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En tant que vampire hybride qui travaille non seulement comme garde du corps pour Scanguards, mais aussi à la boîte de nuit Mezzanine, propriété de son père et de Samson, Damian a l'embarras du choix en matière de jolies femmes. Mais lorsque Naomi Sutton, une journaliste aux formes généreuses, s'introduit dans le bureau de la boîte de nuit alors qu'elle enquête sur des allégations de prétendus rituels sanguins dans le club, le sang de Damian s'agite comme il ne l'a jamais fait auparavant. Mais comment peut-il empêcher Naomi de déterrer ses secrets alors qu'il ne veut rien d'autre que lui faire l'amour et planter ses crocs dans son joli cou ? La disparition d'un barman, une embrouille avec son frère jumeau et un vol jettent un trouble dans la vie de Damian et pourraient l'obliger à dire à Naomi la vérité sur lui-même. Mais une journaliste peut-elle garder un tel secret ? À PROPOS DE LA SÉRIE La série Scanguards Vampires est pleine d'action rapide, de scènes d'amour torrides, de dialogues pleins d'esprit et de héros et héroïnes forts. Le vampire Samson Woodford vit à San Francisco et possède une société de sécurité et de garde du corps, Scanguards, qui emploie à la fois des vampires et des humains. Et éventuellement des sorcières. Ajoutez quelques gardiens immortels et quelques démons plus tard dans la série, et vous aurez compris ! Chaque livre peut être lu seul et est toujours centré sur un nouveau couple qui trouve l'amour, mais la série est plus agréable lorsqu'elle est lue dans l'ordre. Et bien sûr, il y a toujours quelques blagues - vous comprendrez quand vous rencontrerez Wesley, un aspirant sorcier. Bonne lecture ! ⭐️ ⭐️ ⭐️ ⭐️ Lara Adrian, auteure de la série Midnight Breed, vendue dans le New York Times : "Je suis accro aux livres de Tina Folsom ! La série des Scanguards® est l'une des choses les plus chaudes qui soient arrivées à la romance vampirique. Si vous aimez les lectures torrides et rapides, ne manquez pas cette série palpitante !" Les Vampires Scanguards La belle mortelle de Samson (#1) La provocatrice d'Amaury (#2) La partenaire de Gabriel (#3) L'enchantement d'Yvette (#4) La rédemption de Zane (#5) L'éternel amour de Quinn (#6) Les désirs d'Oliver (#7) Le choix de Thomas (#8) Discrète morsure (#8 ½) L'identité de Cain (#9) Le retour de Luther (#10) La promesse de Blake (#11) Fatidiques Retrouvailles (#11 ½) L'espoir de John (#12) La tempête de Ryder (#13) La conquête de Damian (#14) Le défi de Grayson (#15) L'amour interdit d'Isabelle (#16) La passion de Cooper (#17) Le courage de Vanessa (#18) Gardiens de la Nuit Amant Révélé (#1) Maître Affranchi (#2) Guerrier Bouleversé (#3) Gardien Rebelle (#4) Immortel Dévoilé (#5) Protecteur Sans Égal (#6) Démon Libéré (#7) Le club des éternels célibataires Séduisant (#1) Attirant (#2) Envoûtant (#3) Torride (#4) Attrayant (#5) Passionné (#6) Hors d'Olympe Une Touche de Grec (#1) Un Parfum de Grec (#2) Un Goût de Grec (#3) Un Souffle de Grec (#4) Les Vampires de Venise Nouvelle 1 : Raphael & Isabella Nouvelle 2 : Dante & Viola Nouvelle 3 : Lorenzo & Bianca Nouvelle 4 : Nico & Oriana Nouvelle 5 : Marcello & Jane Nom de Code Stargate Ace en Fuite (#1) Fox en Vue (#2) Yankee dans le Vent (#3) Tiger à l'Affût (#4) Hawk en Chasse (#5) La Quête du Temps Changement de Sort (#1) Présage du Destin (#2) Thriller Témoin Oculaire La série des vampires Scanguards a tout pour plaire : coup de foudre, ennemis à amants, rencontre mignonne, instalove, héros alpha, compagnons de destin, garde du corps, bande de frères, demoiselle en détresse, femme en péril, la beauté et la bête, identité cachée, âmes sœurs, premier amour, vierges
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Seitenzahl: 435
Veröffentlichungsjahr: 2025
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HYBRIDES SCANGUARDS - TOME 2
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Ordre de Lecture
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À propos de l’auteur
En tant que vampire hybride qui travaille non seulement comme garde du corps pour Scanguards, mais aussi à la boîte de nuit Mezzanine, propriété de son père et de Samson, Damian a l’embarras du choix en matière de jolies femmes. Mais lorsque Naomi Sutton, une journaliste aux formes généreuses, s’introduit dans le bureau de la boîte de nuit alors qu’elle enquête sur des allégations de prétendus rituels sanguins dans le club, le sang de Damian s’agite comme il ne l’a jamais fait auparavant. Mais comment peut-il empêcher Naomi de déterrer ses secrets alors qu’il ne veut rien d’autre que lui faire l’amour et planter ses crocs dans son joli cou ?
La disparition d’un barman, une embrouille avec son frère jumeau et un vol jettent un trouble dans la vie de Damian et pourraient l’obliger à dire à Naomi la vérité sur lui-même. Mais une journaliste peut-elle garder un tel secret ?
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Édité par Fabiola Chenet et Vanessa Merly
©2024 Tina Folsom
Scanguards® est une marque déposée
— Tu penses que je devrais subir une opération de réduction mammaire ? demanda Naomi Sutton.
Heather, sa meilleure amie depuis le lycée, la dévisagea. Elles déjeunaient dans l’aire de restauration du centre commercial Westfield, à l’angle du bureau de Naomi au San Francisco Chronicle, où elle travaillait comme journaliste. Elles n’avaient pas souvent le temps de déjeuner ensemble, car Heather travaillait à Mission Bay, dans l’un des nouveaux bâtiments de recherche médicale de l’UCSF. Mais aujourd’hui, Heather avait dû faire des courses en ville et elles se retrouvaient pour un déjeuner improvisé.
— Pourquoi tu ferais cela ? demanda Heather, ses yeux bruns la transperçant.
— Eh bien, tu ne le ferais pas à ma place ?
Naomi fit un geste vers la silhouette parfaite d’Heather.
— Tu fais une taille 38, et tu es superbe, mais regarde-moi, j’ai du mal à rentrer dans un 42 tel quel, et avec mes seins, j’ai toujours l’air d’un cupcake dont le glaçage déborde.
Heather rit.
— Tu ne ressembles pas à un cupcake. Tu es juste… euh, voluptueuse.
— Voluptueuse, mon cul. Les mecs me dévisagent tout le temps.
— Tu veux dire que les mecs te matent, corrigea Heather.
— Je suis tellement gênée, tu sais. J’ai toujours l’impression que je devrais me couvrir.
— Ne fais pas ça, Naomi. Tu es magnifique. Tu as de magnifiques cheveux blonds. J’aimerais bien les avoir, au lieu d’un brun terne. Et en plus, tu as des yeux bleus. Pas étonnant que les mecs te regardent, tu es jolie. Tu es un peu plus grosse que les autres femmes, et alors ? Tout le monde ne peut pas être mince comme un mannequin. Et les hommes aiment les seins. J’aimerais en avoir plus à ce niveau.
Elle fit un geste vers ses seins qui, pour Naomi, semblaient parfaitement proportionnés.
— Ce n’est pas parce que ton ex sort maintenant avec une salope maigre qu’il t’a larguée parce que tu es… euh…
— Grosse ? proposa Naomi.
— Tu n’es pas grosse. Ta silhouette ressemble plutôt à celle des femmes des années cinquante. D’ailleurs, Marilyn Monroe n’était pas maigre non plus. Voilà. En gros, tu ressembles à Marilyn Monroe. Et personne ne lui a jamais dit de se faire réduire les seins ou de perdre du poids.
Naomi força un sourire.
— Tu es sûre ? C’est juste que je n’ai pas eu de rendez-vous depuis des mois… et je me suis dit que c’était peut-être parce que les mecs veulent une petite amie mince.
Heather gloussa.
— La raison pour laquelle tu n’as pas eu de rendez-vous depuis un moment, c’est parce que tu intimides les hommes.
— Je n’intimide pas les hommes.
— Si. Tu es autoritaire, tu as des opinions bien arrêtées et tu ne te laisses pas faire par qui que ce soit.
— Eh bien, chez un homme, ces caractéristiques seraient des qualités. Il serait perçu comme quelqu’un qui s’affirme.
Heather haussa les épaules.
— Oui, mais c’est le monde dans lequel nous vivons. Les hommes veulent des femmes manipulables. Tandis que toi, tu es un problème avec un p majuscule. Il faut juste que tu trouves le bon gars qui soit prêt à relever le défi.
— Pff ! Naomi poussa un profond soupir.
— Je suppose que je vais rester célibataire et sans rendez-vous pendant un certain temps alors.
Le téléphone portable de Naomi sonna. Elle le regarda et vit un message de son rédacteur en chef, Wei Guo.
— Il faut que je rentre. Wei veut me voir.
Elle tapa rapidement un message pour lui faire savoir qu’elle était en route.
Heather soupira. — Mauvais timing. Je voulais que tu viennes au magasin d’Halloween avec moi. J’ai encore besoin d’un costume pour la fête de Carrie ce soir.
— Désolée, je ne peux pas.
— Pourquoi je ne t’achèterais pas une tenue, et tu viendras à la fête avec moi ?
Naomi se leva et attrapa sa veste.
— Tu sais à quel point je déteste les fêtes costumées. Ou les fêtes en général. C’est juste une autre excuse pour que tout le monde soit bourré et se comporte mal.
— L’homme idéal pourrait être à la fête, en train de t’attendre, taquina Heather.
— Plutôt l’homme idéal pour un temps, dit Naomi avec un petit rire.
— Je vais y réfléchir, d’accord ?
— Mais n’attends pas trop longtemps pour prendre une décision. Les magasins n’ont déjà presque plus de costumes intéressants.
Bien qu’elle fasse croire qu’elle y réfléchirait, Naomi savait qu’il était peu probable qu’elle aille à la fête d’Halloween avec Heather. Elle s’installerait très probablement devant la télévision et regarderait un film d’horreur en mangeant de la crème glacée.
Naomi se dépêcha de retourner au travail. Son rédacteur en chef l’appela immédiatement dans son bureau.
— Hé, Wei, de quoi voulais-tu me parler ?
Le petit Chinois aux cheveux noirs fournis pointa du doigt un dossier dans un papier kraft sur son bureau.
— Je voudrais que tu vérifies quelque chose pour moi. On nous a signalé qu’il pourrait se passer quelque chose d’étrange dans l’une des boîtes de nuit au SOMA.
Naomi haussa un sourcil.
— Qu’est-ce que tu veux dire par là ? Trafic de drogue ?
Wei secoua la tête. Il tapota sur le dossier.
— Les voisins nous signalent que des gens sortent de l’entrée arrière de ce club couverts de sang.
— Tu es en train de dire que les voisins ont été témoins d’un crime au club ? Tu as demandé à Katrina quelles informations elle pouvait obtenir du SFPD à ce sujet ? Parce que je n’ai rien vu de tel sur mon bureau.
Après tout, elle s’occupait surtout des informations sur le divertissement.
— C’est parce que la voisine qui a vu ça, une certaine Mme Zhang, dit que la police a rejeté ses réclamations. Et elle n’a pas pu leur donner de preuve formelle qu’un crime s’était produit à cet endroit. Apparemment, elle avait déjà déposé des plaintes pour nuisances sonores contre le club, alors la police pense qu’elle ne fait que remuer la merde une fois de plus.
— Alors pourquoi est-ce qu’on se penche sur la question ? Je veux dire qu’elle ne fait probablement que ça : se plaindre du club parce qu’elle est agacée par le bruit. Et comme la police ne fait pas assez d’efforts, elle en rajoute un peu plus chaque fois, dit Naomi en haussant les épaules.
Wei se frotta le cou.
— Peut-être, mais s’il y avait un fond de vérité après tout ? Et s’il y avait des trucs pervers de BDSM là-dessous ? Ou des rituels sataniques ? Tu sais, comme dans les fraternités d’étudiants. Pourquoi inventerait-elle quelque chose d’aussi farfelu que des gens dont les vêtements et le visage sont couverts de sang ? Nous aurions bien besoin d’une histoire juteuse. Le nombre de nos abonnés est en baisse. Trouve quelque chose. Va là-bas et regarde autour de toi.
— Pourquoi moi ? demanda Naomi. C’est plutôt une histoire pour Katrina. Elle s’occupe des affaires criminelles.
— Oui, et elle dépasse la cinquantaine et ne correspond pas à la démographie du club. Si elle y va, elle va se faire remarquer. Toi, tu as le bon âge. Tu te fondras dans la masse.
Il lui tendit le dossier.
— Le nom du club est Mezzanine.
— Le Mezzanine ? demanda Naomi.
Elle en avait entendu parler. Tous ceux étant un tant soit peu connus allaient au Mezzanine.
— Comment vais-je pouvoir y entrer ? Ils sont très regardants sur les personnes qu’ils laissent entrer. Je veux dire que le videur…
— Porte quelque chose de sexy et ils te laisseront entrer. Comme dans n’importe quelle autre boîte de nuit, affirma Wei.
Puis il désigna à nouveau le dossier qu’elle tenait dans sa main.
— Les coordonnées de Mme Zhang sont là-dedans, ainsi que le nom du propriétaire du club. Renseigne-toi et fais-moi savoir s’il y a quelque chose de vrai dans ses affirmations.
Wei Guo se tourna vers son ordinateur et Naomi quitta son bureau.
La grande salle de rédaction était à moitié vide, non seulement parce qu’une partie du personnel avait quitté le boulot plus tôt pour aller chercher des bonbons avec leurs enfants, mais aussi parce qu’il y avait eu des licenciements. Naomi avait encore un emploi, car elle faisait partie des jeunes employés dont le salaire était bas. Certains membres du personnel, plus expérimentés et beaucoup mieux payés, avaient été licenciés ou avaient été attirés par des blogs d’information en ligne ou des chaînes d’information câblées.
Dans son box, Naomi parcourut le mince dossier que lui avait remis Wei Guo. Il n’y avait pas grand-chose : les coordonnées de Mme Zhang, une voisine vivant dans un immeuble derrière le club, un résumé de ses élucubrations sur les fêtards sanguinaires et les réunions apparemment clandestines derrière le club, ainsi que des informations sur le propriétaire du club.
Selon les archives publiques, le club était la copropriété de deux individus : Samson Woodford et Amaury LeSang. Elle n’avait pas trouvé grand-chose sur les deux hommes sur Internet. Ils n’avaient pas de comptes sur les réseaux sociaux. La seule chose qu’elle avait trouvée avec leurs noms mentionnés quelque part, c’était dans un rapport sur les entreprises de sécurité. Il semblait que les deux hommes étaient associés à Scanguards, une société de sécurité nationale qui fournissait des gardes du corps pour la protection personnelle. Cependant, leur site Internet était très sommaire, ne donnant qu’une adresse dans le quartier de Mission à San Francisco et un numéro de téléphone. À première vue, ils ne faisaient de publicité pour leurs services nulle part où Naomi pouvait les trouver, ce qui l’amenait à penser qu’ils comptaient surtout sur le bouche-à-oreille pour développer leur activité.
Heureusement, le Mezzanine avait un site Internet. D’après la page « À propos de nous », le club était dirigé par deux gérants, Damian LeSang et Patrick Woodford. Les mêmes noms de famille que les propriétaires. Elle devina que les deux gérants étaient les fils des propriétaires. Elle savait ce que cela signifiait : les propriétaires avaient acheté à leurs fils une entreprise à gérer. Oui, des gosses de riches qui voulaient un jouet et qui l’avaient eu sous la forme d’une boîte de nuit à succès. Pour confirmer son hypothèse, elle googlisa les noms des deux gérants, mais aucun d’entre eux n’était présent sur les réseaux sociaux. Bizarre. Cependant, elle creusa un peu plus et découvrit que Damian était mentionné dans plusieurs messages sur les réseaux sociaux. Elle cliqua sur le premier message et vit la photo d’une magnifique rousse à la silhouette de mannequin qui s’accrochait à un grand gaillard aux cheveux noirs et aux yeux bleus. D’après le message, il s’agissait de Damian LeSang. Il avait l’air d’être le sexe personnifié.
Son cœur se mit à palpiter devant une masculinité aussi parfaite. Elle ferma rapidement l’onglet du navigateur et retourna sur la page d’accueil de la boîte de nuit. Là, elle regarda de plus près la bannière colorée annonçant une fête d’Halloween au club ce soir. Elle la lut jusqu’à la fin, où deux lignes étaient en gras.
Si tu ne portes pas un costume génial ou sexy, tu ne seras pas admis ce soir. Impressionne-nous !
Le souffle de Naomi en fut coupé. Il aurait tout aussi bien pu y avoir une troisième phrase : nous parlons de toi, Naomi.
Eh bien, elle n’était pas du genre à reculer devant un défi. Peut-être qu’aller voir le club pendant une fête d’Halloween serait une bonne chose. Elle serait déguisée, et le club serait tellement bondé que personne ne remarquerait qu’elle était en train de fouiller. En fait, plus elle y pensait, plus l’idée lui plaisait.
Elle jeta un coup d’œil à l’horloge. Elle devait se dépêcher de trouver un costume convenable avant que tout ne soit épuisé. Elle devait en trouver un qui lui garantirait l’accès au Mezzanine.
Dans la pièce secrète située derrière le bureau du directeur au Mezzanine, Damian LeSang mettait la touche finale à son costume. Il était vêtu d’un pantalon noir et d’une chemise blanche à volants avec des manches bouffantes et une cravate digne d’un gentleman de la fin du dix-huitième et du début du dix-neuvième siècle. Il avait drapé une grande cape noire avec une doublure en satin rouge sur ses épaules et l’avait attachée avec un fermoir perlé sur le devant. Il aurait pu adopter le style Entretien avec un vampire, mais il trouvait les broderies dorées des manteaux portés par les acteurs un peu trop criards. La cape était bien plus son style.
Il avait toujours aimé Halloween, parce que c’était la seule nuit de l’année où il pouvait montrer ses crocs en public, sans avoir à se soucier d’exposer ce qu’il était. Tout le monde savait que le costume qu’il portait étant celui d’un vampire et tout le monde supposerait que les crocs qui apparaissaient sous ses lèvres étaient des faux en plastique. Si seulement ils savaient que ces crocs pouvaient percer une veine sans effort et sucer un humain à blanc. Bien sûr, il n’irait jamais aussi loin. Il était civilisé.
En tant que vampire hybride, un enfant né d’un vampire à part entière et de sa compagne humaine liée par le sang, il pouvait se nourrir aussi bien de nourriture que de sang humain. Bien qu’il apprécie la nourriture humaine, et que San Francisco offre certaines des meilleures cuisines du pays, il adorait boire du sang humain. Cela lui donnait de la force. Enfant, il avait grandi en buvant du sang en bouteille, mais plus tard, à l’adolescence, il avait pris goût au sang provenant directement des veines d’un humain. Et en tant qu’homme de trente et un ans en bonne santé, il aimait particulièrement boire le sang d’une femme humaine, tout en faisant l’amour avec elle. Il aimait l’excitation sexuelle accrue que la morsure apportait.
Son regard dériva vers le grand lit de la chambre. Peut-être reviendrait-il ici accompagné d’une femme avant la fin de la nuit, car, ce soir, il avait envie non seulement de sexe, mais aussi d’une morsure. Les femmes ne manqueraient pas ce soir. Comme les autres soirs, beaucoup d’entre elles se jetteraient sur lui, attirées par son charme et sa belle apparence, sans savoir que, sous la surface, rôdait un vampire dont la maîtrise était à peine retenue.
Damian sourit. Ce soir, on allait bien s’amuser. Mais d’abord, il devait s’assurer que tout était prêt pour la fête. Après tout, il était l’un des deux gérants du club, et il avait des responsabilités.
Il quitta la pièce et referma la porte derrière lui. De l’intérieur du bureau du directeur, la porte de la pièce secrète n’était pas visible, sauf si l’on savait quoi chercher. Il n’y avait pas de poignée de porte, pas de rainures évidentes, pas de charnières, rien qui indique qu’il y avait une porte. Elle ne s’ouvrait qu’en appuyant au bon endroit à l’extérieur.
Le bureau lui-même donnait sur la piste de danse, ce qui permettait au gérant de jeter un coup d’œil dans le club grâce à un miroir sans tain. Pour l’instant, le club était encore vide. Seuls les membres du personnel se bousculaient pour se préparer à la fête. Il jeta un coup d’œil vers le long bar qui bordait l’un des murs du club et vit plusieurs barmans se préparer à l’assaut des commandes de boissons.
Damian quitta le bureau et laissa la porte se refermer derrière lui, tandis qu’il descendait déjà les escaliers et traversait la piste de danse. Au vestiaire, il salua les deux employées, Beth et Mélanie. Beth était habillée en infirmière sexy, bien qu’elle n’ait pas les seins nécessaires pour compléter son costume, tandis que Mélanie était habillée en Flapper, une garçonne typique des années 1920, robe et cheveux courts.
— Prêtes pour ce soir ? leur demanda-t-il.
— Nous avons la situation en main, déclara Mélanie.
— Ne t’inquiète pas, Damian, ronronna Beth.
Il savait que la vampiresse avait le béguin pour lui, mais elle n’était tout simplement pas son genre. Trop maigre.
— Merci à vous deux de travailler ce soir, déclara-t-il. Je vous en suis reconnaissant. Gardez l’œil ouvert pour éviter tout problème, OK ?
Elles hochèrent toutes les deux la tête. Elles savaient ce qu’il voulait dire. Et en tant que vampires, elles étaient équipées des bons outils. Il ne voulait pas d’ennuis au club ce soir. Damian se dirigea vers la porte d’entrée et l’ouvrit de quelques centimètres, juste assez pour voir la longue file d’attente qui s’était déjà formée le long du bâtiment. Orlando, un vampire qui travaillait comme videur, se tenait là, les jambes écartées, les bras croisés sur son torse musclé, sa taille et son regard intimidants. Il souriait rarement, et Damian ne l’avait jamais vu se laisser séduire par le charme d’une femme. Comme s’il y était imperméable, bien qu’il sache qu’Orlando était hétérosexuel. Il n’était pas qu’un simple videur. Orlando était un garde du corps entraîné et employé par Scanguards.
— Orlando, dit Damian à voix basse, sachant que le vampire pouvait l’entendre sans problème.
— Oui, Damian ? répondit-il en tournant légèrement la tête.
— Juste un rappel : ne laisse passer que des nanas sexy ce soir. Et elles ont intérêt à porter quelque chose de sexy. Pour les mecs, les normes habituelles s’appliquent.
— Compris.
Puis il fit un pas plus près de la porte.
— Et notre espèce ?
Damian savait ce qu’Orlando entendait par là : les vampires.
— Laisse-les entrer, à moins qu’ils ne soient des fauteurs de troubles connus. Tout le personnel de Scanguards utilisera probablement l’entrée arrière de toute façon. Mais si ce n’est pas le cas, fais-les entrer.
— OK.
Damian acquiesça avant de refermer la porte et de se diriger vers le bar. Les barmans étaient occupés à remplir les étagères d’alcool. Tous les barmans du Mezzanine étaient des vampires. Compte tenu des heures d’ouverture du club, c’était le travail idéal pour n’importe quel vampire. Si le club appartenait à parts égales au père de Damian, Amaury, et au père de Patrick, Samson, et non seulement à Scanguards, il fonctionnait à bien des égards selon les mêmes principes : il offrait aux vampires des possibilités d’emploi et un bon revenu pour les maintenir dans le droit chemin. Et pour décourager les vampires travaillant au Mezzanine de mordre les clients, il y avait une salle de pause séparée accessible via la réserve au sous-sol, où du sang humain en bouteille était disponible gratuitement.
— Où est Mick ? demanda Damian, lorsqu’il ne vit que trois barmans qui travaillaient derrière le bar : Sam, Andrew et Tanja.
Tanja, vêtue d’une combinaison de dominatrice qui lui allait comme une seconde peau, se retourna.
— Il n’est pas venu. Je l’ai appelé, mais il ne décroche pas son portable.
— Oui, nous laisser en plan un soir comme celui-ci, intervint Sam, ça me met hors de moi.
Il grogna, ce qui ne collait pas tout à fait avec sa tenue de pirate. Argh aurait étéplus approprié.
— Je vais l’appeler.
Damian sortit son portable de la poche de son pantalon et fit défiler ses contacts, puis tapota sur le numéro de Mick Solvang. Il aimait bien ce type, et, jusqu’à présent, il avait toujours été fiable. Il laissa sonner. Après la quatrième sonnerie, il tomba sur la messagerie vocale.
— C’est Mick. Tu sais ce qu’il faut faire.
— T’es où, putain ? aboya Damian dans le téléphone, sachant qu’il n’avait pas besoin de donner son nom. Nous ouvrons dans une demi-heure et tu n’es pas là. Tu as intérêt à avoir une bonne explication.
Il raccrocha.
— Boîte vocale ? demanda Tanja.
— Oui, répondit Damian. Vous allez pouvoir tenir le bar à vous trois ?
— Aucune chance, dit Andrew en soulevant une caisse de verres propres et en la posant sur le comptoir.
Il portait un uniforme de police de type Village-People, mais son pantalon couvrait à peine ses fesses. Damian s’en moquait. Le Mezzanine répondait à tous les goûts, et Andrew était populaire parmi les gays de San Francisco.
— Il nous en faut au moins un de plus, et même comme ça, ce sera limite.
— Laisse-moi voir ce que je peux faire, dit Damian.
Il commençait à faire défiler les contacts de son téléphone lorsqu’il capta un mouvement du coin de l’œil. Il tourna la tête et sourit.
— Tu es exactement ce dont j’ai besoin en ce moment.
Buffy, la fille adoptive de John Grant, s’approcha du bar. Elle était entrée dans le club par l’entrée arrière qui permettait au personnel et aux associés de Scanguards d’entrer dans le club grâce à un système d’entrée biométrique, en contournant l’entrée principale. Buffy était noire, humaine, et n’avait que vingt et un ans. À l’âge de dix ans, elle avait été kidnappée par un réseau de trafic sexuel d’enfants, et Savannah, sa mère, avait engagé Scanguards pour la récupérer. John avait remué ciel et terre pour sauver Buffy, et Savannah s’était liée par le sang avec John peu de temps après. Buffy considérait John comme son père et connaissait les vampires depuis la nuit de son sauvetage.
— Hé, Damian, quoi de neuf ? dit Buffy en sautant sur le bar, laissant ses pieds pendre dans le vide.
Damian pointa ses vêtements du doigt, une mini-jupe en cuir noir, des bottes qui lui arrivaient aux genoux, un débardeur rouge moulant et une ceinture. Est-ce que c’était un pieu qui y était accroché ? Autour de son cou pendait un collier avec une grande croix.
— Qui es-tu censée être ?
— Tu ne vois pas ? demanda Sam de derrière le bar. C’est la tueuse, tu sais, Buffy, la tueuse de vampires ? C’est un classique.
Buffy tapa dans la main de Sam, avant de se retourner vers Damian.
— Tu vois, il a compris.
Damian pointa sa ceinture du doigt.
— Et si tu perdais le pieu. Tu vas rendre nerveux beaucoup de gens ici.
Buffy leva les yeux au ciel.
— C’est en plastique.
Elle le sortit de sa ceinture, l’agrippant comme si elle voulait l’attaquer.
Damian lui encercla le poignet avant qu’elle n’eût eu le temps de faire quoi que ce soit d’autre.
— Ça m’a l’air très réaliste.
— Tu es une poule mouillée. Elle gloussa.
— Tu n’as aucun respect pour tes aînés. C’est à ce niveau que ton père a mal fait les choses. Il aurait dû mieux t’élever et te donner des coups de fouet de temps en temps.
— Papa ne me ferait jamais de mal.
Elle avait raison sur ce point. John était un vrai papa poule quand il s’agissait de sa fille.
— Oui, parce que toi et ta mère, vous le menez tellement par le bout du nez que c’est un miracle que le gars puisse respirer.
Buffy fit un clin d’œil espiègle.
— On en reparlera quand tu auras une fille, et on verra si tu peux mieux l’élever.
Derrière le bar, Tanja se mit à rire.
— Je crois qu’elle t’a bien eu. Pas mal pour une humaine.
Damian se retourna pour regarder Tanja.
— Elle a de la chance que je ne puisse pas lui faire de mal, sinon John aurait ma peau.
Buffy jeta ses bras autour de son cou et le serra.
— Admets que tu m’aimes comme une sœur.
Elle n’avait pas tort. Il aimait bien Buffy.
— D’accord, tu veux jouer la carte de la sœur ? Alors que dirais-tu de rendre service à ton grand frère ?
Elle haussa les sourcils.
— Puisque tu es officiellement assez grande pour être autorisée à boire de l’alcool, peux-tu travailler derrière le bar ce soir ?
— Moi ? Je suis venue faire la fête.
— Allez, Buffy, sois une bonne fille et aide-moi. Mick ne s’est pas montré, et même si Sam, Andrew et Tanja sont très bons, ce soir sera trop bondé pour seulement trois barmans. J’ai besoin de toi.
Il lui lança son plus beau regard de chien battu. Elle le regarda, puis laissa échapper un soupir.
— Très bien. Mais tu me revaudras ça, mon frère.
— Tout ce que tu veux.
Puis il lui donna un baiser sur la joue.
— Tu es la meilleure.
— Oui, oui, j’ai déjà entendu ça.
Buffy tourna sur le bar, et Andrew, qui était déjà là, la souleva pour la faire passer de l’autre côté.
— Merci, Andrew.
Elle serait en sécurité avec eux trois, car ils savaient que son père leur mettrait un pieu dans le cœur sans hésiter s’ils faisaient du mal à Buffy.
Damian se détourna du bar et vit les premières personnes entrer dans le club, se dépêchant de réclamer l’espace constitué de places assises privées, situé en hauteur et qui surplombait la piste de danse, ou encore les tables hautes autour du périmètre de la piste de danse, tandis que d’autres se dirigeaient directement vers le bar pour commander leurs boissons avant qu’il n’y ait trop d’affluence.
Damian conduisit ses pas vers la porte menant aux toilettes et aux salles d’approvisionnement quand son frère jumeau identique entra. Ils se figèrent tous les deux en se voyant.
— Tu te moques de moi ? demanda Damian. Tu as volé mon idée.
Benjamin secoua la tête.
— Non, tu as volé la mienne.
Damian gloussa. Benjamin portait exactement la même tenue que lui, jusqu’au fermoir qui maintenait sa cape en place.
— Je suppose que c’est le problème d’avoir un jumeau.
Benjamin lui donna une tape sur l’épaule.
— Ça va être marrant ! Et si on baisait chacun une nana canon ce soir, et qu’on échangeait nos places pendant quelques secondes pour voir si elles remarquent la différence ? Tu es partant ?
Damian rit.
— Tu es maintenant officiellement le plus débauché de nous deux.
— Allez ! lâcha Benjamin en souriant. Ça va être amusant. Et ce n’est pas comme si on n’avait pas baisé les mêmes filles. Je veux dire, ce n’est pas notre faute si nous avons les mêmes goûts en matière de femmes.
Damian leva les yeux au ciel.
— Soyons clairs. Je préfère un certain type de femmes, et tu n’as pas encore rencontré une femme qui ne te plaise pas. Donc, bien sûr, tu baises tout ce qui te tombe sous la main, alors que je suis un peu plus sélectif.
— Si tu veux, concéda Benjamin. Alors, trouvons deux femmes que tu trouves sexy, et nous ferons l’échange après.
Damian donna à son frère une légère claque à l’arrière de la tête.
— Va chercher la femme que tu veux. Je ne suis pas d’humeur à partager ce soir.
Benjamin rit.
— Ahh, on dirait que mon grand frère arrive à cet âge possessif où il veut une femme rien que pour lui.
— Tu n’as qu’une heure de moins que moi.
— Oui, mais je n’en suis pas encore là. Je préfère m’amuser encore un peu. Ce n’est pas parce que Ryder s’est marié il y a un an et que Scarlet est déjà enceinte que le reste d’entre nous doit suivre comme des moutons.
— Tu me traites de mouton ?
— Bêê, bêê !
Benjamin imita les bruits d’un mouton. Damian boxa son frère au niveau de la poitrine.
— Fais attention, mon frère ! Ou ce qui est arrivé à Ryder va déteindre sur toi aussi.
— Ouais, ça n’arrivera pas avant un moment, c’est sûr, clama Benjamin en lui faisant un clin d’œil.
— À plus tard, mon frère.
— Amuse-toi bien.
Damian regarda son frère se rendre vers l’autre côté du club où il pouvait observer tous ceux qui entraient, afin de cibler les femmes les plus sexy avant que quelqu’un d’autre ne puisse les revendiquer.
Damian secoua la tête en souriant. En tant que jumeaux, Damian et Benjamin avaient toujours été totalement en phase l’un avec l’autre, mais, depuis un an, leurs goûts et leurs préférences avaient commencé à changer, et il semblait qu’ils devenaient plus individuels plutôt que d’être la moitié d’une paire. Ils vivaient toujours ensemble, occupant l’étage sous le penthouse de leurs parents dans un immeuble dont leur père, Amaury, était propriétaire. L’immeuble était adapté aux vampires, avec des fenêtres imperméables aux UV et d’autres dispositifs de sécurité, et il était situé au centre du Tenderloin, un quartier un peu miteux du centre-ville. Jusqu’à présent, Damian n’avait aucune raison de déménager et d’avoir son propre appartement. Il aimait vivre avec son jumeau et être proche de ses parents, mais il savait qu’un jour, il trouverait un endroit à lui, peut-être même une maison. En attendant, il appréciait la proximité qu’il partageait avec son frère.
Naomi ouvrit la porte du magasin et se précipita à l’intérieur, soulagée qu’il soit encore ouvert, même s’il était déjà plus de 21 heures. Les trois autres qu’elle avait essayés n’avaient plus que quelques costumes d’Halloween, et tous étaient bien trop petits pour elle. C’était sa dernière chance de trouver quelque chose de convenable pour être admise à la fête de ce soir au Mezzanine.
— Nous fermons dans une minute, lui dit un jeune homme qui vint vers elle de derrière un portemanteau.
— S’il vous plaît, j’ai juste besoin d’un costume pour ce soir. C’est vraiment important.
Il soupira.
— Je suis en route pour une fête. Vous n’aurez pas le temps de fouiller, alors à moins que vous ne sachiez exactement ce que vous voulez…
— Quelque chose de sexy, interrompit-elle.
Il fit courir son regard sur son corps avant qu’il ne se pose directement sur ses seins.
— Oh, ma chère, je ne suis pas sûr qu’il nous reste quelque chose à votre taille.
Où avait-elle déjà entendu cela ?
— S’il vous plaît, j’ai besoin de quelque chose. Il y a ce type. Je veux vraiment qu’il me remarque ce soir, mentit-elle.
— Eh bien, pourquoi ne l’avez-vous pas dit tout de suite ? Suivez-moi. J’ai peut-être quelque chose.
Il se tournait déjà vers les cabines d’essayage.
— La dame qui l’a commandé n’est pas venue le chercher. Vous pourrez peut-être vous glisser dedans si vous retenez votre souffle.
Naomi le suivit et le regarda passer derrière un écran, dont il ressortit quelques secondes plus tard, un cintre avec un costume à la main. La première chose qu’elle vit fut le rouge. Une longue cape rouge avec une capuche.
— Mais ça n’a pas l’air sexy.
Le videur du Mezzanine l’enverrait promener directement.
Le type sourit, puis retira la cape pour montrer ce qu’elle contenait : une robe courte sans bretelles, rouge, noire et blanche, ornée de faux lacets sur le bustier moulant, avec des bonnets rouges en dentelle modelés. La jupe, qui n’arrivait même pas à mi-cuisse, était ornée de volants en dentelle noire et d’un minuscule tablier blanc.
— Le petit chaperon rouge, dit le vendeur. La version sexy.
Il lui tendit le cintre.
— Essayez-le.
Le costume semblait petit, mais elle n’avait pas le choix. Rapidement, elle entra dans la cabine d’essayage et tira le rideau. Elle avait déjà chaud à force de courir dans toute la ville pour trouver le bon costume. Manœuvrer dans la minuscule cabine d’essayage n’arrangeait pas les choses, mais elle réussit à se déshabiller et à se glisser dans le costume. Elle serra ses seins dans les bonnets trop petits et passa la main dans son dos pour remonter la fermeture éclair, mais elle n’arriva à la remonter qu’à moitié.
— Putain ! siffla-t-elle.
— Vous avez besoin d’aide ?
— Je n’arrive pas à remonter la fermeture éclair.
— Est-ce que je peux vous aider ?
— Oui, s’il vous plaît, dit-elle en tirant le rideau.
— Tournez-vous, s’il vous plaît.
Un instant plus tard, elle sentit ses mains dans son dos.
— D’accord, maintenant, inspirez.
Elle inspira, et le vendeur remonta la fermeture éclair jusqu’en haut.
— Jetons un coup d’œil.
Elle sortit de la cabine et l’homme la dirigea vers un grand miroir.
— Parfait, dit-il. Comme si elle avait été faite pour vous.
C’était un discours qu’il devait avoir répété, bien sûr. Après tout, c’était un vendeur. Elle jeta un regard hésitant dans le miroir et se figea, se reconnaissant à peine. Le costume était moulant et lui donnait une jolie taille de guêpe, ce qu’elle n’avait pas. Ses hanches larges étaient cachées sous la jupe qui lui rappelait le tutu d’une ballerine. Sa taille paraissait mince, le bustier serré mettant en valeur ses formes. Ses seins étaient à peine contenus par les bonnets rouges et, sans la bordure de dentelle noire, on verrait ses tétons.
— Si ce type ne vous remarque pas maintenant, c’est qu’il est aveugle, dit le vendeur.
— Je vais le prendre.
Puis elle croisa son regard dans le miroir.
— Est-ce que je peux le laisser ? Je ne pense pas pouvoir remonter la fermeture éclair toute seule. Comment elle allait pouvoir sortir de la robe à la fin de la soirée, elle n’en avait aucune idée. Mais chaque chose en son temps.
— Bien sûr, vous pouvez.
Puis il attrapa la cape et la drapa autour de ses épaules.
— Je mettrai vos vêtements dans un sac.
Elle jeta à nouveau un coup d’œil au miroir, reconnaissante que le costume s’accompagne d’une cape, pour ne pas avoir à se promener en ville dans cette tenue trop courte. Ses yeux se posèrent sur ses chaussures. Elle portait des chaussures de tennis. Bon sang, elle devait d’abord rentrer chez elle pour enfiler ses talons hauts.
Après avoir payé le costume et être rentrée chez elle pour se changer et mettre des talons noirs, elle appela un Uber pour qu’il la conduise au Mezzanine à SOMA. Il y avait une file d’attente à l’extérieur, mais elle semblait avancer relativement rapidement. Avec la cape rouge drapée autour d’elle, Naomi attendit patiemment. Elle avait mis son téléphone portable, la clé de chez elle, une carte de crédit et un peu d’argent dans une poche zippée à l’intérieur de la cape, contente de ne pas avoir à porter de sac à main.
Naomi jeta un coup d’œil aux personnes dans la file d’attente. Plusieurs hommes étaient habillés en pirates, un type derrière elle avait choisi de se déguiser en diable, la femme à côté de lui en ange, un ange Victoria’s Secret. Devant elle, il y avait deux infirmières, une femme en combinaison, un gladiateur et un homme en costume de pharaon.
Le gladiateur et la femme en costume de chat furent introduits dans le club par le grand videur. Il mesurait au moins un mètre quatre-vingt-dix et avait des bras et une poitrine qui donnaient l’impression qu’il passait vingt-quatre heures par jour à la salle de sport à faire des pompes et soulever des poids de deux cents kilos. L’expression de son visage ne pouvait être décrite que comme stoïque et inflexible. Oui, personne ne se frotterait à quelqu’un comme lui.
Le videur fit signe au pharaon d’entrer, puis bloqua les deux infirmières.
— Nous avons déjà assez d’infirmières à l’intérieur, dit-il.
— Quoi ? demanda l’une des filles.
— Et des plus sexy aussi. Tu dois faire mieux que ça, ajouta le videur.
— Allez ! se plaignit la deuxième fille. Vous ne portez même pas de costume.
Le videur se rapprocha d’un pas de la fille qui avait osé se plaindre et lui jeta un regard noir.
— C’est mon costume. Je suis videur.
— Orlando. Sois civilisé.
À cette voix féminine, le videur tourna la tête vers une femme qui passait devant Naomi. Elle portait une tenue de femme de chambre typiquement française.
— Bonsoir Isabelle, la salua-t-il, un sourire se dessinant soudain sur ses lèvres, ses yeux s’abreuvant des formes séduisantes de la jeune femme.
Elle passa directement devant lui pour se rendre à la porte d’entrée, en contournant la file d’attente.
— À plus tard.
— Profite de ta soirée, dit Orlando, avant de reporter son regard sur les deux infirmières.
— Dégagez.
Alors que les deux infirmières s’éloignèrent en jurant, Naomi enleva rapidement sa cape et la drapa sur son bras, inquiète à présent. Est-ce qu’il lui refuserait l’entrée, à elle aussi ?
Lorsqu’elle se tint enfin à quelques mètres d’Orlando, le sourire qu’il avait arboré plus tôt disparut. Il parcourut son corps, s’attardant d’abord sur ses jambes, puis sur son décolleté. La trouverait-il assez sexy pour la laisser entrer ? Ou bien n’était-elle pas à la hauteur ? Avait-elle l’air plus vulgaire que sexy ?
— Voilà exactement ce qu’il faut.
Il inspira profondément.
— Entre, amuse-toi bien.
Soulagée, Naomi entra dans le club. L’air frais souffla vers elle et elle se rendit compte que la climatisation était à fond, manifestement pour s’assurer que les membres du club n’aient pas trop chaud dans leurs costumes.
La musique était forte comme elle s’y attendait, un mélange de rock’n’roll et de pop des années 80 et 90. L’endroit était bondé, la piste de danse vibrait, le bar bourdonnait comme une ruche, quatre barmans s’affairaient à servir des boissons. Oui, ce soir était le soir idéal pour fouiner dans le club. Tout le monde était tellement occupé à s’amuser qu’ils ne feraient pas attention à elle.
Place au jeu.
Damian repéra Patrick dans la foule et lui fit signe. Patrick acquiesça et se fraya un chemin à travers la foule de danseurs pour le rejoindre. Ce n’était que maintenant qu’il remarqua que Grayson le suivait. Les deux frères étaient déguisés en vampires, tous deux les crocs sortis.
— Je suppose que tout le monde a eu la même idée, dit Damian avec un mouvement de crocs, lorsque les deux le rejoignirent près de l’escalier qui menait au bureau.
— C’est la seule nuit de l’année, dit Patrick en souriant.
— Ça bouge déjà pas mal, déclara Grayson.
Puis il jeta un coup d’œil appréciateur autour de lui.
— Je suis content que tu aies dit à Orlando de ne laisser entrer que des filles sexy ce soir. J’en vois déjà quelques-unes avec lesquelles je vais m’amuser.
Le fils du fondateur et propriétaire de Scanguards, Samson Woodford, était conscient de son physique avantageux et de son charme, et l’utilisait au maximum chaque fois que l’occasion se présentait, donc à peu près constamment. Son frère cadet, Patrick, était tout aussi beau et charmant, mais moins coureur de jupons, bien qu’il n’ait rien à lui envier.
— Reste discret, prévint Damian. À moins que tu ne veuilles être filmé.
Grayson secoua la tête.
— Ne t’inquiète pas, je connais le topo.
— Tu as vu Isa ? demanda Patrick. Elle est venue avec sa propre voiture.
Damian fit signe vers le coin où se trouvaient des sièges confortables qui donnaient sur la piste de danse.
— Isabelle était là-haut il y a peu, elle traînait avec Lydia.
— Oh, est-ce que Lydia va chanter ce soir ? demanda Grayson.
— Oui, elle va interpréter quelques chansons plus tard. Je suis en train d’installer la scène. Il y a un problème avec la machine de neige carbonique. Tu peux me donner un coup de main, Patrick ? demanda Damian.
— Je ne peux pas, mon frère. C’est ma soirée de congé. On a joué à pile ou face pour ça. Tu as perdu, tu te souviens ?
— Allez, ça ne prendra que quelques minutes. Tu es plus doué que moi pour ça.
— Qu’est-ce que Patrick sait faire de mieux ?
Damian se tourna vers la voix familière qui se trouvait derrière lui.
— Sebastian.
Le demi asiatique de vingt-trois ans, qui était le fils unique d’Oliver et Ursula, se tenait derrière lui, vêtu d’un pantalon de judo blanc. Son torse était nu et il portait un bandana sur le front.
Damian le pointa du doigt, puis regarda Grayson et Patrick.
— Vous voyez, il porte un costume original.
Grayson haussa les épaules.
— Et qui est-il censé être ?
— Bruce Lee, bien sûr, dit Damian en échangeant un regard avec Sebastian.
— Salut les gars, dit Sebastian. Bonne musique. Qui est le DJ ?
— Un de mes amis, dit Patrick. Nous l’avons piqué au Nightowl Club dans le Castro.
Puis il sourit à Damian.
— Tu vois, je participe à la gestion de cet endroit.
— Oui, quand il s’agit de choses amusantes. Mais tout ce qui concerne la gestion d’un club n’est pas forcément amusant. Comme réparer une machine de neige carbonique.
— C’est pour cela que tu as besoin d’aide ? demanda Sebastian.
— Tu veux m’aider ?
— Oui.
— C’est à toi de jouer, dit Damian. Il savait que Sebastian était doué pour les questions techniques. D’ailleurs, le gamin l’admirait et il aimait bien lui servir de mentor.
— Allons-y alors.
Ils marchèrent jusqu’à la zone où une petite scène trônait à côté de la station du DJ, et Damian poussa Sebastian derrière une cloison.
— Alors, comment se passe l’entraînement à Scanguards ?
— J’aime ça, dit Sebastian. C’est dur, mais je ne peux pas imaginer faire autre chose. Papa est content que j’aie décidé de m’engager plutôt que d’aller à la fac de droit.
— Tant mieux pour toi !
— Et toi ? Ça ne te plaît plus d’être garde du corps ? Je suis surpris que tu aies décidé de diriger le club avec Patrick.
— Oh, j’adore ça. Ne te méprends pas. Mais j’aime aussi diriger le club.
— Ce n’est pas un peu trop de faire les deux boulots en même temps ?
Damian haussa les épaules.
— Qu’est-ce que je peux faire d’autre avec tout mon temps ? J’aime être occupé.
Puis il fit un clin d’œil.
— En plus, où est-ce qu’on peut rencontrer plein de jolies femmes, hein ?
Sebastian sourit.
— Oui, c’est un bon point. Tu as besoin d’un barman ou d’un videur supplémentaire ?
Damian rit.
— Je pense qu’Orlando fait un assez bon travail de sélection ce soir, tu ne trouves pas ?
— Oui, mais j’ai entendu dire qu’il pouvait être un peu grossier.
— Ce n’est pas un homme très bavard.
Et c’était un euphémisme.
— C’est le cas de le dire. C’est quoi son problème ? Alors, qu’est-ce qu’il fait ? Depuis combien de temps a-t-il rejoint Scanguards ?
— Il y a environ un an, il s’est juste présenté sur le pas de la porte de Samson un soir et a demandé du travail. Et c’est à peu près tout ce que l’on sait. Je suppose que Samson le connaît de quelque part et qu’il lui fait confiance. C’est suffisant pour moi. Il n’était pas du genre à remettre en question les décisions de Samson. En plus, Orlando était un excellent videur. Personne n’osait le contrarier de peur qu’il ne les tabasse à mort.
— Je suppose que oui, répondit Sebastian. Son portable sonna soudain, et il le sortit de sa poche.
— Oh, Adam vient d’arriver.
Il tapa un message et l’envoya.
— Allons jeter un coup d’œil à cette machine de neige carbonique.
Ils s’accroupirent tous les deux devant la machine et Sebastian commença à la bricoler.
— Tu traînes toujours beaucoup avec les fils de Zane ? demanda Damian.
— Surtout avec Adam. Nous sommes plus proches en âge. Et avouons-le, Nicholas ressemble beaucoup plus à son père qu’il ne veut l’admettre.
— Oui, un rigolo, plaisanta Damian.
— Ne le laisse pas entendre ça, prévint Sebastian. Ou il s’éteindra comme une bougie. Il n’a aucun sens de l’humour.
— Eh bien, l’un de ses fils devait bien hériter du tempérament de Zane.
— C’est vrai ce qu’on dit de Zane ? Qu’il a un jour arraché le cœur d’un homme juste pour le plaisir ?
— Comme toi, je n’étais pas là à l’époque, mais il y a plus que ça dans cette histoire. Apparemment, le type à qui il a arraché le cœur était en train de violer une jeune femme. Zane l’a arrêté et a décidé de le punir sur-le-champ.
— C’est horrible, commenta Sebastian. Mais je suppose que ça fait de lui un héros.
— Ça fait plutôt de lui un justicier. Mais il a changé. Ne te méprends pas. Ce n’est pas un ours en peluche, mais au moins, il n’est plus aussi instable qu’avant.
— Nicholas veut être comme lui, dit Sebastian.
— Et toi, tu veux être comme Oliver ?
— Nan. Mon père, il est super, tu sais. Mais je veux être moi-même. Forger mon propre chemin.
— Tout comme le reste d’entre nous. Tu es en bonne compagnie.
Damian fit un signe vers la machine de neige carbonique.
— Tu as une idée de ce qui ne va pas ?
Sebastian sourit.
— Oh, c’est réparé.
— Wow, merci. Si tu veux un deuxième boulot ici, fais-le-moi savoir. Nous pourrions avoir besoin de quelqu’un avec tes compétences.
Ils se levèrent.
— Maintenant, va t’amuser.
Naomi ne déposa pas sa cape au vestiaire, préférant avoir toutes ses affaires avec elle, notamment son téléphone, afin de pouvoir prendre des photos de tout ce qui lui paraissait suspect. Elle avait de nouveau drapé la cape sur ses épaules pour éviter que les hommes ne la reluquent. Elle se sentait assez mal à l’aise dans cette tenue moulante et craignait qu’à tout moment ses seins ne sortent de leur cage et qu’elle ait une sorte de dysfonctionnement de garde-robe embarrassant. Avec sa cape, elle attirait beaucoup moins l’attention, car beaucoup d’hommes qui portaient des costumes de vampires avec de faux crocs portaient aussi des capes.
Elle se familiarisa d’abord avec toutes les entrées et sorties, puis repéra les toilettes. Dans le même couloir que les toilettes, elle trouva une porte marquée « Réservé aux employés ». Elle n’était pas verrouillée, probablement parce qu’elle menait aussi à une sortie de secours à l’arrière du bâtiment. Elle franchit la porte et se retrouva dans une zone beaucoup plus calme du club. Plusieurs portes étaient alignées le long du couloir. Elle les ouvrit l’une après l’autre. Seule la porte de la salle de repos était déverrouillée, les deux autres étaient fermées à clé. Elle supposa qu’il s’agissait de salles de stockage, ou peut-être une porte qui menait à un sous-sol.
Lorsqu’elle arriva au bout du couloir, elle ouvrit la porte qui menait à l’extérieur. C’est ici que la voisine curieuse avait prétendu avoir vu des gens avec du sang sur leurs vêtements. Naomi jeta un coup d’œil autour d’elle. À part trois grandes bennes à ordures et des mégots de cigarettes par terre, il n’y avait pas grand-chose à voir. Elle retourna à l’intérieur et se dirigea vers la zone publique du club. D’une manière ou d’une autre, elle devait essayer de découvrir ce qui se trouvait derrière les portes verrouillées, car s’il y avait vraiment un culte satanique opérant dans cette boîte de nuit, ça se passerait derrière une porte close. Il devait y avoir des clés quelque part.
Naomi laissa son regard parcourir la foule, puis le bar, et reconnut soudain un visage : Damian LeSang, l’un des gérants du club. Il se tenait au bar, vêtu d’un costume de vampire, et flirtait avec une fille aux allures de mannequin. La jeune femme rejeta la tête en arrière, faisant voler ses longs cheveux noirs, avant de poser sa main sur la poitrine de Damian. Damian prit sa main et la serra, l’attirant plus près de lui. À en juger par son apparence, il allait être occupé pendant un certain temps. C’était le moment idéal pour jeter un coup d’œil au bureau du gérant. Il était facile à trouver. Un escalier partiellement caché derrière une cloison en miroir menait à la pièce.
À sa grande surprise, la porte n’était pas verrouillée, mais entrouverte. Elle jeta un coup d’œil à l’intérieur par la fente, mais le bureau semblait vide. Lorsqu’elle poussa la porte plus largement, elle comprit pourquoi la porte n’était pas verrouillée. Un petit morceau de carton gisait sur le sol à côté du cadre de la porte, l’empêchant de se fermer complètement.
Elle entra rapidement dans la pièce, retira le morceau de carton et s’assura que la porte se refermait derrière elle. Elle entendit le déclic. Il n’y avait qu’un faible éclairage dans la grande pièce. Elle comprit très vite pourquoi : un mur était entièrement en verre, ou plutôt un miroir sans tain qui permettait aux occupants du bureau d’observer ce qui se passait dans le club en contrebas. Si la lumière du bureau était trop forte, les personnes qui se trouvaient de l’autre côté du miroir sans tain pouvaient en fait voir dans le bureau. Un rideau pouvait être tiré devant le miroir si l’on avait besoin de plus de lumière dans le bureau tout en préservant l’intimité.
Il y avait un grand bureau avec un ordinateur, une imprimante sur une étagère derrière lui, plusieurs classeurs le long du mur, un coin salon avec une table basse près du miroir sans tain, un réfrigérateur ainsi qu’une cafetière et d’autres bricoles. Naomi se dirigea vers le bureau. Peut-être que le gérant y gardait les clés des salles de stockage. Elle commença à ouvrir un tiroir et à le fouiller. Lorsqu’elle referma le tiroir, sa cape la gêna, elle l’enleva et la posa sur la chaise de bureau, avant de continuer.
Elle fouilla tous les tiroirs du bureau, mais à part des blocs-notes, des dossiers et du matériel d’écriture, elle ne trouva rien qui aurait pu l’aider à comprendre ce qui se cachait derrière les portes verrouillées du premier étage.
Naomi se retourna et regarda l’étagère qui abritait l’imprimante et quelques objets de décoration, puis elle se dirigea vers la machine à café qui se trouvait au-dessus d’un petit réfrigérateur. Elle se pencha pour l’ouvrir, lorsqu’elle entendit un bruit derrière elle. Elle se retourna.
La porte se referma derrière Damian LeSang, provoquant un courant d’air qui fit voler sa cape noire à la doublure rouge. Ses crocs sortaient d’entre ses lèvres, et même ses yeux brillaient d’un éclat doré. Elle n’avait pas remarqué la couleur de ses yeux quand elle l’avait vu de loin.
— Qui es-tu ? Et que fais-tu ici ?
Le timbre de sa voix se répercuta dans sa poitrine, et elle laissa échapper un souffle court.
Putain ! Que faire maintenant ? Il l’avait surprise en train de fouiner dans son bureau. Comment allait-elle se sortir de ce pétrin ? Pourquoi n’avait-il pas continué à flirter avec ce mannequin maigre alors qu’elle avait l’air de vouloir lui sauter dessus au bar ?