce n’était pas un son normal, ça n’avait rien d’humain. Les tonalités semblaient fêlées, les notes retournées comme des chaussettes, que la vallée se dépêchait de brailler en échos.
La commissaire Gardel devenait elle-même une apparition, dans ce paysage stupéfait que la clarté violacée additionnée au föhn rendait plus cru, saillant chaque élément d’une netteté cristalline, presque douloureuse. Debout les bras ballants, les mains comme deux ailerons givrés émergeant des manches, belle d’un seul coup d’éclair. Seul, depuis le bas de la vallée, serpentait comme si de rien n’était, le car jaune des services postaux helvétiques, arpentant péniblement le relief jusqu’à Charmey.
Oui, quelqu’un s’en venait, en traînant la patte. Une haute silhouette recouverte d’une cape noire pesante et d’un chapeau à larges bords. Il tenait une corde en la laissant traîner par terre.
Sallin continuait de s’ébrouer. On se verrait pas l’inviter au restaurant, il risquait de « chlinguer » sec, s’il ne se rince pas plus que dans une cuve à bestiaux, ce qui risque bien d’être du style de la maison.
La cloche s’arrêta de tinter net, comme elle avait commencé. Fait troublant, le dernier coup semblait privé de résonance, comme si on l’eût étouffé à dessein.
Le bonhomme, Joseph, vint se planter devant Sallin et lâcha directement la corde sur les pieds de ce dernier, sans prononcer un seul mot, ignorant totalement Gardel. C’était possible.
Une fois que le gars eut fini de lâcher « tout son jus », il se rengorgea droit dessus, bien remonté des pantalons, échauffé à mort, avant d’enfin constater la présence de la commissaire Isabelle Gardel, qui n’était pourtant pas sans susciter l’indifférence chez les hommes dits « portés sur le beau sexe ». Oui, mais peut-être pas concernant les ours.
Le föhn s’enrageait de plus en plus, par bourrasques agressives, en contrebas. À l’arrêt de Montsalvens, une belle jeune fille fluette, aux contours indistincts, toute vêtue de blanc, se mit à tracer à travers champs, en direction d’un vieux chalet abandonné, alors que des essaims de guêpes et de mouches se mirent à virevolter en tous sens autour de Sallin, Gardel et le vieux Joseph.
Isabelle Gardel, qui ne passait pas pour avoir un tempérament de feu, échauffa pour une fois son sempiternel sang-froid, tandis qu’une grosse bestiole parvint à lui remonter le dessous de manche en y perforant la belle chair satinée du poignet. Elle perdit toute contenance, alors que Joseph avait déjà rompu une tige de chélidoine afin d’y répandre le caractéristique latex orangé que bavait la plante. En contrebas, la jeune fille en blanc à longue chevelure noire, certainement attirée par les cris de la commissaire, observait mitigée cette dernière ayant autant de peine à se maîtriser. Elle fit un signe entendu vers les deux hommes, alors que curieusement, lorsqu’elle se remit en marche vers le vieux chalet, l’essaim de guêpes se dissémina progressivement, pour finalement se perdre sur les contours disparates de sa silhouette. Joseph la héla sans succès, je pense même qu’il aurait voulu essayer de la trousser. Puis de reprendre machinalement, en mâchouillant les phrases dans sa barbe d’encre : « Ça pue l’occulte, je vous dis, ça pue l’occulte partout. C’en est tout sale au point où toutes les racines des aïeux en sont pourries. » Puis de se signer en crachant par terre.
Une heure plus tard, le cadavre du paysan fut emporté à la morgue, mais il n’empêche que les bestiaux, on ne les retrouvait pas. Tout un troupeau de vaches, ça ne pouvait tout de même pas s’évaporer dans la nature comme par enchantement !
Gardel semblait changée en statue de cire. En Vierge blanche. Sallin tournait en rond et les bruissements de sa démarche devinrent exacerbés face à cette nature lugubre ne rendant soudainement plus la moindre rumeur.
Isabelle Gardel n’avait plus pipé mot depuis la piqûre de guêpe, mais ne lâchait rien de la discussion. Elle conclut, tout imbibée de sa profonde logique habituelle, le regard planté dans celui de Sallin :
Mais où donc sont passées les vaches ? Ont-elles entendu les sons de ce glas se répercutant entre les gorges de la Jogne et de Javro ? L’alpage de Champsot fut aussi vidé de son bétail, aucune trace non plus de ce maudit glas, cependant, sur toute la vallée, entre Broc et Charmey, les langues susurraient en sourdine et dès la nuit tombée, plus personne n’osait sortir « voir de quoi » sur le seuil de sa porte. Ce qui était arrivé au vacher de Montsalvens se reproduisit à d’autres endroits et si par malheur ou bravoure les fermiers tentaient de résister, ils se retrouvaient à plat ventre dans l’herbe et piétinés la minute suivante par une horde de bêtes devenues enragées. Frousse, oui mais de quoi ? Du son toxique émanant de ce glas pouvant tuer certaines personnes susceptibles de l’entendre ? En ce cas, toute la vallée aurait dû y passer ; or il n’en était rien. Et tant que l’on ne saurait pas où se trouvait cette maudite cloche, ce serait comme chercher un sou dans un bourbier.
Pourtant, ce matin-là, au Commissariat de la Sûreté de Fribourg, Sallin apparut de manière surprenante, récuré en profondeur et rasé de près. Quelqu’un avait soi-disant trouvé des débris évocateurs sur les berges de la Jogne et ce quelqu’un poirotait là depuis des heures. Isabelle Gardel se trouvait debout près du commissaire, munie d’un crouille gobelet de café en main, éveillée depuis longtemps et de fort méchante humeur.
Au sol, les nappes des feux de signalisation, gouttant sous la pluie, se réverbéraient dans le hall du Commissariat. Oui, maintenant il pleuvait. Faut bien de temps à autre.
En gros, le monsieur affirmait avoir récolté les bribes de ce qui pouvait s’apparenter à la jupe d’une cloche, « on en voyait encore tous les contours et les bords, même que c’était plus que des débris. Ce qui semblait pourtant bizarre, c’était l’alliage de ce métal qui ne ressemblait ni au bronze ni au cuivre, encore moins au laiton. »
Gardel et Sallin s’échangèrent un regard bref et concis, plutôt incursif du côté Gardel. Par rapport à son rythme de vie habituel, ça rampait dans la boue. D’ailleurs, à Paris, pour ceux qui la connaissaient, on se méfiait dès qu’apparaissait en surface de faciès, son air vipérin délavé à la chaux.
Gardel tenait le gobelet de carton en main, en lequel ce qui semblait être du café dégageait une fade odeur de bouillon froid. S’il n’y avait pas à contempler la vision de ses longues appliques de cire blanche entourant le récipient, le geste anodin de boire un café serait passé à la trappe, c’est ce que pensait tout bas Sallin qui observait depuis quelques jours sa belle acolyte française, d’un regard mutant, voire franchement mutin. Mais la fée de glace ne fondait pas pour autant. Fallait rester efficace et pratique.