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Lorsque Ryder Giles, vampire hybride, est chargé de protéger Scarlet King, héritière et doctorante introvertie, que les autres gardes du corps qualifient de difficile et de manipulatrice, il pense pouvoir calmer le jeu. Après tout, il est le garde du corps à la tête froide que Scanguards affecte lorsque tous les autres jettent l'éponge.
Il est loin de se douter que Scarlet est la séductrice au sang chaud qui lui a donné un faux nom la nuit précédente lors de leur rencontre sexuelle sauvage dans une boîte de nuit, une rencontre qui s'avère changer la vie de Ryder.
Lorsque les secrets et les intrigues s'entrecroisent, Scarlet et Ryder doivent trouver le courage de se faire confiance pour éviter la tragédie.
À PROPOS DE LA SÉRIE
La série Scanguards Vampires est pleine d'action rapide, de scènes d'amour torrides, de dialogues pleins d'esprit et de héros et héroïnes forts. Le vampire Samson Woodford vit à San Francisco et possède une société de sécurité et de garde du corps, Scanguards, qui emploie à la fois des vampires et des humains. Et éventuellement des sorcières. Ajoutez quelques gardiens immortels et quelques démons plus tard dans la série, et vous aurez compris ! Chaque livre peut être lu seul et est toujours centré sur un nouveau couple qui trouve l'amour, mais la série est plus agréable lorsqu'elle est lue dans l'ordre. Et bien sûr, il y a toujours quelques blagues - vous comprendrez quand vous rencontrerez Wesley, un aspirant sorcier. Bonne lecture !
⭐️ ⭐️ ⭐️ ⭐️ Lara Adrian, auteure de la série Midnight Breed, vendue dans le New York Times : "Je suis accro aux livres de Tina Folsom ! La série des Scanguards® est l'une des choses les plus chaudes qui soient arrivées à la romance vampirique. Si vous aimez les lectures torrides et rapides, ne manquez pas cette série palpitante !"
Les Vampires Scanguards
La belle mortelle de Samson (#1)
La provocatrice d'Amaury (#2)
La partenaire de Gabriel (#3)
L'enchantement d'Yvette (#4)
La rédemption de Zane (#5)
L'éternel amour de Quinn (#6)
Les désirs d'Oliver (#7)
Le choix de Thomas (#8)
Discrète morsure (#8 ½)
L'identité de Cain (#9)
Le retour de Luther (#10)
La promesse de Blake (#11)
Fatidiques Retrouvailles (#11 ½)
L'espoir de John (#12)
La tempête de Ryder (#13)
La conquête de Damian (#14)
Le défi de Grayson (#15)
L'amour interdit d'Isabelle (#16)
La passion de Cooper (#17)
Le courage de Vanessa (#18)
Gardiens de la Nuit
Amant Révélé (#1)
Maître Affranchi (#2)
Guerrier Bouleversé (#3)
Gardien Rebelle (#4)
Immortel Dévoilé (#5)
Protecteur Sans Égal (#6)
Démon Libéré (#7)
Le club des éternels célibataires
Séduisant (#1)
Attirant (#2)
Envoûtant (#3)
Torride (#4)
Attrayant (#5)
Passionné (#6)
Hors d'Olympe
Une Touche de Grec (#1)
Un Parfum de Grec (#2)
Un Goût de Grec (#3)
Un Souffle de Grec (#4)
Les Vampires de Venise
Nouvelle 1 : Raphael & Isabella
Nouvelle 2 : Dante & Viola
Nouvelle 3 : Lorenzo & Bianca
Nouvelle 4 : Nico & Oriana
Nouvelle 5 : Marcello & Jane
Nom de Code Stargate
Ace en Fuite (#1)
Fox en Vue (#2)
Yankee dans le Vent (#3)
Tiger à l'Affût (#4)
Hawk en Chasse (#5)
La Quête du Temps
Changement de Sort (#1)
Présage du Destin (#2)
Thriller
Témoin Oculaire
La série des vampires Scanguards a tout pour plaire : coup de foudre, ennemis à amants, rencontre mignonne, instalove, héros alpha, compagnons de destin, garde du corps, bande de frères, demoiselle en détresse, femme en péril, la beauté et la bête, identité cachée, âmes sœurs, premier amour, vierges
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Seitenzahl: 446
Veröffentlichungsjahr: 2025
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HYBRIDES SCANGUARDS - TOME 1
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Ordre de Lecture
Autres livres de Tina
À propos de l’auteur
Lorsque Ryder Giles, vampire hybride, est chargé de protéger Scarlet King, héritière et doctorante introvertie, que les autres gardes du corps qualifient de difficile et de manipulatrice, il pense pouvoir calmer le jeu. Après tout, il est le garde du corps à la tête froide que Scanguards affecte lorsque tous les autres jettent l’éponge.
Il est loin de se douter que Scarlet est la séductrice au sang chaud qui lui a donné un faux nom la nuit précédente lors de leur rencontre sexuelle sauvage dans une boîte de nuit, une rencontre qui s’avère changer la vie de Ryder.
Lorsque les secrets et les intrigues s’entrecroisent, Scarlet et Ryder doivent trouver le courage de se faire confiance pour éviter la tragédie à venir, ou se perdre l’un l’autre avant que leur amour n’ait une chance de s’épanouir.
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Édité par Fabiola Chenet et Vanessa Merly
©2024 Tina Folsom
Scanguards® est une marque déposée
Ryder sortit de la douche et se sécha. Il avait bien dormi et s’était réveillé deux heures avant le coucher du soleil. Ses parents, Gabriel et Maya Giles, dormaient encore. En tant que vampires, ils devaient éviter la lumière du jour, mais Ryder et ses frères et sœurs, Ethan, vingt-neuf ans, et Vanessa, vingt-sept ans, étaient des hybrides et avaient un avantage crucial : les rayons du soleil ne pouvaient pas leur faire de mal.
Pour le reste, ils étaient comme leurs parents. L’argent pouvait les brûler ; boire du sang humain les rendait forts, même s’ils mangeaient aussi de la nourriture humaine ; ils restaient jeunes pour toujours ; et seules deux choses pouvaient les tuer : des balles d’argent et un pieu de bois dans le cœur.
Ryder se tenait devant le miroir en pied de sa chambre. Alors qu’un vampire à part entière n’avait pas de reflet, un hybride en avait un. Ryder détourna les yeux. Il savait ce qu’il verrait. Oui, il avait un corps musclé et un beau visage – sa mère ne cessait de le lui répéter, et il savait que beaucoup de femmes se retournaient sur lui pour l’admirer – mais il y avait une partie de son corps qu’il n’aimait pas montrer à qui que ce soit.
Il avait grandi avec, tout comme Ethan. Leur père leur avait dit très tôt dans leur enfance de ne pas avoir honte de ce trait qu’ils avaient hérité de lui. Ryder savait que la masse de chair et de peau qui trônait à un peu plus de deux centimètres au-dessus de sa bite changerait un jour. Elle deviendrait un deuxième membre pleinement fonctionnel. Lorsque Ethan et lui avaient demandé combien de temps cela prendrait avant que cela ne se produise, leur père avait adressé un sourire affectueux à leur mère.
— Lorsque tu rencontreras ton âme sœur, ton corps changera, et le satyre qui est en toi fera surface et te rendra entier.
— Tu as toujours dit qu’il n’y avait pas beaucoup de satyres dans ce monde. Et si ma compagne ne vivait même pas ici ? Et si elle vivait en Europe, en Australie ou en Afrique, et que je ne croisais jamais son chemin ? avait demandé Ryder.
— Ta compagne n’a pas besoin d’être un satyre. Elle peut être humaine, ou sorcière, ou même vampire. Cela n’a pas d’importance.
— Et quand et comment j’aurai ma deuxième queue ? avait lâché Ethan.
— Peu de temps après avoir fait l’amour avec elle pour la première fois.
Ryder avait immédiatement compris ce que cela signifiait. Sa future compagne devait voir sa difformité et accepter de coucher avec lui malgré sa laideur. Cela lui rappelait le conte de Grimm Le prince grenouille, où la princesse devait embrasser une grenouille laide qui se transformait ensuite en un beau jeune prince.
Alors que Ryder pensait encore au conte de fées, se demandant ce qui pouvait pousser une fille à embrasser une grenouille, son père avait ajouté d’un ton rassurant :
— Votre mère m’a accepté, et je suis deux fois moins beau que vous deux. Vous êtes tous les deux beaux, et vous pouvez remercier votre mère pour cela. Vous n’aurez jamais à sauter les obstacles que j’ai dû franchir.
Son père avait tourné un côté de son visage vers eux, soulignant son point de vue. Une cicatrice intimidante partait du coin de son œil et descendait jusqu’à son menton. Sa première femme l’avait tailladé lors de leur nuit de noces, croyant qu’il était le diable incarné. La cicatrice s’était formée bien avant qu’il ne soit transformé en vampire, et était donc permanente. Gabriel Giles s’était cru laid et peu aimable pendant plus de cent cinquante ans. Jusqu’à ce qu’il rencontre Maya et gagne son amour.
Ryder secoua la tête. Son père était un homme séduisant malgré sa cicatrice, ou peut-être grâce à elle. Et il ne faisait aucun doute que la mère de Ryder l’aimait profondément et inconditionnellement. Mais elle était une femme extraordinaire qui avait elle aussi surmonté des obstacles difficiles. Et si la future compagne de Ryder n’était pas aussi forte et aussi tolérante que sa mère ? Et si elle le regardait et s’enfuyait ?
Ryder secoua la tête et remonta la fermeture éclair de son pantalon taille basse. Il eut soudainement faim et il se dirigea vers le minuscule réfrigérateur situé à côté du canapé confortable de sa chambre surdimensionnée, qui ressemblait plus à une suite qu’à une simple chambre. À l’intérieur du réfrigérateur se trouvaient plusieurs petites bouteilles de sang frais, toutes marquées AB+, son groupe sanguin préféré. Il prit une bouteille, dévissa le couvercle et avala le liquide visqueux, qui coula dans sa gorge. Ses crocs s’allongèrent et ses ongles se transformèrent en pointes acérées. Il appréciait ce moment où son côté vampire prenait le dessus et lui rappelait qu’il n’était pas humain. Ryder sentit ses cellules s’imprégner de force, ses sens s’aiguiser et son esprit se concentrer davantage.
Il était une créature surnaturelle puissante. Mais ce pouvoir s’accompagnait de responsabilités. Il avait juré à son père et à tous les employés de Scanguards, la société de sécurité pour laquelle toute sa famille travaillait, qu’il n’utiliserait jamais ce pouvoir pour faire du mal à un innocent. Tous les vampires et autres créatures surnaturelles qui travaillaient pour Samson Woodford, le puissant vampire à la tête de Scanguards, avaient prêté le même serment. Et ils étaient tous déterminés à le tenir.
Il arrivait plus souvent ces derniers temps que Ryder ait soif de sang peu de temps après s’être levé, de la même façon qu’un vampire à part entière. Tous les hybrides comme lui et ses frère et sœur, ou les fils et les filles de Samson et des autres vampires à son service, n’éprouvaient pas le même genre de soif de sang aux mêmes moments de leur vie. Cette soif était aussi individuelle que leur personnalité. Ryder s’était toujours cru au-dessus d’un besoin aussi basique, mais finalement, tout au fond de lui, il était tout autant un vampire qu’un satyre. Deux besoins forts, l’un pour le sang, l’autre pour le sexe, qui entreraient un jour en collision. Lorsque cela arriverait, il devrait faire preuve de toute sa retenue pour ne blesser personne autour de lui, car une fois qu’il aurait rencontré sa compagne, il lui faudrait retenir le besoin urgent de s’accoupler avec elle, jusqu’à ce qu’elle soit prête à l’accepter. Mais il n’avait aucun moyen de savoir quand cela arriverait. Cela pourrait être aussi bien demain que dans cent ans.
Ryder retourna à son armoire et en tira une chemise décontractée. Il l’enfilait quand la porte s’ouvrit.
— Hé Ryder, je peux t’emprunter ta veste en cuir marron ?
Son jeune frère entra dans la pièce sans même frapper à la porte ou s’excuser d’avoir fait irruption. Ethan n’avait aucune limite, aucun sens de l’espace personnel. Pourtant, ils étaient frères et tueraient l’un pour l’autre s’il le fallait. Cela ne voulait pas dire que Ryder ne s’énervait pas de temps en temps contre lui.
— Étant donné que tu la prendras de toute façon dès que je quitterai la maison, pourquoi même demander ?
— Tu es le meilleur, dit Ethan en ouvrant le placard. Il tendit la main pour attraper la veste en question.
— Tu veux sortir avec moi ce soir ? C’est ta soirée de repos, non ?
— Yep. Et non, je ne veux pas sortir.
— Tu ne sais même pas où je vais.
Ethan enfila la veste en cuir et s’admira dans le miroir.
— Laisse-moi deviner : une boîte de nuit.
— Pas n’importe quelle boîte de nuit. C’est Ladies’ Night ce soir à la Mezzanine. Ça va être de la bombe ! Ethan sourit d’une oreille à l’autre.
Non seulement il avait le physique typique du gendre idéal, mais il avait aussi le charme qui allait avec. Les gens qui ne le connaissaient pas n’auraient jamais deviné qu’il était un prédateur, un vampire hybride avec un appétit insatiable pour le sexe et le sang. Quand Ethan avait atteint la puberté, il était devenu intenable et avait enchaîné les conquêtes, couchant avec toutes les filles qui voulaient bien de lui. Ryder, lui, n’était jamais passé par cette phase d’adolescence rebelle, et son appétit pour le sexe n’était pas aussi prononcé que celui de son frère. Il se contrôlait à tout moment.
Ryder leva les yeux au ciel et boutonna calmement sa chemise.
— J’ai prévu d’aller manger un morceau chez Carlito à North Beach et de lire ensuite. Le dernier thriller de Baldacci vient de sortir...
— Oh mon Dieu, dit Ethan avec du dégoût dans la voix. Pourrais-tu ressembler davantage à un vieux professeur d’université ? Personne ne devinerait jamais que tu es l’un des meilleurs gardes du corps de Scanguards.
Il secoua la tête.
— Tu veux lire pendant ta soirée de congé ? Tu es sérieux ? On dirait que tu as des dizaines d’années de plus que moi, pas seulement un an.
— Cela n’a rien à voir avec l’âge, déclara Ryder.
— Allez, ne sois pas si ennuyeux. Tu ne veux pas t’envoyer en l’air ?
— Je ne suis pas comme toi.
C’était vrai. Là où Ethan était impulsif et insouciant, Ryder était réfléchi et responsable, comme devait l’être un grand frère.
— Tu ne peux pas me dire que ta libido n’est pas aussi élevée que la mienne. Tu as trente ans, tu as l’air assez décent – Ryder s’en moqua – et tu es libre de baiser qui tu veux. Alors pourquoi tu ne couches pas avec une fille différente tous les soirs ?
Ryder attrapa son frère par les revers de sa veste et le poussa contre le mur.
— Parce que je... Il aspira une bouffée d’air et refoula la colère qui montait en lui… parce que je ne veux pas soumettre toutes les filles de San Francisco à... à... tu vois ce que je veux dire.
Il lâcha son frère et recula d’un pas, regrettant déjà son brusque emportement. Ce n’était pas son genre d’être physiquement violent.
— Alors tu préfères payer pour le plaisir ? cracha Ethan.
Les yeux de Ryder s’écarquillèrent.
— Oh s’il te plaît ! Comme si tu pouvais tromper qui que ce soit. Je sais que tu vas chez Vera depuis des années.
Ryder était stupéfait que son frère sache qu’il fréquentait le club de Vera, un bordel haut-de-gamme tenu par un vampire dont les filles étaient aimables et passaient outre le fait que Ryder arborait une vilaine difformité. Il s’y sentait à l’aise, car aucune des femmes ne l’avait jamais regardé avec dégoût. Elles l’avaient aidé à assouvir son désir. Mais pour être honnête, il n’avait jamais ressenti de véritable euphorie avec aucune d’entre elles, même si toutes les filles de Vera étaient belles et rompues à toutes sortes de plaisirs charnels. Ses orgasmes avaient temporairement calmé son besoin, mais il n’avait jamais ressenti le genre de satisfaction qu’on ressent après le sexe, comme lui avaient déjà mentionné ses amis.
— Ce ne sont pas tes affaires, dit Ryder en se détournant.
— Allez, mon frère, ne sois pas comme ça. Honnêtement, la plupart des filles avec lesquelles je couche se fichent de mon apparence tant qu’elles obtiennent ce qu’elles veulent. Certaines d’entre elles trouvent même que c’est cool. Et si une fille me rejette vraiment à cause de ça, alors je me contente de l’envoûter pour qu’elle ne se souvienne pas de ce qu’elle a vu. En plus, la plupart des filles du club seront à moitié ivres de toute façon.
Ryder se moqua.
— Tu crois que coucher avec des filles trop ivres pour s’en préoccuper, c’est mieux que de coucher avec des prostituées ?
— Crois-moi, je fais en sorte qu’elles s’amusent. Je ne suis pas un amant égoïste, prétendit Ethan. En plus, plus je couche avec des filles, plus j’ai de chances de trouver ma compagne, non ?
Il devait admirer l’optimisme de son frère malgré les méthodes douteuses qu’il employait. Sa propre éthique lui interdisait de profiter d’une fille, qu’elle soit à moitié ivre ou non.
— J’imagine que ça veut dire que tu es impatient d’avoir enfin deux queues. Tant mieux pour toi.
Un gloussement provenant de la porte fit basculer la tête de Ryder vers elle. Vanessa se tenait là, en train de rire. Elle était aussi belle que leur mère, avec ses longs cheveux noirs et ses yeux expressifs. Et même si elle était la plus jeune de la fratrie, elle semblait plus mature que ses frères. Il était vrai que les filles grandissaient plus vite.
— Les hommes ! Au moins, vous en retirez quelque chose une fois que vous avez trouvé vos compagnes, alors que moi, je suis en chaleur au moins quatre fois par an. Vous m’entendez râler sans arrêt ?
Elle entra dans la pièce et regarda Ryder. Puis elle secoua la tête.
— Ce bouton est mal fixé. Et cette chemise ne te va pas très bien de toute façon. Pourquoi ne portes-tu pas la chemise en lin ?
Ryder laissa échapper un souffle.
— Je ne vais nulle part en particulier, alors ça n’a pas d’importance.
— Enlève-la, insista-t-elle en sortant une autre chemise de son placard.
Ryder hésita.
— Très bien. Je vais me changer. Si vous quittez tous les deux ma chambre.
Ethan et Vanessa échangèrent un regard.
— Maintenant, ajouta-t-il.
— Tu es un cas désespéré, dit-elle.
Ryder lui prit la chemise des mains, puis lui ébouriffa les cheveux.
— Merci, Nessie. Maintenant, va-t’en, avant que je ne perde patience.
— Oui, j’aimerais bien voir ça, plaisanta Vanessa.
— Non, tu n’aimerais pas.
Vanessa regarda Ethan.
— Je parie qu’il ne froisse même pas les draps quand il fait l’amour avec une fille.
— Bien joué, Nessie, dit Ethan en riant.
— Vous savez que je suis là, et qu’il n’y a rien qui cloche dans mon audition, n’est-ce pas ? répondit Ryder.
— Alors tu devrais suivre un conseil bien intentionné, dit Ethan. Laisse-toi aller de temps en temps, ou ce balai que tu as dans le derrière s’installera pour de bon.
Scarlet était dans la cuisine lorsqu’elle entendit le carillon de son téléphone portable. Son père, Brandon King, l’appelait sur Face Time. Elle cliqua sur Accepter.
— Hé, papa !
Son beau visage se pixellisa un instant, avant de devenir plus net.
— Hé, chérie, qu’est-ce que tu fais ?
Sa voix était un baryton profond, et il lui souriait chaleureusement. Il avait quelque chose de jeune, même s’il avait cinquante-cinq ans et des mèches grises dans ses cheveux noirs.
— J’ai travaillé sur ma thèse toute la journée. Maintenant, je suis crevée.
— Et ta santé ? Des épisodes ?
— Je vais bien, papa. Comment va ta cheville ?
— C’est en train de guérir, pas d’inquiétude.
— Je ne peux pas croire que tu aies glissé dans la salle de bains. Comment est-ce arrivé ?
Après tout, son père n’était pas un vieillard ou un invalide. En fait, il jouait régulièrement au tennis et était en forme.
— J’ai juste glissé sur quelque chose de mouillé. Du shampoing a dû couler de la bouteille sur le sol. Tu sais combien de shampooings et de lotions Claudia possède. Je ferai plus attention la prochaine fois. Alors, comment se passent tes études ?
— Je fais de bons progrès. C’est juste que je suis très occupée.
Scarlet avait été transférée à l’université de San Francisco l’automne précédent et avait emménagé dans la maison victorienne de son père à Pacific Heights au lieu de rester dans leur manoir de Palo Alto où elle avait vécu pendant ses études à l’université de Stanford. Non seulement elle voulait obtenir son doctorat dans une université privée un peu plus petite de San Francisco, mais elle voulait aussi être indépendante et accorder à son père et à sa belle-mère, Claudia, un peu d’intimité.
Claudia, que son père avait épousée six ans plus tôt, bien après que la mère de Scarlet ne meure d’une crise cardiaque inattendue à l’âge de quarante ans, était une femme merveilleuse, même si Scarlet avait d’abord pensé qu’elle était beaucoup trop jeune pour son père. Malgré l’écart d’âge de dix-huit ans qui les séparait – Claudia avait trente-sept ans – ils semblaient heureux ensemble. Scarlet s’était attendue à ce qu’ils soient fous de joie lorsqu’elle avait annoncé qu’elle déménagerait à San Francisco. C’était loin d’être le cas. Tous deux avaient protesté, voulant qu’elle vive avec eux dans la péninsule.
Mais elle n’en avait pas démordu. Après tout, elle avait vingt-quatre ans et était une adulte. Pourtant, son père n’avait accepté qu’à contrecœur. Et à une condition.
— Comment se porte le nouveau garde du corps ? Tu le préfères au précédent ?
Scarlet ne prit même pas la peine de cacher son ricanement.
— Il est agaçant et me colle.
Son père gloussa doucement.
— C’est son travail. Il doit te protéger.
— Vraiment, papa ? Je ne t’ai pas prouvé que je pouvais m’occuper de moi-même et que je n’avais pas besoin d’une baby-sitter ? Tu n’appliques pas les mêmes règles à Claudia !
— Parce que Claudia a accepté d’avoir une arme à la maison pour pouvoir se défendre quand je suis en voyage d’affaires, répliqua-t-il.
— Et j’ai suivi le cours d’autodéfense, comme tu me l’as demandé, et je suis même en train d’apprendre le karaté, pour pouvoir me défendre si on m’attaque. Mais je ne veux pas d’arme à feu dans la maison. Les statistiques disent que les gens ont plus de chances d’être tués par leur propre arme que de ne pas l’être.
— Je ne me soucie pas des statistiques. Je me soucie de ta sécurité.
— Je n’ai vraiment pas besoin d’une ombre constante. Franchement, c’est humiliant de se montrer partout avec un garde du corps. Les gens me regardent bizarrement.
Et cela rendait difficile le fait de vraiment connaître les autres étudiants du campus. Ils supposaient tous qu’elle était distante, ou hautaine, et qu’elle ne voulait pas se mêler à ses camarades.
— Chérie, tu sais que nous avions un accord. En plus, Scanguards est la meilleure société de sécurité de tout le pays. Ils ont les meilleurs employés.
Scarlet souffla.
— Je ne dis pas que les gardes du corps fournis par Scanguards sont mauvais. C’est juste qu’ils ne sont pas faits pour moi. Je ne...
— Scarlet, s’il te plaît ! Tu as déjà renvoyé quatre de leurs gardes du corps. Et maintenant, c’est le fils du propriétaire qui t’est assigné. Crois-moi, après avoir rendu fous chacun de tes précédents gardes du corps, c’est un miracle qu’ils n’aient pas résilié le contrat.
— Je n’ai rendu fou personne, intervint-elle.
Son père grimaça, lui montrant ainsi qu’il ne la croyait pas.
— Le mois dernier, Samson Woodford m’a appelé personnellement pour m’assurer que tu bénéficierais de ce qu’ils ont de mieux. C’est tout ce que je veux pour toi : que tu sois en sécurité. Je ne peux pas te perdre aussi. Cela me briserait le cœur.
Elle détestait que son père tire sur la corde sensible en lui rappelant leur récente perte. Elle aussi était encore en deuil. Elle avait aimé son demi-frère, et sa mort avait été un choc pour eux tous. Scarlet regarda son père, silencieux pendant un moment. Il ne faisait pas cela pour la contrôler, mais pour la protéger, car s’il la perdait elle aussi, cela le détruirait. Il ne s’en remettrait jamais, même avec Claudia à ses côtés.
— Je suis désolée, papa. Je comprends.
Elle força un sourire, bien qu’elle eût perdu une autre dispute avec lui. Ce n’était pas étonnant que son père soit un homme d’affaires prospère. Il obtenait toujours ce qu’il voulait.
— Quand est-ce que tu viens en ville ?
— Pas avant quelques jours. Je dois m’envoler demain pour Phoenix pour affaires. Mais Claudia pourrait venir demain. Elle a des choses à faire à San Francisco.
— Oh, elle ne prend pas l’avion pour Phoenix avec toi ?
— Non, tu sais qu’elle déteste la chaleur du désert. Mais je ne partirai pas longtemps. Promis.
— Tu me manques, dit-elle.
C’était la vérité. Son père et elle avaient toujours été proches.
— Tu me manques aussi, chérie. Lève le menton ! On me dit que Grayson Woodford est un beau jeune homme.
Son père n’avait pas tort.
— Crois-moi, il a l’arrogance qui va avec son physique.
— Ne fais pas de sa vie un enfer, d’accord ?
— D’accord, papa. Fais un bon voyage.
— Au revoir, chérie.
Scarlet raccrochait le téléphone quand elle entendit un bruit provenant de la porte. Cela la fit sursauter. Elle se retourna et vit Grayson debout devant la porte, un froncement de sourcils sur le visage.
Il était beau, elle devait le reconnaître. Grand, brun, en pleine forme. Il avait probablement une nuée de femmes qui bavaient sur lui partout où il allait. Mais Scarlet ne l’aimait pas. Après tout, c’était son geôlier, et il était imbu de sa personne. De toute évidence, l’héritier de l’empire Scanguards était pourri gâté. Elle s’était renseignée sur les Scanguards avant que son père ne les engage. Malheureusement, elle n’avait rien trouvé qui pût les disqualifier aux yeux de son père, ou aux siens. C’était une entreprise très bien gérée, avec des commentaires élogieux de la part des clients précédents et actuels.
Néanmoins, Scarlet n’aimait pas l’idée d’avoir un garde du corps en général, et Grayson en particulier. Il ne devait pas être beaucoup plus âgé qu’elle. Quelle expérience pouvait-il vraiment avoir à cet âge ? Il ne lui semblait pas être quelqu’un qui passait ses jours et ses nuits à s’entraîner pour être le meilleur dans son domaine. De toute évidence, il avait obtenu cette mission parce qu’il était le fils du patron.
— Alors tu penses que je suis arrogant, dit Grayson tout en promenant ses yeux sur elle.
Son regard disait qu’il n’aimait pas ce qu’il voyait. Cela ne la dérangeait pas. Elle aimait porter ses longs cheveux en une queue de cheval, aimait les vêtements décontractés, les jeans usés et le pull trop grand qui cachait ses courbes. Ses vêtements la faisaient se sentir en sécurité, parce qu’elle pouvait se cacher derrière eux, tout comme elle se cachait derrière des lunettes à monture métallique qui la faisaient paraître plus vieille qu’elle ne l’était, même si elle n’en avait pas besoin. Elle avait une vision parfaite. Tout comme ses vêtements, ses lunettes faisaient partie de son image : le rat de bibliothèque et la doctorante qui se concentrait uniquement sur ses études et ne s’intéressait pas aux hommes.
Malheureusement, au cours des dernières années, un besoin sexuel était apparu en elle qu’elle ne pouvait plus nier. De temps en temps, elle devait mettre de côté son apparence de rat de bibliothèque pour aller chercher ce dont elle avait besoin pour se sentir mieux. Elle ne pouvait pas se priver des plaisirs charnels que son corps réclamait de temps en temps. Elle ne pouvait les réprimer qu’un temps, avant de perdre le contrôle de ses actes et de faire ce qu’il fallait pour trouver la paix, ne serait-ce que pour un temps.
— C’était une question ? demanda Scarlet.
Il leva un sourcil.
— Je n’ai pas à faire la conversation.
— Alors ne le fais pas.
Elle regarda l’horloge sur le mur de la cuisine.
— Mon plat à emporter de chez Tomaso devrait être prêt. Allons-y.
Elle saisit son sac à main. C’était son plus grand, assez large pour cacher les affaires dont elle avait besoin pour ce soir.
— Tu manges si tard ? Je croyais que tu avais déjà dîné.
— Eh bien, travailler sur ma thèse brûle beaucoup de calories. J’ai besoin de manger. Et comme je ne veux pas cuisiner, j’ai besoin de plats à emporter. Et avant que tu ne demandes, non, ils ne livrent pas. Ils manquent de chauffeurs. Si tu ne veux pas me conduire, alors j’irai toute seule.
Elle connaissait sa réponse avant qu’il ne la donne.
Grayson lui lança un regard noir.
— Bien essayé. Tu n’as aucune chance. Je te conduis.
— Merci, dit-elle en lui adressant un sourire exagérément doux, parce qu’elle savait que cela l’énervait. Il y avait quelque chose de plutôt satisfaisant dans le fait de pousser Grayson à bout.
L’Audi TT de Grayson était garée dans l’allée. Ils sautèrent dedans et, sans un mot, Grayson démarra. Scarlet s’installa dans le siège en cuir. Elle avait chaud sous son pull volumineux et tendit la main vers le bouton pour allumer la climatisation.
Avant qu’elle ne puisse faire le moindre mouvement, Grayson aboya :
— Ne touche pas aux commandes. Je vais le faire.
— Alors commence par éteindre le chauffage.
— Le chauffage n’est pas allumé. Il fait 20 degrés ici. C’est une température normale.
— Normale pour toi. Mais j’ai chaud, alors mets la climatisation.
— Tu ne peux pas avoir chaud !?
Elle lui lança un regard agacé.
— Selon qui ?
— Très bien, je mets la climatisation, dit Grayson, un grognement dans la voix. Il tourna le cadran de la température.
Elle ne put s’empêcher d’ajouter :
— Alors, c’était si difficile ?
Grayson eut le bon sens de ne pas répondre. Elle ne lui en voulait pas, pas vraiment. Elle était plutôt en colère contre son problème de santé. Elle était sur le point d’exploser. C’était comme le syndrome prémenstruel multiplié par cent. Elle savait que certaines de ses copines de l’université présentaient de temps en temps les symptômes du syndrome prémenstruel, mais ceux de Scarlet étaient deux fois plus intenses. Et quand ça arrivait, il fallait qu’elle sorte de la maison, sinon elle grimpait aux murs. Elle avait l’impression d’être comme un lion en cage. Son père appelait cela des crises.
Lorsqu’ils arrivèrent au restaurant Tomaso dans le quartier de Mission, il n’y avait pas de place de parking à proximité. La circulation était dense dans ce quartier réputé pour ses grands restaurants et ses bars. Il y avait beaucoup de monde, même un soir de semaine. Scarlet avait compté là-dessus.
Grayson fit deux fois le tour du même pâté de maisons, mais il n’y avait nulle part où il pouvait se garer.
— Allez, Grayson, gare-toi en double file et laisse-moi y aller vite fait, sinon ma nourriture va refroidir, dit-elle.
— Pas question. Je ne suis pas assez stupide pour te laisser entrer à l’intérieur afin que tu puisses sortir par l’arrière et me laisser en plan.
Scarlet lui lança un regard noir.
— Alors tu entres chercher la nourriture, et je reste avec la voiture.
Grayson grimaça, avant de finalement arrêter la voiture devant l’entrée du restaurant, en la garant en double file.
— D’accord, mais je prends la clé de la voiture avec moi.
Scarlet leva les yeux au ciel.
— Comme si je voulais conduire ta précieuse voiture.
Furieux, Grayson éteignit le moteur et sortit. Elle le regarda courir vers l’avant de la voiture et s’engouffrer dans le restaurant. Elle pouvait voir d’où elle était que l’hôtesse s’occupait de plusieurs clients, et Grayson devrait attendre une minute ou deux. C’était assez de temps pour qu’elle puisse faire ce qu’elle avait à faire.
Dès que Grayson fut à l’intérieur du restaurant, Scarlet sortit de la voiture et se précipita vers l’intersection, où une foule de fêtards attendait que le feu pour piétons donne le signal de marche. Elle les bouscula rapidement, si bien qu’elle se retrouva au milieu, entourée de tous côtés par les gens.
Lorsque le signal passa au vert, elle traversa la rue avec les autres jeunes autour d’elle, et se précipita vers l’entrée de la station MUNI. Elle descendit les escaliers en courant, sortant déjà sa carte mensuelle pour pouvoir passer les tourniquets. Elle entendit une rame de métro arriver et espéra qu’elle allait dans la bonne direction. Quelques instants plus tard, elle atteignit le quai et regarda l’écran.
Elle avait de la chance. Le métro était en train d’arriver. Il était bondé, mais elle réussit à monter dedans. Elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, son cœur battant frénétiquement, inquiète que Grayson ait compris sa ruse et soit sur ses talons. Mais elle ne le vit pas. Elle avait réussi à le semer.
Scarlet poussa un soupir de soulagement. Elle se fichait bien que Grayson ait des ennuis à cause de ça, ou même qu’il en parle à son père. À présent, son corps avait une telle quantité d’énergie refoulée qu’elle devait faire quelque chose. Elle pouvait à peine attendre que le métro s’arrête enfin à la station la plus proche de sa destination. Une fois de nouveau à l’extérieur, elle marcha deux pâtés de maisons jusqu’à un bar où elle était déjà allée. Il n’y avait ni hôtesse ni videur à la porte, ce qui en faisait l’endroit idéal pour se glisser à l’intérieur et se changer.
Scarlet se dirigea vers les toilettes et y pénétra. Deux filles étaient en train de se laver les mains, mais les trois cabines étaient vides. Scarlet choisit la plus grande, entra et ferma la porte derrière elle. Rapidement, elle se débarrassa de son pull. En dessous, elle portait un bustier noir qui épousait étroitement sa poitrine. Elle enleva ses longues bottes noires, indispensables pour affronter le climat notoirement frais de San Francisco tout au long de l’année, et se débarrassa de son jean. Un peu plus tôt, elle avait glissé une jupe courte dans son sac à main, et elle la sortit maintenant pour l’enfiler, puis enfila à nouveau ses bottes. Elle plia son jean et son pull et les mit dans un sac en plastique qu’elle avait apporté. Lorsqu’elle quitta la cabine, les deux femmes avaient disparu. Scarlet fourra le sac en plastique contenant ses vêtements dans un meuble qui contenait une réserve de papier hygiénique. Avec un peu de chance, le sac serait encore là lorsqu’elle reviendrait plus tard. Si ce n’était pas le cas, elle s’en moquait. Elle n’avait jamais vraiment aimé ce pull de toute façon, et elle avait plein de jeans.
Scarlet s’arrêta devant le miroir et défit sa queue de cheval. Elle secoua ses boucles noires, puis retira ses lunettes et les glissa dans son sac à main. Elle n’appliqua que peu de maquillage, juste assez pour accentuer ses yeux bleus et ses longs cils noirs. Ses lèvres étaient d’un rouge profond, même sans rouge à lèvres.
Lorsqu’elle se regarda dans le miroir, elle ne vit pas la doctorante sans prétention qui la regardait en retour. Non, le reflet était celui d’une tentatrice exhibant ses courbes, une femme dont le besoin charnel inassouvi était visible pour quiconque se donnait la peine de regarder. Il ne lui manquait plus que le bon homme pour étancher cette soif de contact physique qui devenait de plus en plus insupportable.
Il était temps de faire la tournée des boîtes de nuit et de se défouler.
Ryder avait dîné au restaurant Carlito, à North Beach. Même s’il s’était gavé de sang plus tôt, il appréciait la nourriture humaine servie par Carlito. À San Francisco, le choix de nourriture était infini et, au cours des dernières années, il était allé dans presque tous les endroits où l’on pouvait trouver de la bonne cuisine. Cependant, lorsqu’il s’agissait de sang, il avait un favori absolu : AB positif. Chaque groupe sanguin avait un goût légèrement différent. Il trouvait qu’AB positif lui donnait le bon mélange de sucré et d’acidulé pour satisfaire sa soif. La plupart du temps, il buvait du sang en bouteille, que les Scanguards se procuraient par l’intermédiaire d’une société médicale, et qu’ils distribuaient gratuitement à leur personnel. Beaucoup de Vampires Scanguards employés appréciaient ce service. Mais Samson, le fondateur et directeur général de Scanguards, ne jugeait pas. Si un vampire préférait boire directement d’un humain, il ne l’en empêchait pas. Il n’avait qu’une seule règle : aucun humain ne devait être blessé au cours du processus.
Ryder, à l’occasion, buvait auprès des filles employées par Vera. Certaines étaient humaines, d’autres vampires, mais toutes étaient discrètes et loyales envers Vera. Les femmes humaines savaient qu’il y avait des vampires parmi elles, mais elles gardaient leur secret. Tout comme elles gardaient le secret de Ryder.
Après son dîner chez Carlito, Ryder s’était promené dans North Beach et s’était rendu sur la colline de Nob Hill, où se trouvait le club exclusif de Vera. À la porte discrète de l’imposant bâtiment d’angle, il sonna et s’annonça. Quelqu’un le fit entrer dans le bâtiment. L’intérieur ressemblait à un élégant hall d’hôtel. Une musique douce sortait des haut-parleurs du plafond, et la moquette luxuriante sous ses pieds avalait ses pas.
Vera, la vampiresse qui dirigeait l’établissement, s’avança vers lui en souriant. C’était une petite femme asiatique au physique époustouflant, qui avait aidé les Scanguards dans plusieurs affaires ces dernières années.
— Ryder, ça fait longtemps.
Elle le serra dans ses bras.
— J’ai été très occupé au travail, dit-il en s’excusant, même si ce n’était pas la raison pour laquelle il ne lui avait pas rendu visite depuis près d’un mois.
Il voulait voir combien de temps il pouvait réprimer ses besoins sexuels. Apparemment, un mois était sa limite.
Vera le relâcha et soupira.
— Je suis vraiment désolée, Ryder, mais aucune des filles n’est disponible. Il y a un grand congrès en ville, et elles sont triplement réservées ce soir. Et tu sais que je n’aime pas leur faire prendre plus de trois réservations par soir.
— Oh, je comprends, dit Ryder rapidement, même s’il était déçu.
Mais il connaissait suffisamment Vera pour savoir que sa première préoccupation était les femmes qui travaillaient pour elle. Elles étaient bien traitées et encore mieux payées. Aucune d’entre elles n’était obligée de faire quelque chose qui ne lui convenait pas.
— J’aurais dû appeler à l’avance. C’est ma faute.
Vera lui serra la main.
— Les clients seront partis dans deux jours. Pourquoi ne reviendrais-tu pas à ce moment-là ? Et tu pourras choisir qui tu veux.
— Parfait, dit Ryder en forçant un sourire pour cacher sa déception. Bonne soirée, Vera.
Lorsqu’il ferma la porte derrière lui et qu’il se tint dehors dans la nuit fraîche, il regarda en bas de la colline. Les lumières scintillaient. Il aimait la vue de là-haut, d’où il pouvait voir tout San Francisco. Il n’était pas d’humeur à rentrer chez lui et à utiliser sa propre main pour trouver la satisfaction dont il avait besoin. Ce soir, il devait trouver une femme prête à assouvir son désir.
— Je suppose que je vais aller en boîte de nuit finalement, murmura-t-il pour lui-même en hélant un taxi pour l’emmener dans un club qui grouillerait de femmes ce soir.
— La Mezzanine à SOMA s’il vous plaît, dit-il au chauffeur de taxi en s’installant pour le court trajet.
La Mezzanine était une boîte de nuit qui existait depuis plusieurs décennies. Amaury, l’un des directeurs de Scanguards, en était copropriétaire depuis longtemps. Lorsqu’un de ses fils jumeaux, Damian, s’était montré intéressé par le club, il lui en avait confié la gestion et s’était arrangé pour que Samson achète l’autre moitié du club pour son fils Patrick. À présent, Damian et Patrick, tous deux vampires hybrides, géraient le club, tout en continuant à travailler comme gardes du corps pour les Scanguards.
Ils avaient beaucoup remodelé le club, qui était devenu un haut lieu de la vie nocturne de San Francisco. Les videurs étaient des vampires et veillaient à ce que la clientèle reste chic. Toute personne faisant preuve d’une quelconque violence dans l’enceinte de l’établissement était rapidement expulsée et exclue à vie.
Ryder montra sa carte d’identité de Scanguards au videur, qui lui fit signe de passer, devant la file d’attente qui s’étendait sur près d’un demi-pâté de maisons. À l’intérieur, la musique résonnait et les lumières clignotaient au rythme de la musique. La piste de danse était bondée et la foule semblait se déplacer de façon synchronisée, comme une volée d’oiseaux. Ryder laissa ses yeux vagabonder. Il ne voyait pas son frère, ni personne d’autre qu’il connaissait. Il prit cela comme un bon signe. Il n’aimait pas l’idée qu’Ethan le regarde pendant qu’il essayait de draguer une fille. Il était un peu rouillé dans ce domaine.
Ryder descendit à grands pas les escaliers qui menaient à la piste de danse et se fraya un chemin à travers la foule de femmes et d’hommes qui dansaient pour arriver au bar. Ce n’était pas aussi facile que ça en avait l’air. Il y avait définitivement une abondance de femmes et une pénurie d’hommes. Toutes les femmes qu’il croisait lui mettaient la main dessus, essayaient de l’attirer vers elles, leurs intentions étaient claires. S’il le voulait, il pourrait choisir n’importe qui. Mais pour une raison ou une autre, aucune ne lui plaisait.
Malgré leurs tenues moulantes, leur maquillage parfait et leurs intentions indéniables, il n’était pas près de bander, alors qu’à peine entré dans le club de Vera, il avait été prêt et impatient. Mais dans une boîte de nuit avec toute une armée de femmes avides de sexe, il ne vit pas une seule femme qu’il avait envie de toucher.
Peut-être qu’un verre s’imposait, même si l’alcool ne faisait pas grand-chose pour un vampire. Il faudrait des litres d’alcool fort pour qu’il soit ne-fût-ce qu’un peu en état d’ébriété. Mais peut-être qu’un verre lui permettrait de se sentir plus à l’aise dans cet environnement. Il mit un certain temps avant d’atteindre le bar, où les trois barmans étaient inondés de commandes. Ryder laissa son regard vagabonder en attendant son tour.
Lorsque quelqu’un lui donna un coup de coude sur le côté, Ryder tourna sur lui-même, prêt à frapper la personne. Au lieu de cela, une femme aux longues boucles noires, qui lui tournait le dos, lui rentra dedans, et seule la réaction à la vitesse éclair de Ryder les empêcha de s’écraser tous les deux sur le sol. Il attrapa la femme sous les aisselles pour la remettre sur ses pieds, et vit maintenant la raison pour laquelle elle avait perdu l’équilibre. Un type plutôt ivre, qui ressemblait à un surfeur, essayait de l’attraper et de la forcer à danser avec lui. Ryder lâcha la fille et la dépassa pour faire face au surfeur.
— Elle ne veut pas danser avec toi. Alors va te faire voir !
Ryder grogna et sentit ses crocs s’allonger. Ses yeux étaient probablement déjà devenus rouges, mais à l’intérieur du club, il ne s’inquiétait pas de voir son côté vampire émerger. L’abondance de lumières colorées dans le club pouvait facilement expliquer que ses yeux rouges n’étaient qu’un reflet.
Le surfeur recula avec un air stupéfait. Ryder le regarda battre en retraite et se retourna vers la fille pour voir si elle allait bien.
La question était sur ses lèvres, mais Ryder se figea, incapable de prononcer un seul mot. La fille restait là, à le regarder droit dans les yeux. De longs cheveux noirs encadraient son visage en forme de cœur. Ses yeux étaient d’un bleu étonnant, et ses cils épais et riches. Ses joues étaient rouges et ses lèvres rouges et pulpeuses. Elle portait une mini-jupe noire et un bustier qui révélait plus qu’il ne cachait, laissant son ventre nu. Ses seins étaient petits et sa peau crémeuse et sans tache. Instinctivement, son regard se porta sur son cou où la carotide pulsait comme si elle lui envoyait un message secret en morse.
La queue de Ryder devint dure en une seconde. Il ne pouvait pas dire quel âge avait la fille, mais il savait qu’elle devait avoir plus de vingt et un ans, sinon elle aurait été refoulée à l’entrée. C’était rassurant, parce que ce qu’il voulait d’elle était définitivement... ouais, probablement rien qu’une vierge mineure ne propose.
— Bonjour, dit-il, la gorge aussi sèche que du papier de verre. Je m’appelle Ryder.
Elle se lécha les lèvres et fit un pas de plus vers lui. Il n’y avait plus qu’un centimètre ou deux qui séparaient leurs corps. Elle leva son visage vers lui et inspira longuement, attirant son regard sur son décolleté qui se soulevait avec son souffle.
Putain ! Il ne pouvait pas détourner le regard. Il ne pouvait pas reculer. Sans s’en rendre compte, il passa son bras autour de sa taille et l’attira à lui, mettant son corps au même niveau que le sien.
Ses lèvres s’écartèrent et un souffle s’échappa de ses poumons, mais elle ne se détacha pas de lui. Au contraire, elle pressa son bassin contre le sien. Il sentit son ventre se frotter à son érection, tandis qu’elle posait les yeux sur lui.
— Quel est ton nom ?
— Sara, dit-elle. Danse avec moi.
Sara passa ses bras autour de lui et glissa une main sur ses fesses, tandis qu’ils commençaient à bouger au rythme de la musique. Ce qu’ils faisaient pouvait difficilement être appelé de la danse, car ils ne bougeaient pas de leur place près du bar, leurs pieds restants fermement posés sur le sol. Seuls leurs corps se tordaient. À chaque seconde où il sentait Sara se frotter contre lui, manifestement pleinement consciente de son excitation, le cœur de Ryder battait plus vite. Il plongea sa tête dans son cou et respira l’arôme de sa peau.
— Laisse-moi te sentir, murmura-t-elle à son oreille.
Il glissa une main sur son derrière et serra une fesse, l’attirant plus fort contre sa queue dure.
— C’est ce que tu veux ? répondit-il. Ma queue ?
À ce mot, elle gémit, et Ryder ne put s’empêcher d’insérer une jambe entre ses cuisses.
— C’est ça, dit-elle en s’accrochant à lui alors qu’elle commença à chevaucher sa cuisse.
Putain ! Qu’est-ce qui se passait ici ? Il ne lui avait pas donné plus que son nom, et ils étaient déjà pratiquement en train de baiser. Pourtant, il ne pouvait pas s’arrêter, il ne pouvait pas trouver la décence de se retirer. Il était instinctivement attiré par elle. Elle était probablement ivre, sinon pourquoi le laissait-elle la toucher comme ça ? Sa bonne éducation et ses bonnes manières lui dictaient d’arrêter cette folie, mais apparemment, il avait laissé son éducation et ses manières à la porte.
Ryder sentit les seins de Sara s’écraser contre sa poitrine, aimant la sensation qu’ils lui procuraient sur ses muscles durs. Il leva la tête de son cou tentant et croisa son regard. Ses yeux étaient dilatés, sa respiration saccadée et ses lèvres tentantes.
Il captura sa bouche et se délecta d’elle. Elle lui rendit son baiser sans hésiter, lui permettant de l’explorer avec sa langue, tandis qu’il utilisait ses mains pour guider ses hanches et lui faire chevaucher sa cuisse avec un rythme accru.
Tout à coup, il la sentit frémir dans ses bras et réalisa qu’elle avait atteint l’orgasme. Il arracha ses lèvres des siennes et la fixa, stupéfait. Ses yeux bleus étaient encore plus beaux maintenant, et il y voyait un désir brut et une luxure débridée.
— J’ai besoin que tu me prennes...
Elle fit glisser sa paume sur son érection.
Il serra la mâchoire pour ne pas jouir ici en public.
— S’il te plaît, supplia-t-elle.
Son plaidoyer envoya une lance de feu dans ses couilles. S’il ne l’emmenait pas tout de suite ailleurs, il allait devoir la plaquer contre le bar et la baiser ici même. Et il ne pouvait pas permettre que cela se produise. Pas en public. Cela aurait des conséquences dévastatrices, pour eux deux.
— Je connais un endroit où nous pouvons être seuls.
Scarlet suivit Ryder, sa main dans la sienne, alors qu’il se frayait un chemin à travers la foule vers une autre partie du club. Elle lui avait donné un faux nom, ce qu’elle faisait toujours lorsqu’elle cherchait à avoir des relations sexuelles anonymes. D’une certaine façon, cela l’aidait à prendre ses distances avec la personne qu’elle devenait lorsque ses pulsions sexuelles la submergeaient.
Ryder se dirigea vers le couloir qui menait aux toilettes, mais il les dépassa et poussa une autre porte étiquetée Staff only et la franchit. Il prit tout de suite à droite et ouvrit une autre porte, jeta un coup d’œil dans la pièce, puis la poussa à l’intérieur. Il referma la porte derrière eux et verrouilla la serrure.
La lumière était faible, et d’après ce que Scarlet pouvait voir, il s’agissait d’une sorte de salle de stockage. Il y avait des tables et des chaises supplémentaires, quelques fauteuils, ainsi que des cloisons et d’autres meubles. Elle ne se souciait pas de l’endroit où elle se trouvait. Elle avait eu un orgasme en se frottant sur la jambe de Ryder. Cela ne s’était jamais produit auparavant. Mais ce soir, tout était différent. Plusieurs hommes l’avaient abordée dans le club, mais malgré sa soif de sexe, elle les avait tous rejetés. Aucun n’avait été à la hauteur.
Mais au moment où Ryder l’avait empêchée de tomber, au moment où il avait posé ses mains sur elle pour la stabiliser, elle l’avait senti. Son corps lui avait répondu instantanément, avant même qu’il ne se retourne vers elle pour qu’elle puisse voir son visage. Et lorsqu’elle avait posé les yeux sur lui, chaque cellule de son corps, tout ce qui était féminin s’était réveillé et l’avait attirée vers lui. Il était parfait. Il serait capable de lui donner ce dont elle avait besoin.
Ryder était grand et beau. Ses cheveux étaient d’un brun clair, ses yeux d’un brun chocolat profond, sa peau d’une teinte olive clair. Il avait l’air svelte, même si ses muscles semblaient saillir sous sa chemise. Il y avait un magnétisme dans son regard, un magnétisme dont elle ne pouvait se détacher. Comme s’il était un aimant et elle un simple clou de métal.
— Sara, murmura-t-il sur ses lèvres. Dis-moi ce que tu veux.
Elle laissa échapper un souffle.
— Ta queue en moi.
— Bien, parce que c’est ce que je veux aussi.
Il la plaqua contre le mur et tira son bustier vers le bas jusqu’à ce que ses seins soient à l’air libre.
— Je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme toi.
Sa bouche affamée rencontra sa peau, embrassant ses mamelons sensibles, et son clito recommença à picoter, encore sensible à cause de son orgasme. Elle arracha la chemise de Ryder et la retira de son pantalon, pour pouvoir poser ses mains sur sa peau nue. Elle était aussi chaude que la sienne.
— Tu m’as fait jouir si fort, murmura-t-elle, appréciant la sensation de sa langue léchant ses seins, tandis que sa main soulevait sa jupe et glissait entre ses cuisses, où sa culotte était imbibée de sa propre essence.
— Tu veux jouir à nouveau ? demanda-t-il en écartant sa culotte pour frotter ses doigts le long de sa fente, son geste audacieux, mais plus que bienvenu.
Son contact était électrisant, et elle ferma les yeux pour se laisser aller dans les bras de cet inconnu qui semblait savoir ce dont elle avait besoin.
— Tu dégoulines pour moi. J’aime ça, râla Ryder. Cette fois, quand tu jouiras, fais-moi une faveur et dis mon nom.
— Oui.
Le mot n’avait pas encore quitté ses lèvres qu’il enfonçait son doigt en elle, la faisant haleter sous l’invasion inattendue. Elle aimait que son doigt l’explore, mais ce n’était pas suffisant.
— Ryder, je veux ta queue.
Contre toute attente, il se mit à glousser.
— Tu auras ma queue, ne t’inquiète pas, bébé. Mais d’abord, je veux que tu jouisses à nouveau. Tu peux faire ça pour moi ?
Il pompa son doigt en elle lentement, puis en ajouta un deuxième.
— Oh, oh, c’est mieux... oui...
Elle appuya sa tête contre le mur, profitant de cette sensation d’être envahie dans son intimité la plus profonde.
Ryder poussa encore et encore, et à chaque fois que ses doigts descendaient aussi loin qu’ils le pouvaient, il effleurait son clitoris avec son pouce, suscitant des gémissements de sa part. Ses genoux commençaient à faiblir, et s’il continuait ainsi, elle s’effondrerait sûrement.
Il leva la tête de ses seins et la regarda dans les yeux.
— Tu aimes ça, n’est-ce pas ?
— Oui.
Plus qu’il ne pouvait le savoir.
— Dis mon nom.
— Ryder, c’est si bon. J’ai hâte de sentir ta queue là où sont tes doigts en ce moment.
S’il pouvait l’amener à une telle extase rien qu’avec ses doigts, que ressentirait-elle avec sa queue en elle ? Enfin, elle obtiendrait ce dont elle avait besoin. Ryder allait étancher sa soif de sexe sans retenue.
— Baise-moi plus fort, demanda-t-elle. Ryder !
Il fit ce qu’elle lui ordonna, enfonçant ses doigts plus profondément et plus fort en elle, tandis que son pouce travaillait son clito avec une telle habileté qu’elle n’était plus qu’à quelques secondes d’un nouvel orgasme.
— Oui, oui, Ryder, oui !
Elle se mit à trembler. Ses muscles se contractèrent autour de ses doigts lorsqu’elle jouit, les vagues secouaient son corps comme si une explosion l’avait fait tomber. Ryder ne retira pas ses doigts. Il garda son pouce sur son clito, et alors qu’elle pensait que son orgasme s’atténuait, il gratta son clito une fois de plus, comme un musicien talentueux, l’enflammant à nouveau.
Elle croisa son regard et vit la satisfaction masculine dans ses yeux bruns profonds qui ressemblaient presque à de la lave en fusion, une teinte rouge autour de ses iris comme si un feu y brûlait.
— Tu veux toujours ma queue ? demanda-t-il, sa voix atteignant chaque cellule de son corps et y résonnant.
— Oui, j’ai besoin de ta queue. S’il te plaît.
C’était vrai. En dépit des orgasmes terrassants qu’il lui avait donnés, elle avait besoin de plus. C’était presque comme si chaque orgasme alimentait encore plus sa faim.
— Bien, parce que maintenant tu es prête, dit-il en retirant ses doigts d’elle.
* * *
Incapable d’attendre une seconde de plus, Ryder remonta la jupe de Sara jusqu’à ses hanches et tira sa culotte jusqu’aux genoux, avant de la retourner et de la faire se pencher sur l’un des fauteuils, son joli cul pointé vers lui. Impatient, il ouvrit son pantalon, le poussa vers le bas et fit suivre son boxer. Sa queue était plus dure qu’elle ne l’avait jamais été, et la masse qui la surmontait semblait pulser. Mais dans cette position, Sara ne la verrait jamais. Il ne prit pas la peine d’utiliser un préservatif. Les vampires n’étaient pas porteurs de maladies et ne pouvaient ni contracter une maladie vénérienne, ni infecter quelqu’un d’autre. Une grossesse non désirée était également impossible. Seuls les vampires liés par le sang pouvaient féconder leur partenaire.
Saisissant ses hanches à deux mains, Ryder se positionna derrière elle et enfonça sa queue dans sa chatte trempée jusqu’à la garde. La sensation d’être enserré par ses muscles encore palpitants lui priva presque de sa maîtrise de soi. Il n’avait jamais rien ressenti d’aussi parfait.
— Putain, tu es bien serrée.
Sara tourna la tête pour regarder par-dessus son épaule. C’était aussi bien qu’il eût gardé sa chemise, qui cachait sa difformité.
— Baise-moi à fond. Tu peux faire ça pour moi, Ryder ?
Ses yeux brillaient comme si elle délirait, mais sa demande était claire.
— Rien ne me fera plus plaisir que de te baiser jusqu’à ce que tu ne puisses plus bouger un seul muscle.
Ryder l’étreignit, l’empalant sur sa queue avec une telle force qu’il craignit de lui faire mal, mais elle ne se défila pas. Au contraire, elle en réclama davantage, comme si elle n’en avait jamais assez de sa queue qui s’enfonçait en elle. Il n’avait jamais osé faire ça à une autre femme humaine. Même les femmes vampires qu’il avait fréquentées chez Vera ne l’avaient pas rendu si excité qu’il n’avait pu retenir son besoin primitif de la baiser comme si elle lui appartenait, comme si elle était sienne.