La vie que l’on se donne - Suzie Alexandre - E-Book

La vie que l’on se donne E-Book

Suzie Alexandre

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Beschreibung

« Et si tout s’arrêtait demain ? Partirai-je sereine de mon existence passée ou serai-je emplie de regret de ne pas avoir essayé ? Un jour, je me suis réveillée, j’ai eu cette envie… d’oser ma vie encore plus fort. J’ai pris conscience que je me dressais des barrières par peur du “qu’en dira-t-on”. Bien trop souvent, je me suis convaincue que certaines de mes envies étaient trop compliquées à réaliser. En réalité, tout est réalisable ou presque. Il n’y a pas de petit ou grand rêve, tous sont légitimes et importants. Les limites sont celles que l’on s’impose. Tout est possible lorsqu’on à la conviction que cela en vaut la peine. Oser, essayer et ne rien regretter. »


À PROPOS DE L'AUTEURE


Suzie Alexandre écrit par défi, pour la quête du possible. Influencée par les ouvrages qui la poussent à mener une réflexion sur elle-même et sur le monde, elle entreprend, avec La vie que l’on se donne, un voyage intérieur qui lui permet de comprendre le chemin sur lequel elle souhaite avancer.

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Seitenzahl: 225

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Suzie Alexandre

La vie que l’on se donne

Essai

© Lys Bleu Éditions – Suzie Alexandre

ISBN :979-10-377-5601-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À ma rencontre déroutante…

L’amour n’est ni raisonnable, ni raisonné.

C’est une évidence, une intuition.

Anne Bernard

Qu’importe notre destinée,

tu auras toujours cette place spéciale.

On a le droit de s’égarer,

On a le droit de se tromper

Dans un voyage, ce n’est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout.

Philippe Pellet-Villard

Ne nous mentons pas ; la destination compte un peu quand même mais l’essentiel…

… C’est d’essayer et oser être soi en toute circonstance.

Prologue

Parfois… Souvent…

On a l’envie de tenter de réaliser nos envies les plus enfouies et puis on trouve le prétexte de ne pas faire. Se dire que l’on aura le temps plus tard ; que la vie est devant nous.

Et si tout s’arrêtait demain ?

Partirai-je sereine de ma vie passée ou serai-je empli de regret de ne pas avoir essayé ?

Un jour, je me suis réveillée.

J’ai eu cette envie… d’oser ma vie encore plus fort. J’ai pris conscience que je me dressais des barrières par peur du « qu’en dira-t-on ».

Bien trop souvent, je me suis convaincue que certaines de mes envies étaient trop compliquées à réaliser. En réalité, tout est réalisable ou presque. Appréhender chaque étape pour que nos rêves se concrétisent.

Il n’y a pas de petit ou grand rêve, tous sont légitimes et importants.

Les limites sont celles que l’on s’impose. Tout est possible lorsqu’on a la conviction que cela en vaut la peine. OSER, ESSAYER et NE RIEN REGRETTER.

Quelqu’un m’a répété à maintes et maintes reprises qu’on a la vie que l’on se donne.

Je l’ai entendu un grand nombre de fois au point qu’elle fait désormais partie intégrante de ce que je suis.

Ces quelques mots peuvent emmener quiconque au bout du monde. Chacun détient sa vérité, ses codes pour faire de ce bref passage dans ce monde un moment de bonheur.

Ces mots me permettent de me bousculer à chaque moment de faiblesse et me permettent maintenant plus que jamais d’OSER être moi ! OSER mes folies !

Parce que le regard, les jugements, les remarques du monde alentour sont des barrières imaginaires. J’ai décidé de les briser pour avancer sur mon propre chemin.

Faire le vide de tout ce négatif pour laisser toute la place à ce qui fait que je pourrai être pleinement moi.

Les obstacles se franchissent dès lors que je me répète que l’on a qu’une seule Vie.

Et Vous ?

Oser

Entreprendre avec assurance (une chose difficile, périlleuse).

Avoir l’audace, le courage de…

Se montrer audacieux, prendre des risques.

Essayer

Employer quelque chose pour atteindre un but particulier, sans être sûr du résultat.

Regretter

Éprouver le désir douloureux de (un bien qu’on a eu et qu’on n’a plus).

Être mécontent (d’avoir fait ou de n’avoir pas fait).

1

Le déclic

Il ne faut pas déplacer des montagnes pour changer une vie.

Un simple fait, une simple rencontre, une simple intuition, un simple déclic et nous voici devant les portes du paradis.

Patrick Louis Richard

Je me suis réveillée cet été 2020.

Une année qui semble vouloir contenir tous les maux du monde mais elle se révélera la plus belle des renaissances.

Ce mal qui perdure, que l’on nomme Covid et qui nous rend dépendants des mesures du gouvernement. Qui nous fait mettre nos projets et notre vie en suspens. Qui nous fait réfléchir et réagir ou qui nous fait subir.

J’ai décidé d’ajouter cette année à l’encre indélébile sur mon poignet droit. Discrètement au détour d’une conversation avec ma tatoueuse qui s’attelait à concrétiser une nouvelle étape de ma vie.

J’ai hésité… Cette date sera visible chaque jour du reste de ma vie.

Suis-je vraiment prête à la voir continuellement avec toute la signification qu’elle représente ?

La réflexion ne fut pas vraiment longue.

Les vraies questions étaient les suivantes :

Cette date est-elle nécessaire pour mon lendemain ?

Suis-je capable d’accepter les moments négatifs que cette année représente pour les transformer en une véritable chance ?

Le choix est fait ! À main levée, elle grava sur mon poignet ce chiffre 2020.

Chaque tatouage possède une signification particulière.

Gravés profondément sous mon épiderme, ils sont pour la plupart la transcription de mon passé. Une empreinte pour ne pas oublier les évènements qui font de moi la personne que je suis.

Cette date incrustée est un élément de CE TATOUAGE où j’ai décidé d’OSER ne plus me préoccuper et accepter la vie telle qu’elle se présente. Vivre pleinement mes choix !

*

Elle commençait plutôt bien cette nouvelle année mais le Covid s’est immiscé très vite et sans que l’on s’en aperçoive dans la vie de chacun d’entre nous. Ce fléau sera à l’origine de beaucoup de séparation. Je n’ai pas réussi à passer dans les mailles du filet.

Après 7 ans de relation, tout a volé en cette fin d’après-midi du 23 juillet à l’initiative de cette personne que j’ai laissé entrer dans ma vie en lui accordant bien trop de place.

J’avais confiance dans les mots qu’il me disait. Pourtant, au plus profond de moi, je savais que des mots sans actes n’ont pas la même valeur. Les « Je t’aime » quotidien ne voulaient vraisemblablement pas dire grand-chose ! Sans doute était-ce sa façon de me dire bonjour.

Je ne voulais pas voir, j’avais l’espoir… qu’un changement opère !

Ce changement a bien eu lieu ; le scénario n’était pas celui que j’espérai.

Je ne me suis pas battue, mon inconscient me lançait sans doute le signal que c’était de l’énergie dépensée inutilement. STOP ! Ce combat n’en vaut pas la peine.

Bouleversement de sentiments !

Je suis restée stoïque face à cette annonce. Mon attitude ne me ressemblait pas.

J’ai encaissé ces mots jetés par ci et par là. Des mots incompréhensibles et incohérents qui s’entrechoquent dans ma tête.

Comment des « Je T’aime » peuvent s’associer avec un « je veux arrêter, je préfère m’amuser » ?

Et ce « si tu as besoin, je suis là » comme ultime propos me fait prendre conscience que vraiment, il ne me connaissait pas.

Sans réfléchir, sortent de ma bouche mes derniers mots :

— Tu as fait ton choix, je le respecte mais tu n’auras plus de mes nouvelles.

Comment pouvait-il croire que je voulais qu’il fasse partie de ma vie d’une autre manière ? Son attitude à venir me confortera dans le fait qu’il n’avait plus de rôle à jouer. Lui qui ne souhaitait pas que l’on se quitte fâché. Couper les ponts était la meilleure solution pour ne pas être amené à le détester. Pour donner un semblant de sens à toutes ces années.

Un déferlement de sentiment s’ensuit. Une tempête intérieure explose. Des émotions viennent me frapper dans tous les sens et se déchaînent pour me mettre KO.

Le film de cette histoire passe en accéléré. Le replay est enclenché et reste bloqué, ça tourne sans cesse.

Le cerveau s’emballe, les larmes coulent. Contrôle impossible tout se mélange, à cet instant une seule envie est présente : NE PLUS PENSER !

Je voulais tout évacuer coûte que coûte. Clé de voiture et carte bleue dans la poche me voilà partie à aller chercher cigarettes et whisky. Comme si ingérer en grande quantité ces substances changerait la donne. Je n’étais vraiment plus apte à réfléchir.

Destination RÉCONFORT auprès de mon frère. Je savais que là-bas je pourrais déverser ma tristesse sans jugement ; vider les bouteilles, fumer, pleurer, et arrêter de penser ou presque…

Pourquoi ce sont ces moments qui resserrent les liens ?

Pourquoi attendons-nous ces épreuves pour nous parler franchement et nous apercevoir que nos démons ne sont pas si différents ?

Le jour se lève et les cadavres de bouteilles sont là, le cendrier déborde. Les yeux gonflés, le cerveau ne s’est pas arrêté, il tourne encore. Aucune séquelle de cette soirée bien trop arrosée, rien à changer.

Nouvel essai, on prend la même et on recommence ! Le cerveau ne s’est pas reconnecté. Je me flagelle en pensant que j’aurai dû faire les choses autrement, entrer dans son univers qui n’était pas le mien. Et là, tout devient noir, l’estime que j’ai de moi est au niveau – 1000. La sensation de ne faire que de la merde ; décevoir mes proches et que ma vie n’est faite que d’échec à répétition.

Je n’arrive pas à rentrer dans le moule.

Je me rends compte que cette vision que j’ai de moi n’est pas celle que mon frère perçoit. Ses mots « Tu es forte » même sous l’effet de l’alcool me réconfortent.

Arrive ensuite l’instant d’annoncer LA nouvelle au reste de ma famille. Devoir affronter les remarques, le jugement, les critiques… Ça hurle à l’intérieur de moi ! Ma peine n’est-elle pas suffisante pour que l’on m’inflige cela ?

J’encaisse une nouvelle fois et décide de couper court en indiquant à mes proches que je respecte sa décision. Après tout, c’est son droit de tout vouloir stopper et je veux qu’ils en fassent autant sans animosité à son encontre. Ma peine s’effacerait à mesure du temps.

Ces mots pour que l’on me fiche la paix.

À bout de force, exceptionnellement j’accepte de prendre des somnifères pour que je puisse trouver un peu de sommeil. En vain.

Les nerfs vous font tenir éveillé, cogité. Ils vous empêchent de trouver le sommeil. Un cercle vicieux s’installe et fait perdre la raison.

Lorsque les nuits se font longues, la peur de l’avenir s’installe. Un avenir flou avec des projets tombés dans l’oubli. Cette peur de voir les années défiler et de ne pas avoir assez de cette vie pour s’accomplir.

L’étape la plus difficile à dépasser est celle du renoncement. Renoncer à trouver des réponses, renoncer à comprendre ce choix, renoncer à chercher la signification des mots employés.

Aujourd’hui encore, il m’arrive que ces mots ressurgissent et qu’ils me tordent l’esprit.

J’ai fini par admettre qu’il est le seul à pouvoir me fournir des explications mais je n’ai pas pris cette peine de demander. Ça ne changerait pas la finalité de l’histoire, ça ne m’aidera pas à avancer et les explications n’auraient pas été celles que j’aurai voulu entendre quoi qu’il arrive. Je ne voulais pas prendre le risque d’entendre des mots qui m’apporteraient de nouvelles questions et qui me tortureraient de nouveau l’esprit.

Chercher à comprendre n’est pas toujours la solution.

Serge Desjardins

Lorsque j’ai pris conscience que je ne pouvais pas tout analyser, accepter ne pas avoir de réponse à mes questionnements alors j’ai décidé qu’il était temps d’avancer de nouveau à la fin de l’été.

Quoi de mieux qu’un nouveau projet pour un nouveau départ !

*

Y a-t-il un temps à respecter pour passer à autre chose ?

Le rythme du deuil sentimental est propre à chacun.

Mon cheminement est toujours le même. La phase intégration de l’information est lente et la digestion est difficile. Mais lorsque ce moment tant attendu qu’est l’acceptation arrive alors… tel un pansement que l’on enlève à un enfant, je me redécouvre pleinement.

Un peu plus de trois mois se sont écoulés, avec ce recul, je peux dire que ma peine était celle de ma fierté blessée. Ma réaction stoïque initiale était celle du soulagement. Le soulagement que tout s’arrête enfin. La fin d’une relation qui ne m’épanouissait pas.

Il y a des relations qui laissent des cicatrices. Celle-ci n’est pas la plus profonde mais elle est tout de même présente et encore un peu vive. J’ai perdu le sommeil depuis ce jour-là, mes nuits ne sont plus paisibles mais j’ai bon espoir que ce renouveau me permettra de le retrouver.

Je me demande parfois la réaction que je pourrai avoir si on se croisait de nouveau. Est-ce qu’il oserait venir me parler ou si moi je ferai un pas ?

Parce que j’ai appris à l’aimer tel qu’il était, parce que malgré son comportement je le respecte. Je n’éprouve pas de colère.

Mes seules paroles à présent seraient de lui dire MERCI !

« Merci parce qu’aujourd’hui je revis tel que je suis ».

Je me suis perdue dans cette histoire. Je n’étais pas vraiment moi en laissant de côté mes rêves et ma folie.

Ce n’est pas ma plus belle histoire d’amour mais elle a compté et laisse une blessure qui n’est pas encore tout à fait cicatrisée. Son prénom, et tout ce qui me rappelle ce que l’on a pu partager, ce qu’il aimait provoque en moi l’envie de le boxer. Je reviens sur les mots écrit plus haut, j’éprouve tout de même un peu de colère mais le respect que j’éprouve à son égard est suffisamment présent pour accepter ses choix et juste par fierté lui adresser comme ultimes mots… « Bonne continuation ».

*

Ce cheminement ne se fait pas d’un claquement de doigts.

J’ai été entouré des personnes qu’il me fallait et je leur dis MERCI :

À mes parents qui sont là dans toutes les situations. Leur présence et leur dévouement pour leurs enfants sont une arme précieuse.

À mon frère qui par nos discussions a su trouver les mots pour que je brise mes barrières. Merci à ma belle-sœur d’avoir supporté nos beuveries.

À ma sœur et mon beau-frère de ne pas m’avoir laissé le choix que de changer d’air, de ne pas avoir abordé le sujet et de m’avoir permis un temps d’atténuer mes pensées. Ce qui m’a offert cette chance de semer au fond de mon esprit la graine de ma prochaine folie.

À mes drôles de dames, leur écoute, leur bonne humeur, leur présence, d’être elles tout simplement.

À mon « A-S » qui est toujours là pour trouver les mots justes pour me booster et m’inciter à faire face à la réalité.

Tous, pour ce qu’ils sont, je leur dis merci et je mesure cette chance que je dispose de les avoir dans ma vie.

Cette épreuve qui pourrait être vue comme négative s’avère être une véritable opportunité. Une aubaine de repartir plus grande et plus forte.

Je suis partie à la recherche des clés du lâcher-prise. Je crois les avoir trouvées. Certains jours, elles accrochent dans la serrure mais dès que la porte s’ouvre une bouffée d’oxygène m’envahit et me procure une extrême sensation de plénitude.

Un déclic poussé à un raisonnement peut changer une vie.

Nicolas Delhasse

Le déclic s’est produit, ma vie commence à changer et j’aime ça.

2

Apprendre à se connaître et s’accepter

Celui qui regarde à l’extérieur, rêve.

Celui qui regarde à l’intérieur, s’éveille.

Carl Gustav Jung

Dès l’enfance, on nous inculque la bonne marche à suivre pour avoir une vie accomplie. Une Check-List connue depuis la nuit des temps par le biais de l’éducation et de notre scolarité.

Le chemin de notre vie est tracé sans même que l’on ne s’en aperçoive.

Il faut rentrer dans le moule pour ne pas avoir le sentiment d’être dans l’échec si on s’écarte de ce qui « doit-être ».

Inconsciemment, la société nous fait comprendre qu’une vie réussie c’est :

– Faire des études ;

– Obtenir un emploi avec une bonne rémunération ;

– Rencontrer quelqu’un ;

– Se marier ;

– Construire un foyer avec maison et enfants.

Au regard des autres si tous ces critères sont cochés alors c’est gagné ! Tu as réussi ta vie !

Un mal-être peut vite s’installer si on éprouve des difficultés à réaliser ce schéma tellement convoité.

Moi aussi, j’ai eu ce désir de vivre cette vie. Un quotidien bien rangé mais pas totalement désiré. Je me suis aperçue que ces ingrédients ne font pas partie de ma recette me permettant d’obtenir mon épanouissement.

Ne suis pas le chemin de tes aînés, suis ton propre chemin, ton aventure, ta vie.

Luna Fontaine

Afin de connaître son chemin, des étapes sont à mon sens primordiales.

Apprendre à se connaître, s’accepter, oser et assumer suivre sa propre destination.

*

Prenons-nous vraiment le temps de nous poser afin de faire le point sur ce que nous sommes ? Nous connaissons-nous vraiment ?

Certaines personnes vivent mal la solitude. Pourtant, se retrouver face à soi se révèle être un cadeau.

Cette déception récemment vécue m’a permis de me recentrer et de me retrouver. Il est malheureux d’attendre d’être confronté à un évènement négatif pour décider de faire un point sur soi.

On devrait s’autoriser à s’accorder ce temps régulièrement pour ne pas se perdre en route.

Ce temps s’est imposé à moi et grâce à des activités qui me permettent de me ressourcer je me suis trouvée véritablement.

*

Se connaître, c’est comprendre qui nous sommes.

– Quelles valeurs possédons-nous ?

– Quels sont nos besoins, nos forces, nos faiblesses ?

– Ce qui nous rend heureux et ce qui nous blesse ?

– Ce que nous attendons de notre vie ?

L’exercice n’est pas facile, peut faire mal aussi. Il se révèle libérateur une fois le processus accompli. Se faire face et s’affronter afin de pouvoir trouver la direction à engager.

Alors voilà ! Je suis moi, complètement nue face à ce que je suis.

Je suis amoureuse de la vie et de ce qu’elle représente parce que la mort me fait peur. La peur de souffrir et de ne plus rien ressentir. La peur de la voir arriver bien trop vite, bien trop tôt avec ce temps qui défile aussi rapidement que la vitesse de la lumière.

Notre quotidien nous dévore un peu plus chaque jour. On s’enfonce dans une routine qui engloutit notre grain de folie qui pourrait apporter du piment.

Même si la vie est pleine d’obstacle plus ou moins difficile à surmonter elle nous apporte tellement de bonheur parfois imperceptible.

J’avais mis de côté les joies simples qui nous font nous sentir vivants pour des projets à long terme.

Est-ce vraiment judicieux de se projeter sur un avenir lointain lorsque l’on ne sait pas ce que nous apportera demain ?

À chacun ses choix ! Les miens sont faits…

Je veux apprécier mes réveils et me répéter chaque jour la chance dont je dispose. Je veux apprécier la pluie même si elle me grise le moral parce que j’apprécierai d’autant plus la chaleur des rayons de soleil lorsqu’ils viendront me frôler la peau. Je veux continuer à m’émerveiller devant un ciel aux mille couleurs lorsque la nuit pointe son nez et entrevoir les premières étoiles. Je veux continuer d’apprécier les fous rires entre copines pour des futilités. Je veux avoir conscience de cette chance de partager des moments avec les personnes qui comptent.

Je veux ENCORE vivre toutes les aventures de la vie avec passion, facile ou difficile. Parce qu’en vivant pleinement, j’apprends à apprivoiser ma peur.

Je suis sentimentale, très, même trop. Mes souvenirs sont précieux, et ce qui s’y attache, me suivront partout.

Je suis passionnée, patiente et impatiente à la fois. Je sais ce que je veux et je fais les choses avec cœur. Lorsque j’entreprends un projet ou que j’ai une idée en tête, je mets tout en œuvre pour arriver au bout. Même si j’ai le temps pour le réaliser, mon esprit s’emballe. Le simple fait de voir cette idée se concrétiser m’obsède ; les ressources d’énergie se démultiplient.

Lorsque l’on met tout son cœur dans ce que l’on croit et que cela n’aboutit pas alors la déception est tout aussi grande, violente, et la guérison lente. À contrario, je me révèle extrêmement patiente quand il s’agit de rapport humain, sans doute parce que je n’ai pas la main sur les actes, les paroles ou les choix d’autrui.

Je suis exigeante ; envers moi-même et envers les autres aussi. J’aimerais que ce que je donne soit apprécié à sa juste mesure.

Je ne donne pas pour recevoir mais je pense qu’un équilibre est nécessaire pour ne pas ressentir ce sentiment d’être utilisé. Je veux simplement du partage. Je devrais peut-être moins donner pour éviter des désillusions. J’attends sans doute trop.

Je suis sensible et je déteste ça. Les années passent et l’évolution de cette sensibilité est quasi nulle.

Le bonheur, la peine, le plaisir, la colère, la peur, la fatigue peuvent me faire pleurer. Un trop-plein d’émotion qui doit se déverser. J’ai encore beaucoup de mal à apprivoiser et accepter cette partie de moi. Je préfère me mettre en retrait, m’isoler et laisser passer l’orage.

J’apprivoise cette partie petit à petit en prenant le temps de comprendre les différents sentiments que je peux éprouver, prendre le recul nécessaire pour ne pas faire déborder mon vase parce que la limite est très souvent atteinte. Si l’émotion me prend par surprise, je serre les dents pour essayer de contenir mon état trop vif.

J’apprends à communiquer ce qui n’est pas chose facile lorsque poser des mots sur ses sentiments n’a pas fait partie de l’éducation.

Je suis entière et sincère. En amitié comme en amour lorsque j’aime c’est entièrement et sans filtre. C’est tout ou rien et ce « tout » donne naissance à l’amertume lorsque tout s’arrête. Et le « rien » peut vite arriver si je sens une sincérité à sens unique.

En écrivant ces lignes, me frappe aux yeux cette évidence : je suis excessive en tout point.

C’est moi !

J’ai conscience de ce que je suis et aujourd’hui j’ai appris…

Apprends à reconnaître ce qui te fait avancer et ce qui entrave ta progression.

Bouddha

*

Pas à pas, je prends conscience de ce qui me caractérise et de la personne que je veux devenir.

Plus de plan, plus de projection lointaine ; je veux juste suivre mon intuition et mes sentiments. Être en accord avec moi-même.

J’ai trop longtemps attaché de l’importance au regard des autres avec cette peur de ce que pensera mon entourage de mes choix. Cette peur de décevoir dans mes décisions, du jugement tout simplement.

Ce qui me vaudra trop souvent laisser de côté mes envies, mes désirs et de m’oublier.

On aspire tous à être la fierté de ses proches. On attend parfois une reconnaissance ou un signe qui rassure. Ce signe qui nous indique que notre direction est la bonne.

Je me demande encore pourquoi cette peur m’habite. J’ai peur de décevoir.

Décevoir qui ? Mes proches ou me décevoir moi ? Les deux.

Cette peur du jugement émane seulement de mon esprit. Notre propre esprit nous dresse des barrières qui nous empêche d’être qui nous sommes. On se doit d’accepter qu’il n’y a pas de mauvais choix ni de mauvais chemin. On doit s’autoriser à pouvoir changer de route à tout instant.

Chaque étape apporte des bienfaits et nous forge pour l’avenir. Tout est bénéfique !

Rien ne sert de regretter, « ce qui est fait est fait et n’est plus à refaire » (Merci Mémé, pour ces mots qui me suivront toute ma vie et me permettent de relativiser).

Pour connaître la direction que l’on souhaite emprunter, chacun d’entre nous doit prendre le temps, de se poser, se chercher et de se comprendre.

*

C’est dans les moments difficiles que ces questions se posent à moi.

Le chemin que j’ai pris est-il toujours celui que je souhaite suivre ?

Ce chemin me rend-il toujours heureuse ?

Ce dernier évènement où les questions se sont bousculées dans tous les sens et que ce sentiment d’oppression fut trop intense, je suis partie errer les magasins culturels à la recherche du livre qui me permettra de guider mes réflexions.

Je peux me perdre des heures à arpenter ces étagères remplies de bouquin à chercher un titre qui me parlera.

À force de fouiller, j’ai trouvé « LE LIVRE » qui, en lisant la quatrième de couverture, éveillera mon envie de découvrir son contenu.

« Habitez votre vie, donnez-lui un sens et vivez-la pleinement, à chaque instant ! Combien sommes-nous à courir après le temps, à nous agacer des futilités, à chercher inlassablement à être heureux, à nous inquiéter du futur ou, au contraire, à rester prisonniers du passé ? Le risque d’un tel rythme, à des années-lumière de l’instant présent, est d’arriver au bout du chemin sans avoir pu profiter du voyage ».

Ne laissez pas votre vie se terminer avant même de l’avoir commencée.

Dr François Bourgognon

La lecture ne se fera pas attendre et la prise de conscience non plus. Arrivée au terme de cet ouvrage, la réalité me sauta aux yeux et elle fait mal.

Il y a des œuvres marquantes et inspirantes. Elles vous parlent et ce lâcher-prise tant attendu opère.

Ne prenez pas à la légère le pouvoir des mots, ils ont un réel impact. J’ai réappris à profiter du présent.

Puis… le temps d’une respiration, monte en moi cette envie qui ne s’envole pas ; celle de croquer la vie passionnément.

Je me suis surprise à danser de nouveau en petite culotte chez moi. À chanter à tue-tête même si c’est comme une casserole. Exprimer mes sentiments aux personnes qui ont une place spéciale dans ma vie. Mon grain de folie se réinstalle gentiment dans mon quotidien !

Je me surprends à m’accepter. Je pense que ma route a changé.

*

Sans nul doute, la voie empruntée n’est pas celle que la société essaie de nous imposer. Je n’en suis pas totalement éloignée et j’assume de ne pas être exactement dans les cases que mes parents ont peut-être rêvé pour moi.

J’ai voulu faire un minima d’étude pour leur faire plaisir. Ils m’ont longuement répété de passer le bac pour obtenir un emploi, puis avoir un diplôme supérieur pour trouver encore plus facilement avec une meilleure rémunération. Je l’ai fait, pour eux, lorsque l’on est jeune tout semble flou avec pour seule envie, travailler, pour trouver son indépendance.

Obtenir un BAC +2 ne m’a pas aidé à trouver un emploi plus facilement ni un meilleur salaire. Encore moins une stabilité professionnelle plus rapide.

Je crois que je ne répéterai jamais assez que suivre ses intuitions peut apporter de jolies surprises.

Les rencontres, j’en ai eu, quelques-unes, parfois brèves, quelques fois inspirantes, une fois déroutante.

J’ai construit mon chez-moi, seule en toute indépendance et avec fierté. S’il m’avait fallu attendre de trouver un partenaire de route pour pouvoir accéder à la propriété alors je ne suis pas certaine avoir pu posséder un quelconque bien de ma vie. Je ne me suis jamais mis de barrière sur le plan matériel. J’avance.

En tant que femme arrive le sujet compliqué à gérer.

Avoir cette sensation que la mission première d’une femme est celle de procréer. De devoir encore justifier son choix de ne pas vouloir d’enfant.

Entendre encore trop souvent, 30 ans ! Il va falloir songer à se mettre au travail. Est-ce que je mets le nez dans votre vie en apportant un quelconque jugement ?