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Qu'est-ce qui motive l'altruisme et le souci de l'autre ?
Quelle place faisons-nous à la solidarité dans nos vies ?
Dans un monde qui valorise la performance, la standardisation, la rationalisation, la technologie à outrance, la solidarité représente-t-elle une manière de revenir à l’essentiel ?
La solidarité est-elle donnée d’emblée ou bien repose-t-elle sur d’autres valeurs qui la fondent ? Est-elle la source de relations vivifiantes ou y accède-t-on au terme d’un combat contre son propre égoïsme, contre ses propres intérêts ? Quels que soient les gestes à travers lesquels elle s’exprime, est-elle toujours, in fine, orientée vers la préservation de soi ?
La solidarité pose la question de la vulnérabilité et de l’autonomie, du respect et de la destruction, de la justice et de la survie, de l’histoire de l’humanité et du moment présent, du souci de l’autre et du souci de soi. Elle ne se contente pas de nous interroger de manière abstraite, mais elle exige un engagement concret : il ne s’agit pas seulement de penser, mais aussi d’agir, en construisant – pour le présent et l’avenir – des réponses individuelles et collectives.
C’est pour cette raison que le 6ème Printemps de l’éthique a fait appel à des orateurs engagés, qui partagent dans ce livre quelques pistes de réflexion et d’action.
Face à tous les aspects de la fragilité que nous rencontrons, quelles ressources voulons-nous créer et nourrir ?
Un ouvrage de référence idéal pour comprendre les ressorts de la psychologie sociale et comportementale.
EXTRAIT
La solidarité découle de la dépendance mutuelle entre les êtres humains, elle existe à l'état naturel et est liée au besoin qu'ils ont les uns des autres (Portail lexical, 2012).
Qu'elle soit organisée lors de grands événements médiatiques à la suite de catastrophes naturelles (tsunami, tremblement de terre, sécheresse, etc.) qu'elle soit éminemment géopolitique lors de l'intervention militaire dite "humanitaire"... qu'elle soit politique par la création d'impôts de solidarité en réaction aux crises économiques... qu'elle soit sociale par l'expression d'une appartenance à un groupe, une famille... qu'elle s'exprime au coin d'une rue lorsqu'un enfant aide une personne âgée à traverser... la solidarité est universelle.
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Seitenzahl: 140
Veröffentlichungsjahr: 2014
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Il y a une fissure, une fissure dans tout, comme ça, la lumière peut entrer.
Léonard Cohen
Licencié en mathématique, Marc Fourny est devenu directeur-président de la Haute École Robert Schuman après en avoir été, pendant six ans, directeur des catégories économique et paramédicale.
Cécile Bolly est médecin et enseignante (HERS et UCL). Elle anime de nombreuses formations en éthique et est auteur ou coauteur de différents livres à ce sujet.
La solidarité découle de la dépendance mutuelle entre les êtres humains, elle existe à l’état naturel et est liée au besoin qu’ils ont les uns des autres (Portail lexical, 2012).
Qu’elle soit organisée lors de grands événements médiatiques à la suite de catastrophes naturelles (tsunami, tremblement de terre, sécheresse, etc.) qu’elle soit éminemment géopolitique lors d’intervention militaire dite « humanitaire »… qu’elle soit politique par la création d’impôts de solidarité en réaction aux crises économiques… qu’elle soit sociale par l’expression d’une appartenance à un groupe, une famille… qu’elle s’exprime au coin d’une rue lorsqu’un enfant aide une personne âgée à traverser… la solidarité est universelle.
Mais c’est indéniable, cette universalité s’exprime toujours de manière singulière. Pourquoi réagit-on à telle sollicitation et pas à d’autres ? Vous n’avez peut-être pas apporté votre aide financière à la reconstruction des pays d’Asie dévastés par le tsunami, mais vous avez peut-être déposé des fleurs devant les dépouilles des victimes de l’accident de Sienne. Vous ne réagissez peut-être pas lors du Télévie, mais vous achetez volontiers le journal des sans-abri. Vous ne faites peut-être ni l’un ni l’autre, mais vous êtes bénévole dans une association…
Parfois, nous sommes solidaires d’un autre ou de quelques autres au sein d’un même combat. La relation qui unit les personnes solidaires est alors une relation d’égalité. Il s’agit en fait de coopération, de collaboration. Nous luttons ensemble pour une cause qui nous paraît importante, nous venons en aide à un ami en difficulté, nous donnons un coup de main à des voisins qui déménagent… Peut-être qu’un jour, ils nous rendront la pareille… et, si ce n’est pas le cas, ce n’est pas très grave…
Parfois nous manifestons un geste de solidarité qui ne peut pas se défaire d’une certaine dépendance. Il y a d’un côté celui qui donne et de l’autre celui qui reçoit. L’asymétrie que nous percevons est sans doute liée à la situation de fragilité de celui qui reçoit : un SDF, un demandeur d’asile, une personne gravement handicapée… Même si nous pensons que ces personnes ne nous rendront sans doute jamais la pareille, nous réagissons à leur demande. Ce qui nous met en mouvement, c’est une émotion ou une sorte de compassion spontanée, à partir de laquelle nous allons construire une réflexion, un geste, une action.
Les neurosciences nous montrent que nous sommes préprogrammés pour réagir à la douleur de l’autre (Vannotti, 2012). Quand un homme est soumis à un stimulus douloureux, le PET-scan effectué pendant l’expérience montre que deux zones de son cerveau sont stimulées : la zone de la sensation douloureuse et la zone émotionnelle. Si, dans un deuxième temps, on laisse le mari tranquille, mais qu’on soumet son épouse (qui est en face de lui) au même stimulus douloureux, le second PET-scan montre que la zone émotionnelle du cerveau du mari est à nouveau stimulée.
Cette préprogrammation, cette facilitation neuronale qui existent chez chacun, n’enlèvent cependant rien au choix que nous pouvons faire ou ne pas faire d’aider celui qui a mal ou celui qui souffre.
Dans l’expérience relatée ci-dessus, un sentiment d’amour unit les deux personnes. On peut se demander ce qui se passe quand les protagonistes ne se connaissent pas ou ne s’apprécient pas particulièrement. D’autres expériences montrent que c’est la reconnaissance de l’humanité de l’autre qui permet à la solidarité d’émerger. Cette reconnaissance consiste à admettre que lui comme moi, sommes menacés par les mêmes risques existentiels, par les mêmes souffrances potentielles. Dans les camps de concentration, on a montré combien la déshumanisation des prisonniers (par la massification, la nudité, le crâne rasé…) favorisait la violence à leur égard. L’humanisation, voire la réhumanisation de l’autre sont au contraire les garants de l’expression d’une nécessaire solidarité.
La solidarité dépasse cependant la condition humaine et si on peut dire qu’elle est universelle, c’est également parce qu’elle existe dans le monde animal. Cette dépendance mutuelle est présente dès que l’on parle de collectivité, de groupe. Elle s’exprime au travers de techniques de chasse, de techniques de défense dans l’unique but d’assurer la pérennité, la survie de l’espèce. On connaît également les maternités que les chauvessouris développent pour s’occuper de l’ensemble des jeunes, ou encore le souci de s’occuper au mieux des individus blessés dans les groupes de chimpanzés. Le soin n’est en effet pas l’apanage des humains ! Cela nous rappelle d’ailleurs que la solidarité nous engage également vis-à-vis de la nature, de la survie des espèces et donc de celle des générations futures.
Dans le monde de la santé, on pourrait dire que la solidarité – en tant que valeur éthique fondamentale – exige deux choses :
- que la médecine assume ce qu’on appelle sa « fonction soignante »
- que le soin soit considéré à la fois dans son contexte relationnel et dans son contexte social.
Il s’agit là d’une autre manière d’en revenir à la singularité et à l’universalité.
Donnons-en une brève explication en trois points. La fonction soignante de la médecine est précisément celle qui donne toute sa portée à l’acte médical (Worms, 2010), parce qu’elle permet de ne pas isoler cet acte du sujet auquel il est destiné. En plus d’une dimension scientifique et technique, elle assure en effet une dimension relationnelle indispensable pour que le patient soit considéré comme un sujet et non pas comme un objet de soins.
Platon déjà proposait de distinguer le médecin des esclaves de celui des hommes libres (Worms, 2010) en montrant que ce dernier prenait le temps d’écouter, d’entrer en communication « avec le malade lui-même et ses amis ». Le but de cette démarche était de donner des explications pour aider le patient à comprendre la maladie, mais également pour l’apaiser. Cet objectif n’est pas sans rappeler l’alliance thérapeutique et le pacte de soin développés bien plus tard (Ricœur, 1975) et présentés comme une nécessité pour compenser l’asymétrie qui existe dans toute relation de soin.
Le contexte relationnel du soin rappelle que celuici naît d’une relation entre deux individus et il évoque l’attention à celui qu’on veut soigner, et donc la nécessaire subjectivité que la médecine doit prendre en compte, en particulier à travers la démarche éthique. C’est le propre de l’éthique narrative de se centrer sur le récit que le patient fait de sa maladie – mais aussi de sa vie – en sachant qu’à travers ce récit, il nous parle de son identité et de la manière dont celle-ci est affectée par la souffrance. Moyennant un travail de compréhension et donc de décryptage, on peut en quelque sorte faire confiance à la pertinence de ce récit pour nous guider par rapport à l’aide dont le patient a besoin (Draperi, 2010). Mais ce même récit touche la sensibilité des soignants qui en sont les témoins. Il les ouvre à leurs propres récits, aux liens qu’ils peuvent établir entre différents événements, au sens qu’ils cherchent à donner à leur vie. On voit donc bien que c’est d’intersubjectivité – et donc de dialogue – qu’il s’agit dans ce contexte relationnel. Chaque soignant doit être sensible à son propre vécu s’il veut participer à une démarche qui prend en compte le vécu du patient et des autres intervenants. C’est bien à cette condition-là qu’il pourra développer une éthique de l’attention, une attitude de veille, qui engage précisément la responsabilité éthique du professionnel au cœur même de son activité (Benaroyo, 2011).
Le contexte social du soin rappelle – à travers les multiples liens collectifs qui unissent les différents intervenants – que le soin est également une activité sociale. Si cela l’enrichit en l’ouvrant à une pluralité d’intentions et de valeurs, cela le contraint en même temps à des procédures, des logiques et des enjeux qui l’éloignent inévitablement des règles du colloque singulier. L’éthique questionne précisément les soignants chaque fois qu’ils se trouvent à un carrefour où il faut faire coexister l’épanouissement de l’individu et le bien de la collectivité, la liberté de l’individu et sa responsabilité envers les autres (Langlois, 2011).
Afin d’unir ces trois pôles, revenons-en à Platon. Pour que la médecine dont il parlait puisse inspirer notre médecine actuelle, les hommes libres pourraient symboliser la visée d’autonomie dont il est souvent question dans la démarche éthique. Celle-ci doit être comprise comme la capacité de vouloir par soi-même, ce qui la distingue de l’indépendance, définie comme la capacité de faire par soi-même (Zielinski, 2009). Accompagner l’autonomie de l’autre, c’est sans doute avant tout accompagner un processus de libération intérieure, une conquête progressive, une capacité à devenir l’auteur de sa vie. Cependant, à certains moments de notre vie (comme celui d’une maladie ou d’un handicap), les marges de notre autonomie sont réduites. À de tels moments, ce qui nous assure tout de même de pouvoir faire certains choix, ce n’est plus strictement notre autonomie, mais bien nos capacités à être et rester en relation (Zielinski, 2009). On voit donc que face à certains obstacles, le libre choix ne parvient pas à se faire sans l’aide d’autrui. Autonomie et solidarité ont donc bien des choses à se dire !
Au-delà de celui à qui il s’adresse, le geste de solidarité que nous posons est en partie lié à l’émotion qu’il provoque en nous. Nous avons vu qu’il naissait également de la reconnaissance de notre humanité commune : je pourrais devoir traverser les mêmes souffrances que celui qui m’appelle à son secours.
Ce geste de solidarité est également dépendant des valeurs que nous tentons de promouvoir. Imaginons que ce soir vous alliez dans un supermarché. À la sortie, un mendiant vous tend la main. Comment réagissez-vous ? Quand cette question est posée à un groupe de personnes, il est intéressant de constater que parmi ceux qui ont tendance à donner quelque chose – à être solidaires – certains préfèrent donner à manger, certains favorisent les demandeurs qui sont actifs (jouant de la musique par exemple), qui ont un chien (ce qui les rend plus sympathiques) ou encore qui n’ont pas le faciès rougeaud évoquant une certaine propension à l’éthylisme…
Cela nous montre bien notre singularité à l’œuvre, dans une démarche pourtant universelle. Cela doit aussi nous interroger : jusqu’où pouvons-nous faire preuve de solidarité sans que ce que nous voulons faire pour l’autre, ne devienne intrusif, voire abusif ?
Au nom de l’humanité de l’autre, chacun risque en effet de verser dans le paternalisme, la toute-puissance, ou la recherche effrénée d’un mérite supérieur à celui des autres.
Il nous faut ainsi naviguer entre « vouloir le bien de l’autre » et « ne pas savoir, à l’avance, ce qu’est ce bien », en ne choisissant ni la toute-puissance ni l’indifférence.
Depuis la nuit des temps, l’être humain a suivi le même chemin lié à son interdépendance.. Jusqu’à ce qu’il y ait une rupture par la création de systèmes sociaux complexes où la solidarité s’exprime de manière anonyme au profit de la collectivité. Dans une telle société, il est navrant de constater que le sens premier de cette solidarité se perd. Sait-on pourquoi l’on paye autant d’impôts et quelle est la part de la solidarité ? Et quand on bénéficie d’une aide sociale, s’interroge-t-on sur son origine ? Cette solidarité institutionnalisée est devenue impersonnelle, au détriment des valeurs qu’elle sous-entend, comme par exemple la fraternité. Nous faut-il de grands shows médiatiques afin de réveiller en nous ces valeurs pour que s’exprime une autre solidarité qu’une solidarité institutionnalisée ?
N’est-ce pas en nous que cette solidarité sommeille et que nous pouvons la tenir en éveil ?
Ou, au contraire, allons-nous laisser anesthésier nos élans et nos raisons d’être solidaires ?
Ce système est remarquable à bien des égards et précisément basé sur la solidarité, mais paradoxalement, il nous fait courir le risque d’abandonner la solidarité à des professionnels de l’assistance, et, par la même occasion, de réduire les rapports humains à des relations de droits et de devoirs.
Dès lors, ne devons-nous pas revendiquer notre place d’amateurs ? Ceux qui le font avec amour, tout en étant exigeants par rapport à la qualité de ce qu’ils vivent ?
Quelles que soient les prérogatives de l’État providence, il n’aura en effet jamais accès à la qualité du soin pris pour l’autre et pour soi, à l’esprit du geste.
Elle est peut-être là, notre liberté fondamentale : dans la manière dont nous exerçons notre responsabilité, montrant ainsi que l’une ne peut être déliée de l’autre.
Sans doute devons-nous être gourmands pour être solidaires.
Avoir envie de l’autre, être curieux de sa différence, vouloir goûter à la relation. N’est-ce pas d’ailleurs souvent par peur que nous n’osons pas nous montrer solidaires ? Par peur de l’autre ou par indifférence ? Et d’où vient cette dernière ? Qu’est-ce qui nous distrait de la solidarité ?
Sans doute aussi, devons-nous être désobéissants.
Désobéir à une société dans laquelle nous ne nous reconnaissons pas ou plus. Désobéir à des mots d’ordre extérieurs pour rester en accord avec nous-mêmes.
Sans doute enfin, devons-nous être davantage conscients de ce que nous vivons, à chaque moment. Et donc conscients de notre propre vulnérabilité, pour en faire un chemin d’attention et de responsabilité. Non pas un chemin de repli sur soi, mais d’ouverture à l’altérité.
Parce que l’universalité est singulière, elle pose directement la question du choix et de l’argumentation du choix. En quoi est-ce important si cela n’importe qu’à moi ?
Et a contrario, est-ce que cela peut-être important si cela ne m’importe pas, d’abord, à moi ?
Qu’elle soit liée à la survie de l’espèce ou en partie préprogrammée dans notre cerveau, qu’elle soit constituée à la fois d’un devoir (celui d’être solidaire des autres) et d’un espoir (celui de bénéficier de la solidarité), il est une part de la démarche solidaire dont nous ne pourrons jamais faire l’économie : c’est bien celle du choix.
Nous risquons de porter d’autant plus d’attention aux choix à réaliser que nous faisons confiance à une part de la solidarité que nous ne pouvons pas négliger, celle qui fait précisément sa valeur ajoutée : il s’agit de la transformation de soi qu’elle permet.
Dans ce sens-là, prendre soin de l’autre, c’est toujours, au cœur d’un double mouvement, prendre également soin de soi, en se voulant un être en continuel devenir.
Il est maintenant grand temps de se taire et de laisser la place au poète :
« Quand un mendiant te tend la main pour te demander un sou, tu lui donnes un sou et il te dit merci. Tu crois que cela va de soi, que c’est l’ordre naturel du monde. Mais en vérité, quand un mendiant te tend la main, c’est pour t’aider à sortir de quelque part. C’est donc à toi de lui dire merci. » (Gougaud, 1995)
Benaroyo L., Peut-on accepter les progrès en sciences biomédicales sans progrès en éthique ?, Ves rencontres internationales francophones de bioéthique, Louvain-la-Neuve, avril 2011.
Draperi C., Narration, soin et accompagnement : accéder au monde de l’autre, in Benaroyo L., Lefève C., Mino J.C et Worms F. (sous la direction de), La philosophie du soin, Paris, PUF, 2010.
Gougaud H., Les sept plumes de l’aigle, Paris, Seuil, 1995.
Langlois L., Le professionnalisme et l’éthique au travail, Québec, PUL, 2011.
Portail lexical, http://www.cnrtl.fr/definition/solidarité.
Ricœur P., Le problème du fondement de la morale, in Sapienza, n°3, 1975, pp. 313-337.
Vannotti M., Éthique et thérapie, Journée d’étude du CEFS, Bruxelles, mars 2012.
Worms F., Vers un moment du soin ? Entre diversité et unité, in Benaroyo L., Lefève C., Mino J.C et Worms F. (sous la direction de), La philosophie du soin, Paris, PUF, 2010.
Zielinski A., Le libre choix. De l’autonomie rêvée à l’attention aux capacités, in Gérontologie et société, 2009/4 n° 131, pp. 11-24. DOI : 10.3917/gs.131.0011.
Les invités viennent et s’en vont, mais l’hôte reste le même.
Osho
Yvan Beck est vétérinaire, président de l’association Planète Vie et auteur de Lovemeatender, Magritte 2012 du meilleur documentaire belge.
Une base, deux visions de « qui » nous sommes : soit que nous nous considérions comme « uniques, permanents et indépendants », soit comme « multiples, impermanents et interdépendants ».
De Newton à Descartes ou à Darwin nous avons hérité d’une vision des sciences qui se base sur