La résonance sous-cutanée (Resc) - Patrick Fouchier - E-Book

La résonance sous-cutanée (Resc) E-Book

Patrick Fouchier

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Beschreibung

La Resc (résonance sous-cutanée) offre un nouveau regard sur les déséquilibres de notre santé. En rapprochant connaissances occidentales et orientales, Patrick Fouchier a développé une méthode d’écoute subtile des ondes parcourant le corps. Dans ce livre, il raconte ­l’histoire des longues recherches et des observations sur lesquelles il s’est appuyé pour proposer une nouvelle approche du soin : la résonance sous-cutanée. La Resc est enseignée et pratiquée dans de nombreux établissements de santé et proposée à tous les acteurs de soins. Elle permet ainsi à chaque soignant, dans son rôle propre, par une écoute subtile du corps, de proposer un accompagnement personnalisé vers l’apaisement psychocorporel.


À PROPOS DE L'AUTEUR 

Patrick Fouchier, kinésithérapeute, est diplômé du Cedat (Centre d’enseignement et de diffusion de l’acupuncture traditionnelle) du Dr Nguyen Van Nghi (Faculté des sciences de Marseille) et de l’Union of the Schools for Traditional Chinese Medecine présidé par Elisabeth Studer.

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Couverture

Page de titre

À Christine, mon épouse…Pour ta confiance permanenteTon attention au quotidienTes avis éclairés dans tout mon parcours et pendant la rédaction de cet ouvrage.Avec tout mon amour…

À Laurence Guérin-Pigearias et son mari Bernard(médecin et écrivain)pour l’aide indispensable et généreuse qu’ils m’ont apportée dans l’écriture de mon premier livre. Un merci jamais fini…

À Cécile Boche pour ses relectures très professionnelles et ses corrections de mes fautes grammaticales, qu’on ne voit pas parfois, même en se relisant…Merci de m’éviter une mauvaise note.

À tous les auteurs, passionnants et passionnés qui ont su ouvrir les yeux, par leurs recherches, à ceux qui ne connaissaient pas leur vie intérieure.

Le FSE (Fonds social européen) a financé la prise en charge en Resc des risques psychosociaux pour les étudiants en santé et pour favoriser leur employabilité, ainsi que les formateurs en Resc dans l’Ifsi (Institut de formation en soins infirmiers) Le Vinatier de Lyon. Ce financement européen a été obtenu grâce à la conviction et la détermination de Joëlle Regnier et Nathalie Rivolet, cadres et enseignantes dans cet Ifsi.

Avant-proposHistoire de la Resc1

Notre corps ne serait-il pas « l’écho de nous-mêmes… », ce qui lui permettrait de se répareren « rôle propre » selon notre intention ?

C’est une question toute simple que je me suis posée dès le début de ma carrière de kinésithérapeute, car je n’adhérais pas tout à fait à ce qu’on m’avait enseigné sur le plan pratique. Dans certains cas, il fallait forcer un corps même souffrant pour obtenir un résultat mécanique sans tenir compte du ressenti du patient.

Au cours de mes études, lors d’un stage hospitalier, j’ai vécu une situation très difficile qui est restée inscrite au fond de ma conscience. Sur de jeunes enfants handicapés depuis leur naissance, en postopératoire de chirurgies orthopédiques destinées à redresser ou rallonger leurs membres déformés, nous devions mobiliser les articulations et étirer les muscles malgré de fortes douleurs. On nous disait « ça leur fait mal, mais c’est pour leur bien ! » A chaque séance, ils hurlaient de douleur. À partir de ce jour, je me suis juré de ne plus jamais pratiquer ce métier tel qu’on me l’avait enseigné à cette époque. Heureusement, l’enseignement n’est plus le même aujourd’hui…

Une opportunité s’est présentée à moi. À la faculté des sciences de Marseille, un médecin acupuncteur vietnamien, auteur et traducteur spécialisé des textes classiques de la médecine traditionnelle chinoise (MTC), le Dr Nguyen Van Nghi, sinologue mondialement connu, a autorisé quelques kinésithérapeutes à se joindre aux étudiants en médecine, pour suivre son enseignement en MTC. Je m’y suis précipité, malgré mon travail très prenant en cabinet et quatre enfants à la maison. J’ai pu m’y inscrire grâce à mon épouse qui a assuré toutes les contraintes familiales afin que je puisse m’engager dans cette voie qui sera au centre de ma vie professionnelle. Je lui en suis infiniment reconnaissant.

Cette ouverture sur une autre culture, un autre paradigme, pour aborder le corps humain a déclenché chez moi un besoin impérieux de recherche sur « comment écouter le corps humain pour l’accompagner dans ses capacités de réparations ? ». À travers cette médecine traditionnelle, j’ai découvert que l’observation pendant des millénaires de toutes les expressions corporelles était d’une telle richesse qu’elle pouvait m’aider à trouver ce que je cherchais pour essayer de comprendre le langage somatique.

Les textes anciens comparaient les énergies circulantes dans le corps à des océans pour les liquides biologiques, à des rivières renommées méridiens, à des sources, des puits correspondant aux points d’acupuncture, etc. Ces métaphores m’ont interpellé, à tel point que j’ai pris contact avec des spécialistes des liquides, notamment des laboratoires de la physique des ondes, un officier de la Marine Nationale spécialisé dans les écoutes sous-marines, etc.

J’ai lu beaucoup d’ouvrages sur les connaissances actuelles dans le domaine des ondes de son dans les liquides, des phénomènes sismographiques dans la matière, des découvertes de la physique quantique à travers la théorie des champs cellulaire, émotionnel, mental, scalaire dont les perturbations sont observées par des biophysiciens…

J’ai profité que mon cabinet soit à l’intérieur d’une clinique chirurgicale pour faire mes recherches auprès de toutes sortes de pathologies, en maternité, en réanimation et auprès de mes patients en consultation. C’est ainsi que pendant une vingtaine d’années, j’ai testé chaque point qui, mis en résonance avec un autre, pouvait répondre à chaque situation douloureuse ou modifier une symptomatologie. J’ai mis au point des protocoles qui se sont révélés efficaces au fil du temps, et que j’affine encore aujourd’hui dans l’évolution de ma pratique.

Il m’est apparu, pendant toutes ces années, que notre corps avait d’énormes possibilités pour garder sa santé en équilibre, qu’il suffisait de repérer où se situaient, chez chaque patient, les nœuds qui entravaient le bon fonctionnement de chaque organe, afin de l’aider, par des points codés mis en résonance, à débloquer la situation.

La difficulté, mais aussi la grande richesse de cette approche, est de trouver le protocole personnalisé qui va permettre au corps de répondre aux problèmes de l’instant, non pas en premier lieu en fonction de la pathologie dont souffre le patient, mais avant tout, de son ressenti. Car contrairement à la déconsidération répandue par la médecine conventionnelle au sujet de ce qu’on appelle « l’effet placebo », je suis convaincu que l’accueil spontané d’un patient dans le sens d’une amélioration, voire d’une guérison, n’est pas à sous-estimer car il est exactement l’expression de ce pouvoir qu’a le corps sur lui-même. C’est-à-dire qu’il est exactement l’écho de lui-même. Si je veux guérir, j’aurai plus de chance que celui qui n’est que dans la prévision du pire : le pouvoir de l’intention !

Je veux ici rendre hommage au Professeur Jean-Louis Bernard, qui fut chef d’un service d’oncologie pédiatrique, pour son ouverture d’esprit depuis le début de la Resc, pour son accompagnement des enfants en souffrance, et avec lequel j’ai tant échangé sur cet autre regard de l’effet placebo.

Grâce à lui, dès le début des années 2000, la Resc a été enseignée dans de nombreux services hospitaliers de pédiatrie. Aujourd’hui, dans beaucoup de régions de France, la Resc fait partie des formations professionnelles. Toutes ces observations m’ont permis d’argumenter une hypothèse sur laquelle s’appuiera la méthode que je nommerai la Resc, et dont le nom sera déposé à l’Inpi.

1. Resc signifiait « Résonance énergétique par stimulation cutanée ». Le mot énergétique ayant pris un sens indéfini dans de nombreuses pratiques, nous l’avons changé auprès de l’Inpi (Institut national de la propriété industrielle) en « RÉsonance Sous-Cutanée ».

Introduction

La résonance sous-cutanée (Resc) est une nouvelle approche digitale du corps, appliquée du bout des doigts sur des points cutanés repérés et évalués en acupuncture depuis des millénaires comme ayant une fonction réactive au contact. Elle est appliquée selon des protocoles précis, élaborés en fonction des déséquilibres ressentis ou observés, occasionnés par la maladie, la douleur ou le stress.

La nouveauté dans cette méthode est l’association de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) avec la connaissance de la physique des sons dans les liquides, et la signature acoustique conférée par tout contact sur la matière, qu’elle soit solide ou liquide. De cette association est née une méthode du toucher tout à fait originale appelée « contact / écoute ». Ce toucher relève de l’écoute et non du simple massage, de la digitopuncture, de l’acupressure, de la microkiné, du Shia Tsu ou autre technique de ce type.

La finesse de cette pratique exige une formation spécifique, car elle associe au développement d’un toucher d’écoute des vibrations du corps, l’apprentissage d’un effet résonant par un contact subtil.

D’après l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et à la lumière des résultats d’études de plus en plus nombreuses sur le sujet, l’acupuncture semble aujourd’hui témoigner d’une réelle efficacité en tant qu’approche complémentaire.

Les références de la Resc s’inscrivent tout à fait dans cette orientation, en s’appuyant sur la notion d’énergie (le Qi) telle que décrite par la médecine traditionnelle chinoise « comme une matière subtile du domaine de l’essence, dotée d’une force vitale en perpétuel mouvement pour continuer à préserver les activités de la vie », E. Kiener (Revue d’acupuncture, 3e trimestre 2003).

L’énergie régit l’univers au sein duquel l’Homme se situe entre le ciel (représentant l’esprit, la pensée, l’abstrait) et la Terre (représentant le corporel, la matière, le symptôme) :

–selon la cartographie cutanée des méridiens parcourus de points (considérés comme des puits) dont le potentiel d’action est déjà décrit pour chacun d’eux ;

–en associant une notion de fluidité que nous retrouvons dans les textes anciens, laissant supposer le passage d’un fluide « souterrain » ou sous-cutané.

Ainsi, nous définirons la Resc comme une écoute des ondes qui parcourent les méridiens que nous appellerons des « canaux ». Le mental et l’expression corporelle seraient donc en écho entre le haut et le bas car les canaux internes circulent selon ce même schéma.

Dans la Resc, un contact, même très léger, provoque l’émission d’une onde qui suit des trajets privilégiés ; elle est amortie dans des zones creuses, telle la vessie, qui agissent comme un lac et tendent à les disperser. Par contre les zones qui souffrent apparaissent comme des obstacles à sa propagation. L’examinateur perçoit donc les informations fournies par la propagation des ondes émises à distance, par le contact/ écoute d’un doigt et celui de son autre main.

Bases scientifiques

Les liquides du corps

Les textes anciens de la médecine orientale comparent fréquemment le fonctionnement du corps humain à celui d’un océan, de la mer (mer des os, mer des moelles, mer du sang, etc.), des fleuves, rivières ou chenaux (méridiens), ou même des étangs, des marécages (stagnation de l’humidité dans les muqueuses). Or, au début du siècle dernier, Claude Bernard et surtout son disciple René Quinton mirent en évidence les similitudes entre les proportions des liquides des premières cellules vivantes dans la mer et celles du corps humain, considérant ainsi que nous conservions, en nous, les éléments de base essentiels de nos origines. Plus récemment, Mme Rousseau, docteur en pharmacie, écrivait dans la revue Effervescience, Sept. 2003 : « L’eau est un résonateur… car elle est le relais entre l’être vivant et son milieu grâce à son énergie qui est tributaire du facteur thermique et de l’état dynamique de l’élément liquide ».

L’étude des mers et océans a généré une nouvelle science, riche en enseignements sur la physique, la biologie et les résonances en milieux liquidiens. C’est en comparant les lois énergétiques du corps humain, telles que décrites dans la médecine traditionnelle chinoise, aux lois physiques du fonctionnement des océans que me sont apparues de nombreuses similitudes. Ainsi j’y ai retrouvé les notions de fluidité, de température, de turbulences, de remous, de résonances, d’ondes de sons, de cycle nycthéméral, de relaxation moléculaire (modification chimique dans une molécule au passage de l’onde de son), de trajet balistique, de niveaux de propagation superficiel, moyen, profond, modifiant les fréquences, etc. qui seront développées dans la description des « effets miroir » dans le chapitre des espaces.

Ainsi, en faisant un parallèle général entre le milieu marin et le milieu corporel, il apparaît que, répartie en deux secteurs, le secteur intracellulaire et le secteur extracellulaire (lui-même subdivisé en secteur plasmatique et interstitiel), l’eau représente environ 70 % du poids du corps. Ce pourcentage varie légèrement selon l’âge, le sexe, et l’état de masse corporelle des individus. L’eau contient aussi du bicarbonate, du potassium, du calcium, du magnésium, et du phosphate. D’autre part, l’eau recouvrant 70 % de la surface de la Terre et sa composition ionique étant identique à celle de l’eau corporelle, avec une majorité de NaCl, nous pouvons faire le rapprochement entre le milieu corporel et le milieu marin. C’est pourquoi étudier la propagation des ondes dans le milieu marin peut se révéler utile pour comprendre la propagation des ondes de sons dans le milieu corporel. C’est la recherche fondamentale de la Resc.

Les cellules

Le corps humain est constitué de milliards de cellules en contact les unes avec autres ayant chacune sa particularité et sa capacité d’adaptation aux changements de son environnement.

Une cellule est constituée de trois parties : un noyau central, un espace liquidien entourant le noyau, et une enveloppe, appelée la membrane. Cette membrane délimite l’espace cellulaire. Elle est le tissu qui transmettra les vibrations, le lieu de la transduction et de l’osmose. La transduction est, en biologie, l’action d’une cellule qui convertit un signal en un autre… L’osmose est le transfert d’une solution hypotonique vers une solution concentrée. Le cluster est l’ensemble de molécules d’eau reliées par des ponts hydrogène Ces molécules peuvent se détacher d’un cluster et se rattacher à un autre, transmettant ainsi toutes les informations. Cluster est un mot anglais signifiant « grappe ».

Dans La Révolution des ondes qui soignent, en 2015, le Pr Vieilledent écrivait : « La masse cellulaire est composée de 80 % d’eau ; commune à toutes les cellules, elle joue ainsi un rôle fondamental dans son bon fonctionnement même si elle n’est pas décrite en tant qu’élément constitutif de chacune d’elles ». De plus, chaque cellule émet des biophotons impliqués dans la communication intercellulaire.

En conclusion, toute perturbation d’origine externe ou d’origine interne est aussitôt transmise à travers cette sensibilité membranaire et liquidienne soit dans un secteur limité, soit à tout l’espace corporel. Selon Mme Rousseau : « C’est au-delà d’une certaine tolérance qu’il y a déséquilibre, déclenchant ainsi la contractilité des membranes : ce qui n’est autre que le mécanisme de la douleur ».

Les ondes et vibrations

Une onde est la propagation d’une perturbation entraînant la modification des caractéristiques physiques d’un milieu. Il existe 3 types d’ondes : les ondes mécaniques, les ondes électromagnétiques et les ondes gravitationnelles.

Les ondes mécaniques nécessitent un support, en l’occurrence de la matière, pour se déplacer. Alors que les ondes électromagnétiques et gravitationnelles peuvent très bien se déplacer dans le vide.

Parmi les ondes mécaniques, on peut distinguer les ondes sismiques, les ondes stationnaires et les ondes sonores. Ce sont sur ces dernières que se base la méthode Resc.

Les ondes sonores

Dans ce cas la perturbation est provoquée par une vibration de molécules composant la matière. La vibration est mécanique, il peut s’agir de la membrane d’un haut-parleur, des cordes vocales, du toucher des doigts sur la peau dans la Resc, etc. Attention, la matière ne subit qu’un faible déplacement, c’est l’énergie qui se déplace réellement.

En effet cette vibration de molécules va se propager de façon périodique de proche en proche. C’est-à-dire que chaque molécule mise en mouvement va s’entrechoquer avec la molécule voisine qui va, à son tour, s’entrechoquer avec une autre, et ainsi de suite, pour permettre la propagation de la vibration. Dans la majorité des cas, quand on parle d’onde sonore, on prend pour exemple le son créé par un haut-parleur : la membrane de celui-ci, en vibrant, va mettre en mouvement les molécules d’air qui se trouvent juste devant, et ainsi propager l’onde, qui en arrivant à nos oreilles, nous fait part du son. Mais il peut arriver que la matière en question ne soit pas de l’air, mais de l’eau.

Ainsi, ce sont les molécules d’eau qui vont subir une vibration et s’entrechoquer entre elles afin de créer et de propager l’onde.

Les ondes sonores en milieu liquide

L’acoustique aquatique est largement étudiée car les ondes sonores constituent le meilleur moyen de transmission sous l’eau.

Une onde est caractérisée par :

–sa longueur d’onde (distance parcourue par l’onde pendant une période) ;

–sa fréquence (nombre de périodes par unité de temps) ;

–sa période (intervalle de temps séparant deux molécules successives au même état vibratoire) ;

–sa célérité (vitesse de propagation de l’onde).

En considérant que la célérité varie de façon inversement proportionnelle à la masse volumique, on pourrait croire qu’une onde sonore se propage moins vite dans l’eau que dans l’air. Car, pour rappel, à 0° et à pression atmosphérique normale, la masse volumique de l’air est de 1,3 kg/m3, et la masse volumique de l’eau de 997 kg/m3.

Et pourtant, une deuxième caractéristique du milieu fait varier la célérité : il s’agit de la compressibilité, c’est-à-dire la capacité du milieu à reprendre sa forme initiale après la perturbation. Ainsi dans l’eau, le facteur de compressibilité est si faible que l’onde s’y propage beaucoup plus vite que dans l’air. De plus, il existe un facteur freinant le passage et pouvant provoquer une réfraction de l’onde, l’impédance ou résistance du milieu à la propagation de l’onde : l’impédance acoustique d’un milieu pour une onde acoustique caractérise la résistance du milieu au passage de cette onde.

Cette impédance acoustique, proportionnelle à la masse volumique, est donc milieu-dépendante : l’impédance de l’air est plus faible que celle de l’eau, et celle de l’eau est plus faible que celle d’un solide. C’est ce qui explique qu’une onde allant d’un milieu d’impédance moindre à un milieu d’impédance élevée se réfléchit en grande partie.

Le sonar en est une excellente illustration. Un sonar est un émetteur et récepteur d’ondes sonores sous l’eau. Il émet une onde qui en rencontrant un solide (comme un iceberg) s’y réfléchit (l’impédance de ce solide étant plus élevée que celle de l’eau) puis revient vers le sonar. Ce moyen permet en océanographie de détecter les obstacles sous l’eau.

En médecine, on peut illustrer ce propos avec l’échographie. Le principe de cette dernière est fondé sur une sonde émettant une onde sonore de fréquence très élevée (ultrasons) se réfléchissant sur des « obstacles » organiques (os, muscles, liquides, air…). Cette même sonde va recevoir ces informations et les traiter pour en déduire la densité et la nature des tissus.

En associant ces notions d’océanographie, d’impédance et en faisant le parallèle entre milieu marin et milieu corporel, nous considérerons le soignant comme un sonar émetteur-récepteur dans la méthode Resc. Celui-ci émet une onde sonore, reçoit la part réfractée ou réfléchie, et ainsi peut « écouter » les obstacles rencontrés par cette onde dans le corps du patient. La propagation des ondes acoustiques sous-marines serait donc comparable à celle de l’énergie circulant dans les méridiens en médecine traditionnelle chinoise. Celle-ci utilise d’ailleurs de très nombreux termes en rapport avec l’eau, et le parallèle entre le corps humain et l’océan est souvent retrouvé.

Dans son ouvrage La Révolution des ondes qui soignent, le Pr Vieilledent conclut : « En physique quantique, la description du monde est basée sur un concept complexe appelé “fonction d’onde” qui représente l’état quantique du système ».

Nous sommes bien dans un changement de paradigme des interactions biochimiques.

Les résonances ondulatoires

En Resc, nous distinguerons aussi différents types d’ondes sinusoïdales qui parcourent le corps en fonction de la morphologie des zones mobiles du corps.

Chaque individu, bien qu’unique, est relié à tous les autres ; il en est de même des hommes comme des vagues de la mer. Chaque vague est bien individualisée, la première n’est pas la seconde, laquelle n’est pas la troisième, mais elles sont toutes des ondulations de la même eau.

De même, si un obstacle se situe en amont, les vagues qui le contourneront garderont jusqu’à leur dispersion la marque de ce contournement. Ce que nous pourrions appeler « le symptôme de l’obstacle ». N’est-ce pas une image qui pourrait nous interpeller dans le parcours de notre histoire ? Nous avons pour cela mis en évidence dans notre morphologie des ondulations ou vagues, qui lorsque détournées de leur parcours naturel, nous aideraient à repérer des obstacles qui en seraient l’origine (ou source) en amont… C’est ce que nous définirons comme notre « résonance ondulatoire ».

L’onde d’équilibre

Elle se situe aux articulations de la cheville car elle est la référence du contact essentiel bien en rapport avec l’adage populaire : « avoir les pieds sur terre ».

Le point 1 Rein (Rn) rééquilibre tout le corps, déjà par la marche, et sera le premier repère de l’équilibre global en Resc.

L’onde d’adaptation

Elle correspond aux genoux, « Je et Nous », « ce que je veux faire ou ce qu’on m’oblige à faire ». Cette zone peut être en conflit, et éclairerait la difficulté à prendre une décision : « je suis partagé, je ne veux pas me plier à, tu ne me feras pas fléchir… ». Le tiraillement intérieur en résonance au genou pourra se retrouver aussi au maxillaire inférieur (l’explication du repérage au niveau maxillaire inférieur des résonances du genou sera développée dans Quelques remarques sur la localisation de la douleur du genou, dans le chapitre sur la tri-répartition).

Les résonances ondulatoires

Prenons comme exemple une douleur à la face interne du genou : c’est une zone en relation avec le foie (en MTC). Certains symptômes dans cette région pourront être la conséquence du feu du foie, telle cette bouffée de chaleur qui nous monte à la tête lorsque nous sommes en colère…

L’onde de refoulement

C’est la jonction entre le haut et le bas. C’est aussi la zone des ouvertures / fermetures des zones d’évacuations, de la fécondation, c’est une « coque de résonance » du mental. Une stagnation d’énergie au niveau du bassin pourra ainsi entraîner de très nombreux symptômes à distance.

C’est la région que nous appellerons « l’anse d’accueil ».

L’onde d’harmonisation

L’onde d’harmonisation se situant au niveau du diaphragme, elle s’entretient par la marche et la respiration avec une amplitude variable selon l’intensité de l’effort ou l’état émotionnel.

Donnons l’exemple d’une personne les bras croisés : « Elle ne se livre pas comme ça » et « met ça sous le coude ». C’est une protection de l’intériorité.

En Resc, nous utilisons à ce niveau une « ceinture de la latéralité » pour débloquer le diaphragme.

L’onde de support

Cette onde passe par les articulations des épaules et sur la gorge. Elle est retrouvée dans l’expression populaire : « J’en ai trop sur les épaules… je porte tout ! »

Cette onde peut se manifester, par exemple par des douleurs d’épaule, un syndrome de la traversée (compression sous la clavicule…) significatifs d’un blocage vers le haut. Nous verrons plus loin où les échos peuvent se situer entre l’onde de refoulement et celle de support ainsi que la situation particulière de « l’omoplate et ses secrets ».

L’onde des sens : le corps parle…

Prenons l’exemple des sourcils : « Froncer les sourcils », « écarter les sourcils par peur ou par surprise… ». Le positionnement du maxillaire en relation avec la position corporelle, le travail au crânien, seront autant de possibilités pour rééquilibrer le corps.

Ainsi toute chose n’existe qu’en fonction des relations qu’elle entretient avec son milieu et son attitude se modifiera si ces relations changent. C’est l’histoire de chacun d’entre nous qui chaque jour doit s’adapter à « l’instant » afin d’équilibrer son intériorité avec les fluctuations extérieures. C’est ce que je nommerai « Dans les coulisses de l’apparence », et développerai dans un prochain ouvrage.

Il existe en effet une météo climatique qui concerne notre corps et une météo symbolique qui concerne notre esprit (tempête, vent de panique…), c’est la rencontre permanente des anti-cyclones et des dépressions qui fera notre météo au quotidien.

« Il n’y a pas de vent favorable pour qui ne sait où il va », Sénèque, Ier siècle (philosophe romain de l’école stoïcienne).

Avant de développer toutes ces observations dans les chapitres suivants, arrêtons-nous sur les lois océanographiques sur lesquelles s’appuie la méthode.

Les lois océanographiques occidentales

Qu’entend-on par résonance ?

La résonance renvoie aux notions d’écho, de retentissement, de réverbération, de son…

Définition acoustique : propriété que possèdent certains espaces d’augmenter l’intensité d’un son ou d’en prolonger la durée. Ce que l’espace corporel contient dans son enveloppe cutanée sera l’objet de notre étude, toute résonance observable ne pouvant se faire que dans un espace limité.

Définition physique : augmentation de l’amplitude vibratoire d’un système déjà en mouvement. Il faudra donc induire, accompagner ou réfléchir un mouvement pour obtenir une résonance dans l’espace observé.

Définition synthétique : tout point de la matière possède sa signature acoustique, selon les mesures faites par un laboratoire français concepteur d’un capteur d’ondes sonores associé à un logiciel très performant.

Les travaux du physicien Ro-Kiriing, publiés dans le laboratoire Ondes et Acoustiques de Paris, en 2005, ont révélé que tout impact – sur quelque surface que ce soit – est producteur d’une somme d’ondes qu’un capteur branché sur un ordinateur est capable de reconnaître. L’équipe de recherche de l’Université Microsoft avec l’Université Carnegie Mellon a enregistré en 2011 les vibrations acoustiques de la peau grâce à des capteurs spécifiques. Ainsi, chaque point cutané aurait lui aussi sa signature acoustique qui se propagerait lors d’un contact dans tout l’espace corporel – les ondes acoustiques se déplaçant plus facilement dans les liquides – et se mettrait ainsi en résonance. La réaction obtenue ne serait-elle pas la reconnaissance du code de ce point par des capteurs d’ondes que notre ordinateur (le cerveau) aurait la capacité d’interpréter ?

Le ressenti est un domaine particulièrement développé dans l’étude de la Resc car il est l’écho personnalisé du symptôme. La verbalisation du patient – « je ne me sens pas bien, j’ai mal… » – exprime bien le retentissement dans l’esprit. L’esprit du patient est interpellé dans le domaine du ressenti.