La patrie française - Jules Lemaître - E-Book

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Jules Lemaître

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Beschreibung

La patrie française est une oeuvre de Jules Lemaître. La Ligue de la patrie française est une organisation politique française, d'orientation nationaliste, fondée le 31 décembre 1898 dans le cadre de l'affaire Dreyfus, rassemblant les antidreyfusards. En 1899 elle lance une série de conférences avec l'important discours de J. Lemaître, sur le terrain des principes généraux : l'idée de Patrie et le respect de l'Armée, suivi d'une allocution de François Coppée.

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Table des matières

ALLOCUTION DE M. FRANÇOIS COPPÉE

L'ŒUVRE DE LA "PATRIE FRANÇAISE" DISCOURS-PROGRAMME PAR JULES. LEMAITRE

I

II

PARIS BUREAUX DE «LA PATRIE FRANÇAISE» 97, RUE DE RENNES

La Ligue de la Patrie Française a repris, le 13 octobre 1899, la série de ses conférences avec l'important discours de M. J. Lemaître, qu'elle offre à ses amis.

La Ligue s'était placée jusqu'ici sur le terrain des principes généraux et s'était uniquement consacrée à défendre dans une crise périlleuse l'idée de Patrie et le respect de l'Armée.

Son Président lui fournit aujourd'hui un programme national d'action politique.

Nous engageons tous les bons Français à le méditer, et à contribuer selon leurs forces à son exécution.

L'approbation enthousiaste de la Presse et de l'opinion publique a montré qu'il répondait aux désirs de tous et aux besoins de l'heure présente. Chaque citoyen y a trouvé enfin la formule exacte du devoir qu'il a à remplir.

Ainsi ont été immédiatement confirmés les applaudissements dont un millier de braves gens de toutes les classes de la société l'ont salué à la salle des Agriculteurs de France.

Sur l'estrade se trouvaient la plupart des membres du Comité, et de nombreuses notabilités du monde des Arts, des Lettres, des Sciences et de la Politique: MM. Maurice Barrés, Marcel Dubois, professeur à la Sorbonne; Henri Lavedan, de l'Académie française; Henri Houssaye, de l'Académie française; Longnon, professeur au Collège de France; Amagat, de l'Académie des Sciences; le général Mercier, le lieutenant-colonel Monteil, Rougon, ministre plénipotentiaire; Forain, Frédéric Plessis, René Doumic, Félix Jeantet, Jules Domergue, Paul de Saint-Léger, Gaston Legrand, Edouard Clunet, Baffier, Paulin Méry, Georges Bonnamour, Maurice Spronck, Duval-Arnould, Léouzon-le-Duc, d'Aubigny, Noilhan, Baron, Leret, Gabriel Syveton, Louis Dausset, etc., etc.

La présence de plusieurs délégations ouvrières achevait de donner à cette réconfortante cérémonie son véritable caractère d'union sociale et nationale.

ALLOCUTION DE M. FRANÇOIS COPPÉE

Mesdames, Messieurs,

Je vous dois un mot d'explication sur le changement du lieu de nos conférences. Cette salle de la Société d'horticulture où nous avons entendu tant de voix éloquentes, où nous avons vibré ensemble de patriotisme, nous était devenue bien chère. Il nous a fallu l'abandonner cependant, parce qu'un des prêtres de Flore de la rue de Grenelle est un franc-maçon, et que nous sommes, à ses yeux, de trop séditieux personnages.—Les agriculteurs de France sont plus libéraux; ils veulent bien nous louer cette salle, et nous les en remercions, avec le regret, toutefois, de n'y plus pouvoir réunir un aussi grand nombre d'amis que naguère.

Nous nous retrouvons dans une heure bien triste. Au lendemain de notre dernière réunion, un ministère s'est constitué, dont les trois principales têtes sont: un avocat, fameux pour avoir défendu l'un des plus gros bénéficiaires de l'ignoble affaire du Panama, un collectiviste ayant toujours professé les plus dangereuses théories, et un vieux prétorien, célèbre par sa bravoure et par sa cruauté. En prenant le pouvoir, ce ministère ne dissimulait pas qu'il était tout acquis à la cause du condamné que l'on ramenait alors de l'île du Diable; il reçut aussitôt le nom de ministère de l'acquittement. Il ne put cependant obtenir cet acquittement, grâce à la fermeté des juges et des témoins militaires, et, parmi ces derniers, je suis heureux de saluer ici le général Mercier, qui a déployé, pour le triomphe de la vérité, tant d'intelligence et de courage.

Après un tel échec, ce ministère devait disparaître, semble-t-il; cependant il est encore là, grâce à la coupable fatigue de l'opinion, et surtout à l'inexcusable faiblesse des représentants du peuple, qui n'opposèrent à tant d'iniquités commises, que de vaines et stériles protestations. Les hommes néfastes qui composent ce ministère gouvernent depuis quatre longs mois par l'arbitraire et la violence.