La monarchie française - Déborah Moine - E-Book

La monarchie française E-Book

Déborah Moine

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Beschreibung

Découvrez enfin tout ce qu’il faut savoir sur La monarchie française en moins d’une heure !

Si la France est aujourd'hui une République, il n'en a pas toujours été ainsi. En effet, l'Histoire de France est très riche et a vu la succession de différents régimes dont celui de la monarchie, qui débute avec l'avènement d'Hugues Capet en 843 et prend fin au crépuscule de la Restauration. Au fil du temps, la monarchie évolue, se fait et se défait au rythme des caprices des monarques, du contexte ou du destin.

Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :

   • L'origine de La monarchie française
   • L'histoire de cette institution
   • Les personnalités emblématiques qui l'ont marquée
   • La monarchie française aujourd'hui

Le mot de l’éditeur : 
« Dans ce numéro de la collection 50MINUTES, Déborah Moine nous présente un bout de l'histoire de France : le régime monarchique. Au fil des successions, le pouvoir passe aux mains de différentes dynasties, des Capétiens aux Valois, sans compter les Bourbons, permettant à chaque monarque de marquer, à sa manière, l'Histoire de France de son empreinte. Ainsi, alors même que La monarchie française fait désormais partie du passé, ce qu'elle nous a légué et les personnalités qui l’ont marquée continuent à témoigner de son importance historique. » Stéphanie Dagrain

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La monarchie française

Du trône à l’échafaud

Quand ? De 843 (avènement au trône d’Hugues Capet) à 1848 (fin de la Restauration)Personnalités emblématiques ?Philippe IV le Bel (1268-1314)Henri IV (1553-1610)Louis XIV, le roi Soleil (1638-1715)Temps fortsLa guerre de Cent Ans (1337-1453)La Renaissance (1477-1598)La Révolution française (1789-1799)Notions-clés ? Monarchie absolue, roi de droit divin, roi de France, roi des Français, loi salique, état féodal, état centralisé, favorite, reine, roi des Francs, régence, ministre.

La monarchie française a une histoire longue et complexe, où s’illustrent des personnalités fascinantes. De grands épisodes de l’histoire de France se sont déroulés sous ce régime politique.

Le pouvoir royal évolue au cours des siècles, s’exerçant dans le cadre d’un État féodal puis d’un État centralisé et, enfin, d’une monarchie absolue. Le roi de France voit alors son pouvoir validé par Dieu, notamment lors du couronnement par l’onction au « saint chrême », substance à base d’huile d’olive parfumée et destinée à l’onction qui a été apportée, selon la légende, par une colombe descendue des Cieux lors du baptême de Clovis (roi des Francs, v. 465-511) en 498.

La succession au trône est alors régie par la loi salique : l’aîné des garçons succède à son père. En vertu de cette règle, en l’absence d’héritier mâle au trône, le plus proche parent masculin est désigné roi. Ainsi, trois dynasties se suivent sur le trône de France, parentes entre elles par cousinage et alliances matrimoniales : les Capétiens (15 rois, 987-1328), les Valois (13 rois, 1328-1589) et les Bourbons (sept rois, 1589-1848). Autour des souverains, la monarchie française voit graviter de nombreux personnages influents : reines, favorites et autres ambitieux ont sans cesse fait et défait la gloire du trône de France.

Les derniers rois Bourbons voient la couronne leur échapper durant l’épisode sanglant de la Révolution Française, à partir de 1793. Ils sont remplacés par le Directoire (régime politique mis en place durant la Première République entre 1795 et 1799) et l’Empire de Napoléon Ier (1769-1821, empereur des Français de 1804 à 1814). Les Bourbons reviennent au pouvoir durant une brève période de restauration (1815-1830) avant de céder la place à Louis-Philippe (roi des Français, 1773-1850) durant la monarchie de Juillet (1830-1848). Celui-ci n’a pas les mêmes pouvoirs que ses illustres ancêtres, les siens étant désormais régis par une constitution. De plus, il porte le titre de « roi des Français » au lieu de « roi de France ».

À ce régime succède le Second Empire de Napoléon III (empereur des Français de 1852 à 1870). Enfin, la République est instaurée dès 1870, après la défaite et la capture de Napoléon III à Sedan (dans les Ardennes). Ce dernier système de gouvernement régit encore la France d’aujourd’hui. Néanmoins, il existe toujours des familles issues des Bourbons, qui espèrent reprendre un jour le trône de leurs ancêtres.

Si la monarchie française fait désormais partie du passé, son héritage et les personnalités qui l’ont marquée continuent à témoigner de son importance historique.

L’origine de la monarchie française

Durant le Bas Moyen Âge, la France est contrôlée par les Mérovingiens (481-751) et les Carolingiens (751-987). Cependant, ces deux dynasties ne sont pas comptabilisées parmi les rois de France : les Mérovingiens ne sont pas tous chrétiens (leur royauté n’était donc pas reconnue de tous, notamment du clergé) et les Carolingiens sont les souverains des Francs qui règnent sur la future France mais aussi sur d’autres territoires (l’appellation « roi de France » est plus tardive). Néanmoins, cette période jette les bases du pouvoir royal français.

Les débuts de la monarchie

Après la chute de l’Empire romain (476), la future France est contrôlée par des peuples venant de Germanie, dont les Mérovingiens et les Francs. Les souverains, souvent païens, ne règnent pas sur la France mais sur une zone de l’Europe dont elle fait partie, et dont les frontières sont fort variables durant cette période. Childéric Ier (436-481), l’un des premiers rois des Francs, se désolidarise de l’Empire romain. Ses parures, redécouvertes en 1653 sous Louis XIV dans sa tombe de Tournai (actuelle Belgique), deviennent des « reliques » de la royauté française.

Les abeilles en or du trésor de Childéric Ier.

Clovis devient roi « de tous les Francs » en 481, posant la base de la constitution territoriale de la future France. C’est avec lui que l’Église entre dans l’histoire du trône de France : il se fait baptiser le 25 décembre 498. Avant cet acte, les souverains mérovingiens, païens, ne voyaient pas leur couronne reconnue de tous, et notamment du puissant clergé. Le rite de couronnement est ainsi établi : tout roi succédant à Clovis sera enduit du saint chrême. Le souverain se voit aussi attribuer des « pouvoirs » tels que la guérison des écrouelles (maladie cutanée psychosomatique). La royauté devient alors non seulement politique mais sacrée, aspect qui s’accentue en 1297 avec la canonisation de Louis IX (1214-1270).

Quant à la succession au trône, elle est régie par la loi salique dans sa première forme : tous les enfants mâles héritent du territoire paternel, ce qui entraîne un morcellement de l’État puis des réunifications suite à des guerres. Vers 585, sous Childebert II (570-596), le mode de succession est réformé : seul le fils aîné hérite du trône, ce qui assure une certaine stabilité politique.

Chilpéric (523-584, monté sur le trône en 561) est le second souverain (le premier étant Clovis) à réunifier le futur royaume de France. Mais son règne est marqué par les intrigues et querelles sanglantes de sa maîtresse puis épouse Frédégonde (reine de Neustrie, 545-597) et de sa belle-sœur puis bru Brunehaut (reine des Francs puis d’Austrasie des Francs, 547-613). Cette dernière finit liée par les cheveux à la queue d’un cheval sauvage par Clotaire II (584-629), l’un des fils de Chilpéric et de Frédégonde, sa rivale de toujours. Cet atroce supplice est à la fois une vengeance familiale suite aux conspirations de la souveraine, mais également un symbole. Brunehaut étant reine, elle recevait de Dieu la royauté sur les humains et les animaux. Si ces derniers ne la respectaient plus, c’était le signe que la protection divine n’agissait plus sur elle, donc qu’elle n’était plus digne d’être reine. Durant cette période de troubles, les maires du palais (fonctionnaires dont le rôle s’apparente à celui d’un Premier ministre) voient leur pouvoir s’amplifier.

Dagobert Ier