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La communion spirituelle est un trésor à la portée de toutes les âmes. Mais en quoi consiste-t-elle? Comment la pratiquer? En premier lieu le Père Justin Etchevary éclairera le lecteur par des extraits de son traité sur La Communion spirituelle. Dans un second temps, on trouvera un choix de textes pour pratiquer la communion spirituelle en toutes circonstances, que ce soit lors de la Messe, d'une visite au Saint-Sacrement avec des prières plus longues, ou à tout moment de la journée ou de la nuit avec des formules plus brèves. Dans une troisième partie, quelques méditations de Saint Pierre-Julien Eymard, le prêtre de l'Eucharistie, viendront enrichir la vie spirituelle de l'âme fidèle. Enfin, un choix de litanies, un chemin de Croix et un rosaire médité sur le thème de la sainte Eucharistie permettront au chrétien d'approfondir et d'entretenir son amour envers Jésus-Hostie. Dieu Seul.
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Seitenzahl: 161
Veröffentlichungsjahr: 2023
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PREMIERE PARTIE Père Justin Etchevary, La communion spirituelle
1. Ce qu’est la communion spirituelle
2
.
Méthode pour la communion spirituelle
1) Préparation
2) Réception
3) Action de grâces
3. Les moments de la communion spirituelle
1) La sainte Messe
2) Toutes les fois que nous venons aux pieds des autels.
3) À tout moment de notre vie
4. Résultats de la communion spirituelle
DEUXIEME PARTIE La communion spirituelle en pratique
1. La communion spirituelle à la Messe
1) Prières pour la communion spirituelle seule pendant la Messe
2) Manière d’entendre la sainte Messe pour y faire la communion spirituelle par l’Abbé Esmonin
2. Communion spirituelle toutes les fois que nous venons aux pieds des autels.
3. Communion spirituelle à tout moment de la vie
TROISIEME PARTIE Méditations eucharistiques de Saint Pierre-Julien Eymard
Le recueillement, âme de la vie d’adoration
L’Eucharistie centre du cœur
Foi
Amour
Désir
Humilité
Jésus humble de cœur
QUATRIEME PARTIE Prières
Litanies de l’amour de Dieu
Litanies du Saint-Sacrement
Autres Litanies du Très Saint-Sacrement
Litanies de Jésus-Hostie
Litanies de réparation au Très Saint-Sacrement
Amende honorable à Notre-Seigneur Jésus-Christ dans le Très Saint-Sacrement
Chemin de Croix eucharistique de Saint Pierre-Julien Eymard
Rosaire médité
ANNEXES
Les saints et la communion spirituelle
La journée de la pieuse communiante
Priez
BIBLIOGRAPHIE
La sainte Eucharistie. Don admirable de Jésus à nos âmes, sacrement sublime, soutien et source de sainteté pour l’âme catholique. De grands saints tel saint Pierre-Julien Eymard, ont consacré des volumes entiers à ce sujet inépuisable. Et la communion spirituelle dans tout cela ? Pratiquée très fréquemment autrefois, elle est malheureusement tombée dans l’oubli. Pourtant, le Christ y a attaché de grandes grâces. Elle peut se faire nuit et jour dans le secret du cœur, en temps de paix et en temps de guerre, en tous lieux, en toutes circonstances et à tout âge.
Dans les temps troublés qui sont les nôtres, il est plus que jamais opportun de découvrir ou de renouer avec cette sainte pratique. La communion spirituelle unit l’âme au divin Sauveur, la nourrit dans l’attente de la réception du Sacrement de l’Eucharistie, lui apporte soutien, réconfort, grâces et secours. C’est une pratique qui est très agréable à Notre-Seigneur.
Dans un premier temps, le lecteur va découvrir un court traité1 réalisé sur le sujet en 1863 par le Père Justin Etchevary (1815-1890).
Dans une seconde partie un recueil de prières aidera à la pratique de la communion spirituelle. Elles ont été glanées dans différents livres qui ont tous obtenu approbation ecclésiastique.
Des méditations eucharistiques tirées de plusieurs ouvrages de saint Pierre-Julien Eymard composent la troisième partie. Il s’agit de donner un élan toujours renouvelé à l’âme afin qu’elle persévère dans la pratique de la communion spirituelle.
Enfin en dernier lieu, quelques prières choisies finissent ce petit livret afin d’irradier les pratiques de dévotion courantes tel le chapelet ou le chemin de Croix de la lumière de Jésus-Hostie. L’âme réparatrice y trouvera également quelques prières de réparation afin de consoler le divin Prisonnier abandonné, outragé et offensé.
Que Notre-Dame du très Saint-Sacrement garde sous sa protection toutes les âmes qui liront ce petit livret. Qu’elle leur obtienne de son divin Fils la grâce d’un amour ardent de la sainte Eucharistie et celle de la pratique fréquente de la communion spirituelle.
Dieu seul.
1 Le traité n’est pas reproduit dans son intégralité. Une coupure a été faite au début et il manquait deux ou trois pages à la fin du livre. Toutefois cela n’est pas préjudiciable au travail du Père.
[…] Voici comment la définit le saint Concile de Trente, session 13, chapitre 8 : « Ceux-là reçoivent l’Eucharistie par une communion seulement spirituelle, qui, se nourrissant par le désir de ce Pain céleste placé devant eux, en sentent le fruit et l’utilité en vertu de cette foi vive que la charité rend féconde. » Ces quelques mots disent toute la doctrine. Elle est si douce à connaître, si grande en résultats, si aisée à pratiquer, que nous voulons la mettre dans tout son jour. Empruntons d’abord le secours des comparaisons.
Deux amis se retrouvent après une longue séparation. Ils se jettent dans les bras l’un de l’autre et se tiennent étroitement serrés. Ils se voient, ils s’entendent, et leurs cœurs confondus semblent ne battre que d’une seule palpitation. Leur bonheur est complet, parce que tout leur être s’est uni, et les facultés de l’esprit, et les puissances du cœur ; chacun est heureux de retrouver l’autre lui-même, et il se repose dans cette enivrante union qui est presque l’unité.
Mais l’heure vient où les amis les plus tendres doivent se dire adieu. La mère même la plus aimante ne peut pas toujours garder auprès d’elle le fruit de son sein ; elle doit se séparer physiquement de cet être chéri, dont rien cependant ne pourra la séparer moralement, ni la distance qui éloigne, ni les jours qui se succèdent. Comment faire revivre ces heures, bénies entre toutes, où deux cœurs étaient si rapprochés, où l’œil contemplait des traits qu’il ne voit plus, où l’oreille était caressée d’une voix dont on n’entend plus les accents, où l’on pressait des mains qu’on ne sent plus dans la sienne ? L’amour va repeupler ces lieux déserts, le cœur va faire revivre les instants écoulés, l’imagination ramènera le bien-aimé devant soi ; il semblera qu’on l’entend encore : on lui parle, il répond, il est là. On le serre dans ses bras émus… Ce n’est pas lui sans doute, mais c’est son délicieux souvenir ; c’est plus que le souvenir, c’est comme une puissance vivante qui l’a remplacé, c’est l’âme qui vient s’unir à l’âme.
Ces deux comparaisons disent-elles parfaitement, l’une, ce qu’est la communion sacramentelle, et l’autre, la communion spirituelle ? Évidemment non, et l’image n’est ici que l’ombre de la réalité. La communion sacramentelle, c’est plus que l’union étroite de deux amis qui s’embrassent, plus que l’union de l’époux et de l’épouse ; la communion spirituelle est assurément autre chose aussi que l’union qui peut s’opérer entre deux cœurs, par la pensée, l’affection et le souvenir. Et qui peut raconter les modes mystérieux par lesquels Notre-Seigneur Jésus-Christ vient à l’âme qui l’appelle ? Qui connaît les secrets de sa sagesse et de sa puissance ? Qui peut dire comment le Dieu d’amour répond à notre amour, lorsque, ne pouvant pas le recevoir dans sa présence sacramentelle, nous désirons pourtant nous unir entièrement à Lui ? Ce Corps et ce Sang, désormais indissolublement unis à son âme et à sa divinité, agissent-ils seulement à distance dans cette communion spirituelle, ou bien par un contact réel ? Questions insolubles pour notre faiblesse, et dont peut-être nous n’aurons le dernier mot, que lorsque le demi-jour du temps aura fait place aux splendeurs de cette éternité où nous verrons toutes choses dans la lumière même de Dieu. Mais déjà nous savons que Celui qui est amour, dépasse infiniment tout ce que peuvent rêver les imaginations les plus riches et les cœurs les plus ardents ; et soyons heureux d’entendre l’Église nous dire, que lorsque nous communions spirituellement, nous sommes nourris par le désir de ce Pain céleste, et qu’en vertu de la foi que la charité rend féconde, nous en sentons le fruit et l’utilité.
Les trésors de la divine Eucharistie sont bien abondants, dit le P. Avrillon ; les grâces qu’elle renferme sont bien efficaces puisqu’elle enrichit et sanctifie non seulement ceux qui la reçoivent réellement avec des dispositions saintes, mais encore ceux qui, gémissant de ne pouvoir s’en approcher, le désirent de tout leur cœur.
Ainsi, ce n’est pas la communion sacramentelle seule, qui peut nous unir à Jésus vivant dans son Sacrement. Ceux qui l’aiment sont affamés de l’Eucharistie, parce que c’est là qu’ils le trouvent tout entier, dans son Humanité sainte et chérie, comme dans sa Divinité ; ils voudraient donc le recevoir à tout instant, le garder toujours. Mais on est forcément obligé de passer bien des heures, parfois bien des jours, loin de ce banquet désiré ; et encore, quand on a eu le bonheur d’y participer, la présence sacramentelle de Jésus disparaît bientôt par la destruction des saintes espèces. Que faire donc ? Faut-il sans remède languir dans une privation douloureuse, et se dessécher comme la plante qui n’a pas sa goutte de rosée et son rayon de soleil ? Rassurons-nous ; Celui qui fait ses délices d’être avec les enfants des hommes (Prov. VIII, 31) va combler tous nos désirs. Et comment ne les comblerait-il pas ? C’est son Cœur qui les fait naître dans les nôtres, et il ne les excite que pour les couronner. Il veut donc, quand le recours au Sacrement n’est pas possible, que notre désir y supplée, et Lui y suppléera aussi par sa venue spirituelle, qui nous apportera des effets pareils à ceux que produirait la communion sacramentelle. N’en voilà-t-il pas assez pour remplir notre âme d’une immense joie, pour embaumer et sanctifier notre vie, puisqu’elle peut devenir, si nous voulons, une communion continue ?
Et qu’on ne pense pas qu’il s’agît ici de l’union seulement avec la Divinité ; elle s’opère, nous l’avons dit en commençant, par la grâce sanctifiante ; elle grandit et se resserre par tous les actes de vertu et par tous les élans du saint amour. Celle dont nous parlons est plus complète ; c’est notre être tout entier qui s’unit mystérieusement à l’Homme-Dieu tout entier ; c’est l’Eucharistie que nous recevons spirituellement avec tous ses dons et ses effets. Nous sommes alors unis à Jésus par une grâce spéciale venue de l’Eucharistie : aussi les actes de notre communion spirituelle doivent s’adresser à Jésus dans l’Eucharistie. Notre acte de foi s’applique à la présence de Notre-Seigneur dans le Sacrement de l’autel ; notre espérance est le désir confiant de recevoir l’auteur-même de la grâce ; notre amour s’attache à l’Homme-Dieu dans le mystère qui est ici-bas la plus haute expression de sa charité.
Puisque la communion spirituelle supplée à la communion sacramentelle, il faut qu’elle en devienne la fidèle copie et soit calquée sur elle en tout ce qui la précède, l’accompagne et la suit. Elle a donc aussi sa Préparation, sa Réception et son Action de grâces.
Il faut d’abord l’état de grâce. Un cœur qui serait dans les liens du péché mortel doit au préalable s’occuper de briser ses chaînes et de retourner par le repentir au Dieu qu’il a délaissé ; jusqu’à ce qu’une réconciliation entière soit accomplie, il ne saurait prétendre à ces effusions intimes qui sont réservées au plus tendre amour. D’ailleurs, il n’y songe pas, il ne peut pas y songer. Certes, quand on voit les amis eux-mêmes y penser trop peu, le pratiquer rarement, comment supposer que les ennemis s’en occupent ? Ils se sentent trop loin et ils savent qu’il n’est pas possible d’établir des familiarités avec Dieu dans un cœur soumis à l’empire du démon.
Placée dans l’état de grâce qui est déjà l’union avec Dieu, l’âme procède aux actes de foi, d’amour, de désir, d’humilité, qui vont l’unir parfaitement à l’Homme-Dieu.
Un acte de foi la transporte auprès du tabernacle ; elle s’incline, elle adore. Il est donc là, toujours présent, toujours enfermé pour nous, ce Dieu que les élus contemplent dans ses éternelles splendeurs ; il est là, humble et voilé, mais aussi grand que dans les cieux. Je crois, malgré les ombres, je crois à sa parole, à sa puissance et à son amour.
Son amour enflamme le mien ; mon cœur tressaille de reconnaissance ; il aspire à monter vers Celui que la bonté fait ainsi descendre. Vous me voulez, Seigneur ! Mais c’est moi qui ai besoin de vous. Ah ! si, en attendant le Ciel où je vous aurai toujours, je pouvais déjà vous avoir toujours dans ma poitrine, devenue votre tabernacle perpétuel ! Mais le bonheur serait trop grand et l’exil serait trop doux !
Du moins je désire m’unir à vous, autant que je le peux, en esprit, et je vous dis, avec le Prophète royal, que je cours après vous comme le cerf altéré s’élance vers les sources d’eau vive. (Ps. XLI, 2)
Pourtant je sens bien aussi que cette union même, je ne la mérite pas. Les cœurs ne peuvent parfaitement s’unir que lorsqu’ils se ressemblent ; et je vous ressemble si peu ! Là je vois la grandeur, la sainteté, la pureté infinie ; ici, l’infirmité, les défauts, les misères de tout genre, qui altèrent et obscurcissent cette beauté intérieure qui charme vos regards et vous attire à nous. Si vous n’étiez que juste, vous me repousseriez ; mais vous êtes bon, et vous m’appelez. Vous m’appelez, comme le Bon Pasteur appelle la brebis tremblante, qui n’oserait pas s’approcher, si elle n’entendait une douce voix qui l’invite. Je viens à vous, Seigneur ; venez à moi ! J’ai raison de m’humilier quand je regarde ma pauvreté ; mais j’ai raison de me confier quand je regarde votre puissante miséricorde ; une parole de vous suffit pour m’élever à vous.
Voici le moment de l’union : que toutes nos puissances spirituelles y soient employées. Notre imagination, notre mémoire, notre cœur sont riches ; si riches, que nous avons souvent de la peine à nous défendre contre l’invasion de leurs dangereuses rêveries. Les fantaisies affluent, les fantômes se succèdent ; c’est tout un monde qui vit devant nous avec tous les charmes et toutes les tentations de la réalité ; car, quel est celui pour qui la fécondité des pensées n’est pas un tourment de chaque jour ? Sanctifions ces facultés si vives, si agissantes, en les appliquant à des idées divines et aux élans de l’amour. Tantôt nous nous souviendrons que Jésus entrait dans les maisons amies, hôte vénéré que l’on accueillait avec bonheur ; et il nous sembla le voir ainsi entrer sous la tente de notre âme qu’il choisit pour son séjour. Tantôt nous nous figurerons qu’il se donne à nous de ses mains, comme il se donna pour la première fois à ses Apôtres, le jour où il institua le Sacrement de son amour ; ou bien, qu’il pénètre miraculeusement dans notre poitrine, comme l’histoire le raconte de quelques Saints, entre autres de sainte Julienne, sur le cœur de laquelle resta, comme témoignage de cette céleste faveur, l’empreinte de la sainte hostie ; ou bien encore, que notre bouche, heureuse comme à l’heure de la communion sacramentelle, savoure le délicieux contact du Pain de vie. Quelquefois nous nous imaginerons que notre Ange gardien nous apporte la vraie manne du Ciel, comme les Anges l’apportèrent par deux fois au jeune saint Stanislas de Kotska ; ou même que c’est Marie qui se plaît à placer auprès de notre cœur le cœur de ce Fils bien-aimé, qu’elle a donné au monde. Nous indiquons ces divers aspects sous lesquels la communion spirituelle peut être représentée ; mais le véritable amour saura s’en créer de nouveaux et les variera selon les dispositions du moment et surtout suivant les inspirations de la grâce. Toujours est-il qu’il nous faut dilater toute notre âme pour y recevoir l’hôte divin ; une fois reçu, nous l’embrasserons dans les étreintes d’une respectueuse tendresse ; et nous demeurerons un instant dans cette ravissante joie de la possession, qu’exprime si bien l’Épouse des Cantiques : « Mon bien-aimé est à moi, et moi je suis à lui. » (Cant. Cant., 2,16)
Cependant il faut, non pas se séparer (les cœurs qui s’aiment ne se séparent jamais), mais interrompre ces jouissances saintes. Ici-bas les bonheurs, même les plus purs, ne peuvent durer qu’un instant. Ils reviendront bientôt sans doute, mais pour finir bien vite encore et se succéder comme des degrés d’ascension vers le Ciel. Remercions Jésus ; qu’il soit béni d’avoir honoré d’une si grande visite l’âme qui n’est que son humble servante et qu’il élève à la dignité d’épouse. Il a resserré les liens de sa tendresse que chaque divin contact rend plus intime et plus douce ; il nous a donné un baiser de sa bouche (Cant. 1, 1), et ce baiser mystérieux nous a laissé une empreinte vive et un suave souvenir. Nous nous retirons heureux ; et, au milieu de ce monde dont nous entendrons encore la voix, au sein de ces travaux que nous allons reprendre, dans la carrière accoutumée qu’il nous faut encore parcourir, ce souvenir nous restera pour entretenir notre immortel amour. Nous pourrons, comme expression de notre reconnaissance, nous servir de quelques unes des belles prières que l’Église adresse à son Époux du tabernacle. Les voici d’abord dans la langue de l’Église, nous en donnerons ensuite la traduction française.
Ant. O Sacrum convivium, in quo Christus sumitur, recolitur memoria Passionis ejus, mens impletur gratia, et futurae gloriae nobis pignus datur.
Panem de cœlo praestiti eis.
Omne delectamentum in se habentem.
Oremus. Deus, qui nobis sub sacramento mirabili Passionis tuae memoriam reliquisti ; tribue, quaesumus, ita nos corporis et sanguinis tui sacra mysteria venerari ut Redemptionis tuae fructum in nobis jugiter sentiamus. Qui vivis et regnas, Deus, in saecula saeculorum. Amen.
Ant. Ô festin sacré, où l’on reçoit Jésus-Christ, où la mémoire de sa Passion est renouvelée, où l’âme est remplie de grâces, et où le gage de la gloire future nous est donné. Vous leur avez donné un Pain descendu du Ciel. Qui renferme en lui tous les délices.
Prions.
Ô Dieu, qui nous avez laissé dans un sacrement admirable la mémoire de votre Passion, accordez-nous de révérer tellement les mystères sacrés de votre Corps et de votre Sang, que nous ressentions sans cesse dans nos âmes le fruit de la Rédemption que vous avez opérée. Vous qui, étant Dieu, vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Résumons maintenant tous ces actes en une formule assez abrégée pour rendre facile le fréquent exercice de la communion spirituelle :
« Mon Sauveur Jésus-Christ, je crois que vous êtes présent dans le saint-Sacrement de l’autel ; je vous y adore, et je vous aime de tout mon cœur. Que je voudrais vous recevoir dans ce Sacrement adorable où vous vous donnez tout entier ! Je ne mérite pas même d’être uni à vous par les liens mystérieux de la communion spirituelle ; mais enlevez de moi tout ce qui peut vous déplaire, oubliez mes infidélités ; je m’en repens par amour pour vous ; dites une parole, et mon âme sera guérie.
Venez, mon Bien-aimé, venez répondre aux désirs de mon cœur !
Ah ! Seigneur, vous êtes à moi, et je suis à vous !
Merci, mon Jésus ! Désormais plutôt mourir que de cesser de vous aimer. Ne permettez pas que je me sépare jamais de vous ! »